Bourg-des-Comptes. Les jeunes en situation de handicap exposent leurs œuvres…

Un collectif de parents se bat pour donner à leurs enfants en situation de handicap, un moyen de s’exprimer grâce à leurs talents artistiques.

Fleur de Abreu, point central du collectif.

 

Fleur de Abreu qui fêtera ses 20 ans en janvier, est une artiste. Récompensée il y a cinq ans par un prix du Département, elle expose régulièrement. Attentive aux autres, elle pose un jour la question à son père : Moi, je peux exposer, mais mes copains ? ».

Ainsi est né le collectif La différence, tout un art. Ce collectif a été créé pour trouver des solutions afin que les enfants ayant un handicap psychique, donc invisible, puissent exposer leurs créations », explique Didier de Abreu, père de Fleur.

Soutenant actuellement huit jeunes artistes, le collectif est créé il y a un an. Il les aide à sortir de l’art-thérapie et leur permet d’exposer leurs œuvres. Ces jeunes ont envie de se confronter aux autres. Les expositions leur permettent d’avancer en offrant aux autres un pan de leur univers. La création artistique leur permet de développer leur autonomie et prépare leur intégration dans la société. Plusieurs expositions temporaires sont prévues ou en cours.

« Un reflet de l’âme de l’auteur »

Karine Ramasseul, responsable de la médiathèque de Bourg-des-Comptes (Ille-et-Vilaine), explique pourquoi elle soutient le projet : J’ai eu connaissance du collectif par une bénévole de la médiathèque. J’ai tout de suite été séduite. C’est un bonheur d’exposer les œuvres de jeunes artistes en situation de handicap. Chaque dessin ou peinture est un reflet de l’âme de l’auteur. On se sent immédiatement happé par leur univers unique.

En 2022, le collectif développera les expositions temporaires et ses partenariats. Et ensuite ? En Belgique, il existe quelques structures où les artistes peuvent créer, exposer et vendre leurs œuvres. Ces lieux sont très rares en France », constate Didier de Abreu .

Jusqu’au 31 janvier, contact : 06 42 57 74 57 ou ladifferencetoutunart@gmail.com Exposition à la médiathèque, aux heures d’ouverture. Contact : tél. 02 99 05 62 63.

Source OUEST FRANCE.

Le handicap de mon fils m’a appris à m’adapter en permanence…

« Vraiment désolée de ne pas toujours réussir à ‘m’adapter’ voire de ne pas toujours vouloir ‘m’adapter' », confie cette mère à son fils, dans son témoignage.

Le handicap de mon fils m'a appris à m'adapter en permanence

 

HANDICAP – Mon grand garçon,

Aujourd’hui je profite de la journée internationale des personnes handicapées pour te dire à quel point je suis désolée.

Désolée d’être encore si marquée par l’injustice, percutée par cette déflagration, d’être aussi choquée des années après.

Cela fait pourtant si longtemps que je te sais handicapé.

Employer un autre terme comme atypique ou différent n’y changerait rien et galvauderait le véritable terme: handicapé.

Les difficultés d’adaptation

Vraiment désolée de ne pas toujours réussir à “m’adapter” voire de ne pas toujours vouloir “m’adapter”.

Je ne sais pas constamment comment t’appréhender, comment t’apaiser, comment te protéger.

J’ai cru choisir les meilleurs professionnels de santé pour nous aider mais je n’ai finalement fait qu’écouter des rassuristes me marteler qu’au fil du temps, ”ça allait s’arranger” et que ”ça s’harmoniserait”.

Réconfort à tort

Je me sentais à tort réconfortée.

J’ai dû si souvent donner l’impression d’avoir attendu, d’avoir espéré te ramener vers la “normalité” et même de te comparer, au lieu d’accepter.

J’adorerais être un de ces parents, que je comprends, en faisant mine de trouver des bénéfices à cette situation, en clamant que tu m’as rendu meilleure.

Ceci, même si j’en conviens volontiers, la différence oblige à l’intelligence.

J’aimerais tellement narrer tes exploits, avoir pour toi une sorte d’admiration béate consolatrice.

«Seule la tolérance est accessible mais pas encore l’inclusion.»

Je suis navrée de ne pas trouver cette “situation” dérisoire.

Je voudrais bien nous tranquilliser en me disant qu’heureusement la société, a évolué, mais je trouve que justement elle n’a pas encore assez évolué.

