Des animaux pour les malades d’Alzheimer à l’EHPAD de Pignan…

La zoothérapeute Caroline Carrière organise des séances de médiation animale deux fois par semaine à l’EHPAD L’Oustal, à Pignan (Hérault) avec sa petite ménagerie : une chienne, des lapins et une poule à houppette pour des exercices de motricité et de mémoire.

Les malades d’Alzheimer apprécient.

La zoothérapeute se sert de plusieurs animaux pour ses séances. Ici des lapin et une poule à houppette.

Pour la séance du jour, ils sont quatre autour de la table. Des résidents de l’EHPAD L’Oustal, à Pignan, qui n’accueille que des malades d’Alzheimer. Et couchée sur cette table, une magnifique chienne blanche, un berger suisse extrêmement docile qui appartient à Caroline Carrière, la zoothérapeute qui vient à L’Oustal deux fois par semaine.

Caresser une poule à houppette est un exercice de motricité

Elle se sert de sa chienne pour faire faire quelques exercices. Brosser et caresser l’animal peut paraître banal, mais cela permet aux pensionnaires de travailler l’épaule ou bien la main, alors que parfois, ils refusent de le faire chez le kinésithérapeute. Il y a aussi la mémoire. Caroline Carrière demande par exemple à Eliette de lui rappeler le nom de l’animal. Pas d’hésitation : « Guapa », répond-elle fièrement.

Guapa fait sa pause, d’autres animaux sont amenés sur la table : une poule à houppette et des lapins. L’accent est mis sur le sensoriel, le toucher. « J’ai toujours aimé les animaux, même quand j’étais petite » se souvient Eliette. Une fois adulte, elle a eu des chiens.

Après le séances, du bien-être pour les pensionnaires

« Il faut avant tout de l’apaisement, qu’ils aient envie, pour ce soit un plaisir et de la concentration. Ensuite on va travailler avec des objectifs bien précis selon les pathologies de chacun : réconfort, motricité, mémoire, effet de réminiscence... Sans infantiliser qui que ce soit, on travaille sur les animaux présents et sur les animaux qu’ils ont eu »; c’est ainsi que Caroline Carrière résume les séances qu’elle organise.

Céline Durand, la directrice, est vraiment séduite par cette médiation animale : « On voit, quand ils sortent des activités, le sourire. Quand le chien arrive, de suite les yeux pétillent. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut mesurer et ils ne peuvent pas s’exprimer, mais on sent qu’il y a du bien-être pour eux et ça c’est important ».

La belle Guapa qui se prête docilement aux exercices - Radio France

La fameuse poule à houppette - Radio France

 

Source FRANCE BLEU.

Une maison de répit pour les aidants ouvre à Tain-l’Hermitage …

Les aidants veillent au quotidien sur un proche malade, mais eux aussi ont besoin d’aide et d’écoute.

Pour leur permettre de souffler, une maison de répit vient de voir le jour à Tain-l’Hermitage (Drome).

Elle est ouverte trois à quatre jours par semaine et totalement gratuite.

La maison Escale Répit vient d'ouvrir ses portes à Tain-l'Hermitage.

« Ici, on peut déposer son paquet d’émotions et faire une pause », résume Laurence, animatrice de l’Escale Répit et infirmière. Dans cette maisonnette toute neuve, on trouve des canapés colorés, des jeux de société et beaucoup de sourires sur les visages.

Dès le 12 février, les aidants pourront venir avec leur proche malade pour se détendre. Karaoké, cours de cuisine, musicothérapie, soutien psychologique… Les activités et services proposés sont destinés aux aidants comme aux aidés. « J’ai surtout besoin de conseils, d’informations pratiques », glisse Gilbert à l’infirmière. Son épouse Edith est atteinte d’Alzheimer depuis peu et ce Tournonais découvre le rôle d’aidant.

Répondre à un besoin

La communauté d’agglomération Arche Agglo (Hermitage-Tournonais-Herbasse-Pays de Saint Félicien) a travaillé pendant cinq ans en partenariat avec des associations (France Alzheimer, La Teppe, Répit Bulle d’Air) pour que ce lieu voie le jour. « Un espace dédié aux aidants manquait réellement sur notre territoire, précise Véronique Sybelin, chargée des seniors à Arche Agglo. On compte 16 000 seniors de plus de 60 ans dans l’agglomération, et parmi eux, beaucoup sont des aidants. Pourtant, nous n’avions pas de structure pour les accueillir. »

Rompre l’isolement

Le « droit au répit » pour les proches aidants de personnes âgées de plus de 60 ans en situation de dépendance est inscrit dans la loi depuis 2015 mais peu s’accordent une pause. « Les aidants sont souvent épuisés parce qu’ils veillent sur leur proche du lundi au dimanche, 24h/24 », précise Véronique Sybelin.

