HANDICAP – Le handiwashing ou la diversité mise en scène…

Mises en avant dans les campagnes de publicité, les personnes handicapées peinent à trouver du travail en France.

HANDICAP - Le handiwashing ou la diversité mise en scène...

 

Entre le marketing et la réalité, l’écart est souvent important. Pour la cause environnementale, cela s’appelle le greenwashing, pour les personnes handicapées, on parle de handiwashing. Ce mot valise désigne les sociétés qui s’achètent une image de marque en vantant l’inclusion dans leurs effectifs, quand en interne peu de mesures sont effectivement mises en place.

« On est d’abord vu comme des personnes handicapées avant d’être considérées comme des employées », lâche Céline Extenso, co-fondatrice des Dévalideuses, une association handi-féministe. Ce double-discours des marques, elle le nomme, elle, « la pornographie de l’inspiration ». « Partout on nous parle de sensibiliser au handicap, de leçons de vie ou autre. Ce qui est déshumanisant à souhait. De plus, si l’on travaille moins que les personnes valides, c’est aussi parce que l’on ne nous laisse pas de place. » Un constat qui se vérifie en entreprise mais aussi dans l’accès aux études, les deux étant intimement liés : une personne sur cinq (19%) bénéficiant de la reconnaissance de travailleur handicapé (RQTH) est au chômage, et seulement 36 % des demandeurs d’emploi en situation de handicap ont un niveau équivalent ou supérieur au bac, contre 53 % pour l’ensemble de la population.

Manque de candidats qualifiés et recours à la sous-traitance

A ce jour, les entreprises de plus de 20 salariés doivent avoir 6% de personnes en situation de handicap dans leurs effectifs. Une loi peu appliquée et dont les sanctions sont peu dissuasives, à en croire les associations. La Dares estime que dans les faits le taux français oscille autour de 3,5%.

Parmi les sociétés sous la barre des 6%, se trouve Nature et Découvertes. La seule entreprise qui a accepté de répondre à 20 Minutes. En 2018, la société embauchait 1,7% de personnes en situation de handicap, explique la firme. Depuis, Nature et Découvertes a lancé une classe d’alternants pour former 7 nouveaux vendeurs en Ile-de-France ainsi qu’une série d’actions pour tenter de parler du handicap en interne voire même inciter les travailleurs à se déclarer en situation de handicap s’ils le sont.

Mesures prises chez Nature et Découvertes

La firme emploie, à ce jour, 34 personnes en situation de handicap en France, soit 3,6% de leur effectif total, et continue, en parallèle, de faire appel à des Esats. Ces établissements ou services d’aide par le travail sont des structures médico-sociales où les personnes en situation de handicap sont payées entre 55 à 110 % du SMIC. A ce jour, environ 120.000 travailleurs sont répartis dans 1.400 Esat en France, selon les chiffres de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas). Point important, le recours à la sous-traitance auprès d’entreprises du secteur adapté donne droit à une déduction sur la contribution Agefiph/Fiphfp. Cette « taxe » sanctionne toutes les sociétés de plus de 20 salariés qui comptent moins des 6% de personnes en situation de handicap dans leurs effectifs.

Sylvain Delagneau, directeur de l’Esat Les Robinsons du Plessis-Robinson, raconte que cette structure n’a pas pour finalité le travail mais l’accompagnement et que « les personnes qui sont en Esat ont un taux de handicap trop fort et elles ne trouveraient pas d’emplois en dehors ». Ce qu’explique aussi l’Igas : « l’accès aux Esat est réservé aux personnes […] n’étant pas en mesure, momentanément ou durablement, de travailler dans une entreprise ordinaire ou dans une entreprise adaptée, ou d’exercer une activité professionnelle indépendante, et dont la productivité est inférieure au tiers de celle d’une personne valide. »

Source 20 MINUTES.

Christophe Harnois : « Il est fondamental de favoriser le recrutement d’agents en situation de handicap »…

Christophe Harnois est le nouveau référent ministériel et responsable du pôle handicap au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

Christophe Harnois : « Il est fondamental de favoriser le recrutement d’agents en situation de handicap »...

 

À l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées (ONU) du 3 décembre, il présente ses fonctions ainsi que les objectifs du ministère en matière d’inclusion et de visibilité d’agents en situation de handicap.

Quelle est la mission du pôle handicap ?

En tant que responsable du pôle, mon rôle est d’impulser, d’animer et de coordonner les travaux de mise en œuvre de la politique handicap au ministère. Celle-ci est définie dans le plan handi-Cap, avec la convention financière associée du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP).

Je suis également chargé de conseiller et d’accompagner les services dans leurs recrutements d’agents handicapés. Concernant les agents handicapés en poste, je dois veiller à leur bonne intégration, leur faciliter l’accès aux aides techniques et humaines auxquelles ils ont droit pour aménager leur poste de travail en fonction de leur situation.

Sur quels réseaux vous appuyez-vous pour mener à bien vos missions ?

