Maux de dos, perte de cheveux : ces maladies secondaires qui ont émergé pendant le Covid-19…

Des patients fatigués, stressés, inquiets : les médecins généralistes reçoivent aujourd’hui dans leurs cabinets les effets collatéraux du confinement et de l’anxiété liée à la crise du Covid-19.

Ils savaient qu’il y aurait un prix à payer, mais ne pensaient pas qu’autant seraient touchés.

Une consultation dans un cabinet de médecine générale. Image d'illustration.

Dans cette rue populaire du XIIe arrondissement de Paris, Lucie Imbert est une vigie. De mars à avril, cette médecin généraliste a reçu beaucoup de patients contaminés et, aujourd’hui, elle constate une recrudescence des effets secondaires. « Le dernier patient juste avant que vous arriviez, il faisait du travail à domicile (ce qui n’est pas la même chose que le télétravail) », raconte-t-elle. « Ça veut dire pas de bureau ni de chaise adaptée, il y a des positions qui sont douloureuses », constate Lucie Imbert qui dénombre beaucoup de lombalgie ou de tendinites, notamment aux poignets.

« Je me suis retrouvée avec des plaques d’eczéma alors que je n’en avais jamais fait de ma vie et surtout un trou dans le crâne », témoigne une autre patiente, Marie. Un trou, c’est à dire une perte de cheveux, brutale : « Du jour au lendemain, mon mari a découvert ça. Moi, je me suis mise face à une glace et j’ai vu en effet un trou, un trou blanc et donc c’était un gros coup de massue. »

« Ça a été tellement violent que je me doutais bien qu’il y allait avoir des répercussions, mais je ne savais pas trop de quelle nature. »

La docteure Imbert note, parmi ses patients, quatre cas d’alopécie à savoir trois femmes et un jeune externe en médecine qui était sur le front du Covid-19.

Des parents inquiets, des enseignants stressés

Lucie Imbert reçoit aussi des parents inquiets comme ce couple dont l’enfant s’est mis subitement à bégayer. « Ça prend la forme de blocages, de répétitions de syllabes, jusqu’à ce que quelquefois, l’enfant puisse lui même s’en agacer et se mettre en colère », raconte Hélène Girard, orthophoniste.

« C’est à dire que l’enfant est en train tranquillement de vous parler de sa petite voiture. Et tout à coup, les syllabes se répètent et quelquefois, le mot ne peut même plus venir. Ce qui m’étonne beaucoup et ce qui est nouveau pour moi, c’est ce langage quand même élaboré, avec un bon lexique, une bonne communication et vraiment un bégaiement net et présent de façon indubitable. »

« Je ne peux pas mettre de côté l’idée que le confinement a eu un effet sur la parole des enfants. »

Confinement puis déconfinement, la gestion quotidienne a été particulièrement lourde pour Sophie, directrice d’école. Elle aussi se retrouve chez le médecin : « Je suis très fatiguée. J’ai appelé le docteur pour avoir un petit truc pour me détendre parce que j’étais stressé. Le retour progressif des élèves à l’école a été assez compliqué parce que c’est hyper stressant. On fait, on refait, on défait… Je ne fais plus de pédagogie ni d’interventions auprès des élèves. Donc on a tout un travail monumental qui est toujours dans l’urgence. » Elle raconte également avoir « récupéré des collègues » dans « un état de stress à l’idée de reprendre ».

Si la plupart des adultes retrouvent un peu de sérénité, il y a aussi les autres : « Une partie des gens sont affolées à l’idée de voir des gens sans masque dans la rue. Pour eux, Covid égale mort. Pour vous dire, j’ai même un patient qui a posé son dossier médical à mon sol de peur d’être contaminé sur mon bureau », relate Lucie Imbert.

Elle se veut d’ailleurs rassurante sur l’état de l’épidémie : elle n’a pas vu de cas de Covid-19 depuis huit semaines dans son cabinet. « Est-ce qu’on ne devrait pas recommencer une vie ? » Même avec quelques effets secondaires, qui dureront sans doute encore un peu…

Source FRANCE INTER.

Cinq réflexes pour se prémunir de la maladie d’Alzheimer…

Plusieurs facteurs principalement liés à l’hygiène de vie participent au développement de la maladie d’Alzheimer.

Quels réflexes adopter pour se prémunir de cette pathologie dégénérative ?

Cinq réflexes pour se prémunir de la maladie d’Alzheimer

Comme beaucoup de pathologies, la maladie d’Alzheimer se déclenche sous l’effet de facteurs de risque non modifiables (l’âge, la génétique…) et d’autres modifiables (l’activité physique, l’alimentation…).

