Covid-19 : Transmission possible de la mère au bébé, selon une étude…

Les chercheurs ont trouvé le virus dans le placenta, le cordon ombilical ou encore dans le lait maternel.

Covid-19 : Transmission possible de la mère au bébé, selon une étude

Les mères positives pour le Covid-19 peuvent transmettre le virus à leurs enfants à naître, d’après de « solides preuves » dévoilées jeudi par des chercheurs, dont les travaux pourraient avoir un impact sur la protection des femmes enceintes pendant la pandémie.

Bien qu’il n’y ait eu que des cas isolés de bébés infectés par le coronavirus, ces résultats montrent le lien le plus fort à ce jour sur la transmission mère-enfant.

Le virus présent dans le placenta et le lait maternel

Les chercheurs ont étudié 31 femmes enceintes hospitalisées infectées et ont trouvé le virus dans un placenta à terme, le cordon ombilical, le vagin d’une femme et dans le lait maternel. Ils ont également identifié des anticorps spécifiques du Covid-19 dans les cordons ombilicaux chez plusieurs femmes ainsi que dans des échantillons de lait.

Claudio Fenizia, de l’Université de Milan et auteur principal de l’étude, a déclaré que les résultats « suggèrent fortement » qu’une transmission in utero est possible. « Compte tenu du nombre de personnes infectées dans le monde, le nombre de femmes susceptibles d’être touchées par ce phénomène pourrait être potentiellement très élevé », a-t-il expliqué.

Aucun des nourrissons nés au cours de la période d’étude n’était positif pour le Covid-19, a souligné le chercheur. « Bien que la transmission in utero semble possible, il est trop tôt pour évaluer clairement le risque et les conséquences potentielles », a-t-il dit.

Une réponse inflammatoire spécifique

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué le mois dernier que les mères infectées par le nouveau coronavirus devraient continuer à allaiter. « Nous savons que les enfants courent un risque relativement faible de Covid-19, mais sont à risque élevé de nombreuses autres maladies et affections que l’allaitement maternel empêche », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Entre autres découvertes, l’équipe a identifié une réponse inflammatoire spécifique déclenchée par le Covid-19 chez ces femmes dans le plasma sanguin du placenta et du cordon ombilical. Les femmes étudiées étaient toutes dans leur troisième trimestre de grossesse, a précisé le chercheur ajoutant que davantage de recherches sont en cours parmi des femmes positives pour le Covid-19 aux premiers stades de la grossesse. « Notre étude vise à sensibiliser et à inviter la communauté scientifique à considérer la grossesse chez les femmes séropositives comme un sujet urgent à caractériser et décortiquer davantage », a lancé le Pr Fenizia.

« Je crois que la promotion de la prévention est le conseil le plus sûr que nous pourrions éventuellement donner dès maintenant à ces patientes ».

L’étude a été rendue publique lors de la 23e conférence internationale sur le sida organisée cette semaine, pour la première fois en ligne en raison de la pandémie du Covid-19.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : Plus de 4 millions d’habitants de France métropolitaine déjà infectés…

La semaine dernière, le nombre de cas d’infection confirmés (+14 %), le taux de nouveaux cas et le nombre d’actes SOS médecins pour suspicion de Covid-19 étaient en augmentation par rapport à la semaine précédente.

Coronavirus : Plus de 4 millions d'habitants de France métropolitaine déjà infectés

Près de 7 % de la population de France métropolitaine (6,7 % exactement) a été infecté par le SARS-CoV-2 avant mi-avril, soit 4.368.000 personnes, selon l’agence sanitaire Santé publique France (SpF) qui alerte sur l’augmentation de la circulation du virus. En France, – à l’exception de la Mayenne où sont apparus plusieurs clusters, de la Guyane et de Mayotte, toutes deux actuellement très touchées par l’épidémie – on observe une « nouvelle tendance à l’augmentation de la circulation du virus SARS-COV-2 », même si c’est « à un niveau bas », note SpF.

La semaine dernière, le nombre de cas d’infection confirmés (+14 %), le taux de nouveaux cas et le nombre d’actes SOS médecins pour suspicion de Covid-19 étaient en augmentation par rapport à la semaine précédente. En outre, le nombre de reproduction effectif («R effectif », basé sur les tests virologiques positifs) en métropole était supérieur à 1.

Une augmentation qui « reste modérée »

Si en moyenne une personne infectée en infecte moins d’une, l’épidémie régresse, si elle en infecte deux autres (R = 2), l’épidémie se diffuse, si elle en infecte une (R = 1), l’épidémie se maintient, explique Sophie Vaux de SpF. « La semaine dernière, en métropole, ce R était de 1,05, légèrement supérieur à 1, et en hausse par rapport à la semaine précédente ; ce qui va dans le sens d’une tendance à l’augmentation de la circulation du virus », ajoute-t-elle.

