Prise en charge des enfants handicapés en Isère : « Les familles n’ont pas l’aide qu’elles méritent »…

Plusieurs dizaines de familles iséroises dénoncent une prise en charge de plus en plus défaillante des enfants handicapés en Isère.

En particulier, elles s’inquiètent de la suppression prochaines de 200 places dans les structures spécialisées, les instituts médico éducatifs.

Enfant en situation de handicap - illustration

 

Après une manifestation du secteur médico-social en Isère la semaine dernière, c’est au tour des familles touchées par les manques de moyens de manifester leur ras-le-bol. Les familles d’enfants porteurs de handicap manifestent ce mercredi 15 décembre devant l’ARS à Grenoble. Elles dénoncent en particulier la fermeture de 200 places dans les instituts médicoéducatifs (IME) de l’Isère. « On dénombre 600 familles en attente de places pour leurs enfants en IME en Isère et là, on veut enfermer 200« , s’insurge Sarah Montaudon, la présidente de l’Union départementale des associations familiales de l’Isère (UDAF).

Vous avez été alerté par des familles d’enfants porteurs de handicap, qui s’inquiètent de la fermeture de places en IME pour accueillir ces enfants. Ça concerne combien de familles ?

Ça concerne combien de familles en Isère ?  Ça, ça concerne à peu près 1.200 familles. On a été alerté par une association qui s’appelle l’AFIP (Association pour Favoriser l’Intégration Professionnelle). Cette situation est vraiment catastrophique pour les familles iséroises d’enfants porteurs de handicap. Au total, 200 places vont être fermées dans les IME, les instituts médicoéducatif. L’idée est de pouvoir permettre à ces enfants d’être inclus dans les écoles.

Cette fermeture de places, elle se fait effectivement car les enfants sont accueillis de plus en plus en milieu scolaire. C’est ce que le gouvernement appelle « l’école inclusive ». Est-ce qu’au fond, ce n’est pas un progrès ?

C’est forcément un progrès, effectivement, pour ces enfants de pouvoir être considérés comme des enfants « comme les autres« . Mais il faut tenir compte du niveau de handicap de l’enfant et des infrastructures de l’école. Il faut pouvoir les accueillir correctement, qu’il y ait suffisamment d’encadrants, qu’ils soient formés, que les enseignants soient formés aussi. Actuellement, quand on regarde par exemple sur Grenoble, des classes où il y a 35 enfants, on peut imaginer la complexité d’accueillir un ou plusieurs enfants porteurs de handicap dans ce cadre là.

Ce que vous dites, c’est qu’aujourd’hui, l’accueil dans les écoles, collèges et lycées des enfants handicapés n’est pas satisfaisant en Isère ?

Eh bien non, effectivement. Actuellement, il manque déjà des places d’encadrants, ce qu’on appelle les AESH. Comment peut-on accueillir plus d’enfants en milieu scolaire classique si l’on n’a pas déjà aujourd’hui l’encadrement suffisant ? Il y avait justement une manifestation la semaine dernière à Grenoble, du secteur médico social. On sait très bien qu’il y a des liens et on manque d’éducateurs spécialisés, on manque de personnels, d’aides à domicile. Donc effectivement, tout cela crée des tensions. Et ces enfants ne sont pas encadrés correctement. Les familles n’ont pas l’aide qu’elles méritent pour ces enfants-là, effectivement.

Vous avez le sentiment, d’après les retours que vous avez des familles, que la situation s’est aggravée avec la crise sanitaire ?

En tout cas les associations familiales font état d’un manque de places, c’est clair. On dénombre environ 600 familles en attente de places pour leurs enfants en IME en Isère et là, on veut enfermer 200. Donc effectivement, il y a vraiment un problème et il faut qu’on se fasse entendre, que les familles se fassent entendre. On organise donc une manifestation demain, à 13h, devant l’ARS à Grenoble.

Que réclament les familles ?

