Eure : Autisme – rencontre avec un champion du monde, ambassadeur du sport adapté…

Jérémy Pereira, multi médaillé et habitué des podiums internationaux, est un exemple et un modèle pour de nombreux sportifs en situation de handicap.

Décembre 2020 : Jérémy Pereira à l'entrainement sur une route de l'Eure

Jérémy Pereira est paysagiste et travaille dans un établissement spécialisé d’aide par le travail de l’Eure. Son handicap : un trouble dans le spectre de l’autisme.

Agé de 26 ans, cet habitant de Conches-en-Ouche a une passion pour le cyclisme. En quelques années, et après avoir rejoint l’équipe de France, il est devenu un champion de sport adapté. Un champion du monde qui collectionne podiums et médailles :

« De mémoire huit médailles d’or. Huit médailles d’or et d’argent, je ne sais plus… »

Le fruit d’un gros travail à l’entrainement, seul ou avec son club, qui correspond à 13.000 kilomètres à vélo par an !

 « Dans le weekend je fais 50 à 70 kilomètres selon ma sortie, et sinon, l’entrainement avec le club, c’est 80-90 kilomètres ! »

Jérémy Pereira

Un handicap qui ne se voit pas

Situé dans le domaine de l’autisme, le handicap dont souffre Jérémy est pourtant un mal qu’il doit régulièrement affronter.  

« Mon handicap, c’est beaucoup le stress aussi, et du coup quand il y a une compétition qui arrive, j’ai l’impression d’avoir un coup de stress. Je le contrôle et après j’essaie de le battre pour essayer d’être le plus fort, le plus possible… »

Jérémy Pereira,
champion du monde de sport adapté

Source FR3.

AUTISME – TROUBLES MENTAUX – Ein Gedi structure pédagogique pour des jeunes porteurs de handicap…

Ein Gedi est une école laïque pour des jeunes porteurs d’un handicap mental, déficients intellectuels et porteurs de troubles autistiques.

Ein Gedi structure pédagogique pour des jeunes porteurs de handicap. La vie en bleu, le mag de France Bleu Gironde

 

Des jeunes » extra-ordinaires », c’est ainsi que Henriette Neny qualifie les élèves de l’école Ein Gedi, qu’elle créa avec Matthieu son mari en 2016.  Tous deux parents d’un enfant trisomique, ils ont décidé de fonder cet établissement où sont accueillis des jeunes entre 10 et 20 ans.

Outils pédagogiques

Le projet pédagogique de cette année est double, et s’articule autour du thème de l’écologie.

Les élèves suivent aussi le Vendée Globe, à partir d’outils pédagogiques comme une planisphère et des maquettes de bateaux qu’ils y positionnent en fonction de leur avancée, avec une attention particulière portée au skipper talençais Arnaud Boissières. Parallèlement, un travail est mené à partir du  » Tour du monde en 80 jours » de Jules Verne. Cela permet de réfléchir autour du vocabulaire de la mer et de la navigation, en y apportant une sensibilité environnementale.

Eco responsable

L’ambition de Ein Gedi est de devenir la première école éco-responsable en France.

Cette prise conscience de la fragilité de notre planète a conduit à une réflexion et à un travail sur le tri des déchets, avec également un compost dans le jardin de l’école.

Préparatifs

Un événement est en préparation pour janvier 2021, avec toutes les incertitudes que cela comporte. Un professeur d’arts plastiques intervient dans l’école et les élèves fabriquent des déguisements avec des matériaux de récupération. Les parents sont associés aux activités.

En juin 2021, il est prévu un défilé dans un restaurant parisien!

Fonctionnement et recrutement

L’école compte 9 élèves, qui ne viennent pas tous tous les jours. Deux professeurs assurent l’enseignement général le matin( français, maths, histoire, géographie…)avec le soutien d’une éducatrice spécialisée. L’après- midi est, selon les jours, consacré au tennis, aux arts plastiques, au théâtre….

L’école a toujours des besoins matériels et humains car elle ne vit que de dons, et recherche deux bénévoles pour une journée par semaine.

L’inscription coûte 50 euros, pour une scolarisation de 6 mois.

Source FRANCE BLEU.

 

Autiste Asperger, Julie ouvre un café-librairie à Castelnaudary avec une amie…

Un duo de deux jeunes femmes originaires de Toulouse, Julie, diagnostiquée autiste Asperger et Anne-Claire, diagnostiqué « personne à haut potentiel », vont ouvrir un café-librairie à Castelnaudary, dans l’Aude.

Un projet pour s’intégrer dans la société à leur manière.

