Alzheimer : peut-on détecter la maladie grâce au regard ?…

Deux types de marqueurs oculaires ont été identifiés chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Ils pourraient devenir des outils de diagnostic, moins coûteux et plus simple que les examens actuels. 

Alzheimer : peut-on détecter la maladie grâce au regard ?

 

Un regard en dit long, et pas seulement sur votre état d’esprit. Selon de chercheurs de l’université de Belfast, des examens oculaires peuvent identifier des signes de la maladie d’Alzheimer. Dans Journal of Ophthalmic Research, ils expliquent que l’imagerie rétinienne périphérique met en lumière des modifications de la rétine caractéristiques de cette pathologie. Cette technique est moins chère et plus simple à utiliser que la scintigraphie cérébrale, aujourd’hui utilisée comme outil diagnostic.

Des drusen en trop grande quantité

Sur la base d’observations en laboratoire, l’équipe a émis l’hypothèse que des modifications de la rétine périphérique pourraient être intéressantes pour explorer les liens entre l’œil et le cerveau. En utilisant la technologie d’imagerie à champ ultra large, les scientifiques ont constaté qu’il y a plusieurs changements qui semblent être, en particulier dans la rétine périphérique, associés à la maladie d’Alzheimer. Les personnes atteintes avaient notamment davantage de drusen, des « taches » jaunes identifiables sur les images rétiniennes. Il s’agit de petits dépôts de graisse, de protéines et de minéraux, y compris des dépôts de calcium et de phosphate qui se forment sous la rétine. Elles sont un symptôme connu du vieillissement et sont souvent observées chez les personnes de plus de 40 ans. Elles sont inoffensives quand elles sont présentes en petite quantité, mais lorsque leur nombre et leur taille augmentent, elles contribuent à la dégénérescence de la rétine.

Des vaisseaux sanguins différents

Les auteurs de cette étude ont remarqué une autre caractéristique oculaire de la maladie d’Alzheimer : les vaisseaux sanguins des personnes atteintes ont une apparence différente. Près du nerf optique, ceux-ci sont plus larges, en comparaison à ceux des personnes non-atteintes. Au niveau de la périphérie de la rétine, ils sont plus fins. « Ces deux éléments sont susceptibles de ralentir le flux sanguin et d’altérer le flux de nutriments et d’oxygène dans la rétine périphérique », estiment les chercheurs dans un communiqué.

Un futur outil diagnostic ?

Selon les auteurs de cette étude, cette technique d’imagerie pourrait devenir un outil de surveillance « simple, rapide et peu coûteux » pour observer les changements dans l’oeil. Pour les patients, il présente l’avantage d’être généralement mieux toléré. Le professeur Craig Ritchie, professeur à l’Université d’Édimbourg, et co-auteur de l’étude, ajoute : « Les changements dans l’œil sont très faciles à mesurer en comparaison à d’autres mesures de la santé du cerveau. » L’équipe poursuit actuellement ses recherches avec un groupe de patients atteints d’une forme précoce de la maladie d’Alzheimer.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Service civique Solidarité Seniors : « briser les préjugés entre générations »

Le service civique Solidarité Seniors a été mis en place il y a tout juste un an pour répondre à l’isolement des personne âgées. Juliette, 22 ans, témoigne de son engagement.

Le service civique Solidarité Seniors a été mis en place il y a tout juste un an pour répondre à l'isolement des personne âgées.

 

« Avec mes études, je ne trouvais pas vraiment le temps de faire du bénévolat. Pour ma double licence, il était prévu que je parte à l’étranger mais avec le Covid, tout a été annulé. Je me suis dit, c’est le moment pour moi de m’engager. » En pleine épidémie, Juliette, 22 ans, s’engage dans un service civique. Malgré quelques appréhensions, elle l’effectue auprès du 3e âge via le service civique Solidarité Seniors.

Rompre la fracture numérique

« Au début, je n’étais pas certaine de vouloir faire une mission auprès des personnes âgées. Il y a vraiment un problème intergénérationnel. Il n’y a plus de liens entre jeunes et vieux. Les liens sont distendus. Les personnes âgées ont peur des jeunes et les jeunes ne sont pas très attirés par elles. Il y a beaucoup de préjugés autour des personnes âgées, des idées reçues« , assure la jeune femme.

Son engagement prend tout son sens pendant le confinement car « beaucoup de personnes du 3e âge se sont retrouvées isolées. Nous les jeunes, avec les réseaux sociaux, on a pu garder du lien, pas eux« , témoigne Juliette.

Pendant 8 mois, à raison de 24 heures par semaine et une indemnité de 580 euros, elle et son binôme accompagnent près d’une dizaine de personnes âgées. « Ma mission était de lutter contre l’isolement social des personnes âgées ou en situation de handicap en apportant une aide à la maîtrise des outils numériques« , explique-t-elle.

Apprendre à se servir d’un téléphone mobile, faire des demandes en ligne, ou tout simplement bavarder… Juliette et son binôme (les services civiques Solidarité Seniors travaillent à 2) apportent leurs connaissances et leur savoir-faire aux aînés.

« Concrètement nous allions chez la personne au début pour discuter avec elle et puis un moment on discutait de numérique en demandant ce qu’elle savait faire, si elle avait des besoins particuliers. Certaines personnes, nous ont fait comprendre qu’elle n’était pas intéressées par le numérique mais plutôt par le fait de rencontrer des jeunes. D’autres nous ont demandé de l’aide pour faire les démarches en ligne, se servir d’un smartphone. Nous, on n’avait pas forcément de connaissances spécifiques en numérique mais comme nous sommes d’une génération née là-dedans, on a l’habitude », poursuit-elle. Ajoutant : « En fait, beaucoup demandaient des visite de convivialité« .

Lutter contre l’isolement du 3 âge

Le service civique Solidarité Seniors a été lancé il y a un an avec le soutien du ministère de la Solidarité, du secrétariat d’État à la Jeunesse et le soutien du groupe Malakoff Humanis. C’est une toute nouvelle offre du service civique porté par l’association Unis-Cité et créé en 2010 dans sa forme actuelle.

