Les retraites face à un choc démographique d’ici 2040…

Au moment où la campagne présidentielle entre dans sa dernière ligne droite, l’âge de départ focalise l’essentiel des débats sur les retraites.

Tribune de Valérie Batigne, dirigeante-fondatrice de Sapiendo Retraite.

Tribune de Valérie Batigne, dirigeante-fondatrice de Sapiendo Retraite.

A ce sujet, Valérie Batigne, fondatrice et dirigeante du cabinet expert Sapiendo Retraite rappelle l’importante augmentation de la part des seniors d’ici 2040 qui provoquera un déséquilibre structurel inéluctable.

33 % de seniors en plus d’ici 2040 par rapport aux 20-64 ans

Dans moins de 20 ans, notre système de retraite devra absorber une augmentation de 33 % de personnes de plus de 65 ans par rapport aux 20-64 ans, selon les calculs Sapiendo issus des statistiques de l’Insee (projection de la population 2021-2070, janv. 2022 et nov. 2016).

En 2040, la France comptera 50 seniors (65 ans et plus) pour 100 personnes de 20 à 64 ans contre 38 aujourd’hui. Et le ratio passera, en 2070, à 57 seniors pour 100 personnes de 20 à 64 ans.

C’est un choc démographique pour notre système de protection sociale, dont il faut prendre la mesure au plus vite, avec des réformes en conséquence, puisque dans notre système de retraite par répartition, ce sont les actifs qui financent les pensions des retraités.

Un équilibre entre le nombre de cotisants et retraités est indispensable pour préserver notre modèle. Certes, les projections de l’Insee ne traduisent pas directement un rapport cotisants/cotisés mais ces dernières sont étroitement corrélées.

Un défi pour maintenir la confiance des jeunes générations dans notre modèle

Tout l’enjeu est d’adapter le système pour que les jeunes générations gardent confiance dans notre système de retraite de manière à maintenir des niveaux de pensions globaux en adéquation avec leur effort contributif, qui est très important. Il faut rendre le rapport cotisations / droits acquis lisible.

Dans le système actuel, les leviers de réforme tournent autour de trois paramètres : relever l’âge de départ, augmenter le taux de cotisation ou diminuer les pensions. Ces leviers, déjà utilisés, n’affectent pas les mêmes personnes.

Par exemple, diminuer le niveau de pension en augmentant les prélèvements sociaux affectera les retraités. Reculer l’âge de départ en retraite impactera les actifs. Il n’y a pas de solutions faciles.

Un défi pour encourager à travailler plus longtemps

Prolonger la durée de vie active reste le levier le plus efficace, puisque cette mesure permet de générer rapidement des économies. Des leviers, plus incitatifs et offrant plus de liberté aux assurés, pourraient être envisagés.

Un système qui laisserait à l’assuré le choix de l’âge de départ en assortissant d’un système de décotes pour dissuader de partir tôt et de surcotes plus fortes pour inciter à travailler plus longtemps, à l’image du bonus-malus en place à l’Agirc- Arrco. Ces décotes-surcotes devraient se rapprocher du coût réel actuariel d’un âge de départ précoce ou tardif.

Simplifier et encourager le cumul emploi-retraite pourraient aussi être une solution à explorer, car les cotisations payées par les retraités qui reprennent une nouvelle activité permettraient d’alimenter notre système de protection sociale.

Aujourd’hui, les règles du cumul emploi-retraite sont complexes. De plus, les cotisations versées à l’occasion de l’activité de cumul ne rapportent pas de nouveaux droits au retraité qui reprend une activité. Corriger ces défauts faciliterait les reprises d’activité.

Source ARGENT BOURSIER.

Nantes : cet EHPAD livre des repas aux seniors isolés en scooter électrique…

A Nantes, l’EPHAD Océane propose un service de portage de repas à domicile en scooter électrique via le véhicule Curbee. 

Claire Lemeteyer livre des repas à domicile pour  des seniors isolés à Nantes.

 

Servir des repas à domicile en scooter électrique, c’est le pari de l‘EPHAD Océane du groupe Emera à Nantes.

Pour garantir ce service, la résidence ligérienne utilise le véhicule Curbee, un scooter électrique maniable en centre-ville.

« Un congélateur ambulant »

Le véhicule électrique est un tricycle créé par l’entreprise parisienne éponyme, Curbee. « La transformation de la mobilité de demain passait par l’électrique », explique Roddy Tafial, co-fondateur de l’entreprise Curbee.

La résidence Océane dispose du modèle « Curbe Ice ». « Un congélateur ambulant », décrit Roddy Tafial.

