Résultats de recherche pour : urgence

Urgence ou dégradation : devez-vous briser une vitre pour sauver un enfant ou un animal ? …

Un enfant est enfermé dans une voiture surchauffée, en plein soleil.

Que devez-vous faire? Avez-vous le droit de casser la vitre ou forcer la porte pour lui venir en aide?

Devez-vous penser d’abord au danger imminent ?

Urgence ou dégradation : devez-vous briser une vitre pour sauver un enfant ou un animal ?

L’été est là, et avec lui les grosses températures. Une chaleur qui, dans l’habitacle d’une voiture, peut se transformer en danger mortel.

Un enfant ou un animal peut mourir en seulement quelques minutes lorsqu’il est enfermé dans un habitacle surchauffé. Mais, si vous êtes témoin d’un danger imminent, avez vous le droit de briser une vitre pour sauver l’occupant ?

Droit ou devoir moral ?

Ce sont deux notions qui s’opposent ici : vous n’avez pas le droit de briser la vitre d’un véhicule qui n’est pas le votre, mais le devoir moral vous impose d’intervenir pour sauver l’enfant qui serait prisonnier de l’habitacle surchauffé.

La loi est formelle, le propriétaire du véhicule pourrait, s’il le souhaite, porter plainte contre la personne qui aurait détérioré son véhicule.

La destruction ou la dégradation d’un bien appartenant à autrui sont en effet puni et prévus dans le code pénal. Mais alors que faire ?

Quelle est la marche à suivre ?

Dans ce genre de situation, si vous estimez que l’enfant ou l’animal est en danger, il faut agir rapidement car chaque seconde compte.

– Contactez les pompiers qui pourront fracturer la voiture pour faire sortir l’enfant, mais également l’emmener dans le service d’urgence le plus proche, ou lui prodiguer les premiers soins.

– Contacter la police ou la gendarmerie est également un bon réflexe, car ils pourront également établir un constat et briser une vitre.

Mais avant toute chose, si vous estimez que la situation est urgente et que l’occupant est en situation de danger imminent, vous pouvez prendre la décision de briser la vitre pour lui porter secours.

Comment se protéger ?

L’idéal, dans cette situation serait de s’entourer d’un ou plusieurs témoins. Ils pourront attester de votre bonne foi. Prenez leurs nom, prénom, coordonnées et numéro de téléphone.

Nous avons tous, dans notre smartphone un appareil photo. Utilisez le, prenez un maximum de photos, ou de vidéos pour documenter la situation et son caractère urgent.

La loi vous protège

Evidemment, si le danger immédiat est prouvé et que la vie de l’enfant ou de l’animal est menacée, la loi est là pour vous protéger.

Le Code pénal indique que “face à un danger actuel ou imminent qui menace soit même, autrui, ou un bien, la personne qui accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien n’est pas pénalement responsable”.

Que faire après avoir cassé la vitre ?

Allongez l’enfant dans un endroit frais. Il faut l’hydrater le plus rapidement possible en lui donnant de l’eau.

Mouillez abondamment sa peau, pour faire baisser sa température corporelle. Appelez un médecin ou un service d’urgence.

Aspirine et paracétamol sont déconseillés lors d’une insolation. Ils peuvent endommager le foie déjà ou provoquer des troubles de la circulation sanguine en cas de coup de chaleur.

Source EST REPUBLICAIN.

 

A AIDER D’URGENCE !!! La fondation Frédéric Gaillanne qui offre des chiens guides à des enfants déficients visuels est en difficulté…

Cette fondation certifiée centre européen d’éducation de chiens guide pour enfants est installée à l’Isle-sur-la-Sorgue.

Seulement le confinement a stoppé deux mois et demi ses activités mais surtout gommé le mécénat et les dons.

Le labernois ou Saint-Pierre est réputé pour ses qualités d'assitance : la Fondation Frédéric Gaillanne le privilégie pour les enfants déficients visuels ou atteints d’autres formes de handicap

Ici de jeunes chiens sélectionnés avec soin sont entrainés et éduqués durant deux ans grâce notamment à un  parcours qui recrée le décor et l’ambiance sonore d’une ville et tous ses repères olfactifs ou sensitifs. Des chiens qui coûte pour les soins et l’entrainement en fin d’apprentissage  25 000 euros chacun mais la fondation les offre aux enfants qu’elle dote. Donc le mécénat et les dons sont le moteur de cette générosité et tout cela a été mis en suspens depuis le mois de mars.

