Fermées en raison du Covid-19, les cures thermales sont « à l’agonie »…

Les 113 établissements thermaux de France sont fermés depuis le reconfinement fin octobre sans perspective de réouverture.

Les 113 établissements thermaux français sont fermés depuis octobre

 

Les cures thermales, fermées à cause de la pandémie de Covid-19, sont « à l’agonie », ont assuré vendredi les représentants du secteur, qui réclament des aides.

« Nous avons demandé une aide exceptionnelle de 82 millions d’euros sous forme de subvention pour couvrir les importants déficits car nous allons mourir », assure dans un communiqué le président du CNETh (Conseil national des établissements thermaux), Thierry Dubois.

Les 113 établissements thermaux de France sont fermés depuis le reconfinement fin octobre, et « aucune date de réouverture n’est envisagée à l’heure où la saison thermale devrait démarrer », selon le CNETh.

« Certains établissements, appartenant même à des groupes, envisagent de prendre une mesure de sauvegarde; d’autres déposent le bilan, comme Montrond-les-Bains (Loire) en novembre dernier. Le pôle thermal d’Amnéville (Moselle), avec une perte estimée à 3,7 millions d’euros, risque aussi un dépôt de bilan », poursuit ce syndicat professionnel.

Selon lui, les deux périodes de fermeture (de mars à juin pour le premier confinement puis depuis fin octobre) menacent jusqu’à « 100.000 emplois » directs et indirects.

Pour justifier sa demande d’aide, le CNETh fait le parallèle entre le modèle économique de l’activité thermale et celui des remontées mécaniques des stations de ski, qui ont tous deux « un taux de charge fixe très important, estimé à près de 70% ».

« Ces charges ne sont pas compressibles et même si les établissements thermaux ont bénéficié de certaines aides mises en place par l’Etat, cela reste insuffisant pour assurer la survivance du secteur », plaide-t-il.

Selon le CNETh, les établissements thermaux ont enregistré 110 millions d’euros de pertes en 2020 et leur fréquentation a chuté de près des deux tiers (580.000 curistes en 2019 contre 200.000 en 2020).

Exemple dans l’HERAULT.

Source BFM TV.

Covid-19 : pourquoi des chercheurs redoutent une vague d’Alzheimer dans 15 ans ?…

Vous êtes nombreux à vouloir faire un bond dans l’avenir dans l’espoir que l’épreuve de la pandémie soit derrière nous.

Or, selon plusieurs études, le coronavirus pourrait nous réserver d’autres mauvaises surprises dans les années à venir.

Des neuroscientifiques redoutent une vague de troubles neurologiques d’ici 5 à 15 ans.

Covid-19 : pourquoi des chercheurs redoutent une vague d’Alzheimer dans 15 ans ?

 

Ce phénomène a déjà été démontré par la science : la Covid-19 s’attaque bien à notre cerveau, et plus précisément à notre système nerveux central. Certains symptômes comme la perte du goût et de l’odorat le prouvent. Ils traduiraient la capacité du coronavirus à s’attaquer à notre système nerveux, en endommageant les zones traitant les informations olfactives (relative à l’odorat).

Plusieurs études scientifiques ont également démontré l’atteinte cérébrale par la Covid-19. L’une d’entre elles, dirigée par Adam Hampshire, médecin de l’Imperial College London, avait montré que les patients victimes du coronavirus pourraient avoir un déclin mental équivalant à un vieillissement cérébral de dix ans. Une autre recherche, publiée le 9 septembre 2020 et dirigée par Akiko Iwasaki, immunologue de l’université de Yale, suggère que le virus serait capable de se dupliquer à l’intérieur de notre cerveau en privant d’oxygène les cellules avoisinantes. Ce phénomène semblerait expliquer les maux de tête, les confusions et délires observés chez certains malades.

Dernièrement, des neuroscientifiques expliquent, dans la revue Alzheimer Association, leurs craintes concernant les séquelles neurologiques que pourrait engendrer la pandémie à long terme. Les scientifiques mentionnent le déclin cognitif et la démence, en se basant sur des cas antérieurs dans l’Histoire.

« Covid-19 : un risque plus élevé de déclin cognitif et de démence chez les personnes rétablies »

La Covid-19 n’est pas la seule maladie à avoir bouleversé le monde. Après la grippe espagnole de 1917, qui touchait aussi le système nerveux, environ 1 million de personnes dans le monde avaient développé un mystérieux syndrome neurologique dégénératif connu sous le nom d’encéphalite léthargique, qui a provoqué une rigidité musculaire de type Parkinson, une psychose et, dans certains cas, un état de « zombie », soulèvent les chercheurs.

Un phénomène également observés après plusieurs épidémies comme le SRAS, ou Ebola.

Il “semble probable que les maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires liées à la Covid-19 contribuent à un risque plus élevé à long terme de déclin cognitif et de démence chez les personnes rétablies. Plusieurs sources de données suggèrent que les infections virales du cerveau peuvent avoir un impact sur le risque de maladie d’Alzheimer ou de maladie de Parkinson”, révèlent les chercheurs au sein d’Alzheimer association.

Pertes de mémoire, difficultés de concentration, hallucinations : les symptômes d’une atteinte cérébrale par la Covid-19

Pertes de mémoire, difficultés de concentration, hallucinations : les symptômes d’une atteinte cérébrale par la Covid-19

« On sait depuis longtemps que les virus respiratoires neurotropes entraînent une pathologie cérébrale chronique comprenant un déclin cognitif et une démence émergente, des troubles de l’équilibre et une maladie psychotique, souligne Alzheimer Association. Parce que l’inflammation cérébrale accompagne les troubles neurodégénératifs les plus courants et peut contribuer à des troubles psychiatriques majeurs, les séquelles neurologiques et psychiatriques de la Covid-19 doivent être soigneusement suivies ».

Et pour cause, les témoignages révélant des potentielles atteintes cérébrales par la Covid-19 se multiplient. Difficultés à se concentrer, pertes de mémoire ou encore un brouillard cérébral… Ces désagréments concernent de nombreux anciens malades.

« Je quitte la pièce et je ne me souviens pas de ce que la patiente vient de dire »

“En phase aiguë, beaucoup de gens présentent un syndrome qu’on appelle delirium. Ils sont confus et ont des hallucinations. C’est le signe que le cerveau est en souffrance” constate le Docteur Nicolas Bergeron, psychiatre du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, à la presse canadienne.