Le Curbee Ice est équipé d'une caméra de recul, d'un radar de recul et d'un système Bluetooth.

« Nous proposons ce service de portage de repas pour que les personnes restent à domicile », justifie Simon Champain, directeur de l’EPHAD Océane.

« Curbee est un véhicule compact, maniable en centre-ville de Nantes et accepté dans les petites rues », se réjouit le directeur de la résidence nantaise. Le scooter électrique répond également à une démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises) au sein de l’entreprise.

Dix clients à Nantes

A Nantes, dix clients bénéficient actuellement du service. Les repas sont concoctés par le chef cuisinier de l’EPHAD.

Tous nos repas sont préparés par notre chef, c’est une prestation haut de gamme que nous proposons.

Simon ChampainDirecteur de l’EPHAD Océane à Nantes

Les mets sont livrés par Claire Lemeteyer, responsable du portage de repas « Emera Gourmet » au sein de l’EPHAD.

« Nous proposons ce service aux personnes qui postulent à l’EPHAD mais qui n’y sont pas », indique Claire Lemeteyer. D’autres séniors apprennent l’existence du service via « le bouche à oreilles » mais également grâce au réseau de l’EPHAD avec les pharmacies.

Claire Lemeteyer se réjouit de la facilité à conduire le véhicule électrique. La responsable s’adapte aux demandes des clients pour assurer les livraisons. Les commandes peuvent être effectuées sur internet même si cela peut s’avérer délicat pour certains usagers.

« Nos clients ne maîtrisent pas internet donc je prends tout en charge » décrit Claire Lemeteyer.

Trois formules sont proposées par le groupe :

  • Déjeuner à 12€50.
  • Journée légère à 16€50 (formule déjeuner + dîner léger : potage et dessert).
  • Journée gourmande à 19€50 (formule déjeuner + dîner : potage, plat, pain et dessert).

Pour l’instant, la résidence dispose d’un seul véhicule pour effectuer ce service de portage à Nantes.

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Source ACTU.FR

Appel à projet « Activités innovantes destinées aux seniors »…

La Ville lance un appel à projet jusqu’au 4 mai pour soutenir les associations qui proposent des activités innovantes pour les retraités de plus de 60 ans.

Appel à projet "Activités innovantes destinées aux seniors"

 

La Ville d’Annecy s’est engagée dans une politique de lutte contre l’isolement des seniors, dans le développement d’actions favorisant le maintien du lien social et la prévention de la perte d’autonomie.

Elle propose en plus de la restauration (6 restaurants sur le territoire), des activités culturelles, sportives et de loisirs adaptées aux seniors afin de favoriser une bonne condition physique et développer des liens sociaux, leur permettre de vivre chez eux dans les meilleures conditions possibles et ainsi retarder l’entrée en dépendance. Ces services sont accessibles aux habitants de 60 ans et plus dès lors qu’ils sont retraités.

L’appel à projet vise à soutenir les associations qui proposent des :

  • Activités innovantes pour les périodes suivantes : du 1er juillet au 30 septembre 2022 ou du 1er octobre au 17 décembre 2022.
  • Le public visé est le senior de plus de 60 ans à la retraite et résidant à Annecy.
  • Les projets déposés doivent répondre aux critères suivants :
    – l’innovation par rapport à ce que la ville propose toute l’année. L’activité doit être organisée sur un lieu facile d’accès ;
    – le développement du lien social ;
    – le projet pourrait porter sur de l’activité physique, culturelle ou artistique.

Les activités devront avoir lieu sur le territoire d’Annecy.

Téléchargez le règlement en cliquant ici.

Téléchargez le dossier de candidature en cliquant ici.

Source VILLE ANNECY.

Moi, Bernadette, retraitée pauvre…

 «Un bol de coquillettes, et puis voilà»,  le récit simple et bouleversant d’une retraitée confrontée à la pauvreté, après une vie entière de travail.

Son quotidien est rythmé par les sorties au supermarché et les visites au Secours populaire , une fois par mois, pour récupérer son colis alimentaire.

Un bol de coquillettes et puis voilà...

 

À la retraite depuis plus de dix ans, Bernadette vit avec 877 euros par mois. L’ancienne couturière est mère de onze enfants, dix-neuf fois grand-mère et vingt fois arrière-grand-mère. À 75 ans, elle s’ennuie dans son HLM à Reims et dispose de 15 euros par jour pour (sur)vivre une fois ses factures payées. Elle regarde les promos chez Cora pour manger de la viande, les dates des brocantes pour acheter le reste.