Un « job » à temps plein souvent couplé d’un isolement. Robert s’est occupé de son épouse pendant 5 ans, « Je me sentais souvent démuni face à la maladie… Je gardais mon chagrin pour moi », avoue-t-il. Aujourd’hui, il veut convaincre les aidants à sortir de chez eux pour « retrouver le sourire ».

  • L’Escale Répit est un lieu gratuit. Il sera ouvert les lundi, mercredi, vendredi et certains samedi dès le 12 février 2020. Informations et inscriptions au 06 60 87 74 11. Adresse : 55 allée du Parc à Tain-l’Hermitage. 

Source FRANCE BLEU.

 

Faire les courses des personnes âgées : le projet d’un groupe d’ados de l’Institut médico éducatif de Luynes…

Des affichettes inédites sont apposées sur les vitrines des magasins de Luynes et sur les murs de la mairie.

Un groupe d’ados de l’IME propose ses services pour aider les personnes âgées à faire leurs courses.

C’est un projet qui fait partie de leur parcours d’insertion.

Les ados de l'IME de Luynes sont motivés par ce projet d'aide aux personnes âgées

Indre-et-Loire, France

C’est un projet inédit que sept adolescents de l’Institut médico éducatif de Luynes lancent auprès des personnes âgées de la commune. Ils leur proposent de les aider à faire leurs courses, accompagnés d’un éducateur. Un projet gagnant-gagnant : la personne âgée profite d’un service gratuit et cela contribue à l’insertion de ces jeunes adolescents dans la vie sociale.

« Je pense que les personnes âgées ont peur, ce qui est dommage car ils ont plein de choses à leur apporter ces jeunes-là  » – Sabine Tessier, éducatrice spécialisée

Le groupe a déposé des courriers dans les commerces de Luynes et a placardé des affichettes. Pour l’instant, il n’a reçu aucune réponse ce qui ne désespère pas Sabine Tessier, leur éducatrice spécialisée : « Je pense que les gens ont peur, ce qui est dommage car ils ont plein de choses à leur apporter ces jeunes là. Ils sont pétillants, plein de vie, de motivation et de bienveillance. Après, c’est une petite ville, » ajoute Sabine Tessier. « C’est pourquoi on propose maintenant d’écrire à Fondettes et à Tours pour toucher le plus de personnes âgées possibles. En tout cas, ces sept ados ont complètement la capacité de faire ce qu’ils proposent, à condition qu’un éducateur soit à leur côté« .

Ils ont 14, 15 et 16 ans. Ils s’appellent Marilou, Emilie, Inès, Bastien, Paul ou Steeve. Ces ados souffrent d’un handicap mental plus ou moins prononcé. A l’IME, les éducateurs travaillent avec eux à leur insertion sociale : apprendre à se servir d’un téléphone, à acheter leur pain, à prendre un rendez-vous chez le médecin. Accompagner les personnes âgées de Luynes serait pour eux un pas de plus vers leur insertion.

Le handicap mental fait encore peur

Le courrier qu’ils ont envoyé aux personnes âgées et qu’ils ont affiché dans certains magasins est émouvant de tendresse. « Nous aimerions vous aider à faire vos courses, disent-ils, cela nous ferait très plaisir et cela nous permettrait aussi d’apprendre à nous débrouiller ». Ces adolescents souffrant de déficience intellectuelle ont un besoin profond de montrer qu’ils sont en capacité de rendre service « Les personnes âgées ont du mal à avoir de la force, nous on est speed, on a de la force. Ça nous motive et ça nous avance dans notre vie d’adulte pour plus tard !« , explique Emilie, 16 ans.

Nous aimerions vous aider à faire vos courses, cela nous permettrait aussi d’apprendre à nous débrouiller – Les ados de l’IME

Ils ont donc écrit et placardé des affichettes dans les commerces de Luynes, à la mairie et à la médiathèque. Seuls la Poste et le Super U ont refusé ce qui désole un peu Sabine Tessier, leur éducatrice spécialisée. Elle pense qu’en 2020, le handicap mental fait encore peur, en particulier aux personnes âgées. Elle envisage de passer à la vitesse supérieure en proposant les services de son groupe de sept adolescents aux villes de Fondettes et de Tours.

L’IME de Luynes accueille 110 jeunes de 14 à 25 ans. Il appartient à une association baptisée Les Elfes et il est financé par l’Agence Régionale de Santé. Si vous êtes une personne âgée et que vous envisagez de faire appel à ces jeunes, vous pouvez contacter l’IME directement au 02 47 55 71 00.

