Isère. « Le Covid a fait voler en éclats notre capacité de résilience » témoignent des parents d’enfants handicapés. Vidéos…

Plus d’auxiliaires de vie, des établissements spécialisés à l’arrêt…en Isère, des familles d’enfants handicapés sont à bout de souffle.

Elles qui vivent déjà en temps « ordinaire » un parcours du combattant au quotidien, s’accrochent mais s’épuisent et sont à bout de forces

Adam, 9 ans, demande une attention constante

 

Avec la fermeture momentanée des Centres d’accueil spécialisés, le manque d’auxiliaires de vie ou d’accompagnement médical, la pandémie représente un défi supplémentaire pour les parents d’enfants atteints de handicap.

Dans l’agglomération de Grenoble, à l’époque du premier confinement, nous les avions rencontrées: elles tiraient déjà la sonnette d’alarme sur leur situation.

Aujourd’hui, plus d’un an après le début de la crise sanitaire, non seulement les mesures sanitaires ont tout compliqué , mais certaines d’entre elles, parents comme enfants, doivent batailler pour garder espoir et combativité, car toutes les démarches d’avenir sont obturées.

A Echirolles, les parents d’Adam, autiste, s’estiment pourtant « chanceux » : leur petit garçon peut jouer, courir, marcher «  on tente de relatitiviser » témoigne Hinda  » avec mon mari on peut l’accompagner, l’entourer, le Covid n’est facile pour personne, même si vivre avec le handicap est compliqué, il faut le reconnaître, mais c’est notre quotidien ».

En revanche, ce qui préoccupe, et stresse cette maman, « ce sont les démarches administratives qui sont au point mort, on ne sait pas en ce moment vers quel établissement se tourner, on a peur que cela dure et s’éternise, si on doit attendre 4 ou 5 mois pour avoir une place, ou si c’est encore 2 ou 3 ans, le ciel nous tomberait sur la tête, on a besoin de savoir comment on peut on peut préparer un semblant d’avenir ».

Voilà déjà trois ans qu’elle attend pour Adam, 9 ans aujourd’hui, une place en Institut d’Education Motrice (IEM).

« Le premier confinement fut une tornade »

Servane Hugues est la Présidente de l’Association « Loisirs Pluriels », et la maman de deux enfants handicapés, dont l’un lourdement. Ce jeudi 4 mars, elle est venue superviser le départ des enfants qui peuvent de nouveau aller en montagne, encadrés, pour une après-midi ski. Les activités sportives et de loisirs ont enfin pu reprendre doucement en extérieur.

Un bol d’air pour ces enfants qui souffrent de handicaps différents, mais aussi pour leurs parents, qui ont tous subi le confinement avec une réelle violence. « Cela a été comme une tornade, qui a fait voler en éclats notre équilibre de vie déjà fragile » témoigne Servane Hugues qui revient sur un an de crise sanitaire : « à titre personnel, je ne m’en suis pas encore remise, c’est comme si on avait construit à bout de bras pendant des années un château de cartes, qu’il est balayé d’un coup de vent, et qu’il faut tout recommencer, j’ai l’impression que le Covid a fait voler en éclats ma capacité de résilience ».

Source FR3.

HANDICAP – NovaSanco : une entreprise adaptée, sociale et solidaire…

NovaSanco est une Entreprise de Services Numériques qui est animée par une conviction forte, celle que le handicap n’empêche pas le talent.

 

NovaSanco a été reconnue Entreprise Adaptée en 2017 et Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale en 2018 et propose des services technologiques innovants et performants.

NovaSanco : une entreprise adaptée, sociale et solidaire

NovaSanco : une entreprise adaptée, sociale et solidaire NovaSanco

Une agence digitale à impact social

NovaSanco se définit comme un professionnel de l’ingénierie et des services numériques. Il accompagne ainsi ses clients dans la détermination de leur stratégie digitale de la conception à la création de contenus.
NovaSanco fournit également des prestations d’ingénierie d’études et de production notamment sur l’IOT ainsi que des services numériques comme du déploiement informatique.

NovaSanco développe aussi son activité de consultant en communication interne des entreprises en mettant l’accent sur la sensibilisation au handicap.

La valeur ajoutée principale de NovaSanco réside dans son engagement social et sociétal. Avec 80% d’employés atteints par le handicap, NovaSanco prouve que les métiers de pointe sont accessibles à tous et donne du sens à la communication digitale de ses clients.

Une Entreprise Adaptée

Créé en 2016, il faut moins d’un an à NovaSanco pour obtenir le statut d’Entreprise Adaptée. Cette reconnaissance est très réglementée et permet à une structure d’adapter les conditions de travail aux besoins de ses employés en situation de handicap.
C’est un engagement fort pour une société comme NovaSanco car cela permet à des personnes handicapées d’accéder au marché du travail et maximise leur insertion professionnelle.

NovaSanco construit donc au quotidien le parcours professionnel de ses employés avec eux, selon leurs besoins, leurs talents et leurs capacités.

Depuis 2018, Novasanco a également obtenu l’agrément d’Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale qui démontre le bénéfice social et sociétal de NovaSanco. Cette ultime récompense permet à NovaSanco de bénéficier de l’épargne solidaire et de dispositifs d’accompagnements.

Permettre aux entreprises de remplir leurs Obligations d’Emploi de Travailleurs Handicapés

L’Obligation d’Emploi des Travailleurs Handicapés (OETH) renvoie aux mesures prises par l’exécutif pour favoriser l’intégration des travailleurs handicapés dans le monde du travail. L’OETH c’est le devoir d’embaucher 6% de travailleurs en situation de handicap au sein de ses équipes.
Choisir NovaSanco c’est choisir un prestataire qui défend des valeurs et du sens, mais c’est aussi remplir ses obligations en matière de handicap. En faisant travailler directement pour le compte de ses clients des personnes en situation de handicap, NovaSanco les aide à remplir leurs objectifs d’emploi de travailleurs handicapés et à réduire leur taxe Agefiph.
Pour les clients de NovaSanco, c’est également un moyen solidaire et éthique de remplir ses engagements RSE et d’encourager la création d’une société plus inclusive.