Elles ne sont pas contre la scolarisation de leurs enfants. Mais il faut prendre vraiment au cas par cas les différentes situation, et surtout ne pas fermer ces établissements qui peuvent être vraiment nécessaires pour certains enfants. Sachant qu’en plus, l’autre aspect de cette réforme, c’est que certains enfants ne seront plus accueillis qu’à temps partiel dans les écoles. Que feront alors les parents avec ces enfants le reste du temps ? Cela veut dire ne pas pouvoir travailler, cela veut dire trouver un mode de garde, avec quelqu’un de formé, spécialisé. Cela veut dire aussi moins de répit, parce que, mine de rien, quand les enfants sont à l’école ou en IME, cela permet aux parents de souffler un peu. Donc vraiment, ça retentit sur énormément d’aspects de la vie de famille.

Source FRANCE BLEU.

Covid-19 : surdosage pour six enfants dans un « vaccinodrome » du Mans…

Selon l’Agence régionale de santé, les éventuels effets post vaccinaux pour ces six enfants peuvent être principalement de la fièvre et des courbatures.

Jean Castex s'était rendu dans ce vaccinodrome.

Six enfants ont reçu samedi «par erreur» une dose trop forte de vaccin Pfizer dans un centre de vaccination du Mans, où s’était rendu le Premier ministre Jean Castex le même jour, a-t-on appris auprès de la préfecture de la Sarthe et de l’ARS.

Samedi, le centre départemental de vaccination de grande capacité du Mans, ouvert depuis le 15 décembre, «a activé une ligne de vaccination pédiatrique pour les enfants âgés de 5 à 11 ans, à risque de formes graves de Covid-19 et aux enfants vivant dans l’entourage d’une personne immunodéprimée», ont indiqué dans un communiqué la préfecture de la Sarthe et l’ARS Pays de la Loire, confirmant une information de la presse locale.

Le médecin a immédiatement contacté les familles

«Lors des premiers vaccins administrés, six enfants ont reçu par erreur une dose de 20 µg (microgrammes, ndlr) de Pfizer Comirnaty. Constatant cette anomalie, outre les mesures prises pour les doses des vaccins suivants, le médecin référent du centre de vaccination a immédiatement contacté les familles concernées pour les informer et mettre en place avec elles les mesures nécessaires de suivi (…)», poursuit le communiqué de presse.

Normalement, la dose administrée pour cette tranche d’âge correspond à 10 microgrammes de Pfizer pédiatrique et est portée à 30 microgrammes de Pfizer Comirnaty à partir de 12 ans, d’après la même source.

Selon l’Agence régionale de santé, les éventuels effets post vaccinaux pour ces six enfants peuvent être principalement de la fièvre et des courbatures. «Aucune des familles n’a jusqu’ici rappelé le médecin-chef qui avait été informé des quelques symptômes qui s’étaient manifestés lors du premier contact (aucun symptôme pour cinq enfants, fatigues et courbatures pour le 6e)», précisent la préfecture et l’ARS. Jean Castex avait visité samedi ce vaccinodrome, échangeant avec plusieurs personnes venues se faire vacciner, pour l’essentiel des doses de rappel.

Source LE FIGARO.

Ségur de la Santé. Jean Castex annonce des revalorisations pour 20 000 soignants supplémentaires…

Cette revalorisation salariale s’appliquera aux soignants travaillant dans des établissements pour personnes handicapées financées par les départements.

Une enveloppe de 120 millions d’euros va être débloquée par le gouvernement.

Jean Castex à Fontevraud, le 27 septembre 2021.

 

Le gouvernement va étendre les revalorisations salariales accordées lors du Ségur de la santé à quelque 20 000 soignants supplémentaires, salariés des établissements pour personnes handicapées financés par les départements, a annoncé ce lundi 8 novembre 2021, le Premier ministre Jean Castex, qui entend ainsi répondre aux difficultés de recrutement du secteur.

Une enveloppe de 120 millions d’euros débloquée

Il n’est pas concevable de conserver ces inégalités de traitement entre deux soignants exerçant le même métier, au seul prétexte que leurs établissements respectifs ne sont pas financés de la même manière », ​a observé Jean Castex lors d’un déplacement dans une maison d’accueil spécialisée (MAS) à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine).