En interne, nous avons constitué un réseau de correspondants handicap, composé des secrétaires généraux des Directions régionales de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la forêt (DRAAF/DAAF), et un réseau d’ambassadeurs handicap et compétences, relais de terrain indispensables à la remontée d’informations sur les situations de nos agents en administration centrale et en régions. La politique du handicap ne peut se faire sans l’implication de l’ensemble de ces acteurs.

Par ailleurs, ma participation au réseau interministériel des correspondants handicap devrait me permettre de m’enrichir des pratiques professionnelles de mes homologues pour impulser de nouvelles actions au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

Quels dispositifs sont déployés au ministère pour favoriser le recrutement des personnes handicapées ?

Il est fondamental de favoriser le recrutement d’agents en situation de handicap.

L’objectif du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation pour 2022 est de recruter 50 travailleurs en situation de handicap et 5 apprentis.

La loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique va dans ce sens, en favorisant l’accès des personnes en situation de handicap à l’emploi. À titre expérimental, jusqu’au 6 août 2025, il est possible de titulariser des agents bénéficiaires de l’obligation d’emploi à l’issue de leur contrat d’apprentissage s’ils obtiennent le diplôme ou le titre préparé dans ce cadre, après vérification de leur aptitude professionnelle par une commission de titularisation.

De plus, toujours à titre expérimental, une procédure ad hoc est prévue pour favoriser l’accès des fonctionnaires en situation de handicap à un corps ou un cadre d’emplois de niveau supérieur ou de catégorie supérieure par voie de détachement suivi, le cas échéant, d’une intégration dans le corps ou le cadre d’emplois concernés.

Enfin, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation participe depuis plusieurs années au DuoDay. Cette année, plus de 15 agents se sont portés volontaires pour former un duo avec une personne en situation de handicap, afin de lui faire découvrir son métier, ses missions et son environnement professionnel. Un binôme a également été formé avec le ministre, Julien Denormandie, ainsi qu’avec la Secrétaire générale, Sophie Delaporte.

Source Agriculture.gouv

Nouvelle Calédonie – L’Hanvie, une structure qui facilite l’accès à l’emploi des personnes handicapées

La boutique d’objets recyclés Hanvie accueillera trois personnes en situation de handicap, dès le 3 janvier.

Agréée depuis le 22 décembre et située à Magenta, elle sera également un atelier de formation pour les demandeurs d’emploi en situation de handicap.

L'Hanvie, une structure qui facilite l’accès à l'emploi des personnes handicapées

 

Avec leurs sapins de Noël fabriqués à partir de bouteilles de couleur verte recyclées, les membres d’Hanvie, ne sont pas passées inaperçues, aux Halles de Magenta, en cette fin d’année. Sacs cabas en aile de kitesurf, lampes en feuil de métal, une dizaine d’objets sont en vente au sein de cette boutique d’objets recyclés. Depuis le mardi 22 décembre, ce projet a obtenu un agrément de structure d’insertion par le travail pour les personnes handicapées.

Dans leur local, trois professionnelles proposent des objets de décoration à partir de produits recyclés. Dès début janvier, elles accompagneront des demandeurs d’emploi en situation de handicap. « Toutes ces créations vont être réalisées justement par des travailleurs en situation de handicap qui seront sous contrat d’insertion, pendant huit mois », explique Rébecca Frolla-Miñana, directrice d’Hanvie.

Quatre parcours subventionnés par an

« Dans ce contrat d’insertion, le gros atout c’est que, durant ces 30 heures de travail hebdomadaire, il y a une partie où ils développent leurs compétences en atelier, mais il y aussi une partie du temps où ils sont rémunérés. Cela fait partie de leurs tâches », poursuit la directrice. « Nous allons travailler avec eux tout ce qui est création du projet professionnel et développer leur employabilité »

Le projet Hanvie, une boutique pour accompagner vers l’emploi les personnes en situation de handicap.

Au total, quatre parcours par an seront subventionnés par le fonds d’insertion professionnel pour le handicap, à hauteur de 18 millions de francs CFP. Des entreprises et associations ont également participé financièrement, ainsi que l’OPT. La directrice, elle, a souscrit un prêt. Un nouveau dispositif nécessaire sur le territoire, pour améliorer l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés.

Une loi de pays qui remonte à 2009

« Nous sommes un peu bloqués en Nouvelle-Calédonie. Notre loi de pays est assez vieille, puisqu’elle date de 2009, et elle mériterait aussi que les choses évoluent », estime Rébecca Frolla-Miñana. « C’est pour cela que le schéma directeur du handicap avait été demandé. Nous sommes surpris que depuis cette demande, en 2016, il n’y a toujours pas eu un soutien de la part des institutions. Tant que cela ne passe pas au Congrès, au niveau de la loi, rien ne peut être mis en place ».

Dès les 3 janvier, deux personnes en situation de handicap commenceront à exercer au sein de la structure. Un accompagnement que la directrice espère pouvoir développer au fil des années.

Source FRANCE INFO.

