Seine-Maritime : un dispositif pour cumuler RSA et salaire si l’on choisit le secteur de l’aide à la personne…

Le Département de la Seine-Maritime met en place un dispositif pour promouvoir les métiers de l’aide à la personne qui ont du mal à recruter.

Les bénéficiaires du RSA qui choisiront cette voie pourront cumuler leur salaire avec leur allocation pendant trois mois.

L’expérimentation va durer six mois.

Le dispositif permettra de cumuler salaire et RSA pendant trois mois, à condition de choisir le secteur de l'aide à la personne.

Le Département de la Seine-Maritime veut faire d’une pierre deux coups : à la fois trouver de la main d’oeuvre dans les métiers de l’aide à la personne qui peinent à recruter dans les EHPAD, les services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD), et trouver des pistes de retour à l’emploi pour les bénéficiaires du RSA. Ils sont 43.500 aujourd’hui en Seine-Maritime dont 3000 de plus depuis janvier dernier. Ils seront 50.000 d’ici la fin 2021 d’après les projections. L’idée, c’est donc de donner un coup de pouce aux bénéficiaires qui s’orienteraient vers ces métiers du service à la personne. Pendant trois mois, ils pourront cumuler le RSA et leur salaire. Le département y ajoutera ce que le président du Conseil Départemental Bertrand Bellanger appelle un « pack reprise », une somme forfaitaire de 150 euros versée le premier mois pour aider à la garde des enfants ou au transport par exemple. Reste le problème de la formation des candidats. C’est la compétence de la Région. Bertrand Bellanger a donc écrit au président du Conseil Régional Hervé Morin. Il attend sa réponse. L’expérimentation débutera dès le 1er janvier pour 6 mois. Elle fera évidemment l’objet d’une évaluation, avant une éventuelle prolongation du dispositif.

La mise en place de ce dispositif sera au menu des débats de la dernière séance plénière de l’année, qui sera consacrée au budget primitif 2021, ce jeudi et ce vendredi. Un budget de 1,8 milliard d’euros, dont 67,5% sont consacrés aux solidarités humaines (un peu moins de 60% en 2020). 500.000 euros ont été fléchés vers le dispositif d’orientation des bénéficiaires du RSA.

170 millions d’euros d’investissement sont prévus sur les quatre ans à venir, dont 21 millions d’euros en 2021 à la rénovation des collèges et 30,5 millions d’euros aux routes départementales.

Le Département s’est par ailleurs engagé à participer au financement des travaux du contournement Est de l’agglomération rouennaise, à hauteur de 22 millions d’euros. Mais le sujet qui fait débat entre les collectivités ne sera pas discuté lors de cette séance plénière. Une séance extraordinaire y sera consacrée en janvier 2021.

Source FRANCE BLEU.

Près de Rennes, elle crée des vêtements adaptés aux handicaps des enfants…

Avec Couleur Prune, la créatrice Karine Lepinois-Lefrêne, installée à Betton, près de Rennes, invente des tenues qui facilitent la vie des enfants en situation de handicap.

 

Karine Lepinoit-Lefrêne crée pour les petits et les grands dans son atelier bettonnais des accessoires que l’on retrouve dans la boutique de créateurs Mil’in.

Couleur Prune a été créée en 2018 par Karine Lepinois-Lefrêne à partir d’un constat : les enfants en situation de handicap ont des besoins spécifiques qui ne sont pas pris en compte. La créatrice ne manque pas d’activités. Elle est aussi présidente de la boutique Mil’in, à  Betton,  près de Rennes, qui rassemble des créateurs installés avenue d’Armorique. Elle est également co-créatrice de l’association 3ailes des parents d’enfants en situation de handicap.

Des créations en petite série

 Quand on côtoie des familles d’enfants en situation de handicap, il est aisé de se rendre compte que leur quotidien est compliqué. Je leur dédie donc mes accessoires qui sont aussi tout à fait adaptés à des enfants sans handicap , indique la gérante.