Ainsi va la vie de Bernadette, admiratrice du Che et de Matt Pokora. Son récit est celui de la débrouille.

Et la politique, qu’en pense-t-elle ? « La dernière fois, j’ai voté Macron parce qu’il était beau et jeune et parce que j’aime bien le changement. J’ai été déçue », dit-elle, fâchée qu’il n’ait pas fait la retraite à 1 000 euros. « Pour nous, c’est un bol de coquillettes et puis voilà », écrit celle qui, citant Hollande, se définit comme une « sans-dents ».

Présentation de l’éditeur.

Je touche 877 euros de retraite. Dès que ma paie arrive, je mets 40 euros de côté pour l’alimentaire et j’attends le 12, c’est le jour où tout le monde me prélève : le loyer, l’assurance, le gaz, l’électricité. Après, il me reste à peine 15 euros par jour pour manger, m’habiller et sentir bon.”Si Bernadette s’en sort, c’est grâce à la débrouille et, surtout, au Secours populaire ; même si, quand elle va chercher son colis, elle rouspète un peu : “Encore des coquillettes…” Son seul plaisir : prendre le tram jusqu’à Cora et se promener dans les rayons, juste pour regarder. Bernadette admire le Che, Matt Pokora et Black M. Mais plus que tout, elle aime ses onze enfants. Elle a le coeur solide et n’est dupe de rien.Une parole rare, portée par celle qui se dit “oubliée” d’un président pour lequel elle a voté mais qui “n’a rien fait du tout“.

Source PARIS MATCH.

Maladie d’Alzheimer : 75 facteurs de risques génétiques découverts…

Des chercheurs français ont identifié 75 gènes associés à la maladie d’Alzheimer.

Parmi ces régions du génome découvertes, 42 sont nouvelles, n’ayant encore jamais été détectées.

Maladie d’Alzheimer : 75 facteurs de risques génétiques découverts

 

Cette récente étude pourrait permettre de mieux dépister cette affection neurodégénérative et de mettre au point de nouveaux traitements.

L’ESSENTIEL
  • La maladie d’Alzheimer est la plus fréquente des démences. Elle concerne environ 1.200.000 personnes en France.
  • La majorité des cas serait causée par l’interaction de différents facteurs de prédispositions génétiques avec des facteurs environnementaux.

Mieux comprendre la maladie d’Alzheimer afin de la traiter de la meilleure manière. C’est l’objectif d’une étude française publiée dans la revue Nature Genetics le 4 avril qui a dévoilé l’identification de nouveaux facteurs génétiques de cette pathologie. Pour parvenir à cette découverte, des scientifiques de l’Inserm, de l’Institut Pasteur de Lille, du CHU de Lille et de l’Université de Lille ont examiné les données génétiques de 111.326 personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou ayant des proches atteints par l’affection et 677.663 adultes en bonne santé.

42 nouveaux gènes identifiés

Grâce à leur analyse, les chercheurs ont détecté 75 régions du génome (appelées locus), associées à la maladie d’Alzheimer, dont 42 n’avaient jusqu’ici pas été impliquées dans cette pathologie neurodégénérative. Les résultats ont confirmé l’implication des différentes régions du génome dans la production de peptides béta-amyloïdes et le fonctionnement de la protéine Tau. « Cette étude montre pour la première fois l’implication dans la maladie de la voie de signalisation dépendante du facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-alpha) », à savoir une protéine du système immunitaire impliquée dans la cascade de l’inflammation, peut-on lire dans un communiqué de l’Inserm.

Un score de risque génétique pour mieux prendre en charge la maladie d’Alzheimer

À partir de leurs résultats, les scientifiques ont créé un score de risque génétique. Ce dernier permettrait de mieux évaluer qui, parmi les personnes souffrant de troubles cognitifs, souffrira d’une maladie d’Alzheimer, trois ans après la mise en évidence clinique des troubles. « Cet outil n’est pour le moment pas du tout destiné à la pratique clinique, mais il pourrait être très utile dans la mise en place d’essais thérapeutiques pour catégoriser les participants selon leur risque et mieux évaluer l’intérêt des médicaments testés », a déclaré Jean-Charles Lambert, qui a dirigé l’étude.

Source POURQUOI DOCTEUR.

 

Mulhouse : « Je préfère être soignée à domicile, c’est mieux pour mon moral », témoigne Annick…

Le maintien à domicile est plébiscité à 90% par les personnes âgées. Elles peuvent rester chez elles et disposer de prestations de santé.

