Rennes. Handiaccès 35 facilite l’accès aux soins aux personnes en situation de handicap… Comment bénéficier de ce service ?…

L’accès aux soins des personnes en situation de handicap complexe reste souvent difficile. Encore plus pendant cette période de crise sanitaire.

D’où la mise en place du dispositif handiaccès 35, qui facilite la prise de rendez-vous et le parcours de soins.

Au pôle Saint-Hélier, l’accès aux soins dentaires des personnes en situation de handicap est facilité par du personnel qualifié et des infrastructures adaptées.

 

Pour le commun des mortels, prendre un rendez-vous pour des soins dentaires, ophtalmologiques, gynécologiques ou autres peut déjà relever du parcours du combattant. Mais pour les personnes en situation de handicap physiques et/ou neurologiques ou psychiatriques, ça peut carrément devenir très compliqué, comme l’explique le docteur Aurélie Duruflé, spécialisé en médecine physique et de réadaptation au pôle Saint-Hélier de Rennes.

Jusqu’à 2 à 3 fois plus de temps qu’une consultation classique

Il y a une complexité car il faut tenir compte du handicap sensoriel, moteur ou psychique. Ce sont des consultations qu’il faut donc préparer en amont et qui demandent une organisation d’accueil. Par exemple, certains patients peuvent nécessiter une sédation consciente avant le soin. ​Moralité, ça ne s’improvise pas et surtout, il faut que les médecins acceptent de gérer certaines contraintes. Une consultation pour une personne aux handicaps lourds peut demander deux à trois fois plus de temps qu’une consultation classique.

Coordonner et faciliter

Elle évoque l’exemple de personnes atteintes de troubles autistiques. Nous avions une jeune fille dont nous avons dû faire la consultation dans la voiture de son père qui était sur le parking car elle était terrorisée à l’idée d’aller dans un lieu qu’elle ne connaissait pas. ​Ou l’exemple d’une personne atteinte de paralysie cérébrale et qui avait besoin d’une consultation gynécologique dont elle avait été privée pendant des années. Lors de la prise de rendez-vous, on s’est aussi aperçu qu’elle nécessitait une consultation dentaire. L’avantage, c’est que l’on pouvait les réaliser toutes les deux dans nos locaux. ​Des exemples parmi d’autres.

D’où la création en juillet 2019, avec le soutien de l’Agence régionale de santé de Bretagne, du dispositif Handiaccès 35. Son but est vraiment de coordonner et faciliter le parcours de soins et aussi de faire de la prévention ​précise le Dr Benoît Nicolas, président de la commission médicale d’établissement du pôle Saint-Hélier. Une infirmière coordinatrice est chargée de préparer le parcours de soins, d’évaluer les besoins, et surtout de planifier la ou les consultations au pôle Saint-Hélier ou vers des établissements de santé partenaire à travers le département d’Ille-et-Vilaine. Nous pouvons aussi proposer un accompagnement infirmier si besoin pendant les soins.

Le Dr Nicolas Benoit et le Dr Céline Duruflé dans le cabinet d’ophtalmologie adapté aux personnes en situation de handicap au pôle Saint-Hélier. | OUEST-FRANCE

« On s’adapte au patient »

Rien n’est laissé au hasard et les salles de consultations ont aussi été adaptées aux handicaps et au passage de fauteuils motorisés. Par exemple, dans notre cabinet d’ophtalmologie, les appareils sont mobiles. Ce sont eux qui s’adaptent aux patients et pas l’inverse. ​Des aménagements et des astuces qui font toute la différence.

Après la consultation, nous mettons aussi en place des réunions pluridisciplinaires pour orienter le suivi médical éventuel à mettre en place ​ajoute le Dr Aurélie Duruflé. Sont aussi intégrés dans le processus les aidants et les familles des patients.

Un dispositif en expérimentation depuis deux ans et qui devrait l’être encore durant une année avec de nouvelles idées possibles. Dont une unité mobile de soins.

Comment bénéficier de ce service ? C’est simple, il y a un numéro unique à contacter : le 02 99 29 53 07.

Source OUEST FRANCE.

Handicap : une entreprise de l’Yonne propose des camping-cars adaptés…

Comment partir en vacances quand on est en situation de handicap ? C’est dans l’Yonne que se trouve l’une des rares entreprises proposant des campings-cars adaptés.

Chaque mois, Accessoires Loisirs Ycaunais reçoit un véhicule équipé, réalise les derniers aménagements et le vend à un particulier.

3 jours de travaux et 2 personnes sont nécessaires à réaliser les derniers aménagements.