Formation et innovation

NovaSanco apporte également aux entreprises une solution clé en main pour rendre leurs sites internets accessibles aux personnes en situation de handicap. Cette mise en conformité demande une connaissance poussée des différentes formes de handicaps et des outils existants afin de rendre les sites accessibles à tous.

Depuis le début d’année 2021, NovaSanco lance également une offre de formation neurolinguistique basée sur la réalité virtuelle. Cette méthode inédite développée par NovaSanco permet notamment un apprentissage accéléré des langues étrangères : il est possible d’apprendre les bases d’une langue en seulement quelques semaines !

Des initiatives multiples

Toujours dans une dynamique proactive, NovaSanco a mobilisé ses équipes pendant le premier confinement pour réaliser un film sur les conséquences de la covid sur les personnes en situation de handicap.
Éloignement du travail, limitation des contacts sociaux, problèmes financiers… Ces confinements nous ont permis d’expérimenter le handicap à grande échelle : une nouvelle manière pour NovaSanco d’attirer l’attention sur les problématiques quotidiennes des personnes atteintes de handicap.
Cette initiative a été saluée comme coup de coeur du jury à l’occasion des Trophées de la Com du Sud Ouest.

Vers une société inclusive

NovaSanco souhaite aller beaucoup plus loin que l’OETH en accompagnant ses clients au-delà de leur devoir légal.
Par le biais de campagnes de sensibilisation, d’initiaties engagées mais aussi d’offres innovantes, NovaSanco se veut un acteur de la société inclusive de demain.
Cet engagement irrigue bien sur le quotidien des équipes salariées, mais aussi celles de leurs clients qui deviennent des partenaires de cette impulsion sociale et solidaire.

Contenu conçu et proposé par Delta Direct Live. La rédaction du Figaro n’a pas participé à la réalisation de cet article.
Source LE FIGARO.

COVID 19 – Vaccination : prise en charge du transport des personnes en perte d’autonomie… Attention : durée limitée dans le temps !…

Vaccination COVID 19, la prise en charge du transport des personnes qui souffrent de problèmes d’autonomie….

COVID 19 - Vaccination : prise en charge du transport des personnes en perte d'autonomie... Attention : durée limitée dans le temps !...

 

Jusqu’au 31 mars 2021, le transport des personnes se trouvant dans l’incapacité de se déplacer seules ( les personnes en situation de handicap, les personnes âgées en perte d’autonomie…) entre leur lieu de résidence et le centre de vaccination contre le Covid 19 le plus proche est pris en charge par l’assurance maladie.

Cette mesure, prévue par un décret du 18 février, cela concerne :

  • le transport par ambulance
  • le transport assis réalisé par un professionnel agréé – VSL…

Les frais de déplacement sont pris en charge intégralement par l’Assurance maladie mais important,  sur prescription médicale préalable.

Important à savoir :  les personnes concernées bénéficient de la dispense d’avance de frais.

Source à consulter :

Décret du 18 février 2021

 

 

Covid-long : “L’état de mon fils s’est dégradé avec le temps”…

La Haute autorité de santé a émis des recommandations pour la prise en charge des patients atteints d’une forme longue de la maladie qui n’est encore pas reconnue par le gouvernement ni pris en charge par le système de santé.

Bianca Patrigani est mère d’un enfant de 14 ans, contaminé il y a un et dont la situation n’a cessé de se dégrader depuis.

Covid-long : “L’état de mon fils s’est dégradé avec le temps”

 

La Haute autorité de santé (HAS) a pour la première fois émis des recommandations pour la prise en charge des Covid long. En attendant, de nombreux patients souffrent de symptômes qui perdurent et d’une situation dont ils n’entrevoient parfois pas l’issue. C’est le cas pour Bianca Patrigani et son fils, Hadrien, 14 ans, dont les symptômes n’ont cessé de s’aggraver depuis sa contamination en mars 2020.

– Pourquoi Docteur – Quand est-ce que votre fils a attrapé le virus ?

Bianca Patrigani – Mon fils a attrapé la Covid à l’école en mars dernier, une semaine avant le premier confinement. Il a commencé par avoir une toux sèche avant de consulter un médecin qui, en l’absence de fièvre, ne lui a rien diagnostiqué. Il est retourné à l’école et son état s’est détérioré. Il a commencé à avoir des érythèmes sur les joues, des symptômes dermatologiques qui, je l’ai appris plus tard, sont en fait neurologiques. Il n’avait pas beaucoup de fièvre, environ 38. Le médecin lui a dit qu’il a attrapé la Covid mais il n’y a pas eu de prise en charge. Il tremblait et avait sans cesse envie de vomir sans y parvenir. Il n’arrivait plus à s’alimenter et il est resté un bon moment dans cet état. Il était aussi pris de forts maux de tête. Il a contaminé toute la famille et j’ai moi-même eu des symptômes assez forts. J’ai dû être prise en charge car je manquais d’air. J’étais à 92 de saturation. Mon fils était sous le choc à ce moment-là et il a mis deux mois avant de pouvoir ressortir. Il était très fatigué et dormait beaucoup.

– Son état s’est-il amélioré par la suite ?