À Couleur Prune, on trouve des serviettes de table de 45 cm, très couvrantes, des blouses imperméables pour manger ou faire de la peinture, des trousses et des pochettes imperméables pouvant recevoir aussi bien des accessoires médicaux que des crayons, « et tous leurs trésors ! »

Après un parcours professionnel riche d’expériences variées, rythmé par la créativité et la liberté d’action auprès de l’enfance et de la petite enfance entre autres, la créatrice aime aussi proposer des accessoires pour les adultes. Trousses de toilettes, pochettes d’ordinateur ou de tablette, trousses diverses se côtoient dans l’atelier.  J’adapte la taille des serviettes de table à des adultes, sur commande. Mes tissus sont toujours colorés et en petite quantité, je ne fais que des créations en toute petite série ».

Karine Lepinoit-Lefrêne tente, dans le même temps, de limiter l’impact sur le budget des clients.  C’est le prix juste, celui qui permet de payer les matières premières, les charges, et de me rémunérer, c’est fluctuant en fonction de la création ».

Contact : www.couleurprune.com / karine@couleurprune.com

Source OUEST FRANCE.

La solitude en forte hausse en France…

Selon la Fondation de France, sept millions de Français se trouvent en situation d’isolement : 14 % de la population, contre 9 % en 2010.

 

Une personne âgée sur trois est en situation d’isolement. Photo d’illustration

L’isolement relationnel gagne du terrain en France. Il s’étend à toutes les catégories de la population. C’est le constat dressé par la Fondation de France et le Crédoc.

Des chiffres alarmants

En 2020, plus de sept millions de Français se trouvent en situation d’isolement social, soit trois millions de plus qu’en 2010. C’est ce qui ressort du rapport annuel sur les solitudes publié par la Fondation de France et le Crédoc (3 000 personnes interrogées en janvier, puis entre le 20 avril et le 4 mai). Cet isolement relationnel s’étend à toutes les catégories de la population.

Les personnes âgées surtout

Les seniors représentent la tranche d’âge la plus touchée par cet isolement. Une sur trois est en situation de solitude. Un tiers n’a que des relations de voisinage, réseau qui a tendance à s’affaiblir », note la Fondation de France.

L’impact de la précarité

L’isolement va de pair avec la précarité. « Les personnes isolées connaissent des conditions de vie plus précaires que la moyenne des Français. Elles disposent plus souvent de bas revenus. »

La double peine

51 % des personnes isolées, en situation de handicap ou souffrant d’une maladie chronique, limitent les contacts avec leurs proches par crainte d’être un poids…

Les jeunes, de plus en plus

Jusque-là plutôt épargnés, 13 % des jeunes sont touchés par l’isolement. Ils n’étaient que 2 % en 2010.  « Cette hausse s’explique, en partie, par leur paupérisation croissante », surtout entre 18 et 29 ans.

Dans les catégories aisées aussi

Entre 2016 et 2020, la part des personnes disposant de hauts revenus en situation d’isolement est passée de 6 à 11 %.

Un réseau fragile

En 2020, 22 % des Français sont dans une situation relationnelle fragile, n’entretenant de relations soutenues qu’avec un seul réseau. Or, celui-ci peut disparaître après un accident de la vie, décès, divorce, licenciement, maladie…

Source OUEST FRANCE.

Covid-19. Avec les masques, la langue des signes est à la peine à l’école…

Difficile pour tous les enfants de voir leurs maîtres et maîtresses s’exprimer avec un masque qui cache une partie des expressions.

 

Cela l’est encore plus pour les enfants sourds qui pratiquent la langue des signes.

Reportage dans une école qui leur est dédié.

Un masque qui laisse les lèvres s’exprimer (photo d’illustration).

Maëly, 10 ans, élève dans une classe de CM2 pour enfants sourds, comprend « mieux » ses maîtresses depuis qu’elles portent des masques transparents, après des mois « difficiles » pour saisir le sens sans voir l’expression du visage.

L’arrivée de ces masques fournis par le rectorat après les vacances de la Toussaint dans le cadre de la crise sanitaire a « soulagé » les enseignants en langues des signes de deux écoles de Ramonville, dans la banlieue de Toulouse. Cependant, ils regrettent que les enfants n’en soient pas encore dotés et doivent porter des masques classiques.