Ne pas s’abriter derrière le handicap

Seule la tolérance est accessible mais pas encore l’inclusion.

Et pourtant, tu m’as appris à aimer, à aimer vraiment, parce que c’est là qu’est le véritable amour, celui qui est réaliste, sans compromis, sans conditions, envers et contre toutes les situations.

Mais il ne faut pas plier, il ne faut pas s’abriter derrière ton handicap.

Malgré les difficultés, j’ai choisi le bonheur et je ferai tout pour que ce soit aussi ton choix.

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Ce témoignage, initialement publié sur le blog Les billets d’humeur du docteur, a été reproduit sur Le HuffPost avec l’accord de son autrice, que vous pouvez retrouver sur ses comptes Twitter et Facebook.

Source Huffingtonpost.

HANDICAP : Le PIAL des collèges de Dijon demande à être renforcé…

Le collège Les Lentillères est depuis le 1er septembre dernier l’établissement pilote du PIAL «des collèges de Dijon».

HANDICAP : Le PIAL des collèges de Dijon demande à être renforcé

 

La nouvelle entité englobe sept établissements publics locaux d’enseignement, dont 6 collèges à Dijon – Les Lentillères, Le Parc, André Malraux, Henri Dunant, Gaston Roupnel, Marcelle Pardé – et le collège Boris Vian de Talant.

61 élèves accompagnés, 43 AESH

61 élèves sont accompagnés de manière individuelle ou mutualisée , répartis sur les différents établissements. Le PIAL assure la gestion de 43 AESH, dont 34 effectuant un service complet sur un établissement unique, 3 AESH devant exercer un service partagé sur deux établissements maximum. 6 AESH dites «collectives» exercent au sein de dispositifs de type ULIS.

Vendredi 26 novembre 2021, dans la continuité du comité national de suivi de l’école inclusive qui s’est tenu lundi 22 novembre au ministère de l’Éducation nationale, la rectrice de l’académie de Dijon Nathalie Albert-Moretti s’est rendue au collège Les Lentillères aux côtés de Pascale Coq, DASEN de Côte-d’Or, pour rencontrer les AESH de l’établissement et échanger sur la question de l’accompagnement des élèves en situation de handicap.

Le Pôle présenté en est donc à ses débuts. Sur les 765 heures correspondant aux besoins d’accompagnement, les moyens sont actuellement de 707 heures. Malgré le recrutement de 4 AESH en début d’année scolaire, la balance reste négative.

L’école inclusive dans la proximité

Ayant insisté sur la pertinence de ces Pôles dans le cadre de l’école inclusive «pour assurer une scolarisation de qualité à tous les élèves», de même que Pascale Coq a assuré que ces entités sont formées selon «une cohérence territoriale» en Côte-d’Or, la rectrice de l’académie de Dijon a défendu une structure qui ne demande qu’à être développée et renforcée par les échanges et réunions de travail entre les différents acteurs du dispositif.

Laurence Bourse, principale du collège Les Lentillères et copilote du PIAL, a en quelque sorte corroboré ces propos en affirmant qu’un tel Pôle ne peut être développé et géré que dans la proximité.

Au sein du PIAL «des collèges de Dijon», les AESH reconnaissent un cadre d’exercice de qualité, tout en demandant que soit davantage considérés leurs emplois du temps et leurs accompagnements, dépassant les heures effectives en comptant l’investissement entourant l’accompagnement concret de l’élève.
Renforcer les liens entre les élèves en difficulté, leurs AESH et les enseignants est une des pistes d’amélioration du suivi des élèves.

Source INFOS DIJON.

Manche : encore trop d’enfants en situation de handicap sans accompagnement à l’école…

À la veille d’un conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN), la FSU alerte sur la question de l’accompagnement à l’école des enfants en situation de handicap.

La FSU alerte sur le manque d'AESH dans les écoles.

 

Le compte n’y est visiblement pas, et la question de l’accompagnement à l’école des enfants en situation de handicap est récurrente dans la Manche.

À la veille d’un conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN), la FSU vient d’adresser aux membres de cette instance et au préfet un courrier « pour les alerter sur cette situation honteuse ».