 

« Il faut être riche pour être une personne handicapée », Floriane Vintras !…

Floriane Vintras est sur le plateau du journal de France 3 Rhône-Alpes à l’occasion de l’opération nationale « Duo Day ».

La jeune femme a co-présenté l’édition régionale du 19/20 avec Bérangère Bourgeot le jeudi 18 novembre 2021.

Floriane Vintras : "Je vis avec le handicap depuis 30 ans. Mais le handicap ne nous définit pas !"

 

Lorsqu’elle a reçu l’appel du rédacteur en chef de France 3 Rhône-Alpes lui proposant de participer à la présentation du journal régional le temps d’un numéro, Floriane Vintras a cru à une plaisanterie. « J’ai d’abord pensé que c’était une blague. Mais je me suis dit pourquoi pas, ça me plait de relever des défis. Présenter le JT, ce n’est pas rien ».

A quelques heures du journal, la jeune femme confie qu’elle est un peu stressée – normal –  même si elle commence à avoir l’habitude des invitations sur les plateaux de télévision.  

« Nous, on galère toute l’année… »

Energique, souriante et hyperactive, Floriane souffre d’une paraplégie incomplète. Elle se déplace en fauteuil roulant depuis l’âge de 6 ans. Douleurs et fatigue font partie du quotidien de cette jeune femme de 31 ans atteinte de deux maladies chroniques. Cette expérience de co-présentation du journal régional est une nouvelle occasion pour la Lyonnaise d’aider à faire changer le regard sur le handicap. L’expérience s’inscrit aussi dans le cadre de la Semaine Européenne de l’Emploi des Personnes Handicapées. Un rendez-vous qui a pour objectif de lever certaines idées reçues, les aprioris. Il permet surtout d’organiser des rencontres entre personnes porteuses de handicap et employeurs. L’initiative louable mais éphémère. Ce qui ne manque pas de faire sortir de ses gonds cette jeune femme au caractère bien trempé.

« Il faudrait que cela dure dans le temps et non seulement une semaine. On galère toute l’année, et pas seulement pendant une semaine. On n’existe pas qu’une semaine, » martèle Floriane. Et Floriane se trouve encore « trop polie » face à cet état de fait. Elle reconnait cependant qu’en 30 ans les choses ont évolué positivement.

Dans le cadre de cette opération, Floriane a participé à la campagne des spots « Voyons d’abord la personne avant son handicap ».

Floriane dans le spot « Le rencard ».

https://youtu.be/Tw-M699aaBM

« On se bat tout le temps, pour l’emploi, pour la santé, pour le logement ! »

Floriane Vintras

« On galère pour obtenir des aides et pour se payer un fauteuil roulant, » tempête la jeune femme. « Heureusement, mon entourage m’aide et je suis tenace, » confie Floriane. Elle finit pas lâcher une petite phrase lourde de sens: « Il faut être riche pour être handicapé. On est loin de l’image renvoyée par le film Intouchables – que j’adore, mais qui ne reflète pas la réalité pour la majorité des personnes qui vivent avec un handicap. Le personnage du film a de l’argent, il peut payer du personnel, du matériel, une voiture adaptée, des frais médicaux. Il habite dans un grand appartement…etc « . Lorsqu’un fauteuil roulant coûte entre 6.000 et 10.000 euros, l’aide de 500 euros paraît bien dérisoire, voire ridicule. « Le fauteuil, c’est nos chaussures, on ne peut pas s’en passer, » rappelle Floriane. Evidence qui a encore du mal à faire son chemin.

 

Difficile aussi de ne pas évoquer la contrainte du logement, souvent méconnue, encore plus complexe pour les personnes en fauteuil roulant. La question de l’accessibilité n’est qu’une partie du problème. Celle du prix du mètre carré qui flambe en ville est souvent ignorée. Or impossible de vivre en fauteuil roulant dans un espace de moins de 25 m². Pour Floriane, qui a vécu deux ans en région parisienne, cette contrainte rimait avec un appartement de 35 m² pour un loyer dépassant les 1000 euros. Difficile lorsque l’on connaît aujourd’hui les problèmes d’accès à l’emploi que rencontrent les personnes handicapées.

Floriane Vintras vit aujourd’hui dans l’agglomération lyonnaise où elle a décroché un emploi, dans une entreprise liée au domaine du handicap. Elle est responsable d’un pôle de communication digitale chez Ergoconcept, société spécialisée dans la conception de fauteuils électriques et pliables.

Et Floriane rappelle qu’aujourd’hui en France, l’Allocation Adulte Handicapé est inférieure au Smic. En 2018 déjà, l’APF France handicap rappelait que plus de 2 millions de personnes en situation de handicap vivaient sous le seuil de pauvreté. La crise Covid n’a guère contribué à améliorer la situation.

Quant aux démarches administratives pour obtenir les aides, elles relèvent le plus souvent du parcours du combattant pour des personnes déjà fragiles. « Il m’a fallu un an pour obtenir une aide-ménagère, » confie Floriane. « On ne devrait pas avoir à demander, » estime la jeune femme.