« Le visage est très important dans la langue des signes. Les informations sont beaucoup moins perceptibles s’il est caché, notamment les émotions, la colère, le plaisir… Avec un masque transparent, on a davantage accès aux expressions », explique Vanessa Andrieu, institutrice à l’école maternelle Gabriel Sajus de Ramonville.

Autour d’elle, ses petits élèves passent au tableau à tour de rôle pour exprimer avec leurs mains et leur visage leur connaissance des jours de la semaine ou de l’approche de Noël. Mais les mains et le visage de Vanessa Andrieu peuvent aussi servir à les gronder quand ils « dorment » ou regardent ailleurs.

Des masques pas confortables au quotidien

Les élèves de cette enseignante sourde ne portent pas de masques, mais elle regrette que, dans cette école publique accueillant des classes pour enfants sourds, les enseignants « entendants n’aient pas eu aussi des masques transparents ». « Il est très compliqué de communiquer avec eux », souligne-t-elle.

D’autre part, note Fabienne Guelagueli, l’une des quatre personnes qui assistent Vanessa Andrieu dans sa classe de 24 élèves, même si le masque transparent permet de mieux saisir les expressions, « parfois, avec les petits, il faut le descendre pour qu’ils comprennent », d’autant que les modèles actuels « prennent la buée » et ne sont pas confortables.

Aussi bien à Gabriel Sajus qu’à l’école primaire Jean Jaurès, celle de Maëly, les enseignants espèrent que la qualité des masques transparents, fournis en nombre limité, s’améliorera.

Dans le domaine des masques et dans bien d’autres, « il reste encore beaucoup de travail », résume pour sa part la présidente de l’Association nationale de parents d’enfants sourds (ANPES), Catherine Vella.

Obliger de signer « plus large, plus grand »

Elle aussi rappelle que, dans la langue des signes, « les mains donnent certes l’information la plus importante, mais tout le haut du corps compte également pour bien comprendre ». De ce fait, Maëly, comme nombre de ses petits camarades, tend à enlever son masque quand elle s’exprime : « c’est difficile. On a du mal à se comprendre ».

L’une des institutrices de cette fille de 10 ans, Marie-Paule Kellerhals, raconte, tout en le montrant avec ses mains, comment elle a adapté sa manière de s’adresser aux enfants quand elle a dû mettre un masque : « Je signe plus large, plus grand », avec des gestes plus amples, « un peu comme si un entendant parlait plus fort ».

Ce matin-là, dans sa classe de CM2, après un exercice de calcul, les élèves se mettent par deux pour préparer un débat entre les « pour » et les « contre le téléphone portable pour les moins de 11 ans ».

Loris, 11 ans, est « pour » car quand « on se sent seul », on peut « envoyer des messages à ses amis », explique-t-il à sa coéquipière, laquelle met en avant sa « peur » quand ses parents sont sortis : « Je peux les joindre si j’ai un problème », se rassure-t-elle, gardant cette fois-ci son masque sur la bouche.

Source OUEST FRANCE.

 

Orthophonie : le masque freine le traitement des troubles du langage…

En attendant l’homologation de masques transparents, les orthophonistes redoutent des retards important dans l’acquisition du langage chez les jeunes enfants.

En orthophonie, le masque constitue une barrière dans les apprentissages.

Les masques transparents ne sont toujours pas homologués pour les orthophonistes. En attendant, ces professionnels de santé craignent un retard notamment dans les apprentissages liés au langage, surtout chez les jeunes enfants mais aussi chez ceux souffrant de pathologies ou handicaps. Entretien avec Élodie Blanc, orthophoniste à Rennes.

Quel problème pose le masque pour les orthophonistes ?

Une première difficulté pour l’enfant, c’est la perte d’intensité sonore lorsque le professionnel de santé porte un masque. Cela peut gêner la compréhension d’autant qu’en hiver, les enfants peuvent déjà avoir des pertes auditives liées à des otites séreuses par exemple. Un autre problème est l’impossibilité pour l’enfant de pratiquer ce qu’on appelle la « lecture labiale ». C’est-à-dire lire sur les lèvres de l’orthophoniste. Une personne sourde, même appareillée, s’appuie évidemment beaucoup de cette lecture labiale. En orthophonie, on se base là-dessus pour leur apprendre à compenser leur trouble. Pour ces personnes, les échanges masqués du quotidien sont catastrophiques.