Anne-Claire, à gauche, et Julie, à droite, ouvriront bientôt un salon de thé-librairie à Castelnaudary

L’idée leur est venue en plein confinement. Deux jeunes Toulousaines, Julie et Anne-Claire, ont décidé de quitter la ville pour Castelnaudary, dans l’Aude, afin de s’y installer et d’y créer un lieu unique qui leur ressemble : un salon de thé-librairie. Julie a été diagnostiquée autiste Asperger, Anne-Claire, personne à haut potentiel. Elles se sont rencontrées, il y a deux ans, par leur travail et leur passion pour la littérature. Aujourd’hui, créer leur entreprise leur permet de s’imposer à leur manière dans une société où il est parfois difficile de s’intégrer.

Créer un lieu accueillant pour les femmes

Tout commence par une envie de verdure, partagée par beaucoup de français, pendant les trois mois de confinement du début de l’année. « J’ai voulu rejoindre une ville avec plus de nature, mais je ne trouvais aucun endroit pour télétravailler, seulement des cafés fréquentés surtout par des hommes, raconte Julie. J’ai toujours habité en ville, et ce sont des lieux auxquels j’étais habituée et qui me manquaient. Je ne me trouvais nulle part en sécurité en tant que femme. »

Avec sa collègue Anne-Claire, elles ont alors l’idée d’ouvrir leur propre tiers-lieu : Le Boudoir de Miss Lovelace, du nom de l’inventrice du premier véritable programme informatique, pour le clin d’oeil féministe. Un salon de thé, mais aussi et surtout une librairie, pour leur passion commune. « On avait l’habitude, à Toulouse, de passer les trois quarts de notre pause déjeuner chez Gibert Joseph », se souvient Julie.

Ce futur lieu, qui sera installé en centre-ville, Julie le décrit comme chaleureux, avec des livres d’occasion à bouquiner sur place, ou à emporter, mais aussi propice aux créations artistiques, avec des ateliers couture pour Anne-Claire, ancienne couturière. Un espace qui leur permettra de s’exprimer dans leur différence.

« Il y a quelques mois j’ai reçu un diagnostic de Syndrome d’Asperger qui est venu poser une étiquette sur ce que ma mère appelait « mes insuffisances ». Alors plutôt que de parler d’insuffisances, je me dis que je pourrais en faire un atout et tenter de créer un lieu atypique, rempli de livres parfumés au thé pain d’épices et au chocolat chaud. »

Julie

Faire de son handicap un atout

Pour Julie, créer son entreprise lui permet de s’affranchir d’un contexte professionnel normé, qui lui pose problème au quotidien en tant qu’Asperger. Ce syndrome est une forme d’autisme sans déficience intellectuelle ni retard de langage. Mais les personnes qui en sont atteintes ont des difficultés d’intégration sociale.

« Etre Asperger, ce sont des difficultés au quotidien, ça a un impact sur les relations sociales, on ne maîtrise pas les codes, tout ce qui est implicite, l’ironie. Dans ma vie professionnelle, ça m’a coûté dans ma relation avec mes supérieurs, car je ne concevait pas ce rapport de hiérarchie, les codes de l’entreprise. Je m’adressais à mes patrons comme à des collègues. Ça m’arrivait de toquer à la porte quand on ne répondait pas à mes mails. Je me suis fait virer ou alors ça ne convenait plus au bout de quelques mois. »

Julie

Par ailleurs, les personnes Asperger développent un intérêt restreint, une obsession pour un sujet ou une activité en particulier. « Le mien, c’est la lecture. Je ne me suis jamais sentie autant à l’aise que dans une librairie. » Son amie Anne-Claire, diagnostiquée comme Julie « personne à haut potentiel », partage justement la même obsession, la même sensibilité. « J’aime les livres, j’aime en conseiller aux gens, j’aime organiser, ranger, c’est pour ça que je pense que ça me conviendrait parfaitement », abonde Julie.

Source FRANCE BLEU.

Une nouvelle association pour éviter l’isolement des enfants handicapés non scolarisés …

L’association Isaé (Insertion sociale autonomie et épanouissement) vient tout juste d’être créée au Crès (Hérault).

Elle propose des activités pour des enfants et adolescents de 13 à 20 ans handicapés mentaux non scolarisés. L’idée est de rompre avec leur isolement.

Le but de l'association Isaé, rompre l'isolement des enfants et adolescents handicapés mentaux non scolarisés

400 enfants et adolescents ne sont pas scolarisés dans l’Hérault, faute de places dans les établissements, spécialisés ou pas. Des enfants qui se retrouvent à la maison toute la journée. Un vrai problème pour eux et pour les parents. Ces enfants se retrouvent isolés socialement et humainement. Sans compter que parfois les parents sont obligés d’arrêter de travailler pour pouvoir s’occuper de leurs enfants.