« Je vis avec le handicap depuis 30 ans. Mais le handicap ne nous définit pas ! »

Floriane Vintras

Des emplois trop souvent limités au secteur du handicap

Aujourd’hui, la jeune femme aimerait que les entreprises s’engagent davantage pour l’emploi des personnes handicapées, que ces dernières ne se voient pas confinées à des emplois dans l’univers du handicap. « En entreprise, on voit peu de personnes en fauteuil roulant. Il reste encore beaucoup de travail à faire avec les managers, » explique Floriane. Crainte d’avoir à réaliser des aménagements de poste trop coûteux ? Peur de l’absentéisme du salarié pour des raisons médicales ?

Pourtant Floriane l’assure, les personnes handicapées ont souvent de redoutables capacités d’adaptation : « Je pense que notre cerveau réfléchit deux fois plus à comment nous pouvons contourner certaines choses ou situations afin de pouvoir nous en sortir ou pour pouvoir y arriver seul, » écrit-elle sur son compte Instagram @floriane.vnt. « C’est pour cela que nous avons cette charge mentale quotidienne, mais c’est aussi pour cela que nous pouvons être compétents et un atout dans le monde du travail puisque nous sommes sans arrêt en train de chercher des alternatives pour trouver des solutions ».

 

Faire tomber les préjugés…

Influenceuse dans le domaine du handicap, elle est en effet très présente sur le réseau social Instagram, suivie par plusieurs milliers d’abonnés. A travers ses publications et ses vidéos pédagogiques ou humoristiques, la trentenaire s’adresse à des personnes handicapées ou aux aidants. Une fenêtre ouverte sur un monde inconnu. Saviez-vous par exemple que la jeune femme effectue entre 20 et 25 transferts par jour ?

« J’essaie de remotiver les personnes qui viennent d’avoir un accident, leur dire qu’il y a une vie après l’hôpital, ce que certains ne pensaient plus possible. »

Floriane Vintras

Avec ses publications, Floriane espère contribuer à faire tomber quelques préjugés mais la France a encore un long chemin à faire. Floriane qui a fait plusieurs séjours aux Etats-Unis pointe du doigt la différence de regard sur le handicap Outre-Atlantique : « Aux Etats-Unis, personne ne bloque sur nous dans la rue, les équipements sont plus adaptés. Et il est normal de rendre accessible les équipements et les locaux publics ». A Paris, la jeune femme confie ne jamais avoir osé prendre les transports en commun, faute de stations accessibles dans le métro. « Pour les rares stations accessibles, on a toujours la peur de se retrouver devant un ascenseur en panne, » confie la jeune femme. « Pourtant tout un chacun peut se trouver confronté un jour à un problème de mobilité, avec des béquilles ou même avec une poussette ! »

Comment faire évoluer le regard sur le monde du handicap ? Et si les prochains Jeux Olympiques qui se tiendront à Paris en 2024 offraient une belle occasion de faire avancer les choses ? « Et pourquoi ne pas faire la cérémonie de clôture des jeux olympiques APRÈS les paralympiques ? » avance Floriane. Pourquoi pas ?

Source FR3.

Handicap : Le Covid-19 plombe les chances professionnelles des jeunes…

EMPLOI – Les jeunes demandeurs d’emploi en situation de handicap sont doublement vulnérables face à la crise économique et sanitaire.

Handicap : Le Covid-19 plombe les chances professionnelles des jeunes

 

Janvier 2020. Samy est en année de césure en Chine. Il achève un stage dans un grand groupe, après un double master en marketing entre l’université de finance et d’économie de Chengdu (Sichuan, Chine) et l’École de management de Strasbourg. Grâce à sa formation, il ne doute pas de trouver du travail à son retour en France : « La situation économique était au beau fixe. Rien ne laissait présager ce qui allait nous tomber sur le coin de la figure. » S’il éprouve de l’appréhension, c’est quant à la possibilité de bénéficier d’aménagements adéquats dans sa future entreprise, car il est hémiplégique, « paralysé de tout un côté du corps ».

Lorsque survient la pandémie de coronavirus, il est rapatrié et propulsé dans un marché du travail en pleine crise économique, aux côtés de 750.000 jeunes demandeurs d’emploi. Cette année-là, le chômage atteint 20,2 % chez les 15-24 ans (Insee). Le chiffre monte à 30 % pour ceux en situation de handicap ( APF France handicap). Une inégalité antérieure à la crise, ainsi que le souligne Pierre Mignonat, président de 100 % Handinamique, association vouée à l’insertion professionnelle des jeunes en situation de handicap.