De plus, « on a une tendance à l’augmentation des nombres de nouveaux cas confirmés, mais qui reste modérée », ajoute-t-elle. « On ne parle pas d’explosion de cas, mais il y a un frémissement qui appelle à la vigilance ». D’autant que la prévention diminue dans la population et que les vacances d’été sont susceptibles de favoriser les comportements à risque et les regroupements familiaux et amicaux. Parmi les 68 clusters (foyers de Covid-19) en cours d’investigation le 8 juillet, 20 % concernaient la famille élargie (plusieurs foyers familiaux).

« C’est absolument ce qu’on doit éviter »

« On est vraiment à un moment où on a des facteurs susceptibles de favoriser la reprise de l’épidémie et c’est absolument ce qu’on doit éviter », poursuit-elle citant l’exemple de la Mayenne, où il y a eu en quelques semaines une très forte augmentation des cas.

Dans ce département (région pays de la Loire), un dépistage massif est en cours après l’apparition de six clusters dont un qui diffuse dans la population. En revanche, dans les deux autres régions avec R supérieur à 1, Nouvelle-Aquitaine et PACA, il n’y pas d’alerte après analyse, d’après l’agence sanitaire.

Source 20 MINUTES.

 

Coronavirus : Le prix des gels hydroalcooliques et des masques reste encadré…

L’encadrement des prix devait expirer avec la fin de l’état d’urgence sanitaire.

Coronavirus : Le prix des gels hydroalcooliques et des masques reste encadré

Une bonne nouvelle. L’encadrement des prix des gels et solutions hydroalcooliques ainsi que des masques à usage unique, qui devait initialement expirer vendredi soir, 11 juillet,  avec la fin de l’état d’urgence sanitaire, est finalement prolongé jusqu’au 10 janvier 2021, selon un arrêté publié ce samedi au Journal officiel (JO).

Un premier décret, adopté le 2 mai, fixait le prix maximal des masques chirurgicaux non réutilisables à 95 centimes l’unité pour ceux vendus au détail et à 80 centimes s’ils étaient vendus en gros, quels que soient la provenance et le canal de vente.

2,64 euros pour un flacon de 100 ml de gel hydroalcoolique

Valable initialement jusqu’au 23 mai, cette disposition avait été prolongée le 22 mai dernier jusqu’au 10 juillet. En parallèle, un autre décret entré en vigueur début mars encadrait le prix des gels et solutions hydroalcooliques destinés à l’hygiène corporelle, initialement jusqu’au 31 mai avant d’être, là encore, prolongé jusqu’au 10 juillet.

Le nouveau décret publié samedi prolonge encore cet encadrement jusqu’au début de l’année 2021, en conservant le même plafonnement : 2,64 euros pour un flacon de 100 ml et 1,76 euro pour un flacon de 50 ml, ceux de 300 ml restant de leur côté à 4,40 euros. Les masques chirurgicaux restent également au prix maximal fixé par le précédent décret

Source 20 MINUTES.

Urgence ou dégradation : devez-vous briser une vitre pour sauver un enfant ou un animal ? …

Un enfant est enfermé dans une voiture surchauffée, en plein soleil.

Que devez-vous faire? Avez-vous le droit de casser la vitre ou forcer la porte pour lui venir en aide?

Devez-vous penser d’abord au danger imminent ?

Urgence ou dégradation : devez-vous briser une vitre pour sauver un enfant ou un animal ?

L’été est là, et avec lui les grosses températures. Une chaleur qui, dans l’habitacle d’une voiture, peut se transformer en danger mortel.

Un enfant ou un animal peut mourir en seulement quelques minutes lorsqu’il est enfermé dans un habitacle surchauffé. Mais, si vous êtes témoin d’un danger imminent, avez vous le droit de briser une vitre pour sauver l’occupant ?

Droit ou devoir moral ?

Ce sont deux notions qui s’opposent ici : vous n’avez pas le droit de briser la vitre d’un véhicule qui n’est pas le votre, mais le devoir moral vous impose d’intervenir pour sauver l’enfant qui serait prisonnier de l’habitacle surchauffé.

La loi est formelle, le propriétaire du véhicule pourrait, s’il le souhaite, porter plainte contre la personne qui aurait détérioré son véhicule.

La destruction ou la dégradation d’un bien appartenant à autrui sont en effet puni et prévus dans le code pénal. Mais alors que faire ?

Quelle est la marche à suivre ?