Mais alors, à quel point prendre soin de soi diminue la probabilité de développer cette atteinte neurodégénérative ?

Pour répondre à cette question, des chercheurs américains* ont recruté près de 3 000 volontaires.

Une liste des cases à cocher pour se protéger de la maladie d’Alzheimer a été dressée :

– Un minimum de 150 minutes d’activité physique modérée ou intense par semaine** ;

– Une absence de tabagisme. Il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer : en effet, mettre fin à sa consommation de cigarettes après 60 ans a un impact positif sur la santé ;

– Une consommation d’alcool légère à modérée pour entretenir un bon capital cognitif ;

– Un équilibre nutritionnel basé sur le régime méditerranéen, les régimes antihypertenseurs (faibles apports en sel) et des menus essentiellement « végétariens, efficaces pour prévenir la démence », précise le Dr Richard J. Hodes*** ;

– Un bon degré de stimulation cognitive pour maintenir son cerveau en éveil.

Résultat, comparé aux volontaires ne respectant aucun ou un seul de ces critères, ceux qui en appliquent deux ou trois voient leur risque de souffrir de la maladie d’Alzheimer diminué de 37%, et de 60% avec quatre à cinq critères.

* Rush University Medical Center

**Basé sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)

***Directeur du National Institute on Aging (Maryland)

Source EST REPUBLICAIN.

Nouveau monde. Des exosquelettes pour rendre la marche aux handicapés et remplacer les fauteuils roulants…

Une startup française vient de lancer son premier exosquelette à usage médical.

L'exosquelette robot Atalante de Wandercraft fait ses débuts en milieu hospitalier

La société Wandercraft, basée à Paris, vient de commercialiser son premier exosquelette médical. Elle travaille sur un modèle grand public qui devrait permettre un jour aux personnes handicapées de recouvrer la marche et de se passer de fauteuil roulant.

franceinfo : qu’est-ce qu’un exosquelette ?

Matthieu Masselin, président de Wandercraft : un exosquelette est une structure robotique qui permet à une personne de faire des choses qu’elle ne peut pas faire naturellement. Il existe deux grands types d’exosquelettes : ceux que l’on voit au cinéma, que l’on appelle d’amplification, qui donnent des capacités surhumaines aux personnes qui les portent. Et les exosquelettes de rééducation qui, eux, n’ont pas pour but de rendre surhumain des humains, mais juste de redonner des capacités que certaines personnes peuvent avoir perdues. C’est ce que nous faisons chez Wandercraft. Nous donnons aux personnes qui ne peuvent plus marcher la possibilité de se mettre debout et d’évoluer dans leur environnement.

Est-il facile de faire marcher un robot ?

Non. Marcher semble naturel mais on oublie que chez les humains, cela prend 12 à 18 mois d’apprentissage, et c’est le fruit d’une évolution de plusieurs millions d’années. Pour un robot, c’est encore plus difficile. On ne peut pas reproduire toutes les capacités sensorimotrices du corps humain. Donc, la marche a été une sorte de Graal de la robotique pendant très longtemps. Au fur et à mesure, cependant, des théories mathématiques assez poussées ont permis de modéliser des systèmes pour réussir à marcher.

Votre robot, Atalante, est en train d’être déployé dans un cadre hospitalier. Dans combien de temps une personne handicapée pourra-t-elle utiliser un exosquelette chez elle ?

Nous espérons être capables un jour de proposer une version utilisable à la maison, pour descendre chercher une baguette à la boulangerie. Nous avons encore plusieurs années de développement avant d’y arriver. Mais, ce qui est sûr, c’est que toute notre équipe est vraiment déterminée à sortir ce produit un jour. Ce sera alors une petite révolution pour un certain nombre de gens qui en ont vraiment besoin. Un jour, le fauteuil roulant n’existera plus.

Source FRANCE INFO.

Coronavirus : Premières explications à la perte d’odorat chez les patients atteints du Covid-19…

Une première étude américaine s’est penchée sur ce symptôme spécifique, la perte brutale d’odorat sans nez bouché.

 

Coronavirus : Premières explications à la perte d’odorat chez les patients atteints du Covid-19

  • A cause du Covid-19, certains patients se plaignent de perte soudaine de l’odorat, suivie souvent par une perte du goût.
  • Des études commencent à expliquer pourquoi ce coronavirus, à la différence des autres, provoque cette anosmie sans que le nez ne soit bouché.
  • Des pistes qui pourraient aider les médecins à mieux diagnostiquer la maladie et à aider les patients à retrouver un odorat fonctionnel.