En refaisant des efforts et en retournant à l’école, ses symptômes sont revenus, comme les érythèmes. C’est allé de pire en pire. Pour ma part j’ai également eu des symptômes comme des migraines et j’avais les mains qui tremblaient. À partir de septembre, ses symptômes se sont intensifiés. L’état de mon fils s’est dégradé avec le temps. Fin octobre, il n’allait plus à l’école que le jeudi et le vendredi. Il avait des maux de tête plusieurs fois par jour et faisait beaucoup de malaises. Il avait du mal à terminer ses phrases et sa mémoire immédiate avait disparu. Il était très bon à l’école et pourtant il a eu une interrogation à laquelle il était incapable de répondre, il a eu un trou noir.

– Était-il pris en charge ?

Tout a empiré et en novembre et c’est alors que j’ai pris rendez-vous avec une pédiatre spécialisée en virologie pour avoir l’avis d’une spécialiste qui connaît la deuxième phase des effets d’un virus sur le corps. Il a passé des examens qui ont révélé que ses anticorps se sont retournés contre lui. Son état a empiré et il n’a pas pu aller à l’école depuis le début de la nouvelle année. Aujourd’hui, il n’a pas d’aide et son état n’est pas reconnu par le rectorat. Cette deuxième phase de la maladie n’est pas prise en charge. Ceux qui en souffrent comme mon fils ne sont plus capables de travailler ou d’aller à l’école et se retrouvent seuls. Les gens qui souffrent de long Covid ne se sentent pas pris en compte.

– Comment se sent-il aujourd’hui ?

Il ne va pas mieux. Il a été hospitalisé à l’hôpital Necker sur la recommandation de la pédiatre. Un rhumatologue le suit aussi désormais. On avance à vue et c’est très compliqué. Nous attendons encore des résultats de plusieurs analyses mais j’ai l’impression que l’on tourne en rond. On est dans un entre-deux. Il souffre de quelque chose de suffisamment grave pour l’empêcher de mener sa vie normalement, d’aller à l’école mais qui ne l’est pas assez pour justifier une hospitalisation. Il prend des anti-inflammatoires pour ses maux de tête et fait des séances de kiné. On se sent un peu perdu.

– Quelles réponses attendez-vous ?

Ce que j’aurais voulu, c’est que la HAS donne des consignes aux médecins. Ils ont besoin d’outils. Elle s’est contentée de lister des symptômes dont on connaît l’existence depuis des mois. Il reste de nombreuses questions auxquelles elle n’a pas répondu. On a l’impression d’avoir 6 mois de retard.

Ne pas prendre en compte les Covid longs dans les décisions est une erreur. Le gouvernement se focalise sur les nouvelles entrées dans les hôpitaux et dans les services de réanimation mais ne voient pas les conséquences de l’épidémie à long terme. J’ai conscience que c’est difficile et que l’on manque de données mais, en attendant, on se retrouve dans le flou.

Source POURQUOI DOCTEUR ?

 

Ils n’arrivent pas à être vaccinés contre la Covid-19 : à Bordeaux, des seniors descendent dans la rue….

Les pensionnaires d’une résidence de service pour seniors ont manifesté à Bordeaux ce vendredi.

Ils demandent des doses de vaccin contre le Covid-19, et assurent être en mesure de les administrer à l’ensemble des volontaires.

Ils n'arrivent pas à être vaccinés contre la Covid-19 : à Bordeaux, des seniors descendent dans la rue

 

« C’est rare, c’est la première fois. Même en 68, j’ai pas fait grève », sourit Michel Grondeau 83 ans. Ce vendredi il est descendu manifester dans la rue de Turenne, devant sa résidence de services pour sénior. Motif du mécontentement de l’octogénaire : il n’arrive pas à se faire vacciner.

« Je suis surtout en colère contre l’inorganisation qui se passe dans la vaccination générale du pays. C’est du coup par coup. J’ai appris que 83% des résidents des EHPAD étaient vaccinés.  J’ai des amis qui ont réussi, d’autres non. On sent qu’il n’y a pas d’organisation », poursuit Michel Grondeau.

Michel Grondin n’est pas seul à protester : à ses côtés, une quarantaine de résidents des Jardins d’Arcadie, moyenne d’âge 86 ans.

Le guide du manifestant

« Nous avons fait un comité de pilotage à 9 personnes pour organiser la manifestation. Mais aucun d’entre nous n’avait jamais manifesté, si ce n’est moi en mai 68, précise Jeanne Belat, 74 ans, responsable de l’amicale des résidents. Avant d’ajouter : et je me suis ramassée une bonne claque par mon père ce jour-là, parce que je n’avais pas 21 ans.
Aujourd’hui on n’a peut-être pas de vaccin, mais au moins je risque pas de paire de claques. C’est toujours ça de gagné ! »

Jeanne Bellat appelle donc ses amis syndicalistes afin qu’ils lui expliquent la marche à suivre.  Et les conseils ont été suivis : rédaction d’une note interne pour informer les résidences de la manifestation, affiches placardées dans les ascenseurs jusqu’à l’organisation du rassemblement ce vendredi matin, à 11 heures.

Sur les 150 résidents des Jardins d’Arcadie, ils sont 110 à souhaiter se faire vacciner. Mais si dans un premier temps, les pensionnaires pensaient pouvoir passer juste après les pensionnaires des Ehpad, ils restent en attente d’un accord de l’ARS.

Des docteurs à la retraite parmi les résidents

Les pensionnaires bénéficient au sein de leur résidence d’un centre infirmier, ouvert 24/24 heures avec une quinzaine d’infirmières. « Dès qu’on a su qu’il pouvait y avoir des vaccinations, on nous a dit qu’il fallait un médecin et un pharmacien en plus pour assurer le processus », explique Geneviève Morize, 83 ans. Le hasard fait bien les choses : Geneviève Morize est elle-même médecin anesthésiste à la retraite.