Cette revalorisation, qui concernera plus de 20 000 professionnels », ​sera inscrite sous forme d’amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale en cours de discussion au Sénat, a précisé le chef du gouvernement, accompagné de la secrétaire d’État en charge du handicap, Sophie Cluzel. Selon l’entourage du Premier ministre, elle représente une enveloppe de 120 millions d’euros.

Pénurie de personnel dans le secteur médico-social

Depuis plusieurs mois, le secteur médico-social, qui comprend l’aide aux personnes âgées et handicapées, mais également aux sans-abri ou aux enfants en danger, alerte sur ses graves difficultés de recrutement.

Cette pénurie de personnel s’explique en partie par des disparités de traitement entre salariés : les hausses de rémunération de 183 € par mois, octroyées à l’été 2020 lors du Ségur de la santé aux personnels des hôpitaux et des maisons de retraite, n’ont ensuite été étendues que progressivement et partiellement à d’autres secteurs, entraînant une fuite des compétences pour les secteurs mieux rémunérés.

Pour répondre à cette problématique, les revalorisations en faveur des établissements pour personnes handicapées financées par la Sécurité sociale interviendront dès ce mois de novembre et non, comme prévu initialement, le 1er janvier 2022, a annoncé M. Castex, pour un coût de 60 millions d’euros.

Pour aider les établissements à recruter, les agences régionales de santé (ARS) vont par ailleurs se doter d’une cellule exceptionnelle d’appui RH », et les agences Pôle emploi proposeront des formations courtes qualifiantes, financées par le gouvernement, a précisé Jean Castex.

L’exécutif va aussi lancer une campagne de communication pour attirer de nouveaux professionnels au service des personnes handicapées et organisera avant le 15 janvier uneconférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social ».

Dans ce cadre, si les départements, financeurs d’une partie du secteur, et les partenaires sociaux font preuve de responsabilité », nous serons prêts à mobiliser de nouveaux moyens », a assuré le Premier ministre.

Source OUEST FRANCE.

Vendée. Le Nid des aidants donne un répit à ceux qui aident…

Le Nid des aidants est une plateforme d’accompagnement couvrant le territoire des Sables-d’Olonne et, depuis plus récemment, le sud Vendée.

Magali Petiteau est l’animatrice du Nid des aidants pour le sud Vendée.

Magali Petiteau est l’animatrice du Nid des aidants pour le sud Vendée.

« C’est facile d’accès, on fait des ateliers, des balades à Vouvant, dans le centre de Fontenay et on est avec des gens dans la même situation que nous. » Ainsi parle Simone, aidante familiale, de la structure Le Nid des aidants. Cette plateforme, financée par l’Agence régionale de santé (ARS), dispose en Vendée de deux antennes : l’une couvrant les trois territoires de la communauté d’agglomération des Sables-d’Olonne et des communautés de communes Vendée Grand Littoral et le Pays des Achards, l’autre couvrant les quatre communautés de communes du sud Vendée.

Un temps de rencontre nécessaire

« On va à la rencontre des personnes aidantes, explique Magali Petiteau, l’animatrice du Nid des aidants pour le sud Vendée. On leur propose un temps d’écoute. » Un temps nécessaire, tant est grande la difficulté pour les aidants de s’accorder des moments à soi. « Puis nous proposons des ateliers, des formations. Les personnes peuvent m’appeler et j’organise régulièrement des moments de suivi. »

Contacts : Pour le sud Vendée, tél. 06 08 34 71 01 ; pour les Sables, tél. 06 29 39 83 09. Infos : leniddesaidants.fr.

Source OUEST FRANCE.

« Déjà des morts en Gironde dans le champ du handicap »…

Le secteur médico-social du handicap, qui représente 25000 usagers et 7000 salariés en Gironde, a manifesté ce mercredi à Bordeaux pour dénoncer ses conditions de vie et de travail.

« Déjà des morts en Gironde dans le champ du handicap »

 

Les salaires n’ont pas été revalorisés par le Ségur de la Santé, aggravant la pénurie de main d’œuvre et la maltraitance dans des établissements incapables de prendre correctement en charge leurs résidents. Conséquence : trois d’entre eux sont décédés pendant l’été dans un foyer de Villenave d’Ornon.