En quoi est-ce si important de voir la bouche pour les autres patients ?

Pour apprendre à parler, les enfants ont besoin de passer par l’imitation. Pour cela, il faut qu’ils voient ce qu’on fait avec la bouche. Le stimulus arrive déjà avec une atténuation du volume et on ne peut plus s’appuyer non plus sur le stimulus visuel. Travailler sur la phonologie (les sons) devient compliqué, difficulté à laquelle peuvent être aussi confrontés les enseignants de maternelle.

Quels apprentissages sont rendus plus compliqués ?

Il y a tout le travail de ce que l’on appelle la sphère oro-faciale : la position de la langue, des lèvres… Il y a donc plein de techniques de rééducation que l’on ne peut pas utiliser. On essaie parfois de passer via les parents mais ce ne sont pas des professionnels et ils peuvent eux-mêmes avoir des problèmes articulatoires. On constate globalement que la rééducation est plus compliquée chez les enfants qui ont un trouble du langage oral et des difficultés d’articulation. Et ce retard est encore plus problématique pour ceux qui doivent entrer en CP et apprendre le langage écrit.

Les masques « inclusifs », c’est ce que demandent les praticiens. Une pétition a été lancée au niveau national par les associations de prévention en orthophonie au niveau national pour supprimer les masques opaques chez les orthophonistes, mais aussi en crèche et en maternelle. Mais ce type de masque n’a pas encore été homologué pour nous. Actuellement, quand on travaille avec un jeune enfant qui ne porte donc pas de masque ou quand la rééducation nécessite une proximité physique ou un contact tactile avec la bouche de l’enfant, nous devons travailler avec des masques FFP2, dont les caractéristiques sanitaires sont supérieures à celles d’un masque chirurgical.

Quels sont les autres freins que cela peut engendrer ?

Il y a également la perte de tout ce qui est du domaine de la mimique. Le masque complique énormément la lecture des émotions sur le visage. C’est particulièrement handicapant pour les enfants qui présentent un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Sans parler des bébés : pour certains, à part leurs parents, tous les adultes qu’ils voient sont masqués. L’impact est difficile à mesurer, mais il y en aura sur le langage et la communication.

Le protocole a dû également s’alourdir…

Pour un adulte, la désinfection peut être rapide. Mais pour les enfants, on a besoin de beaucoup plus de matériel (feutres, briques de construction, images plastifiées…) qu’il faut nettoyer entre chaque séance. Tout le matériel qui ne peut pas être désinfecté, on ne l’utilise donc plus. Et on doit également aérer pendant une quinzaine de minutes entre chaque patient. On augmente alors de 50 % le temps consacré par séance.

Est-ce que les confinements n’ont pas éloigné les enfants des cabinets de consultation ?

Lors du premier confinement, ça a vraiment été le cas. Cet automne, on a ainsi reçu plusieurs messages du ministère de la Santé qui alertait sur les ruptures de soin dans la médecine de ville et les dangers notamment pour les personnes victimes d’AVC ou sortis de réanimation. Et la nécessité de ne pas reproduire cette situation lors du deuxième confinement. On sent d’ailleurs qu’il n’y a pas trop de défections. On a pu par exemple organiser des séances en visio si nécessaire, notamment pour les enfants les plus fragiles ou atteints de pathologies chroniques.

Source OUEST FRANCE.

Ardentes : les salariés des centres d’accueil pour autistes en grève contre les restrictions budgétaires…

Les salariés du Calme et la Mas sont en grève.

Lourdement déficitaires, les deux centres d’accueil et d’hébergement pour les 6-20 ans présentant des troubles autistiques suppriment des postes et réduisent leur capacité d’accueil.

Un crève-coeur pour les salariés et les parents.