Dans ce genre de situation, si vous estimez que l’enfant ou l’animal est en danger, il faut agir rapidement car chaque seconde compte.

– Contactez les pompiers qui pourront fracturer la voiture pour faire sortir l’enfant, mais également l’emmener dans le service d’urgence le plus proche, ou lui prodiguer les premiers soins.

– Contacter la police ou la gendarmerie est également un bon réflexe, car ils pourront également établir un constat et briser une vitre.

Mais avant toute chose, si vous estimez que la situation est urgente et que l’occupant est en situation de danger imminent, vous pouvez prendre la décision de briser la vitre pour lui porter secours.

Comment se protéger ?

L’idéal, dans cette situation serait de s’entourer d’un ou plusieurs témoins. Ils pourront attester de votre bonne foi. Prenez leurs nom, prénom, coordonnées et numéro de téléphone.

Nous avons tous, dans notre smartphone un appareil photo. Utilisez le, prenez un maximum de photos, ou de vidéos pour documenter la situation et son caractère urgent.

La loi vous protège

Evidemment, si le danger immédiat est prouvé et que la vie de l’enfant ou de l’animal est menacée, la loi est là pour vous protéger.

Le Code pénal indique que “face à un danger actuel ou imminent qui menace soit même, autrui, ou un bien, la personne qui accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien n’est pas pénalement responsable”.

Que faire après avoir cassé la vitre ?

Allongez l’enfant dans un endroit frais. Il faut l’hydrater le plus rapidement possible en lui donnant de l’eau.

Mouillez abondamment sa peau, pour faire baisser sa température corporelle. Appelez un médecin ou un service d’urgence.

Aspirine et paracétamol sont déconseillés lors d’une insolation. Ils peuvent endommager le foie déjà ou provoquer des troubles de la circulation sanguine en cas de coup de chaleur.

Source EST REPUBLICAIN.

 

Chaumes-en-Retz. Autisme : Accompagnement spécialisé avec Élodie Renaudineau…

La Calmétienne Élodie Renaudineau, propose un accompagnement spécialisé à domicile, pour enfants ou adultes, avec autisme ou trouble du spectre autistique.

La Calmétienne Élodie Renaudineau propose un accompagnement spécialisé, auprès de familles et de personnes, qui vivent l’autisme et le handicap au quotidien.

Mais aussi le soutien d’équipes professionnelles, accueillant des personnes en situation de handicap, comme les crèches, écoles, entreprises… « Je propose également du handi’sitting, un service de garde à domicile, afin d’offrir des moments de répit aux parents », souligne Élodie Renaudineau.

Avec un parcours dans le secteur médico-social depuis 2009, monitrice éducatrice diplômée depuis 2013, l’éducatrice a travaillé dans de nombreuses institutions auprès d’enfants et d’adultes avec différents handicaps, « et notamment des personnes avec autisme ». Au fil des années, sa pratique s’est affinée. « Je souhaite aujourd’hui proposer mes services auprès de familles et personnes, qui vivent autisme et handicap au quotidien. »

Elle intervient dans le pays de Retz, et suivant le service proposé, le règlement peut se faire en chèque emploi-service universel (CESU), ou sur facture.

Contact. Élodie Renaudineau, tél. 06 71 76 41 14, courriel : elodie.renaudineau@lilo.org. Site internet : https://educatricenretz.wordpress.com/.

Source OUEST FRANCE.

Coronavirus : va-t-il falloir se reconfiner ?

Reconfinement en Espagne, fermeture des frontières en Grèce, réouverture incontrôlée des pubs en Angleterre : la situation sur le front de l’épidémie inquiète alors que les vacances débutent et que le secteur du tourisme espérait un répit estival.

Coronavirus : va-t-il falloir se reconfiner ?

Que se passe-t-il ? En l’espace d’un week-end, l’Espagne a annoncé le reconfinement de près de 300 000 personnes dans deux régions : la Galice et la Catalogne. La Grèce qui a besoin des touristes pour relancer son économie a également décidé de fermer ses frontières à la Serbie qui s’est déclarée en état d’urgence après une flambée de nouveaux cas.

Aux États-Unis, des élus s’alarmaient dimanche de la forte hausse des nouveaux cas de coronavirus dans leurs villes du sud et de l’ouest américain minimisée par le président Donald Trump. L’Amérique, qui enregistre depuis plus d’une semaine des infections records, célébrait ce week-end sa fête nationale, réputée pour ses réunions familiales, barbecues et feux d’artifice, en dépit de la pandémie.