« Beaucoup vont s’inscrire en bac professionnel ou en CAP, sur les conseils de leurs professeurs. » Valérie Viné Vallin, docteur en sciences de l’éducation

C’est en amont de la vie active que s’ancrent les différences de traitement entre les porteurs de handicap et les autres. « Peu d’entre eux envisagent d’effectuer des études dans le supérieur, regrette Valérie Viné Vallin, docteure en sciences de l’éducation et de la formation. Beaucoup vont s’inscrire en bac professionnel ou en CAP, sur les conseils de leurs professeurs. Lorsqu’on regarde les chiffres de l’Insee, le taux de chômage de cette tranche de diplôme est de 22 %. Ces jeunes ont certes une qualification à l’issue de leurs études, mais parviennent-ils à s’insérer dans la société ? De surcroît, ces formations dites “plus faciles” correspondent-elles à ce qu’ils souhaitent être et devenir ? »

Des « handicafés » par visioconférence

Pour accompagner les jeunes en situation de handicap dans leur insertion professionnelle, des associations comme 100 % Handinamique redoublent d’inventivité face aux difficultés posées par la crise sanitaire. « Avec la visioconférence, nous avons pu maintenir et étendre géographiquement nos “handicafés”, des sessions de rencontres entre jeunes et employeurs », se réjouit le président de l’association. Grâce à cette initiative, Samy a décroché son premier CDD comme recruteur de talents chez Accenture, un an après l’obtention de son diplôme.

« La crise a compliqué mon entrée dans la vie active, mais, paradoxalement, elle m’a ouvert des portes. Comme je ne trouvais pas d’emploi après mon retour en France, j’ai fait un stage de six mois au secrétariat d’État chargé des Personnes handicapées. Moi qui pensais suivre le parcours type d’un étudiant d’école de commerce, je me suis pris de passion pour les questions de diversité et les ressources humaines. » Un exemple à suivre pour les jeunes en situation de handicap, mais également pour les employeurs. « Nous avons besoin de témoignages de réussite, pour faire comprendre aux recruteurs que ces jeunes ont des capacités qu’ils pourraient mettre à profit dans leur entreprise », insiste le président de 100 % Handinamique. À bon entendeur…

Source 20 MINUTES.

 

Lyon : A table au Katimavik, le café qui réunit grand public et handicap mental…

SOLIDARITE – Créé par l’association L’Arche en 2012, le café-restaurant-épicerie Katimavik, dans le Vieux-Lyon, participe à l’insertion de personnes porteuses de handicap mental, pour changer le regard du grand public.

Lyon : A table au Katimavik, le café qui réunit grand public et handicap mental

 

  • L’association L’Arche a rénové son café associatif Katimavik pour rapprocher ses pensionnaires, handicapés mentaux, et grand public.
  • Le café propose des déjeuners, des tables d’hôtes, des ateliers thématiques pour valoriser les bénévoles et familiariser les clients avec le handicap.
  • Un concept qui se veut chaleureux et convivial, en synergie avec plusieurs autres associations de la région lyonnaise.

Une façade bleu roi, nichée près du funiculaire, dans le Vieux-Lyon : le café associatif Katimavik est discret et intime. Pourtant, à l’intérieur, serveurs et clients s’interpellent, bavardent, rient dans un joyeux raffut. Un café convivial, ordinaire, à une exception près : les serveurs sont atteints de handicap mental.

Katimavik, dont le nom signifie « lieu de rencontre » dans la langue des Inuits, a été créé par L’Arche en 2012. A l’époque, le lieu était sombre et peu engageant. Convaincu de son utilité publique, l’association a mis à profit les derniers mois de fermeture sanitaire pour effectuer des travaux, financés par des dons, et rendre le lieu plus accueillant, à la fois pour les clients et les pensionnaires de L’Arche.

Des partenariats avec des écoles et des associations

Car c’est tout l’enjeu du lieu : réunir grand public et handicapés pour effacer les craintes et préjugés des premiers, valoriser et épanouir les seconds. Bernard Deschaux, président de L’Arche, souhaite ainsi « révéler le don et le talent d’une personne en handicap mental, dans la relation, leur capacité à transformer durablement les gens, pour construire une société plus humaine ».

« Katimavik, c’est avant tout une équipe de bénévoles : une vingtaine, dont une à trois personnes porteuses de handicap, vient chaque jour accueillir les clients, faire le service » explique Céline de Narp, coordinatrice des lieux. Dont Blandine, qui sert les plats avec une fierté et une bonne humeur contagieuses, en annonçant : « C’est très bon ! » Et ça l’est : un partenariat a été noué avec les Apprentis d’Auteuil, à Perrache, pour fournir une entrée et un plat du jour (formules de 13 à 16 euros). « Cela nous permet de nous implanter dans le tissu associatif local, ajoute Céline de Narp. Nous avons également un partenariat avec les Jardins de Lucie, une association qui fait du maraîchage bio dans le sud de Lyon, et de la réinsertion sociale. »

Coffee-shop, ateliers, épicerie

Les périodes de confinement ayant été particulièrement pénibles pour les protégés de l’Arche, le Katimavik nouvelle formule renforce désormais ses activités pour faciliter les échanges, dont une table d’hôtes les lundis et mercredis : « C’est une grande table partagée avec une équipe de l’Arche, autour d’un menu unique, pour passer un moment convivial, chaleureux », poursuit Céline de Narp.