Source FRANCE BLEU.

Assurance dépendance : Quatre choses à savoir avant de souscrire une garantie pour perte d’autonomie…

Pour couvrir les frais de soins dont vous aurez peut-être besoin durant vos vieux jours, il est possible de souscrire une assurance dépendance.

Assurance dépendance : Quatre choses à savoir avant de souscrire une garantie pour perte d’autonomie

L’espérance de vie des Français a beau augmenter régulièrement, elle ne garantit pas de passer toute sa retraite en bonne santé. Dès lors, la perte d’autonomie est sans conteste la peur numéro 1 des seniors qui redoutent notamment son coût financier parfois très élevé. En parallèle des aides publiques, les assureurs proposent un filet de sécurité supplémentaire :  l’assurance dépendance.

En quoi consiste cette couverture ?

Comme toute assurance, cette protection permet de se prémunir contre un risque. En l’occurrence, il s’agit de prendre en charge les conséquences financières d’une perte d’autonomie. En d’autres termes, la compagnie versera une certaine somme d’argent (en capital ou sous la forme d’une rente) lorsque la dégradation de l’état de santé de l’assuré imposera des soins, l’intervention de services à la personne, l’adaptation du domicile au handicap, voire un placement en maison de retraite.

Outre la couverture financière, les offres du marché intègrent aussi des prestations d’assistance et de prévention qui peuvent aller de la réalisation d’un bilan de santé complet à un accompagnement administratif.

Que faut-il entendre par dépendance ?

Il s’agit de la difficulté, voire de l’impossibilité, de prendre soin de soi sans aide extérieure. Mais tout le problème réside dans son évaluation. En effet, il n’existe pas de base légale imposant un socle de critères commun aux assureurs. Chaque formule fixe donc ses propres règles.

Pour déterminer le degré de dépendance, certains contrats se réfèrent par exemple à la grille AVQ. Celle-ci cible les cinq actes élémentaires de la vie quotidienne, à savoir les transferts entre les positions assise, couchée et debout, les déplacements, la toilette, l’habillage et l’alimentation. D’autres compagnies d’assurances préfèrent en revanche utiliser la grille Aggir qui est davantage reconnue puisqu’elle sert à l’attribution de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Dans tous les cas, il faut savoir que les critères sont stricts et qu’un petit accident ne suffit pas à activer ce type de garantie. Il est possible d’ailleurs de percevoir l’APA et ne pas être considéré en situation de dépendance par l’assureur.

À quelles modalités faut-il faire attention ?

Comme pour n’importe quel contrat, il faut lire avec soin les offres d’assurance dépendance, afin de les comparer au mieux. Il faut tout d’abord déterminer quelle étendue de couverture on souhaite. Selon les formules et les tarifs, les garanties s’activeront en effet à différents degrés de perte d’autonomie : en cas de dépendance partielle (si on ne peut plus réaliser seul deux ou trois actes élémentaires de la vie quotidienne), totale (lorsqu’on a besoin d’une prise en charge quasi totale) ou lourde.

Il faut également faire attention aux délais de carence qui varient d’un à trois ans selon les contrats. Or, durant tout ce temps, l’assuré ne sera pas couvert si son état de santé se dégrade. Enfin, les assurances incluent le plus souvent des franchises qui fixent un seuil d’intervention en dessous duquel les garanties ne joueront pas.

À quel âge faut-il souscrire ?

Si la souscription de ce type de contrat peut être réalisée jusqu’aux alentours de 70 ans, le montant des cotisations à acquitter augmente avec la prise d’âge. En dessous de 55 ans, il faut par exemple compter entre 20 et 60 euros par mois pour s’offrir une garantie contre la dépendance totale ou partielle, sachant que l’indemnisation sous forme de rente revient moins cher que le versement d’un capital. À la soixantaine, les prix atteignent entre 40 et 80 euros et grimpent à près de 100 euros au-delà.

Source 20 MINUTES

Placement sous tutelle d’un proche : penser à surveiller la tutelle…

Enquête sur la mise sous tutelle d’un proche et la nécessité d’une surveillance de cette tutelle.

La mise sous tutelle d'un proche doit être controlée et surveillée. Photo d'illustration 

Un sujet parfois délicat pour les familles, un sujet peut-être évoqué, celui du placement sous tutelle d’un proche qui devient dépendant et inapte à gérer ses finances.

Un placement sous tutelle peut générer des angoisses.  

franceinfo : c’est important, quelle que soit la situation, de surveiller la tutelle d’un de ses proches ? 