Toutefois dans le Haut-Rhin , les demandes sont fortes et le réseau APA manque de personnel.

Il lance un appel à candidatures la semaine prochaine. 

Annick reçoit régulièrement la visite d'aides soignantes et d'infirmières chez elle à Mulhouse

 

Le maintien à domicile est plébiscité à 90% par les personnes âgées. Cela aux personnes qui ne sont pas dans la grande dépendance de rester chez elles. Elles sont accompagnées par des infirmières, mais aussi des aides soignantes , pour faire la toilette, du ménage, des courses. Il y a aussi le portage des repas à domicile.

Mieux pour le moral

Dans le Haut-Rhin, le réseau APA permet à près de 10.000 personnes de rester à domicile. C’est le cas à Mulhouse pour Annick. Elle a de gros problèmes pulmonaires et est paralysée d’une jambe. Elle reçoit régulièrement la visite des infirmières et des aides-soignantes. « C’est pour la toilette, vider la poche à urine, mais aussi le lever que j’interviens. Nous prenons aussi un café et on discute un peu » précise Sarah, son aide-soignante.

Rester à domicile, c’est précieux pour Annick :  » J’étais avant à l’EHPAD, mais c’était long, j’attendais que ça se passe. Mais l’ambiance était bonne. Je préfère rester chez moi. Je suis rassurée, je sais aussi où les objets se trouvent. C’est bon pour le moral. En plus je suis reliée avec les pompiers en cas de chute. » 

Recrutement de personnel dans le Haut-Rhin

Rester à domicile, cela est aussi moins coûteux :  » Les solutions en EHPAD restent indispensables pour des personnes en fin de vie ou très dépendantes. Aujourd’hui en moyenne dans le Haut-Rhin, un EHPAD, nous sommes autour de 2.000 euros par mois de coût. Sur du soutien et de l’accompagnement à domicile, c’est presque moitié moins, » explique Matthieu Domas, le directeur général du réseau APA.

Les demandes sont fortes en maintien à domicile. Le réseau APA va lancer dès la semaine prochaine une campagne de recrutement pour des postes d’aides soignants, infirmières. Il faudrait une cinquantaine de personnes en plus dans le Haut-Rhin. 

Où ? A Altkirch (Quartier Plessier – Avenue 8ème Régiment de Hussards), Colmar (197 Avenue d’Alsace), Mulhouse (75 allées Gluck), Munster (11 Rue Saint-Grégoire), Ribeauville (1 avenue du Général de Gaulle), Saint-Louis (80 Rue de Mulhouse), Soultz (Rouffach & Guebwiller, 20 rue du Mal de Lattre de Tassigny), Vieux-Thann (30 Rue du Général de Gaulle) et Wittenheim (7 Rue d’Ensisheim).

Source FRANCE BLEU.

 

Retraite : un couple d’agriculteurs va ouvrir une résidence à la campagne pour les séniors précaires…

Un couple d’agriculteurs va ouvrir d’ici un an la résidence « Arbre de vie » qui doit permettre à des retraités modestes d’intégrer une structure adaptée et beaucoup moins chère qu’une maison de retraite.

Le lieu disposera de 22 appartements indépendants et de services médicaux.

Retraite : un couple d'agriculteurs va ouvrir une résidence à la campagne pour les séniors précaires...

 

Difficile pour les retraités modestes de trouver un logement ou une structure décente lorsqu’ils sont en fin de vie. Surtout en milieu rural. Dans le Puy-de-Dôme, un couple d’agriculteurs a ainsi décidé de se lancer dans la construction de logements adaptés à ces séniors aux faibles revenus, rapporte France 3 Auvergne Rhône-Alpes . Les travaux de la résidence baptisée « Arbre de vie » ont débuté le 26 mars dernier à Gelles, pour une ouverture prévue d’ici un an.

22 appartements indépendants

Le bâtiment proposera 22 appartements de 43 m² de plain-pied, entièrement conçus pour les personnes à mobilité réduite. Les logements comprendront un espace cuisine et une pièce vie, avec une chambre séparée. Une baie vitrée permettra l’accès à une terrasse extérieure.

Le lieu bénéficiera de sales pour des soins spécifiques, de l’intervention d’infirmières et de kinésithérapeutes. Mais chaque pensionnaire pourra conserver, s’il le souhaite, son propre médecin, ses propres aides à domicile et ses animaux de compagnie.