Pour s’attaquer à votre cerveau, le coronavirus pénètrerait via le tronc cérébral par les voies nerveuses, expliquait de son côté le Pr Peter Berlit, secrétaire général de la Société allemande de neurologie.

Interviewée par le New York Times, une infirmière de 53 ans déjà infectée par le virus fait part de ses pertes de mémoire. “Je quitte la pièce et je ne me souviens pas de ce que la patiente vient de dire (…) J’ai l’impression d’être atteinte de démence”, déplore-t-elle.

Une étude, publiée dans The Lancet Psychiatry, estimait que les troubles neuropsychiatriques persistants seraient deux fois plus fréquents chez les rescapés de la Covid-19 que chez les patients touchés par la grippe ou autres maladies respiratoires. En outre, une étude française a prouvé que 34% des patients souffriraient de perte de mémoire et 27% de problèmes de concentration plusieurs mois après leur infection à la Covid-19.

Alzheimer : le coronavirus affecterait la protéine « tau »

Alzheimer : le coronavirus affecterait la protéine tau

Toujours dans la presse canadienne, François Gros-Louis, expert des maladies du cerveau et de l’ingénierie tissulaire à l’Université Laval (Québec) expliquait que, dans le cadre d’une étude, des chercheurs ont analysé les effets du coronavirus sur un cerveau créé un vitro. Le virus aurait altéré les neurones en affectant la protéine « tau« , impliquée dans des maladies neurodégénératives comme Alzheimer. Pour rappel, cette protéine est incriminée dans la survenue de nombreuses démences, dont notamment la maladie d’Alzheimer et est associée à des lésions nerveuses progressives.

“Des déficits olfactifs ont été précédemment rapportés pour plusieurs infections virales et sont caractéristiques des troubles neurodégénératifs”, rappellent les auteurs de l’étude parue dans Alzheimer association.

« Les symptômes neurologiques sont de plus en plus effrayants »

Comme si la Covid-19 ne faisait déjà pas suffisamment de dégâts, les scientifiques ont également expliqué que l’atteinte à des cellules spécifiques du cerveau par la maladie pouvaient générer des accidents vasculaires cérébraux (AVC).

« Les symptômes neurologiques sont de plus en plus effrayants« , affirmait par ailleurs Alysson Muotri, chercheuse à l’université de Californie (Etats-Unis) dans la revue Nature le 15 septembre 2020. Et pour cause, parmi la longue liste des effets secondaires du coronavirus sur le cerveau, on retrouve désormais des accidents ischémiques, hémorragies cérébrales, encéphalopathies, encéphalites, syndromes de Guillain-Barré, ou encore des amnésies.

« Un consortium, avec des représentants de plus de 30 pays et des conseillers de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), doit être mis en place pour étudier les conséquences à court et à long terme de Sars-Cov-2 sur le système nerveux central, et les possibles liens avec les maladies neurodégénératives », soutient Alzheimer Association.

Source MEDISITE.

 

 

Autun : Elle va perdre la vue, ils s’offrent un voyage autour du monde avant qu’il ne soit trop tard…

Quand ils voyagent, Marie et Corentin sont suivis sur les réseaux sociaux par des milliers d’internautes ainsi que par deux écoles.

Basés à Autun, ils ont déjà visité plus de 25 pays.

Marie est atteinte du syndrome d’Usher qui entraîne la perte progressive de la vue et de l’audition.

Marie et Corentin ont aménagé un fourgon dans lequel ils vivent et voyagent partout dans le monde.

 

Ils ont tout vendu pour pouvoir réaliser leur projet : maison, meubles, voiture… Dix ans d’économies pour acheter la fourgonnette qu’ils ont aménagée pour leurs voyages. De retour à Autun (Saône-et-Loire) pour quelques semaines, ils sont hébergés par un ami dans une maison qu’il n’occupe pas.

Leur premier départ en voyage remonte au 15 juin 2018 et depuis ils ont déjà visité 25 pays ! Le Japon, les Philippines, la Finlande, les Emirats Arabes Unis, les Etats-Unis, entre autres…

« Une envie irrépressible de découvrir d’autres cultures et de partager cette aventure »

Marie et Corentin sont nés en France, mais ils se sont rencontrés au Québec où ils travaillaient chacun de leur côté. Lui était développeur web, et elle, avait un petit job dans un supermarché. Tout de suite, ils se sont trouvés un point commun : une irrépressible envie de voyager.

De cette envie est née un projet qu’ils ont mûri ensemble et qu’ils ont baptisé  » Sourires autour du Monde« .

Ce projet qui tient en deux mots  » rencontrer et s’investir » englobe plusieurs objectifs :

  • faire changer les a priori liés au handicap
  • échanger avec des écoles primaires
  • photographier des sourires du monde entier

Voyager est une chose, mais avoir un but est bien plus enrichissant et productif.

Marie et Corentin (Sourires autour du Monde)

« Je ne peux pas me permettre d’attendre »

Marie est atteinte d’une maladie génétique, le syndrome de Usher, qui engendre une perte progressive de la vue et de l’audition.

 » Concrètement, ça se traduit pour moi par un sentiment de sursis et un port systématique d’appareils auditifs depuis l’âge de 5 ans ainsi que des lunettes. Mon champ visuel se rétrécit doucement au fil des années« .

« En tant que couple, ce n’est pas dans notre nature de remettre nos projets à quand on sera en vacances ou à la retraite », dit-elle. « Ajoutez à cela, qu’à titre personnel, l’évolution incertaine de ma maladie renforce cette tendance naturelle à vivre dans le présent ». 

« Le handicap, la déficience, le déficit, la perte d’autonomie, appelez cela comme vous le voulez, ne sont pas une fin en soi, et ne doivent pas être synonyme de limites« .

Marie et Corentin ont noué un partenariat avec l’association Vue d’Ensemble. Ils aimeraient disent-ils, « se porter ambassadeurs et faire lien entre leur contact associatif français et leurs homologues dans le monde« , mais aussi « apporter une bouffée d’optimisme à toute personne rencontrant des difficultés ».

Stoppés par la crise du Coronavirus-Covid 10

Il y a un an, en février 2020, Marie et Corentin étaient au Canada et leur intention était de traverser les deux Amériques en passant par le Mexique pour aller jusqu’en Patagonie. Mais la pandémie de coronavirus-Covid 19 a bouleversé leur projet.

En mars 2020, ils ont dû interrompre leur voyage, laisser leur fourgon en garde au Canada et rentrer en France en espérant qu’ils pourraient repartir bientôt.