Eric Lascar, directeur général de la Fondation a mis notamment les salariés en chômage partiel :  « Ce confinement au même titre que d’autres organisations nous a mis en difficulté et aujourd’hui on fait appel à des donateurs, anciens comme nouveaux , afin de pouvoir nous aider à la remise de chiens guides pour des enfants aveugles mais aussi à la remise de chiens d’assistance à des enfants qui présentent des troubles du spectre autistiques. Cette année nous allons de toute façon remettre moins de chiens que ce qui était initialement prévu puisqu’il y a aussi des enfants qui viennent aussi de l’étranger et qu’aujourd’hui avec les mesures sanitaires on ne peut pas les recevoir. »

La Fondation Frederic Gaillanne organisera ses portes ouvertes le dernier weekend de septembre pour faire connaitre son action et à cette occasion six chiens en fin d’apprentissage cette année seront officiellement remis à leurs jeunes bénéficiaires.

Camille, animalière à la Fondation, en compagnie de quatre des huit jeunes labernois nés sur place il y a deux mois et demi

 

Site :  https://www.fondationfg.org/

Source FRANCE BLEU.

 

La loi d’état d’urgence sanitaire promulguée en retard, les 100km repoussés à lundi soir au plus tôt…!!! D’ici là, comment se dérouleront les contrôles de police ?

La loi d’état d’urgence n’a pas été promulguée à temps pour le déconfinement. Conséquence directe : la limitation des déplacements à un rayon de 100 km autour de son domicile ne peut donc s’appliquer ce lundi.

L’Élysée et Matignon en appellent au « sens de la responsabilité des Français ».

La loi d’état d’urgence sanitaire promulguée en retard, les 100km repoussés à lundi soir au plus tôt

Très attendu, le déconfinement progressif de la France commence officiellement ce lundi 11 mai 2020. Après cinquante-cinq jours passés chez eux, de nombreux Français reprennent aujourd’hui le chemin du travail tandis que d’autres se sont empressés de prendre leur volant pour aller se promener au-delà des 1 km autour de son domicile imposés depuis le 17 mars. Dans le cadre du déconfinement, il est en effet autorisé de sortir de chez soi dans un rayon de 100 km autour de son domicile et librement au sein de son département de résidence. Il est également possible de reprendre les transports en commun aux heures de pointe (6 h 30 – 9 h 30 et 16 h – 19 h), à condition de se rendre à son travail et d’être en possession d’une attestation de son employeur. Mais problème : la loi d’état d’urgence qui devait permettre d’officialiser ces mesures n’a pas été promulguée à temps.

L’Élysée et Matignon en appellent au « sens de la responsabilité des Français »

À peine entamé, le déconfinement de la France connaît donc son premier couac. Conscients de la cacophonie que ce retard pourrait provoquer, l’Élysée et Matignon se sont fendus d’un communiqué commun pour appeler les Français au « sens de la responsabilité » afin que les dispositions annoncées jeudi dernier par le Premier ministre Edouard Philippe « soient respectée ». Selon le communiqué diffusé dans la nuit de dimanche à lundi, le Conseil constitutionnel a été saisi par Emmanuel Macron et devrait rendre son avis sur cette loi d’urgence au plus tôt ce lundi soir.  Ce qui repousse d’autant l’entrée en vigueur de deux dispositions phares : l’attestation obligatoire dans les transports en commun aux heures de pointe et la limitation des déplacements à 100 km.

D’ici là, comment se dérouleront les contrôles de police ?

Coronavirus : les associations de défense des personnes handicapées dénoncent une situation d’urgence… On craint des drames !

Les associations représentant les personnes handicapées estiment être les oubliées de la pandémie de coronavirus.

Absentéisme des aidants, manque de matériel de protection, elles dénoncent des situations d’urgence pour les plus fragiles et la frilosité des autorités.

Témoignages dans l’Hérault.

Les associations demandent aux autorités de porter assistance aux personnes les plus dépendantes, très isolées depuis le confinement

Les associations de défense des personnes handicapées multiplient  les alertes ces derniers jours, craignant des cas d’isolement extrême  après plus de trois semaines de confinement. Deux inquiétudes majeures.

Avec la crise du coronavirus, des personnes dépendantes se retrouvent privées de l’aide nécessaire de leurs soignants et auxiliaires de vie. Ces associations pointent également la pénurie de matériel de  protection, qui met en péril les plus fragiles.

« Une personne dépendante, si elle n’a pas ses assistants, est plus qu’en danger ».