Elles avaient 27, 32 et 35 ans, et sont mortes faute de soins suffisants cet été à la MAS (maison d’accueil spécialisée) Le Junca, à Villenave d’Ornon. Ce constat glaçant, c’est la direction de l’établissement elle même qui le fait ce jeudi, lors d’une conférence de presse dans ses locaux.

« Nous accueillons des personnes polyhandicapées de naissance ou suite à un accident de la vie (AVC, traumatisme crânien…). Certaines sont en état végétatif, et en grande vulnérabilité. Mais nous n’avons pas réussi à assurer pendant tout l’été la permanence des soins fondamentaux pour trois personnes, car il nous manquait la moitié des effectifs », déplore Michel Keisler, directeur général de l’Apajh Gironde (association pour adultes et jeunes handicapés) qui gère trois MAS, dont celui du Junca.

Fausses routes

L’établissement disposait alors seulement de 50% de son effectif total, soit 19 personnes au lieu de 38, et de 3,5 équivalent temps plein (ETP) d’infirmières contre sept postes nécessaires pour s’occuper de 50 résidents. Aussi, alors que les aides de vie devaient alimenter les personnes les plus vulnérables par sonde gastrique trois fois par jour, elles ont dû passer à deux fois, avec un plus gros débit.

« Les personnes nourries ainsi ont alors tendance à régurgiter, à faire des fausses routes et respirer des aliments, ce qui peut provoquer des infections respiratoires, poursuit Michel Keisler. L’hospitalisation à domicile n’a pas été suffisante. Trois personnes sont décédées, cinq autres ont pu être mises en sécurité dans un établissement hospitalier. »

« Nous avons de la technicité et du savoir-faire, mais quand il n’y a plus de personnel soignant, on ne peut pas faire de miracle », abonde Danielle Verdoodt, directrice de la MAS de ViIlenave d’Ornon. « Les évènements graves qui sont survenus dans cet établissement sont symptomatiques de ce qui se passe dans notre pays », souligne le directeur de l’APAJH.

« Déjà des morts en Gironde dans le champ du handicap »

Crise des vocations

En avril dernier, l’association avait pourtant alerté le gouvernement et les médias sur les risques du Ségur de la Santé : en revalorisant les salaires du seul secteur médical, cet accord entre le gouvernement et la profession a rendu d’autant moins attractive la branche médico-sociale, qui connaissait déjà une crise des vocations, et a marqué « un point de rupture », selon Michel Keisler.

Le secteur a donc décidé de remonter au créneau, écrivant au Premier ministre, Jean Castex, pour l’alerter sur « la situation catastrophique des établissements médico-sociaux » : les Ségur ont entraîné une « hémorragie leurs ressources et compétences », de « très nombreux salariés ayant démissionné pour travailler dans les EHPAD et les hôpitaux publics, qui offrent dorénavant de meilleures conditions de salaires ».

« L’écart de salaire est désormais de plus de 400 euros mensuel avec le milieu hospitalier pour les infirmières, indique Danielle Verdoodt. Alors qu’il nous manque 3,5 ETP, celles qui restent envisagent de partir si elles ne sont pas revalorisées. »

« Déjà des morts en Gironde dans le champ du handicap »

Du social aux burgers

Car au salaire et à ses perspectives d’évolutions médiocres – 2000 euros pour une infirmière en fin de carrière, au lieu de 3000 à l’hôpital – s’ajoutent des conditions difficiles :

« Il y a de grosses surcharges de travail, avec des amplitudes horaires de 6h30 à 23h, une présence un week-end sur deux, affirme Anaïs Lafaye, directrice du pôle hébergement de l’APEI du Libournais, une association d’insertion des handicapés. Cela met bien à mal la vie de famille. Aussi, les gens préfèrent monter leur foodtruck et vendre des burgers plutôt que de bosser dans le médico-social ! Résultat, on doit embaucher des personnes pas forcément qualifiées, et cela vire à la maltraitance. »

Manifestation devant la préfecture ce mercredi 6 octobre 2021 (SB/Rue89 Bordeaux)

 

Pour défendre sa profession et exiger un « Ségur pour tous », Anaïs Lafaye et une vingtaine de ses collègues ont défilé ce mercredi à Bordeaux. En tête d’un cortège qui, entre la préfecture et l’Agence régionale de santé (ARS), a rassemblé plusieurs centaines de personnes, des personnes en fauteuils, résidentes de plusieurs établissements du département.