« Son objectif est de lutter contre l’isolement des seniors. Cette lutte passe à travers l’engagement des jeunes en service civique pour effectuer des visites, des activités d’accompagnement  au domicile ou dans des établissements collectifs comme les EHPAD« , explique Yolainne Olivier, Coordinatrice Île-de-France du Service Civique Solidarité Seniors.

Madeleine Guempik, elle, a 91 ans. Cette habitante des Lilas en Seine-Saint-Denis ne tarit pas d‘éloges sur Marion : « Marion est une personne adorable, mignonne. On peut blaguer, on peut dire tout ce qu’on veut avec elle, elle est toujours là, toujours présente« , s’exclame-t-elle. Cette senior dynamique a bénéficié d’un accompagnement lors de sorties et de courts voyages grâce à Marion qui a effectué son service civique Solidarité Seniors au sein de la Fondation Casip-Cojasor. « C’est une véritable aide pour les personnes du troisième âge !« , se réjouit Madeleine.

Le lien intergénérationnel

Juliette l’affirme : « J’ai toujours eu ce besoin d’aider les autres, de me sentir utile », confie-t-elleUne aspiration comblée par ses mois de service civique. « Je suis encore en contact avec des bénéficiaires car nous avons créé des liens très forts. Je les voyais presque plus que mes propres grands-parents !« , avoue-telle.

« Travailler avec les personnes m’a permis de déconstruire plein d’idées reçues que j’avais du troisième âge et à l’inverse cela a été le cas aussi pour les personnes que j’ai accompagnées et c’est bien cela le but du service civique Senior. Il faut briser les préjugés pour recréer un lien inter-générations« , témoigne-telle.

« C’est une relation gagnant-gagnant qui nourrit aussi bien le jeune que la personne aidée. Pour le jeune, ça répond à son envie d’être utile et puis il bénéficie d’une expérience, de l’histoire de vie d’une personne plus âgée« , confirme Yolainne Olivier.

Le service civique Solidarité Seniors recrute

Aujourd’hui, en Île-de-France, un an après sa mise en place, 200 jeunes effectuent  leur service civique Solidarité Seniors auprès des personnes âgées et entre 800 et 900 d’entre-elles bénéficient d’un accompagnement. En France ils sont 10 000 jeunes pour répondre à une demande toujours croissante.

« Nous sommes toujours en recherche de jeunes et notamment dans les milieux ruraux qui sont plus compliqués à pourvoir qu’en ville. Nous recherchons toujours des jeunes et nous sommes également en recherche de structures qui accueillent un service civique pour ouvrir de nouvelles missions au service civique« , Yolainne Olivier, coordinatrice

Dans le cadre de son premier anniversaire qui s’est tenu ce mercredi, le 9 mars 2022 à La Cité Fertile de Pantin (93), le Service Civique Solidarité Seniors a lancé son premier baromètre des Relations Intergénérationnelles mené par Opinion Way.

Pour 71% des seniors, la société actuelle ne favorise pas les occasions de rencontres entre les générations, un constat partagé par 61 % des jeunes.

Pour 88% des jeunes et 92% des seniors interrogés le renforcement des relations entre les générations est un moyen de lutter contre la dégradation de la santé mentale des seniors.

Vous souhaitez effectuer un service civique auprès des aînés, trouvez plus d’infos sur le site internet du service civique Solidarité Seniors

Source FR3.

Ephad. « Parfois je me sens démunie ». Comment se forme et s’entraide le personnel au quotidien. Vidéo…

Alors que certains Ehpad privés sont pointés du doigt pour maltraitances ou abus financiers, certains établissements misent sur la formation du personnel.

L’accompagnement des personnes âgées et désorientées n’attire pas les foules.

Des métiers difficiles mais très épanouissants selon ces professionnels, rencontrés lors d’une « analyse des pratiques ».

Située à L'Hermitage (en Ille-et-Vilaine), la résidence Kerélys accueille 45 résidents, dont une majorité de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée.

 

« Parfois, j’avoue, j’ai des difficultés à trouver les bons mots pour lui expliquer… » Manon est aide-soignante. Entourée de six autres collègues et d’une formatrice spécialisée dans le vieillissement, cet après-midi-là, elle ose se livrer.

« Depuis son entrée dans l’établissement, on est en difficulté pour accompagner cette patiente, car elle se renferme beaucoup, elle refuse les soins. Elle peut alterner des phases de stress intense et de grands moments d’euphorie, il y a beaucoup de colère. »

La patiente dont parle Manon n’a que 75 ans. Cela fait déjà dix ans qu’elle se bat contre la maladie d’Alzheimer. Une maladie qui est apparue chez elle quelques mois seulement après le début de se retraite d’infirmière, à 64 ans.

D’abord son mari s’en est occupée, chez eux. Mais le quotidien devenait de plus en plus compliqué. Depuis début décembre, elle vit donc dans une des trois unités de la résidence Kerélys qui a ouvert en 2009 à L’Hermitage en Ille-et-Vilaine. Une résidente qui a pour l’instant du mal à s’intégrer.

« Moi aussi, j’ai du mal avec les jeunes résidents, complète Gwenaëlle. C’est hyper compliqué quand les patients se rendent compte » poursuit l’aide médico-psychologique.

A ses côtés, Danielle Thiébaud écoute et acquiesce : « Oui, c’est hyper compliqué ! Et vous, vous ressentez tout ça, et c’est déstabilisant… »

Un pas de danse, un câlin, un sourire…

A raison de cinq fois par an, la psychologue et psychothérapeute, auteure de nombreux ouvrages sur le vieillissement, intervient en tant que formatrice dans cet établissement, pour des « analyses de pratique ».