Pourquoi, c’est important. Alors que l’Europe pensait que le plus dur de la crise était passé, le spectre d’un reconfinement plane alors que l’épidémie continue de faire des ravages dans le reste du monde. Les scènes de liesse et d’embrassades dans les pubs anglais à l’occasion de leur réouverture ont également engendré des craintes dans le pays européen le plus touché (44 000 morts) par la pandémie.

Dimanche matin, de nombreuses photos de Britanniques, joyeusement alcoolisés et peu soucieux des consignes sanitaires, ont inondé réseaux sociaux et journaux. « Soho se transforme en une fête de rue géante, où les buveurs ignorent les règles, titrait l’hebdomadaire Sunday Mirror.

Le cri d’alarme de l’OMS. L’Organisation mondiale de la santé a exhorté vendredi à sortir du déni et réellement « engager le combat » contre la pandémie qui est toujours en pleine flambée, notamment aux Amériques.

L’organisation avait déjà souligné mercredi que les sept derniers jours avaient été les pires en termes de contaminations (plus de 160 000 cas quotidiens) depuis que l’épidémie de Covid-19 est partie de Chine fin 2019, et que 60% de tous les cas recensés jusqu’à présent l’avaient été au cours du mois écoulé.

Le responsable des urgences sanitaires à l’OMS, Michael Ryan, a fait résonner l’alarme. « Il est vraiment temps que les pays regardent les chiffres. S’il vous plaît, n’ignorez pas ce que vous disent les chiffres », a-t-il lancé lors d’une conférence de presse.

« Les gens doivent se réveiller. Les chiffres ne mentent pas et la situation sur le terrain ne ment pas », a-t-il poursuivi. « Il n’est jamais trop tard, dans une épidémie, pour prendre le contrôle ».

Et en France ? L’épidémie est aujourd’hui au plus bas en France, avec environ une quinzaine de décès quotidiens, mais une reprise n’est pas exclue selon plusieurs épidémiologistes. La ville de Nice par exemple a entrepris ce week-end d’effectuer des tests sérologiques sur plus de 53 000 habitants. Résultat : seulement 1,3% des testés auraient été contaminés par le Covid-19.

Source EST REPUBLICAIN.

Nouvelles pistes de traitement contre Alzheimer : de récentes études scientifiques changent radicalement d’approche dans la recherche des causes de la maladie…!

L’amyloïde, principale cible des développements de traitements de la démence, suscite désormais le scepticisme après les échecs de plusieurs pistes de médicaments.

Une étude publiée dans la revue Scientific American montre que l’amyloïde suscite désormais le scepticisme, après l’échec du développement de plusieurs médicaments. Que nous révèle cette nouvelle étude sur la maladie d’Alzheimer?

Fabrice Gzil : Près de cinquante millions de personnes dans le monde – environ un million de personnes en France – vivent avec les symptômes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée.

Jusqu’à présent, la recherche de médicaments s’est soldée, dans ce domaine, par une série d’échecs. Beaucoup de molécules ont paru prometteuses chez la souris ou dans les premières étapes de leur développement, mais se sont finalement avérées inefficaces ou toxiques. Ces dernières années tout particulièrement, les déceptions se sont enchaînées. Des essais majeurs ont été interrompus. Des laboratoires ont jeté l’éponge. Certains chercheurs se sont même demandé s’il ne fallait pas abandonner les hypothèses sur lesquelles ces traitements expérimentaux étaient bâtis. C’est dans ce contexte morose – marqué également en France par le déremboursement des médicaments symptomatiques – qu’intervient ce qu’il faut bien appeler la surprenante histoire de l’aducanumab.

Cet anticorps monoclonal, développé par le laboratoire américain Biogen en association avec le japonais Eisai, est une biothérapie dirigée contre les agrégats de peptide amyloïde, l’une des anomalies cérébrales fréquemment observées dans l’Alzheimer. Bien qu’ils fassent l’objet d’essais cliniques depuis les années 2000, ces thérapies n’ont jamais montré d’efficacité contre cette pathologie, peut-être parce qu’ils avaient été administrés trop tard.

En 2015, Biogen et Eisai ont ainsi lancé deux essais parallèles de phase III (EMERGE et ENGAGE) pour évaluer l’efficacité de l’aducanumab chez des personnes au stade très précoce (maladie d’Alzheimer prodromale et légère). Les patients inclus dans ces essais – conduits dans 300 hôpitaux de 20 pays, dont 16 centres en France – recevaient pendant 18 mois des doses croissantes de produit, par injection mensuelle en intraveineuse, ou un placebo.