Le Covid-19 fait partie de la même famille que les coronavirus  responsables des rhumes, mais s’en éloigne par bien des aspects. La mortalité élevée, bien sûr, mais aussi un symptôme spécifique qui a beaucoup intrigué. Fin mars, c’est par des forums de médecins oto-rhino-laryngologistes (ORL), qui s’étonnent de rencontrer plusieurs fois par jours des patients ayant subi  une perte subite de l’odorat – l’anosmie – et du goût, que cette particularité émerge. Et ce alors que les patients n’ont pas du tout le nez bouché.

« J’ai l’impression que les formes les moins sévères de coronavirus sont atteintes par cette perte d’odorat, ce sont d’ailleurs surtout de jeunes patients qui l’évoquaient », avance Jean-Michel Klein, président du Conseil National Professionnel d’ORL. Pour qui l’anosmie sans nez bouché est un signal aussi fiable qu’un test PCR pour savoir si vous êtes atteint du virus… Depuis, des équipes de chercheurs ont exploré les nez des patients infectés pour mieux comprendre d’où vient cette perte aussi soudaine que désagréable. Et quelques réponses commencent à se dessiner.

Une atteinte non des sinus, mais dans la partie supérieure du nez

On sait maintenant qu’à l’inverse d’un rhube qui vous embêche de resbirer, ce coronavirus  peut supprimer brutalement toute odeur sans modifier votre respiration (ou votre élocution). Une étude américaine publiée le 19 mai dévoile que sur 1.002 patients atteints du Covid-19, la moitié souffrait d’une perte d’odorat, 48 % d’une perte de goût. Sachant que ces deux sens sont très liés. Autre information : le nez qui coule – ou obstruction nasale – se retrouve moins souvent dans cette maladie que pour d’autres coronavirus. Pourquoi donc les patients ne sentent-ils plus rien, alors que leur nez n’est pas bouché ?

Un article de The Conversation apporte un début de réponse. « Des scanners du nez et des sinus effectués sur des patients Covid-19 atteints de perte d’odorat ont révélé que la partie de leur nez responsable de la perception des odeurs, la fente olfactive, se retrouve bloquée par un gonflement des tissus mous ainsi que par du mucus. Cette situation est connue sous le nom de « syndrome de la fente olfactive ». Le reste de l’organe et leurs sinus ont une apparence normale, c’est pourquoi les personnes concernées n’ont aucun problème pour respirer par le nez. »

Si dans le rhume, ce sont les sinus qui sont bouchés, le coronavirus attaque donc la partie supérieure du nez. Pour mieux comprendre, Jean-Michel Klein propose un petit rappel anatomique. « Au-dessus des fosses nasales se trouve une plaque olfactive qui est comme un toit, entre le nez et le cerveau, sauf qu’il est perçé de micro-trous où se trouvent des terminaisons nerveuses responsables du décodage de l’odeur. Dans le Covid, vous avez une inflammation de cette zone et probablement une réaction neurogène : les fibres nerveuses gonflent, ce qui fait qu’elles n’assurent plus leur fonction de transmission de l’odeur. Comme si la zone était court-circuitée. »

Un odorat qui réapparaît modifié

Deuxième question : pourquoi cette disparition puis cette réapparition brusque de ce sens ? On pensait de prime abord que le virus détruisait les neurones olfactifs, qui transportent les molécules aromatiques jusqu’au cerveau. Mais, comme l’explique l’article scientifique, « des travaux menés par une équipe internationale ont récemment démontré que les récepteurs ACE2 nécessaires au virus pour entrer dans les cellules n’étaient pas présents à la surface des neurones olfactifs. Ils ont en revanche été détectés à la surface des cellules « sustentaculaires », qui assurent un support structurel à ces neurones. Ces cellules de support sont vraisemblablement celles qui sont endommagées par le virus durant l’infection. » Les neurones olfactifs ne sont donc pas endommagés et une fois le virus éliminé du corps, les molécules aromatiques pourraient à nouveau rejoindre les récepteurs et le cerveau reconnaître le parfum du café ou du pain.