 

Ce vendredi 30 avril marquera la Journée internationale des Mobilités et de l’accessibilité. En France, on compte près de 12 millions de personnes en situation de handicap. Seules 6 structures proposent dans l’hexagone de vendre des camping-cars adaptés pour leur permettre de partir normalement et de manière autonome en vacances. L’une de ces entreprises, Accessoires Loisirs Ycaunais, est basée à Sens dans l’Yonne.

L’entreprise s’occupe des finitions

« L’adaptation de la table est spécifique, pareil pour la cuisine et la salle de bain, détaille Sandrine Schlernitzauer, responsable de l’entreprise Accessoire Loisirs Icaunais qui propose ces véhicules. Le frigo est en général en bas et pas en haut, les placards aussi ».

Le principe de ces véhicules adaptés est simple : faciliter l’accès des personnes en situation de handicap et fluidifier la circulation, notamment en fauteuil roulant. Dans l’habitacle, tout doit être à portée de main du propriétaire pour lui permettre d’être parfaitement autonome au moment de prendre la route des vacances. Pas toujours facile dans des véhicules conçus pour être compacts.

Pour proposer ce produit, l’entreprise icaunaise reçoit une fois par mois un modèle de la marquer italienne Blucamp, déjà équipe à 80%. Elle réalise sur place les derniers aménagements adaptés à la pathologie du client qui souhaite se procurer le véhicule spécial. Les équipements sont donc disposés pour notamment permettre un accès facilité aux différents espaces de vie, notamment la salle de bain comme on peut le voir sur cette photo.

Handicap : une entreprise de l’Yonne propose des camping-cars adaptés

« Le véhicule arrive avec une plateforme et on installe des accessoires spécifiques. On peut mettre de la climatisation, placer le siège conducteur en fonction de la personne qui va acheter le camping-car et ce qu’il veut pour la conduite, mettre un rail pour qu’il puisse avoir son fauteuil où il le souhaite. On fait les finitions », décrit la cheffe d’entreprise.

Une structure familiale

L’occasion donc de permettre à des personnes en situation de handicap de partir de manière autonome en voyage sur les routes et les aires dédiées au camping. Plus besoin de chercher un établissement mis aux normes d’accessibilité ! « Je n’ai pas la sensation de faire une bonne action, ou que ce soit un engagement de ma part. Je pense juste qu’il faut parler de la possibilité d’avoir des véhicules pour les personnes à mobilité réduite. En France, c’est très peu diffusé », explique Sandrine Schlernitzauer.

Mais la structure familiale travaille encore avec ses propres moyens et est d’ailleurs à la recherche de 2 collaborateurs pour renforcer ses activités. Au total, 2 techniciens et 3 jours de travail sont nécessaires pour apporter les accessoires spécifiques au handicap du futur acquéreur du camping-car.

Un coût total de 70 000 euros

Mais cette liberté a un prix. Un véhicule adapté coûte au final 70 000 euros, dont 40 000 de matériels spécifiques. Pour comparaison, il faut débourser au minimum 35 000 euros pour s’offrir un camping-car classique sur le marché.

« Généralement, les gens qui achètent sont super contents, même si ce n’est jamais parfait. Il y a toujours des adaptations que l’on ne peut pas faire. »

Sandrine Schlernitzauer, responsable de l’atelier

Trois personnes sont actuellement inscrites sur liste d’attente pour obtenir leur propre camping-car spécifique. La structure à taille humaine leur offre la possibilité de venir voir un véhicule disponible pour déterminer s’il est adaptable à leur handicap.

Une activité proposée depuis juin 2020

Sandrine Schlernitzauer gère avec son fils la petite structure familiale qui met sur le marché les camping-cars adaptés depuis juin 2020. Depuis plusieurs années, Accessoires Loisirs Ycaunais était spécialisée dans l’entretien de voitures.

« On a un atelier de réparation de véhicule de loisirs à Sens. Et il y avait une entreprise de vente de camping-cars à Véron dont le propriétaire partait à la retraite. On a racheté cette entreprise avec mon fils », détaille la responsable de la société. Depuis ce rachat en juin 2020, Accessoires Loisirs Ycaunais propose 3 types de véhicules à la vente, dont les camping-cars adaptés Blucamp.

Source FR3.

 

Une semaine de mobilisation pour APF France handicap…

Du 26 au 30 avril, APF France handicap se mobilise, partout en France, pour mener des actions en faveur de l’accessibilité.

Une semaine de mobilisation pour APF France handicap

 

C’est à l’occasion de la Journée mondiale des mobilités et de l’accessibilité, le 30 avril, que la délégation APF France handicap du Cher se mobilise. « Nous avons plusieurs thématiques chaque jour, indique Linda Gomant, représentante APF départementale. Il faut mener des actions pour rendre effectif le droit au logement car, à l’heure actuelle, ils ne sont pas conçus pour les personnes handicapées ».

