Scoliose : traiter tôt la colonne vertébrale pour éviter les déformations invalidantes…

La scoliose est une déformation de la colonne vertébrale liée à une rotation des vertèbres. Cette maladie touche 2 à 3% de la population, majoritairement des filles.

Elle se développe insidieusement durant l’enfance, âge auquel elle doit être dépistée et traitée pour éviter les déformations invalidantes.

Scoliose : traiter tôt la colonne vertébrale pour éviter les déformations invalidantes

 

Des mots pour les maux

La scoliose est une déformation fixe (ou permanente) de la colonne vertébrale (le « rachis » pour les médecins). Elle peut n’avoir aucune cause connue (scoliose « idiopathique », peut-être génétique) ou être secondaire à un problème médical (neurologique, musculaire, malformation). La gibbosité, ou « bosse », est la manifestation la plus apparente de la déformation du haut du dos. L’attitude scoliotique est à distinguer de la scoliose : on parle d’attitude scoliotique quand la déviation de la colonne vertébrale est réductible, le plus souvent en position couchée.

Qu’est-ce que la scoliose

La scoliose est une déviation permanente de la colonne vertébrale et celle-ci peut se produire dans les 3 plans de l’espace : déviation de la colonne dans le plan frontal (déviations vers la droite et/ou la gauche), rotation des vertèbres dans le plan horizontal, et inversion de la cambrure lombaire (perte de la lordose physiologique et accentuation de la cyphose dorsale) dans le plan sagittal.
Du fait de la rotation des vertèbres, les côtes d’un hémi-thorax vont faire saillie d’un côté, ce qui va entraîner une « gibbosité », en particulier au niveau de la colonne dorsale (déformation du haut du dos en forme de « bosse »).La scoliose apparaît surtout pendant l’enfance et l’adolescence, et en particulier chez les pettes filles, mais peut aussi se déclarer à l’âge adulte.

Une scoliose n’est jamais due à une mauvaise posture de l’enfant, mais elle est parfois la conséquence d’une autre maladie neuromusculaire ou d’une malformation vertébrale. Il existe un caractère familial à cette maladie ce qui fait évoquer une cause génétique pour certaines « scolioses idiopathiques » et, de fait, certains gènes ont été associés à cette forme de scoliose.

Il ne faut jamais la négliger et il faut toujours la rechercher car, à condition d’être dépistée précocement, dans l’enfance et l’adolescence, une scoliose peut être stabilisée ou son évolution très fortement réduite par un traitement adapté. Ce traitement sera basé sur de la kinésithérapie (« rééducation ») et le port d’un corset pendant quelques années pour les déformations déjà importantes. Ceci évitera les déviations trop importantes, voire la chirurgie.

Quelles sont les causes de la scoliose ?

Le plus souvent, la scoliose apparaît sans cause connue, pendant l’enfance ou l’adolescence, et elle s’accentue progressivement au cours de la croissance : c’est ce que l’on appelle la « scoliose idiopathique ». Le caractère familial de plus du tiers des scolioses idiopathiques (36 %) a amené les médecins à rechercher une cause génétique.
Plusieurs gènes ont été soupçonnés de causer une scoliose au sein de différentes populations, mais le gène en cause dans la forme familiale restait inconnu. Des chercheurs ont analysé le génome d’une famille française dont plusieurs membres souffrent de scoliose idiopathique et ils ont identifié un variant du gène POC5. L’équipe a ensuite prouvé sur une expérience animale que cette variation génétique entraîne une déformation de la colonne vertébrale, dès le stade embryonnaire.

La protéine exprimée par le gène est très présente au niveau du cerveau.
Dans certains cas, la scoliose est secondaire à une maladie neuromusculaire (neurofibromatose, maladie de Marfan, syndrome d’Ehlers-Danlos), à une maladie osseuse (touchant notamment les vertèbres) ou à une malformation de naissance (scoliose « secondaire »).
Chez l’adulte, certaines scolioses idiopathiques apparues dans l’enfance peuvent continuer à progresser à l’âge adulte, notamment après la ménopause chez les femmes. Dans ce cas, elle est aggravée par la dégénérescence des disques entre les vertèbres (discarthrose) ou par une déformation des vertèbres dans le cadre d’une ostéoporose. Mais, le plus souvent, la scoliose évolutive de l’adulte est secondaire à une affection neuromusculaire ou une maladie osseuse.