Troisième surprise : certains patients ne retrouvent pas ce sens ou gardent un odorat assez déficient. Ainsi, le café avait une odeur de poussière ou pire, de poubelle. Appétissant. « Dans cette maladie, qui décidément ne rentre pas dans les clous, il semble qu’il y ait parfois une dénaturation de l’odorat, parfois des odeurs chimiques réapparaissent, d’égout (cacosmie) ou une parosmie, ce qui veut dire qu’elle ne correspond pas à l’objet, reprend Jean-Michel Klein. Cela peut être extrêmement mal vécu. » Pour le moment, il n’existe que des hypothèses pour éclairer ce mystère. « Lorsque l’inflammation est sévère, les cellules à proximité sont elles aussi endommagées, voire détruites, victimes de dommages collatéraux, avance l’article de The Conversation. Le temps que les neurones olfactifs se régénèrent, elles peuvent dysfonctionner ».

Quels traitements ?

Existe-t-il des remèdes contre cette perte d’odorat ? Cela dépend de l’atteinte. Si la plupart du temps, les parfums et arômes reviennent aussi soudainement qu’ils avaient disparu, il arrive que « l’atteinte soit tellement sévère qu’elle détruit les terminaisons nerveuses, et que l’odorat ne revienne pas », prévient l’ORL.

Difficile pour ces soignants d’évaluer cette perte, très subjective. « On se base sur l’olfactométrie pour mesurer objectivement et dire s’il existe un espoir de régénération. Dans ce cas, on va conseiller le lavage de nez, des vitamines du groupe B qui aident à régénérer les cellules, et on fait un suivi. Mais on n’a pas de vrai remède. D’autant qu’en général, on prescrit de la cortisone car c’est un anti-inflammatoire, mais ce traitement est contre-indiqué en phase aiguë du Covid. »

 

 

« Le jour où Mamie ne m’a pas reconnue » : Alzheimer, un choc aussi pour les petits-enfants…

Des petits-enfants qu’ils ne reconnaissent plus, un comportement étrange, une relation qui change…

Quand la maladie d’Alzheimer vient aussi bouleverser le lien intergénérationnel.

Le lien avec les petits-enfants est précieux pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Entendre ma grand-mère m’appeler maman a été très douloureux. J’étais, du haut de mes 10 ans, partagée entre le fou rire du cocasse de la situation et la grande tristesse. Elle avait toujours représenté la sagesse, le devoir, le savoir, l’élégance…

Stéphanie, trente ans après, se souvient de ce jour où sa mamie ne l’a pas reconnue au chevet d’une chambre d’hôpital. Un choc. Elle sentait bien qu’elle perdait un peu la tête, mais aucun adulte ne lui avait expliqué pourquoi et comment Alzheimer allait inéluctablement bouleverser ses relations avec son entourage, ses petits-enfants en particulier.

Ma mère vivait mal la maladie de la sienne. Pour me protéger, elle parlait juste des effets du vieillissement. Ça me foutait une de ces peurs ! Je me suis dit, alors quand on vieillit, c’est ça qui arrive, débloquer complètement de là-haut ?

Maintenir le lien intergénérationnel

Comment raconter aux enfants la maladie dégénérative, en décrypter les ressorts, les conséquences pour éviter la trouille des visites, voire la rupture du lien ? Les soignants et spécialistes ne cessent de le répéter, le lien intergénérationnel entre les malades et leurs proches a des effets bénéfiques, insiste Élisabeth Rieu, psychologue, spécialisée en gérontologie à l’hôpital de Pau.

Tous les jours, elle accompagne des aidants et constate combien la présence des plus jeunes est précieuse auprès des malades. Les enfants ont cet avantage énorme de la spontanéité, du bon sens. Ils ne sont pas formatés, ne jugent pas.

Quand on leur explique simplement, voilà, le cerveau de ton grand-parent est malade donc qu’il ne fonctionne plus comme le nôtre, c’est pour ça qu’il peut faire des choses bizarres. L’enfant comprend très bien que la relation change. C’est quand il sent dans les explications alambiquées ou les non-dits des adultes des zones d’ombre qu’il nourrira de l’inquiétude.

Les plus jeunes sont une vraie richesse

Dans une étude réalisée sur la communication entre les malades d’Alzheimer et leurs petits-enfants, son autrice, l’orthophoniste Émilie Daude, appuie sur cette authenticité bienveillante : Les plus jeunes, de 5 à 10 ans, arrivent à maintenir les liens au-delà des normes et codes sociaux. C’est une vraie richesse qui vient atténuer la marginalisation des personnes malades dans la famille et la société.