Double direction et des projets pour APF France Handicap Cher et Indre

Plus de 50 % des communes du Cher hors la loi

« Garantir l’accès de toutes et tous aux services de proximité par l’accessibilité, c’est aussi ça l’accès à la citoyenneté », précise Pascal Bureau, membre du conseil départemental APF. Plus de la moitié des communes du département manquent d’accessibilité pour les personnes handicapées. « Certains bâtiments de la ville de Bourges ne sont pas (ou mal) accessibles. On est carrément face à un manque de volonté politique », se désole Linda Gomant.

Rendre les transports plus accessibles

57 % des arrêts de bus sont accessibles au sein de l’agglomération. Il y a toutefois des problèmes de fiabilité et de maintenance. Et de formation, estime l’APF. « Rendez-vous compte, les chauffeurs ne peuvent même pas m’aider à monter dans un bus, faute de formation et d’habilitation », confie-t-elle.

Fabrice Giordano, directeur territorial APF du Cher, rappelle : « Nous sommes tous concernés par le handicap. Cela peut arriver à tout le monde. »

Onze millions de personnes sont en situation de handicap (visible et invisible) en France, dont 10.5 millions vivent en société, chez eux. « Il faut sensibiliser au fait que nous vivons tous ensemble », précise-t-il. n

Pratique. APF France Handicap, 81, rue Ernest-Renan à Bourges.  Tel : 02.48.20.12.12.

Source LE BERRY REPUBLICAIN.

Reims : les salariés de Trëma, transporteur de personnes handicapées, sont en grève, 250 transports annulés…

Un mouvement de grève reconductible a débuté ce mardi 27 avril au sein du service Trëma, spécialisé dans le transport de personnnes handicapées dans le Grand Reims. 250 transports ont dû être annulés.

Les salariés de Trëma réunis ce mardi 27 avril à Tinqueux près de Reims.

 

Ils ne prendront pas la route, ils ne transporteront pas les personnes handicapées situées dans le périmètre du Grand Reims qui pourtant les attendent avec impatience pour se déplacer. Cette fois, le ras-le-bol est trop lourd à porter. Les salariés de Trëma, un service de transport adapté, sont en grève depuis ce mardi 27 avril. Ils demandent à être écoutés par le Grand Reims et par le groupe qui les emploie, basé dans l’Oise.

Les salariés du site de Reims parlent de dégradation de leurs conditions de travail, après la reprise de l’entreprise, il y a deux ans, par un nouveau prestataire, Lucky Star. « Une entreprise résolument tournée vers le handicap et entièrement dédiée à la mobilité des personnes sensibles, en situation de handicap et à mobilité réduite« . Une grève de 24 h reconductible a été lancée. Au total, 24 salariés sont grévistes sur 28 chauffeurs. Conséquence, ce mardi, 250 transports de personnes ont été annulés.

Une dette pointée du doigt

Depuis le 1er janvier 2019, le Grand reims a changé de prestataire, mais les salariés ne s’y retrouvent pas. « On a alerté les élus du Grand Reims, mais pour l’instant, personne ne nous répond. On manque de moyens, pour vous dire, le directeur est obligé d’acheter les fournitures dans des magasins de déstockage« , affirme Frédéric Michel, syndicaliste. Selon lui, il resterait trois ans d’apurement de dettes pour ce groupe. « C’est insupportable de travailler pour rembourser des dettes. on transporte des personnes à mobilité réduite ».

Contacté, le groupe Lucky Star répond par un communiqué. « Lors des négociations annuelles obligatoires, un désaccord s’est fait jour entre les revendications salariales de la CGT et les propositions de la direction des Transports Adaptés de la Marne (TAM), entreprise titulaire du service de transport des personnes en situation de handicap Trëma. 

Malgré une revalorisation de la masse salariale de plus de 4%, proposée par la direction, une partie du personnel a décidé de se mettre en grève à compter du 27 avril 2021. Durant cette période, les équipes non-grévistes assurent en priorité les déplacements pour motif de santé et de travail, en fonction des disponibilités. Nous présentons nos excuses à tous nos usagers pour les difficultés générées par cette situation », précise Loïc Baudry, côté direction de Trëma.

Les salariés eux veulent être écoutés, obtenir plus de moyens, et « on demande que l’argent du Grand Reims serve au service pas à rembourser la dette. On a lancé une grève reconductible. On aimerait au moins que le Grand Reims nous reçoive« .

La réponse du Grand Reims

Contactée, la présidente du Grand Reims, Catherine Vautrin précise que ce contrat avec Lucky Star est « un marché, d’une durée de quatre ans, ils l’ont obtenu en 2019. On va le relancer en 2021 pour 2023. Leur sujet c’est la négociation salariale. Ce que l’on sait c’est que Trëma subit une baisse d’activité liée au confinement, il y a moins de courses.