Je leur ai dit si je peux vous rendre service, c’est avec grand plaisir. Et mon ami Marc Pruvot lui-même pharmacien retraité, s’est également proposé. Nous avons donc tout le personnel nécessaire pour pouvoir vacciner sur place. On réclame maintenant d’avoir les vaccins, on est capable de faire la vaccination !

Geneviève Morize, médecin retraitée

Une demande appuyée par la direction de la résidence. D’autant plus que ceux qui ont tenté de prendre rendez-vous dans un centre de vaccination ont eu à faire face à la pénurie de place.  A ce stade, tous restent en attente d’un retour, rapide, de l’Agence régionale de santé.

Voir le reportage de France 3 Aquitaine

 

Source FR3.

 

Pourquoi l’industrie pharmaceutique doit investir dans la recherche de médicaments contre le Covid…? Il n’existe toujours pas à ce jour de traitement spécifique antiviral !…

Alors que les médias et le grand public concentrent leur attention sur les vaccins, évidemment essentiels pour sortir de la crise, il ne faudrait pas négliger l’importance de poursuivre les recherches concernant les traitements.

 

Aujourd’hui, les spécialistes s’accordent: le SARS-CoV-2, virus responsable du Covid-19, pourrait bien persister parmi nous pour des années, sinon pour toujours. Plusieurs raisons expliquent que la maladie a des chances de devenir endémique et de persister.

D’abord, le SARS-CoV-2 est originellement une zoonose, c’est-à-dire qu’il a été capable de passer de l’animal à l’humain et réciproquement. On l’a ainsi vu se transmettre vraisemblablement d’une chauve-souris à un humain via un hôte intermédiaire qui n’a pas encore été identifié. On a vu par la suite que l’humain a pu le transmettre au vison et réciproquement, le vison à l’humain, comme au Danemark. Ce mouvement de va-et-vient entre espèces le rend encore plus difficile à contrôler… car on ne peut pas éliminer tous les animaux potentiellement porteurs et vecteurs. La seule maladie que l’on a réussi à éradiquer de la planète, comme la variole, avait uniquement des hôtes humains. On n’arrive pas à éradiquer la rougeole qui n’a pourtant pas d’autre hôte que l’humain, et la poliomyélite est difficile à éradiquer notamment parce que son virus survit dans l’environnement (l’eau en particulier).

Ensuite, le SARS-CoV-2 est relativement peu pathogène, en comparaison par exemple au SARS-CoV ou à Ebola. Chez certaines personnes, il ne provoque pas de symptômes, chez une majorité d’autres, il en provoque de relativement bénins et peu caractéristiques. C’est un atout évolutif car cela lui permet d’infecter son hôte et de le rendre contagieux sans que celui-ci s’en rende compte, ne soit immédiatement isolé et sans le tuer en quelques heures ou quelques jours. En outre, les personnes atteintes sont contagieuses durant l’incubation, avant qu’elles ne développent de symptômes. Ce virus sait donc rester discret et se répandre ni vu ni connu dans la population, et ce d’autant plus au sein de populations précaires et qui n’ont pas toujours accès aux tests virologiques. S’il ne provoquait pas chez une partie de la population des conséquences dramatiques, le SARS-CoV-2 serait l’exemple typique des virus avec lesquels l’humain pourrait accepter de cohabiter, à l’instar des rhumes ou de nombreux virus du groupe herpès.

Par ailleurs, on constate à travers le monde l’émergence de différents variants plus contagieux que la souche originelle dont on ne sait pas encore à quel point ils risquent d’échapper à l’immunité conférée par la vaccination. Faute d’un endiguement rapide, le virus va continuer à muter, avec possiblement une transmissibilité accrue –même si, avec un peu de chance à moyen long terme, mais nous n’en savons rien encore, il pourrait avoir une dangerosité moindre.

Enfin, la vaccination ne saurait être universelle à court et même à moyen terme, et ce même si les vaccins restaient efficaces contre tous les variants du SARS-CoV-2. À l’échelle française et plus largement occidentale, on voit déjà qu’il y a et aura des disparités de couverture selon les différents segments de la population (les moins de 16 ans sont pour le moment exclus de toute stratégie vaccinale puisque les vaccins ne sont pas homologués pour eux, alors qu’ils contractent le Covid-19 et transmettent le virus au moins autant que les adultes). Par ailleurs, à l’échelle mondiale, la distribution des vaccins s’annonce plus lente et difficile qu’espéré initialement, notamment dans les pays les plus pauvres.

Ainsi, en l’absence de mesures strictes pour contenir le virus et faute d’une stratégie vaccinale rapide et large à l’échelle de la planète, le SARS-CoV-2 devrait continuer à se propager et à muter, provoquant des épidémies de Covid-19 plus ou moins brutales et sévères à travers le monde.

Même si la prise en charge des malades s’est améliorée depuis le début de la pandémie, il n’existe toujours pas à ce jour de traitement spécifique antiviral.

D’ici à ce que le virus mute suffisamment pour perdre en pathogénicité –si cela se produit–, il y aura encore peut-être pour de longues années des malades à prendre en charge et autant que possible à sauver de complications sévères. Il faudra aussi trouver des solutions thérapeutiques pour permettre aux patients souffrant de Covid long de recouvrer la santé. La persistance de symptômes plusieurs semaines ou mois après les premières manifestations a en effet été décrite chez plus de 20 à 30% des patients après cinq semaines et plus, et chez plus de 10% des patients après trois mois, ce qui représente un enjeu de santé publique supplémentaire.

Dans ce contexte et en parallèle à de larges campagnes de vaccination rapides et efficaces et à des mesures permettant de restreindre au maximum la propagation du SARS-CoV-2, la recherche de traitements doit se poursuivre sans relâche. Même si la prise en charge des malades s’est améliorée substantiellement depuis le début de la pandémie grâce à une collaboration mondiale entre les scientifiques et les soignants qui ont pu partager leurs connaissances, il n’existe toujours pas à ce jour de traitement spécifique antiviral du Covid.