 

Les Dorouet ont parcouru 270 kilomètres pour confier leur fille autiste Elodie aux éducateurs du Calme d'Ardentes

Les salariés des deux structures d’accueil pour jeunes autistes d’Ardentes sont en grève. Le Centre d’accueil et de loisirs médicalisés expérimental (Calme) et la Maison d’accueil spécialisée (Mas) d’Ardentes vont réduire la voilure, car ils sont déficitaires à hauteur d’un millions d’euros. Conséquence, deux fois moins de places au Calme en 2021 et moins de personnel dans les deux structures.

Le Calme propose un hébergement temporaire et des activités ludiques et artistiques pour les 6-20 ans présentant des troubles autistiques. La Mas accueille de façon permanente des autistes ne pouvant pas vivre de façon autonome. Incompréhension et détresse pour la trentaine de salariés réunis devant les grilles du parking face aux mesures qualifiées de « purement budgétaires ».

Moins de jeunes reçus

Des postes supprimés, dix au Calme, trois à la Mas, et des places en moins pour les jeunes autistes, il n’en restera plus que cinq au Calme en 2021. « Il y a cinq ans, nous pouvions accueillir 24 personnes », déplore Amandine Gaspard, éducatrice au Calme et syndicaliste Sud. « Ça veut dire qu’on va recevoir beaucoup moins de jeunes et qu’on va laisser les familles en détresse », poursuivent ses collègues. « Pour l’enfant ça peut causer un repli sur soi, des troubles du comportement, se laisser glisser totalement. », renchérit Amandine Gaspard.

Un peu de répit pour les familles

Le Calme et la Mas accueillent des enfants et adolescents souffrant de formes d’autisme lourdes. Ils ne peuvent pas être scolarisés, la charge revient donc à leur parents, « ces structures nous apportent un petit peu de répit, nous permettent de souffler par rapport à l’autisme de notre fille. C’est important pour elle qu’elle soit prise en charge ici, parce que plus tard elle devra vivre en établissement. Il faut l’habituer aussi à ce qu’elle se sépare un petit peu de nous », explique Thierry Dorouet, papa d’Elodie, 15 ans.

Plusieurs fois par an, il parcourt 270 kilomètres depuis Dreux en Eure-et-Loire pour déposer sa fille au Calme. « Je vais être obligé de prendre sur mon temps de travail pour m’occuper d’elle. J’espère que je pourrais toujours venir ici », s’inquiète-t-il.

Source FRANCE BLEU.

 

80% des 50 salariés actuels sont handicapés : le pari réussi d’une association située dans le Doubs…

L’association Action Philippe Streit vise à concilier travail, handicap et ruralité.

Elle héberge aujourd’hui une entreprise (bientôt deux) qui emploie 80 % de travailleurs handicapés, qui ont trouvé à Anteuil de très bonnes conditions de travail.

50 personnes travaillent sur le site.

Objectif : 230 en 2023.

80% des 50 salariés actuels sont handicapés : le pari réussi d’une association située dans le Doubs

 

« Avec 2 000 mails par jour, on ne s’ennuie pas ! » Karim Menguellet, 30 ans, travaille chez Vipp & Philippe, plateforme de téléconseil ayant pour principal client Le Bon Coin. Originaire de Valentigney, Karim est handicapé moteur de naissance. Dans les locaux d’Anteuil, il semble avoir trouvé sa place. Souriant, détendu, on comprend vite qu’il ne fait pas partie de ceux qui viennent travailler la boule au ventre.

L’entreprise Vipp & Philippe, plateforme mail et téléphone dont le principal client est Le Bon Coin, est passée de 13 à 50 salariés et espère en accueillir 100 d’ici un an.   Photo ER /Boris MASSAINI

L’entreprise Vipp & Philippe, plateforme mail et téléphone dont le principal client est Le Bon Coin, est passée de 13 à 50 salariés et espère en accueillir 100 d’ici un an. Photo ER /Boris MASSAINI

Concilier travail, handicap et ruralité

Pour rappel, c’est l’association Action Philippe Streit, présidée par son créateur Bernard Streit, PDG de Delfingen jusqu’en juin 2019, qui héberge l’entreprise depuis mai 2019. 80 % des salariés sont reconnus comme travailleurs handicapés. « Une proportion que l’on souhaite conserver », indique Magali Postif, responsable du recrutement et de la formation dans l’association.