Trëma transporte des gens vers des activités de loisirs. Ce service a un contrat avec la ville de Reims qui l’oblige. Il y a un marché public avec des règles, ils ont obtenu le marché et il n’a pas été cassé. Il n’y a pas de difficulté. L’élément important c’est de savoir qu’on va relancer le marché. On va ouvrir une discussion. Les missions sont effectuées, c’est l’essentiel. Quant aux demandes de la CGT Trema, je n’ai rien reçu. Mais je vais les recevoir. En revanche, le sujet des négociations salariales est interne à Lucky Star ».

Ce service de transport adapté de la Marne, Trëma, propose des transports collectifs « en porte à porte et à la demande, réalisé par des professionnels de l’accompagnement de personnes en situation de handicap, financé par la Communauté Urbaine du Grand Reims ». 7

Le service fonctionne tous les jours de 6h à minuit trente, sur 16 communes du territoire. Le réseau Citura propose également des solutions de transports adaptés sur certaines lignes, précise le site internet dédié.

Source FR3.

Covid à Alençon. Handicapé, son fils ne supporte plus les restrictions sanitaires…

Habitant près de La Ferté-Macé, Marie-Madeleine rend visite à Meddy chaque dimanche, à la MAS Les Passereaux à Alençon.

L’éloignement déchire la mère et le fils.

La retraitée souffre de l’éloignement de son fils, lourdement handicapé, qu’elle ne peut garder chez elle.

 

Quand la crise sanitaire s’ajoute à un lourd handicap, l’hospitalisation devient une prison difficile à supporter. Témoignage de Marie-Madeleine, qui voit son fils de 44 ans souffrir chaque semaine davantage.

« Meddy est hémiplégique et épileptique. Vers l’âge de 5 ans il a fait une mauvaise chute qui lui a occasionné un hématome au cerveau. Mal soigné, il souffre depuis de handicaps. Il a fréquenté en externe des établissements spécialisés jusqu’à ses 18 ans. Mais en 1996, j’ai eu un accident de voiture et suis restée dans le coma pendant deux ans. Comme j’étais seule à m’occuper de lui, il a été mis sous tutelle et placé au CPO (Centre psychothérapique de l’Orne), à Alençon (Orne). Il a beaucoup souffert durant cette période.

À présent, il est hospitalisé à la MAS (N.D.L.R. Maison d’accueil spécialisée pour adultes handicapés en situation de grande dépendance) Les Passereaux, rue Anne-Marie-Javouhey. Habitant à Magny-le-Désert, je voudrais qu’il vienne à la MAS de La Ferté-Macé, ouverte depuis deux ans. Mais on me dit qu’il n’y a pas de place. Et je ne peux faire aucune démarche par moi-même puisque Meddy est sous tutelle.

Des visites trop courtes

Je vais le voir chaque dimanche mais depuis un an et le début de la crise sanitaire, la situation se complique encore plus. Bien qu’il soit vacciné, je n’ai pas le droit de le prendre chez moi pour le week-end. À son retour, il devrait alors être isolé des autres pensionnaires durant huit jours. Il ne le supporterait pas.

Je n’ai droit qu’à trois quarts d’heure de visite. C’est bien trop peu compte tenu de la distance que je parcours à cause de mon lieu d’habitation. C’est épuisant moralement et physiquement, ça me coûte cher également. Suivant le personnel de service, on m’accorde parfois un peu plus de temps mais il arrive que je me fasse gronder parce que je le ramène en retard de notre balade dans le parc. En quoi cela gêne-t-il ? Il n’y a pas d’autres visiteurs.

Je n’ai plus non plus l’autorisation de lui apporter des friandises. « Rien ne doit rentrer de l’extérieur » me dit-on. Que ce soit des gâteaux ou nos vêtements, quelle différence ? On peut porter le virus sur nous. La première chose que Meddy me demande en arrivant ce sont ces gâteaux. Il n’a plus de plaisirs.

Il se blesse volontairement pour se révolter

Mon fils va mal. Il ne supporte plus cette situation. Lui qui était joyeux plus jeune, il est devenu triste. Il s’ennuie. Il ne comprend pas cette histoire de Covid. Il ne veut pas croire que ça dure encore et encore. Il écoute, se révolte, fait des colères. Il ne parle plus du tout et garde la tête dans les épaules. Dernièrement, il a trouvé comme défense de se blesser volontairement en se laissant tomber de son fauteuil. Les soignants me disent qu’il joue la comédie devant moi, qu’avec eux il n’est pas le même. Je ne peux pas le croire.