Frédérique Schmidiger : En tout cas, c’est important de montrer qu’on se préoccupe de leur bien-être et qu’on n’abandonne pas tout au tuteur. Il faut s’assurer qu’on s’occupe bien d’elle ou de lui. C’est d’autant plus important que depuis la loi de programmation de la justice votée en mars 2019, le tuteur est de moins en moins soumis au contrôle du juge des tutelles. Par manque de temps, ce contrôle n’était souvent pas vraiment opéré ou pas très approfondi. Mais aujourd’hui, il disparait complètement pour le contrôle des comptes de gestion, par exemple.

Dans un cadre familial, on imagine que cela peut être difficile de trouver sa place. On peut donner l’impression de ne pas faire confiance au tuteur…

Oui, ça peut évidemment être mal pris, ou en tout cas, pris comme un signe de défiance. Il faut bien avouer que la tâche n’est pas non plus facile pour le tuteur. C’est une lourde charge. Il peut donc vite être agacé par quelqu’un qui surveille, critique, sans aider. Le levier pour garder de bons rapports avec le tuteur, c’est peut-être justement de proposer d’alléger ce poids. S’occuper de renouveler les vêtements, être présent pour les visites médicales, proposer des sorties…

Il y a une vraie différence à avoir dans son rapport au tuteur, qu’il soit professionnel ou un membre de la famille ?

La différence est énorme bien sûr. Elle tient à la charge affective. C’est souvent un des enfants qui exerce la tutelle. D’ailleurs, normalement le juge doit désigner, en priorité, un membre de la famille. Les autres enfants peuvent se sentir tenus à l’écart ou souffrir d’une forme de lien privilégié, ou même du pouvoir exercé par l’enfant tuteur sur son parent. Cela peut être très déstabilisant pour toute la fratrie.   S’il n’y a aucun proche pour assumer le rôle de tuteur, ou si la famille s’entend vraiment trop mal, le juge désigne un tuteur professionnel, qu’on appelle un mandataire judiciaire à la protection des majeurs. Là, la difficulté, c’est d’arriver à échanger avec lui. Les mandataires sont souvent débordés car ils doivent gérer beaucoup de mesures.

Donc il faut commencer par faire confiance au tuteur. Mais des signes peuvent alerter. Il faut se questionner face à certaines situations (isolement du proche sous tutelle)

Certains tuteurs font barrage et finissent par isoler la personne qu’ils sont censés protéger en limitant par exemple les visites. La loi l’interdit. La Charte des droits et libertés de la personne majeure protégée, impose au tuteur de préserver les liens familiaux et de tenir compte du rôle de la famille et des proches. Mieux, elle dit bien que la personne protégée est libre d’avoir des relations non seulement avec sa famille mais aussi avec ses amis !

Les proches ont le droit de venir lui rendre visite et de l’héberger chez eux. Au besoin, on peut alerter le juge des tutelles et lui demander d’organiser les visites et un hébergement, par exemple pendant les vacances.

Si cela tourne mal, on peut faire annuler la tutelle et changer le tuteur ? Ou il y a des mesures intermédiaires (droit de regard, devenir subrogé tuteur) ?

Il faut peut-être distinguer deux situations. Il y a le cas de la mésentente, quand le courant ne passe pas entre le tuteur et le majeur protégé. Si par exemple il est très agité après l’avoir vu, ou s’il n’est jamais associé aux décisions qu’il prend. Dans ce cas, il faut contacter le juge avec des faits précis et lui demander de nommer quelqu’un d’autre.

L’autre situation, concerne plutôt le cas d’un tuteur qui ne gère pas bien les affaires de la personne. Qui paye en retard ou pas du tout les factures, ou pire, qui pourrait bien siphonner les comptes. Vous ne pouvez pas en principe exiger de voir les comptes de gestion ou avoir une copie des relevés bancaires. Le tuteur n’a tout simplement pas le droit de les communiquer. Ils sont confidentiels. Mais vous pouvez demander au juge à être autorisé à vous les faire communiquer.

Dans tous les cas, le meilleur moyen d’être plus étroitement associé à la tutelle, c’est de demander au juge à être désigné comme subrogé tuteur. Cela donne le droit de surveiller les actes et de vérifier les comptes.

Un tuteur ne peut toutefois pas agir seul lorsqu’il s’agit de prendre les décisions les plus importantes ?