Vipp & Philippe est la seule entreprise pour le moment, mais au moins une autre va se greffer au projet très prochainement. Action Philippe Streit a vocation à concilier travail, handicap, ruralité, santé, logement et culture.

Faciliter le logement

L’association facilite les démarches des salariés pour trouver un logement, principalement dans les communes d’Arcey, L’Isle-sur-le-Doubs, Sancey, Pays-de-Clerval, Baume-les-Dames et Rougemont. Elle a aussi acquis deux logements accessibles aux personnes à mobilité réduite pour accueillir temporairement de nouveaux salariés. Aussi chaque jour, quatre navettes parcourent le territoire pour transporter les salariés sur leur lieu de travail.

Vipp & Philippe, plateforme mail et téléphone, est implantée dans d’anciens locaux de Delfingen, à Anteuil. Un secteur très rural qu’ Action Philippe Streit souhaite faire vivre. Photo ER /Boris MASSAINI

Vipp & Philippe, plateforme mail et téléphone, est implantée dans d’anciens locaux de Delfingen, à Anteuil. Un secteur très rural qu’ Action Philippe Streit souhaite faire vivre. Photo ER /Boris MASSAINI

« Ce que je ressens ici, c’est surtout une meilleure écoute »

Si Karim se sent bien à son poste actuellement, ce n’est pas seulement pour ces avantages-là. Au-delà des questions d’accessibilité, qui ne se posent pas, « les valeurs de l’entreprise me plaisent vraiment. Ce que je ressens ici, c’est surtout une meilleure écoute ». Lors de ses emplois précédents, « j’avais toujours l’impression de devoir me justifier quand j’avais des demandes ». À Anteuil, il se sent mieux compris.

« Moins besoin de cacher ses faiblesses »

« Il y a aussi des choses qu’il n’y a même pas besoin de dire et que les autres comprennent ». Par exemple, « quand on a un petit coup de moins bien ». Trouver sa place, au sens large, est un enjeu quotidien pour les personnes handicapées. S’il a grandi à Valentigney, il a dû être scolarisé au collège de Pont-de-Roide, « car Valentigney n’était pas accessible à l’époque » (N.D.L.R. : aux PMR).

Au travail, Karim ressent « moins le besoin de cacher ses faiblesses », et profite des avantages de l’association : « Je pratique de l’activité physique adaptée, du renforcement du haut du corps, après le travail, avec des professionnels qui viennent du centre de rééducation d’Héricourt. »

Deux fois par semaine, ces locaux adaptés permettent d’accueillir une kiné dans les locaux de l’association.   Photo ER /Boris MASSAINI

Deux fois par semaine, ces locaux adaptés permettent d’accueillir une kiné dans les locaux de l’association. Photo ER /Boris MASSAINI

L’association fait aussi intervenir une kiné dans un local spécialement adapté, deux fois par semaine. Un médecin également. À terme, l’objectif n’est pas seulement que les salariés en CDI s’y sentent bien. Action Philippe Streit peut aussi être un lieu de passage pour personnes en quête de réinsertion professionnelle, par exemple après un accident de la vie.

Source EST REPUBLICAIN.

 

HANDICAP – Le premier X de Canal + en audiodescription vient de Metz….

Canal + vient de passer le dernier film X de la réalisatrice éthique Anoushka en audiodescription.

Une première en France dans l’univers du porno qui a pour toile de fond Metz, décors de « Vivante », un long-métrage 100 % lorrain qu’on peut maintenant voir avec les oreilles.

Le premier X de Canal + en audiodescription vient de Metz

Canal + juxtapose le fond et la forme. La chaîne vient de passer le dernier film X de la réalisatrice messine Anoushka en audiodescription. Une première en France dans l’univers économe du porno. Ce long-métrage 100 % lorrain qu’on peut désormais voir avec les oreilles en VOD, a pour toile de fond Metz. La cité mosellane sert de décors à «  Vivante  » dont l’histoire s’attaque au tabou du sexe, du handicap et des assistants sexuels. S’épanouissant entre Alsace et Moselle, Anoushka aborde la résurrection sexuelle d’une jeune femme brisée par un accident. Lou va reconquérir son corps. Et va explorer des voies inédites pour ranimer ses sensations. Un cheminement désormais accessible aux personnes frappées de cécité.