De la « maltraitance »

« Le CDEN étant un lieu majeur de prise de décision pour la scolarité des enfants, il nous semble indispensable que chaque membre intervienne de tout son poids afin que la maltraitance des élèves en situation de handicap, de leurs camarades de classe, de leurs familles et de leurs enseignants cesse enfin », écrivent Martine Quesnel et Jérôme Dutron, co-secrétaires départementaux du syndicat.

« Nous savons que plusieurs dizaines d’élèves de la Manche n’ont pas du tout d’accompagnement alors même qu’une notification de la Maison départementale l’autonomie (MDA) le stipule. »

Le syndicat dénonce l’attitude des services de l’Éducation nationale qui « réétudieraient le temps d’accompagnement » des enfants en attribuant « une poignée d’heures ! »

« Un manque de transparence »

Selon le syndicat, la situation s’est fortement dégradée depuis la création des pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL) avec la mise en place de temps partagé pour pallier le manque d’AESH.

On déshabille Pierre pour habiller Paul. L’aide accordée à chaque enfant est mécaniquement en baisse. Et confine au saupoudrage.

Dans un département qui s’affiche 100 % inclusif, cette situation détonne. La FSU réclame un travail sérieux sur le sujet et des recrutements.

« Combien d’élèves sont sans encadrement malgré leur notification MDA ? À plusieurs reprises, nous avons questionné l’inspectrice d’Académie pour connaître ces chiffres. À chaque fois, elle nous a annoncé son ignorance en la matière, ce qui est, pour nous, surprenant et inacceptable. Nous ne pouvons tolérer un tel manque de transparence. »

Source 20 MINUTES.

 

URGENT – Saint-Malo : sans local à partir du 1er janvier, les « Bouchons de la Côte d’Emeraude » risquent de fermer…

« Les Bouchons de la Côte d’Emeraude », à Saint-Malo, risquent de se retrouver sans local l’an prochain. Ce qui met en péril l’existence même de l’association, qui a permis de distribuer 150 000 euros aux familles d’enfants handicapés. 

Les Bouchons de la Côte d'Emeraude recherchent d'urgence un local, pour pouvoir continuer à financer du matériel pour les enfants en situation de handicap. (illustration).

 

Les « Bouchons de la Côte d’Emeraude », à Saint Malo, lancent un appel sur France Bleu Armorique. Cette association, qui collecte les bouchons en tout genre depuis plus de dix ans pour aider les familles d’enfants handicapés, n’aura plus de local à la fin de l’année. L’entreprise qui leur louait récupère les lieux, ce qui met à mal la poursuite de l’activité de l’association.

« C’est tout simple, si nous n’avons plus de local, nous fermons l’association », explique Jean-Claude Bourget, membre du bureau. « Il nous faut absolument un local pour pouvoir faire le tri de ce que nous récoltons sur Saint Malo, l’arrondissement, voir plus largement vers les Côtes d’Armor et l’est du département. Chaque année, ce sont près de 40 à 50 tonnes de bouchons en plastique, une dizaine de bouchons de liège, cela représente environ 12 à 15 mille euros, soit environ 150 000 euros depuis que l’association existe. » Cet argent sert notamment à financer le matériel spécifique dont peuvent avoir les enfants en situation en handicap.

Un local de 150 à 200m2, accessible pour un semi-remorque

Fermer l’association serait un crève-cœur pour les bénévoles. « On le vivrait relativement difficilement », reconnait Jean Claude Bourget. « C’est un petit dommage de voir un bébé disparaitre comme cela, surtout un bébé relativement utile sur le plan social. L’appel est tout simple, il nous faut trouver un nouveau local, avec des caractéristiques simples : 150 à 200 mètres carrés de surface, accessible pour un semi-remorque et puis un local qui coûterait le moins possible à l’association, car l’objectif c’est bien sûr que le maximum de sous revienne pour les enfants. » Le tout, à Saint-Malo où aux alentours. Si vous souhaitez aider « Les Bouchons de la Côte d’Emeraude », vous pouvez les contacter au 06 11 03 16 25 ou 06 61 90 39 14. 

Source FRANCE BLEU.

Le député mayennais Yannick Favennec plaide pour un vrai statut de fonctionnaire pour les AESH…

Lors d’une séance à l’Assemblée Nationale, le député centriste de la Mayenne, Yannick Favennec, a demandé au ministre de l’Education Nationale d’améliorer les conditions salariales et le statut des AESH, les accompagnants d’élèves en situation de handicap.