Et si le cognitif faiblit chez le malade, le cerveau émotionnel reste, lui, très actif. Jamais ma grand-mère n’avait été aussi tendre avec moi, s’émeut Stéphanie. Comme si la maladie l’avait libérée d’une certaine pudeur.

Comprendre avec Mamillette

Les derniers moments de sa grand-mère malade, dans son Ehpad de l’Ain, entourée de ses proches, voilà le sujet du documentaire La mémoire qui flanche . 45 minutes où simplement, sans commentaires, Éric de Chazournes, l’un des petits-fils d’Annie, alias Mamillette, 96 ans, laisse la vie et la maladie se montrer sans fard. En accès libre sur YouTube, il a ému les internautes et les membres du jury du festival Deauville Green Award, qui lui ont décerné, fin 2019, le Trophée d’or.

Et avec Papi André

Rester naturel et tolérant face à la maladie, c’est aussi ce que prône un outil pédagogique en ligne Alzheimer, même pas peur, publié sur alzjunior.org par la Fondation vaincre Alzheimer. Une série en BD où Jade et Léo voient leur Papi André laisser tout brûler sur le feu, ne sait plus quel jour il vit, s’agite très vite, fait des caprices… En quelques bulles, leurs parents expliquent le pourquoi de la maladie.

Source OUEST FRANCE.

Coronavirus : a-t-on oublié les foyers de handicapés ?…

Parmi tous ceux qui ont besoin d’équipements de protection, il y a les personnels des foyers d’accueil pour personnes handicapées qui ont le sentiment d’avoir été mis de coté.

C’est le cas du foyer médicalisé de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), où 4 résidents sont décédés du Covid-19.

Les personnels des les foyers d’accueil des handicapés, eux-aussi en première ligne, ont le sentiment d'avoir été oubliés

La course aux équipements de protection est depuis longtemps l’un des enjeux de cette crise et elle ne concerne pas les seuls personnels soignants des hôpitaux ou des Ehpad. Parmi ceux qui en ont également un grand besoin, il y a les personnels des foyers d’accueil de personnes handicapées, eux aussi en première ligne. Des personnels qui ont le sentiment d’avoir été mis de côté : un sentiment d’abandon difficile à accepter.

« On s’est pas senti soutenus »

Le foyer médicalisé Villebois-Mareuil de Gennevilliers compte 32 résidents handicapés mentaux. Le premier cas de Covid-19 a été diagnostiqué le 20 mars. Dans les jours qui ont suivi, quatre pensionnaires lourdement handicapés sont décédés, beaucoup ont été contaminés. « On savait que nous n’avions pas de réserves de tenues recommandées pour se protéger du virus », explique Charline Mahieux, infirmière dans cet établissement.

« Ça a été vécu par une partie des équipes comme une panique, une panique contrôlée, mais nous savions que nous serions confrontés au coronavirus. Il y avait un très gros risque. »

Une grande partie des salariés de ce foyer a été malade. Charline Mahieux elle-même a été arrêtée une dizaine de jours, sans être remplacée.

Les personnes handicapées, que cette période de confinement fragilise beaucoup, ont du mal à respecter les gestes barrières. Elles doivent être accompagnées au plus près. Mais dans cette période, les foyers médico-sociaux pour handicapés n’ont jamais été prioritaires, déplore Charline Mahieux. « Nos réserves d’équipements étaient bloqués par l’État pour les hôpitaux qui étaient prioritaires, et on avait pour seule réponse que les protections arriveraient quand elles arriveraient. On est en colère parce que nous ne nous sommes pas senti soutenus et protégés. On a commencé à avoir des masques grâce à la ville de Gennevilliers mais aussi par les parents qui ont fait jouer leurs contacts et qui ont pu nous fournir ce qu’ils pouvaient. » 

Un sentiment d’abandon largement partagé par le secteur du handicap

L’association des parents d’enfants inadaptés de la Boucle de la Seine gère plusieurs foyers dans les Hauts de Seine, dont celui de Gennevilliers. « C’est un sentiment d’être oublié et d’être laissé de côté », s’agace la présidente de l’APEI qui s’occupe de 800 handicapés et de 450 salariés dans le département. Catherine Harpey a alerté à plusieurs reprises les autorités, dont le ministre de la Santé.« Il y a de grandes déclarations qui sont faites : la personne handicapée, c’est un citoyen à part entière, elle a les mêmes droits que les autres. Mais le jour où survient une crise, il y a des priorités et on a l’impression que les personnes handicapées passent au deuxième plan. »

L’établissement vient de recevoir des stocks de masques chirurgicaux, mais pas d’autres équipements type blouses, charlottes ou lunettes. « Nous avons fait une demande précoce pour obtenir ce genre d’équipements complets mais la réponse est : ‘il n’y en a pas beaucoup et ce n’est pas pour vous’. Il faut donc se débrouiller par ses propres moyens », déplore Catherine Harpey, « mais on s’organise pour tenir le coup, il y a beaucoup de solidarité. » Et ce ne sera pas de trop pour affronter le prolongement du confinement.