Après un tour de table, elle demande à chacun de raconter un bon moment vécu récemment dans le cadre de son métier. « Ben, il y en a trop ! J’en ai pour longtemps… » sourit Lydie. L’aide soignante travaille la nuit, un moment toujours un peu particulier. « Puisqu’il ne faut qu’un seul exemple et bien le dernier en date c’est cette nuit, quand un résident est venu se blottir dans mes bras, en demandant un petit câlin. Je l’ai ensuite raccompagné dans sa chambre, il m’a dit merci. » 

Quelques pas de danse, un sourire, l’appel téléphonique d’un proche reconnaissant… Des moments aussi simples que précieux, toutes ces professionnelles en ont des quantités à raconter. « On se sent utile, on fait de belles choses, complète Marie-Laure avec des petites étincelles dans les yeux.  Quand on rentre chez soi, on repense à tous ces petits trucs bien qu’on a pu faire, ainsi qu’aux problématiques qu’on rencontreOn se dit que demain, je vais essayer autre chose. »

« J’suis plus une enfant ! »

Car tout n’est évidemment pas rose dans ce type d’établissement où résident 45 personnes « désorientées ». Sautes d’humeur, pertes de moyens… La plupart sont atteints de la maladie d’Alzheimer.

Que faire ? Comment réagir ? Ici, comme lors des réunions d’équipe, les professionnelles échangent sur les difficultés rencontrées : « La semaine dernière par exemple, je suis sortie avec une patiente qui a des troubles de l’équilibre » raconte Marie-Laure qui est à la fois AMP (aide médico-psychologique) et ASG ( assistante de soins en gérontologie).

« Je l ui ai proposé de maintenir son bras, qu’on marche toutes les deux l’une à côté de l’autre. Et là, elle m‘a dit « j’suis plus une enfant ». Je me suis pris comme une claque dans la figure… Qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce que je la laisse marcher seule au risque d’avoir une chute ? Est-ce que je maintiens mon bras ? En fait, elle me déstabilise ! »

« Elle a raison, ce n’est pas une enfant ! » rebondit la formatrice.  » Qu’est-ce qu’on aurait pu lui proposer ? Marcher bras-dessus, bras-dessous peut-être, c’est plutôt sympa !? Essayer de familiariser… »

« Plus je m’estimerai, plus j’estimerai »

Stylo en main, la psychothérapeute écoute attentivement et questionne :  « est-ce que vous confirmez que la patiente a honte d’être vue nue ? » Le groupe acquiesce. « Est-ce qu’elle serre les genoux pendant la toilette intime ? » Les réactions sont unanimes… Peut-être un signe que la patiente a été un jour traumatisée ? Une fausse couche ? Un viol ? « Ce ne sont pas vos affaires, en revanche, je vais vous donner les phrases à dire ! »

Des clés, que chacune tentera ensuite d’utiliser : « Pour nous, ces formations, ce sont comme des soupapes, témoigne Marie-Laure. Souvent nous sommes seuls face aux patients, ces analyses de pratique nous permettent de partager, d’avoir des avis extérieurs… » 

Des métiers boudés

Du haut de ses 76 ans, Danielle Thiébaud se veut rassurante.  « On n’a pas toujours les bons réflexes, c’est-à-dire que spontanément on va réagir mais pas toujours de la meilleure façon… Ce qui est important c’est d’être bien dans sa peau pour aider l’autre. Plus vous aurez confiance en vous, mieux vous serez avec l’autre… Plus je m’estimerai, plus j’estimerai l’autre ! »

Cela passe évidemment par de bonnes conditions de travail, un salaire décent, la reconnaissance et des formations régulières pour être le plus aidant possible face à la maladie… « Il faut d’importantes qualités humaines pour exercer ce type de métiers » souligne la formatrice. De la patience, de la bonté, de la bienveillance, il faut avoir envie d’entrer en relation de façon aimante. »

Infirmières, aides-soignantes, assistantes de soins… Des métiers exigeants, qui seront de plus en plus utiles à l’avenir. Mais qui sont souvent boudés.

Source FR3.

Maisons partagées : des personnes touchées par la maladie d’Alzheimer en colocation à l’Haÿ-les-Roses…

C’est un type de résidence présenté comme une alternative aux Ehpad. A l’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), une colocation intergénérationnelle qui a ouvert cette année accueille huit personnes touchées par la maladie d’Alzheimer.

Elles y vivent en compagnie d’étudiants.

La maison partagée est située à l'Haÿ-les-Roses.

 

Elle aime « vivre ici tranquille« , en se sentant « chez elle« . Françoise Thémire habite dans une maison partagée à l’Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne. La résidente y vit avec d’autres colocataires, notamment Marie-Pierre : une quinquagénaire touchée par la maladie d’Alzheimer, qui a rejoint les lieux depuis le début de l’année.

« L’avantage ici, c’est que c’est une petite maison où il y a huit colocataires, explique Clément Saint-Olive, cofondateur de l’entreprise « Biens communs ». On retrouve les codes de là où l’on a habité. On connaît les gens, on connaît les moindre recoins. Donc c’est un lieu où l’on peut vivre sans être désorienté, sans perdre ses repères, comme c’est le cas en Ehpad. »

Dans un contexte de scandale dans certains Ehpad, la maison partagée est présentée comme une alternative. Ici, les instants partagés entre les résidents – comme les repas ou la télé, par exemple – sont intergénérationnels. Françoise et Marie-Pierre vivent en effet avec Omar Niño, un étudiant colombien de 39 ans.

« J’ai l’impression d’être chez moi »

« Je passe ici pour prendre le petit-déjeuner avec eux, l’après-midi pour prendre le déjeuner… Même le soir. Je cuisine aussi, à côté des auxiliaires. C’est un peu en colocation« , raconte Omar Niño.

Dans cette maison, Isabelle Vignaud veille au confort des résidents. Elle décrit une expérience bien différente de celle qu’elle avait vécue en Ehpad au début de sa carrière. « Déjà le cadre est assez extraordinaire, vante l’animatrice de la maison partagée. Et j’ai l’impression d’être chez moi. C’est peut-être ma maison secondaire. »

Pour habiter sur place, les résidents payent entre 2000 et 3500 euros par mois. Les sommes varient en fonction des aides perçues.