Le député de la Mayenne Yannick FAVENNEC

 

Ce sont des femmes et des hommes qui assurent une mission utile, importante, déterminante au sein des écoles. Les AESH, les accompagnants d’élèves en situation de handicap, sont malheureusement les parents pauvres de l’Education Nationale. Leur salaire est en moyenne de 800 euros par mois, ce qui signifie que certains d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté.

« Les AESH aiment leur métier mais certains envisagent de démissionner »

Lors d’une séance à l’Assemblée Nationale, le député centriste de la Mayenne, Yannick Favennec, a interpellé le ministre de l’Education Nationale sur les conditions de travail, le salaire et le statut des AESH « maillons essentiels du vivre ensemble au sein d’une établissement scolaire, qui souffrent d’une manque de reconnaissance et de mauvaises conditions de travail », assure le parlementaire qui plaide en faveur d’« un réel statut de fonctionnaire ». 

Source FRANCE BLEU.

Sensibiliser à tous les types de handicap…

La Ville de Metz, en partenariat avec l’Education Nationale, organise, à l’occasion de la journée internationale des personnes handicapées le 3 décembre, une Semaine de sensibilisation au handicap dans ses écoles élémentaires ainsi qu’à l’Hôtel de Ville. 

Sensibiliser à tous les types de handicap

 

Du lundi 29 novembre au vendredi 3 décembre, la Semaine de sensibilisation au handicap vise à sensibiliser les enfants des écoles élémentaires messines à tous les types de handicap (mental, auditif, visuel, moteur …). Elle répond aux attentes du Programme d’enseignement moral et civique dans son axe pour le respect d’autrui : accepter et respecter les diversités et différences, lutter contre les préjugés, les stéréotypes et veiller à l’intégrité de la personne.

Exposition d’oeuvres d’écoliers à l’Hôtel de Ville de Metz

Jusqu’ici réservée aux élèves du CE2 au CM2, l’ouverture aux CP et CE1 est une nouveauté de cette édition 2021. Les classes des écoles élémentaires ont ainsi été invitées à détourner des oeuvres d’art pour transmettre un message qui attire l’attention, autour du champ lexical du handicap (voir encadré). Les productions artistiques, planes ou en relief, seront exposées sous le Péristyle de l’Hôtel de Ville tout au long de cette semaine de sensibilisation, du 29 novembre au 3 décembre.

Ateliers de sensibilisation dans les classes

Animés par les enseignants sur la base du volontariat, des ateliers de sensibilisation dans les classes sont programmés à l’aide d’un kit pédagogique remis dans les écoles par la Ville de Metz. Composés d’un guide d’accompagnement pour préparer les interventions, et de petit matériel pour l’animation (textes en braille, images, lunettes occultantes, casques anti-bruit…), ces kits sont le support d’une démarche pédagogique visant à sensibiliser chaque élève au handicap, à la lutte contre les préjugés et les stéréotypes, pour favoriser l’école inclusive.

Le champ lexical lié au handicap

Accessibilité / incapacité / discrimination / invalidité / autisme / désavantage / fauteuil / difficulté / valide / handisport / rééducation / visuel / paralympique / infirmité / intégration / inclusion / maladie / sensoriel / surdité / / atout / chance / scolarisation / / autonomie / dépendance / épreuve / exclusion / réadaptation / santé / traumatisme / trisomie / trouble / atteinte / polyhandicap / athlète / emploi / invalide / jeux paralympiques / malentendant / mobilité / prothèse / égalité / malvoyant / obstacle / atrophie / déformation / inconvénient / insertion / limitation / malformation / mutilation / sourd / stigmatisation /

 

Source METZ.FR

Son livre sur le handicap à l’école…

Maurice Marqués, habitant de Mauzé-sur-le-Mignon, vient d’écrire un livre consacré à la prise en charge du handicap en milieu scolaire.

Son livre sur le handicap à l’école... Maurice Marqués.

 

Originaire de Béziers, il a commencé sa carrière au centre de Chizé comme électronicien pour les biologistes en 1969, après ses études de docteur ès  sciences, avant de devenir chef de projet chez Philips.