« On est là pour soutenir les personnes qui travaillent auprès de nous et qui ne sont pas assez reconnues et payées, martèle Ghislaine, qui vit au MAS de Tresses. Je trouve ça aberrant. Et puis il n’y a pas assez de personnel, parfois plus qu’une personne au lieu de deux pour s’occuper de nous, cela commence à devenir galère. »

« Nos premières lignes à nous »

Les salariés témoignent en effet de la réduction drastique des activités ou des sorties, une « double peine » infligée après les restrictions sanitaires liées à la Covid. Céline, dont la fille polyhandicapée de 24 ans vit dans une MAS de Mérignac, rapporte les demandes faites aux familles de prendre au maximum leurs proches les week-ends, pour soulager leurs effectifs.

« Aujourd’hui, on veut se montrer avec nos premières lignes à nous, ces personnels qui nous permettent d’avoir une vie sociale, du répit, explique cette maman. C’est dommage qu’ils n’arrivent pas à fidéliser leurs salariés, qui sont des relais importants pour les résidents. Ainsi, ma fille va repérer des personnes, qui pourront compenser le manque d’affection familiale. Mais ces accompagnants s’épuisent, il y a beaucoup de turn-over alors que chaque personne handicapée a ses particularités. On est pas rassuré. »

Ce mercredi, les représentants girondins du secteur du handicap ont été reçus en fin de journée à l’ARS. Ils ont tenu à faire passer au grand public que la crise majeure dépasse largement les 7000 salariés et les 25000 usagers de leurs établissements : personne n’est à l’abri d’un accident de la vie dont soi-même ou un proche peut être la victime.

Source RUE 89 – BORDEAUX.

Perché sur une grue à 40 mètres de haut au sud de Toulouse, il veut que son fils handicapé soit placé…

À Cugnaux, au sud-ouest de Toulouse, un père de famille est perché sur une grue ce mercredi matin.

Il revendique le placement de son enfant handicapé dans une structure adaptée.

À Cugnaux, au sud-ouest de Toulouse, un père de famille est perché sur une grue ce mercredi matin

 

Un homme est perché sur une grue à 40 mètres de haut à Cugnaux, au sud-ouest de Toulouse. Les pompiers, prévenus vers 7h30 ce mercredi matin, indiquent qu’il ne veut pas sauter, mais qu’il souhaite alerter sur sa situation. L’homme d’une cinquantaine d’années a déployé une banderole. Il demande le placement de son fils handicapé dans une structure adaptée.

Gendarmes et pompiers sont sur place, à l ‘angle de l’avenue du Comminges et rue de Las Borios. Deux hommes du GRIMP sont montés sur la structure pour fixer le désespéré à un harnais et lui donner une couverture de survie.

Bataille administrative, entre la Haute-Garonne et le Gers

Joint par France Bleu Occitane, Olivier raconte être « désespéré », et explique la situation de son fils de 24 ans : « Notre fils a fait sept stages dans différents instituts. Un seul centre a accepté de le prendre, celui d’Ordan-Larroque (Gers). Ca va faire bientôt cinq ans, et rien n’a été fait depuis pour qu’il y ait une mesure de placement dans cette institution« .

Une décision qui revient à la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) de Haute-Garonne, qui dépend du Conseil départemental. Or, le centre d’Ordan-Larroque se trouve dans le Gers, et du coup ça coince ! L’administration rechignerait à franchir cette frontière départementale.

« Notre plus gros handicap, c’est l’administration ! »

« C’est une administration contre laquelle on se bat depuis qu’il est né ! Notre plus gros handicap, c’est l’administration : la MDPH et l’ARS, qui elles mêmes sont handicapées ! Elles sont sourdes et aveugles » s’emporte Olivier.