Source FR3.

Alzheimer : inauguration du premier « wagon thérapeutique » dans un EPHAD de Haute-Vienne…

Dès le 1er mars 2022, le Limousin s’est doté d’un Wagon dit thérapeutique pour les personnes atteintes d’Alzheimer.

Avec une installation réaliste, les patients de l’EHPAD de Châteauneuf-la-Forêt vont vivre un voyage virtuel aussi vrai que nature.

Inauguration à l'EHPAD Puy-Chat en Creuse, du Wagon thérapie.

 

À l’entrée un guichet suivi d’un panneau de destination et un Wagon, on se croirait presque dans une vraie gare. Le concept qui existe déjà depuis un an à Beauvais, vient s’installer dans le Limousin pour stimuler la mémoire des patients souffrant d’Alzheimer, mais pas que.

Panneau de destinations, à bord du wagon thérapeutique.

Une thérapie non-médicamenteuse

La thérapie du voyage permet d’apaiser les personnes atteintes de maladie neurodégénérative comme l’Alzheimer, mais également les troubles suivants :

– Déambulation

– Crise d’angoisse

– Dépression

– Refus alimentaire ou de prise médicamenteuse

Si on en croit la vidéo réalisée dans l’Oise, ce voyage est totalement réaliste. Le billet à la main est le tour est joué. Allongé sous une lumière jaunâtre tamisée, direction la Somme. S’ensuit, un quart d’heure, d’échange et de convivialité entre le soignant et le résident. Inauguré ce 1er mars à Châteauneuf-la-Forêt, il faudra attendre la mi-mars pour avoir les impressions des pensionnaires.

Notre volonté est de développer les thérapies non-médicamenteuses. Pour diminuer les troubles du comportement des résidents souffrant d’Alzheimer. Le dispositif nécessite une vraie mise en scène avec le soignant habillé en civil, ce qui procure aux patients, une vraie quiétude.

Jessica Coudert

Cadre supérieur de santé

Pourquoi avoir mis en place ce dispositif ?

L’Ehpad du Puy-Chat est un établissement public, qui dispose de 33 lits dans l’unité d’Alzheimer. Un patient sur 5, fugue de son lieu de vie, de façon occasionnelle et souvent répétitive. Ce besoin compulsif de fugue se traduit par leurs déambulations, ce wagon leur offre donc ce besoin d’explorer et de s’occuper.

Ce concept, qui a vu le jour en Italie, a été repris par la start-up française Sigo, qui l’a vendu à 20 000 euros à L’EHPAD de Beauvais. Sollicitée par les autres établissements français, l’entreprise amiénoise a permis de démocratiser cette thérapie et de pousser d’autres structures françaises de s’y intéresser.

Source FR3.

Ehpad : pour prouver des maltraitances, la fille d’une pensionnaire avait caché une caméra dans la chambre de sa mère. Vidéo, âme sensible s’abstenir !…

La mère de Claude milite aujourd’hui pour l’instauration de la vidéosurveillance dans les chambres après avoir constaté l’enfer vécu par sa mère. 

Grâce à ces images, l’aide-soignant a pu être condamné.  

 

Ehpad : pour prouver des maltraitances, la fille d'une pensionnaire avait caché une caméra dans la chambre de sa mère. Vidéo, âme sensible s'abstenir !... PHOTO ILLUSTRATION.

 

[Attention, les images de la vidéo peuvent heurter la sensibilité] Pour voir la Vidéo, cliquez ici.

Claude avait installé sa mère dans un Ehpad. Agée de 98 ans, elle était placée dans un établissement de la région parisienne, à Arcueil (Val-de-Marne). Au bout d’un an, Claude a commencé à avoir de sérieux doutes quant au traitement que recevait sa mère. Il y a d’abord eu les bleus sur le visage, puis des hématomes sur les bras et les jambes. Lorsqu’on l’interrogeait, elle semblait incapable de répondre. A chaque visite, de nouveaux hématomes, que la famille signale systématiquement au personnel. La direction, alors contactée, dit ne pas comprendre ce qui arrive à la mère de Claude.

Cinq ans de prison, dont trois ferme

La fille décide donc de cacher une caméra, dans un cadre, qui filme le lit de sa mère. Quatre jours plus tard, les images qu’elle a enregistrées ont de quoi choquer. La personne âgée reçoit une volée d’insultes données par un homme. Une autre nuit, elle chute de son lit et se casse la jambe. Elle restera par terre pendant quatre heures sans que personne ne lui vienne en aide. Ces images ont permis de faire condamner en 2019 l’aide-soignant violent à cinq ans de prison, dont trois ans ferme. Aujourd’hui, la mère de Claude est décédée, mais sa famille milite toujours pour qu’une loi autorise l’instauration de la vidéosurveillance dans les chambres des Ehpad.

Source FRANCE INFO.

REPORTAGE. À 1 828 € par mois, cet Ehpad public ne rogne sur rien et cultive « l’humanitude »…

Peut-on vieillir heureux en maison de retraite ? Ce lundi 14 mars, sont attendus les rapports de l’Inspection générale des finances et des affaires sanitaires après la sortie du livre Les Fossoyeurs, qui dénonce un système à l’échelle d’un groupe leader mondial du secteur.

À l’Ehpad du Septier d’or, en Vendée, les soixante-six résidents bénéficient d’un confort et d’une prise en charge adaptée à leurs besoins, tout en profitant de tarifs de séjours abordables.

 

Le modèle des « Ehpad » est décrié, pourtant, la prise en charge du grand âge est un enjeu politique majeur des prochaines années. Et des établissements se battent pour un accueil digne. Comme au Septier d’Or, en Vendée.

Un nom de conte de fées. Le Septier d’or est « l’Ehpad » (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Treize-Septiers (Vendée). Un jardin, un bois, des ruches et bientôt des moutons entourent les bâtiments.