Source FRANCE INTER.

Déconfinement : les annonces surprises du gouvernement…

Le gouvernement a annoncé une accélération du déconfinement pour l’été, dans la nuit de vendredi à samedi. Ecoles, cinéma, voyage…

Voici tout ce qui change à partir du 22 juin et en cas de deuxième vague épidémique.

 Déconfinement : les annonces surprises du gouvernement

Un déconfinement accéléré dès le lundi 22 juin. Cette annonce surprise survient à la suite d’un Conseil de défense et de sécurité nationale tenu vendredi 19 juin. Durant cette réunion, sous l’autorité d’Emmanuel Macron, Olivier Véran, le ministre de la Santé, a indiqué que les indicateurs de suivi de l’épidémie « restent globalement bien orientés ». Si « la vigilance reste toutefois forte », une nouvelle étape dans le processus de déconfinement est bien lancée.

« L’amélioration de la situation sanitaire permet de lever certaines interdictions à condition que chacun maintienne une posture vigilante face à l’épidémie, a fortiori pendant la période estivale », a précisé le gouvernement dans un communiqué.

1. Déconfinement accéléré : ce qui rouvre le 22 juin 2020

Alors que les enfants reprendront le chemin de l’école dès lundi, comme l’avait annoncé le chef de l’Etat lors de son allocution le 14 juin dernier, les Français pourront à nouveau retourner au cinéma, rapporte franceinfo.

Les casinos et les centres de vacances rouvrent également le 22 juin, « dans le respect de règles sanitaires strictes », affirme Matignon.

Fait plus étonnant, le gouvernement a aussi autorisé la reprise des activités de sports collectifs « avec des mesures de prévention adaptées » contre le nouveau coronavirus. Toutefois, les sports de combat demeurent, eux, encore interdits.

Qu’en est-il par ailleurs des stades, croisières, salles de théâtre et autres discothèques ? Pour ces activités, les Français devront patienter encore un peu…

2. Acte 3 du déconfinement : tout ce qui change à la fin de l’état d’urgence

Sur le territoire métropolitain, l’état d’urgence, entré en vigueur le 24 mars face à l’épidémie de Covid-19, prendra fin le 10 juillet prochain. Ainsi, dès le lendemain, soit le 11 juillet, les stades et hippodromes pourront à nouveau accueillir du public. Le nombre maximal est toutefois limité à 5 000 spectateurs. A noter que les activités rassemblant plus de 1 500 personnes, devront, tout comme pour les salles de spectacle, être préalablement déclarées.

Quant aux croisières fluviales, elles seront de nouveau autorisées en Europe. Là aussi, la capacité sera limitée.

En revanche, les discothèques et salles de théâtre devront attendre au moins jusqu’en septembre. « Sous réserve d’une nouvelle évaluation de la situation épidémiologique, la rentrée pourra être marquée par de nouveaux assouplissements », note le gouvernement.

Par ailleurs, que se passera-t-il en cas de deuxième vague épidémique ?

3. Coronavirus : pas de confinement généralisé en cas de deuxième vague

Si le nombre global des personnes hospitalisées est passé sous la barre des 10 000 (9 970 personnes), « le virus est toujours présent sur l’ensemble du territoire national et la prudence doit rester de mise », a cependant mis en garde la Direction générale de la santé (DGS), vendredi 19 juin.

Or, une résurgence de l’épidémie ne sera pas synonyme d’un nouveau confinement sur l’ensemble du territoire. Le gouvernement semble en effet avoir écarté cette idée. « La stratégie de réponse, notamment pour protéger les personnes les plus vulnérables sans recourir à un reconfinement général, ainsi que le dispositif sanitaire seront présentés par le gouvernement dans les prochains jours. Des dispositions particulières seront prises pour l’été », peut-on lire dans le communiqué.

Source PLANET.

Toulouse : Quand des liposuccions débouchent sur un espoir de traitement de la maladie d’Alzheimer…

Un essai clinique contre la maladie d’Alzheimer va démarrer au CHU de Toulouse grâce aux cellules-souches fournies en quantité industrielle par la start-up Cell-Easy.

