« Le Monde des lecteurs » – Autisme : utilisation abusive de ce terme…

Thierry de Navacelle, comme de nombreux lecteurs confrontés à cette maladie, regrette la mauvaise utilisation du terme autisme faite, trop souvent, dans la presse.

« J’espère que cette bouteille à la mer réussira à vous convaincre de cesser d’utiliser le mot autisme à mauvais escient. »

 

« Cela date de 2019 ! pas de changement ! C’est pire ! La Rédaction HANDICAP INFO »

 

Lecteur quotidien de votre journal depuis plus de 45 ans (j’en ai 68), je me permets de vous écrire après avoir lu l’éditorial du 26 mars « Catholiques : de la stupeur à la colère » où l’on parle de l’autisme de l’église.

Père veuf de deux adultes autistes (un Asperger et un classique), alors que les « gens instruits » utilisent depuis trop longtemps (Jospin avait l’un des premiers parlé de l’autisme des syndicats) le terme autisme pour parler du côté aveugle et borné de groupes d’individus, j’ai envie de vous dire, avec un peu de retard, je vous l’accorde, combien c’est déprimant pour des parents d’autistes qui se battent tous les jours pour intégrer leurs enfants dans la société, de voir le regard que des gens, qui manifestement n’ont aucune connaissance de ce trouble, ont sur leurs enfants, et leur collent une étiquette de personnes pas ouvertes aux autres, désespérément tournées sur elles-mêmes, osons le dire, quasiment irrécupérables.

Ces gens-là, comme disait Jacques Brel, sont d’ailleurs sans doute en partie responsables du manque de confiance et d’ouverture de beaucoup d’autistes. Vincent, 27 ans, adore les gens, toutes les musiques, d’Eminem à Mozart mais surtout l’opéra et les chants sacrés, serre la main du boulanger et du cordonnier ou du garçon de restaurant, adore voyager et les expositions, et fort de sa très bonne mémoire, se souviendrait de vous et de votre nom et du lieu où vous vous êtes rencontrés dix ans plus tard.

Et il n’est pas Asperger, mais autiste plutôt lourd, avec pas mal de troubles de comportement qui l’empêchent d’être parfaitement autonome. Renseignez-vous auprès de parents autistes, rencontrez des autistes, passez du temps avec eux, la prochaine fois que vous en croisez un (car heureusement aujourd’hui tout le monde est partant pour les intégrer le plus possible) regardez-les comme des êtres humains, beaucoup d’entre eux vous épateront pour leur curiosité de l’autre, et si vous pouvez changer votre regard sur eux, vous vous apercevrez que ceux qui effectivement, paraissent fermés sur eux-mêmes, sont prêts à répondre aux personnes qui ne les regardent pas comme des cas désespérés.

Peut-être qu’après ces expériences, vous arrêterez de parler négativement de l’autisme en l’attribuant à des milieux fermés. Et avec la pratique, vous verrez que ces autistes sont des personnes attachantes et prêtes à aller vers vous si vous-mêmes leur ouvrez vos bras. J’espère que cette bouteille à la mer réussira à vous convaincre de cesser d’utiliser le mot autisme à mauvais escient.

Thierry de Navacelle, Paris

Source LE MONDE.

Autisme : un cerveau plus volumineux que la moyenne augmente les risques d’un QI moins élevé…

Selon des chercheurs étasuniens, certains types d’autisme seraient en lien avec une structure différente du cerveau.

Deux équipes indépendantes ont travaillé sur un autisme caractérisé par un cerveau dont le volume est plus important.

Pour les chercheurs, il s’agit là d’une avancée non négligeable dans la recherche concernant cette maladie.

cerveau

Suivre l’évolution du cerveau des enfants

L’Institut MIND de l’Université de Californie à Davis (États-Unis) a mené une étude publiée dans la revue Biological Psychiatry le 2 novembre 2020. Celle-ci se base sur deux travaux de recherche indépendants. Le premier a permis d’explorer la taille du cerveau des enfants autistes et le second, d’analyser le développement de leur substance blanche, des tissus responsables de la circulation des informations dans le système nerveux. Le rapport final expose l’étude de plusieurs imageries médicales afin de suivre l’évolution du cerveau d’un enfant sur plusieurs années.