À côté du Septier d’Or, le Bois de l’île accueille des personnes en situation de handicap. Autour, des « petites maisons » hébergent des personnes plus autonomes. Avec un tarif à 1 828 € par mois (hors aides), l’établissement public de soixante-six résidents se classe parmi les moins chers mais ne rogne pas sur la qualité de l’accueil.

« Plus besoin de faire la popote »

À commencer par celle des assiettes. Le chef, Luc Guitton, y tient : « Du poisson frais deux jours par semaine. Des croissants ou brioche le dimanche. Et l’apéritif une fois par semaine. » Marie-Jo et Jeanne, 90 ans, approuvent. « Au moins ici, on n’a plus besoin de faire la popote ! » Le chef équilibre son budget « à l’année ».

Michael Orieux, directeur depuis 2020, fourmille d’idées, mais ne se plaint pas du manque de moyens. « Le financement des Ehpad est lié à l’ARS, le Département et les résidents. Si on se limite à ça, on est hypercontraints et ça veut dire qu’on n’a pas de possibilité d’amélioration. » Alors il innove. « On fait du portage de repas. » La lingerie de l’établissement propose « un service à domicile facturé. Ça ne va pas changer la face du monde mais ça permet de mettre du beurre dans les épinards. »

Il y a aussi une association, des tombolas organisées pour les fêtes de la maison de retraite, les partenariats avec les entreprises voisines… Des initiatives qui repoussent les limites budgétaires. « En 2021, on a emmené vingt-cinq résidents en séjour de cinq jours à la mer, avec autant d’accompagnants. C’est énormissime. »

De « l’équithérapie » qui ne dit pas son nom

Récemment, le directeur a passé un accord avec une écurie voisine qui élève des chevaux de compétition de saut d’obstacles. L’établissement parraine un poulain qui est venu rendre visite aux résidents.

« C’était incroyable, certains faisaient tout ce qu’il faut normalement éviter avec un cheval mais l’animal, dès qu’il sentait que c’était une personne fragile, il ne bougeait pas. » De « l’équithérapie » qui ne dit pas son nom et qui, surtout, ne coûte pas un centime à l’établissement. « On n’en aurait pas les moyens. »

Au Septier d’Or, le personnel n’a pas de blouse (sauf pour les soins) mais des tee-shirts, pour être dans un rapport « d’humain à humain », explique l’établissement.

Michaël Orieux appelle ça « démultiplier les forces ». Les personnels eux, sont polyvalents. « Sur ma feuille de paye, il y a marqué accueil, secrétariat, animation », explique Danie Sydaphasavanh. Ce matin-là, elle a aidé une résidente à enfiler son soutien-gorge et habillé un autre. Le pragmatisme plutôt que la fiche de poste, c’est « la philosophie » portée par la direction.

Ça dénoue les problèmes de planning. Et ça participe de « l’humanitude », le mantra de l’établissement qui encadre tous les gestes et donne lieu à des formations. Des façons de faire qui changent la vie.

L’agente d’accueil, raconte qu’un midi, appelée à la rescousse pour aider un résident Alzheimer à manger, celui-ci prononce le prénom de son épouse qu’il ne reconnaît plus forcément. « Quand elle est arrivée l’après-midi, je lui ai dit : « votre mari vous a réclamé aujourd’hui ». J’ai vu ses yeux pleins de larmes. »

Ce mardi-là, le Septier d’or dit un dernier adieu à Mme Fortin, 102 ans, la doyenne des résidents. Dans le hall, personnes âgées et personnel se tiennent au côté de la famille autour du cercueil. « Un moment important pour nous », insiste le directeur.

Jean-François embrasse Patricia Gautier, aide-soignante.

« Ici, c’est un exemple, tout est bien »

Son prédécesseur, Gérald de Biasio a fait le déplacement. Il théorise. « Que veulent les seniors ? Vivre chez eux. Les Ehpad doivent être des plateformes de services. Ensuite, il faut faire confiance aux directeurs qui doivent être évalués par une autorité de tutelle, une seule. » Tout un programme à quelques semaines de la présidentielle. « Tous les politiques doivent se poser la question de ce qu’ils voudraient devenir quand ils seront vieux. »

« Quand je ne pourrais plus marcher ou si j’ai un gros pépin de santé, je viendrai ici », répond Michel Lebœuf. Il n’est pas candidat à la présidentielle mais ancien maire de Treize-Septiers à l’origine de l’établissement. « Ici, c’est un exemple, tout est bien. »

« J’adore ce que je fais », confirme Mélanie Boismain, agente sociale polyvalente qui oublie de dire qu’elle est en train de structurer une section syndicale au sein de l’établissement. À quoi ça tient, une maison de retraite qui va bien ? « Si on n’a pas une direction humaine, on n’a rien. On le voit, celles qui n’adhèrent pas ne restent pas », estime-t-elle.

Dans l’appartement de Thérèse Mignon (à droite) en compagnie d’Agnès qui est stagiaire en animation.

Un sens aigu de la débrouillardise

Pour le directeur, l’équilibre trouvé est « fragile ». Il faut que « tout le monde porte le même projet : de l’organe délibérant qui donne les grands axes, la direction, les salariés mais aussi les familles et les résidents ». La difficulté ? « Faire adhérer tout le temps le personnel au projet pour qu’il ne retombe pas dans un fonctionnement administratif. »

À l’inverse, le Septier d’Or cultive un sens aigu de la débrouillardise. « Pendant le confinement, comme on ne savait pas à quoi s’attendre, j’étais allé voir les agriculteurs du coin pour savoir si on pouvait acheter une vache. » En cas de pénurie alimentaire. La vache est restée dans son pré mais le directeur était rassuré.

Source OUEST FRANCE.

Comment bien préparer l’entrée en Ehpad de son parent ? …

Le départ d’une personne âgée en maison de retraite s’avère souvent douloureux pour elle et pour sa famille.

Nos conseils pour aborder ce moment de vie le mieux possible. 

Comment bien préparer l'entrée en Ehpad de son parent ?