Il en avait tiré son premier livre, Évaluation des projets industriels, suivi d’un autre consacré aux sujets de société, Thérapie de choc pour une société injuste.
Son dernier essai, Le handicap à l’école, vient du constat de l’auteur que, dans les écoles, les intervenants extérieurs viennent, en plus des enseignants, pour détecter les enfants en difficulté de handicap intellectuel ou autre et voir comment les aider.

Des demandes sont faites entre enseignants et parents à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), des équipes pluridisciplinaires sont chargées d’évaluer les besoins. En 2017, il y avait près de 390.000 enfants en France qui souffraient de surdité, de troubles visuels, de handicaps moteurs et de différentes déficiences, indique Maurice Marqués.

Il destine son livre, édité chez « Connaissances et savoirs », aux parents concernés en détaillant les différents organismes, associations, professionnels, financements pour les soins, maisons d’accueil et foyers d’hébergement. L’écrivain y rassemble les informations et conseils utiles afin de mieux comprendre ce qu’est le handicap en milieu scolaire. Il souhaite aider à mieux appréhender la prise en charge des élèves handicapés et aider les familles face aux difficultés rencontrées.

Renseignements : m.a.marques@wanadoo.fr

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

Épargne handicap: qui est concerné, et quelles sont les modalités d’obtention ? Les avantages particuliers ?…

L’épargne handicap est un contrat destiné aux personnes handicapées uniquement et leur permet de bénéficier de conditions avantageuses.

Découvrez les modalités de ce contrat…

Epargne-handicap-comment-faire ?

 

L’épargne handicap est un dispositif uniquement destiné aux personnes en situation de handicap. Ce contrat peut être souscrit par la personne elle-même ou assistée par son accompagnant légal si cela est nécessaire. Cependant, toutes les personnes handicapées ne peuvent pas prétendre à ce type de contrat. En effet, il faut être dans l’incapacité de travailler dans des conditions normales. Ceci implique d’avoir des revenus bas par rapport à une personne qui n’est pas en situation de handicap. L’épargne est un droit essentiel cher aux Français qui ont massivement utilisé les comptes d’épargne depuis le début de la pandémie. Des solutions d’épargne plus audacieuse et plus rémunératrice sont d’ailleurs de plus en plus sollicitées. Un dispositif pour les personnes en situation de handicap était donc très attendu et nécessaire. Peu connue, l’épargne handicap gagnerait pourtant à l’être davantage.

Comment souscrire à l’épargne handicap?

L’épargne handicap va de pair avec un contrat d’assurance-vie. L’épargne handicap s’active uniquement si le bénéficiaire du contrat souscrit pour une durée minimale de six mois. Pour pouvoir bénéficier de ce type de prestation, la personne handicapée doit fournir des justificatifs tels que la carte d’invalidité, l’AAH ou autre… Grâce à cela, la personne en situation de handicap a des garanties spécifiques qui ne sont habituellement pas comprises dans un contrat d’assurance-vie classique.

Du point de vue de la loi, le handicap est avéré lorsqu’il empêche d’accéder à une activité professionnelle de façon totalement valide. L’invalidité est d’au moins 80% pour être reconnue par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH). Le souscripteur doit également être âgé d’au moins 16 ans. Il est intéressant de noter que même si l’épargne handicap n’est pas souscrite au moment de la création du contrat d’assurance-vie, le contractant peut à tout moment la mettre en place dès lors qu’il était éligible au moment où il a souscrit.

Quels sont les avantages d’ajouter l’option épargne handicap à un contrat d’assurance-vie?

Ils sont tout d’abord de nature fiscale. En effet, les fonds placés en épargne handicap bénéficient d’une réduction d’impôt pouvant couvrir jusqu’à 25% des sommes investies dans la limite de 1.525 euros. Les personnes en situation de handicap qui sont parents voient le montant être majoré de 300 euros par enfant à charge. Autre avantage notoire, par rapport à une assurance-vie classique, il n’y a pas de prélèvements sociaux sur les intérêts.

Si les Français sont de plus en plus nombreux à chercher des astuces pour réussir à épargner, ce n’est pas un hasard. L’épargne est un moyen simple et sûr de faire fructifier son argent. Avec l’épargne handicap, vous avez une grande liberté dans le choix de placement. Plusieurs options vous seront proposées, sicav, actions, placement immobilier… à vous de définir le ratio bénéfice/risque qui vous correspond le mieux et ainsi faire fructifier vos revenus.

Sources VALEURS ACTUELLES.

