Handicap. Les places manquent et les listes d’attente s’allongent dans le Finistère, l’Adapei alerte…

L’Adapei 29 s’inquiète et le fait savoir : dans le Finistère, les listes d’attente s’allongent pour accueillir au mieux les personnes handicapées mentales.

Jean-François Marandola (vice-président de l’Adapei 29), Jacques Michel (président de l’association), Cécile Le Saout (maman d’une jeune femme autiste), et Daniel Brenterch (secrétaire de l’association).

 

Alors que les élections départementales se profilent, les 20 et 27 juin 2021, l’Adapei 29 (association départementale de parents et amis de personnes en situation de handicap mental du Finistère, qui regroupe 1 000 familles) interpelle les candidats : « dans le département, 2 000 personnes (1 300 adultes et 700 enfants) sont soit en attente d’une place dans une structure soit ont une place mais elle est en inadéquation avec leur situation », déplorent d’une même voix Jacques Michel, Jean-François Marandola, Daniel Brenterch, respectivement président, vice-président et secrétaire de l’association. Le Collectif des associations de personnes handicapées du Finistère (Caph 29) avait fait de même il y a quelques jours.

Tous les âges concernés

Cécile Le Saout, maman d’Enora, autiste, témoigne : « Enora a 22 ans ; elle est en IME (Institut médico-éducatif) grâce à l’amendement Creton (qui permet, pour les plus de 20 ans, de rester dans un établissement médico-social en attendant une autre solution adaptée). Elle a une orientation pour un Foyer d’accueil médicalisé (Fam) mais quand on visite des établissements, on nous annonce quinze à vingt ans d’attente… Si on me disait un jour qu’elle doit retourner à la maison, ça serait dramatique : pour elle car elle régresserait, mais aussi pour moi et pour son entourage. »

Au niveau du schéma départemental, il est prévu « 120 places de plus en foyers de vie d’ici 2024 ; or le besoin est de 480 places », pointe l’Adapei 29.

Au niveau de l’Agence régionale de santé (ARS), « aucune création de place n’est prévue d’ici 2022 ». Ils rappellent aussi que « le tout inclusif a ses limites » et que « le médico-social prendre de plus en plus en charge des personnes atteintes de maladies psychiques et psychiatriques. Nous ne sommes pas contre mais cela se fait sans moyens supplémentaires… »

Source OUEST FRANCE.

Pour marque-pages : Permaliens.