 

Engager une discussion avec la personne âgée

Questionner la personne sur la manière dont elle envisage ses vieux jours, sa dépendance, est rarement chose facile. Mais « tant qu’elle a la capacité de prendre des décisions, il faut l’associer au choix », explique Raphaël Chauveau-Deslandes, coordinateur de France Alzheimer Maine-et-Loire. Plus la personne intégrera un établissement ou une résidence autonomie tôt, plus elle s’y adaptera facilement et mieux elle organisera sa vie dans ce nouveau domicile. En revanche, un tel projet réalisé à la dernière minute risque d’être très mal vécu, voire rejeté par le parent.

Notre conseil  : il est préférable d’engager cette discussion avec tous les membres de la famille. L’objectif est de ne pas concentrer la responsabilité sur un seul aidant.

Contacter son médecin traitant

C’est la première démarche à effectuer avant de se renseigner auprès des établissements. Elle permet d’intégrer le médecin généraliste dans la réflexion familiale. Ce dernier fournira un certificat médical succinct concernant la perte d’autonomie de la personne.

Notre conseil  : laissez le médecin évaluer la pertinence d’une admission en établissement. Cela permettra de recueillir son point de vue et son soutien, ce qui préservera, a priori, la relation affective que vous entretenez avec la personne âgée.

Faire appel à un réseau de professionnels du grand âge

En plus du médecin traitant, il est essentiel de s’entourer de professionnels compétents. En cas de réactions émotionnelles légitimes de la personne âgée et de sa famille, ils sauront objectiver la situation et proposer des solutions. Les Clic (centres locaux d’information et de coordination gérontologique), forts de leur réseau de conseillers, sont là vous pour soutenir partout en France. Pour trouver le vôtre, consultez l’annuaire des points d’information locaux sur le site Pour-les-personnes-agees.gouv.fr.

Notre conseil  : ne vous focalisez pas seulement sur la dénomination « Clic » car ces derniers portent parfois d’autres noms tout en répondant aux mêmes missions : centre autonomie, point émeraude, maison des solidarités, etc. Il existe ainsi près de 600 structures en France capables d’apporter une aide personnalisée.

Demander l’aide personnalisée à l’autonomie (APA)

C’est la première formalité administrative à entreprendre. Il n’existe pas de formulaire standard national. Le document peut être retiré au conseil départemental, au CCAS (centre communal d’action sociale) ou à la mairie. Il doit ensuite être envoyé au conseil départemental. Vous devrez y mentionner l’état civil de la personne âgée et ses revenus et y joindre l’avis du médecin.

Notre conseil  : ne vous limitez pas à demander l’APA. Votre parent peut bénéficier le cas échéant d’autres aides, comme l’aide personnalisée au logement (APL), l’aide sociale à l’hébergement (ASH), ou une réduction fiscale (lire encadré p. 55).

Répertorier les établissements et analyser leur offre

En matière d’établissements pour personnes âgées dépendantes, le premier qui vient à l’esprit est l’Ehpad (établissement d’hébergement de personnes âgées dépendantes). Mais il en existe bien d’autres, qui offrent différentes prestations :

  • les résidences autonomie sont des ensembles de logements pour personnes âgées associées à des services collectifs, commerces et transports ;
  • les résidences services offrent les mêmes prestations, mais dans le secteur privé ;
  • les centres d’accueil de jour sont une bonne transition avant l’entrée en établissement. Structures autonomes ou rattachées à un Ehpad, ces centres accueillent la personne âgée dépendante pendant la journée avec une variété d’activités.

Moins connues, les solutions d’accueil familial constituent une alternative intéressante à l’hébergement en établissement. Les accueillants familiaux, agréés, font partager leur vie de famille. Ils proposent une présence stimulante et un accompagnement personnalisé.

Pour accéder à l’ensemble de l’offre d’établissements de votre département, consultez le portail officiel  : Pour-les-personnes-agees.gouv.fr.

Notre conseil : questionnez votre parent sur ses besoins et ses désirs, cela vous aidera à sélectionner les structures les plus adaptées à sa personne.

« Le rôle des enfants n’est pas de décider pour leur parent »

L’avis de Romain Gizolme, directeur de l’AD-PA, l’association des directeurs au service des personnes âgées

Si le parent ne se rend pas compte qu’il est dépendant et refuse de quitter son logement pour aller en Ehpad, il est essentiel de faire appel à des professionnels pour sortir de l’affect, du cercle familial et prendre du recul. Les enfants restent des enfants. Leur rôle n’est pas de décider pour leur parent, mais de lui apporter un maximum d’informations pour l’éclairer. En cas de difficultés avec le parent proche, les Clic peuvent servir de ressource tierce. La personne âgée dépendante a une réaction de défense légitime si elle n’a pas le choix. Discuter avec elle, expliquer la situation, montrer les différentes possibilités qui se présentent à elle, visiter ensemble l’établissement permettent de lui redonner un sentiment de maîtrise de sa vie.

Déposer une demande dans chaque établissement sélectionné

Anticiper de plusieurs mois, voire d’une année, une entrée en établissement permet de le choisir. Déposer plusieurs demandes multiplie également les chances d’obtenir une place.

Notre conseil  : ne vous contentez pas de déposer un dossier dans chaque établissement visé. Rencontrez les directions des maisons de retraite et rappelez-les régulièrement.

Visiter l’Ehpad avec la personne âgée

Une fois le dossier accepté et l’entretien avec la direction réalisé, le moment est venu de visiter les établissements sélectionnés avec votre proche. Et de commencer à vous projeter. Profitez-en pour discuter avec le personnel pour sentir l’atmosphère du lieu. Dans l’idéal, visitez au moins deux ou trois établissements afin que la personne choisisse sa future habitation et éprouve ainsi un sentiment de liberté, requis pour accepter ce type de situation.