Un lieu pour accueillir les adolescents en déficience intellectuelle

Forte de ce constat, la toute nouvelle association Isaé (Insertion sociale autonomie et épanouissement) a mis en place un accueil et des activités pour ces jeunes. Leur local se trouve sur la commune du Crès que la mairie a bien voulu mettre à la disposition de l’association. Pour le moment, deux jeunes sont pris en charge à temps complet mais l’association fait un appel aux parents intéressés. Elle propose des activités pour les adolescents avec déficience intellectuelle, âgés de 13 à 20 ans.

Il y a deux types d’accueil, un accueil quotidien et des activités organisées au coup par coup pour partager des loisirs sur une journée ou demi-journée. L’idée c’est que les enfants et adolescents se retrouvent pour des activités culturelles ou sportives.

Un accueil quotidien et un centre de loisirs partagés

Laure Sautreau, créatrice de l’association Isaé, explique que « les familles sont dans la solitude et surtout dans un rythme effréné parce qu’elles essaient de tout concilie : la vie personnelle, la vie professionnelle, le handicap de l’enfant qui nécessite des accompagnements. Elles ont donc la tête sous l’eau et elles n’ont pas le temps pour trouver des solutions« . Isaé cherche donc à sa faire connaître auprès de ces parents débordés, sachant que plus il y a de parents intéressés, plus le lieu pourra accueillir d’adolescents.

Déjà deux jeunes atteints d’autisme accompagnés au Crès

Deux jeunes, une fille de 15 ans et un garçon de 18 ans atteints d’autisme, sont actuellement accompagnés et l’idée est d’accueillir cinq jeunes à temps plein ou plus à temps partiel. Tout dépendra des demandes des familles. Le SAS, le service d’aide à la socialisation, peut recevoir les enfants sur les temps scolaires, les lundi, mardi, jeudi et vendredi, de 8h30 à 17h15.

Source FRANCE BLEU.

 

La pédagogie Steiner et l’anthroposophie, une vision ésotérique et dangereuse de l’autisme…

Les centres d’accueil destinés aux enfants atteints de troubles neurodéveloppementaux et inspirés de l’anthroposophie restent sans contrôle, malgré des dangers ou effets secondaires incontestables.

La pédagogie Steiner et l'anthroposophie, une vision ésotérique et dangereuse de l'autisme

S’il est désormais admis que la psychanalyse n’est pas une thérapie adaptée pour les troubles du spectre autistique et que la parole se libère enfin sur les approches biomédicales, ainsi que sur celles proposées, sans preuve, par le collectif Chronimed, les traitements inspirés de la pédagogie Steiner et de la médecine anthroposophique demeurent dans l’ombre. Ils sont pourtant tout aussi infondés.

Sous un abord particulièrement bienveillant –«respecter le développement de chaque enfant et de chaque jeune», peut-on lire par exemple sur le site de l’Institut de pédagogie curative de Chatou–, la pédagogie Steiner propose en coulisses une vision faussée et ésotérique de l’autisme et des traitements aussi inutiles que délétères.

Rudolf Steiner, aux alentours de 1905. | Wikicommons

Rudolf Steiner, aux alentours de 1905. | Wikicommons

Pour le docteur anthroposophique Michael Allen, «l’autisme peut être considéré comme un processus d’incarnation atypique. Cette anomalie spécifique se révèle dans le schéma des symptômes que nous appelons l’autisme.» Selon lui, et dans la suite de Steiner et des principes de l’éducation Waldorf, «l’essence de l’autisme est une disharmonie de la fonction de l’ego. L’ego n’engage pas suffisamment l’organisation inférieure (métabolisme) de la périphérie vers l’intérieur. Cela se reflète dans le pôle de la conscience, car le centrage de l’ego dans l’organisation supérieure est également déficient. La relation perturbée de l’ego se traduit par un courant éthérique affaibli de l’organisation inférieure, ce qui est trop peu pour une relation saine avec les forces de l’âme. Ainsi, la pensée, le sentiment et la volonté ne peuvent pas être réunis.»

Grégoire Perra, ancien anthroposophe et désormais l’un des principaux critiques de l’anthroposophie en France, décrypte pour nous ce discours nébuleux: «Pour les anthroposophes, l’autisme peut avoir plusieurs causes. D’abord, des causes karmiques individuelles: lenfant naurait pas pu s’incarner complètement. Les trois pôles de l’être humain (pensée, sentiment, volonté) ne sont pas unis correctement. Le moi na pas pu prendre vraiment possession du corps à la naissance.»