Début 2019, premier coup de théâtre. Une étude de futilité a été réalisée par les statisticiens de Biogen. C’est une procédure habituelle dans les essais de grande ampleur, qui consiste à calculer la probabilité qu’une molécule puisse s’avérer efficace, afin d’éviter d’engager des dépenses superflues et de soumettre les malades à des risques inutiles. Ces analyses, menées sur la base des données de 1 748 patients, suggéraient qu’il y avait très peu de chances pour que la molécule démontre une efficacité. En conséquence, en mars 2019, Biogen et Eisai annoncent l’arrêt des deux essais.

En octobre 2019, deuxième coup de théâtre. Dans un communiqué aux investisseurs, les deux laboratoires indiquent qu’après l’interruption des essais, des données plus complètes ont été analysées, qui suggèrent que l’aducanumab n’est peut-être pas inefficace. Chez certains patients, non seulement il aurait fait régresser les anomalies cérébrales, mais il aurait aussi ralenti le déclin cognitif et fonctionnel. Ainsi, dans l’essai EMERGE, chez les patients ayant reçu pendant une longue période la dose maximale d’anticorps (10mg/kg), on observerait une réduction de l’amyloïde cérébrale et une diminution de la protéine tau dans le liquide céphalo-rachidien, ainsi qu’un ralentissement du déclin clinique. Bien que ces résultats n’aient pas pu être reproduits dans l’essai ENGAGE, Biogen annonce alors qu’il déposera « début 2020 » un dossier auprès de la Food and Drug Administration, l’autorité américaine en charge d’autoriser la mise sur le marché des médicaments.

Il y a quelques jours, on a appris que ce dossier ne sera, finalement, déposé à la FDA qu’au troisième trimestre 2020. Mais Biogen a d’ores et déjà entrepris de relancer ces essais qui avaient été interrompus. Proposés aux patients qui avaient été inclus dans EMERGE et ENGAGE, ces essais de stade III de réadministration en ouvert auront pour but d’évaluer l’innocuité et la tolérance de la molécule. Les 2 400 patients éligibles recevront des injections intraveineuses mensuelles d’aducanumab à forte dose (10mg/kg) pendant une durée de deux ans.

La faible efficacité et les doses élevées nécessaires à la réussite du ciblage de la protéine responsable de la maladie d’Alzheimer rendent-ils l’usage de ce traitement commercialisable ?

Vous posez plusieurs questions essentielles.

Premièrement, quelle est l’efficacité clinique de l’aducanumab ? Les avis sur le sujet divergent considérablement. Bien qu’il ait été présenté dans de nombreux médias comme « le premier médicament efficace contre l’Alzheimer », trois raisons invitent à faire preuve d’une grande prudence. D’abord, les critères d’efficacité n’ont été atteints que dans l’une des deux études, sans que l’on comprenne vraiment pourquoi. Ensuite, dans le meilleur des cas, on ne constate pas une amélioration des fonctions cognitives et de l’autonomie dans la vie quotidienne, mais tout au plus un déclin cognitif et fonctionnel très légèrement moindre dans le groupe traité, par rapport au groupe contrôle. Les patients ayant reçu la molécule continuent de perdre des capacités, même s’ils semblent les perdre très légèrement moins vite. Enfin, analyser a posteriori des résultats est un exercice très périlleux d’un point de vue méthodologique. C’est pourquoi de nombreux experts refusent de se prononcer avant d’avoir davantage de preuves. Pour savoir si l’aducanumab peut avoir une quelconque efficacité, il va falloir attendre la fin des deux essais qui devaient débuter en mars 2020, et devraient durer au moins jusqu’en 2023. On ignore pour l’instant à quel point l’épidémie de Covid-19 a perturbé le démarrage de l’étude.

Deuxièmement, vous rappelez à juste titre que le traitement ne paraît pouvoir avoir d’efficacité qu’administré à haute dose, en continu, sur une longue période. Cela soulève la question de la toxicité de la molécule. Les anticorps ont un effet inflammatoire. Dans EMERGE et ENGAGE, des œdèmes cérébraux ont été observés, qui peuvent occasionner de violents maux de tête. Il conviendra de mettre en balance ces risques et inconvénients avec les bénéfices potentiels du traitement.

Troisièmement, avant de mettre un médicament sur le marché, les autorités de santé évaluent son rapport coût / bénéfice. Les anticorps monoclonaux sont des traitements coûteux. Celui-ci pourrait revenir à 9 000 euros par an et par patient. Compte tenu de ce coût et du nombre considérable de patients potentiellement concernés, les autorités de santé pourraient exiger que la molécule démontre une efficacité relativement importante. Elles pourraient également demander une stricte adhérence au label. En d’autres termes, il se pourrait que ne soient éligibles au remboursement que les patients au stade prodromal ou léger ayant, comme dans les essais, une charge amyloïde importante dans le cerveau. Les autorités de santé pourraient aussi décider de restreindre le traitement aux patients à haut risque, ayant un profil génétique particulier (qui représentait les deux-tiers des patients inclus dans l’essai). Il est donc très improbable que l’aducanumab puisse, dans les prochains mois, et même dans les toutes prochaines années, être accessible en pharmacie pour tous les malades d’Alzheimer.