Thierry  Descroix, 52 ans, tétraplégique, vit à Montpellier et il a bien failli  se retrouver dans cette situation. Une auxiliaire de vie en arrêt maladie. Une autre bloquée par le confinement en dehors de Montpellier.

« Sur la partie des soins les plus lourds le matin, il n’y avait plus personne. On a eu de la chance car on a pu se retourner vers un intervenant qui a pu se dépatouiller quelques jours pour me permettre de rester à domicile. Sinon je n’avais pas d’autre solution que me tourner vers l’hospitalisation« .

« Les hôpitaux sont déjà surchargés, ils n’ont  sûrement pas besoin d’une personne tétraplégique, qui a besoin d’une assistance régulière et soutenue. Donc ça aurait été une catastrophe. Il faut savoir qu’une personne dépendante, si elle n’a pas ses assistants, elle est plus qu’en danger. »

Pénurie de matériel

L’autre crainte est liée à la pénurie de matériel de protection qui accroît le risque de contamination. Gabrielle Henry l’a vécu. Atteinte de BPCO (bronchopneumopathie  chronique obstructive), cette élue du conseil départemental de l’Hérault vit en fauteuil. « La vie sous confinement n’est pas simple« , confie-t-elle.

Ses soignants se passent plus. Elle a trouvé une solution pour la livraison des courses, mais regrette l’usage tardif des masques. « Mon aide soignant a été un cas suspect. Et donc moi aussi. Si on ne donne pas de matériel à ceux qui prennent en charge et à ceux qui ont une maladie chronique comme moi, ça pose un problème de santé publique« .

Urgence absolue

L’APF Occitanie, l’association des paralysés de France, demande du matériel pour  protéger les soignants et les auxiliaires de vie : 10.000 surblouses imperméables et 5.000 masques FFP2. Elle interpelle aussi les conseils départementaux.

« Vous avez des personnes qui se retrouvent seules, sans aucune assistance, s’alarme Noëlle Mary-Llopis, responsable régionale de l’APF. C’est l’urgence absolue. Seuls les conseils départementaux connaissent ces personnes, parce qu’ils assurent le paiement de la PCH, Prestation de compensation du handicap. Donc il faudrait qu’ils contactent toutes les personnes pour leur demander si elles ont besoin d’aide. Pour faire leurs courses, faire à manger, pour se laver… Pour ces personnes là qui sont vraiment très seules, on craint des drames« .

Une cellule de veille handicap

L’APF demande plus de coordination de la part des autorités et prend l’exemple de cette initiative dans la Loire : une cellule de veille handicap ouverte depuis le 23 mars, où sept écoutants se relaient 7 jours sur 7 de 8h à 21h pour accompagner les enfants et adultes en situation de handicap pendant le confinement.

Source FRANCE BLEU.

Coronavirus : Vers l’instauration d’un « état d’urgence sanitaire » en France… La situation à ce jour…

CORONAVIRUS Un point complet sur la situation en France ces dernières vingt-quatre heures.

Coronavirus : Vers l’instauration d’un « état d’urgence sanitaire » en France... La situation à ce jour...A Paris, le 17 mars 2020, lors du premier jour de confinement général dans la ville désertée, à la suite de la crise du corovirus.

Un confinement historique pour faire la « guerre » au coronavirus, et un « état d’urgence sanitaire » que le Parlement doit voter jeudi et vendredi. Face à une « crise sans précédent » et alors que le nombre de malades augmente de façon exponentielle dans une France quasiment à l’arrêt, le gouvernement a annoncé mercredi des mesures exceptionnelles, notamment pour soutenir l’économie.

L’« état d’urgence sanitaire » sera déclaré par décret après l’adoption du projet de loi. L’Assemblée nationale et le Sénat seront informés « sans délai » des mesures prises pendant cette période.

Le coronavirus se propage de plus en plus rapidement et le bilan des victimes s’est alourdi mercredi, au deuxième jour du confinement ordonné par le gouvernement, avec un risque de saturation de services d’urgence. Les hôpitaux accueillent désormais 3.626 patients dont 931 sont en réanimation. Parmi ces cas les plus graves, la moitié sont âgés de « moins de 60 ans », a insisté le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon en annonçant un total de 264 décès (89 supplémentaires en 24 h).

Situation dramatique dans les Ehpad

Outre la situation difficile dans le Grand Est, le tableau se tend également en Ile-de-France. L’état des lieux est déjà dramatique dans les Ehpad, a alerté Gaël Durel, président de l’Association des médecins coordinateurs et du secteur médico-social : « Lorsque le virus rentre dans (un) établissement, on assiste à des taux de 75 % de résidents atteints par le virus et des taux mortalité catastrophiques, au-delà de 20 à 30 % » a-t-il dit sur RTL.