Ainsi, les anthroposophes estiment que ce défaut d’incarnation se traduit de manière organique: le cerveau de l’enfant continuerait de grandir et tendrait à devenir trop gros en induisant des déformations. C’est un argument défendu par Emmanuel Guizzo, ostéopathe d’inspiration anthroposophique et découvreur du «cerveau vibratoire quantique». Selon lui, «ces enfants, que j’appelle des enfants-lumière, ont un gros cerveau mais n’ont pas le logiciel pour le faire fonctionner. Ce cerveau atypique contient davantage d’informations sur le programme qui conduit lhumain vers le futur et sur l’origine vibratoire de lhomme. Grâce à des méthodes manuelles, je parviens à remodeler ce cerveau et à harmoniser ses composantes mécaniques et énergétiques.»

Mais, pourquoi ces enfants, à la fois valorisés comme des êtres supérieurs, plus «conscients», plus «informés», et dépeints comme des monstres par Steiner, seraient-ils autistes?

De prétendues causes sociales

La cause peut être antérieure à la naissance. Pour l’anthroposophie traditionnelle, l’enfant peut avoir décidé de cette incarnation autistique pour compenser un défaut d’une vie antérieure où il aurait été trop «ahrimanien» (pour Steiner, Ahriman est une entité qui, avec Lucifer, s’oppose au développement de l’humanité. Il conférerait aux êtres humains une intelligence froide et abstraite dénuée de sentiments, il les rendrait prosaïques, philistins, et amoraux.) En «choisissant» d’être autiste, l’enfant viendrait alors compenser une dette karmique. Pour Emmanuel Guizzo, le thème astral de l’enfant jouerait également un rôle essentiel.

Grégoire Perra précise, pour ce qui a trait aux causes antérieures à la naissance, qu’il y a aussi une dimension héréditaire: «Les anthroposophes considèrent que le 15e jour après la conception, Lucifer et Ahriman peuvent entrer dans lembryon et y introduire des tares héréditaires en lien avec la faute originelle

Une autre cause de l’autisme peut, tout en restant d’ordre karmique (c’est-à-dire voulue par les dieux), être extérieure à l’enfant. Il pourra s’agir d’atteintes au cerveau ou à l’intestin durant la grossesse ou, plus tard, des vaccins. «Les vaccins, tout comme les grossesses médicalisées ou les échographies bloquent les mécanismes de conscience de l’enfant», considère Emmanuel Guizzo, qui soutient le fait que les vaccins permettent de contrôler ces enfants qui «dérangent» nos sociétés.

Le Goetheanum, siège de la Société anthroposophique universelle, à Dornach, en Suisse. | Wladyslaw via Wikicommons

Le Goetheanum, siège de la Société anthroposophique universelle, à Dornach, en Suisse. | Wladyslaw via Wikicommons

Cela nous amène aux prétendues causes sociales de l’autisme. Michael Allen considère les personnes autistes comme les «miroirs sacrificiels» de nos sociétés: «Si nous considérons les maladies comme des miroirs pour l’âge, nous voyons dans notre miroir actuel, l’indifférence, l’isolement social, la timidité et le manque d’empathie. Dans l’autisme, nous trouvons des personnes qui partagent ces caractéristiques “d’inspiration” et servent de miroirs sacrificiels pour refléter notre époque.» Considérant que le matérialisme de notre époque nous distrait de notre développement spirituel, il établit un parallèle avec les personnes autistes qui sont, selon lui, «handicapées d’une manière qui empêche leur développement spirituel». Il poursuit: «C’est un signe de notre temps. Le but de l’autisme est d’équilibrer ce matérialisme excessif. Ainsi, l’autisme peut être considéré à la fois comme le résultat et le remède d’un matérialisme excessif.»

Comme le dit en riant jaune Grégoire Perra, «ce qui est fort chez les anthroposophes, c’est qu’ils arrivent toujours à rattacher leur doctrine à des éléments actuels et à en faire un gloubiboulga ésotérique qui part dans tous les sens. Et c’est, évidemment, du gros n’importe quoi.»

Une pratique défavorablement connue

Partant de ces causes multiples, comment la médecine anthroposophique propose-t-elle de prendre en charge les enfants autistes? Pour ceux qui sont pris en charge en ville, le présumé remède (rappelons que l’autisme n’est plus aujourd’hui conçu comme une maladie mais comme un trouble du neuro-développement, voire comme une neuro-atypicité) passe par la pharmacopée anthroposophique dite traditionnelle: médications à base d’algues, bains, solutions d’arsenic injectables ou à boire et homéopathie. Tout cela est évidemment sans efficacité démontrée et comporte des dangers non seulement d’effets secondaires, mais aussi de retard de prise en charge et de perte de chance.