École et handicap : mal considérés, précarisés, des AESH de Haute-Vienne témoignent…

Les Assistants aux élèves handicapés (AESH) ne parviennent pas à trouver leur place au sein de l’Éducation nationale.

Pourtant, plus de 4.000 élèves, dans l’académie de Limoges, relèvent du dispositif de l’école inclusive vantée par le ministère et dont ils sont le pilier.

École et handicap : mal considérés, précarisés, des AESH de Haute-Vienne témoignent

Autisme, déficience physique ou intellectuelle, troubles du comportement… Les AESH sont des professionnels polyvalents, chargés d’assister sur le terrain, dans les classes, les enfants en situation de handicap scolarisés en milieu dit “ordinaire”. Une mission difficile assortie d’un statut précaire…

« On doit protéger les enfants, tant qu’on le peut ».

Lila* (47 ans)

« J’ai commencé il y a onze ans, explique Lila, 47 ans, AESH dans une Ulis (2) à Limoges. J’ai de la chance, je suis désormais à temps complet et je gagne le SMIC. Ce n’est pas le cas de la plupart de mes collègues. Beaucoup ne sont qu’à tiers temps. Nous travaillons dans des classes bruyantes, avec des élèves autistes. Il peut y en avoir jusqu’à quatre dans une classe. Ce sont des enfants qui ont besoin d’énormément de temps et de présence. Il faut leur réexpliquer les consignes, adapter les tâches demandées pour les rendre compréhensibles, travailler sur l’écriture… »

« Il y a cinq ans que je n’ai pas été évaluée sur mon travail »

Lila (AESH dans une Ulis de Limoges)

En dépit de conditions difficiles, Lila dit avoir trouvé du sens dans son travail. « Mon but, c’est de les aider à trouver leur place dans la classe. Les aider à comprendre ce qui se passe autour d’eux, les valoriser devant leurs camarades, les protéger tant qu’on peut. Quand on les voit se faire des copains, on est heureux. Le problème, c’est qu’on est sans cesse sous-estimées. Par exemple, on n’assiste pas aux ESS (suivi de scolarité) qui réunissent pourtant toute l’équipe pédagogique. Dans le second degré, on n’est jamais consultés, jamais convoqués, même les profs sont surpris que l’on ne soit pas davantage associés au suivi de ces enfants alors que nous les assistons au quotidien. »

La formation?? « Rien, ou presque », lâche Lila, dépitée. « J’ai bénéficié de 60 heures lors de ma 3e année en tant qu’AESH, alors que ça faisait déjà 2 ans que je travaillais avec un enfant autiste. Sur ces 60 heures, on peut dire que 20 heures m’ont réellement été utiles. Le reste, on pourrait très bien le trouver nous-mêmes sur un site internet. J’ai demandé une formation spécifique sur la problématique des enfants autistes. Rien. Il y a 5 ans que je n’ai pas été évaluée sur mon travail. »
« Quand on voit un sourire et de la gratitude sur le visage d’un enfant, on se dit qu’on n’est pas là pour rien. Mais avec les années, on s’use. »

Lila décrit un plan de carrière inexistant, un avenir professionnel sans horizon. « J’ai commencé en CDD, j’ai attendu six ans avant d’obtenir enfin un CDI. On n’a aucune perspective de carrière, aucune ouverture vers des concours internes. C’est aussi pour cela que les AESH sont discrets et ne s’expriment pas beaucoup sur leur précarité. On préfère ne pas faire de vagues, on attend, on vit sans cesse dans la peur de perdre notre travail. »

Titulaire d’un diplôme bac + 3, Lila songe aujourd’hui à changer de voie tant qu’il est temps, mais non sans amertume. « Heureusement qu’on a des élèves sympas. Quand on voit un sourire, de la gratitude sur leur visage, on se dit qu’on n’est pas là pour rien. À leur contact on apprend des choses de la vie. Mais avec les années on s’use. Lorsque j’ai débuté j’avais des enfants en bas âge, je pensais que faire ce métier m’apporterait beaucoup à la fois sur le plan familial et professionnel. Maintenant je ne vois plus mon avenir, j’ai l’impression que je suis arrivée au bout du bout. »

Cathy, 65 ans. « Je gagne 640 euros par mois, il y a 10 ans que je demande un temps plein ».