La crise sanitaire s’étant installée, en septembre ils sont retournés au Canada pour faire revenir leur fourgon en France, par bateau, et sont revenus pour passer le reste de l’année en famille.

En janvier 2021, ils ont tenté de repartir cette fois-ci dans la péninsule ibérique. Au programme: le Portugal et l’Espagne. Mais le voyage a de nouveau tourné court.

Compte tenu de la situation sanitaire nous estimons qu’il est préférable d’arrêter nos pérégrinations quelques temps.

Marie et Corentin ( Sourires autour du Monde)

Marie et Corentin sont bien sûr prêts à repartir dès que possible vers de nouvelles aventures et de nouveaux sourires à partager.

Les écoles qui suivent le projet :

  • L’école de Barraux (Isère) : Corentin y a été élève.
  • L’école Sainte-Marie à Autun ( Saône-et-Loire)

Source FR3.

 

Vaccins: «un marché de 30 à 40 milliards de dollars cette année»…

Dans le monde, le marché des vaccins ne connaît pas la crise. Tous laboratoires confondus, il pourrait représenter 30 à 40 milliards de dollars cette année.

Le marché pourrait représenter 30 à 40 milliards de dollars cette année. Le marché pourrait représenter 30 à 40 milliards de dollars cette année. Le marché pourrait représenter 30 à 40 milliards de dollars cette année. Le marché pourrait représenter 30 à 40 milliards de dollars cette année. Le marché pourrait représenter 30 à 40 milliards de dollars cette année. Vaccins: «un marché de 30 à 40 milliards de dollars cette année»...

 

Le marché des vaccins face au Covid-19 s’annonce-t-il mirifique pour les producteurs de ces précieuses doses, objets de toutes les convoitises? Voici le point sur ce que la pandémie signifie pour le secteur pharmaceutique.

Des milliards de dollars de recettes

Pfizer l’a déjà annoncé: pour la seule année 2021, les ventes de son vaccin anti-Covid, développé en partenariat avec la société allemande BioNTech, atteindront environ 15 milliards de dollars. Et cela sans compter d’éventuels contrats supplémentaires.

En tout, tous laboratoires confondus, «ce marché pourrait représenter 30 à 40 milliards de dollars cette année. Un changement de prisme colossal», souligne à l’AFP Loïc Chabanier, du cabinet de conseil EY. Cela représente en effet plus que tous les autres vaccins – par exemple pédiatriques – en année normale.

Ne serait-ce que pour l’Union Européenne, les sommes sont impressionnantes, si l’on en croit les prix dévoilés lors d’une bourde sur twitter en décembre, par la secrétaire d’Etat belge au Budget, Eva De Bleeker. Sur l’hypothèse de 18 dollars par dose, Moderna, qui a signé un contrat portant sur jusqu’à 160 millions de doses, pourrait par exemple engranger 3 milliards de dollars.

Pour quelle profitabilité?

Difficile toutefois, selon les spécialistes, de déterminer exactement les profits qui seront faits par les laboratoires. Car entre le vaccin d’AstraZeneca (1,78 euro l’unité) et celui de Moderna, les prix varient fortement, tout comme les technologies utilisées et les stratégies. AstraZeneca a notamment expliqué vouloir vendre son vaccin à prix coûtant, durant le temps de la pandémie en tout cas.

«Il y a une inconnue sur la profitabilité», juge Jean-Jacques Le Fur, analyste spécialiste de l’industrie pharmaceutique pour Bryan, Garnier & Co.

Il s’agit parfois de nouvelles technologies, d’expansion industrielle, de partenariats entre acteurs, souligne-t-il: «Le coût de revient industriel final devient un peu plus complexe à déterminer».

La pandémie a en tout cas bouleversé le modèle économique traditionnel, estime Loïc Chabanier. «Dans l’industrie, très souvent le vaccin est peu rentable financièrement au départ, c’est dans la durée que le modèle économique s’installait. Or, ici le modèle est rentable dès le début», dit-il, tant la demande est immense.

Pfizer a d’ailleurs indiqué s’attendre à dégager sur ce produit une marge avant impôt d’environ 25% à 30%. Attention cependant à ne pas tirer à boulet rouge sur les laboratoires, préviennent des spécialistes, qui font valoir les risques pris par ces acteurs.

«Pfizer a investi près de 2 milliards de dollars dans la recherche, ils vont se rembourser assez vite», commente Christelle Cottenceau, directrice de projet au cabinet Alcimed. «Mais il ont commencé à investir sans savoir ce qu’ils allaient trouver. Beaucoup de candidats vaccins s’arrêtent en ce moment», et ces sociétés ne rentreront jamais dans leurs frais en ce qui concerne l’investissement effectué pour ces recherches, explique-t-elle.

Les premiers, seuls gagnants?

Les premiers arrivés sont bien placés pour récolter des commandes gigantesques. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y aura pas de place pour les suivants. Qu’arrivera-t-il en effet si les variants nécessitent de se faire vacciner chaque année? Que le Covid devient aussi régulier que la grippe?

«Compte tenu de l’ampleur, de l’impact mondial et des contraintes logistiques, il y a encore de la place pour un certain nombre d’acteurs», estime Loïc Chabanier.

«Ceux qui arrivent après ont une logistique plus facile à mettre en oeuvre», juge également Jean-Jacques Le Fur.

Selon une estimation récente de GlobalData, les ventes de vaccin Pfizer/BioNTech pourraient même décliner de près de 80% l’an prochain en raison de la compétition d’autres vaccins.

C’est, selon Christelle Cottenceau, une bonne nouvelle: «Il semble qu’il y a beaucoup de produits qui fonctionnent. Cela maintient un niveau de concurrence», dit-elle.

Une nouvelle donne dans les vaccins?

Le Covid-19 pourrait en tout cas, selon les spécialistes, rebattre les cartes dans le secteur très fermé du vaccin. Car cette industrie est traditionnellement partagée par quatre mastodontes qui concentrent à eux seuls 90% du marché en valeur, selon EvaluatePharma: les Américains Pfizer et Merck, le Britannique GSK et le Français Sanofi.

Or, l’arrivée de vaccins à ARN messager – la technologie innovante utilisée par Moderna et Pfizer – «changera probablement une partie de la donne», selon M. Chabanier. «On se rend compte que les résultats de cette technologie sont assez exceptionnels en terme d’efficacité, de capacité à évoluer, d’effets secondaires qui semblent très faibles», détaille-t-il.