Quelles autres pistes de recherche sont actuellement en cours pour lutter contre cette maladie ? Pouvons-nous imaginer guérir un jour de la maladie d’Alzheimer ?

Pour certains experts, l’aducanumab est le premier médicament qui agit à la fois sur les symptômes de la maladie et sur ses lésions. C’est le premier traitement qui, au-delà d’une action purement symptomatique, « bloque le processus pathologique ». Selon ces experts, cela validerait l’hypothèse de la cascade amyloïde, que l’on était – à tort – sur le point d’enterrer. Cela justifierait de viser le peptide amyloïde. Et cela encouragerait les autres anticorps monoclonaux en cours de développement, qui agissent par un mécanisme proche.

D’autres experts ont une analyse différente. Pour eux, l’hypothèse amyloïde explique bien les formes de la maladie d’Alzheimer qui surviennent de manière précoce (avant 65 ans). Les formes qui surviennent plus tardivement, notamment après 80 ans, sont beaucoup plus nombreuses et résulteraient quant à elles de mécanismes multiples. Pour cette raison, les approches thérapeutiques qui ne ciblent que la protéine amyloïde risquent de ne pas fonctionner dans ce cas : c’est une combinaison d’interventions qui constituera la meilleure approche.

Deux autres éléments majeurs doivent être pris en considération. D’abord, la prévention. Les personnes qui ont 85 ans aujourd’hui ont significativement moins de risques de développer une maladie d’Alzheimer que les personnes qui avaient le même âge dans les années 1980 ou 1990. L’explication ? Un mode de vie plus favorable à la santé, des mesures de santé publique et des facteurs sociaux, comme l’augmentation du niveau d’études et de l’activité professionnelle des femmes. Ce fait majeur – que l’on ne souligne et dont on ne se réjouit pas assez – est porteur de grands espoirs. Parallèlement aux efforts pour guérir les maladies cérébrales, essayons de conserver le plus longtemps possible notre cerveau en bonne santé.

Ensuite, la compensation et l’adaptation de l’environnement. On peut continuer d’avoir une bonne vie avec des troubles cognitifs, à condition que l’environnement (matériel, humain, technologique, économique, juridique…) soit adapté. C’est tout l’effort de la recherche psychosociale et de la recherche en sciences humaines et sociales : essayer de réduire au maximum l’impact des troubles sur l’autonomie fonctionnelle et la qualité de vie des personnes malades, et faire en sorte que la société de demain soit plus sensibilisée, plus accueillante, plus « inclusive » vis-à-vis des personnes en situation de handicap cognitif.

En somme, se demander si nous pourrons un jour « guérir de la maladie d’Alzheimer », c’est faire l’hypothèse que ce que nous appelons aujourd’hui « maladie d’Alzheimer » – et que l’on appelait il n’y a pas si longtemps « sénilité » – est une réalité monolithique. Or, tous les travaux menés ces dernières années, que ce soit par les sciences biomédicales ou par la recherche psychosociale, suggèrent au contraire que « le phénomène Alzheimer » est une réalité complexe, contrastée, diversifiée. Les choses sont très différentes selon que l’on a affaire à une maladie d’Alzheimer ou à une maladie dite apparentée, comme la maladie à corps de Lewy ; selon que le syndrome démentiel survient avant 65 ans ou après 85 ans ; selon les soutiens et les ressources, internes mais aussi externes, dont la personne peut bénéficier.

Il faut garder à l’esprit cette complexité et cette diversité quand on conduit des recherches thérapeutiques sur la maladie d’Alzheimer. Bâtir une réponse globale au phénomène Alzheimer, c’est à la fois mener de la recherche thérapeutique, réfléchir à des stratégies de prévention et de compensation, et rendre la société plus habitable pour les personnes qui, lorsqu’elles avancent en âge, développent un handicap cognitif.

Il convient surtout de rendre un très vif hommage aux personnes malades d’Alzheimer et à leurs familles qui acceptent de se prêter à la recherche, que celle-ci soit biomédicale ou psychosociale. Car c’est d’abord grâce à elles, à leur patience, à leur engagement en vue du bien commun, que notre réponse au phénomène Alzheimer pourra, demain, être plus efficace et plus pertinente qu’elle ne l’est aujourd’hui.