On sera encore davantage inquièt·es concernant le sort des enfants placés dans des instituts de pédagogie curative ou des centres appartenant au mouvement Camphill. En leur sein, les jeunes patient·es sont sans cesse exposé·es à la doctrine anthroposophique. À la cure médicamenteuse, s’ajoute de l’eurythmie, une sorte de danse ésotérique, un «art du mouvement» proposé en tant qu’art-thérapie.

Selon Steiner, elle «fortifie l’âme en la faisant pénétrer vivante dans le suprasensible». Il y a aussi des activités manuelles, des récitations destinées à structurer le temps ainsi que de la gymnastique Bothmer: «C’est une sorte de danse avec des chutes, des sauts et des figures censées rappeler au pratiquant son incarnation ou son excarnation pour le préparer à la mort», explique Grégoire Perra.

Les enfants doivent également assister à des offices et des conférences: «Peu importe qu’ils ne comprennent pas, l’idée est de s’adresser à leur moi-esprit. En entendant de lanthroposophie, les paroles entreraient sous forme de communion avec leur corps astral et les permettraient de les soigner dans une vie prochaine.» Grégoire Perra se montre particulièrement soucieux du vécu de ces enfants dans ces centres: «Il n’y a pas ou peu de contrôle. Il n’y a aucune prise en charge psychologique, il n’y a pas de médecin sur place. On sait qu’il y a eu des accidents et des morts.»

En 2015, le rapport au Premier ministre de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDE) mentionnait que la pédagogie Steiner faisait partie des pratiques défavorablement connues de la Mission et indiquait dans une note de bas de page que la pédagogie Steiner partage avec la mouvance New Age des croyances en l’astrologie et l’ésotérisme.

Le rapport de 2017 de la même Mission renchérissait: «Sagissant des écoles, la prise de distance avec la philosophie du fondateur nest pas toujours claire et les parents qui y inscrivent leur enfant ne mesurent pas tous lensemble des fondements théoriques qui ne sont pas sans incidence sur lenseignement dispensé.»

Aujourd’hui, pourtant, les instituts de pédagogie curative et les communautés Camphill demeurent hors radar.

Source SLATE.

Confinement : Tous les établissements pour les adultes et enfants en situation de handicap restent ouverts…

Comme pour les Ehpad, les visites seront cette fois autorisées.

Confinement : Tous les établissements pour les adultes et enfants en situation de handicap restent ouverts

Plus de structures ouvertes que pendant le premier confinement. Le secrétariat d’Etat chargé des Personnes  handicapées a assuré ce vendredi que l’ensemble des établissements et services médico-sociaux pour enfants et adultes handicapés, ainsi que les services d’aide par le travail, resteront ouverts pendant le deuxième confinement.

Cette mesure s’applique donc aux externats et accueils de jour, qui avaient été fermés au printemps, lors du premier confinement, par mesure de précaution et quelque 30.000 adultes et 60.000 enfants avaient été privés de leur structure.

Droit des visites

Pour le secrétariat d’Etat, il s’agit pendant les prochaines semaines de « garantir aux personnes handicapées la continuité de l’accueil et des soins qu’elles connaissaient jusqu’à présent ». « Les règles sanitaires seront renforcées avec un protocole qui sera publié prochainement », précise un communiqué.

Les internats, où vivent près de 270.000 personnes en situation de handicap, étaient restés ouverts mais les visites de proches avaient été interdites. Comme pour les Ehpad, le droit des visites sera cette fois maintenu mais « encadré et sur rendez-vous ». Les personnes qui vivent en structures pourront également « rentrer chez elles le week-end, si aucun cas de Covid-19 avéré n’est présent dans l’établissement ou la famille ».

Dérogation pour port du masque

Les établissements et services d’aide par le travail (Esat) ainsi que les entreprises adaptées (EA) restent également ouverts, sauf s’ils sont concernés par les règles de fermeture administrative, notamment pour le secteur de la restauration. Comme lors du premier confinement, les personnes handicapées et leurs aidants pourront bénéficier d’une dérogation leur permettant des déplacements de plus d’une heure par jour.

La dérogation pour port du masque, pour ceux qui ne sont pas en capacité de le porter, est également maintenue sur présentation d’un certificat médical. Le numéro vert lancé au printemps pour épauler les personnes handicapées et leurs familles rencontrant des difficultés lors du confinement (0.800.360.360) reste également disponible, a-t-on ajouté de même source.

Source 20 MINUTES.

Tours : inauguration d’un dispositif unique en France de réalité virtuelle à destination des autistes…

A Tours, un dispositif de réalité virtuelle, unique en France, a été inauguré ce jeudi, en présence de la secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées, Sophie Cluzel.