Et les nouveaux acteurs pourraient se tailler une part du gâteau dans les futurs vaccins. «On peut même penser à une combinaison de vaccin grippe/Covid», anticipe Jean-Jacques Le Fur. Avec à la clef une place à prendre pour ces biotechs qui auront tant fait parler d’elles, voire pour de nouveaux acteurs, chinois ou russes.

Source LE MATIN. CH

Covid-19 : la galère d’un patient à « haut risque » pour se faire vacciner …!

Patient à « haut risque », un Haut-Saônois n’a pas pu être vacciné, faute de présenter une prescription de son médecin traitant.

Entre incompréhension et fatalisme, le sexagénaire prend son mal en patience.

Covid-19 : la galère d’un patient à "haut risque" pour se faire vacciner

 

Beaucoup d‘appelés, mais peu d’élus. Les chiffres communiqués par le Conseil départemental de la Haute-Saône sont éloquents. Au 8 février dernier, 2,973 % de la population du secteur étaient vaccinés, soit 6 940 personnes, alors que c’est le département de la région qui « a subi la plus haute surmortalité durant la seconde vague. » Les plus de 75 ans et les autres personnes vulnérables doivent patienter. À l’image de ce Haut-Saônois de Saint-Loup-sur-Semouse. Damien Bailly, 62 ans, « patient à haut risque » (triple pontage coronarien, emphysème pulmonaire, tumeur), avait pourtant pris les devants pour s’assurer une place dans l’un des cinq centres du département (Vesoul, Lure, Luxeuil, Gray et Héricourt).

« Une ordonnance du médecin traitant »

« Le 15 janvier, je me suis inscrit sur la plateforme Doctolib et j’ai obtenu deux rendez-vous, le 6 février et le 4 mars », raconte-t-il. Le jour J, le sexagénaire se présente au centre de vaccination de Luxeuil. Un médecin le reçoit pour échanger sur ses antécédents. Un autre soignant lui oppose alors son âge, « moins de 75 ans ».

On m’a réclamé une ordonnance de mon médecin traitant

Après vérification auprès de l’Agence régionale de la santé (ARS), qui lui confirme son éligibilité à la vaccination en tant que personne à risque, Damien Bailly revient à la charge. « Cette fois, on m’a réclamé une ordonnance de mon médecin traitant. » Il s’exécute. Deux jours plus tard, M. Bailly retente sa chance mais la dose de vaccin qui lui était réservée a trouvé un autre preneur.

La plateforme de réservation en ligne et la ligne téléphonique sont saturées

« On m’a demandé de reprendre rendez-vous, soit sur Doctolib, soit en appelant le numéro départemental », dit le Haut-Saônois. Problème : la plateforme de réservation en ligne et la ligne téléphonique sont saturées. En raison d’une forte demande, les sites du département n’ont plus de disponibilités.

On m’a conseillé de ne pas annuler mon second rendez-vous

Impossible d’annuler ses rendez-vous afin de renouveler sa demande. Une situation kafkaïenne, résume-t-il. C’est finalement du côté de l’ARS qu’une issue semble se profiler. Damien Bailly confirme : « On m’a conseillé de ne pas annuler mon second rendez-vous, le 4 mars, et de m’y présenter comme s’il s’agissait de la première injection. »

L’ARS incite à persévérer et à rappeler chaque jour le numéro départemental dédié (03 84 75 64 75). Des créneaux s’ouvrent au fur et à mesure ou sont susceptibles de se libérer ponctuellement.

Source EST REPUBLICAIN.

Combien de temps dure l’immunité chez les soignants infectés par le coronavirus ?…

Après une infection par le coronavirus, sommes-nous protégés contre une recontamination ?

Une question pertinente pour la population générale, mais qui devient primordiale chez les soignants.
Combien de temps dure l’immunité chez les soignants infectés par le coronavirus ?
Or une récente étude montre que la protection immunitaire diminue au cours du temps chez les professionnels de santé ayant fait une forme modérée de Covid-19.

 

Les professionnels de santé sont une population particulièrement exposée au risque d’infection SARS-CoV-2 (et potentiellement de réinfection) du fait de la prise en charge de patients Covid-19. Au moment de la première vague, très peu de données étaient connues sur la réponse immunitaire après l’infection et nous nous posions notamment la question de l’immunité protectrice chez des professionnels de santé après une forme modérée de Covid-19.

L’objectif de notre étude auprès de soignants, publiée le 8 février dans la revue Nature Communications, était donc de déterminer si dans ces formes modérées il y avait bien apparition de différents types d’anticorps (ou immunoglobulines) : IgM, IgA et IgG, s’ils pouvaient avoir un caractère protecteur et surtout combien de temps ils pouvaient persister après l’infection.

Les IgG sont les immunoglobulines les plus abondantes (75 à 80 % des anticorps circulants). Elles sont fabriquées lors d’un contact avec un antigène (corps étranger pour l’organisme). Elles protègent l’organisme contre les bactéries, les virus, et les toxines qui circulent dans le sang. Elles participent également à la réponse mémoire, base de l’immunité sur laquelle repose le mécanisme de la vaccination.

Les IgM sont des immunoglobulines sécrétées lors du premier contact de l’organisme avec un antigène. C’est la première classe d’immunoglobulines libérée et leur présence dans le sang indique une infection en cours.

Les IgA participent à l’élimination des antigènes qui auraient franchi la paroi intestinale. Elles se trouvent essentiellement dans les sécrétions comme la salive, les sécrétions respiratoires et digestives et le lait maternel. Le rôle essentiel des IgA est d’empêcher les agents pathogènes de se lier à la cellule et plus spécifiquement aux cellules constituant les muqueuses et l’épiderme (couche superficielle de la peau).

Un suivi des soignants ayant eu une forme légère du Covid-19

Pour répondre à ces objectifs, nous avons étudié au cours du temps l’apparition et la persistance de ces anticorps à l’aide de différentes techniques sérologiques, ainsi que leur caractère protecteur. Nous avons donc suivi 26 professionnels de santé qui ont présenté une forme modérée de Covid-19. C’est un petit nombre de sujets, mais nous avons fait des explorations fines de la réponse anticorps.

Nous avons montré que dès 21 jours après le début des signes cliniques, tous les professionnels de santé étaient séroconvertis, c’est-à-dire qu’ils présentaient des anticorps anti-SARS-CoV-2 de type IgA, M et G démontrant bien une réponse immunitaire contre le virus.