Afin de parvenir à cette prouesse, les chercheurs ont réalisé plus d’un millier d’IRM sur 294 enfants atteints d’autisme de leur 3 à leur 12 ans, ainsi que 135 enfants ne présentant aucun trouble. Après l’observation des images, les scientifiques ont affirmé que certains enfants autistes avaient un cerveau plus imposant que les autres. Ces derniers ont mentionné le terme mégalencephalie disproportionnée, à associer à une déficience intellectuelle plus prononcé.

Un QI potentiellement plus faible

Une étude de 2009 avait déjà observé que les enfants autistes pouvaient avoir un cerveau plus gros durant les premières années de leur vie. Toutefois, il était admis que la taille du cerveau se stabilisait en grandissant. La dernière étude affirme en revanche que des enfants autistes de 3 ans ont un plus gros cerveau que la moyenne et que cela est toujours le cas à leur douzième anniversaire. Ces recherches montrent également que les enfants autistes ayant un handicap intellectuel sont majoritairement ceux ayant un cerveau plus imposant. Autrement dit, lorsqu’un enfant autiste a un cerveau dont la taille dépasse la moyenne, les probabilités que son QI soit plus faible augmentent.

Une plus grande taille du cerveau dans l’autisme a été associée à un QI plus bas, et les enfants ayant une déficience intellectuelle sont plus difficiles à scanner à mesure qu’ils vieillissent” a affirmé David Amaral, coauteur de l’étude.

Évoquons également une autre observation importante. Selon les meneurs de l’étude, le développement de la substance blanche dans le cerveau diffère selon le type d’autisme et donc, sa sévérité. Ainsi, les enfants ayant une forme autistique plus sévère ont un développement plus lent de leur substance blanche. Pour les scientifiques, leurs travaux ouvrent la porte vers une meilleure prise en charge des enfants autistes.

Source SCIENCE POST.

La première maison de l’autisme voit le jour en Corse…

Elle manquait sur le territoire insulaire.

Désormais, une maison d’accueil spécialisée dans les troubles du spectre autistique, et spécifiquement dédiée, existe.

 

Des meubles arrondis, une architecture adaptée, un personnel opérationnel, tout est fin prêt.

« La Corse était la seule région à ne pas posséder une telle structure », pose le docteur François

Le centre de rééducation du Finosello a été choisi pour mener le projet de bout en bout après un appel d’offres passé par l’ARS.

« Nous avons convaincu pour deux raisons. D’une part, la qualité architecturale de la construction. D’autre part, la qualité de la prise en charge de l’autisme mise au point en collaboration avec l’association Espoir autisme Corse, dirigée par Catherine Peretti-Geronimi, et également parce qu’il y avait une mutualisation avec le centre de rééducation.

« On sait à présent que l’autisme n’est pas une maladie comme on l’entendait avant. C’est un trouble neuro-développemental, où le développement du système nerveux se fait mal. Étant donné que nous avons une expertise en rééducation neurologique, il a été considéré que nous avions toutes les compétences requises. » La maison est achevée, construite sur les trois hectares du terrain, jouxtant le centre, prévue pour accueillir douze autistes adultes, avec un encadrement de vingt personnes regroupées au sein d’un panel multidisciplinaire, dont des médecins, psychiatres, infirmières, aides-soignantes, éducateurs spécialisés.

« Ces personnels ont été embauchés il y a trois mois pour avoir une formation lourde sur l’autisme, formation organisée, là encore, en partenariat avec Espoir Autisme Corse. À l’intérieur du bâtiment, l’architecture correspond aux troubles de l’autisme avec un environnement adapté, tels que les murs ronds, par exemple. » La maison a ouvert en novembre 2020.

Dans un premier temps, la direction est assurée par Catherine Peretti, le temps du lancement, l’équipe médicale du Finosello prend le relais ».

Source CORSE MATIN.

 

Autisme : les séances de répit à la ferme débutent en janvier…

Porté par l’association Handicap Extrême-Sud et la ferme pédagogique de Padula, à Porto-Vecchio, le projet de répit en faveur des jeunes autistes sera une réalité début de cette année.

Une bonne nouvelle dans une microrégion où peu de structures existent

Leria fera partie des jeunes accueillis à la ferme de Padula par l'équicienne Lætitia Mannoni.