« C’est terrible de vieillir seul à la campagne »

A l’origine de ce projet, Béatrice Meyzonnier et son mari Vincent Quéroux, qui possèdent une exploitation agricole. Ils ont connu les difficultés liées à la précarité des retraités, avec leurs propres aînés ou leurs voisins. « On est confrontés tous les jours à la solitude. C’est terrible de vieillir seul à la campagne » , confie ainsi Béatrice Meyzonnier à nos confrères. « On est confrontés tous les jours à la pauvreté et tous les jours on se rend compte à quel point c’est dur. […] C’est une catastrophe le milieu agricole. On cotise toute sa vie pour rien, les gens n’ont même pas une retraite décente même si ça s’améliore » , poursuit-elle.

La résidence « Arbre de vie » ne sera pas réservée qu’aux seuls retraités du milieu agricole, précise le couple du Puy-de-Dôme. Mais à tous les séniors aux pensions modestes. « On ne veut pas dépasser les 1 000 euros de loyer, charges comprises. […] Avec une petite retraite de 800 ou 850 euros, avec le complément de l’allocation logement, ils peuvent venir vivre chez nous » , assure Béatrice Meyzonnie.

Source BOURSORAMA.

Logement : Comment aménager son intérieur en cas de perte d’autonomie ?…

VIE PRATIQUE – Afin de préserver votre autonomie et de continuer à habiter le plus longtemps possible dans votre logement, il peut être nécessaire de repenser vos espaces de vie et de les réaménager.

Logement : Comment aménager son intérieur en cas de perte d'autonomie ?

 

Au fur et à mesure des années, vous éprouvez de plus en plus de difficultés à vous mouvoir et à accomplir certains gestes du quotidien, comme la toilette ou la préparation   des repas. Une situation qui augmente le risque d’  accidents domestiques et notamment de chute, dont près de 450.000 personnes de plus de 65 ans sont victimes chaque année en France.

Afin de garantir votre sécurité et votre confort, il est crucial d’adapter votre habitat sans attendre. Si les conseils personnalisés d’un ergothérapeute ou d’un spécialiste restent la meilleure option pour réorganiser votre cadre de vie en fonction de vos problématiques et de vos habitudes, certains aménagements sont quasi incontournables.

Les sanitaires

Du fait de la présence d’eau, le risque de chute est particulièrement élevé dans la salle de bains et les toilettes, ce qui fait de ces espaces un chantier prioritaire. Avant même de vous lancer dans d’importants travaux, faites poser des tapis antidérapants sur le sol de votre douche et au fond de votre baignoire, ainsi qu’à leur sortie, afin d’éviter de glisser. Prévoyez également de mettre en place des barres d’appui à proximité des W.-C, de la douche et de la baignoire, pour vous aider à vous asseoir et à vous lever.

Autres aménagements mineurs bon marché mais très utiles : un rehausseur pour les toilettes et un siège de douche, éventuellement rabattable ou escamotable. Pensez aussi à changer vos robinets pour des modèles récents avec mitigeur thermostatique et cran de blocage, pour limiter les risques de brûlure. Enfin, en cas de mobilité réduite, il sera judicieux de faire installer une douche à l’italienne sans marche ou, si vous tenez absolument à vos bains, une baignoire à porte.

La cuisine

Afin de faciliter l’accès aux plaques de cuisson, au plan de travail et à la vaisselle, vous devrez peut-être revoir la hauteur de vos meubles de cuisine. Ainsi, ne rangez rien d’essentiel hors de votre portée dans les placards en hauteur, pour vous éviter de devoir monter sur un escabeau dès que vous souhaitez vous en servir. Pour transporter les plats lourds, vous pouvez également vous doter d’une table d’appoint roulante.

Les escaliers

Si votre logement dispose d’un étage, monter et descendre les escaliers peut s’avérer épuisant mais aussi dangereux. Faites en sorte d’aménager les pièces essentielles au rez-de-chaussée et, si cela s’avère trop compliqué, installez une rampe dans votre escalier. Si votre budget vous le permet, l’idéal est tout de même de miser sur un monte-escalier électrique, un élévateur ou un ascenseur, bien plus pratique et sécurisé.

Dégagez le passage !

En règle générale, gardez à l’esprit que tout obstacle entravant vos déplacements peut vous faire trébucher et représenter un danger de chute. Désencombrez au maximum les couloirs en vous délestant des objets et meubles inutiles, tels que vases ou guéridons, fixez ou retirez les tapis et ne laissez traîner aucun câble ni fil électrique. Soyez particulièrement vigilant dans la chambre à coucher, et gardez tout ce dont vous pourriez avoir besoin à proximité immédiate de votre lit (verre d’eau, lunettes, lampe) afin de limiter les déplacements nocturnes.