Nous nous sommes intéressés aux anticorps dirigés contre la protéine S du virus et plus particulièrement, le receptor binding domain (RBD), responsable de l’interaction avec l’angiotensin converting enzyme 2 (ACE2), le récepteur cellulaire du virus (qui lui permet de s’arrimer aux cellules pour les infecter) car c’est majoritairement contre ce type de protéine que les anticorps neutralisants sont dirigés.

Nous avons montré que les IgA, les anticorps impliqués dans la protection des muqueuses (et notamment la muqueuse respiratoire, qui est la voie d’entrée du SARS-CoV-2) étaient les principaux anticorps neutralisants dans les semaines qui suivent l’infection, mais qu’ils n’étaient plus présents que chez 38 % des professionnels 3 mois après le début des signes cliniques et que cela était aussi associé à une diminution des anticorps neutralisants présents dans le sang dès deux mois.

Structure simplifiée du coronavirus SARS-CoV-2 et représentation de la protéine S indispensable à l’entrée du virus dans la cellule. (Source : Jean‑Christophe Avarre et Anne-Sophie Gosselin-Grenet / via Biorender / The Conversation)

Structure simplifiée du coronavirus SARS-CoV-2 et représentation de la protéine S indispensable à l’entrée du virus dans la cellule. (Source : Jean‑Christophe Avarre et Anne-Sophie Gosselin-Grenet / via Biorender / The Conversation) 

Les anticorps neutralisants sont des anticorps particuliers permettant de prévenir l’infection en bloquant l’entrée du virus dans les cellules cibles. Ils sont très fortement associés aux corrélats de protection, c’est-à-dire à des marqueurs nous permettant de déterminer l’existence d’une protection immunitaire contre une maladie infectieuse. À l’heure de la vaccination, les corrélats de protection contre le SARS-CoV-2 ne sont pas encore clairement définis et posent la question du taux minimal d’anticorps nécessaire afin d’être protégé de l’infection par le SARS-CoV-2.

Dans le but d’étudier ces anticorps particuliers, nous avons développé un test qui permet de mesurer la capacité neutralisante des anticorps présents dans le sérum vis-à-vis du virus complet réplicatif. L’avantage de notre test réside dans le fait qu’il est basé sur du « vrai » virus et non pas sur du virus artificiel ou reconstruit, donc plus proche de ce qui se passe physiologiquement.

Les résultats de notre étude montrent que l’ensemble des professionnels étudiés a développé des anticorps neutralisant le SARS-CoV-2 entre 2 et 4 semaines après le début des signes cliniques. Par ailleurs, cette réponse neutralisante précoce était principalement liée aux IgA présentes dans le sérum, puis diminuait rapidement dès deux mois après le début des signes cliniques, avec même une disparition chez 15 % des professionnels en lien avec le déclin et à la disparition des IgA dans le sérum.

Il y a clairement une diminution de la réponse neutralisante liée la disparition des anticorps IgA, cependant le taux des anticorps IgG dirigés contre le domaine RBD de la protéine S du virus considérés également comme protecteurs et à longue durée de vie se maintenait entre deux et trois mois après le début des signes cliniques. Cela ne veut donc pas dire que les personnes ne sont plus du tout protégées, mais que la protection diminue au cours du temps chez les professionnels de santé ayant fait une forme modérée de Covid-19.

Ces travaux sont donc en faveur d’un maintien des mesures de protection et des gestes barrières et de l’intérêt de la vaccination même pour les professionnels de santé ayant fait une forme symptomatique de Covid-19. En effet comme dit précédemment c’est une population particulièrement exposée au risque d’infection et potentiellement de réinfection par le SARS-CoV-2. C’est un message très important, car actuellement, nous constatons un relâchement des mesures de protection et des gestes barrières. Les professionnels de santé sont fatigués, sous pression depuis bientôt un an et la lassitude s’installe. Il n’est pas question ici d’être culpabilisant, mais de renforcer les messages de prévention.

Actuellement, les professionnels de santé (de plus de 50 ans ou de moins de 50 ans avec facteurs de risques) qui ont eu le Covid-19 peuvent se faire vacciner s’ils le souhaitent (avec un délai de 3 mois après l’infection). Avec l’arrivée du vaccin Astra-Zeneca, la vaccination va être étendue à tous les professionnels de santé de moins de 65 ans.

Peut-on établir des liens entre vaccination et immunité naturelle ?

La protection qu’une personne obtient en cas d’infection varie d’une personne à l’autre et en fonction de la sévérité l’infection. D’autres études ont montré que de nombreuses personnes (environ 30 %) n’ont plus d’anticorps détectables quelques mois après une infection bénigne ou asymptomatique. Malgré cela il n’y a que de rares cas de réinfection décrits pour le moment. En revanche, les personnes qui ont fait une infection plus grave ont presque toutes des anticorps détectables au moins 6 mois plus tard.

La vaccination entraîne une immunité (pour les anticorps IgG) qui semble initialement comparable à celles des personnes qui ont fait une forme grave, mais on ne sait pas dans quelle mesure cette immunité persiste au-delà de six mois et si cette vaccination va induire l’apparition d’anticorps IgA.

La plupart des essais cliniques vaccinaux ont choisi comme critère de jugement la survenue d’une Covid-19 symptomatique. Il existe peu de données avec une recherche systématique de SARS-CoV-2 chez les volontaires des essais cliniques permettant d’identifier les infections asymptomatiques. Le vaccin Moderna semble réduire le risque d’infection asymptomatique dès la première dose, mais ces résultats sont à confirmer.

Les résultats de notre étude portent exclusivement sur l’immunité humorale (anticorps) et ne prennent pas en compte l’immunité cellulaire générée en réponse à l’infection par le SARS-CoV-2. Or on sait bien que l’immunité cellulaire joue également un rôle primordial dans les défenses de l’hôte vis-à-vis du SARS-CoV-2.

La version originale de cet article a été publiée dans The Conversation.

Source OUEST FRANCE.

Elisa Rojas, avocate : « Le problème du handicap, c’est politique et social. Ça ne relève pas du caritatif. »…

En 2004, elle écrivait une tribune dans laquelle elle s’insurgeait contre le Téléthon.

Seize ans plus tard, elle publie un premier roman qui parle d’amour autant qu’il dénonce le validisme, système d’oppression qui déshumanise et infériorise les personnes handicapées.

Elisa Rojas est en colère et elle le fait savoir.

Elisa Rojas, avocate : "Le problème du handicap, c'est politique et social. Ça ne relève pas du caritatif."