Avec cette transcription audio, Canal + se positionne ouvertement à la pointe de la « sexualité inclusive » et hors des circuits hard-core de l’internet de contrebande. Le groupe audiovisuel n’a pas choisi Vivante par hasard. Le sujet rejoint l’intention. Cerise sur le pompon, l’écriture a été confiée au soin d’une équipe à la plume effilée, celle du biographe, producteur et animateur radio qui a longtemps officié sur France Inter, Laurent Lavige. La narration est déployée par LeleO, la chroniqueuse du Journal du hard de Canal + qui anime brièvement vêtue les séquences « Onanix ».

Dans l’histoire

Celle qui est aussi la voix des podcasts Voxxx a pris plaisir à participer à ce projet qui bouscule la pudeur et les préjugés sur le handicap : « Oui, ça me touche, parce que ma maman a bossé avec des personnes handicapées. J‘ai pris ce sujet d’autant plus à cœur que c’est une réelle injustice : personne ne devrait être écarté du fantasme, du plaisir, du désir… Si, à mon petit niveau, je peux rendre la sexualité plus disponible, c’est très bien. Il faut libérer la parole. » Quant à Anoushka, elle se réjouit que ce soit son film qui ait été choisi pour cette première expérience d’audiodescription télévisuelle : « C‘est une première en France. Ça n’a jamais été fait auparavant dans le milieu du X et je suis très fière que Vivante entre dans l’histoire ! » Et dans les oreilles.

Source EST REPUBLICAIN.

Masques jetables : après la crise sanitaire, la crise écologique ?… Un manque de civisme aux lourdes conséquences écologiques !

Tantôt décrié, tantôt introuvable, le masque fait désormais partie de notre quotidien.

Pour beaucoup, il est devenu impensable de sortir de chez soi sans en porter un. Avec cet usage démocratisé s’est aussi répandue une image inquiétante : celle de ces masques jetables, abandonnés sur le sol…

Un manque de civisme aux lourdes conséquences écologiques.

 

Masques jetables : après la crise sanitaire, la crise écologique ?

La lutte contre la propagation de la Covid-19 engendre une quantité astronomique de déchets. Chaque semaine, 50 millions de masques sont utilisés en France. Une part non négligeable de ces protections ne finit malheureusement pas à la poubelle, mais dans la nature ou dans les rues. Ainsi, la pandémie n’est pas encore terminée que l’on constate déjà une hausse de la pollution engendrée par ces comportements. Au mois de mai, un plongeur et militant écologiste filmait le fond de la Méditerranée, jonché de masques et gants jetables. En septembre, des bénévoles qui nettoyaient le lac Léman en Suisse, en ont sorti 112 masques.

Pourquoi les masques sont-ils polluants ?

Un masque chirurgical se compose essentiellement de polypropylène, une matière plastique dérivée du pétrole, très résistante et déjà omniprésente dans notre quotidien (les pailles par exemple). Abandonnés sur un trottoir, les masques finissent dans les caniveaux, puis les égouts, avant de rejoindre nos rivières et océans. Premier effet, les protections usagées bouchent les canalisations d’eaux usées et polluent nos systèmes d’assainissement. Le polypropylène fait en effet figure « d’éponge » à produits chimiques et autres perturbateurs endocriniens, qu’il diffusera ensuite de manière latente dans nos usines d’épuration et en milieu marin.

Le Ministère de la Transition écologique a lancé en novembre une campagne de prévention sur les dangers des masques jetés en pleine nature

Cette matière plastique n’est évidemment pas biodégradable, et peut rester ainsi dans la nature pendant plusieurs centaines d’années. En se décomposant, la matière se fragmente en microplastiques qui à leur tour se propagent dans l’air et dans l’eau. Ils peuvent alors finir dans la nourriture que nous consommons et causer divers troubles de santé. On pourrait penser que ces inconvénients ne se révèleront certes qu’à long terme, mais le problème existe depuis longtemps. On reproche aujourd’hui aux masques la même chose qu’aux emballages plastiques jetables depuis plusieurs années. Ce qui est particulièrement inquiétant dans ce contexte sanitaire c’est le nombre important de masques produits et jetés sur une si courte période.