Ce projet de répit à la ferme, l’équicienne Lætitia Mannoni et l’association Handicap Extrême-Sud espéraient le voir devenir réalité depuis le printemps dernier, « quand, pendant le premier confinement, il n’y avait aucune solution de répit pour les familles comptant un jeune autiste. Avec la fermeture des différentes structures les accueillant quotidiennement ou de manière plus ponctuelle, le besoin de souffler est devenu encore plus prégnant chez les aidants », développe Georges Attard, président de Handicap Extrême-Sud.

Dès le 11 janvier, huit jeunes autistes ou souffrant de troubles du spectre autistique seront donc reçus individuellement à la ferme pédagogique de Padula, sur la route de Porra, à Porto-Vecchio, que dirige Laetitia Mannoni. Des séances de deux heures pendant lesquelles le jeune sera en contact avec les animaux de la ferme, et notamment les chevaux, puisque le projet tourne essentiellement autour de l’équithérapie. « Ces jours-ci, Laetitia travaille sur le suivi des jeunes, sur les différentes activités qui leur seront proposées. L’échange avec les familles est essentiel pour une prise en charge individualisée et ces rendez-vous préalables permettent de définir au mieux chaque projet personnalisé. »

Les rendez-vous à la ferme de Padula se feront au rythme d’une à deux fois par mois, essentiellement les mercredis et samedis, « qui correspondent aux jours où les parents ont le moins de solutions de répit. Le reste de la semaine, certains sont à l’école ou en institution et il faut permettre aux familles de travailler ou de procéder à certains rendez-vous sur ces plages horaires qui sont plus compliquées à gérer pour elles », soutient Georges Attard.

Une prise en charge gratuite

Les familles bénéficieront d’un crédit-temps accordé à chaque jeune en fonction de différents critères, mais la prise en charge sera gratuite pour tous. Un petit tour de force réussi grâce « à l’implication de tous nos partenaires. Nous avons eu la chance d’être soutenus dès le départ par la municipalité de Porto-Vecchio. Celle de Sotta a suivi très rapidement, tout comme les partenaires institutionnels que sont la Mutualité sociale agricole (MSA) et la Caf de Corse-du-Sud. Et hier (jeudi, ndlr), nous avons reçu 1 500 € de la part de la Fondation Orange, dans le cadre d’un appel à projet national. Ces fonds ainsi que l’argent récolté au travers d’une cagnotte en ligne nous permettent de lancer le fonctionnement avec une assise financière de 8 000 € environ. Cette somme plus élevée que celle que nous avions prévue initialement permettra de proposer à davantage de familles de rejoindre le dispositif ou, si nous n’avons pas d’autres inscriptions, d’augmenter les crédits-temps des jeunes d’ores et déjà inscrits ».

S’il reconnaît que le temps de mise en place a été relativement rapide, Georges Attard se dit « satisfait » que ce projet aboutisse. « C’est un projet rapide car nous sommes sur une offre de services avec une structure existante. Mais l’expérience et les partenaires acquis grâce au projet de répit à la ferme nous permettront aussi d’en développer de nouveaux, en particulier en ce qui concerne le répit à domicile. Les besoins dans la microrégion existent et nous ne pouvons pas les ignorer. »

Parmi les jeunes qui seront accueillis dès janvier, certains vivent à Porto-Vecchio, d’autres à Figari ou à Bonifacio, ou encore à Ghisonaccia : « On prend ceux qui en font la demande et qui en ont besoin, tout simplement. Dès qu’il y a une situation de tension, on tente de trouver une solution. »

S’ils espèrent avant tout que ce projet annualisé portera ses fruits, ses instigateurs savent aussi qu’il faudra continuer à se battre pour des financements et autres soutiens : « On va au combat parce que nous sommes des familles avec un enfant qui a des besoins spécifiques. Mais au-delà de la simple revendication, on va vers la construction de projets qui pourront répondre à des problématiques qui nous touchent tous. »

Les familles de personnes en situation de handicap peuvent contacter l’association Handicap Extrême-Sud au 06 88 90 51 27 pour bénéficier de ce soutien.

Source CORSE MATIN.

 

L’association Autisme Pau Béarn Pyrénées a besoin de vous, un clic suffira…

L’association Autisme Pau Béarn Pyrénées vient en aide aux autistes et leurs familles depuis 2004.