 

Elisa Rojas est avocate au barreau de Paris. Elle est également féministe et militante, notamment par l’intermédiaire d’un blog intitulé « Aux marches du palais« , dans lequel elle dénonce les problèmes d’accessibilité et de visibilité des personnes handicapées, et via le Collectif Lutte et Handicaps pour l’égalité et l’émancipation dont elle est la cofondatrice. Plus récemment, Elisa Rojas est devenue autrice d’un premier roman, Mister T & moi, paru aux éditions Marabout.

Un râteau au jardin des Tuileries

Elisa Rojas a choisi comme « Journée particulière » un jour du printemps 2009 (ou peut-être était-ce de l’été). Ce jour-là, prenant son courage à deux mains, elle ose faire une déclaration d’amour à un homme valide dont elle est amoureuse depuis plusieurs années. Bien qu’elle ait absolument et minutieusement préparé cette déclaration, la jeune avocate s’attend à un refus. En un sens, elle se déclare surtout pour se débarrasser de l’amour encombrant qu’elle porte à ce jeune homme et pouvoir passer à autre chose.

« Je voulais me libérer et je ne voyais pas d’autre option. La meilleure option, c’était d’affronter ce qui me faisait le plus peur et je voulais vraiment l’entendre et me dire que c’était sans espoir. »

Elisa Rojas s’est lancée et a effectivement essuyé un refus, qu’elle raconte dans son livre. Pourtant, ses ami·e·s lui avaient déconseillé de déclarer son amour. Tout le monde y allait de sa propre opinion et, en creux, semblait lui dire d’éviter une situation humiliante. Avec cette expérience, l’avocate prend conscience du validisme qui l’entoure.

« [Le validisme,] c’est le système d’oppression qui déshumanise et infériorise les personnes handicapées, qui fait des personnes valides la norme à atteindre et qui explique que la société soit organisée par et pour les personnes valides. Cela repose sur un ensemble de représentations faussées des personnes handicapées. »

« C’est une tendance très répandue des personnes valides de savoir ce qui est le mieux pour vous. »

De l’importance de redéfinir… tout

Aujourd’hui, Elisa Rojas refuse de se plier à l’ordre insidieux de ne pas grandir et de rester une enfant, ce qui est, selon elle, la principale injonction adressée aux femmes handicapées. Elle décide d’être un être sexué et de définir sa propre féminité. La société ne reconnaît pas les femmes handicapées comme des femmes en tant que telles ; le seul attribut féminin qui ne leur est pas contesté, c’est la vulnérabilité. Exclues de la séduction, on ne pense jamais les femmes handicapées comme objets de désir ce qui, in fine, les empêche de s’imaginer comme des partenaires potentielles. En se posant les questions de la beauté, de l’amour et du désir, qui sont des constructions subjectives, pensées par des personnes valides et, le plus souvent, par des hommes valides, Elisa Rojas a redistribué les cartes pour se réapproprier son corps et se libérer des injonctions qui pèsent sur les femmes handicapées.

« Ce qu’on nous présente comme étant des réalités objectives ne sont pas du tout objectives. Elles sont totalement subjectives et ne reposent sur rien d’autre que la volonté de maintenir un système de domination. Une fois qu’on le sait, tout redevient possible, on peut tout redéfinir. La liberté est totale ! »

« On devrait tou·te·s s’interroger et redéfinir tout ça. Je n’ai pas l’impression que les définitions qu’on en a rendent les gens heureux. »

Des injustices dans les lieux de justice

Dans son blog, « Aux marches du palais », Elisa Rojas parle notamment des problèmes d’accessibilité et des difficultés qu’elle a rencontrées dans le cadre professionnel. Se retrouver aux marches du palais (de justice) sans pouvoir y accéder, c’est en effet ce qui lui arrive souvent.

« C’est quand même le service public de la justice. Avoir des palais inaccessibles, c’est hautement symbolique. Les personnes handicapées […] subissent constamment des discriminations et des injustices et s’il leur venait l’idée de vouloir être reconnues dans leur droit, elles seraient confrontées d’abord à une injustice supplémentaire. […] Je trouve ça honteux pour un pays comme la France d’avoir des lieux de justice qui ne soient pas entièrement accessibles. »

Handicap et Covid-19

Sur son blog, toujours, Elisa Rojas a publié en mars 2020, une note intitulée « Le confinement : une nouveauté pour vous, une réalité pour nous« , dans laquelle elle explique que le confinement n’est pas une nouveauté pour les personnes handicapées. Le plus souvent, celles-ci ont en effet appris à faire avec l’ensemble des contraintes que les valides ont découvertes avec le début de la crise sanitaire : être limité·e dans ses mouvements, dans ses interactions sociales, être privé·e de la liberté de circuler, avoir à penser, planifier, justifier chaque déplacement, gérer sa frustration…

« Ce qui est effrayant, c’est que, finalement, la situation a aggravé l’isolement des personnes handicapées. Là où les personnes valides sont confinées, les personnes handicapées se retrouvent « surconfinées ». En plus, la crise sanitaire […] a légitimé un discours qui considère que toutes les vies n’ont pas la même valeur. »

« Non seulement on est, pour beaucoup, à haut risque, on sait que si l’on se retrouve à l’hôpital, on sera probablement exclu·e·s de la réanimation et, en plus, rien n’est fait pour nous vacciner dans un délai raisonnable. C’est une maltraitance d’État, on peut le dire. »

Source FRANCE INTER.

 

Les masques de catégorie 1 obligatoires dès lundi à l’école…

Les masques faits maison ne seront désormais plus autorisés dans tous les établissements scolaires….

La mesure, annoncée le 1er février, entre en mesure lundi 8 février.

 

Les masques faits maison ne seront désormais plus les bienvenus à l’école. À partir du lundi 8 février, seuls les masques de catégorie 1 – c’est-à-dire filtrant au moins 90 % des aérosols de 3 microns – seront autorisés en classe.

L’annonce avait été faite par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, le 1er février, qui affichait son ambition de «garder les écoles ouvertes» et de limiter la circulation du virus en milieu scolaire.

Qu’est-ce qu’un masque de catégorie 1?

Les masques de catégories 1 filtrent 90% des particules, seuls les aérosols de moins de 3 microns parviennent à se frayer un chemin. À ce titre ils sont considérés comme très protecteurs.