L’éclairage

Afin d’éviter les obstacles, mieux vaut y voir clair ! Multipliez les sources de lumière et faites en sorte que vos interrupteurs soient faciles d’accès. N’hésitez pas à opter pour un système d’éclairage automatique à détecteur de mouvement. Tant que vous êtes dans les travaux électriques, envisagez également de faire poser des volets roulants automatisés et de mettre en place un système de téléassistance.

Un budget conséquent… allégé par les aides

S’il est possible d’effectuer des améliorations sans vider son compte en banque, pour des travaux plus importants, le coût s’élève en moyenne à 10.000 euros. Une somme non négligeable, qui peut lourdement peser sur les revenus modestes des retraités. Mais de nombreuses aides publiques ont été mises en place pour aider les seniors à alléger la facture.

Vous pouvez notamment vous tourner vers l’Anah (Agence nationale de l’habitat), Action logement, les collectivités territoriales de votre lieu de résidence (région, département, commune) ou encore votre caisse de retraite complémentaire. Pensez également à l’aide personnalisée à l’autonomie (APA) et à la prestation de compensation du handicap (PCH), sous réserve d’éligibilité. Enfin, il est possible de bénéficier d’un crédit d’impôt pour l’installation de certains équipements. Renseignez-vous sur le portail officiel Pour-les-personnes-agees.gouv.fr.

Source 20 MINUTES.

Essonne. Dans cette résidence, un simulateur permet de se mettre dans la peau de seniors de 80 ans…

À la résidence Domitys de Quincy-sous-Sénart, les salariés et intervenants ont pu se mettre dans la peau de seniors de 80 ans, grâce à un simulateur de vieillissement. 

Avec le simulateur, tous les gestes sont difficiles à accomplir, y compris sortir du lit

 

Sortir de son lit, ouvrir une fenêtre, monter et descendre des marches, lire ou encore se relever après une chute, pendant trois semaines, les salariés et intervenants au sein de la résidence Domitys La Serpentine de Quincy-sous-Sénart (Essonne) ont pu expérimenter une partie des contraintes physiques qui pèsent sur les séniors de 80 ans grâce à un simulateur de vieillissement.

Un outil qui permet de vieillir en quelques minutes seulement

« Le champ de vision est vraiment restreint », souligne Djamila, 49 ans après avoir enfilé la paire de lunettes qui reproduit le jaunissement du cristallin et la réduction du champ visuel.

Parée de gants, de coudières, de genouillères et d’une minerve pour simuler la raideur des articulations, d’un gilet de 10 Kg et de poids lestés au niveau des poignets et des chevilles de poids pour simuler la rigidité et la faiblesse musculaire causées par le vieillissement, cette directrice d’une structure d’aide aux personnes âgées entame un parcours dans un appartement puis dans les couloirs de la résidence.

Entendant difficilement les consignes à cause du casque auditif simulant la perte d’audition, Djamila sort essoufflée à l’issue de 20 minutes d’exercice équipée de cet attirail.

« Mieux comprendre les gênes pour mieux accompagner »

« C’est une bonne expérience. Rien que 20 minutes, c’est éprouvant, alors vivre ça toute la journée, avec en plus la douleur, cela doit être difficile », imagine Djamila, soulagée après s’être délestée de tous ces poids.

Pour cette quarantenaire, la réduction du champ visuel a été l’aspect le plus difficile à appréhender : « On n’a pas de vision périphérique, on a l’impression qu’on peut tomber à tout moment ».

Les lunettes qui imitent le jaunissement du cristallin et la réduction du champ visuel, rendent difficile la lecture

« Ce simulateur est un très bon outil ludique qui permet de mieux comprendre les gênes rencontrées pour les gestes du quotidien par les personnes âgées et de comprendre leurs limites psychomotrices pour mieux les accompagner », souligne Fauve Tabaud, la directrice de l’établissement, ouvert il y a un an et qui compte 73 résidents permanents.

La moitié des collaborateurs de la résidence ont testé cet outil

« Environ 50 % des collaborateurs qui travaillent pour nos seniors ont pu expérimenter le simulateur », précise Fauve Tabaud. Au total, une douzaine d’ateliers ont pu être organisée pendant les 20 jours de mise à disposition de cet équipement.

Outre les structures d’aides aux personnes, des infirmières extérieures à l’établissement mais qui travaillent auprès des résidents ainsi que des préparateurs en pharmacie ont également testé le simulateur de vieillissement.