Comment rechercher la maladie ?

La scoliose idiopathique se développe progressivement au cours de la croissance chez un enfant (ou un adolescent) qui ne se plaint le plus souvent de rien. C’est pourquoi une inspection systématique du dos par les parents est recommandée une fois par an chez les enfants et adolescents. En effet, la détection la plus précoce possible de la scoliose est essentielle pour éviter les déformations importantes.

Le dépistage se pratique devant un enfant, ou un adolescent, debout et penché en avant, les bras pendant, la tête baissée et les jambes tendues. Toute asymétrie de longueur des membres inférieurs, détectée en particulier sur une asymétrie au niveau du bassin et des crêtes iliaques, doit être compensée.Le parent se place à la tête de l’enfant et regarde le dos pour rechercher une déformation du dos, d’un côté ou de l’autre, ce qui produit une sorte de bosse (« gibbosité ») dans le haut du thorax (ou plus rarement au niveau des vertèbres lombaires) : l’un des côtés du dos est plus haut que l’autre. Un film de la fondation Yves Cotrel permet de mieux comprendre cette méthode de dépistage : https://www.youtube.com/watch?v=Z2Yi_skqhGQ

Dans les formes dont le diagnostic est trop tardif, la scoliose peut se présenter comme une asymétrie de hauteur des épaules (avec l’une des omoplates plus saillante que l’autre), une tête non centrée par rapport au bassin, une proéminence des côtes d’un côté dans la position penchée en avant qui forme une « bosse », voire une inclinaison de tout le corps d’un côté.
La scoliose de l’adulte est parfois responsable de douleurs du dos (« dorsalgies ») ou de lombaires (« lombalgies »). Un examen médical est alors nécessaire afin de comprendre l’origine de la douleur.

Comment peut évoluer une scoliose ?

La scoliose structurale idiopathique se développe habituellement après la petite enfance, avant la puberté, et pendant l’adolescence et la phase pubertaire.
La scoliose va le plus souvent s’aggraver avec la croissance et c’est pendant cette période de croissance pubertaire qu’il faut absolument la prendre en charge. A l’âge adulte, l’évolution est généralement nulle, et on dit que la scoliose est stable, sauf après la ménopause chez la femme. Cependant, elle peut parfois encore évoluer, mais de façon plus lente qu’à l’adolescence.

Enfin, pour les femmes, la scoliose s’aggrave parfois après la ménopause (surtout si elle touche la zone lombaire). Durant cette période, un déficit en hormones sexuelles, indispensable à la fabrication de l’os fragilise l’os : c’est l’ostéoporose. La maladie ostéoporotique peut favoriser l’aggravation de déformations des vertèbres (fracture ostéoporotique brutale ou « lente » liée à baisse de la résistance osseuse aux forces de compression).

Quels sont les risques de la scoliose ?

Le principal risque de la scoliose est la progression de la déformation de la colonne vertébrale et l’aggravation d’une gêne ressentie qui, d’esthétique, va virer au handicap (« gêne fonctionnelle »).
C’est avec les scolioses les plus sévères que les conséquences sont les plus importantes à long terme : gêne ou insuffisance respiratoire, en rapport avec une diminution du volume du poumon (capacité vitale), en particulier pour les scolioses dont l’angle de Cobb dépasse 90°, douleurs fréquentes de la colonne vertébrale (dorsalgies et/ou lombalgies), apparition de sciatiques, gêne dans la vie quotidienne et professionnelle.

Chez l’enfant, il ne faut jamais négliger le retentissement psychologique secondaire à l’atteinte de l’image corporelle (déformation vertébrale, corset). Il faut en particulier dire à l’enfant que le corset n’est pas éternel, qu’il peut le retirer pour faire du sport et qu’il deviendra de moins en moins contraignant et de plus en plus léger, au fur et à mesure de l’amélioration de la scoliose.

Chez le sujet âgé, les principaux risques sont liés à la souffrance des constituants de la colonne vertébrale en rapport avec l’importance des contraintes mécaniques et apparition d’une arthrose qui va compliquer la scoliose : dégénérescence des disques entre les vertèbres, avec « discarthrose » secondaire, déstabilisation des articulations articulaires postérieures avec « arthrose articulaire postérieure », qui peuvent conduire à l’apparition de sciatiques (« radiculalgies ») par rétrécissement des canaux par lesquels elles passent. Plus spécifiquement, chez la femme après la ménopause, l’ostéoporose peut rendre les vertèbres moins solides : ceci peut aboutir à leur déformation, brutale (fracture) ou progressive.