Molécules testées et écartées

Depuis plus d’un an maintenant, le corps médical a développé une expérience et des techniques améliorant l’efficacité de l’hospitalisation, comme par exemple placer le patient intubé dans une position couchée sur le ventre (décubitus ventral) pour aider à répartir l’oxygène plus uniformément dans les poumons. Même l’intubation se fait moins fréquente avec le recours à l’oxygénothérapie à haut débit pour traiter les détresses respiratoires aiguës.

En parallèle, la recherche sur les médicaments contre le Covid a pu avancer. Dès début 2020, compte tenu de l’urgence de la situation, les scientifiques ont immédiatement amorcé des essais portant sur le repositionnement de molécules déjà existantes. L’idée était d’évaluer l’efficacité sur le Covid-19 de médicaments présents sur le marché mais utilisés dans d’autres indications. Ces médicaments sont sélectionnés parce qu’ils ont une efficacité antivirale constatée en laboratoire ou parce que l’expérience et l’observation cliniques suggèrent qu’ils pourraient avoir une efficacité sur l’évolution de la maladie.

Cette approche permet de gagner un temps considérable sur le développement d’un médicament, qui dure habituellement plusieurs années, puisqu’elle fait l’économie des étapes critiques et souvent longues servant à démontrer l’innocuité d’un médicament lors des essais précliniques (chez l’animal) et les essais dits de phase I et II.

De nombreuses molécules candidates ont été mises sur la touche les unes après les autres lors des grands essais cliniques.

Étant donné que ces médicaments sont déjà sur le marché, on connaît bien leur profil de tolérance chez l’humain: il n’est plus nécessaire de le redémontrer. Jusqu’à présent cependant, ces essais de repositionnement n’ont eu que des résultats limités.

On pense bien sûr à l’hydroxychloroquine qui, si elle a beaucoup fait parler d’elle, n’a pas su montrer de bénéfices préventifs ou curatifs sur la maladie. Certes, une action de l’hydroxychloroquine a été observée ex vivo (c’est-à-dire en laboratoire, sur des cellules vivantes infectées par le coronavirus), mais les essais cliniques de phase III (ceux qui évaluent l’efficacité d’un nouveau médicament contre placebo et dont on ne peut pas faire l’impasse pour autoriser sa mise sur le marché) conduits par de grands consortiums internationaux ont tous été négatifs par la suite pour l’hydroxychloroquine.

D’autres molécules candidates, qu’elles aient pour objectifs de cibler le virus, de mimer la réponse immunitaire ou de prévenir l’orage de cytokines (réaction hyper-inflammatoire de l’organisme) ont également été mises sur la touche les unes après les autres lors des grands essais Recovery, Discovery, Solidarity ou Covidoc.

Ainsi, les traitements utilisant par exemple le remdesivir, le lopinavir/ritonavir, les interférons ou l’azithromycine combinée ou non avec l’hydroxychloroquine ont été écartés.

Biais d’enthousiasme

Seule la dexaméthasone, un anti-inflammatoire peu onéreux et de facture ancienne, c’est-à-dire génériqué et facile à produire, a tiré son épingle du jeu: on a pu démontrer qu’elle permettait de réduire la mortalité de 30% lors de formes sévères de Covid ainsi que les passages en réanimation. Elle est désormais administrée systématiquement chez les patients qui peuvent en tirer un bénéfice afin de limiter la poussée inflammatoire de la maladie dans les formes graves.

L’inhibiteur de l’interleukine Tocilizumab a pu, grâce à l’essai Recovery, faire montre d’une capacité à réduire la mortalité des patients hospitalisés. C’est en revanche un traitement onéreux. D’autres essais en cours devraient venir confirmer son apport et sa place dans l’arsenal thérapeutique contre la maladie.

À l’instar de la récente mais vaine effervescence au sujet de la colchicine, nous verrons sans doute encore de nouveaux emballements autour de molécules connues et nous devrons toujours être prudents face à l’annonce de solutions miracles en raison des biais d’enthousiasme bien connus dans le domaine de la recherche.

L’un des dangers des effets d’annonce prématurée est de voir l’automédication engendrer des effets délétères alors que l’on n’a pas encore prouvé le moindre effet bénéfique.

Un chercheur est toujours convaincu de l’intérêt de sa découverte et son enthousiasme est souvent communicatif devant le désarroi de la population, des politiques et des cliniciens. Si l’histoire est truffée de ces coups de génie qui ont pu changer le visage de certaines maladies, il est toujours nécessaire de procéder à une évaluation objective de l’efficacité et de la tolérance des nouveaux traitements proposés. L’urgence de la situation ne doit pas justifier une précipitation qui pourrait s’avérer préjudiciable aux patients.

La vitamine D, par exemple, a été envisagée comme traitement ou comme adjuvant au traitement. Mais pour le moment et bien que des études soient encore en cours, elle n’a pu démontrer son efficacité. Or, on sait qu’administrée en excès, cette vitamine peut provoquer des troubles du rythme cardiaque, des dommages aux reins, des nausées, des maux de tête ou des douleurs musculaires. L’un des dangers que représentent les effets d’annonce prématurée sur ce type de médicament est de voir l’automédication engendrer des surdosages et des effets délétères alors même que l’on n’a pas encore prouvé le moindre effet bénéfique.

Pas de profit, pas d’engagement de l’industrie pharmaceutique

Jusqu’au moment où le SARS-CoV-2 n’avait que très peu muté, l’industrie pharmaceutique n’avait pas ou peu d’intérêts économiques à développer des médicaments propres au Covid-19. Le repositionnement de médicaments sous brevet peut être financièrement rentable, comme cela aurait été le cas avec le remdesivir s’il s’était avéré efficace ou comme ça le sera peut-être pour le Tocilizumab. En revanche, il n’existe aucun instrument incitatif à notre connaissance pour favoriser le repositionnement de médicaments génériqués.