En attendant, les protections jetées dans la nature font déjà des victimes bien visibles. Les poissons, les oiseaux et de nombreux mammifères sont susceptibles de s’y entraver, ou pire, de les ingérer ou de s’étouffer avec.

Puis-je recycler mon masque chirurgical ?

Pour l’heure, les masques jetables ne sont pas triés et sont voués à rejoindre les ordures ménagères. Celles-ci sont le plus souvent incinérées, ce qui est également loin d’être bienfaisant pour l’environnement. Deux freins majeurs s’opposent à un éventuel recyclage de ces déchets. Le premier est d’ordre sanitaire. Un masque jeté est un objet potentiellement contaminé, qui pourrait exposer à la Covid-19 les agents des centres de tri et donc aller à l’encontre de sa fonction initiale. Le deuxième frein est d’ordre économique. Le plastique des masques chirurgicaux ne se recycle pas comme celui d’une bouteille d’eau par exemple. La mise en place d’une telle filière de recyclage est coûteuse, et surtout peu rentable dans la mesure où le besoin en masques pourrait drastiquement diminuer au cours des prochains mois, lorsque l’épidémie ralentira.

Pour limiter le nombre de déchets, il pourrait paraître tentant de réutiliser ses masques jetables. Certains scientifiques préconisent de laisser les masques usagés dans une enveloppe pendant sept jours, durée après laquelle les virus en disparaîtraient. D’autres ont admis que même après plusieurs lavages, les masques chirurgicaux respectaient toujours les normes de filtration, mais ce fait est encore contesté 🔒.

La solution la plus simple serait de privilégier les masques en tissu lavables, comme le préconise l’Académie nationale de médecine. Ceux-ci n’ont pas besoin d’être lavés à 60°C, contrairement à ce qu’il se disait parfois au début de l’épidémie. Les masques jetables chirurgicaux pourraient ainsi être réservés aux soignants, aux malades et personnes en isolement.

Source EST REPUBLICAIN.

 

Téléthon à Montpellier, le record du monde de course en joëlette a été battu…

Vendredi dernier, une dizaine de coureurs s’est relayée pour battre le record du monde de course en joëlette.

En 24 heures plus de 271 kilomètres ont été parcourus.

L'événement était organisé par les associations "Les Képis Pescalunes" et " Tatane Académie".

 

Malgré le froid, la motivation est intacte. Objectif du week-end au parc Montcalm de Montpellier (Hérault) : battre un record du monde ! Celui d’une course en joëlettes, des fauteuils monoroues dans lesquels sont installés les enfants. « On court pendant 24heures, des relais de 30 minutes avec 4 équipes» explique Benoît, un des coureurs.

Une édition particulière

Covid-19 oblige, peu de manifestations publiques sont organisées pour cette édition 2020 du Téléthon. En temps normal, elles permettent de récolter environ 30% des dons. Alors, cette année la mobilisation s’est amplifiée sur les réseaux sociaux. Comme avec Noa, 12 ans, atteint de la myopathie de Duchenne. Il s’est lancé un défi sur le réseau social Tik-Tok en réalisant une vidéo par jour pour sensibiliser le public.

🎥LA QUOTIDIENNE DE NOA🎥 📅Aujourd’hui, 1er decembre 2020…📅 📜Au programme sur votre chaîne favorite… 📜 🤔 »LE…

Publiée par Les Képis Pescalunes sur Mardi 1 décembre 2020

Record battu en moins de 24heures

Ce samedi 5 décembre vers 18 heures, l’émotion était visible sur les visages : après 24 heures d’efforts un nouveau record du monde est établi. Au total, les coureurs auront parcouru 271 kilomètres, c’est 6 de plus que le précédent record. Une première victoire face à la maladie et l’occasion de rappeler le numéro du 36-37 pour effectuer des dons.

Source FR3.