Olivier explique alors qu’il ne descendra de la grue qu’à une seule condition : une lettre officielle lui indiquant que son fils peut être pris en charge par le centre spécialisé d’Ordan-Larroque. Chose faite à la mi-journée, ce père de famille a obtenu gain de cause, et un placement de son fils dans l’établissement souhaité. Il est descendu de la grue vers 13h.

Source FRANCE BLEU.

 

Handicap : extension du forfait d’intervention précoce pour les enfants de 7 à 12 ans…

Une circulaire du 23 septembre a pour objet d’accompagner les agences régionales de santé (ARS) et les recteurs dans la sélection des porteurs de plateformes de coordination et d’orientation (PCO) en charge de la mise en œuvre du parcours de bilan et d’intervention précoce de 7 à 12 ans.

Handicap : extension du forfait d’intervention précoce pour les enfants de 7 à 12 ans...

 

Inscrite dans le cadre de la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neurodéveloppement 2018-2022 en complémentarité du parcours de bilan et d’intervention précoce pour les troubles du neurodéveloppement, l’extension du forfait d’intervention précoce pour les enfants de 7 à 12 ans qui présenteraient un écart de développement avait été annoncée lors la conférence nationale du handicap du 11 février 2020.

Des plateformes de coordination et d’orientation (PCO) 0-6 ans sont déjà déployées à l’été 2021. Cette extension répond donc aux besoins de prolonger, au-delà de la petite enfance :

  • une coordination structurée de l’action des professionnels amenés à participer au repérage et diagnostic des enfants présentant des écarts de développement susceptibles de présenter un ou plusieurs des troubles du neurodéveloppement (TND) ;
  • le financement des bilans et interventions des professionnels libéraux et dont les actes ne sont actuellement pas couverts par une convention avec l’assurance maladie, à savoir : les ergothérapeutes, les psychomotriciens et les psychologues

Refus de soins et handicap en période de Covid : peut-on encore tolérer ces discriminations ?…

La crise du Covid-19 a eu un impact sur la prise en charge des personnes en situation de handicap dans le secteur hospitalier ou aux urgences. 

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« Le sentiment d’un refus d’intervention au seul fait que la résidente est handicapée est quelque chose qui a été prégnant durant toute cette matinée !» C’est la conclusion de ce directeur d’établissement médicosocial me signalant ce dimanche matin où il a failli perdre une résidente par faute ou par refus des services d’urgence d’intervenir. C’est ce membre de la très officielle CDAPH qui, malgré les rappels pressants à la règle faits par l’ARS, m’informe que dans un centre municipal, on a déprogrammé la vaccination des personnes en situations de handicap car elles sont « moins prioritaires » (sic) que les plus de 75 ans ! il y a donc en France des plus prioritaires et ce ne sont pas les personnes handicapées !

Ces cas sont loin d’être isolés et figurent en nombre dans les signalements qui sont faits au Guichet des Réclamations en Santé (GreS), cette expérimentation innovante voulue par la loi santé de 2016, commencée en 2019 dans l’un des seuls trois départements français (avec le Loir-et-Cher et les Deux-Sèvres), choisis pour ce faire et  le seul en Ile-de-France, qui est l’Essonne

Le législateur a choisi la seule instance de démocratie en santé qui existe dans un département, le Conseil territorial de Santé qui réunit toutes les parties prenantes de la santé, mais l’Administration de la santé a aussitôt vu le danger de ce Guichet et a mis en place un contrôle procédurier voire intimidant comme elle a le secret !

En effet, nonobstant ces contrôles, la réalité est celle-là. La crise COVID a multiplié les refus de prise en charge des personnes en situation de handicap par un secteur hospitalier ou des urgences, déjà amoindris depuis de nombreuses années, par les politiques de ces mêmes administrations de la santé. Ils sont désormais presque partout au bord de la rupture et sinistrés.