C’est dommageable, car l’industrie pharmaceutique dispose d’un savoir-faire pour conduire des vastes essais cliniques avec la rigueur méthodologique nécessaire. Les équipes hospitalo-universitaires, si elles sont pionnières dans la découverte de nouvelles molécules, sont rarement équipées en compétences et en expérience suffisante pour conduire le développement d’un médicament. C’est le métier de l’industrie pharmaceutique. Mais elle fonctionne sur un mode capitalistique qui, bien qu’elle ait prouvé son efficacité, comporte ses limites. En l’absence de profit au bout du chemin, elle ne partira pas dans la course.

Si un médicament repositionné s’avérait efficace, il ne pourrait pas être protégé dans sa nouvelle indication par un brevet qui lui garantirait un prix permettant à l’industriel de rentrer ne serait-ce que dans ses coûts de développement. Le médicament est génériqué et se produit partout dans le monde à prix coûtant.

Quel est l’intérêt industriel de trouver et développer un médicament qui sera mis sur le marché lorsque le virus qu’il cible aura déjà été éradiqué?

Au début de l’épidémie, il aurait fallu être naïf pour penser que l’industrie pharmaceutique allait immédiatement se tourner vers le développement de nouvelles molécules spécifiques du traitement du Covid. Le risque industriel est grand car il suppose de faire le pari que la maladie sera toujours là dans dix ans pour qu’un tel investissement puisse être rentable.

En général, il faut compter une dizaine d’années et un bon milliard d’euros pour compter sortir une nouvelle molécule dans une maladie donnée. Un laboratoire pharmaceutique n’investit pas pareille somme sans avoir une certaine garantie de retour sur son investissement. Lorsqu’il s’agit d’un traitement contre le cholestérol, l’hypertension ou le diabète qui affecte des pans entiers de la population humaine, y compris la population des pays fortunés, alors c’est relativement aisé de convaincre son conseil d’administration du bien-fondé de son investissement. Mais pour le Covid-19, quel est l’intérêt industriel de trouver et développer un médicament qui sera peut-être mis sur le marché lorsque le virus qu’il cible aura déjà été éradiqué, ou du moins éliminé dans ses formes compliquées et graves par la vaccination?

La prudence est de mise

Aujourd’hui, la donne semble en train de changer. Si la vaccination reste un enjeu à court et moyen termes, les traitements pourraient devenir un enjeu à moyen et beaucoup plus long termes, donc un investissement potentiellement intéressant sur le plan industriel. Il est ainsi temps de songer à s’extraire des stratégies de repositionnement finalement décevantes, d’investir dans une recherche de nouvelles molécules et d’accompagner les BioTech dans ce domaine. En France, certaines sont déjà dans la course, comme Xenothera qui est actuellement en phase III des essais sur un cocktail d’anticorps monoclonaux, ou comme Abivax dont l’étude clinique sur un traitement antiviral et anti-inflammatoire devrait donner de premiers résultats fin avril 2021.

Le temps de la recherche et du développement des médicaments est long, autrement plus long que le temps qu’il faut à la population pour s’épuiser par les vagues épidémiques et les épisodes de reconfinements et déconfinements répétés.

Là encore, journalistes, médecins et scientifiques devront faire preuve de réserve et de vigilance vis-à-vis de leurs biais d’enthousiasme et de leur tendance à une certaine fascination pour l’innovation et les nouvelles technologies. Nous sommes tous impatients de voir émerger des solutions innovantes qui pourraient épargner des vies et des souffrances. On invitera aussi les experts à la même vigilance concernant leurs interactions parfois nécessaires (comment réaliser des essais cliniques sans la participation active des cliniciens-chercheurs?) avec les laboratoires fabriquant ces innovations médicales. Les liens d’intérêts ne se résument pas aux aspects financiers mais également à une proximité intellectuelle, voire parfois affective, qui peut fausser ou pervertir le jugement et qui demande à tout le moins la plus grande transparence.

Laure Dasinieres et le Pr Antoine Flahault déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt d’aucune sorte avec des laboratoires pharmaceutiques opérant sur le Covid-19 depuis le début de la pandémie jusqu’à ce jour.

Source SLATE.

Une patiente meurt après une greffe de poumons infectés par le Covid-19…

Avant l’opération, les prélèvements effectués dans le nez et la gorge de la donneuse et la bénéficiaire étaient négatifs.

 

C’est le premier cas officiel de Covid-19 transmis par une transplantation d’organe. Une Américaine originaire du Michigan est décédée du virus à l’automne dernier, deux mois après avoir reçu une double greffe pulmonaire, selon une information de Kaiser Health News. Les poumons transplantés venaient d’une femme qui a succombé à de graves lésions cérébrales à la suite d’un accident de voiture.

D’après la famille de la donneuse, elle n’avait pas voyagé récemment et ne montrait pas de symptômes. Avant l’opération, les prélèvements dans le nez et la gorge des deux patientes étaient d’ailleurs négatifs. «Nous n’aurions absolument pas utilisé les poumons si le test Covid avait été positif», affirme le Dr Daniel Kaul, directeur du service des maladies infectieuses et des greffes et coauteur d’un rapport sur ce cas, publié dans l’American Journal of Transplantation.

Pourtant, trois jours après la greffe à l’hôpital universitaire d’Ann Arbor, la receveuse a développé certains symptômes du Covid-19, comme de la fièvre et des problèmes respiratoires. Les examens montraient également des signes d’infection pulmonaire. Le chirurgien qui a manipulé les poumons a aussi été infecté.