«Les masques en tissu de catégorie 1, fournis par les industriels, validés par la direction générale des armées en termes de performance, sont aussi efficaces que les masques chirurgicaux», assurait ainsi au Figaro le Pr Didier Lepelletier, coprésident du groupe de travail Covid-19 du Haut conseil de la Santé publique (HCSP).

Ces masques en textiles, de fabrication industrielle, sont bien souvent réutilisables. Ces masques, comme ceux de la catégorie 2, peuvent être commercialisés sans aucune homologation par un organisme tiers, même si une norme NF Masques Barrières par l’AFNOR peut être sollicitée par les fabricants. Ces masques se distinguent des masques chirurgicaux ou des masques FFP2, plus protecteurs encore.

Les masques en tissu artisanaux ne filtrent que 70 % des aérosols. Le HCSP avait émis un avis le 18 janvier dernier dans lequel il recommandait fortement de «substituer aux masques de catégorie 2 et aux masques de fabrication artisanale, des masques grand public de catégorie 1, en raison de leur meilleur pouvoir filtrant».

Reste à savoir ce que risquent les enfants qui ne seront pas équipés de tels masques. Selon le Parisien , aucune directive n’a pour l’instant été donnée par le ministère.

Source LE FIGARO.

TÉMOIGNAGE – « À cause du Covid-19, j’ai dû me battre pour soigner mon cancer » …

Les médecins ont diagnostiqué à cette mère de famille âgée de 41 ans et habitant Le-Bourget-du-Lac, un cancer du sein au printemps 2020.

Céline, savoyarde de 41 ans s'est battue contre un cancer du sein en pleine pandémie de Covid-19.

 

Diagnostiquée au printemps 2020, Céline a dû se battre contre un cancer du sein tout au long de la pandémie de Covid-19. En cette journée mondiale de lutte contre le cancer, cette savoyarde de 41 ans raconte comment au milieu du chaos des hôpitaux, elle s’est battue pour accéder à sa chimiothérapie, être prise en charge à temps.

« J’ai vraiment dû me battre pour accéder à ma chimio rapidement. » – Céline, en rémission d’un cancer du sein

En Avril 2020, Céline commence son combat contre le cancer seule. « À cette époque là, on ne peut se déplacer que seul. J’ai donc dû me rendre seule à ce premier rendez-vous avec l’oncologue, un moment très important émotionnellement parlant. J’aurais aimé être accompagnée de mon mari » témoigne la savoyarde. Courageuse et volontaire, la maman de 41 ans détermine avec son médecin son protocole de soins. L’oncologue lui conseille la pose d’une chambre dans le bras, un tube pour l’injection de la chimiothérapie mais rien ne se passe comme prévu.

« On m’a indiqué que les salles opératoires et le personnel était mobilisé pour les patients covid. » – Céline, en rémission d’un cancer du sein

« Quelques jours plus tard » se souvient Céline, « l’hôpital me propose un rendez-vous pour une pose de PICC-LINE« , un cathéter dont le but est le même que celui d’une chambre, mais « sa pose est plus risquée d’après mon oncologue » explique la savoyarde. « C’était une surprise, je ne comprenais pourquoi ce changement et j’ai dû insister pour avoir une explication. On m’a finalement indiqué que les salles opératoires et les personnels étaient mobilisés pour les patients covid« . On fait donc comprendre à la maman qu’il faut envisager une solution plus rapide nécessitant moins de personnel pour réaliser l’acte médical.

Une fois le cathéter posé, Céline attend dans le flou le plus total une date de démarrage pour sa chimiothérapie. Face à la situation d’urgence dans les hôpitaux, elle sent qu’elle doit insister, répéter les appels, se battre pour accéder à ses soins. « J’y suis parvenue et on m’a bien dit que j’avais de la chance » sourit la mère de famille.

Explosion de malades à partir de 2021 ?

Si Céline a dû souffrir de retard dans la prise en charge, de modification de son protocole de soins, voire carrément d’absence totale de soins supports, la sportive s’en sort bien. D’autres, ont vu leurs opérations chirurgicales ou leurs séances de chimiothérapie reportées, leurs dépistages annulés. C’est la crainte aujourd’hui de la Ligue contre le cancer de Savoie, l’explosion du nombre de malades à partir de 2021 à cause du retard de diagnostic. Dans le département, 4.000 à 5.000 nouveaux cas sont déjà détectés tous les ans.

  • La Ligue contre le cancer de Savoie a ouvert un forum pour répondre aux questions des malades sur le Covid-19. Vous pouvez y accéder en cliquant ici

Source FRANCE BLEU.

Vaccination : un parcours du combattant pour les personnes en situation de handicap…

Si des initiatives se mettent en place aux quatre coins de la France, elles restent inégales et pour ceux dans l’incapacité de se déplacer, la vaccination est, pour l’instant souvent impossible.

Alors que la vaccination à domicile est encore rare pour les personnes en situation de handicap, cette solution est celle à privilégier pour ces derniers, plaident associations et professionnels du secteur.

 

«Il faudra attendre le vaccin AstraZeneca». Voilà ce que s’est entendu répondre Yann quand il a tenté de prendre rendez-vous pour Olivier, son père, atteint d’un lourd handicap. Suite à un accident vasculaire cérébral (AVC), Olivier est constamment alité et ne peut se déplacer sur un centre de vaccination. Aucune solution ne lui sera proposée si ce n’est d’attendre qu’il puisse recevoir une dose, à domicile, grâce au nouveau vaccin qui a été autorisé en France mardi 2 février. Mais ce dernier n’est réservé qu’aux personnes de moins de 65 ans et Olivier en a 86. Il fait partie de ceux qui sont, aujourd’hui, prioritaires pour la vaccination, à laquelle il n’a pour l’instant pas droit.

L’anecdote n’a rien de surprenant pour Agnès Bourdin-Busin chargée des questions de santé et de politique au sein d’APF France handicap. «Le vaccin AstraZeneca ne peut pas être une réponse pour ces personnes», soupire-t-elle. Depuis le 18 janvier, les 60.000 personnes en situation de handicap se trouvant dans des établissements médico-sociaux de type foyers d’accueil médicalisés (FAM) et maisons d’accueil spécialisées (MAS) quel que soit leur âge, bénéficient d’un accès à la vaccination qui peut se faire directement sur ces lieux d’accueil. Mais pour les autres comme Olivier qui, malgré leur handicap vivent toujours chez eux, il faut se déplacer jusqu’au centre le plus proche, ce qui relève, bien souvent, du parcours du combattant.