« Il faudrait que les familles puissent aussi le tester, car nous, professionnels, sommes déjà sensibilisés aux effets du vieillissement, estime Djamila. Les familles parfois ont des difficultés à appréhender les difficultés liées à l’avancée en âge ».

Après des mises à disposition dans d’autres résidences du groupe, le simulateur devrait revenir à Quincy-sous-Sénart avant la fin de l’année.

Source ACTU ESSONNE.

 

Présidentielle 2022 : « T’es un vieux croûton, tu ne sers plus à rien… » Derrière la réforme des retraites, le chantier de l’emploi des seniors…

REPORTAGE – Si plusieurs candidats – dont Emmanuel Macron – proposent de retarder l’âge légal de départ à la retraite, la France compte l’un des taux d’emploi des 55-64 ans les plus faibles d’Europe.

Présidentielle 2022 : « T’es un vieux croûton, tu ne sers plus à rien… » Derrière la réforme des retraites, le chantier de l’emploi des seniors...

 

  • S’il est réélu, Emmanuel Macron remettra sur la table sa réforme des retraites, reportée lors du dernier quinquennat à cause du Covid.
  • Le président-candidat entend repousser l’âge légal de départ à 65 ans – comme Valérie Pécresse pour LR.
  • Si elle est mise en œuvre, cette réforme devra s’accompagner d’un vrai plan pour dynamiser l’emploi des seniors, un secteur où la France connaît des difficultés.

Derrière son calme apparent, Catherine oscille entre colère et défaitisme. A 59 ans, cette cadre a été remerciée le 31 décembre dernier, après vingt années de bons et loyaux services dans son entreprise. « Etre licenciée en étant senior, c’est un peu la double peine, raconte-t-elle. On se sent bien, on a l’impression d’avoir la capacité de travailler encore et d’être utile, mais on a cet effet boomerang négatif de la société, qui vous dit : « Bah non, t’es un vieux croûton, tu ne sers plus à rien. » C’est dur. » Comme si voir les bougies s’empiler sur le gâteau d’anniversaire ne suffisait pas.

Un retard français

En ce lundi matin, Catherine participe à un atelier organisé par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) intitulé « Valoriser les atouts de son expérience senior ». Ils sont cinq, dans cette salle du premier étage de la Tour Ariane, à  La Défense, à s’être inscrits. Tous ont occupé des postes de premier ordre, parfois à l’international, ont su s’adapter à de nouvelles fonctions en cours de route, ont concrètement aidé leur boîte à grandir. Ils se retrouvent pourtant aujourd’hui en difficulté sur le  marché du travail. « Lors d’un de mes derniers entretiens, le recruteur m’a dit que j’étais très bien, que j’avais toutes les compétences, mais qu’on lui avait fixé un âge maximal à 53 ans, illustre Gilles, 59 ans,, ancien directeur général d’une PME dans le secteur industriel. C’est un peu désespérant. »

La France se montre particulièrement impitoyable avec ses travailleurs seniors. Elle figure parmi les mauvais élèves de l’UE, avec un taux d’emploi de 55,2 % pour les 55-64 ans, quand l’Allemagne et les pays scandinaves culminent à plus de 70 %, selon les  données d’Eurostat en 2020. C’est pire si l’on réduit la classe d’âge aux 60-64 ans, avec un taux d’emploi de 33,1 %, quand la moyenne européenne s’établit à 45,3 %. Les chiffres interpellent, alors que le  débat sur les retraites s’est fait une petite place dans ce qui reste de la  campagne présidentielle. S’il est réélu,  Emmanuel Macron entend bien entériner la  réforme laissée de côté lors de son premier quinquennat à cause du  Covid-19. Et repousser, comme c’est également  le projet de Valérie Pécresse pour LR, l’âge légal de départ  de 62 à 65 ans.

Le président-candidat, qui sait aussi bien lire un tableau de stats que nous – et même sûrement mieux –, est bien conscient qu’il y a « un sujet autour du chômage des seniors », comme il l’a reconnu lors de l’émission La France face à la guerre sur TF1 en début de semaine passée. Mais il tient son argument choc : « A chaque fois qu’un pays a décalé l’âge légal, ça a amélioré le taux emploi des seniors », a-t-il assuré lors de sa  grande conférence de presse à Aubervilliers. Sauf que la France souffre d’un retard colossal dans la prise en considération de ce que peuvent apporter ces fameux seniors aux entreprises.