Source POURQUOI DOCTEUR.

 

 

Enfants malentendants : le langage des signes évite le retard de développement…

Communiquer aux enfants en utilisant le langage des signes est tout aussi “nourrissant” pour leur cerveau que communiquer par la parole.

Enfants malentendants : le langage des signes évite le retard de développement

 

Pour leur bon développement cognitif, les bébés ont besoin d’être nourris de parole. Pour certains enfants malentendants, leur condition provoque souvent un retard de développement. Mais des chercheurs américains estiment, dans une étude parue le 11 octobre dans la revue Child Development, que le langage des signes est tout aussi bénéfique pour le développement des enfants que la communication verbale.

La communication trop souvent associée à la parole

Les enfants malentendants ont souvent des retards de développement et des recherches précédentes ont établi un lien entre de tels retards et une exposition inadéquate au langage au début de la vie. La grande majorité de ces recherches, notent les auteurs de la nouvelle étude, ont associé le langage à la parole. “Presque aucun n’a étudié le développement cognitif des enfants sourds élevés avec la langue des signes, assure Corina Goodwin psycholinguiste et autrice principale de l’étude. Nous constatons qu’une exposition précoce à la langue, qu’elle soit signée ou parlée, favorise le développement de compétences cognitives typiques.”

Pour l’étude, les chercheurs ont recruté 123 enfants, âgés de 3 à 7 ans. Parmi eux, 46 avaient une bonne audition et 77 étaient sourds ou malentendants. Dans ce dernier groupe, 26 ont été exposés au langage des signes dès la naissance tandis que les autres ne l’ont été que plus tard dans la petite enfance. Les chercheurs ont demandé aux parents de répondre à des questions évaluant le fonctionnement exécutif des enfants, c’est-à-dire leur comportement, pensées et émotions devant de nouvelles situations.

Avoir un accès précoce au langage, quel qu’il soit

Les résultats n’ont montré aucune différence entre les enfants exposés à la langue à la naissance, qu’elle soit parlée ou faite avec des signes. Par contre, les enfants qui ont tardé à être exposés au langage avaient tendance à avoir plus de problèmes avec le fonctionnement exécutif. “Nous avons montré que les retards qui ont été observés dans les études précédentes ne concernent pas leur surdité, mais un accès précoce au langage, précise Marie Coppola, psychologue et co-autrice de l’étude.”

Source POURQUOI DOCTEUR.

Des lycéens créent un fauteuil-poussette pour le mari handicapé de leur enseignante…

Aux États-Unis, des élèves ont conçu un fauteuil-poussette pour que le mari de leur professeure puisse promener son bébé.

fauteuil-poussette

 

En 2017, Jeremy King, 37 ans, qui vit dans le Maryland, a dû se faire opérer d’une tumeur cérébrale. Il s’en est sorti, mais son opération lui a laissé plusieurs séquelles, dont perte de l’équilibre et incoordination.

Lorsqu’il a appris qu’il allait devenir père pour la première fois en 2020, Jeremy a voulu trouver une solution pour se promener avec son bébé en toute sécurité, mais aucune n’était vraiment satisfaisante.

fauteuil-poussette

Mais heureusement, des lycéens de la Bullis School, à Potomac, où enseigne son épouse Chelsie, ont voulu apporter leur aide au couple. Il se trouve que la jeune femme dirige une classe intitulée « Making for Social Good », dans laquelle les lycéens développent des produits avec un impact social positif.

Ils ont donc développé un fauteuil-poussette à partir du fauteuil roulant de l’infirmerie du lycée et d’un siège auto. Pour réaliser ce fauteuil-poussette, ils sont restés en contact avec le couple afin de correspondre au mieux à leurs besoins.

Des lycéens créent un fauteuil-poussette pour le mari handicapé de leur enseignante

Après avoir interrogé un employé du service incendie, dont le travail est de former à l’installation des sièges auto pour enfant, ils ont créé un prototype d’un siège auto pouvant être fixé à un fauteuil roulant.