«Un cas tragique»

La patiente qui souffrait d’une maladie pulmonaire obstructive chronique a donc subi une batterie de prélèvements dans le nez, la gorge ainsi que dans son système respiratoire. Seul ce dernier était positif au Covid. Les médecins ont également testé un échantillon qu’ils avaient conservé des voies respiratoires de la donneuse, qui s’est aussi révélé positif. «Tous les tests de dépistage que nous faisons normalement et que nous sommes capables de faire, nous les avons faits», affirme le Dr Daniel Kaul.

La receveuse a rapidement été traitée avec du remdesivir et du plasma sanguin d’anciens malades, mais son état ne s’est pas amélioré. C’est un «cas tragique», mais extrêmement rare selon le docteur: en général, les transmissions virales des donneurs d’organes aux receveurs se produisent seulement dans 1% des greffes.

De plus, il n’est pas certain que d’autres organes moins touchés par le Covid-19, comme le cœur, le foie ou les reins, puissent également transmettre le virus. «Il semble que pour les donneurs non pulmonaires, il peut être très difficile de transmettre le Covid, même si le donneur est infecté», explique Daniel Kaul, qui insiste sur l’importance de maintenir les greffes même en pleine pandémie. «Je ne pense pas que les patients doivent avoir peur du processus de transplantation.»

Source SLATE.

Covid-19 : les indicateurs de l’épidémie sont à la baisse chez les plus âgés…

Dans la répartition des patients hospitalisés, les personnes de plus de 80 ans représentent une partie de plus en plus faible.

De plus, le taux d’incidence pour cette population connaît une baisse importante. On fait un point sur l’état actuel de l’épidémie chez les personnes âgées.

Un résident d’Ehpad accompagné du personnel dans un établissement de Vendée. Photo d’illustration.

 

Plusieurs indicateurs de l’épidémie du Covid-19 montrent un recul pour les personnes âgées. Selon les chiffres de Santé publique France, le nombre de patients hospitalisés de plus de 80 ans est en baisse depuis mi-février :

Le nombre de patients hospitalisés de plus de 80 ans ont une tendance à baisser depuis mi-février

Quand on regarde la répartition des patients hospitalisés par classe d’âge, on observe une baisse pour cette population. Dans le même temps, la proportion de toutes les autres tranches d’âge est en hausse, sauf pour les enfants de moins de neuf ans.

Par rapport au début du janvier dernier, le taux des patients hospitalisés de plus de 80 ans est en baisse, en même temps une hausse est particulièrement observée pour le taux des patients de 50-59 ans.

Les patients hospitalisés de plus de 90 ans représentent actuellement environ 14,5 % des hospitalisations liées au Covid-19, contre 17 % au 1er janvier. Quant à la tranche d’âge de 80 à 89 ans, il y a également une baisse d’environ 2 %.

En revanche, on constate qu’une hausse importante pour la proportion des personnes de 50 à 59 ans. Il s’agit d’une augmentation de 2,4 % par rapport au début du janvier dernier.

Une chute du taux d’incidence

Par rapport aux autres classes d’âge, le taux d’incidence pour les personnes de plus de 80 ans connaît une baisse forte depuis la fin du mois de janvier 2021.

Le taux d’incidence chute fortement pour les personnes de 90 ans et plus.

Pour les personnes de 90 ans et plus, le taux d’incidence était 563 cas pour 100 000 habitants à la fin du mois de janvier. Ce chiffre a chuté à 373 au mi-février, soit une baisse de 34 %. Quant à la population de 80 à 89 ans, cette baisse est d’environ 27 %.

Baisse des décès en Ehpad

« Logiquement, on devrait voir avant la fin de ce mois de février une réduction du nombre de décès des personnes en Ehpad », avait indiqué Alain Fischer, le « Monsieur vaccin » du gouvernement, le 12 février sur France info .

Le taux de vaccination dans les Ephad :

Selon les dernières données disponibles, plus de 78 % des résidents en Ehpad ont déjà reçu leur première dose de vaccin anti-Covid. Environ 47 % des résidents ont reçu les deux doses et sont donc considérés comme vaccinés.

Pour le nombre de décès dans les Ehpad, une baisse commence bien à apparaître. Par rapport à la fin du janvier dernier, on a actuellement une baisse de 47 %.

Les effets de vaccination apparaissent en Israël

Cette embellie peut-elle être reliée à la campagne de vaccination en cours ? À ce jour, 3,8 % de la population a reçu la première dose de vaccin en France. Un chiffre encore faible pour faire des conclusions. Néanmoins, la tendance est encourageante si l’on regarde du côté d’Israël. Plus de 34 % des Israéliens ont fini leur processus de vaccination pour lutter contre l’épidémie du Covid-19, selon les chiffres d’Our world in data.

Dans ce contexte, on observe que le risque de contamination au Covid-19 a diminué de 95,8 % chez les personnes ayant reçu les deux doses du vaccin, a déclaré le ministère de la Santé israélien, samedi 20 février, cité par l’agence Reuters. Par ailleurs, le nombre d’entrées à l’hôpital a diminué de 30 % chez les personnes âgées de 60 ans et plus, au début du février, a indiqué Eran Segal, scientifique de l’Institut Weizmann, dans un tweet.

Source OUEST FRANCE.

 

 

Covid-19 : les start-up françaises inspirées par l’épidémie…

Malgré la crise économique qui en découle, l’épidémie de Covid-19 a permis à des start-up de grandir en se lançant dans des innovations de toutes sortes pour lutter contre le virus……

Covid-19 : les start-up françaises inspirées par l’épidémie...