Ce n’est pas nous qui le disons, mais un rapport sur « le maintien en emploi des seniors » remis début 2020 au Premier ministre. Les auteurs rappellent notamment qu’un accord-cadre avait été signé au niveau européen en 2017 pour encourager le « vieillissement actif et l’approche intergénérationnelle » dans les entreprises. « Force est de constater que la France est l’un des pays européens dans lequel cette approche et les divers instruments qui la portent ont eu le moins d’échos et de traductions opérationnelles », est-il écrit. En résumé, que ce soit du côté des employeurs ou des pouvoirs publics, personne ne s’est donné la peine de réfléchir à ce que l’on pourrait mettre en place pour offrir une dernière partie de vie active à la fois épanouissante pour les salariés et utile pour l’économie.

« Crime social »

Le résultat de décennies passées à inciter les gens à partir plus tôt, pour qu’ils profitent davantage de leur retraite et, surtout, pour laisser la place aux jeunes. « On voit bien, dans d’autres pays, que les seniors ont leur place, ils sont parfaitement intégrés. En France, la question ne se posait pas. Avec l’avancée progressive de l’âge de départ, on a mis la question de l’emploi senior sous le tapis, estime Martine Erhard, la consultante de l’Apec chargéée de l’atelier. Il va falloir réfléchir globalement, créer un marché. Sinon, on ne va engendrer que de la précarité supplémentaire. C’est un énorme chantier, qui va questionner beaucoup de choses, notamment la culture RH. »

C’est à ce niveau que la France va devoir faire sa révolution, pour en finir avec ce « crime social » des entreprises qui « licencient à tour de bras des seniors à partir de 55, 56 ans », observe froidement Catherine. Pour Emeric Lebreton, président d’Orientaction, cabinet spécialisé dans les bilans de compétences, et chercheur en sciences sociales, il y a « un verrou psychologique à faire sauter » des deux côtés :

 « Celui de l’employeur, parce qu’on a changé d’époque. Aujourd’hui, les personnes de 60 ans font de la trottinette, sont connectées, elles possèdent un dynamisme et un éveil mental qui ne sont pas ceux des anciennes générations, mais c’est comme si ça n’avait pas été intégré par le milieu du travail. Celui de l’employé, aussi, car il faut se préparer à finir à 67-68 ans plutôt qu’à 57-58, et donc revoir la manière d’envisager la deuxième partie de sa carrière. »

Dans le rapport remis à Matignon, une quarantaine de propositions concrètes sont formulées, autour de cinq axes clés : la prévention de l’usure professionnelle, la facilitation des mobilités et évolutions professionnelles, l’assouplissement des frontières entre emploi et retraite, le renforcement de l’investissement en formation à partir de la mi-carrière et la remise en cause de nos représentations liées à l’âge.

Soft skills et équilibre social

« Les seniors doivent faire face à des stéréotypes qui ont la vie dure chez les employeurs, explique Jean-Charles De Fouchier, président du cabinet de recrutement Perfhomme. Ces derniers les voient comme des personnes qui vont avoir du mal à s’acclimater à la culture d’entreprise, être moins dynamiques, avec qui ils ne pourront pas construire une relation dans la durée, etc. » Des clichés parfois ancrés chez les seniors eux-mêmes et qu’il tente de déconstruire dans le cadre de l’opération « Coup de pouce » lancée par Syntec Conseil, le syndicat qui réunit l’ensemble des métiers du conseil.

Celle-ci se décline sous plusieurs formes – ateliers thématiques, séances de « speed coaching », rencontres avec des acteurs de l’emploi… « On insiste sur la manière de contrecarrer les lieux communs négatifs, reprend Jean-Charles De Fouchier. La meilleure solution, c’est les prendre un par un et de poser, en face, des faits qui vont les démonter. Qu’est-ce qui, dans mes activités, ma manière de travailler, mon expérience professionnelle, fait que je suis dynamique, compétitif, stable ? » Ou comment faire comprendre aux seniors qu’ils ont de nombreuses qualités à faire valoir, par exemple la gestion de situations complexes, l’intelligence émotionnelle, la capacité d’analyse – bref tous ces soft skills précieux pour l’équilibre d’une entreprise.

« Aller chercher le marché caché »

Dans ce domaine, certaines sociétés, quand même, ont montré la voie ces dernières années. Un article du magazine Notre Temps publié en février 2021 recensait quelques initiatives : Orange a mobilisé des tuteurs seniors pour encadrer alternants et stagiaires, EDF a constitué des binômes senior-nouvel entrant pour faciliter le transfert des savoir-faire, Danone a lancé le programme « Octave » pour sensibiliser ses salariés aux vertus de la diversité générationnelle. Pour toutes, une idée centrale : « la valorisation et le partage des savoirs ».

Source 20 MINUTES.