Source ATLANTICO.

Dépakine. La justice reconnaît la responsabilité de l’État..

Ce jeudi 2 juillet, la justice française a reconnu pour la première fois la responsabilité de l’État français dans l’affaire de la Dépakine, un médicament controversé qui occasionne des troubles graves chez certaines femmes enceintes.

Le tribunal administratif de Montreuil l’a condamné à indemniser trois familles dont les enfants sont lourdement handicapés.

Le médicament Dépakine, qui occasionne des troubles graves chez certaines femmes enceintes.

La justice a reconnu pour la première fois jeudi la responsabilité de l’État dans le scandale de la Dépakine, le condamnant à indemniser trois familles dont les enfants sont lourdement handicapés après avoir été exposés in utero à cet anti-épileptique.

Le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a encore estimé que les responsabilités étaient également partagées, dans une moindre mesure, par le laboratoire Sanofi et des médecins prescripteurs.

Entre 20 000 et 290 000 euros d’indemnités

L’État a été condamné à indemniser chaque famille à des montants d’environ 200 000 €, 290 000 € et 20 000 €, en fonction de la date de naissance des cinq enfants concernés, âgés aujourd’hui de 11 à 35 ans.

Il « a manqué à ses obligations de contrôle en ne prenant pas les mesures adaptées et a engagé sa responsabilité », a estimé le tribunal dans un communiqué.

L’avocat des familles, Charles Joseph-Oudin a salué de « bonnes décisions », notamment car elles engagent aussi la responsabilité du laboratoire, tout en annonçant que les requérants allaient « faire appel dans les trois dossiers ».

Lors de l’audience le 24 juin, le rapporteur public avait préconisé de verser aux victimes et à leurs parents des indemnités pouvant aller jusqu’à 152 000 € par personne.

« Je suis en colère car 80 des enfants nés avant 2004 sont exclus des indemnités »

« Je salue la condamnation de l’État, nous nous y attendions, le tribunal reconnaît également la responsabilité des médecins prescripteurs du médicament », a réagi Marine Martin, présidente et fondatrice de l’Apesac (association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant), qui représente 7 500 victimes.

« Mais je suis en colère car 80 % des enfants nés avant 2004 sont exclus des indemnités », dénonce-t-elle, rappelant que « l’autisme les rend invalides à vie ».

En effet, dans le dossier d’un enfant né en 1985, la justice a estimé que « seuls les risques de malformations étaient suffisamment documentés pour alerter la vigilance des autorités sanitaires » mais que les risques quant à l’apparition de troubles neuro-développementaux tel l’autisme n’étaient pas suffisamment connus à l’époque.

D’où l’appel dans les trois dossiers, a indiqué Me Joseph-Oudin.

Le nombre d’enfants handicapés à cause du valproate de sodium, molécule présente dans la Dépakine et utilisée contre l’épilepsie et les troubles bipolaires, est estimé entre 15 et 30 000, selon les études.

Sanofi reconnu coupable

Le tribunal administratif a également considéré que la responsabilité de l’État n’était pas entière et pouvait être exonérée partiellement à cause d’autres acteurs au cœur de ce scandale sanitaire.

Ainsi, le laboratoire français Sanofi et des médecins prescripteurs ont également été reconnus responsables, à degrés divers, de n’avoir pas suffisamment informé les patientes des risques encourus en poursuivant leur traitement.

Le laboratoire n’ayant pas été partie à la procédure, celui-ci n’a pas pu faire valoir ses arguments, notamment l’ensemble de ses demandes de modification des documents d’information sur le produit à destination des praticiens et des patients, s’est défendu le géant pharmaceutique, qui a toujours soutenu avoir respecté ses obligations.

Sanofi s’est lancé dans une guérilla judiciaire pour refuser d’indemniser les victimes, a dénoncé pour sa part Me Joseph-Oudin.

Le laboratoire français, qui a été mis en examen en février pour tromperie aggravée et blessures involontaires après le dépôt de 42 plaintes de familles, est par ailleurs au coeur d’une vingtaine de procédures au tribunal judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine).

Parallèlement aux procédures judiciaires, 500 dossiers de victimes directes ont été déposés à l’Oniam (Office national d’indemnisation des accidents médicaux), et 1 400 sont en cours de constitution. L’organisme a déjà proposé un total de 6,5 millions d’euros d’indemnisations aux victimes de la Dépakine.

Avec le Mediator, dont le procès-fleuve se clôt lundi prochain, la Dépakine est l’un des plus retentissants scandales sanitaires en France ces dernières années.