 

Si l’épidémie de Covid-19 a durement touché l’économie française, certaines entreprises ont réussi à tirer leur épingle du jeu en développant des innovations pour lutter contre le virus ou pour apprendre à vivre avec. À Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône), par exemple, une start-up française a développé dans son laboratoire un spray nasal contre le Covid-19, qui doit encore recevoir l’autorisation d’être commercialisé en pharmacie. « Ce spray permet de décoller toutes les bactéries, virus et pollution dans les fosses nasales, et de déloger ainsi le coronavirus« , explique Laurent Dodet, président et cofondateur de P&B Group.

Un masque imprégné de lait virucide

De son côté, à Marseille (Bouches-du-Rhône), un laboratoire universitaire, spécialisé dans l’étude des produits virucides reçoit de plus en plus d’échantillons depuis le début de la crise sanitaire, comme le spray nasal développé à Saint-Chamas. Des échantillons dont il se charge de valider l’efficacité. Autre innovation développée par une start-up de la cité phocéenne : un masque intelligent, imprégné de lait virucide. Avec leurs produits, les start-up françaises sont en bonne place pour apporter des solutions complémentaires aux vaccins dans la lutte contre le Covid-19.

Source FR3.

Isolement – La restriction des visites dans les hôpitaux, Ehpad, maisons de repos et autres centres de convalescence est-elle vraiment justifiée d’un point de vue sanitaire ?…

Le très lourd coût humain que ces restrictions impliquent pour les malades et personnes dépendantes comme pour leurs familles mérite que l’on s’y attarde.

D’autant que ces établissements ne parviennent pas à protéger leurs résidents des contaminations.

Isolement - La restriction des visites dans les hôpitaux, Ehpad, maisons de repos et autres centres de convalescence est-elle vraiment justifiée d’un point de vue sanitaire ?...

 

Comment  expliquer le décalage entre la grande fermeté des restrictions quant aux visites dans les centres médicaux et hospitaliers et la réalité de l’exposition des patients ou résidents à la Covid-19 ?

Jean-Luc Plavis : Il faut comprendre qu’un établissement de soin hospitalier, ou un EHPAD, ne sont pas des établissements ordinaires. Des recommandations de la Haute Autorité de Santé ont été posé concernant les visites dans ces établissements. Il apparaît normal, du fait du public accueilli, de leur état de santé, que des mesures de sécurité soient assurées dans le cadre des visites des proches ou de toute personne souhaitant rendre visite à une personne âgée ou un malade.

Le principe de précaution qui a prévalu lors du premier confinement, a été appliqué sans toujours tenir compte de ces recommandations, avec une excessivité des mesures prises, entraînant des conséquences psychiques pour les personnes hospitalisées, mais aussi les familles.

Avec le temps, l’expérience du premier et du second confinement, les professionnels de santé et les Directions des établissements concernés ont su dans leur grande majorité, concilier la nécessaire sécurisation des lieux de soins face à la Covid-19, et l’impératif d’assurer des visites aux personnes malades, selon une organisation définie par l’établissement, en lien avec les représentants des résidents et des familles (Conseil de Vie Sociale).

Bien entendu, ces mesures peuvent parfois être ressenties comme démesurées au regard de la réalité de l’exposition des patients ou des résidents, mais n’oublions pas que nous avons encore aujourd’hui plus de 3000 patients en réanimation, que le nombre de morts s’élèvent à près de 83 000 morts, alors qu’il y a un an à peine on nous parlait de « gripette » dans le monde médical. Nous disposons en tout cas aujourd’hui de tests antigénique, de masques, de gel hydroalcoolique, qui permettent d’assurer au mieux une protection, à la fois du personnel soignant, des malades et des résidents. Il apparaît difficile malgré tout d’imposer des tests à tous les visiteurs, mais il s’agit d’une responsabilité individuelle, qui rend possible aujourd’hui le fait de faciliter les visites des proches, à partir du moment où chaque établissement s’appuie sur les recommandations en cours, et adapte ces visites au regard des risques encourus. Ce qui n’est pas normal et qui a pu être constaté par des associations comme France Alzheimer, c’est l’attitude de certains établissements qui fermaient leurs portes aux visites, alors qu’aucun cas de Covid-19 n’y a été déclaré.

Quelle est la réalité du « coût humain » et de la souffrance que ces restrictions représentent pour les malades et leurs familles et quelle est pour vous sa proportionnalité avec ces mesures très strictes encadrant les visites ?

Il est difficile de définir à la date d’aujourd’hui le coût humain de ces souffrances. Comme tout traumatisme subi par une personne, les conséquences s’inscrivent souvent dans un temps long. Nous avons bien entendu au niveau de France Assos Santé et surtout ses délégations, reçus de nombreux témoignages de malades, de personnes âgées, de proches, qui relataient cette souffrance et leur incompréhension, avec un sentiment de ne pas être écoutés, entendus par les établissements ou les soignants. En Ile-de-France, nous sommes régulièrement sollicités pour faire médiation dans les établissements de santé, ou l’on nous demande d’intervenir auprès de l’Agence Régionale de Santé, avec laquelle nous travaillons de concert sur cette crise sanitaire.

Ce qui est le plus difficile à supporter pour les proches, les familles, ce sont des dysfonctionnements, des incompréhensions ou des positions trop strictes prises dans les établissements.

La vaccination et notamment celle des soignants ouvre-t-elle de nouvelles perspectives au regard de cette exposition ? D’autres protocoles moins stricts sont-ils envisageables ?

Certes la vaccination ouvre de nouvelles perspectives. Mais là encore, nous devons rester vigilant, car l’état n’est pas en mesure de garantir une vaccinations pour tous d’ici la fin de l’année 2021. Et les variants pèsent sur l’efficience de la vaccination dans le temps. Il faudra donc scruter les chiffres des nouvelles contaminations et l’impact de ces variants, au regard du nombre de personnes vaccinées. Les gestes barrières, le port du masque, le lavage des mains doivent être maintenus, pour permettre de protéger les plus fragiles.

Source ATLANTICO.