Malgré le confinement, j’y vais quand même. Je ne veux pas qu’il se sente abandonné. Pour lui, c’est pire qu’être prisonnier. Mais pour moi c’est hyper dur, je n’en peux plus. En France, les handicapés sont mal perçus. Quand on entend les témoignages de parents, on nous culpabilise.

Quand je le laisse le dimanche soir, Meddy est en pleurs. Moi, je suis mal, j’ai envie de tout casser. Je n’ai personne à qui parler, alors je me défoule sur Facebook. J’y déverse ma peine et ma colère. »

Source OUEST FRANCE.

Handicap : 15000 briques, 50 heures de travail… une rampe d’accès en Lego installée à Charleville-Mézières…

APF France Handicap avait lancé une collecte de Lego à l’automne dernier.

L’objectif est rempli : plus de 15 000 petites briques ont été collectées et ont servi à améliorer l’accessibilité d’un bar de cette ville des Ardennes.

Les Lego utilisés pour construire cette rampe, installée devant un bar de Charleville-Mézières, ont été collectés par la délégation APF France Handicap des Ardennes. LP/Marie Blanchardon

 

Devanture bleu ciel, avec une double porte aux carreaux vitrés, la Bourbonade, bar situé dans une rue piétonne de Charleville-Mézières, a exceptionnellement ouvert ses portes, ce lundi, pour une installation inédite. Une rampe en Lego, baptisée RampEgo, a été mise en place par la délégation APF France Handicap des Ardennes. L’association avait présenté son prototype de rampe construite à base de briques colorées en octobre 2020 et une trentaine de points de collecte avaient été ouverts au même moment.

Sept mois plus tard, la première voit le jour grâce aux dons de Lego. « On a utilisé 15 000 briques, car elle fait 12 cm de haut et 80 cm de large. Ça a nécessité près de cinquante heures de travail par nos bénévoles, détaille Emmanuelle Pascal, chargée de développement. Le but, c’est de sensibiliser au handicap, mais aussi de soutenir un engagement sur l’accessibilité. »

L’opération prend une tournure nationale

Car la gérante du bar ne compte pas en rester là : son objectif est de faire construire une rampe pérenne quand elle aura obtenu le crédit pour poursuivre le chantier initié. « Jusqu’ici on se débrouillait, on portait les fauteuils avec les autres clients. Mais ça devenait compliqué, j’ai donc décidé de faire installer une rampe à l’intérieur du bar pour accéder aux toilettes que j’ai mis aux normes d’accessibilité aux personnes handicapées. Il me manque 40 000 euros pour finir, mais ma banque ne m’a pas suivie à cause du Covid. D’ici deux ans, j’espère y arriver. »

Quant à l’association APF France Handicap, elle donne rendez-vous à Reims en juin, puisque la ville a financé un premier projet de rampe. « Les restaurants, les écoles, les magasins nous sollicitent et on va devoir refaire un stock de briques Lego », souligne Emmanuelle Pascal. Dans les semaines à venir, l’opération va prendre une tournure nationale grâce à un partenariat mis en place avec la Mutuelle générale de l’Education nationale. Une cinquantaine de points de collecte de Lego vont ainsi fleurir en Auvergne-Rhône-Alpes, Paca, Centre Val-de-Loire, ou encore Normandie et Ile-de-France.

Source LE PARISIEN.

Bretagne : depuis neuf ans, elle demande le rapprochement de son frère atteint de trisomie…

Jérôme est atteint de trisomie 21. Il vit depuis plusieurs années en foyer de vie à Taulé dans le Finistère.

Sa sœur Sophie demande son placement dans un foyer de vie à Rennes depuis neuf ans sans obtenir satisfaction.

Elle a décidé de lancer un appel sur Facebook.

Sophie Plassart a posté un message sur les réseaux sociaux, "une bouteille à la mer".

 

« Franchement, ce que je fais c’est une bouteille à la mer ! » Sophie Plassart garde le sourire mais elle est épuisée. Depuis neuf ans, elle se bat pour que son frère Jérôme, 47 ans, atteint de trisomie 21, soit déplacé de son foyer de vie à Taulé dans le Finistère. Elle aimerait qu’il se rapproche d’elle et de sa famille à Rennes. Pour sensibiliser le public à sa situation, elle a réalisé une publication sur Facebook, partagée des milliers de fois.

Un éloignement de plus en plus pesant

« Jérôme est placé en institut depuis l’âge de deux ans. Nous avons perdu nos parents il y a 22 ans et depuis je suis sa tutrice. En 2012, il a été hospitalisé et on s’est rendu compte que l’éloignement était pesant, » raconte Sophie qui travaille et vit à Rennes depuis 2004. Jérôme demande alors à déménager pour rejoindre un foyer en Ille-et-Vilaine.