Un coffee-shop est proposé le mercredi après-midi, divers partenariats ont été noués avec les écoles du quartier, les bibliothèques municipales et le musée Gadagne, et la mezzanine accueillera des ateliers réguliers (yoga, peinture, pâtisserie, photo) dans le même esprit de rencontre entre les deux mondes. Enfin, un marché de Noël ouvrira la semaine du 6 décembre : Katimavik est aussi une boutique-épicerie solidaire, histoire de boucler son cercle vertueux.

Source 20 MINUTES.

Handicap : la société au défi de l’inclusion…

Alors que le handicap reste encore le principal motif de discrimination en France, l’inclusion des personnes en situation d’handicap, dans l’éducation ou dans l’emploi, est largement insuffisante.

La société se doit donc d’être à la hauteur de cet enjeu d’égalité et d’accessibilité fondamental. 

Un travailleur handicapé travaille sur la chaîne d'emballage de produits chimiques dans l'atelier F43 de l'entreprise du Pont de Nemours à Wittelsheim en 2009

 

La France compte aujourd’hui 12 millions de personnes en situation d’handicap. 67% d’entre eux déplorent un manque d’accessibilité des lieux publics et déclarent avoir des difficultés à se déplacer seuls. Il est important de savoir qu’environ 80% de ces personnes souffrent d’une incapacité qui ne se repère pas facilement pour quelqu’un de non averti, soit d’un handicap physique léger, de surdité ou de troubles psychiques, … Ces personnes peuvent, par crainte de discrimination, cacher leur situation personnelle.

Cette crainte de discrimination est absolument légitime, dans un contexte où les personnes en situation d’handicap font face à un chômage deux fois plus important que le reste de la population, de par la réticence des entreprises ou de certaines administrations d’adapter leurs unités de travail à ces besoins particuliers. La libération de la parole autour des questions d’inclusion, d’autonomisation et d’acceptation des personnes en situation d’handicap est donc un enjeu sociétal majeur en vue d’améliorer leur représentativité dans l’ensemble des structures productives et sociales.

Quelle égalité dans l’accès à l’éducation ?

Face à cette inégalité d’accès à l’emploi, il apparait légitime de se demander si celle-ci ne prennent pas leurs racines dans le système éducatif. Les personnes en situation de handicap ont-elles plus de difficulté à accéder à une formation ?
Selon le gouvernement, à la rentrée 2018, 408 000 enfants ou adolescents en situation de handicap sont scolarisés : 83% d’entre eux le sont en milieu ordinaire et les 17% restants dans des établissements hospitaliers ou médico-sociaux.

Cependant, la scolarisation des élèves en situation d’handicap a tendance à baisser avec l’âge,  étant donné qu’ils ont encore aujourd’hui beaucoup de difficultés à poursuivre leurs études dans le secondaire, et à fortiori dans les études supérieures. Ils se tournent ainsi plus fréquemment vers les filières professionnelles.

Cette situation s’explique par des parcours scolaires plus difficiles, une faible adaptation des supports éducatifs et des contenus pédagogiques, des limites quant à l’aménagement des examens ou encore l’autocensure…

… et aux services publics ?

Autre préalable à l’insertion dans l’emploi, la question de l’accès aux services publics n’est également pas encore résolue.
L’exemple le plus évident étant celui de l’accessibilité du réseau de transports publics, d’autant que le paradigme de “l’accessibilité universelle” est encore loin d’être atteint.

Bien que les nouvelles infrastructures et services sont pensés au travers de cette problématique de l’accessibilité, il est encore difficile d’adapter des installations plus anciennes, étant que les gestionnaires de réseau sont réticents à procéder à de tels investissements de par leur couts budgétaires importants. Pourtant, de la même manière que le reste de la population, les personnes en situation de handicap ont besoin de solutions de transports pour accéder à l’emploi.

Quelles conséquences pour l’emploi ?

Les personnes en situation de handicap mettent en moyenne 883 jours à trouver un emploi, contre 668 jours pour l’ensemble des français.
Les salaires à l’embauche des personnes en situation d’handicap ont tendance à être plus faibles, notamment en raison d’une autocensure que ces personnes pratiquent en étant moins regardant sur les conditions d’embauche et en acceptant les emplois les moins bien rémunérés.

Des solutions qui existent et qui doivent être étendues

Cependant, certains dispositifs ont été mis en oeuvre pour améliorer l’autonomie et l’intégration des personnes en situation d’handicap dans le marché du travail, du logement et de la sphère sociale en général.

La nouvelle aide à la vie partagée (AVP) doit permettre de favoriser les collocations de personnes en situation de handicap, ou de dépendance liée au grand âge, pour les maintenir dans un habitat individuel. Par ailleurs, du côté des entreprises, la loi oblige les employeurs à penser à l’inclusion des personnes handicapées dans leurs recrutements. Les entreprises de plus de 20 employés sont ainsi tenues de respecter une part de 6% de personnes en situation de handicap dans leurs effectifs.