« Il n’y a pas de place pour eux à l’hôpital, ils sont trop vulnérables (…) on va privilégier, ce qui est tout à fait compréhensible, des personnes qui ont plus de chance de pouvoir s’en sortir ». Une situation qu’a connue l’Italie, entrée en confinement depuis près de deux semaines. C’est d’ailleurs la crainte des experts d’une saturation des urgences qui a conduit le chef de l’Etat Emmanuel Macron à annoncer lundi de strictes mesures de confinement pour « au moins 15 jours ».

4.095 amendes dressées en vingt-quatre heures

Cent mille membres des forces de l’ordre ont été déployés, infligeant une amende forfaitaire de 135 euros en cas « violation des interdictions de se déplacer hors de son domicile ». En 24 heures, 4.095 amendes ont été dressées, selon le ministre de l’Intérieur.

Le gouvernement a reconnu des « difficultés logistiques » dans la fourniture de masques, alloués « en priorité aux soignants », qui s’alarment pourtant de leur dénuement. La ministre Florence Parly a annoncé que 5 millions de masques chirurgicaux des Armées avaient été mis à disposition du ministère de la Santé. Selon le Pr Salomon, un total de 25 millions de masques sont en cours de livraison aux pharmacies et établissements de soins.

Consciente du rôle vital qu’ils jouent, la population a témoigné son soutien et son respect aux personnels de santé, en première ligne face à l’épidémie : à 20h, à Paris et en régions, des salves d’applaudissements ont retenti : sifflements et « Merci ! » ont notamment été entendus dans les rues de Mulhouse, particulièrement frappée.

Le premier transfert aérien de six malades a d’ailleurs eu lieu de l’Alsace vers des hôpitaux militaires de Toulon et Marseille. Le déploiement d’un hôpital militaire est également programmé en Alsace. Le gouvernement va par ailleurs mettre en place un dispositif aérien, en lien avec Air France, pour permettre aux Français bloqués à l’étranger en raison de la pandémie de rentrer chez eux, ont annoncé mercredi soir trois ministres.

Appels à continuer de travailler et inquiétudes

Les inquiétudes sur le fonctionnement même du pays montent, malgré les assurances du gouvernement, qui a examiné mercredi des dispositions pour restreindre certaines libertés ou ordonner des réquisitions. Il pourra prendre par ordonnances des mesures pour soutenir les entreprises et limiter les licenciements.

Le gouvernement a d’ailleurs appelé les employés des secteurs essentiels à continuer de travailler. « Il faut bien que nous puissions nous nourrir, que les familles françaises puissent se rendre dans les magasins de la grande distribution et acheter des produits alimentaires », selon le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Le président délégué du Medef, Patrick Martin, a alerté sur un arrêt possible de l’activité économique, y compris dans les secteurs essentiels, en raison d’un « changement d’attitude brutal » des salariés, prêts à faire jouer leur droit de retrait après l’instauration des mesures sanitaires. Les caissiers notamment s’alarment : des photos circulaient sur les réseaux sociaux montrant des caisses de magasins d’alimentation protégées par de simples films plastiques étirés au niveau des visages.

Olivier Véran a annoncé que le gouvernement serait amené à fermer certains marchés « où l’on voit des foules » ou « qui ont beaucoup d’étals », pour éviter les rassemblements. Certaines régions ont pris des mesures face à l’afflux de citadins venus se confiner dans des résidences secondaires : locations interdites dans les îles du Morbihan, plages et sports nautiques à Oléron : « On est en confinement, pas en vacances », tempête le président des communes de l’île.

Source 20 MINUTES.

TÉMOIGNAGE. “Nous avons besoin de toute urgence d’un appartement adapté au handicap de notre fils”…

Cela fait maintenant trois ans que les parents du petit Marceau, 4 ans, se battent pour obtenir un logement adapté au handicap de leur fils.

Ils n’ont ni réponse ni visibilité sur les délais d’attente et se disent « à bout. »

Les parents de Marceau, petit garçon de 4 ans atteint d'une maladie génétique rare, attendent depuis trois ans d'obtenir un logement social adapté à son handicap. / © DR

« La liste est longue, il faut patienter ». Cette phrase, Marie-Laure l’entend depuis trois longues années pendue à son téléphone. Mais attendre, cette mère de trois enfants n’en peux plus. Son benjamin, Marceau, est atteint de polyhandicap : des délétions génétiques qui l’empêchent de grandir comme les enfants de son âge. « À quatre ans, il fait encore du quatre pattes« , raconte Marie-Laure.