« A l’époque, on m’a dit que le délai était de quatre à cinq ans d’attente. Tous les ans, je renvoie un dossier pour relancer la demande, » poursuit Sophie. A l’issue du premier confinement passé en compagnie de son frère, la quinquagénaire envoie un nouveau courrier à l’Adapei (Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales) afin de trouver une solution. « Au mois de juillet, après un passage en commission, on m’a expliqué qu’au regard des différents critères, notre situation n’était pas critique. »

Jérôme, 47 ans, ne serait pas prioritaire

Invitée à contacter les communautés 360, un dispositif mis en place pour accompagner les aidants, Sophie apprend que son frère ne sera jamais prioritaire. « On m’a dit que les personnes privilégiées étaient celles qui n’avaient pas de place en foyer d’hébergement, mais Jérôme a 47 ans, il est plutôt sur la fin de sa vie et nous voulons l’avoir plus près de nous. Il rate de nombreux fêtes de famille. On se rend de plus en plus compte que l’éloignement nous pèse. » 

Samedi dernier, comme lors de chaque vacances scolaires, la Bretonne est allée chercher son frère dans le Finistère. « Avec le confinement j’ai fait un aller-retour dans la journée, j’ai mangé un sandwich dans le froid en un quart d’heure et je me suis dit que je ne pouvais plus supporter cette situation… j’ai fait un post sur Facebook. » Sa publication a été partagée des milliers de fois et commentée des centaines d’autres. Un soutien qui fait chaud au cœur de Sophie mais ne règle pas sa solution.

1.000 personnes en attente à l’Adapei 35

Joint par nos soins, le conseil départemental d’Ille-et-Vilaine indique que la demande de Jérôme ne relève pas des compétences des maisons départementales des personnes handicapées. « Les MDPH font des propositions d’ouverture de droits mais ne sont pas compétentes pour la mise en œuvre de ces droits. Le ou la directeur.rice de l’établissement d’accueil est seul(e) souverain(e) dans la décision d’admission de la personne. »

De son côté, l’Adapei explique que plus de 1.000 personnes « souhaiteraient être accompagnées par les services de l’association sur le territoire d’Ille-et-Vilaine, dont certaines sans solution d’accueil, prioritaires, » mais elle ne semble pas en mesure pour le moment de fournir une solution à Jérôme. « La proposition d’échanges de places entre personnes d’établissements et services qui en expriment le souhait où qui pourraient être intéressées est pertinente. L’ARS, la MDPH, le Département et l’ensemble des acteurs du médico-social travaillent sur ces problématiques pour répondre au mieux à l’ensemble des besoins des personnes en situation de handicap et des familles. »

Source FRANCE BLEU.

À Lescar, une résidence « inclusive et partagée » pour jeunes déficients intellectuels, seniors et étudiants …

Le projet devrait voir le jour au premier semestre 2023 après sept ans de préparation.

Un projet « innovant », jamais vu ailleurs en France, pour permettre à des jeunes déficients intellectuels et des personnes âgées de vivre de manière autonome, autour d’activités et de lieux communs.

Les présidents de l'association l'Ostalada ont présenté le projet cette semaine avec la maire de Lescar Valérie Revel et le bailleur social Office 64.

 

Cela fait cinq ans que Pascal Rupert et Pascal Leblond travaillent sur le projet. Tous deux membres de l’association de parents d’enfants porteurs de handicap mental « Grandir Ensemble », ils ont imaginé une résidence « inclusive et partagée », où cohabiteront des jeunes déficients intellectuels, des seniors autonomes et des étudiants. « L’Ostalada », ‘la maisonnée’ en Béarnais, devrait voir le jour en 2023 à Lescar (Pyrénées-Atlantiques).

37 logements

Sur ce foncier communal de 5.800 mètres carrés, à l’entrée de la ville, rue de Lacaussade, une quinzaine d’appartements seront destinés à des personnes de 20 à 50 ans, porteurs d’un handicap mental léger/moyen. Une quinzaine de logements seront attribués à des personnes âgées et cinq appartements seront disponibles pour des étudiants. Les deux derniers seront réservés à des personnes qui souhaitent tester la cohabitation. Ils partageront des espaces communs et des activités : un jardin partagé, une mini-ferme, une ludothèque, un café associatif tenu par les résidents, un espace de jeux pour enfants ou encore des agrès de sport « spécial senior ». « L’idée, expliquent les deux Pascal, est de permettre à nos jeunes de quitter le cocon familial, de travailler sur l’autonomie, la relation à l’autre, d’apprendre à entretenir leur logement, de prendre part à des ateliers, informatiques par exemple, partagés avec des seniors, d’apprendre à rendre la monnaie [au café, par exemple]… »