Notre conseil : lors de ces visites, laissez votre parent s’exprimer sur ses désirs et ses besoins, afin qu’il soit mieux entendu. Il doit prendre conscience des avantages que lui procurera le départ de son domicile : personnel présent, rupture de la solitude, animations, etc. De votre côté, plus votre parent sera impliqué, moins vous serez animé par un sentiment de culpabilité lors de son entrée.

Préparer sa future chambre

Avant l’intégration de la personne dans l’établissement, il est judicieux de choisir soigneusement avec elle les meubles et les effets personnels qu’elle gardera dans sa future chambre. Quelle décoration, quels objets, quelles photos accrocher au mur… que souhaite-t-elle emporter ?

Notre conseil : lors de la visite de la chambre, vérifiez, mètre à l’appui, que les meubles puissent y trouver leur place.

« Ma mère souhaite toujours rentrer chez elle »

Le témoignage de Didier P., aidant familial, 65 ans.

Ma mère souffre de la maladie d’Alzheimer. Elle a un fort caractère et ne voulait pas quitter sa maison.« Plus tard, plus tard ! », disait-elle toujours en souriant. À Noël dernier, son infirmière m’a convoqué : je mettais ma mère en danger en la laissant chez elle. Alors, j’ai appelé son médecin qui a rédigé un courrier pour la maison de retraite. Ma femme en a cherché une et l’a trouvée. Lorsque j’ai dit à ma mère que nous avions trouvé un établissement près de chez nous, elle a piqué une crise. Le lendemain matin, on a fait ses valises ensemble. Pendant ses trois premiers jours en maison de retraite, elle s’est rebellée, elle a tout cassé. La directrice l’a transférée à l’hôpital en unité fermée, pendant trois semaines, pour observation. Ma mère est revenue ensuite à l’Ehpad, mais en unité fermée. Aujourd’hui, après six mois, elle veut toujours rentrer chez elle. Elle dit aussi qu’elle mange bien, s’est fait un ami et trouve les gens gentils. Je vais la voir plusieurs fois par semaine.

Organiser une période d’adaptation

Le déménagement de son habitation, avec tous ses souvenirs, à un autre domicile, cette fois collectif, est parfois traumatisant. D’où l’importance d’une période d’adaptation en douceur. Par exemple, vous passez voir votre parent tous les jours pendant les deux premières semaines, en lui précisant bien que c’est une transition, puis vous espacez vos visites. Les premiers temps, n’hésitez pas à sortir de l’établissement ensemble dans le jardin ou ailleurs pour vous promener et explorer les environs. Repérez les éventuelles « personnes-ressources » pour votre parent, comme une aide-soignante sympathique ou un résident avec qui il pourrait se lier. Et entretenez-vous avec l’infirmière coordinatrice et les aides-soignantes sur l’histoire, les goûts et les centres d’intérêt de la personne. Plus le personnel la comprendra, plus les activités seront adaptées.

Notre conseil : vous avez intérêt à passer le relais à l’établissement pour vous préserver ! « Certes, l’Ehpad n’est pas le lieu idéal toujours en phase avec ce qu’espèrent les familles en matière d’accompagnement, remarque Raphaël Chauveau Deslandes, de France Alzheimer Maine-et-Loire. Mais si les proches soutiennent leur parent dans cette transition, ils lui apporteront un réel mieux-être. »

Les aides publiques à solliciter

  • L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) est déterminée en fonction du degré de dépendance de la personne (de GIR 1 à GIR 4 selon la grille nationale nommée AGGIR *) et de ses revenus. Cette aide s’applique sur le tarif « dépendance » de la facture.

Il existe deux autres allocations dont l’octroi est soumis aux revenus de la personne.

  • L’aide sociale à l’hébergement (ASH), versée par le conseil départemental directement à l’établissement en complément des frais réglés par la personne. Attention, elle est récupérable sur la succession, dans la limite de l’actif net de la succession.
  • L’aide au logement (APL), qui est déduite de la partie « hébergement » de la facture de l’établissement.

Ces trois aides peuvent se cumuler.

  • Pour les personnes imposables, une réduction fiscale est possible. Elle équivaut à 25 % des sommes versées pour l’hébergement et la dépendance pendant l’année, retenues dans la limite de 10 000 euros. Soit un maximum de 2 500 euros applicables pendant l’année de la déclaration.

* Autonomie-gérontologie-groupe iso ressources.

Source DOSSIER FAMILIAL.

Maltraitance dans les Ehpad : le plan du gouvernement pour renforcer les contrôles…

Contrôle des 7 500 Ehpad d’ici deux ans, plateforme en ligne pour signaler les situations de maltraitance, transparence des établissements renforcée…

Suite au scandale Orpea, le gouvernement a annoncé une série de mesures pour renforcer la qualité de l’accompagnement des personnes âgées dans les Ehpad. 

Maltraitance dans les Ehpad : le plan du gouvernement pour renforcer les contrôles

 

Restaurer la confiance. Six semaines après les révélations du livre-enquête « Les Fossoyeurs » du journaliste Victor Castanet sur les mauvais traitements subis par des résidents d’Ehpad du groupe privé Orpea, le gouvernement a décidé de renforcer les contrôles et la transparence dans les Ehpad. En déplacement dans une maison de retraite publique de Fontenay-sous-Bois dans le Val-de-Marne, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, et la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, ont présenté, mardi 8 mars, une quinzaine de mesures destinées à « améliorer la qualité d’accompagnement et ­favoriser la bientraitance dans ces établissements». En voici les principales.

Contrôle des 7 500 Ehpad d’ici 2 ans

« Un vaste plan de contrôle des Ehpad sera déployé à partir d’aujourd’hui, pour que chacun des 7 500 Ehpad que compte notre pays soit inspecté d’ici deux ans », a déclaré Olivier Véran. Actuellement, seulement 10 % des établissements sont contrôlés en moyenne chaque année. Ces enquêtes, menées par les Agences régionales de santé (ARS), en lien avec les conseils départementaux, cibleront en priorité les Ehpad ayant fait l’objet de signalements récents. Pour y parvenir, les moyens humains des ARS dédiés aux contrôles seront renforcés, avec l’embauche de 150 équivalents temps plein (ETP) pérennes.