Le verdict est tombé il y a trois ans, quand Marceau était âgé d’un an : « on nous a fait comprendre qu’il ne marcherait très certainement pas« , se souvient Marie-Laure. Les parents du petit garçon comprennent alors qu’ils vont devoir partir de leur logement, situé au 3e étage d’un immeuble sans ascenseur à Annecy. C’est à cette époque que le combat pour obtenir un logement adapté commence. Cela fait maintenant trois ans et ils n’ont toujours rien. Les gestes du quotidien deviennent harassants voire douloureux. « On est à bout« , soupire Marie-Laure.

Des aménagements nécessaires

Au quotidien, la plus grande difficulté se trouve probablement au moment du bain. « Marceau pèse 19 kilos« , explique Marie-Laure. La salle de bain n’étant équipée que d’une baignoire – avec des bords – il faut soulever le petit garçon à la force de ses bras pour le mettre dans l’eau puis tenir sa tête agitée pour ne pas qu’elle vienne cogner les parois. Quand son mari est en déplacement, Marie-Laure se retrouve seule à accomplir cette tâche et elle a souvent la sensation que son épaule est à deux doigts de lâcher. « Quand mon mari est en déplacement, je pleure« , confie la mère de famille. « Comment je fais si je me blesse ? »

Marceau pèse 19 kg et ses parents doivent le soulever tous les jours au moment du bain. S'ils avaient un logement adapté, le petit garçon pourrait être lavé tout en étant installé dans un siège de douche. / © DR

Les parents de Marceau ont déjà essayé maintes et maintes fois d’interpeller la mairie d’Annecy et les politiques mais sans succès. « Il n’y a que Frédérique Lardet [députée LREM en Haute-Savoie, ndlr] qui s’est renseignée« , admet Marie-Laure. Nous avons tenté de joindre le maire d’Annecy qui, à ce jour, ne nous a pas donné de réponse.

Une information opaque

Les parents de Marceau aimeraient au moins obtenir des réponses concernant le délai d’attente et le nombre de logements accessibles aux personnes en situation de handicap à Annecy mais il n’en est rien. Face à ce silence, ils ont essayé de se débrouiller par eux-même et ont opté pour le moins pire : un appartement dans un immeuble qui dispose d’un ascenseur mais rien n’y est adapté : le logement ne comprend notamment ni de douche à l’italienne, ni de portes élargies. « On est même prêts à acheter« , déclare Marie-Laure. Mais le problème est le même : des logements accessibles au personnes handicapées, il n’y en a pas. « On nous a dit : ‘vous devez scruter sur le web les bailleurs sociauxmais on ne voit rien apparaître« . Sans compter qu’il faut réaliser un dossier par demande de logement, c’est-à-dire y consacrer énormément de temps. Mais le temps, Marie-Laure n’en dispose tout simplement pas.

Cette situation n’est pas isolée selon Noël Ponthus, déléguée départementale de l’associaion APF France handicap de Haute-Savoie. « On a plusieurs demandes de personnes qui sont en attente de logement depuis plusieurs années mais on ne sait pas quoi leur répondre« . Et pour cause, l’association n’a aucune visibilité sur les logements accessibles. « Nous voudrions être associés aux réunions organisées par la mairie sur les questions de logement« , explique Noël, dont la demande n’a pas aboutit à ce jour. « On se bat également depuis quelques années contre la loi Elan [20 % de logements doivent être accessibles aux personnes handicapées dans les constructions neuves des agglomérations, ndlr], ajoute le délégué départemental. « Nous, on demande du 100 %« .