Nous avons remarqué que nos jeunes s’entendent particulièrement bien avec les seniors, qui sont bienveillants et à l’écoute, et avec les jeunes, qui ne les voient pas du tout comme des personnes en situation de handicap mais bien comme des personnes

Les différents publics, seniors et étudiants, n’ont pas été choisis au hasard. « Nous avons remarqué que nos jeunes s’entendent particulièrement bien avec les seniors, qui sont bienveillants et à l’écoute, et avec les jeunes, qui ne les voient pas du tout comme des personnes en situation de handicap mais bien comme des personnes ». Des animateurs, un agent d’entretien et des aides à domicile seront sur place quotidiennement pour accompagner les résidents.

Un intermédiaire entre la maison et l’Ehpad

Pour la maire de Lescar Valérie Revel, ce dossier ouvert par l’ancien maire Christian Laine, qu’elle a « mis sur le haut de sa pile dès le lendemain de son élection », répond à une demande des Lescariens âgés. Celui d’un intermédiaire « entre la maison ou l’appartement classique, et l’Ehpad, que nous avons également à Lescar ». Elle souhaiterait également que l’Ostalada ne soit que « la première pierre d’un projet d’éco-quartier en entrée de ville », sur lequel elle travaille.

La construction de la résidence, entreprise par le bailleur social Office 64 et largement soutenue par le Conseil départemental, devrait commencer d’ici la fin de l’année. Les seniors et étudiants intéressés pour y emménager peuvent prendre contact avec l’association l’Ostalada ou Grandir Ensemble. Une liste d’attente est déjà ouverte pour les jeunes en situation de handicap.

Source FRANCE BLEU.

Handicap : un trompe-l’œil choc pour sensibiliser les passants à l’inaccessibilité de l’espace public…

Trottoirs trop hauts ou trop étroits, nombreux escaliers, circuler dans l’espace public s’avère encore souvent un parcours du combattant.

D’où l’opération #MarchesAttaque menée par APF France Handicap à Paris et dans d’autres grandes villes.

Cette énorme faille qui est apparue sur les marches de l'escalier qui mène au Sacré-Cœur n'est qu'un trompe-l’œil réalisé par un collectif d'artistes de rue pour dénoncer les contraintes auxquelles doivent faire face les personnes en situation de handicap. LP/Jean-Baptiste Quentin

 

L’événement n’a causé ni chute ni dégât matériel. Au réveil, les habitants du quartier du Sacré-Cœur à Montmartre (Paris XVIIIe) ont découvert l’un de leur escalier fétiche sous un jour nouveau. Dans la nuit de jeudi à vendredi, un collectif d’artistes de rue s’est emparé des marches de la rue de la Bonne qui mènent vers la fameuse basilique, deuxième monument le plus visité de France. En trompe-l’œil, une large fissure recouvre désormais l’escalier historique. « C’est un arbre ? Une grosse racine ? », interroge Camilla, interloquée. Je n’y comprends rien mais c’est très joli », opine la sexagénaire qui se promène ici avec son chien tous les matins.

« On la voit de loin. Visuellement, c’est frappant ! », assure Corentin, son fils de 15 mois dans les bras avant de lire la petite pancarte explicative située à côté. « Je me fais souvent la réflexion que cette ville est mal faite pour les personnes âgées et handicapées », opine le jeune père. Mission accomplie pour l’association APF France Handicap (anciennement « association des paralysés de France ») qui entend, à travers cette œuvre de rue, sensibiliser les passants et les pouvoirs publics à la question de l’accessibilité de l’espace public.

Un collectif de street-artistes a réalisé ce trompe-l'oeil sur les marches de la rue Bonne du quartier Montmartre.

« Le chemin de nombreux citoyens reste semé d’embûches. Pour certains, c’est une forme d’exclusion de l’espace public. C’est un enjeu de société et de droits de l’homme et ça ne peut plus durer ! », martèle Pascale Ribes, présidente d’APF France handicap.

9 personnes sur 10 en difficulté lors de leurs déplacements

Escaliers, trottoirs trop hauts, trop étroits, encombrés, pavés, absence de bancs publics, entrées trop étroites, portes trop lourdes… l’association entend dénoncer toute forme d’entraves à la liberté de circuler qui peut se dissimuler sur le parcours des femmes enceintes, familles avec poussettes, personnes âgées et handicapées… Ce vendredi, l’opération suscitait même de petits débats de rue. « Cette ville, c’est l’enfer ! », lance Rebecca, 30 ans accompagnée, en poussette, de sa fille de 9 mois. « J’ai vécu à Londres et je peux le dire. La France a du retard sur ce type de sujets », assure-t-elle quand Camilla, elle, semble peu encline à voir sa rue changer d’allure : « Vous ne voulez tout de même pas installer des ascenseurs ici ? Il y a le funiculaire déjà ! ».