Il doit demander l’autorisation du juge des tutelles et consulter le subrogé tuteur (s’il y en a un) pour accomplir les actes qui engagent le patrimoine du majeur protégé. Cela couvre différents types d’opération, comme par exemple, réaliser de grosses réparations sur sa maison, demander une carte de crédit ou souscrire un placement…

Au moment de la mise sous tutelle, décision souvent lourde, une avocate citée dans votre article, conseille de commencer par nommer un tuteur professionnel et de prendre le relais par la suite. Ainsi la plupart des démarches auront déjà été effectuées, et bien effectuées…

C’est effectivement un bon conseil. Le plus dur, le plus compliqué, parce qu’on ignore ce qu’il faut faire et comment le faire, c’est de mettre en place la tutelle. Informer les banques, faire l’inventaire du patrimoine. Une fois que tout est mis sur les rails, la famille peut assumer seule. Et puis, il est toujours possible de se faire aider par les associations familiales, une Udaf (union départementale des associations familiales) ou France Tutelle par exemple, pour prendre en main la fonction de tuteur familial.

Source FRANCE INFO.

Des chaussures équipées de GPS pour suivre les malades d’Alzheimer…

Chez une personne âgée, parmi les premiers symptômes de démence sénile ou Alzheimer, se pose le grave problème de la désorientation.

Des chaussures équipées de GPS pour suivre les malades d’Alzheimer

En fait, les personnes âgées commencent à perdre progressivement la capacité de s’orienter dans un contexte spatio-temporel et commencent à se sentir perdues même chez elles. Se sentant mal à l’aise partout, ils entrent dans un état d’anxiété continuelle, parfois difficile à apaiser. C’est dans cet état de confusion que, souvent, nos proches touchés par cette terrible maladie s’éloignent sans même s’en rendre compte. Pour ceux qui ont un membre de leur famille qui est atteint de la maladie d’Alzheimer, il est malheureusement arrivé au moins une fois de constater ces départs soudains qui entraînent inévitablement la perte des personnes âgées. Dans la recherche d’une solution au problème, une société japonaise a mis au point un GPS à insérer dans la chaussure de la personne âgée: à chaque départ, le GPS nous indiquera où il se trouve!

Au Japon, ce type d’innovation n’est certes pas une nouveauté – on entend souvent parler d’intelligence artificielle, de chiens robots qui ont l’air réel, etc. – et cette fois-ci, les Japonais ne l’ont pas nié. La société Wish Hills a mis au point un dispositif très innovant dans le but d’aider les personnes âgées atteintes de démence sénile ou d’Alzheimer à retrouver le chemin de leur domicile ou, mieux, à se faire retrouver par un membre de leur famille. Il est bien connu que les personnes âgées atteintes de cette maladie cruelle n’utilisent ni téléphones portables, ni montres, perdant complètement le concept de temps et d’espace. Mais ce qui ne peut certainement pas se passer, ce sont les chaussures: c’est pourquoi la société japonaise a pensé à créer des chaussures avec un GPS à l’intérieur, permettant de localiser les personnes âgées.

Le GPS enverra une notification sur le mobile du parent qui sera capable de localiser la personne âgée via une carte pouvant être visualisée directement sur le téléphone ou sur l’ordinateur. L’appareil est conçu pour envoyer des notifications lorsque le sujet âgé se déplace à 50, 100 ou 500 mètres de son domicile. De cette manière, nous espérons réduire le nombre de « grands-parents perdus ».

Les chaussures sont actuellement disponibles uniquement sur le marché japonais à un prix pas tout à fait accessible (298 $!). Une innovation qui concerne en tout cas non seulement le Japon, qui a plus de 65 ans, mais le reste du monde. Selon l’OMS, 47,5 millions de personnes dans le monde sont atteintes de démence sénile et, chaque année, 7,7 millions de nouveaux cas – des données inquiétantes qui pourraient pousser de nombreux autres pays à utiliser ces chaussures.

Source OBJETS DE DECORATION.

Avec la réforme des retraites, tout va changer pour la pension de réversion…!

Au vu du projet de réforme, la pension de réversion attribuée aux veufs – essentiellement des femmes – sera dans de nombreux cas revue à la hausse.

Et tout le monde sera logé à la même enseigne !

Avec la réforme des retraites, tout va changer pour la pension de réversion.

Dans un couple, la pension de réversion profite dans près de 90% des cas à la femme. Pour rappel, après le décès de l’un des conjoints, il s’agit d’une part de revenu versée au survivant. Le gouvernement assure que sa réforme sera favorable aux femmes, « en garantissant au conjoint survivant 70 % des ressources du couple », sans conditions de ressources financières. A l’heure actuelle, le taux est de 54% dans le régime général des salariés, attribué selon un montant de ressources à ne pas dépasser, et de 60% dans les régimes complémentaires obligatoires, mais il s’appliquait à la pension du conjoint décédé (avec des plafonds), pas aux ressources du foyer.