Ils ont ensuite imprimé certaines pièces en 3D et d’autres chez Home Depot, puis ils ont utilisé le fauteuil de l’infirmerie pour tester la solidité et la sûreté de leur invention.

Les élèves ont réussi à terminer la construction du prototype quelques jours avant l’accouchement de Chelsie, et grâce à ce dispositif ingénieux, aujourd’hui Jeremy peut promener son bébé comme n’importe quel papa.

Source OUEST FRANCE.

Saumur. Handicap : le partenariat entre l’IME et l’école du Clos Coutard fait classe…

Sept élèves en situation de handicap de l’IME de Chantemerle sont inclus à l’école du Clos Coutard depuis sept ans.

D’autres initiatives de la part de la Ville entendent favoriser l’inclusion des élèves handicapés.

En 2015, l’école du Clos Coutard accueillait pour la première fois à Saumur une classe avec des enfants de l’Institut médico-éducatif de Chantemerle.

 

À l’occasion du renouvellement de la convention pour la scolarisation d’enfants de l’IME Chantemerle à l’école du Clos Coutard, la Ville de Saumur, l’ADAPEI 49 et les services de l’Éducation nationale se sont félicités ce lundi 11 octobre 2021 de la volonté d’inclusion des élèves souffrant de handicap dans le milieu scolaire classique. À Clos Coutard, sept élèves de 6 à 11 ans de l’IME (Institut médico-éducatif) font partis des 250 enfants scolarisés depuis six ans.

S’ils sont suivis par un professeur et deux personnels éducatifs dédiés au sein d’une classe particulière, ils partagent les projets culturels de l’établissement, notamment autour de la musique, avec les autres enfants. C’est du sur-mesure en termes d’accompagnement : on est vigilant à ce que cette inclusion soit profitable au développement de l’élève. Il y a des passerelles et des allers-retours possibles entre l’IME et l’école​, précise Christian Javelle, directeur de l’IME Chantemerle.

Bientôt une classe pour les autistes

Pour répondre au besoin d’accompagnement scolaire et thérapeutique d’élèves en situation de handicap, il faut un parcours particulier. Cette inclusion repose au quotidien sur des enseignants et éducateurs mais il faut un partenariat pérenne pour le développer. Ce qui se décante à Saumur, ce serait bien de le développer davantage à l’échelon départemental​, complète Marie Hélène Chautard, présidente de l’Adapei 49.

Saumur compte aujourd’hui 48 élèves repartis dans quatre classes Ulis (trois dans le public, une dans le privé) et devrait ouvrir à la rentrée 2022 une classe dédiée pour sept enfants souffrant d’autisme, certainement à l’école des Récollets (la 5e en Maine-et-Loire). Une deuxième classe externalisée avec cinq élèves de l’IME vient d’ouvrir au sein de l’école privée Saint-André à Saumur.

Du plus jeune aux plus vieux

La Ville est volontariste sur les problématiques liées au handicap dans sa globalité​, assure Astrid Lelièvre, première adjointe de Saumur en citant l’accueil d’enfants souffrant de handicap en crèche, au centre de loisirs mais aussi de personnes âgées dans la future maison de retraite de la Sagesse avec des logements réservés pour les travailleurs de l’Esat. Un accord de principe a aussi été trouvé pour que les élèves soient accompagnés par les mêmes personnes dans la tranche périscolaire, notamment sur la pause méridienne. Cette prise en charge a évidemment un coût pour la collectivité mais changer le regard de la société sur ces enfants qui sont dits différents ​n’a pas de prix pour Astrid Lelièvre.

Source OUEST FRANCE.

Tours : des jeunes atteints de handicap et leurs proches accompagnés pour assister ensemble à un concert…

Huit jeunes atteints de troubles psychiques ont assisté à un concert, samedi 9 octobre, pris en charge par une association.

Leurs proches ont pu les accompagner et profiter de cette parenthèse culturelle.

Sonia Pareux, en compagnie d’enfants atteints de handicaps, de familles et de sept autres bénévoles pour assister au « Requiem » de Mozart, samedi, au Vinci.

 

Dans le cadre des Concerts d’automne, organisés du 8 au 17 octobre à Tours, une représentation du Requiem de Mozart était donnée samedi 9 octobre au palais des congrès, par un imposant collectif tchèque de soixante musiciens.