En France l’autisme est mal repérée, pas diagnostiquée mais l’association avance avec notamment un projet de solutions de répit et une plateforme dédiée à l’évaluation des moins de 7ans.

 

un clic suffira pour un beau projet

Christian Sottou le vice-président de l’association Autisme Pau Béarn Pyrénées a déposé un projet pour participer à l’opération « Budget participatif 64 », c’est le projet qui récoltera le plus de clic qui se verra financer son dossier par le département. L’idée c’est d’ouvrir une plateforme Répit Autisme : équiper un local pour accueillir le coordonnateur, ainsi que les personnes accompagnées, leur famille, les partenaires…Permettre ainsi aux familles et aux aidants un peu de temps pour eux, en confiant à des personnes compétentes l’enfant ou l’adulte atteint d’autisme. Recharger les batteries et revenir avec une énergie positive pour continuer le soutien dans la vie de tous les jours, quand l’état est totalement absent de ces problématiques.

Les autistes adultes ne sont pas diagnostiqués faute de médecins formés, pour les enfants de moins de 7 ans on avance doucement.

L’autre actualité de l’association Autisme Pau Béarn Pyrénées c’est l’ouverture d’une plateforme de coordination et d’orientation  qui a pour objectif de permettre aux familles d’enfants de moins 7 de ans d’avoir accès à des évaluations et rééducations par des professionnels le plus tôt possible. Elles aident les familles dans le parcours diagnostique de leur enfant. Seul un médecin pourra orienter l’enfant vers la plateforme sur la base de ses observations :  Médecin généraliste,  Pédiatre, Médecin PMI, Médecin scolaire…. ( documents à télécharger sur le site internet pour l’orientation vers la plateforme ) .Pour découvrir aussi l’intérêt du diagnostic précoce et la méthode DENVER ESDM écouter l’émission c’est ici.

Source FRANCE BLEU.

« Moi, je dois me battre pour lui » : la difficulté de l’accueil des adultes autistes… Vidéo…

L’autisme est un trouble du comportement qui touche près de 700 000 personnes en France.

Pourtant les malades sont encore mal pris en charge.

Kévin a 25 ans et souffre de sévères troubles du comportement, il aurait dû être accueilli dans une maison spécialisée, mais n’a toujours pas obtenu de place.

 

Kevin a 25 ans et souffre de sévères troubles du comportement. Il vit toujours chez ses parents

Pris en charge dès l’enfance dans un Institut Médico-Educatif, Kevin aurait dû être accueilli dans une maison spécialisée pour les adultes à sa majorité. Mais à 25 ans, Kévin n’a toujours pas obtenu de place dans un de ces établissements.

« Je pense que c’est l’amour que je porte à mon fils qui me fait tenir »

Kévin a été diagnostiqué autiste à l’âge de 4 ans. Aujourd’hui, à 25 ans, il souffre de sévères troubles du comportement. Il vit à Bressey-sur-Tille, chez sa mère, Kristel. Elle doit s’occuper de tout pour lui. Elle lui propose des activités pour le stimuler, ensemble ils jouent de la musique, des percussions.
Le désarroi de Kristel est profond : « Je travaille à mi-temps thérapeutique parce que je suis dans une impasse[…]Je suis sur un fil de rasoir. Je sais qu’à un moment donné, ça va poser problème. »
Kristel puise son énergie et sa détermination dans l’amour qu’elle lui porte : « Je pense que c’est l’amour que je porte à mon fils, qui me fait tenir. Kevin est malheureusement mort-né, ils l’ont réanimé. Je pense que s’il vit actuellement, c’est parce qu’il s’est battu pour moi, sa maman. La papa est parti à sa naissance. Il s’est toujours battu pour moi. Moi, je me dois de me battre pour lui. »

En liste d’attente pour le centre adulte

Chaque jour depuis ses 14 ans, Kévin est pris en charge dans un centre pour enfants. A sa majorité, sa mère lui a cherché une place dans une maison du département spécialisée pour les adultes autistes. Mais 7 ans plus tard, Kévin est toujours sur liste d’attente. Une situation que dénonce sa maman, espérant une meilleure prise en charge pour son fils :
« S’il était pris en charge correctement, avec des éducateurs à la hauteur, je pense que pour Kévin, on pourrait couper les médicaments qu’il prend actuellement. Ce qui ferait que Kévin redeviendrait un petit plus autonomome, qu’il pourrait reprendre un petit peu son goût à la vie. »