« On n’est pas du genre à demander« 

Marie-Laure et son mari sont aussi parents de deux autres enfants et ne peuvent pas leur accorder autant d’attention qu’ils le souhaiteraient. « À partir de 18 heures, c’est le bain puis le repas de Marceau, raconte Marie-Laure. Ils savent que pendant deux heures ils vont devoir se débrouiller ». À cela s’ajoutent les rendez-vous médicaux et les démarches administratives. « Nous avons fait le dossier MDPH en mai dernier et nous n’avons toujours pas de réponse« , déplore Marie-Laure. Sans oublier les difficultés financières : la handicap a un coût, qui n’est pas remboursé à 100 %. Les parents de Marceau ont donc créé une page Facebook pour faire appel à la solidarité. « Pourtant on n’est pas du genre à demander, se justifie Marie-Laure. On est des personnes qui se débrouillent toutes seules d’habitude. »

Des logements pas vraiment accessibles

Selon Perrine Mergault, de ASF France handicap Haute-Savoie, il y a deux problèmes. Le premier est celui de l’obtention d’un logement, qui n’est pas sans conséquence pour les personnes atteintes du handicap et leur entourage. « On se retrouve dans des situations critiques, explique-t-elle. Il y a des personnes en viennent à se casser la figure« . Et le deuxième est celui du respect de la norme. En effet, un logement accessibles aux personnes handicapées doit respecter certains crières : accès aux douches sans rebord, portes larges, aire de retournement, etc. Mais pour elle, les logements censés être accessibles ne le sont, dans les faits, pas toujours.

« Un jour, on a attribué un logement à une dame en fauteuil roulant, se souvient-elle. Il y a avait une superbe terrasse. Mais pour y accéder, il y a avait une marche« . Une situation que Marie-Laure redoute. « C‘est cela dont on a peur. Qu’ils finissent par nous donner quelque chose mais qui ne soit pas adapté« . Leur seul espoir pour les parents de Marceau est maintenant la tenue des élections qui peut-être changeront la donne même si Marie-Laure avoue « avoir un peu perdu foi en la politique« .
Source FR3.

Consultez le site www.diagnostic-handicap.fr

La réponse adaptée pour répondre au problème de trouver un logement adapté aux soucis d’autonomie.

Pédopsychiatrie : en Bourgogne Franche-Comté, « l’urgence dure depuis 30 ans » …

Représentant seulement 0,73 % des professeurs de médecine, la spécialité est de moins en moins prisée, alors que les besoins vont croissant.

Une situation d’urgence qu’a soulignée en ce début d’année au Sénat le sénateur haut-saônois Michel Raison.

État des lieux.

Pédopsychiatrie : en Bourgogne Franche-Comté, "l’urgence dure depuis 30 ans"

« Pédopsychiatrie : en Bourgogne Franche-Comté, l’urgence dure depuis 30 ans », a tonné récemment le sénateur haut-saônois LR Michel Raison à l’occasion d’un débat sur la question au palais du Luxembourg. « Comme j’avais 4 minutes de parole et que je suis administrateur à Saint-Rémy, très gros hôpital psychiatrique en Haute-Saône qui couvre également une partie du Doubs, j’ai sollicité le directeur et les médecins qui ont fait émerger cette problématique. »

Une situation critique qui semble avant tout due au manque de praticiens. « C’est général à la France et nous sommes dans la moyenne », atteste le Dr  Jean-Paul Olivier, psychiatre et chef de service du pôle adolescent de l’inter-secteur de pédopsychiatrie de l’Aire urbaine Belfort-Montbéliard. « Comme la plupart des spécialités, nous pâtissons de la conséquence à long terme du numerus clausus des années 1990. Trente ans après, la relève n’est pas au rendez-vous et les départs en retraite ne sont pas comblés. »

Douze ans pour former un professionnel

S’agissant plus spécifiquement de la pédopsychiatrie ? Non seulement, il faut douze ans environ pour former un professionnel mais, relève le praticien, « cette spécialité paraît moins concrète que la psychiatrie adulte et, l’offre s’étant diversifiée, beaucoup préfèrent se spécialiser dans d’autres domaines comme l’addictologie, la psychiatrie médico-légale voire des spécialités encore plus fines autour du sommeil notamment. »

5 M€ débloqués en 2019

Côté moyens, « la pédopsychiatrie a été notre priorité pour l’année 2019 puisque nous avons financé près de 5M€ de projets nouveaux en la matière en Bourgogne Franche-Comté », assure Édith Puglierini, directrice du projet santé mentale à l’ARS (Agence régionale de santé).