Elles sont recyclées après les liposuccions.

Dans les laboratoires de la start-up toulousaine Cell-Easy, spécialisée dans la médecine régénératrice.

  • Un essai clinique innovant contre la maladie d’Alzheimer va démarrer au CHU de Toulouse.
  • Il utilisera les cellules-souches fournies par la start-up Cell-Easy.
  • Elles ont la particularité d’être issues de déchets de liposuccions. La jeune entreprise sait désormais les produire en quantités industrielles et donc à un prix abordable.

Du superflu au super espoir scientifique. Quel est le lien improbable entre les liposuccions pratiquées par les chirurgiens esthétiques et la recherche contre la maladie d’Alzheimer ? Ce sont les cellules-souches, dont les tissus adipeux regorgent et que la start-up toulousaine Cell-Easy, spécialisée dans la médecine régénératrice, a eu l’idée de récupérer auprès des cliniciens.

« On prend ce déchet et on en fait un médicament, explique tout bonnement Pierre Monsan, le directeur général de la société et fondateur de la Fédération française des biotechnologies. Alors que généralement, les cellules-souches sont issues soit de cordons ombilicaux, soit de douloureuses ponctions lombaires, notre technologie permet de les multiplier ». De sorte qu’un donneur peut « fournir » des milliers de receveurs et, surtout, que le coût de la production, en quantité cette fois industrielle, est fortement diminué.

Des tests sur neuf patients au départ

A l’heure des médicaments de thérapie innovante (MIT) et où les scientifiques ambitionnent de « soigner le vivant par le vivant », le CHU de Toulouse a pris la balle au bond. Il vient de signer avec Cell-Easy une convention portant sur un essai clinique contre la maladie d’Alzheimer. Ce dernier devrait démarrer début 2021. « La maladie d’Alzheimer se caractérise par un état inflammatoire chronique du cerveau qui provoque des dépôts de protéines, détaille Pierre Monsan. L’équipe du CHU veut tester l’effet anti-inflammatoire des cellules-souches et leur capacité à ralentir l’évolution de la maladie. »

L’essai sera conduit par l’équipe du professeur Bruno Vellas au gérontopôle. Il devrait au départ concerner neuf patients suivis aux CHU de Toulouse et Montpellier, âgés de 50 à 85 ans, et qui en sont au tout début de la pathologie. Les cellules-souches leur seront injectées par voie sanguine. En fonction des résultats préliminaires, la cohorte des patients pourra ensuite passer à une cinquantaine. Avec de grands espoirs dans la balance.

Source 20 MINUTES.

Ségur de la santé. La Mutualité française propose de baisser la rémunération des soignants «isolés»…!

La Mutualité française a dévoilé ses propositions dans le cadre du Ségur de la santé. Parmi celles-ci, la baisse de la rémunération des soignants « isolés » pour pousser les médecins de ville à se regrouper.

La Mutualité française veut lutter contre l'exercice isolé de la médecine de ville (photo d'illustration).

Baisser la rémunération des soignants isolés pour les pousser à se regrouper, retirer aux agences régionales de santé (ARS) leur compétence en matière de prévention, renforcer la médicalisation des Ehpad : la Mutualité française a dévoilé mercredi ses propositions dans le cadre du « Ségur de la santé ».

Parmi les 24 pistes avancées, celle-ci risque de braquer bien des soignants libéraux : pour mettre fin à l’exercice isolé des professionnels de santé du premier recours, la Mutualité préconise une minoration sensible de (leur) rémunération.

L’objectif est le même que celui affiché par Emmanuel Macron lors de la présentation du plan « Ma Santé 2022 », qui souhaitait que l’exercice isolé de la médecine de ville disparaisse d’ici la fin de son quinquennat.

«Balkanisation des professionnels de ville»

Le président de la République en parlait il y a deux ans, mais il ne s’est pas passé grand-chose. Il y a eu des incitations qui n’ont pas eu les effets escomptés, a déclaré le président de la Mutualité, Thierry Beaudet, durant un entretien avec des journalistes.

Depuis, le Covid est passé par là et on a fait face à la pandémie avec la moitié de nos ressources, car la balkanisation des professionnels de ville fait qu’on n’a pas su les mobiliser, a-t-il ajouté.

Ce qui aurait dû être fait par les ARS, que la Mutualité veut recentrer sur leurs missions régaliennes, à savoir la sécurité sanitaire et la régulation de l’offre de soins, avec une garantie de neutralité entre l’hôpital public et le secteur privé.