Les associations dénoncent le manque de places

En France, 500 000 adultes sont atteints d’autisme. Pour les cas les plus sévères, comme Kévin, un hébergement et un suivi complets sont nécessaires.
Mais les places dans ces établissements spécialisés sont rares. Un manque de prise en charge souvent dénoncé par les associations.
Christine Garnier-Gallimard, de l’association « Respir Bourgogne, agir pour l’autisme », dénonce le retard de la prise en charge des besoins spécifiques des personnes autistes : « Certaines personnes, si elle avaient pu avoir un diagnostic plus tôt, si elles avaient pu bénéficier des méthodes éducatives, des bons apprentissages et de la bonne stimulation et structuration qui leur permette d’évoluer. Ces personnes-là, on n’aurait pas besoin de chercher de places en établissement. »

Kévin espère décrocher une place au Centre Hospitalier Spécialisé de la Chartreuse à Dijon, dans la future maison d’accueil du Département. Mais celle-ci n’a pas encore vu le jour. Pour l’heure, il doit rester à la maison.

Le reportage de Paul Abran et Tiphaine Pfeiffer (son : Samuel Verrier, montage : Patrick Jouanin)
Intervenants :

  • Christel Rutkowski, mère de Kevin
  • Christine Garnier-Galimard, présidente de l’association « Respir Bourgogne

Source FR3.

À Assas, la maman d’un autiste reçoit une lettre anonyme parce qu’il parle avec des enfants…!

C’est une affaire qui a pas mal secoué le village d’Assas (Hérault) : Michelle et son fils autiste de 40 ans, Victor, ont reçu début décembre une lettre anonyme reprochant à ce dernier de parler à des enfants du village.

Sauf que Victor et sa mère, eux, ne voient pas où est le mal.

Michelle et son fils Victor, 40 ans, devant la lettre anonyme reçue le 8 décembre dernier

 

Quand vous entrez dans la jolie maison de Michelle et de son fils Victor, nichée au fond d’une impasse d’Assas, c’est leur chien qui vous accueille. Impressionnant, mais pas agressif pour un sou. Quand il n’occupe pas son emploi au sein de l’ESAT Kennedy à Montpellier, Victor a pris l’habitude de promener ce gros chien un peu pataud régulièrement dans les rues de la commune. Et quand il croise des enfants sur le chemin ou à la sortie de l’école, il engage la conversation. Il leur parle de sa passion, les trains. Il leur demande si ils ont des frères et des sœurs. Puis Victor passe son chemin. Il ne se passe strictement rien d’autre.

Victor, 40 ans, est handicapé. Il souffre du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme. Il est forcément différent. Dans sa façon de communiquer. Mais c’est un jeune homme envahi de passions. Les trains, bien sûr, mais aussi la gastronomie ou encore le Pilates, une méthode d’entraînement physique qui s’inspire à la fois du yoga et de la gymnastique et pour laquelle il a été récemment diplômé.

Le coup de massue

Le 8 décembre dernier, comme tous les matins, Michelle ouvre sa boîte aux lettres. Elle y découvre une lettre anonyme, écrite sur un ordinateur et simplement signée « De nombreuses familles d’Assas ». Sur une seule et même page, les mystérieux expéditeurs préviennent qu’il s’agit « d’une lettre d’avertissement ».

« Nous n’acceptons pas qu’un homme de 40 ans parle avec des enfants. Et heureusement que ce n’est que parler pour le moment, jusqu’où ça pourrait aller si nous laissons faire les choses ? »

Michelle est sous le choc. Elle n’en parle pas tout de suite à Victor, pour ne pas le contrarier. Mais quand celui-ci finit par apprendre l’existence de ce courrier, il accuse le coup. Le jeune homme est incapable de retourner travailler. La psychologue de son ESAT lui conseille de prendre quelques jours de repos. Ce qu’il fait.

Sauf qu’il n’ose plus sortir de chez lui non plus. Il ne promène plus le chien, par peur de représailles à son encontre. Sa maman est révoltée. Elle se rend à la gendarmerie de Clapiers ou elle est d’abord accueillie en ces termes: « Mettez-vous à la place des parents… » Le lendemain, des enquêteurs se déplacent tout de même à leur domicile, et le parquet de Montpellier est avisé de cette affaire.