Un exemple pour comprendre

Soit un couple ayant 3 200 euros de ressources mensuelles, composés de 2 200 euros pour l’homme et 1 000 euros pour son épouse. Au décès de l’un d’eux, les revenus du couple devront valoir 70% de 3 200 euros, soit 2 240 euros. Si Monsieur décède en premier, sa veuve percevra 1240 euros de réversion, s’ajoutant à sa pension de 1000 euros. Si c’est l’inverse, la pension de réversion du conjoint survivant sera de 40 euros pour atteindre le revenu de 2240 euros.

Un préalable, la même règle pour tous

En réalité, la réforme va commencer par faire le ménage entre les régimes. Fini donc les taux d’attribution, les conditions d’âge et autres paramètres appliqués différemment ici ou là. Exemples : le régime général exige actuellement de ne pas dépasser un seuil de ressources ; les régimes complémentaires du privé de ne pas être remarié ; celui des fonctionnaires une certaine durée de mariage, etc.

Condition 1 : à partir de 62 ans

Des conditions d’octroi de cette pension de réversion vont bien sûr être fixés. C’est encore à prendre au conditionnel, mais le premier paramètre clé reposera sur l’âge à partir duquel on pourra prétendre toucher la pension de réversion. Ce serait 62 ans, soit un âge plus élevé que ceux fixés actuellement pour l’ouverture des droits à réversion : 55 ans dans le régime général ou aucun âge minimal dans le régime des fonctionnaires par exemple.

Condition 2 : pour les couples mariés au moment du décès

Autre exigence, que le couple soit marié. Cette condition exclura donc les couples divorcés, alors qu’aujourd’hui la pension de réversion est partagée entre les épouses (ou époux) au prorata de la durée de mariage de chacune. En contrepartie, pour les couples divorcés, une compensation financière devrait être fixée dès le divorce. En l’état actuel du projet, les couples pacsés et les personnes vivant en concubinage ne sont pas concernés par l’octroi d’une pension de réversion, comme c’est le cas aujourd’hui.

Bilan : qui sera gagnant ?

La réponse dépendra essentiellement de l’âge auquel survient le décès. Avant 62 ans, c’est évidemment moins favorable qu’aujourd’hui, puisqu’aucune réversion ne serait versée. Le gouvernement devrait toutefois annoncer « des propositions pour garantir aux personnes victimes de ces situations de veuvage précoce la solidarité de la Nation ». En revanche, passé 62 ans (grande majorité des décès), la future règle de 70% des pensions du couple sera plus avantageuse qu’aujourd’hui. Notamment pour les femmes aux petites pensions. Pour l’heure, les modalités de calcul de ce taux de 70% sont toutefois trop floues pour en tirer des conclusions définitives.

Une mise en application très lointaine

Comme pour l’ensemble de la réforme, le passage aux nouvelles règles de la pension de réversion sera très progressif. Ce qui est certain : les retraités actuels percevant une pension de réversion ne seront pas concernés par les nouvelles règles. Et ce qui est probable : les générations nées avant 1975 resteront concernées par le système actuel, ce qui n’est pas forcément de leur intérêt. Seuls seraient alors concernés par les nouvelles règles les personnes atteignant l’âge de 62 ans en… 2037 !

Source MIEUX VIVRE VOTRE ARGENT.

Handicap: quand la culture se fait « relax » pour les spectateurs « atypiques » …

L’association Ciné-ma différence a présenté Relax, un projet lancé en 2018 visant à améliorer l’accès aux spectacles pour les personnes handicapées.

En présence de Franck Riester, ministre de la Culture, l’association a annoncé sa volonté de déployer ce dispositif à d’autres salles.

Relax, un dispositif pour faciliter l’accès à la culture des personnes handicapées

Le dispositif « relax » tente de changer la donne et, après le cinéma, pousse les portes des théâtres.

Elles rient parfois « bizarrement« , applaudissent à contretemps, et peuvent subir regards et remarques désapprobateurs : les personnes atteintes d’un handicap mental ne se sentent pas toujours les bienvenues au théâtre ou au cinéma. Sauf pendant les séances « relax« , que leurs promoteurs rêvent de généraliser.

La boule au ventre

Aller au spectacle avec Mathilde Hyvernat, une Parisienne handicapée de 19 ans, « c’est une aventure familiale« , témoigne avec humour sa mère Laurence. « Elle est très sensible aux lieux nouveaux, au bruit, à l’intensité lumineuse, et ça l’amène parfois à manifester son angoisse en criant ou en se balançant », raconte-t-elle. « Quand je rentre dans une salle de spectacle avec elle, j’ai une boule au ventre qui ne me quitte pas jusqu’à la sortie, à l’idée qu’il y ait un couac« , poursuit Mme Hyvernat. Pour que tout se passe bien, elle « sourit aux voisins de fauteuils, pour espérer gagner leur compréhension ou les détendre un peu, si Mathilde vient leur crier dans les oreilles ou leur faire un gros câlin« .