Le levier financier peut aussi être utilisé sous forme d’aides, notamment pour adapter un poste de travail ou plus largement l’environnement productif, si l’employeur démontre l’existence de coûts spécifiques liés à l’intégration d’une personne en situation de handicap dans son entreprise. Pour fonctionner, ces aides doivent être bien connues par les entreprises, et mobilisables facilement et rapidement.

Afin de mieux comprendre la persistance de ces discriminations et d’aborder les mesures mis en oeuvre pour renforcer l’inclusion des personnes en situation d’handicap dans la société, nous avons le plaisir de recevoir Sophie Cluzel, Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des Personnes handicapées, Sophie Crabette, Chargée de plaidoyer de la FNATH et  Anne Revillard, Professeure associée en sociologie à Sciences Po, rattachée à l’observatoire sociologique du changement (OSC) et directrice du laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP).

Source FRANCE CULTURE.

Mon handicap invisible m’oblige à devoir justifier de ma maladie….

« J’aimerais tant refaire la queue en caisse pendant des heures, courir, jardiner, rester debout dans les transports en commun… » regrette Mokhtaria.

Comprendre une maladie invisible pour ne plus porter de regard, de critique sur le droit à la priorité.

 

HANDICAP — Quésaco la spondylarthrite? Nom inexistant dans mon imaginaire et vocable, je découvre à mes 33 ans cette maladie invisible et handicapante au quotidien. De quoi s’agit-il? La spondylarthrite appelée dans le jargon médical SPA est une maladie auto-immune et rhumatismale, touchant principalement les articulations sacro-iliaques et s’accompagnant d’inflammations.

Elle se déclenche chez l’adulte jeune (20/30 ans) et touche davantage les hommes que les femmes. Cette définition peut paraître générale, abstraite, voire incompréhensible.

Pour expliciter mes propos, je souhaite parler de ma SPA; car il existe différentes manifestations, différentes douleurs, différents traitements. La SPA est propre à chaque personne.

Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide!

La maladie déclarée jeune

Ma SPA est apparue à mes 32 ans, se caractérisant par des douleurs au bas du dos et aux hanches, une raideur aux doigts. Premier signe apparent, une arthrose des hanches dite coxarthrose. À mon jeune âge, ce n’est pas possible me dis-je. Pourtant, c’est bel et bien le cas, car l’arthrose peut se déclarer à tout âge. Par la suite, les semaines s’écoulent avec ces douleurs fluctuantes. Je suis orientée vers la rhumatologie. Oui, la rhumatologie à 32 ans, moi qui pensais que cette spécialité médicale était réservée davantage à nos aînés. Je continue de gérer ces maux; qui s’estomperont au fil du temps. Or, ce n’est pas le cas.

Mon corps a de plus en plus mal, est de plus en plus fatigué. Un matin, je n’arrive plus à me lever. Je consulte, en urgence, une rhumatologue. Je suis, dans la foulée, hospitalisée dans un service de rhumatologie ne posant pas de diagnostic médical. Je consulte d’autres rhumatologues, l’une me prescrivant un traitement pour la fibromyalgie, l’autre effectuant six injections au bas de mon dos. Mon médecin traitant (que je ne remercierai jamais assez pour son professionnalisme, son écoute et sa bienveillance) m’oriente vers la spécialité médecine interne.

Enfin de la lumière au bout du tunnel. Je suis consultée, entendue et comprise par un professeur émérite. Mon mal invisible se caractérise par un déverrouillage matinal du corps, des inflammations et des douleurs au bas du dos, aux hanches, une fatigue et une sensation de lourdeurs aux jambes. Après des examens médicaux, le diagnostic tombe: je suis atteinte d’une spondylarthrite. Une quoi? Une sp… dont je n’arrive pas à prononcer le nom, au début. OK, j’ai cette m… avec tout ce que cela implique.

Maintenant, je dois ou plutôt je vais essayer de vivre, survivre ou revivre avec cette maladie au nom complexe. J’ai une chance de bénéficier de soins de qualité, avec des professionnels de santé tip-top. Mes traitements visent à atténuer les douleurs et ralentir la progression de la maladie.

Aujourd’hui, j’ai 37 ans. Je tente de gérer au mieux ma SPA. Elle et moi cohabitons depuis 5 ans, avec des moments où elle l’emporte sur mon corps et mon esprit et d’autres moments, où je la terrasse. Le verbe peut paraître excessif. Pourtant, c’est bel et bien le cas, car la SPA se vit au quotidien.

Une maladie invisible qui se combat au quotidien

Chaque jour est une douleur invisible, dont l’intensité varie et le moral est mis à épreuve. Je bénéficie d’une reconnaissance MDPH et de la carte mobilité inclusion. Cette carte a pour but de faciliter mes déplacements. Je peux solliciter une place dans les transports en commun ou dans une salle d’attente, éviter la file d’attente dans les établissements recevant du public.