Il vise à mieux prendre en charge les personnes autistes, ou atteintes de troubles du neurodéveloppement.

La secrétaire d'Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, à Tours ce jeudi

Le CHRU de Tours renforce sa prise en charge de l’autisme et des troubles du neuro développement (comme les difficultés d’attention, les troubles du langage). Il a inauguré ce jeudi le Cube, un dispositif de réalité virtuelle conçu spécialement pour les personnes atteintes de ces troubles par la société IMAGIN-VR basée à Laval.

Le Cube est installé à Mame, à quelques mètres de l’hôpital Bretonneau et de son Centre Universitaire de Pédopsychiatrie. Centre qui a reçu au printemps dernier le label de Centre d’excellence sur l’autisme et les troubles du neurodéveloppement. La secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, est d’ailleurs venue à Tours ce jeudi, à l’occasion de cette inauguration.

L’habituer à être dans un monde qui le perturbe et le paralyse – Josiane, mère d’un autiste

Lunettes spéciales sur le nez, elle se retrouve ainsi embarquée dans une zone de travaux, une situation qui peut être très stressante à vivre pour les autistes. Et c’est justement le but de ce dispositif virtuel, habituer la personne autiste aux stimulations sensorielles, auditives, visuelles, auxquelles elle est très sensible, comme par exemple une cour de récré. Le professeur Frédérique Bonnet-Brilhault est la responsable du Centre de pédopsychiatrie du CHRU. « Avec l’exposition au préalable, elle aura développé des circuits de traitement de cette information, du coup il y aura moins l’effet de surprise ». 

Ce dispositif n’existait pas quand le fils autiste de Josiane était enfant. Lui qui a 30 ans aujourd’hui pourrait pourtant encore en bénéficier, selon sa maman. « Je serai preneuse de faire un test avec ce type d’outils, pour lui faire passer par exemple la phobie qu’il a des chiens, pour l’habituer à être dans un monde qui le perturbe et le paralyse ». 

Vers une généralisation prochaine en France

La secrétaire d’Etat Sophie Cluzel, manifestement très intéressée par ce Cube virtuel, envisage de le généraliser en France. « Je veux pouvoir analyser les travaux de recherche et que ce soient les chercheurs eux-mêmes qui nous disent on peut le développer car on a des résultats importants ». 

Les personnes autistes ne seront d’ailleurs pas les seules à bénéficier du Cube, seront aussi concernés les enfants qui souffrent de difficultés d’attention, ou encore de troubles du langage.

A l’occasion de sa venue, Sophie Cluzel a d’ailleurs labellisé deux autres Centres d’excellence pour la prise en charge de l’autisme et des troubles du neurodéveloppement, à Strasbourg et à Lyon.

Source FRANCE BLEU.

Aidants familiaux : plusieurs associations proposent, dans un Livre Blanc, la création d’un statut de salarié-aidant…

Les associations Interfacia, Responsage, Le Lab RH notamment, spécialisées sur cette question, font 10 propositions pour faciliter la vie des salariés-aidants, alors que le gouvernement permet depuis ce jeudi aux personnes soutenant un proche de demander à bénéficier d’un congé indemnisé de trois mois.

Une femme en situation de handicap, le 13 mars 2018.

Plusieurs associations proposent dans un livre blanc, publié jeudi 1er octobre, la création d’un statut de salarié-aidant pour favoriser l' »inclusion » de façon « équitable et durable » des Français qui doivent s’occuper d’un proche âgé dépendant ou en situation de handicap. Alors que le gouvernement permet depuis jeudi aux personnes soutenant un proche de demander à bénéficier d’un congé indemnisé de trois mois, les associations Interfacia, Responsage, Le Lab RH notamment, spécialisées sur cette question, font ainsi 10 propositions pour faciliter la vie des salariés-aidants.

Parmi ces propositions, la création d’une politique de l’accès à l’emploi. Les associations préconisent le développement « auprès de Pôle Emploi d’une expérimentation pour l’accompagnement du retour à l’emploi des aidants actifs ». Elles proposent aussi que ce retour à l’emploi soit soutenu « administrativement, logistiquement et financièrement ».

Intégrer le dialogue social le sujet des salariés-aidants

Autre proposition, l’intégration dans le dialogue social du sujet des salariés-aidants avec comme principal objectif, « encourager les partenaires sociaux à généraliser les aides concrètes » au niveau des branches professionnelles. Plus concrètement, permettre aux salariés-aidants plus de souplesse dans l’organisation de leur travail : aménagement des horaires individualisés ou du temps de travail en fonction des besoins, souplesse dans les modalités et conditions de prise de congés, d’autorisation d’absence, de télétravail.