Un public au comportement atypique

D’où l’idée de ces séances « relax« , d’abord organisées dans une soixantaine de salles obscures par l’association « Ciné-ma différence« , puis dans quelques salles de spectacle, dont l’Opéra Comique, à Paris. Ces séances ouvertes à tous, handicapés ou non, se distinguent par le fait que tous les participants -spectateurs, employés, artistes et techniciens- sont informés de la présence d’un public au « comportement atypique« . Les équipes de billetterie et d’accueil sont également formées, pour que chacun « se sente le bienvenu » et puisse « exprimer ses émotions sans jugement, crainte ni contrainte« . Sans un tel dispositif, trop souvent, les « regards désapprobateurs, les ‘chut !’ ou les réflexions désagréables forcent la famille à sortir de la salle« , déplore Catherine Morhange, la déléguée générale de l’association « Ciné-ma différence« . Et l' »expérience de plaisir partagé » se transforme en une « expérience douloureuse et humiliante, et c’en est souvent fini de toute tentative de sortie en famille« .

Bouffée d’oxygène

Or, souligne Mme Morhange, priver d’accès à la culture les personnes atteintes d’un handicap mental ou psychique, d’une forme d’autisme ou de la maladie d’Alzheimer, est d’autant plus inacceptable que ces spectateurs accèdent bel et bien aux oeuvres, fût-ce d’une autre manière. « Il n’existe pas que l’accès intellectuel, mais aussi une appréhension sensible et esthétique. Et dans ce domaine, le public en situation de handicap n’est pas forcément le plus handicapé« , explique-t-elle. Victoria Miet, 20 ans et atteinte d’un polyhandicap, fréquente fréquemment les séances « relax« . « Son plaisir dans la vie, c’est le cinéma et la musique« , raconte son père Philippe. « Mais le cinéma, avec elle, c’était compliqué ; quand elle est heureuse, elle bouge les bras, elle crie, alors on était très
gênés« . Ces séances bienveillantes ont donc été « une bouffée d’oxygène : on est allés au cinéma et on était comme chez nous!« , résume-t-il.

Au programme…

A l’Opéra Comique, qui a proposé en novembre 2019 une représentation « relax » d' »Hercule amoureux » de Francesco Cavalli, les spectateurs se sont vu distribuer un livret explicatif « facile à lire et à comprendre« . On leur y expliquait, par exemple, que « les personnages se disputent souvent, mais ce ne sont pas de vraies disputes« … Sur la saison 2019-2020, dix spectacles « relax » tous âges sont programmés en Île-de-France. Et les promoteurs du système espèrent le déployer dans un plus grand nombre de salles, partout en France, via une charte qui serait proposée aux structures. « Il faut absolument qu’on soutienne ce dispositif. C’est comme ça qu’on va améliorer l’acceptation de la différence dans la société« , souligne la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées Sophie Cluzel, venue soutenir l’initiative le 18 décembre 2019 à l’Opéra Comique en compagnie du ministre de la Culture Franck Riester. « Ce que les familles nous disent, c’est ‘on veut vivre ensemble !’ Donc elles doivent avoir accès à ce moment tellement important, la culture« , qui permet aux personnes handicapées de « se construire par le rire et l’émotion« , ajoute-t-elle.

Source LA CROIX/ ORANGE.

Lille : A la recherche de solutions personnalisées pour aider ceux qui aident les personnes handicapées…

Avec l’allongement de la vie, l’association Les Papillons Blancs, qui s’occupe de familles avec un proche handicapé, doivent trouver de nouvelles solutions

Brigitte Blais (à gauche), dont la sœur est handicapée, et Marie Picavet, assistante sociale aux Papillons Blancs.

  • Les Papillons Blancs, qui s’occupent de personnes handicapées mentales, viennent de mettre en place un nouveau dispositif pour soulager le travail des personnes aidantes.
  • Il s’agit d’une plate-forme de répit et d’accompagnement personnalisé pour les aidants.
  • Au programme : des formations, des cafés-rencontres, mais aussi des ateliers danse en duo avec une personne handicapée.

Venir en aide par différents moyens. L’association Les Papillons Blancs, qui s’occupe d’enfants et d’adultes en situation de handicap mental, vient de mettre en place un nouveau dispositif destiné à soulager le travail des personnes aidantes. Au sein de l’agglomération lilloise, les 2.000 familles accompagnées espèrent pouvoir souffler un peu.