Dans le cas d’Olivier, l’octogénaire aurait pu être accueilli s’il avait pu se déplacer en fauteuil roulant, une chose impossible pour lui. Du côté du centre, on lui répond que faire venir un brancard n’est pas envisageable. «La consigne a été donnée de respecter l’accessibilité universelle mais ce n’est absolument pas le cas», déplore Agnès Bourdin-Busin. «Il y a vraiment des endroits où l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite n’est pas respectée avec par exemple des marches pour accéder au lieu de vaccination, ou si celle-ci se fait au premier étage sans ascenseur». Selon elle, «il faudrait que des consignes claires soient relayées auprès des agences régionales de santé (ARS), des préfets et des collectivités locales impliquant une même prise en charge».

Des initiatives inégales selon les départements

Ici et là, des initiatives émergent. À Reims (Marne), un «Vacci’Bus» permet depuis le 19 janvier aux personnes ne pouvant pas se déplacer d’être accompagnées aux centres de vaccination. Dans l’Allier, c’est un camion, transformé en bus de vaccination mobile, avec à son bord médecins et infirmières, qui a été affrété par le conseil départemental. De même dans le Lot-et-Garonne. À Douai (Nord), la municipalité a réquisitionné des navettes, les mêmes dédiées aux personnes âgées pour leur permettre de faire leurs courses ou de se rendre à des rendez-vous médicaux. Un peu partout en France, les collectivités locales s’investissent pour que tous les plus de 75 ans aient accès à la vaccination. Dans d’autres départements, les solutions tardent à voir le jour. «Cest très dépendant des territoires. Dans certains, des moyens ont été mis en place, dans d’autres on laisse les gens faire comme ils peuvent», regrette Agnès Bourdin-Busin. D’autant que pour ceux souffrant d’un très lourd handicap, ces dispositifs demeurent insuffisants.

Les aides à domicile, «appuis» de la campagne vaccinale

Au plus près de cette frange de la population, les réseaux d’aides à domicile dressent le même constat. «La plus grande difficulté concerne les personnes immobiles et pour le moment, peu d’options s’offrent à elles», atteste Marc Dupont, vice-président de l’UNA, réseau national de l’aide à domicile pour les personnes âgées ou en situation de handicap. Il souligne le rôle que ce secteur peut jouer dans la campagne vaccinale. «Nos aides à domicile peuvent notamment être des personnes de confiance pour les familles et voir avec elles la meilleure façon d’organiser la vaccination de leurs proches», abonde Hugues Victor, directeur général d’Adedom, une fédération représentant 320 structures associatives œuvrant dans l’aide, le soin à domicile et les services à la personne. «L’aide à domicile est extrêmement bien placée et nous avons sollicité le gouvernement pour être des appuis de cette campagne vaccinale», indique-t-il. Chaque semaine, les professionnels du secteur échangent à ce sujet avec le cabinet de la ministre chargée de l’Autonomie Brigitte Bourguignon.

Au centre des discussions, la question de la prise en charge de la prestation des aides à domicile qui accompagneront à la vaccination. «Certains départements complèteront l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) de deux à cinq euros ou donneront des financements dédiés mais rien n’est cadré, ça dépend totalement du bon vouloir d’une politique départementale ou de la capacité des employeurs», pointe le directeur général d’Adedom. «Il y a déjà une forme de fragilité économique de ces structures. Elles vont donc avoir un peu de mal à s’engager dans des déplacements s’il n’y a pas de financements», précise-t-il. Selon lui, il faudrait «une incitation forte à destination des conseils départementaux pour leur enjoindre de prendre en charge ces frais et coût de déplacement». Du côté de l’association des maires de France (AMF), on préconise «un support financier» de l’État, en particulier «pour les territoires ruraux et les moins pourvus notamment en transport». Plutôt qu’une stratégie nationale, «c’est plutôt un soutien financier ou matériel que l’État doit apporter là où le coût de prise en charge est important», explique Frédéric Chéreau, président de la Commission santé de l’AMF et maire de Douai.

Développer «l’aller vers»

Plus simplement, pour tous les acteurs du secteur, la solution réside dans la vaccination à domicile. «Il est possible de lister dix personnes à vacciner sur une matinée afin que le médecin se déplace lui-même, c’est réalisable», prédit Frédéric Chéreau de l’AMF. «Il faut développer ‘l’aller vers’ pour les personnes lourdement handicapées ou qui ne peuvent pas se déplacer et il faut les identifier. Les mairies via les centres communaux d’action sociale (CCAS) et les médecins généralistes doivent cibler toutes ces personnes», confirme Agnes Bourdin-Busin. «Déplacer quelqu’un en brancard, qui plus est en hiver avec tout ce que ça engendre de stress, sachant qu’il faut le faire deux fois, c’est compliqué». Elle appelle de ses voeux le déploiement «d’équipes mobiles», «ce qui n’est pas le cas aujourd’hui».

La vaccination a domicile se développe, assure-t-on du côté du cabinet de Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées. En attendant, «quand elles n’ont pas de possibilité de se rendre dans un centre de vaccination et qu’elles entrent dans la catégorie du vaccin, les personnes peuvent faire appel au dispositif 360». Ce numéro vert national (0 800 360 360) a été mis en place dans le cadre de la crise pour les personnes en situation de handicap et les proches aidants. Initialement prévue pour janvier 2021, sa mise en application avait été avancée à juin dernier en raison de la crise sanitaire. Une fois en ligne, «la personne est redirigée vers une antenne qui coordonne tous les acteurs autour du handicap afin de trouver des solutions pour être vaccinée à domicile», explique-t-on brièvement. 90 départements sont d’ores et déjà raccordés à ce dispositif qui n’était toutefois pas prévu à l’origine pour répondre à des problèmes liés à la vaccination.

«Ça ne peut pas être la seule solution», commente Agnès Bourdin-Busin d’APF France handicap. Beaucoup reste donc à faire. Et malgré toutes les initiatives qui voient le jour, un autre point vient ternir ces avancées : le manque de doses. «C‘est la problématique à laquelle nous devons faire face actuellement», déplore Lucile Pluchart, directrice générale adjointe des services du département du Vaucluse, en charge du pôle solidarité. «Comme beaucoup de départements, nous souhaiterions pouvoir mettre en place un certain nombre d’initiatives mais la réalité du terrain nous rattrape». Un manque qui ne saurait venir perturber le calendrier de vaccination a assuré Emmanuel Macron, promettant que tous les Français seront vaccinés à la fin de l’été.

Source LE FIGARO.