Enfin, les associations demandent une implication de la médecine du Travail en introduisant dans les visites médicales des services de santé au travail « un questionnement sur la situation d’aidant ou non d’un salarié ». Selon le nouveau baromètre « Aider et Travailler » rendu public lundi, une très grande majorité de salariés (80,9 %) estime que leur statut d’aidant pose un problème, notamment sur l’organisation du travail de l’équipe, même si 63,1%, soulignent que cela joue positivement sur la cohésion d’équipe.

Source FRANCE INFO.

franceinfo seniors. Le 6 octobre, c’est la journée nationale des aidants… La caravane « Tous aidants » fait son tour de France jusqu’à fin octobre…

Dans le cadre de la journée nationale des aidants le 6 octobre, la caravane « Tous aidants » fait son tour de France jusqu’à fin octobre.

La caravane"Tous aidants" accompagne les aidants.

Les aidants, c’est environ 11 millions de Français qui accompagnent une personne plus ou moins proche en perte d’autonomie, situation de handicap ou de maladie.

Qui sont-ils ?

Comment jonglent-ils avec leur vie personnelle et professionnelle ? Financièrement, ont-ils des aides ? Quelles sont leurs principales difficultés ? Que demandent-ils ? Pour les aidants, on parle bien d’une activité à plein temps. A quelques semaines de la journée nationale des aidants, le 6 octobre prochain, et en plein cœur du projet de la création d’une cinquième branche de la Sécurité Sociale dédiée à la dépendance, à la perte d’autonomie, la caravane « Tous aidants » fait son tour de France jusqu’à fin octobre.

Ces situations révèlent un état d’épuisement réel et de surmenage chez plus de six aidants sur 10 (74% des aidants déclarent avoir besoin de répit), pourtant moins d’un  aidant sur 10 a recours aux solutions existantes.

L’objectif de la caravane « Tous aidants » est d’aller au-devant des proches aidants, afin de répondre à leurs questions, de les orienter et de faciliter leur quotidien. Pour cela, des assistantes sociales accueillent les aidants dans un espace convivial et confidentiel afin de les mettre en confiance et de libérer la parole.

La caravane s’installe durant 3 jours au sein des hôpitaux, sur les parkings des centres commerciaux ou sur une place publique

– Versailles, sur le parvis de la Gare de Versailles Chantiers, 78000, du 5 au 6 Octobre de 9h30 à 19h00

– Mantes-la-Jolie, au sein de l’hôpital de Mantes-La-Jolie, 2, boulevard Sully 78200, du 7 au 8 Octobre de 9h30 à 19h00

– Le Plessis-Robinson, au sein de l’hôpital de Marie Lannelongue, 133 avenue de la Résistance 92350 du 12 au 14 Octobre de 9h30 à 19h00

– Paris, au sein de l’hôpital Necker AP-HP, 149, rue de Sèvres 75015, du 15 au 17 Octobre de 9h30 à 19h00

– Rennes, sur la place du Colombier, 35000, du 19 au 21 Octobre de 9h30 à 19h00

– Toulouse, sur la place Arnaud Bernard, 31000, du 26 au 28 Octobre de 9h30 à 19h00

Si vous habitez l’une de ces villes et vous souhaitez être reçu par les assistantes sociales, prenez rendez-vous (gratuitement) avec nos professionnels sur contact@lacompagniedesaidants.org

Source FRANCE INFO.

« Le Livre noir de l’autisme » Autisme : les cobayes de la honte…!

Pendant des années, des milliers d’enfants autistes ont été utilisés comme cobayes en France par une poignée de médecins avec le soutien ou l’assentiment muet de certaines grandes associations et de fondations sur l’autisme, et dans le silence assourdissant de plusieurs élus politiques que nous avions pourtant alertés deux ans auparavant.

Le Livre noir de l'autisme

Informée par des familles et documents à l’appui, c’est en tant que présidente de SOS autisme France que j’ai lancé l’alerte auprès de la ANSM (Agence nationale de sécurité de médicament) avec le témoignage d’un des parents dont le fils a été l’un de ces cobayes. Une plainte conjointe a été déposée auprès du Procureur de la République.

Devant l’inaction du gouvernement actuel, j’ai également décidé d’enquêter et de réunir les preuves de ces agissements indignes et surtout d’un autre temps dans un ouvrage, « le livre noir de l’autisme ».
Voici les faits. Depuis 2012, une cinquantaine de médecins,  généralistes, psychiatres, rhumatologues, immunologues regroupés sous le nom de Chronimed, ont prescrit au long cours (plusieurs mois à plusieurs années) des antibiotiques puissants comme le Zithromax utilisé pour le Covid 19 sur de jeunes enfants afin de les « guérir » de l’autisme. D’autres ont testé le Naltrexone, un traitement sur l’alcoolisme et la toxicomanie ; D’autres encore ont testé sans aucune autorisation toutes sortes de substances (cortisone, chélateurs, injections de GcMAF…).