Une plateforme en ligne pour signaler les maltraitances

Le dispositif de signalements des maltraitances par les familles, les résidents et les professionnels sera également renforcé. D’ici 2023, une plateforme pour les signaler sera mise en ligne et la visibilité et les moyens d’action du 3977, le numéro dédié à lutter contre les maltraitances envers les personnes âgées et les adultes en situation de handicap, seront renforcés. Une campagne de communication nationale permettra de mieux le faire connaître et une enveloppe d’un million d’euros supplémentaire lui sera octroyée. Les personnels des Ehpad seront, par ailleurs, mieux formés à la bientraitance, ainsi qu’au repérage et au signalement des situations de maltraitance.

10 nouveaux indicateurs pour informer les familles

Afin de renforcer la transparence envers les résidents et les familles, les établissements devront dorénavant publier chaque année sur le site de référencement des Ehpad, Pour-les-personnes-agees.gouv.fr, dix nouveaux indicateurs : le taux d’encadrement, le taux de rotation des personnels, le taux d’absentéisme, le profil des chambres (double/simple), le budget quotidien pour les repas par personne, la présence d’une infirmière de nuit et d’un médecin coordonnateur, les partenariats avec un réseau de santé (gériatrique, de soins palliatifs, etc.), la date de la dernière évaluation de la qualité de l’établissement, le plateau technique (présence d’une salle de stimulation sensorielle, balnéothérapie, etc.) et le nombre de places habilitées à l’aide sociale à l’hébergement (ASH). Les Ehpad devront aussi réaliser et publier chaque année une enquête de satisfaction.

En parallèle, un nouveau référentiel national d’évaluation favorisant la bientraitance, bâti par la Haute autorité de santé (HAS), servira de base aux évaluations externes à partir de septembre prochain. Le but est d’« engager tous les établissements dans une démarche de qualité ».

Mieux réguler les pratiques tarifaires

En parallèle, les obligations des établissements en matière de transparence de leurs contrats, contrôlées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), seront renforcées pour éviter les pratiques tarifaires abusives.

Faciliter la médiation pour résoudre les conflits

Le gouvernement compte aussi faciliter le recours à la médiation afin de mieux prévenir les conflits entre familles, résidents et établissements.

Si ces mesures concernent l’ensemble des établissements (publics, privés non lucratifs ou commerciaux), une attention particulière sera portée à la comptabilité des Ehpad des groupes privés commerciaux. Afin de mieux prévenir les abus, les règles comptables et budgétaires que ces établissements doivent respectées seront renforcées.

Reste à savoir quand seront mises en place ces mesures. Pour certaines, il faudra attendre le prochain quinquennat puisqu’elles nécessitent de passer par une loi. D’autres devraient entrer en vigueur d’ici deux mois, d’après Capital.

Source DOSSIER FAMILIAL.

Maladie d’Alzheimer : de nouveaux facteurs de risque identifiés…

Dix pathologies seraient associées au développement de la maladie d’Alzheimer.  

 Maladie d’Alzheimer : de nouveaux facteurs de risque identifiés

 

L’ESSENTIEL
  • Seulement 1 à 2% des cas de maladie d’Alzheimer s’expliquent par des facteurs héréditaires.
  • 900 000 personnes en sont atteintes en France.
  • Le trouble de la mémoire est le symptôme le plus fréquent.

La maladie d’Alzheimer reste mystérieuse. Si les connaissances scientifiques s’accumulent, ses causes exactes sont inconnues. Plusieurs études ont mis en avant des facteurs de risque ou des symptômes précoces. Des chercheurs de l’Institut du cerveau de Paris ont travaillé sur cette thématique. À l’aide d’un vaste échantillon de données, ils ont recensés dix pathologies associées au risque de développer la maladie d’Alzheimer. Les résultats de leur recherche sont parus dans The Lancet Digital Health.

La santé mentale, un facteur de risque récurrent

L’équipe a accédé aux données médicales anonymisées de près de 40 000 patients atteints de la maladie d’Alzheimer et d’autant de sujets témoins n’ayant pas développé de maladies neurodégénératives sur la période étudiée. Ces scientifiques du projet Aramis, mené au sein de l’Institut du cerveau, sont des experts de la modélisation mathématique, ce qui leur a permis de tester le lien possible entre la survenue de la maladie d’Alzheimer et 123 facteurs de santé. En faisant le point sur les historiques médicaux des participants, ils ont listé les dix pathologies les plus courantes chez les patients qui développent la maladie d’Alzheimer dans les 15 ans. La santé mentale semble largement associée au risque d’Alzheimer. En effet, dans la liste des troubles les plus fréquents dans ce groupe de patients, la dépression est en première position, suivie par l’anxiété et l’exposition à un stress élevé. Ensuite, les auteurs ont recensé une variété de conditions physiques différentes : la perte auditive, la constipation, la spondyloarthrite cervicale, qui est un rhumatisme chronique, la perte de mémoire, la fatigue, les chutes et la perte de poids soudaine.

Des associations seulement statistiques, et non causales

« Les rapprochements effectués nous ont permis de confirmer des associations connues, comme les problèmes d’audition ou de dépression, et d’autres facteurs ou symptômes précoces moins connus, comme l’arthrose cervicale ou la constipation, commente chercheur Thomas Nedelec de l’équipe Aramis. Cependant, nous ne rapportons que des associations statistiques. » En somme, il n’y a pas de lien de cause à effet prouvé entre la maladie d’Alzheimer et ces différentes pathologies, mais seulement un lien statistique : elles sont plus fréquentes chez les patients à risque d’être diagnostiqué pour la maladie d’Alzheimer. D’autres études seront nécessaires pour préciser ces liens. « La question demeure de savoir si les problèmes de santé rencontrés sont des facteurs de risque, des symptômes ou des signes annonciateurs de la maladie », ajoute le chercheur.

Source POURQUOI DOCTEUR.