Un public souvent délaissé de ces lieux où la musique se fait solennité a eu la chance de profiter du concert. Huit jeunes atteints de divers troubles psychiques (troubles du spectre autistique, troubles du comportement…) ont pu assister à l’évènement, accompagnés de leur famille et de l’association Autrement dit. « Sûrement une première dans le département », se réjouissait Sonia Pareux, présidente de l’association et salariée du Pôle ressources handicap 37.

Avec son expertise d’éducatrice spécialisée, elle a créé l’association il y a quelques années avec deux buts : valoriser le rôle des personnes atteintes de handicap dans la culture, et rapprocher ce public de l’offre culturelle. C’est donc à la confluence de ces deux objectifs que cette soirée a été mise sur pieds, pour la joie des jeunes et de leurs parents.
« D’habitude, on s’en empêche » Dans le prolongement des « accueils répit » créés pendant le premier confinement par Sonia, permettant aux parents d’enfants atteints de handicaps de faire garder leurs enfants sur des demi-journées ou des week-ends, le but ici était de « sécuriser les parents et les enfants », afin qu’ils puissent profiter ensemble et de manière égale du concert.

Encadrées par huit bénévoles issus du secteur sanitaire et social mais aussi d’ailleurs, les familles, dont certaines n’avaient pas pu renouer avec les salles de spectacle depuis longtemps, ont pu jouir de la représentation avec une charge mentale amoindrie par l’équipe qui « peut intervenir si jamais un petit commence à faire une crise » ou si un spectateur mal avisé venait faire une réflexion quant au comportement des jeunes.

« Je pense que c’est bon pour tous, commentait Medhi, père de Joshua, atteint d’un syndrome autistique. On est dans une logique inclusive. Oui, il se peut que nos enfants soient un peu bruyants. Mais c’est déjà comme ça dehors et les gens doivent s’habituer à faire avec dans une salle de spectacle aussi. D’habitude, on s’en empêche, alors c’est une chance d’être accompagnés par Autrement dit ».

« Montrer que la culture leur est accessible » Pour Sandra, bénévole issue du secteur de la communication, c’est « un cadeau pour nous et pour les parents de voir ça. C’est aussi l’occasion de montrer aux personnes atteintes de ce type de troubles que des choses leur sont accessibles, même si ça reste marginal pour le moment ».

Néanmoins, cela représente une organisation assez lourde, notamment pour Sonia Pareux qui a mis « plus d’un mois » à monter cette sortie. Une initiative d’abord lancée par l’entreprise jocondienne Valeurs Culinaires, qui s’était fait offrir une trentaine de places, et qu’elle a souhaité donner à l’association.

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

Je suis dyslexique : un film d’animation bouleversant. De nombreuses fois primé…

Le film d’animation que vous allez découvrir s’inspire d’un fait vécu.

Je suis dyslexique : un film d’animation bouleversant…

 

Il a été de nombreuses fois primé. Il raconte le combat d’un enfant dyslexique, un combat permanent contre les mots, les livres, les préjugés, les moqueries et le système éducatif. Un combat qui le fait se sentir seul et désemparé face à cette difficulté qu’il imagine comme une montagne à gravir.

« Je ne suis pas stupide » est son cri du coeur.

Bouleversant.

Source ANIMATION LAND.

Faut-il interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans ?…

Dans une chronique pour le quotidien « Les Echos », le philosophe et écrivain Gaspard Koenig appelle cette interdiction de ses vœux.

Arguments et contre-arguments à l’heure où le Sénat américain se penche sur l’impact d’Instagram sur la santé des adolescents.

 

L’argument de santé publique

Les professeurs sont formels : le vrai problème, ce ne sont pas les prédateurs qui rodent sur Internet, mais les dégâts des stimuli des réseaux sociaux sur le cerveau des enfants, devenus incapables de se concentrer. La dépression chez les ados a bondi. On interdit bien la vente d’alcool aux mineurs, on peut interdire l’accès des réseaux sociaux aux moins de 16 ans. Ce n’est pas pour rien qu’un responsable d’Instagram doit être auditionné par le Sénat américain pour rendre des comptes sur l’impact négatif du réseau social sur la santé des adolescents.