Et de citer, sur les huit départements de la grande région, « le développement des consultations périnatales et la constitution d’équipes spécialisée mobiles, notamment en Haute-Saône (chaque équipe étant financée à hauteur de 175 000 €). De même, dans le Doubs, nous avons pérennisé la Maison verte de Besançon , qui assure 6 000 consultations par an d’enfants et adolescents. Sans oublier l’hôpital de Novillars où nous avons ajouté 7 places d’hôpital de jour et allons en ajouter 7 de plus en 2020, pour un total d’un peu plus de 800 000 €. Et 5 lits de crise vont être installés dans l’Aire urbaine Belfort-Montbéliard, un lit de crise représentant 148 000 €. Plus 6 lits de crise et 3 places d’hébergement sur le territoire de la Haute-Saône. Vous voyez, on met les moyens ! »

« Moins nombreux pour des tâches plus importantes »

Reste que, comme le note le Dr  Olivier, « l’ARS peut créer des postes, s’il n’y a personne pour les occuper… » Résultat : « Nous sommes moins nombreux pour des tâches plus importantes. » Avec, pour corollaire, l’allongement des listes d’attente pour les jeunes patients : « S’agissant des adolescents, nous essayons de travailler en réseau pour cibler les cas les plus préoccupants et les prendre vite, mais les autres attendent davantage. Et cela est encore plus net chez les plus petits où les situations sont plus nombreuses, avec une inquiétude croissante de la population d’où une sollicitation très forte. »

Source EST REPUBLICAIN.

Refondation des urgences : le 113, futur numéro unique ?…

Le rapport Mesnier-Carli propose, pour désengorger les urgences, la mise en place du numéro unique 113 ouvert tous les jours, 24 heures sur 24, d’ici l’été 2020.

Il sera renforcé par un site internet et une application mobile.

Refondation des urgences : le 113, futur numéro unique ?

Comment désengorger les urgences ? Thomas Mesnier, député LREM et le professeur Pierre Carli, patron du SAMU de Paris, ont rendu le 19 décembre à Agnès Buzyn le deuxième tome de leur rapport « pour un pacte de refondation des urgences« .

Le premier tome, rendu en septembre, donnait des premières pistes pour refonder les services d’urgence en crise et en grève depuis maintenant neuf mois. Il prévoyait notamment de débloquer 750 millions d’euros entre 2019 et 2022.  Des « mesurettes » et aucune action concrète, avaient alors dénoncé les syndicats d’urgentistes.

Le 113 opérationnel d’ici l’été 2020

Plus de trois mois plus tard, ce nouveau tome est axé sur le contenu du service d’accès aux soins (SAS) à travers un dispositif qui pourrait être mis en place progressivement d’ici l’été 2020. L’objectif est que ce dispositif soit totalement opérationnel sur l’ensemble du territoire d’ici la fin du quinquennat, en 2022.

Point central de ce SAS : le numéro unique, 113 qui serait dédié à toutes les urgences médicales et remplacerait le 15, le 115 et le 116-117. Ce numéro ne remplacerait en revanche pas le 112, qui resterait réservé aux pompiers, gendarmes et policiers.

Des assistants régulateurs disponibles 365 jours/an

Derrière ce numéro, des assistants de régulation médicale disponibles 365 jours par an, 24 heures sur 24, chargés de détecter les cas urgents et d’orienter les patients vers les urgences ou vers les services de soins ambulatoires non programmés selon leur état de santé.

Dans le cas d’une orientation vers les urgences, c’est le SAMU qui sera sollicité pour intervenir. Sinon, l’assistant régulateur devra basculer l’appel vers un médecin régulateur dont le rôle sera de télé-prescrire, de conseiller voire d’orienter le patient vers un médecin de ville.

Outre le numéro d’appel, le rapport propose aussi que ce service soit accessible via un site internet et via une application mobile, notamment pour les jeunes utilisateurs. L’application permettrait aussi de prendre des rendez-vous en ligne ou de réaliser une téléconsultation.

Inquiétude des médecins libéraux

La branche d’orientation vers un médecin régulateur devra impliquer une collaboration avec les médecins de ville, qui devront partager leurs agendas et réserver des créneaux pour les patients réorientés en dernière minute. Le temps consacré à ces patients pourrait être rémunéré sous forme de forfait, propose le rapport. Des négociations devront donc être engagées avec les syndicats de médecins libéraux pour définir les termes de mise en place de ce dispositif.

Les médecins de ville s’étaient déjà exprimés en novembre dernier en défaveur du numéro unique qui n’est, selon eux, qu’une copie du 15. Ils s’étaient par ailleurs inquiétés de la place réservée à la médecine de ville dans le SAS et craignaient que ce dispositif se retrouve « sous l’égide de l’hôpital« .

Déjà en grève depuis le 14 décembre avec le mouvement des « samedis noirs », les médecins généralistes de ville réclament notamment des moyens pour organiser ce SAS et répondre convenablement aux besoins des patients.

Source FRANCE INFO.