« S’occuper d’un proche handicapé est une tâche très prenante dans le quotidien, mais aussi pour les démarches administratives », souligne Marie Picavet, assistante sociale chargée de ce nouveau dispositif expérimental. Il s’agit d’une plate-forme de répit et d’accompagnement personnalisé pour les aidants.

Environ 150 familles sont sur liste d’attente

Au programme : des formations, des cafés-rencontres, mais aussi des ateliers danse en duo avec une personne handicapée. « On essaie aussi de trouver les solutions les plus adaptées pour des familles qui rencontrent de plus en plus de difficultés », explique Marie Picavet. « Environ 150 familles sont sur liste d’attente pour une place dans un foyer spécialisé », souligne Les Papillons Blancs. Et dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), généralement, les personnes handicapées mentales ne peuvent être prises en charge.

Pour Brigitte Blais, le nouveau dispositif d’aide a donc joué le rôle de bouée de sauvetage. Cette jeune retraitée doit désormais s’occuper de sa sœur Véronique. « Elle est restée avec mes parents jusqu’à l’âge de 60 ans, raconte Brigitte. Mais après le décès de ma mère, cette année, mon père, qui a 90 ans, ne peut plus s’occuper d’elle tout seul. Surtout après l’hospitalisation qu’il a subie, à cause de problèmes cardiaques. »

Solution de secours

Aucune demande de placement n’avait été formulée auparavant. « Ma mère s’est arrêtée de travailler pour prendre soin de ma sœur. Mes parents ont toujours voulu qu’elle reste vivre avec eux », explique Brigitte. Il a donc fallu trouver une solution de secours auprès d’un Ehpad partenaire des Papillons Blancs. « Il existe une unité de vie pour personnes handicapées âgées », précise Marie Picavet. Chaque mois, à partir de 2020, Véronique pourra y séjourner une semaine. En attendant, elle s’y acclimate, une journée, de temps à autre.

« Voilà le genre de solution qu’il faut trouver », glisse Marie Picavet. Sachant qu’avec l’augmentation de l’espérance de vie, ce genre de situation se multiplie. Et que les auxiliaires de vie se font rares.

Source 20 MINUTES.

Aidants familiaux : Quatre millions de Français s’occupent d’un senior au quotidien…

Dans plus de la moitié des cas, le proche aidant est l’enfant du senior concerné

Aidants familiaux : Quatre millions de Français s’occupent d’un senior au quotidien. Illustration d'une personne âgée accompagnée par un aidant.

Près de 3,9 millions de Français aident un proche âgé au quotidien, selon une étude* de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), publiée ce jeudi.

Pour plus de la moitié des personnes concernées (53 %), le proche aidant est l’enfant du senior concerné. Près d’un sur dix vit alors avec lui, et pour les autres, non-cohabitants, les trois quarts déclarent vivre à moins de 40 minutes du domicile de leur parent.

Des aidants qui interviennent pour les tâches quotidiennes

Les conjoints représentent ensuite 27,3 % des aidants, les autres proches du cercle familial 12 % et les proches hors famille 7 %. Dans six cas sur dix, l’aidant est une aidante. Près d’un aidant sur deux est retraité, 37 % occupent un emploi, les autres étant au chômage ou inactifs pour cause d’invalidité, précise cette étude.

Concernant l’aide apportée, 87 % disent intervenir dans la vie quotidienne (ménage, courses, repas, rendez-vous chez le médecin…), près de 8 sur 10 en soutien moral, et moins souvent pour une aide matérielle ou financière. Sans surprise, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à déclarer aider pour le ménage, la gestion administrative du quotidien, les repas ou encore pour habiller ou laver le proche. Les hommes citent plus régulièrement le bricolage et les courses.

Des conséquences sur la vie personnelle

Par ailleurs, environ 1,5 million d’aidants cohabitent avec leur proche dépendant, parmi lesquels sept sur dix sont les conjoints. Si neuf aidants sur dix estiment « tout à fait normal » d’aider leur proche, un sur deux (47 %) déclare néanmoins que cela a des conséquences négatives sur sa vie personnelle et sa santé physique ou morale.

Selon cette étude, 720.000 personnes aident par ailleurs une personne âgée résidant en maison de retraite. Quelque huit millions de personnes aident au quotidien un proche​ malade, âgé ou handicapé, selon le dernier chiffre officiel disponible daté de 2008.

*Etude réalisée en 2015 et basée sur un panel de 6.200 aidants d’un senior de plus de 60 ans résidant à domicile.

Source 20 MINUTES.