Une vague de soutien

Michelle veut absolument comprendre pourquoi on peut ainsi en vouloir à son fils, alors qu’en 20 ans de présence à Assas, il ne s’est jamais rien passé. Elle se rend à l’école du village et discute avec plusieurs parents. La plupart découvrent l’existence de cette lettre anonyme. Ils sont aussitôt scandalisés par le procédé et décident spontanément de lui apporter leur soutien. Dans une autre lettre signée par 12 familles du village, ils dénoncent les « propos déplacés et révoltants » du courrier anonyme.

« Nous souhaitons préserver et renforcer ce qui peut faire la richesse d’Assas, le lien entre les habitants, et Victor en est un bel exemple »

Dans une deuxième lettre de soutien, signée par neuf habitants (dont la comédienne Vanessa Demouy), ses auteurs, tout aussi ulcérés, affirment apprécier « la gentillesse de Victor » et ne pas comprendre « cette adversité incompréhensible ». Pendant quelques jours, une banderole a même été installée à l’entrée du village  sur laquelle était écrite « Assas soutient Victor et sa maman ».

Des soutiens qui ont fait chaud au cœur de Michelle et de son fils qui ont repris une vie à peu près normale. Aujourd’hui, Victor dit qu’il va bien. Mais quand on évoque avec lui cette triste histoire, il fond en larmes en rappelant que les handicapés ont toujours été des cibles faciles que « durant la deuxième guerre mondiale, c’est nous qu’on a envoyés en premier dans les camps de concentration ». 

Puis il se lève, monte dans sa chambre, et en redescend avec une maquette d’un wagon ayant transporté des déportés, « durant la première guerre, mais aussi la deuxième » précise-t-il. Encore des trains… Puis Victor conclut notre entretien en ces termes: « Maintenant, s’il y a un cheminot qui m’écoute, j’aimerais tellement refaire un tour en cabine ! » À bon entendeur…

Source FRANCE BLEU.

 

Abus sexuels présumés sur des enfants autistes à Voiron : les familles demandent la réouverture de l’enquête…

Il y a 5 ans, 10 familles d’enfants autistes ont porté plainte contre 3 éducateurs d’un institut spécialisé de Voiron pour abus sexuels.

La justice a classé l’affaire mais les parents ont demandé la réouverture de l’enquête lors d’une audience mardi 8 décembre.

Les faits se seraient produits à l'institut médico-éducatif de Voiron, en Isère.

 

Le couperet était tombé en avril dernier. La justice avait classé sans suite cette affaire de soupçons d’abus sexuels sur enfants handicapés, évoquant un manque d’éléments matériels et la fragilité de la parole des enfants.

Pourtant, les dix familles qui avaient porté plainte contre trois éducateurs de l’institut médico-éducatif des Nivéoles, à Voiron, restaient intimement convaincues que leurs enfants avaient bien été victimes d’abus sexuels. Avec leurs mots, ces derniers avaient dénoncé des viols ou des agressions sexuelles commises par certains éducateurs entre 2012 et 2015 dans l’établissement où ils étaient pris en charge. « Pour les familles c’est une douleur immense, souligne leur avocat Bertrand Sayn. Ils ont constaté les agressions sur leurs enfants et la justice n’a pas été capable d’identifier les auteurs. On ne désespère pas que cela soit fait et c’est pour cela qu’on demande la réouverture de cette enquête« .

Une enquête « pas assez fouillée »

Le 8 décembre, soit sept mois après l’annonce du non-lieu, les parents ont obtenu une audience à la cour d’appel de Grenoble. Leur avocat a notamment dénoncé un prétendu manque de rigueur de l’enquête : « Le parquet n’a pas été suffisamment à l’affût de ses enquêteurs. Les investigations nécessaires n’ont pas été réalisées dans le cadre de l’instruction, ajoute Bertrand Sayn. Toutes les familles sont persuadées qu’au moins l’un des trois éducateurs est directement concerné au regard des paroles de l’enfant qui l’ont nommément visé et au regard des antécédents de l’intéressé. On a un faisceau d’indices important ». En effet, au moment de l’instruction, l’un des trois salariés du centre des Nivéoles avait été mis en examen pour détention d’images pédo-pornographiques.