À 65 ans, Cathy se désespère de n’avoir toujours pas les moyens de partir à la retraite.  « Je gagne 640 euros par mois. Je suis en CDI à mi-temps depuis dix ans… et depuis dix ans, je demande un temps plein que je n’ai jamais obtenu alors qu’il y a des enfants qui ont d’énormes besoins », explique cette AESH en poste en Ulis dans la périphérie de Limoges, et contrainte de prendre un 2e emploi pour compléter ses revenus. « J’habite loin, aucun frais de déplacement n’est pris en charge. Mais ce n’est pas le plus grave. Cette année, je n’ai qu’un seul élève, 20 heures par semaine, mais l’an dernier j’avais quatre élèves à la fois. C’est ridicule. On arrive en classe, on ne connaît même pas les programmes et on est censé les aider. Un des élèves n’avait droit qu’à deux heures par semaine alors que ses besoins étaient immenses. Qu’est-ce que vous voulez faire avec deux heures?? Non seulement nous sommes mal payés, mal considérés, mais on ne nous donne même pas les moyens de remplir notre mission. »

Rose, 30 ans : « Quand il y a eu un problème dans la journée, je me demande toujours si c’est de ma faute. »

« Cette année, officiellement je suis chargée de suivre un seul élève. Officieusement, j’en ai quatre. » À 30 ans, Rose affiche le sourire insouciant d’une adolescente. Pourtant, cette jeune mère de famille, AESH depuis un an et demi dans une école primaire au sud de Limoges, vit sous une pression constante. « Je voulais travailler avec des enfants handicapés et c’est le premier emploi que j’ai trouvé. J’ai un CAP petite enfance, ça aide un peu. Mais franchement, je ne m’attendais pas à ça… »

Pour 770 euros par mois, Rose assiste un enfant en classe une vingtaine d’heures par semaine. « 20h10 exactement ! C’est sur le contrat », sourit la jeune femme. Mais dans sa classe, quatre enfants en situation de handicap se côtoient et trois n’ont aucune aide.  « Alors quand ça déraille, je vais voir les autres et je tente de gérer, explique Rose. C’est le seul moyen de préserver une vie de classe acceptable. La maîtresse est fatiguée et moi aussi. Pourtant ça fait à peine deux mois qu’on est rentrés. »

Autisme, troubles du comportement : Rose doit gérer tous les profils que prévoit, sur le papier, la politique d’inclusion du handicap en “milieu scolaire ordinaire” voulue par le ministère de l’Éducation. Comme l’immense majorité de ses collègues, elle n’a quasiment reçu aucune formation.

« Quand il y a eu un problème dans la journée, ça me “bouffe” ma soirée. Je me demande si c’est de ma faute. Quand un enfant n’intègre pas une notion, je me dis : est-ce lui, est-ce moi??  »

Rose, 30 ans (AESH dans une école au sud de Limoges)

« Ce sont des enfants qui ne fonctionnent pas comme nous. Ça ne se passe pas toujours bien. Quand il y a eu un problème dans la journée, ça me “bouffe” ma soirée. Je me demande si c’est de ma faute. Quand il n’intègre pas une notion, je me dis : est-ce lui, est-ce moi?? Et s’il devient violent (parce que parfois ça arrive), comment fait-on?? Doit-on s’écarter au risque qu’il se fasse mal?? Ou le contenir au risque de se mettre nous-mêmes en danger?? »

Rose décrit des conditions de travail parfois épuisantes. « Ça peut paraître un détail, mais on n’a même pas de mobilier adapté. Quand on est dans des petites classes, on s’assoit sur les chaises des enfants, on se bousille le dos et les jambes. Et psychologiquement c’est très dur, on ne peut pas faire longtemps ce métier (si on peut appeler ça un métier) si l’on n’est pas soutenus par des formateurs et une hiérarchie. Or nous n’avons ni formateurs ni vraie hiérarchie. On a l’impression qu’on est juste là pour permettre à l’administration d’être en conformité avec la loi et les effets d’annonce politique. Clairement, ils ne veulent pas mettre de l’argent dans l’école inclusive. Je ne sais pas si les parents se rendent compte de la situation. Ce sont leurs enfants qu’on abandonne?! »

(*) Les prénoms ont été modifiés. (2) Unité localisée pour l’inclusion scolaire

Source LE POPULAIRE.