L’hypothèse de ce groupe, formé autour du professeur Luc Montagnier, est de dire que l’autisme est « une maladie » chronique immuno-inflammatoire d’origine microbienne avec une prédisposition soit génétique, soit psychologique soit vaccinale…Une « maladie de civilisation », pire « une épidémie » ! Les déclencheurs évoqués, sans distinction ni validation scientifique qui accréditent cette thèse, seraient multiples : Amalgames dentaires, pollution, pesticides, mal bouffe,  ondes électro-magnétiques, métaux lourds…Le protocole proposé aux familles combine des antibiotiques, des antiparasitaires, des antifongiques associés à des régimes nutritionnels spécifiques, des compléments alimentaires…Ainsi que des analyses biologiques couteuses réalisées seulement dans des laboratoires étrangers. Un protocole jugé « dangereux » selon de nombreux professeurs de médecine interrogés, et dont les effets secondaires décrits par les familles sont dramatiques.

Certains médecins proposent aussi de faire au préalable une détox de l’organisme de l’enfant avec une chélation, considérant qu’ils ont été empoisonnés par des métaux lourds (mercure, aluminium, arsenic…). Des parents en Angleterre sont allés jusqu’à utiliser un mélange à base de chlore et de javel, entrainant la mort de leurs enfants.

En France, un établissement ABA (Applied Bahaviour Analysis) a même organisé un essai « non autorisé » selon la ANSM (Agence de sécurité du médicament) en banlieue parisienne : 12 enfants au total en ont fait parties, 8 avec ABA et antibiotiques, 4 avec ABA seulement. A ce jour, aucun contrôle de cet établissement n’a été fait malgré notre saisine à la ANSM, datant de novembre 2019.

Non seulement l’ensemble de ces traitements donnés à des milliers d’enfants ne sont pas recommandés par la Haute Autorité de Santé puisqu’ils n’ont fait l’objet d’aucun consensus scientifique et de publications internationales mais de plus, aucune autorisation n’a été délivrée par la ANSM pour ces « essais » grandeur nature dont les résultats ont été présentés lors de congrès internationaux.

Malgré une tribune dans le Huffington post en Mai 2018, de nombreux mails adressés à la secrétaire d’Etat au handicap, Sophie Cluzel, des réunions avec le député Adrien Taquet, la conseillère santé du Président ainsi qu’avec la déléguée interministérielle chargée de l’autisme, Claire Compagnon, rien ne s’est passé ou si peu. Un simple mail de Madame Compagnon aurait été envoyé à la ANSM. Personne n’a semble-t-il voulu se saisir de ce dossier, le courage politique faisant défaut sans doute.

Plusieurs documents montrent également que de nombreux responsables associatifs, des élus ainsi que des médecins, des chercheurs étaient informés de ces pratiques. Pourtant personne n’a porté plainte auprès la ANSM comme si notre désespoir de parents, l’impasse  thérapeutique dans laquelle nous nous  trouvons face aux troubles de nos enfants pouvaient justifier que l’on tente le tout pour le tout !
Une audition au Sénat de Madame Marion Leboyer, chercheure à la Fondation Fondamentale, est troublante : « Il y a plus d’un millier d’enfants suivis par un généraliste qui ont démontré, de façon non randomisée, que l’adjonction de traitements antibiotiques pendant de longues durées permettait d’observer des régressions extrêmement impressionnantes des tableaux autistiques. Je n’arrive pas à trouver les moyens de faire financer cette étude. »….

Non seulement, Marion Leboyer semble le savoir mais comment un chercheur peut « accréditer » en quelque sorte les résultats de ces « traitements » alors qu’ils n’ont pas été « randomisés » et qu’ils ont été pratiqués sans aucune recommandation ni autorisation des grandes instances sanitaires ?

En 1959, l’Assemblée générale des Nations Unies avait adopté la Déclaration des droits de l’enfant afin de protéger les personnes les plus vulnérables d’expérimentations abusives. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? La Recherche et la science sont essentielles mais comme le disait Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

Mais malgré nos difficultés quotidiennes, rien ne justifie que certains médecins ou des chercheurs aveuglés par leur soif de ou en quête de reconnaissance utilisent nos enfants comme cobayes. L’autisme n’est pas une maladie ni un fléau à éradiquer. Et la route semble encore longue en France pour faire valoir le droit de nos enfants, leurs droits à la dignité, leurs droits à l’intégrité, leurs droits d’être tout simplement différents et autistes.

Source ATLANTICO.