Pourtant, cette carte priorité semble incomprise pour de nombreuses personnes. Je l’utilise principalement en magasin, où est signalée caisse priorité. Drame, qu’ai-je fait en sollicitant cette priorité? Les gens vous scrutent, se permettent des commentaires, réfutent cette priorité. J’ai entendu, de nombreuses fois, ces phrases: ”À son âge, on n’est pas malade”,” La MDPH donne la carte à n’importe qui”, “Celle-là fait semblant pour ne pas faire la queue”.

J’ai, longtemps, été mal à l’aise avec l’utilisation de cette carte. J’ai dû, à plusieurs reprises, justifier cette priorité. Ceci s’explique par les propos inappropriés, désobligeants de certaines personnes que j’ai reçus. Ma maladie, mon handicap leur apparaissent invisibles. Les individus ont une perception du handicap se caractérisant par un élément visible de type fauteuil roulant ou canne. Or, il existe des handicaps non apparents, avec de lourds retentissements.

«J’ai entendu, de nombreuses fois, ces phrases: ‘À son âge, on n’est pas malade’, ‘La MDPH donne la carte à n’importe qui’, ‘Celle-là fait semblant pour ne pas faire la queue’.»

– Mokhtaria M.

À tous ces gens portant un jugement, je souhaite leur dire « Cessez !!!! Je vous remets cette priorité avec toutes les douleurs et les pleurs que cela comporte ». Cette carte ne sert qu’à m’aider dans mon handicap.

J’aimerais tant refaire la queue en caisse et pendant des heures, courir ne serait-ce qu’un kilomètre, jardiner un quart d’heure, rester debout dans les transports en commun, réaliser mes tâches ménagères sans aide quelconque, sauter à la corde à sauter avec mon enfant, porter des courses sans aucune douleur déclenchée…

Cela voudrait dire tout simplement que ma santé est bonne.

Source Huffingtonpost.

Emploi et handicap dans l’Orne : hier cheffe cuisinière, elle s’oriente vers le métier de formatrice…

Reconnue travailleuse handicapée, Vanessa Maillard est actuellement en reconversion professionnelle.

A Alençon (Orne), elle a rejoint un organisme de formation, l’Epnak.

Vanessa Maillard (à droite sur la photo) en compagnie de Marie-Odile Solnon.

 

Elle ne peut désormais plus porter de charges lourdes. Son métier, cuisinière, qu’elle aimait tant, lui est aujourd’hui interdit.

Vanessa Maillard, âgée de 37 ans, est domiciliée à Alençon (Orne) et depuis mars de cette année elle est reconnue travailleuse handicapée.

« J’ai une prothèse dans le dos, qui remonte au niveau des cervicales. Il faut maintenant que je trouve un autre métier à exercer. »

Vanessa Maillard

Une recherche accompagnée d’une nouvelle étiquette : handicap.

« Je viens tout juste de débuter ma formation avec l’Epnak, structure qui accompagne les personnes en situation de handicap, comme moi, dans leurs parcours d’inclusion sociale et professionnelle. J’avais envie de me diriger vers l’enseignement ou la formation. »

Vanessa Maillard

Vanessa Maillard a passé une journée immersive, le 18 novembre, au sein de l’organisme de formation Retravailler dans l’Ouest, auprès de Marie-Odile Solnon, formatrice. Elle a ainsi pu découvrir le métier de conseillère d’insertion professionnelle.

« J’ai moi-même la reconnaissance de travailleur handicapé », explique Marie-Odile Solnon. « Je suis donc la référente handicap ici même, depuis un mois. »

C’est tout naturellement qu’elle a accueilli Vanessa, en l’encourageant dans ses démarches.

« Ce n’est pas un parcours facile », reconnaît l’ancienne cheffe de cuisine.

« Il faut vraiment réaliser un travail sur soi et faire le deuil du métier exercé jusque-là. »

Vanessa Maillard
Elle avoue que l’accompagnement d’Epnak est un réel soutien.

« J’ai pu travailler sur mes qualités, mes savoir-faire et être et on a mis en avant d’autres atouts. »

Vanessa Maillard

Elle ne sait pas encore si ce statut de travailleur handicapé sera un frein à l’embauche « car je n’ai pas encore postulé » ou si, au contraire, des patrons seront bienveillants. « J’avance pas à pas ».

Source ACTU.FR

Référent Handicap : une application pour booster ses compétences….

L’application Référent Handicap propose des histoires sous forme de fiction ou témoignage pour développer vos connaissances en faveur de l’insertion professionnelle, du maintien en emploi et la formation continue des personnes en situation de handicap.

Pour vous aider à renforcer vos savoirs et compétences, vous êtes partie prenante dans les récits…

L’application s’adresse aux managers, chargés de recrutement, référents handicap ; chargés de mission handicap, chargés d’insertion, référents diversité, référents RSA, cadre RH,

Bonne lecture !

L’application Référent Handicap est le fruit de la collaboration entre Handicap.fr et l’Université Paris-Est-Créteil (division Formations diplômantes et qualifiantes « Référent handicap, secteur privé, fonctions publiques, secteur associatif »).

Source APPLE.