«Renforcer la médicalisation des Ehpad»

Au passage, la compétence en matière de prévention et une partie du budget de la Sécu (le fonds d’intervention régional, 3,5 milliards d’euros en 2020) seraient transférés aux régions – qui n’ont cependant pas été consultées sur le sujet.

Par ailleurs, il faut renforcer la médicalisation des Ehpad, avec davantage de médecins et d’infirmières pour s’adapter aux besoins croissants des résidents, a affirmé M. Beaudet.

Alors que le gouvernement a remis sur les rails la réforme maintes fois repoussée de la dépendance, le patron de la Mutualité défend toujours le principe d’une assurance associée à la complémentaire santé, avec une cotisation obligatoire, par exemple à partir de 50 ans, pour compléter un financement public encore insuffisant et ainsi limiter le reste à charge des ménages.

Source OUEST FRANCE.

 

Coronavirus. L’application StopCovid collecte plus de données qu’annoncé…!

Téléchargée par moins de 2 millions d’utilisateurs en deux semaines, l’application de traçage numérique des malades du coronavirus, StopCovid, collecte plus de données que ce qui était annoncé à son lancement, le 2 juin, par le gouvernement.

L’application StopCovid de traçage numérique des contacts lancée le 2 juin par le gouvernement.

 

Deux semaines après le lancement de l’application StopCovid, le site d’information Mediapart  a révélé lundi 15 juin, que l’application collecte les identifiants de toutes les personnes croisées par l’utilisateur lorsque son Bluetooth est activé, pas seulement celles qu’il croise à moins d’un mètre pendant quinze minutes, comme l’annonçait le gouvernement.

L’application StopCovid lancée le 2 juin 2020, pour lutter contre l’épidémie due au coronavirus, permet de déterminer si vous avez été en contact avec un autre utilisateur positif au Covid-19, si celui-ci est « à moins d’un mètre pendant au moins 15 minutes », annonçait le secrétaire d’État au numérique, Cédric O, dans un entretien au journal Le Monde au mois d’av ril.

Si la collecte d’information devait se limiter à cette distance et durée entre deux utilisateurs dans le décret et l’arrêté à l’origine de sa création, Mediapart révèle que l’application « collecte, et transfère le cas échéant au serveur central, les identifiants de toutes les personnes qui se sont croisées via l’appli ».

C’est Gaëtan Leurent, chercheur français en cryptographie de l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria, qui s’occupe du projet StopCovid), qui a découvert que la collecte de donnée était plus large qu’annoncé à l’origine.

Le gouvernement reconnaît la faille et se justifie

Contacté par Mediapart, le secrétaire d’État au numérique Cédric O n’a pas démenti les informations et se justifie en précisant que « tous les quarts d’heure, un nouvel identifiant est attribué à chaque appareil ».

« Ainsi, un contact qui ne durerait que cinq minutes pourrait être la suite d’un contact de douze minutes : deux contacts que seul le serveur est capable de relier pour comprendre qu’il s’agit, en réalité, d’un seul, de 17 minutes, donc à risques », précise-t-il.

Gaëtan Leurent estime cependant « qu’il y aurait des moyens assez simples de limiter le problème ». Par exemple, « le téléphone pourrait filtrer les données pour ne garder les contacts courts que quand ils sont juste avant ou juste après un changement d’identifiant ».

La Commission nationale informatique et libertés (Cnil), qui a lancé le 4 juin, une campagne de suivi de l’application StopCovid et de ses fichiers, Sidep et Contact Covid, a fait savoir à Mediapart que des contrôles étaient « en cours » sur le sujet.

Moins de 2 millions de téléchargements en deux semaines

Lancée le 2 juin, alors que débutait la deuxième phase du déconfinement, l’application StopCovid avait été téléchargée par 600 000 personnes dans les premières 24 heures. Un chiffre qui s’est rapidement essoufflé. Deux semaines plus tard, le nombre de téléchargements s’élève à 1,7 million, annonce le secrétaire d’État au numérique, interrogé par France Info .

Avec seulement 200 000 téléchargements sur les cinq derniers jours, l’outil numérique téléchargeable gratuitement sur la base du volontariat, peine à trouver un écho, alors qu’il n’est efficace que s’il est utilisé par le plus grand nombre.

« Aujourd’hui, vu la faiblesse de l’épidémie, l’utilité de l’application est relative », reconnaît Cédric O, le secrétaire d’État au numérique.

Source OUEST FRANCE.