Le phénomène discriminatoire est plus marqué encore chez les personnes déficiences intellectuelles

Que dire de ces « tris » (mot choquant s’il en est, mais la réalité l’est bien plus que le mot) qui ont été faits ? Que dire de ces abandonnés à leur triste sort qui sont morts dans leur établissement faute d’avoir été admis même à être transportés ?  Les cas sont si nombreux et si variés qu’ils interrogent sur la place que le système de santé accorde au (x) handicap (s).  80% d’entre eux sont invisibles, et parmi ceux-ci, les 700 000 de nos concitoyens atteints de déficiences intellectuelles souffrant aussi parfois de polyhandicap, figurent aujourd’hui  parmi les laissés-pour-compte des soins.

Il n’est pas question de jeter l’opprobre sur les personnels soignants, victimes en premier lieu de l’inhumanité des règles et décimés depuis des années par des budgets toujours plus serrés et des horaires toujours plus importants ! L’organisation même de la Santé au sens que lui donne l’OMS, sépare la formation, le statut, les règles, qui animent le système sanitaire du système médico-social à qui est confié le handicap. Ils créent une parfaite iniquité et souvent de la méfiance faute de se connaître. « Il n’est pas rare, » me rapporte cette directrice d’établissement « que je doive moi-même accompagner nos pensionnaires à l’hôpital pour éviter, et ce n’est même pas toujours le cas, qu’on nous traite de haut car nous ne sommes pas des « soignants »  C’est aussi ce que me décrit cette mère de famille, dont la fille handicapée de 48 ans a fini par mourir, faute de soins appropriés, à l’issue de la première période de confinement, bringuebalée d’établissement hospitalier en établissement hospitalier, -il y en eu trois- parce ne pouvant s’exprimer, elle était incapable d’expliquer sur ce qu’elle ressentait : la règle administrativo-sanitaire, édictée d’en-haut interdisant d’autoriser la présence de sa mère qui elle aurait pu répondre ! On meurt de maltraitance institutionnelle en France en 2020 !

Toutes les explications du monde ne pourront occulter, que même si la situation est plus favorable en certains endroits du territoire et selon les départements, car il y a un « esprit du département », la pandémie a révélé combien, 15 ans après la loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », la peur, la méconnaissance, l’égoïsme et la lâcheté parfois, privent les handicapés mentaux et psychiques des soins qui leur sont dus !  

Or comme tous les citoyens, ils ont le droit de vivre en bonne santé et d’être soignés et réanimés si besoin est ! Ce ne sont pas des droits anonymes qu’il faut proclamer, mais bien les reconnaître et les accorder à des personnes : moins de droits formels et de procédures où la qualité n’est qu’un ensemble de processus désincarnés, et plus d’humanité, voilà le seul programme qui vaille pour que cessent ces discriminations !

Source ATLANTICO.

Handicap. Les places manquent et les listes d’attente s’allongent dans le Finistère, l’Adapei alerte…

L’Adapei 29 s’inquiète et le fait savoir : dans le Finistère, les listes d’attente s’allongent pour accueillir au mieux les personnes handicapées mentales.

Jean-François Marandola (vice-président de l’Adapei 29), Jacques Michel (président de l’association), Cécile Le Saout (maman d’une jeune femme autiste), et Daniel Brenterch (secrétaire de l’association).

 

Alors que les élections départementales se profilent, les 20 et 27 juin 2021, l’Adapei 29 (association départementale de parents et amis de personnes en situation de handicap mental du Finistère, qui regroupe 1 000 familles) interpelle les candidats : « dans le département, 2 000 personnes (1 300 adultes et 700 enfants) sont soit en attente d’une place dans une structure soit ont une place mais elle est en inadéquation avec leur situation », déplorent d’une même voix Jacques Michel, Jean-François Marandola, Daniel Brenterch, respectivement président, vice-président et secrétaire de l’association. Le Collectif des associations de personnes handicapées du Finistère (Caph 29) avait fait de même il y a quelques jours.