L’argument pragmatique

Les géants de la tech paient des armées de développeurs et de neuroscientifiques pour concevoir les dispositifs les plus sophistiqués afin de retenir l’attention des utilisateurs malgré eux, et on voudrait qu’un petit cerveau de 12 ans puisse résister ? Demander aux ados d’avoir une consommation raisonnable d’un produit addictif est totalement irréaliste, et on n’a pas d’autre choix que d’en bloquer l’accès.

L’argument idéologique

Les CSP + commencent à saisir les dangers des écrans. Les ados sans smartphone, comme les familles sans télévision de la fin du siècle dernier, se rencontrent dans les classes aisées. Le temps d’écran est déjà plus élevé dans les milieux défavorisés. Si on ne fait rien, les gamins déjà désavantagés le seront encore plus, et les inégalités éducatives se creuseront. C’est une question de justice sociale.

Le contre-argument de santé publique

Et pourquoi les moins de 16 ans devraient-ils être protégés en priorité ? Vous avez vu le temps que les vieux passent sur Facebook ? Les réseaux sociaux et leur cortège de « fake news » font des dégâts pour la démocratie, et jusqu’à preuve du contraire, les moins de 16 ans ne votent pas. Commençons par inciter les parents à freiner leur utilisation des réseaux sociaux et de leur smartphone !

Le contre-argument pragmatique

Et on va les fermer comment, les réseaux sociaux ? Avec un gros morceau de Scotch ? WhatsApp est déjà limité aux moins de 16 ans, Instagram et TikTok aux moins de 13, et ni les réseaux sociaux, ni les parents, ni les écoles n’en tiennent compte. On n’arrive déjà pas à leur bannir l’accès à des produits physiques, comme le cannabis, comment voulez-vous leur interdire l’accès à des produits virtuels ?

Le contre-argument idéologique

Gaspard Koenig, c’est bien l’homme du think tank Génération libre, « qui se bat pour les libertés. Toutes les libertés » ? Est-on encore libéral si on cesse de l’être dès que nos enfants ont accès à des libertés qui nous dérangent ? Et puis il y a plus efficace que d’interdire : faire pression sur les entreprises. Facebook a ainsi déjà renoncé à son projet d’Instagram pour les moins de 13 ans.

Source LE MONDE.

 

 

 

 

Assistantes maternelles : le handicap, sujet de formation…

Les assistantes maternelles agréées exercent un métier aussi passionnant que rigoureux. Des formations thématiques les aident à mieux cerner certains sujets liés à leur fonction, comme celle qui vient de se tenir dans une salle du club house du golf.

Explications.

Assistantes maternelles : le handicap, sujet de formation

 

Ouvert il y a un peu plus d’un an, le relais petite enfance de Faulquemont (RPE) est ce lieu où les quelque 230 assistantes maternelles agréées du district urbain peuvent prendre conseil à tout moment. « Les assistantes maternelles ont droit à 58 heures de formation quand elles commencent à travailler, cela fait partie de leur professionnalisation », observe Laëtitia Collignon, directrice du relais. Des formations sont donc mises en place avec le concours de l’IFP de Faulquemont (Institut de formation pratique), et un important catalogue de thèmes permet d’orienter ces sessions.

Tout récemment, une formation animée par Gwenaëlle Limousin avait pour sujet « Comprendre le handicap pour accompagner l‘enfant », basée sur l’échange et les situations pratiques. « C’est vraiment un plus pour valoriser ce qu’elles font, et ce type de formation est rémunéré », ajoute Laëtitia Collignon. Ce type de rencontre est aussi et surtout une manière de renouer le contact : les crises sanitaires successives ont mis le métier à mal, « elles se sont senties isolées, ne savaient plus comment faire, ni où se placer, elles ont été malmenées et ne se sont pas senties reconnues, et aujourd’hui toutes n’ont pas du travail ».

« L’occasion de parler de nous-mêmes »

Une nouvelle formation aura lieu en novembre sur un tout autre thème : « Comprendre les émotions pour mieux accompagner l’enfant ». Dans tous les cas, ces réflexions organisées sur plusieurs journées permettent de conforter les connaissances et de mieux connaître d’autres professionnels du secteur. Emna Cabocel a bénéficié de la dernière formation, et témoigne : « Cela nous apporte beaucoup de connaissances au plan social, émotionnel, ça nourrit notre façon de travailler et ça nous donne aussi l’opportunité de parler de nous-mêmes, d’échanger des tuyaux ». Le thème du handicap l’a touchée, « on est un peu psychologues entre parents et enfants, les parents ont besoin d’écoute, qu’on sente leurs émotions, leurs décharges. »

Source REPUBLICAIN LORRAIN.