Source OUEST FRANCE.

Près de Rouen, le combat d’une mère pour son fils autiste…

Une mère de famille nombreuse, qui travaille à 60 kilomètres de son domicile, n’a plus de nourrice pour son fils autiste âgé de 6 ans.

Elle a lancé une pétition en ligne pour obtenir de l’aide et une place en institut-médico-éducatif.

Lucas, 6 ans et sa maman Nancy

La nourrice de Lucas, à 55 ans, et après s’être occupée à temps plein du petit garçon pendant 3 ans, ne sera plus là à la rentrée de septembre 2020.
Une situation nouvelle et imprévue pour Nancy, dont le petit garçon est autiste sévère. Elle a donc cherché une place dans un institut médico éducatif. Mais à son grand désarroi, son fils n’est pas considéré comme prioritaire dans les IME.

Famille nombreuse et journées bien remplies

Nancy a 38 ans. Elle habite près de Rouen et travaille comme commerciale à Evreux, tout en étant à la tête d’une famille recomposée de 5 enfants. Elle a 3 enfants et 2 beaux-enfants : le petit Lucas, garçon autiste de bientôt 6 ans et 4 ados de 12 à 16 ans.

« C’est un non-sens : c’est pas parce que j’ai cinq enfants et que j’ai un petit garçon autiste, que je n’ai pas envie d’avoir une vie de femme active ;  que je n’ai pas envie de travailler ! Beaucoup de gens disent que la France est un pays d’assistés mais on les crée les assistés !
Moi, j’ai pas demandé à devoir démissionner, sauf que je vais certainement être obligée de le faire… »

Nancy Cormier, mère d’un enfant autiste

Source FR3.

 

Clermont-Ferrand : unique en France, une machine d’entraînement à la marche pour les enfants handicapés…

A Clermont-Ferrand, on trouve une machine d’entraînement à la marche à destination des enfants handicapés.

La Maison de santé des Dômes en est équipée depuis le 15 mai dernier.

Les bénéfices sont nombreux : travail articulaire, musculaire ou encore cardio-vasculaire.

Depuis le 15 mai dernier, la Maison de santé des Dômes de Clermont-Ferrand est dotée d'une machine d'entraînement à la marche pour les enfants handicapés.

A Clermont-Ferrand, depuis le 15 mai dernier, la Maison de santé des Dômes est dotée d’un robot unique en France : une machine d’entraînement à la marche à destination des enfants handicapés. Thomas souffre d’un retard de développement et, à un peu moins de trois ans, ne marche pas. Cette machine pourrait l’aider dans cet apprentissage. Catherine Benoit, la mère de Thomas, raconte : « Le docteur Pontier du CHU de Clermont-Ferrand pense que ce serait pas mal pour reproduire le schéma inverse. Au lieu que ce soit le cerveau qui donne l’information aux jambes, elle pense qu’en faisant travailler les jambes, ça va donner l’information au cerveau pour apprendre à marcher ».

En complément des séances de kiné

Léa a 12 ans et demi et souffre d’un handicap d’origine génétique. Toutes les semaines, depuis son plus jeune âge, elle suit deux heures de kinésithérapie classique. Mais elles ont une limite que peut pallier le robot. Guillemette Moreau-Pernet, fondatrice de « Ékipé Médical Recherche », souligne : « Le premier avantage est le travail articulaire qui a lieu tout au long de la mise en marche. On va chercher toutes les articulations, de la pointe des pieds, jusqu’aux chevilles, les genoux, les hanches, la colonne vertébrale, jusqu’aux mains qui sont en appui devant pour se maintenir. C’est un travail articulaire, musculaire et cardio-respiratoire. On a également un travail digestif qui se met en marche de façon autonome ».

Un projet de recherche

Cet appareil adapté aux enfants est une occasion en or pour le CHU Estaing. Un projet de recherche a été élaboré avec 40 jeunes de 4 à 18 ans atteints d’une hémiplégie infantile qui vont être évalués pendant deux ans. Catherine Sarret, neuropédiatre au CHU Estaing, affirme : « On espère pouvoir proposer cela aux enfants de façon intensive, très régulière. Cela va permettre d’avoir une marche plus fluide, avec moins de raideur articulaire. On va voir si cela est intéressant pour eux à l’avenir et peut-être essayer de leur proposer, dans leur suivi, des rééducations plus régulières avec ce type de robot ». Mais ce mastodonte de 800 kilos a un coût : 485 000 euros. L’essentiel de la somme reste à trouver. En attendant, il représente un espoir pour de nombreux jeunes atteints de handicap.

SOURCE FR3.