Grève aux urgences : Avant la manifestation nationale, des urgentistes publient une tribune pour l’hôpital public…

Parmi les 13 urgentistes qui signent cette tribune, on trouve Patrick Pelloux.

Grève aux urgences : Avant la manifestation nationale, des urgentistes publient une tribune pour l’hôpital public.Lors d'une manifestation pour la sauvegarde de l'hôpital public, fin septembre.

« Mesdames et messieurs nos concitoyens, laisserez-vous mourir l’hôpital public sans avoir tenté quelque chose ? ». Dans une tribune publiée dans Le Journal du dimanche, 13 médecins urgentistes interpellent citoyens et pouvoirs publics quatre jours avant la manifestation nationale pour un « plan d’urgence pour l’hôpital public ».

« On en vient à se poser la question suivante : est-ce que l’épuisement du système n’a pas été programmé ? Est-ce que tout n’a pas été fait pour que s’effondre l’hôpital public au profit de l’économie ? Le but n’est-il pas de détruire la Sécurité sociale et le service public hospitalier ? », interrogent ces médecins, dont l’urgentiste Patrick Pelloux, tous membres de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf).

« Le démantèlement est en cours d’achèvement »

Retraçant les dérives des années 1980 et 1990 dans la « surconsommation des soins », puis l’arrivée dans les années 2000 de « l’hôpital entreprise », avec l’emblématique système de la tarification à l’acte, les auteurs de ce texte résument la situation actuelle : « notre mission de service public est de tout faire tout le temps, mais le gouvernement ne nous en donne pas les moyens ».

Estimant que « le démantèlement est en cours d’achèvement », ils assurent qu’« en épuisant les soignants, on les a fait fuir : spirale sociale infernale ». « Non seulement l’hôpital public est déficitaire, mais il deviendra inefficace, puisque incapable de remplir sa mission de continuité des soins pour tous ». Ils rappellent en conclusion les revendications de la mobilisation du 14 novembre : « l’ouverture de lits », l’augmentation du budget de l’hôpital, des effectifs et des salaires, ainsi que « l’arrêt de la facturation à l’acte ».

Source 20 MINUTES.

 

L’AVC de l’enfant, une urgence vitale encore trop méconnue…

ENFANCEPrès de 70 % des enfants touchés par un AVC gardent des séquelles, qu’il s’agisse d’un handicap physique ou d’une détérioration des capacités intellectuelles.

L'AVC de l’enfant, une urgence vitale encore trop méconnue. La plupart de ces AVC surviennent chez des enfants en bonne santé (illustration).

L’accident vasculaire cérébral touche chaque année un millier de nourrissons, enfants et adolescents. Moins connu que celui de l’adulte, l’AVC de l’enfant représente pourtant une urgence vitale dans la plupart des cas, a souligné ce mardi le secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance Adrien Taquet, à l’occasion de la journée mondiale consacrée à cette maladie.

AVC - Les symptômrs chez l'enfant.

La plupart de ces AVC surviennent chez des enfants en bonne santé, de façon soudaine. Les signes peuvent être identiques à ceux des adultes : déformation de la bouche, faiblesse d’un côté du corps, troubles de la parole ou crises convulsives. Dans ce cas, il faut faire vite. Le traitement rapide réduit considérablement le risque de séquelles.

Première cause de handicap acquis de l’enfant

Seule la moitié de ces AVC a une cause identifiée et près de 70 % des enfants gardent des séquelles. Il peut s’agir d’un handicap physique mais aussi d’une détérioration des capacités intellectuelles, relève le secrétaire d’Etat dans un communiqué cosigné du centre national de référence de l’AVC de l’enfant.

L’AVC est d’ailleurs la première cause de handicap acquis de l’enfant (retards psychomoteurs, difficultés scolaires…), selon la Fondation recherche AVC, qui déplore un manque de financement pour aider la recherche.

Meilleure prise en charge thérapeutique

Chaque année, la France améliore la prise en charge thérapeutique, selon le communiqué. Depuis 2003, la thrombolyse (injection d’un médicament pour dissoudre le caillot) diminue de 10 % les risques de décès et handicap. La thrombectomie, qui consiste à introduire une sonde dans l’artère fémorale et à la remonter jusqu’à l’artère cérébrale obstruée pour retirer le caillot, diminue de 20 % ces risques.

Plus de 140.000 AVC, soit un toutes les 4 minutes, surviennent chaque année en France. Un adulte sur dix qui vit avec des séquelles d’AVC a été touché pendant son enfance.

Source 20 MINUTES.