VIE PRATIQUE – Afin de préserver votre autonomie et de continuer à habiter le plus longtemps possible dans votre logement, il peut être nécessaire de repenser vos espaces de vie et de les réaménager.
Au fur et à mesure des années, vous éprouvez de plus en plus de difficultés à vous mouvoir et à accomplir certains gestes du quotidien, comme la toilette ou la préparation des repas. Une situation qui augmente le risque d’ accidents domestiques et notamment de chute, dont près de 450.000 personnes de plus de 65 ans sont victimes chaque année en France.
Afin de garantir votre sécurité et votre confort, il est crucial d’adapter votre habitat sans attendre. Si les conseils personnalisés d’un ergothérapeute ou d’un spécialiste restent la meilleure option pour réorganiser votre cadre de vie en fonction de vos problématiques et de vos habitudes, certains aménagements sont quasi incontournables.
Les sanitaires
Du fait de la présence d’eau, le risque de chute est particulièrement élevé dans la salle de bains et les toilettes, ce qui fait de ces espaces un chantier prioritaire. Avant même de vous lancer dans d’importants travaux, faites poser des tapis antidérapants sur le sol de votre douche et au fond de votre baignoire, ainsi qu’à leur sortie, afin d’éviter de glisser. Prévoyez également de mettre en place des barres d’appui à proximité des W.-C, de la douche et de la baignoire, pour vous aider à vous asseoir et à vous lever.
Autres aménagements mineurs bon marché mais très utiles : un rehausseur pour les toilettes et un siège de douche, éventuellement rabattable ou escamotable. Pensez aussi à changer vos robinets pour des modèles récents avec mitigeur thermostatique et cran de blocage, pour limiter les risques de brûlure. Enfin, en cas de mobilité réduite, il sera judicieux de faire installer une douche à l’italienne sans marche ou, si vous tenez absolument à vos bains, une baignoire à porte.
La cuisine
Afin de faciliter l’accès aux plaques de cuisson, au plan de travail et à la vaisselle, vous devrez peut-être revoir la hauteur de vos meubles de cuisine. Ainsi, ne rangez rien d’essentiel hors de votre portée dans les placards en hauteur, pour vous éviter de devoir monter sur un escabeau dès que vous souhaitez vous en servir. Pour transporter les plats lourds, vous pouvez également vous doter d’une table d’appoint roulante.
Les escaliers
Si votre logement dispose d’un étage, monter et descendre les escaliers peut s’avérer épuisant mais aussi dangereux. Faites en sorte d’aménager les pièces essentielles au rez-de-chaussée et, si cela s’avère trop compliqué, installez une rampe dans votre escalier. Si votre budget vous le permet, l’idéal est tout de même de miser sur un monte-escalier électrique, un élévateur ou un ascenseur, bien plus pratique et sécurisé.
Dégagez le passage !
En règle générale, gardez à l’esprit que tout obstacle entravant vos déplacements peut vous faire trébucher et représenter un danger de chute. Désencombrez au maximum les couloirs en vous délestant des objets et meubles inutiles, tels que vases ou guéridons, fixez ou retirez les tapis et ne laissez traîner aucun câble ni fil électrique. Soyez particulièrement vigilant dans la chambre à coucher, et gardez tout ce dont vous pourriez avoir besoin à proximité immédiate de votre lit (verre d’eau, lunettes, lampe) afin de limiter les déplacements nocturnes.
L’éclairage
Afin d’éviter les obstacles, mieux vaut y voir clair ! Multipliez les sources de lumière et faites en sorte que vos interrupteurs soient faciles d’accès. N’hésitez pas à opter pour un système d’éclairage automatique à détecteur de mouvement. Tant que vous êtes dans les travaux électriques, envisagez également de faire poser des volets roulants automatisés et de mettre en place un système de téléassistance.
Un budget conséquent… allégé par les aides
S’il est possible d’effectuer des améliorations sans vider son compte en banque, pour des travaux plus importants, le coût s’élève en moyenne à 10.000 euros. Une somme non négligeable, qui peut lourdement peser sur les revenus modestes des retraités. Mais de nombreuses aides publiques ont été mises en place pour aider les seniors à alléger la facture.
Vous pouvez notamment vous tourner vers l’Anah (Agence nationale de l’habitat), Action logement, les collectivités territoriales de votre lieu de résidence (région, département, commune) ou encore votre caisse de retraite complémentaire. Pensez également à l’aide personnalisée à l’autonomie (APA) et à la prestation de compensation du handicap (PCH), sous réserve d’éligibilité. Enfin, il est possible de bénéficier d’un crédit d’impôt pour l’installation de certains équipements. Renseignez-vous sur le portail officiel Pour-les-personnes-agees.gouv.fr.
Source 20 MINUTES.