Handicap : extension du forfait d’intervention précoce pour les enfants de 7 à 12 ans…

Une circulaire du 23 septembre a pour objet d’accompagner les agences régionales de santé (ARS) et les recteurs dans la sélection des porteurs de plateformes de coordination et d’orientation (PCO) en charge de la mise en œuvre du parcours de bilan et d’intervention précoce de 7 à 12 ans.

Handicap : extension du forfait d’intervention précoce pour les enfants de 7 à 12 ans...

 

Inscrite dans le cadre de la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neurodéveloppement 2018-2022 en complémentarité du parcours de bilan et d’intervention précoce pour les troubles du neurodéveloppement, l’extension du forfait d’intervention précoce pour les enfants de 7 à 12 ans qui présenteraient un écart de développement avait été annoncée lors la conférence nationale du handicap du 11 février 2020.

Des plateformes de coordination et d’orientation (PCO) 0-6 ans sont déjà déployées à l’été 2021. Cette extension répond donc aux besoins de prolonger, au-delà de la petite enfance :

  • une coordination structurée de l’action des professionnels amenés à participer au repérage et diagnostic des enfants présentant des écarts de développement susceptibles de présenter un ou plusieurs des troubles du neurodéveloppement (TND) ;
  • le financement des bilans et interventions des professionnels libéraux et dont les actes ne sont actuellement pas couverts par une convention avec l’assurance maladie, à savoir : les ergothérapeutes, les psychomotriciens et les psychologues

Accompagnement d’élèves en situation de handicap : « Des problèmes de recrutement » dans le Calvados…

Face aux voix qui s’élèvent ici et là pour déplorer le manque d’effectifs d’accompagnants d’élèves en situation de handicap, la direction académique du Calvados fait le point et évoque un problème de recrutement.

Un accompagnant d'élèves en situation de handicap (AESH) auprès d'une élève (photo d’illustration).

 

Pour les élèves en situation de handicap du Calvados, bénéficier de l’accompagnement d’un AESH n’est pas toujours chose aisée, à en croire le témoignage de plusieurs parents. Et ce malgré une notification de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

La rédaction de Caen a interrogé Françoise Lay, secrétaire générale de la direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) du Calvados, à ce sujet.

Françoise Lay, quelle est la situation dans le département pour les élèves en situation de handicap ?

Ils sont 4 414 dans le Calvados, scolarisés de la maternelle à la terminale, dont 2 234 qui ont fait l’objet d’une notification de la part de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Ces notifications précisent les besoins en termes d’accompagnement humain et matériel.

Pour permettre la scolarisation de ces jeunes, nous avons recruté 1 206 accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH). Ces AESH sont répartis dans des pôles inclusifs d’accompagnement localisés (Pial).

Ces structures, basées sur le principe de la mutualisation, permettent un accompagnement au plus près des élèves et autorisent davantage de réactivité et de souplesse. C’est une expérimentation que nous menons depuis deux années maintenant.

Plusieurs témoignages évoquent des problèmes de moyens qui empêcheraient de mettre en œuvre efficacement cet accompagnement. Qu’en est-il ?

Je pense que les moyens affectés à l’organisation des Pial sont conformes aux besoins recensés. J’ajoute qu’un plus des effectifs que je vous ai cités, nous consacrons une enveloppe annuelle de 200 000 € pour l’acquisition de mobilier, de matériel informatique et bureautique. Et je précise également que nous traitons, chaque semaine depuis la rentrée, une trentaine de nouvelles situations d’élèves en situation de handicap.

Dans ce cas, pourquoi certains élèves ne bénéficient-ils pas du nombre d’heures prévu par les notifications de la MDPH ?

Il faut reconnaître que nous rencontrons une problématique de recrutement dans certaines zones, essentiellement des zones rurales. Nous manquons de candidats.

Le principe des Pial implique une mobilité de la part des AESH qui doivent intervenir parfois sur plusieurs établissements. Cela peut peut-être décourager certaines personnes. Mais je le répète, cette organisation est conçue pour coller au plus près des besoins des élèves.

Source OUEST FRANCE.