Tous les âges concernés

Cécile Le Saout, maman d’Enora, autiste, témoigne : « Enora a 22 ans ; elle est en IME (Institut médico-éducatif) grâce à l’amendement Creton (qui permet, pour les plus de 20 ans, de rester dans un établissement médico-social en attendant une autre solution adaptée). Elle a une orientation pour un Foyer d’accueil médicalisé (Fam) mais quand on visite des établissements, on nous annonce quinze à vingt ans d’attente… Si on me disait un jour qu’elle doit retourner à la maison, ça serait dramatique : pour elle car elle régresserait, mais aussi pour moi et pour son entourage. »

Au niveau du schéma départemental, il est prévu « 120 places de plus en foyers de vie d’ici 2024 ; or le besoin est de 480 places », pointe l’Adapei 29.

Au niveau de l’Agence régionale de santé (ARS), « aucune création de place n’est prévue d’ici 2022 ». Ils rappellent aussi que « le tout inclusif a ses limites » et que « le médico-social prendre de plus en plus en charge des personnes atteintes de maladies psychiques et psychiatriques. Nous ne sommes pas contre mais cela se fait sans moyens supplémentaires… »

Source OUEST FRANCE.

Un lieu de rencontre pour les autistes de l’Aire urbaine à Belfort…

Un Groupe d’Entraide Mutuelle est désormais ouvert pour les adultes porteurs de troubles du spectre autistique (TSA), dans un lieu dédié et autonome, en vieille-ville de Belfort.

Une première.

Un lieu de rencontre pour les autistes de l’Aire urbaine à Belfort

 

Les couleurs des murs, un peu scandinaves, sont apaisantes. L’ameublement est épuré, la lumière douce. Il n’y a rien de bruyant pour les sens. Un salon aux fauteuils et au canapé agréables a été aménagé. Il jouxte des pièces où il est possible de se retirer. Dans l’une d’elles, un sofa permet même de s’allonger pour récupérer en cas de submersion autistique ou juste de fatigue. Si ce lieu n’a pas été aménagé par des autistes eux-mêmes, il l’a été, à l’évidence, par des personnes qui les connaissent.

« Il s’agit pour les personnes autistes de s’ouvrir à la société, mais on peut espérer que la société s’ouvre aussi à nous »

L’association « Sésame autisme », dont le siège se trouve à Hérimoncourt, porte le projet de « manière transitoire », car ce sont les membres du Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM), qui va se constituer en association, qui a vocation à prendre le relais. « Un GEM est un espace d’accueil, d’échanges, de rencontres et de convivialité ouvert sur la cité pour des adultes porteurs de troubles du spectre autistique, sans déficience intellectuelle », explique François Lebeau, le président de Sésame autisme.

L’autisme concerne au moins 2 000 adultes dans le Nord Franche-Comté

« Un groupe existe depuis 2019. Il se réunissait au Bar Atteint à Belfort. Il a désormais un lieu pour accueillir des personnes de toute l’Aire urbaine », poursuit-il en estimant que l’autisme concerne au moins 2 000 adultes dans le Nord Franche-Comté. Certains vivent chez leurs parents, sans contact extérieur. « C’est terrible à dire, mais ce sont des personnes qui ne sont pas, en quelque sorte, assez handicapées pour une prise en charge mais leurs difficultés, notamment dans les interactions sociales, sont réelles. Le GEM est là pour aider leur sociabilisation, les soutenir, leur donner confiance » poursuit-il.

« Pair-aidance »

L’initiative, soutenue par l’ARS, est fondée sur le principe de la pair-aidance, selon lequel chaque intervenant, par son vécu, est expert.

« Il s’agit pour les personnes autistes de s’ouvrir à la société, mais on peut espérer que la société s’ouvre aussi à nous », explique Magnus Edgren, l’un des membres du groupe, qui réunit régulièrement, déjà, une quinzaine de personnes. Le groupe est largement ouvert, et pas seulement à des personnes autistes.

« Ce groupe est un point de rendez-vous pour rompre l’isolement, une passerelle pour développer une vie sociale autour de l’emploi, du logement, de la culture, de l’art », détaille Michel Galland, de l’ARS.

Le GEM, dont les locaux sont installés dans l’ancien bureau poste de la vieille-ville, au 20 Grande rue à Belfort, est ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 17 h. Il est animé par un salarié, Vincent Signori.

Contact : gem.tsa@sesameautisme-fc.fr

Source EST REPUBLICAIN.