Source LE PARISIEN.


Elsamakeup : elle répond aux préjugés sur le handicap…

La jeune femme, qui a presque 1 million d’abonnés sur Youtube, a posté une vidéo dans laquelle elle parle des préjugés sur le handicap.

Elsa se confie en tant que personne en situation de handicap et tente de déconstruire les clichés.

Elsamakeup : elle répond aux préjugés sur le handicap Elsamakeup : elle répond aux préjugés sur le handicap Elsamakeup : elle répond aux préjugés sur le handicap

 

Elsamakeup, comme son pseudonyme l’indique, parle souvent de sa passion pour le maquillage sur sa chaîne Youtube où elle ne cumule pas moins de 940 000 abonnés. Elle a publié une vidéo dans laquelle elle tente de déconstruire certains clichés sur le handicap. Pour ce faire, elle a demandé à ses abonnés Insta, où elle est suivie par 744 000 abonnés, de lui partager leurs préjugés à ce sujet. Santé, douleurs, amour, sexualité, rien n’est laissé de côté.

« Je ne voulais pas […] qu’on me mette dans une case juste parce que j’étais en fauteuil »

Elsa se maquille et répond, un à un, aux préjugés envoyés par ses abonnés. Elle commence par souligner qu’elle ne souhaite pas être la porte-parole des personnes en situation de handicap et que, quand elle est arrivée sur YouTube, son but était de partager sa passion et d’oublier son handicap. Elle ajoute « Je ne voulais pas me retrouver à avoir une étiquette plus ou moins collée, à ce qu’on me mette dans une case juste parce que j’étais en fauteuil et encore moins devenir porte-parole par la suite ». Elle confie cependant être consciente que sa plateforme et sa voix peuvent avoir un certain impact. Elle veut apporter sa pierre à l’édifice « sans pour autant être considérée comme une porte-parole ».

Handicap : un « big frein pour être dans une bonne relation amoureuse » ?

Entre l’application de fard à paupières et d’highlighter, Elsa répond au fait qu’être en situation de handicap puisse être un frein pour entamer une relation amoureuse. Elle confie « Franchement non, je ne pense pas que le handicap soit un big frein, pas plus encore une fois que pour une personne valide. Je trouve juste que de nos jours, de manière générale, c’est hyper compliqué de trouver quelqu’un déjà et quelqu’un de bien encore plus. »

Elle confirme cependant que oui, « en étant en fauteuil, forcément il y a la situation à prendre en compte, à accepter, parce qu’il y a plein de choses qui sont différentes ». Côté sexualité, une internaute lui demande si elle est « inexistante » et la jeune femme explique que « C’est un vrai préjugé qui n’a absolument pas lieu d’être » même si elle le comprend parfaitement. Elsa ironise « De manière générale, parce que c’est bien connu apparemment, quand nous sommes en fauteuil nous n’avons pas de vie intime, on est un peu des mollusques et voilà quoi. » Elle rassure ses abonnés « Alors pas du tout, même si je ne vais pas faire de généralités, je ne peux parler que pour moi. L’un n’empêche absolument pas l’autre […] la vie ne s’arrête pas là et heureusement ».

« Je suis hyper heureuse dans ma vie »

La Youtubeuse beauté assure mieux vivre son handicap même si elle avoue « Je ne vais pas vous dire que je me fous complètement de mon handicap parce que c’est pas quelque chose que je peux oublier, mais ça ne m’empêche pas de dormir et franchement je suis hyper heureuse dans ma vie ». Pour elle, l’important est l’acceptation de soi et l’épanouissement qui en découle. Sur l’idée reçue que les personnes en situation de handicap minimisent parfois leurs douleurs pour ne pas susciter la « pitié », Elsa confie que c’est à la fois vrai et faux.

Elle explique que pendant ces périodes douloureuses physiquement, elle ne se confie pas forcément et développe « Pour moi, le dire c’est comme si j’avouais être faible et je déteste ça ». Enfin, sur le fait qu’elle ne puisse pas être indépendante à 100 % car en fauteuil roulant, elle répond que c’est faux et qu’elle se débrouille très bien à la maison. La Youtubeuse ajoute en rigolant qu’elle n’est pas contre l’idée qu’on lui tienne la porte quand on la croise parce que ça l’arrange mais qu’elle déteste le fait d’être infantilisée car même si ça part d’une bonne intention, cela peut aussi être « humiliant sur certains aspects ».

www.elsamakeup.com

Source PUBLIC.