Durant l’audience, le parquet général s’est prononcé lui aussi en faveur du supplément d’information demandée par les parties civiles. « Au cours des débats, tous les points ont été abordés de manière contradictoire, estime Céline Astolfe, avocate de la Fondation pour l’enfance. Nous avons bon espoir que le dossier soit renvoyé au juge d’instruction  pour poursuivre l’information et faire tout ce qui n’a pas été fait depuis le début de cette affaire ».

« La parole des enfants handicapés est une parole qui compte »

Au-delà de la réouverture de l’enquête, les avocats souhaitent aussi que cette audience permette de mieux prendre en compte la parole des enfants handicapés. « Le handicap, c’est une difficulté pour les enquêteurs, reconnaît Bertrand Sayn. Il faut qu’ils soient armés pour y faire face. La parole des enfants handicapés est une parole qui compte et c’est ça qu’il faut retenir de cette affaire« .

De son côté, l’avocate de la défense n’a pas souhaité s’exprimer. La décision sur la réouverture de l’affaire a été mise en délibéré au 28 janvier.

Source FR3.

Prudence – Les parents qui veulent faire l’école à la maison devront obtenir l’autorisation des autorités académiques…

Face à la grogne des parents dont 62.000 enfants (dont 5.000 pour des motifs religieux) sont concernés le gouvernement a assoupli sa position.

 

Concernant l’école à la maison qui concerne 62.000 enfants dont 5.000 le seraient pour des motifs religieux islamistes), le gouvernement s’exprime par la voix du Premier ministre dans Le Monde :  » le principe est l’école obligatoire, un principe assorti d’exceptions. Nous ne remettons pas en cause cette logique. Mais il y a des dérives : certains utilisent ces exceptions pour éduquer les enfants dans un cadre et avec des finalités contraires aux lois et aux valeurs de la République. C’est cela qu’il faut éviter et sanctionner. »

Jean Castex précise qu’il faudra désormais une autorisation : « Nous allons donc passer dans un régime d’autorisation. (…) vous devrez obtenir l’autorisation des autorités académiques, dans le cadre de critères définis pour cela : l’état de santé ou le handicap de l’enfant, la pratique sportive ou artistique intensive, l’itinérance ou l’éloignement géographique d’un établissement scolaire »,

Il y aura de plus un « motif balai » : « une situation particulière propre à l’enfant, sous réserve que les personnes qui en sont responsables justifient de leur capacité à assurer l’instruction en famille et le fassent dans l’intérêt supérieur de l’enfant. »

Source ATLANTICO.

 

Nantes. Une ébéniste invente un fauteuil à étreindre OTO pour les autistes….

Innovation. À 29 ans, l’ébéniste Alexia Audrain a imaginé OTO, un fauteuil design et thérapeutique qui exerce une étreinte et rassure les personnes autistes. Une invention primée et testée au CHU de Tours.

Alexia Audrain a imaginé OTO, le fauteuil à étreindre.

 

L’étreinte corporelle est une réponse possible aux besoins spécifiques des personnes présentant des troubles du spectre de l’autisme.

Les parois intérieures du fauteuil à étreindre se resserrent sur le corps de la personne.

L’étreinte est alors maîtrisée grâce à une télécommande manipulée par la personne ou par son accompagnateur.

OTO peut être utilisé de multiples façons : en cas de besoin d’étreinte, avant une sollicitation, en tant que renforçateur, en salle Snoezelen, dans le cadre d’un travail d’intégration sensorielle.

Le fauteuil à étreindre répond à un besoin reconnu qui ne rencontre aujourd’hui que très peu de solutions.

Nantes. Une ébéniste invente un fauteuil à étreindre pour les autistes

 

Le fauteuil OTO a été pensé pour ses utilisateurs. Pour les personnes autistes sensibles au toucher, un parcours de sensorialité a été réalisé.

Nantes. Une ébéniste invente un fauteuil à étreindre pour les autistes

Son décor composé de différents matériaux comme de la feutrine de laine ou de la résine molle apporte un design graphique au fauteuil. Les couleurs pastel ont été choisi avec soin pour leur effet apaisant.

La garniture intérieure est entièrement déhoussable et son tissu en velours est lavable en machine.

Plus d’information, www.audrainalexia.com.