L’Isle-sur-la-Sorgues : au-delà de son handicap, il crée sa biscuiterie avec succès…

Guillaume, 25 ans, passionné par la pâtisserie, n’a jamais pu intégrer le milieu professionnel à cause de son handicap.

Avec l’aide de ses parents et de la mairie, il a créé sa propre entreprise,

« L’Isle ô biscuits », et ça marche…

On ne lui prédisait aucun avenir professionnel ». Guillaume Torrecillas a 25 ans et souffre de dysphasie, un trouble central lié au développement du langage.

Depuis son enfance, Guillaume aime la cuisine et particulièrement la fabrication de biscuits secs. Malgré les formations et les nombreux stages, il n’a jamais pu décrocher un contrat.

« C’était ce que je voulais faire, mais je n’ai pas trouvé de patron », raconte Guillaume. Ses troubles du langage et son comportement parfois imprévisible ne lui permettaient pas d’intégrer une équipe en cuisine.

Guillaume a toujours voulu fabriquer des biscuits. / © FTV

L’amour d’une famille

Si le handicap de Guillaume ne lui permet pas de suivre un rythme de travail soutenu, il lui a permis de développer des sensibilités aux goûts, aux parfums et aux matières.

« Dans l’éducation ou dans les centres spécialisés, on essaie de mettre les enfants ou les jeunes adultes handicapés, dans des cases. Et si vous ne rentrez pas dans une case, vous êtes mis de côté », se révolte Véronique Porcheddu, sa maman.

Avec l'aide de sa famille, Guillaume a créé son entreprise et réalise aujourd'hui ses propres biscuits. / © FTV

Qu’à cela ne tienne, Véronique et Pascal (le beau-père de Guillaume) ont décidé de créer son propre emploi. Après une étude de marché et des investissements dans un laboratoire, un four et des matières premières, Guillaume a créé son entreprise et lancé sa marque : L’Isle ô biscuits.

L’Isle ô biscuits

Avec son tablier blanc, Guillaume est un homme heureux. Dans son laboratoire, il a le sentiment d’exister.

« Mon rêve, c’est ça, travailler tous les jours, ça me plaît », explique Guillaume, en pétrissant sa pâte. Ici, il réalise six biscuits différents, notamment des navettes, des cakes aux fruits confits et une spécialité, des tuiles aux amandes.

Créée il y a quelques semaines, l’entreprise de Guillaume fonctionne bien, les biscuits sont vendus par abonnement auprès des particuliers pour une durée de 3, 6 ou 12 mois et sur internet.

Avec le soutien de la municipalité, la société « L’Isle ô biscuits » est aussi présente sur les marchés, comme celui du Petit Palais ou celui de l’Isles-sur-la-Sorgues.

Guillaume confectionne six biscuits différents, dont une spécialité, les tuiles aux amandes. / © FTV

« L’Isle ô biscuits » est aujourd’hui une réussite, l’entreprise se développe. Pour la maman de Guillaume, le pari est gagné.

« Guillaume sait que je l’aime et que je serai toujours là pour lui. Je suis vraiment heureuse qu’on est pu faire ce projet, je ne voulais pas avoir le regret de ne pas avoir essayé ».

Désormais, Guillaume présente aussi ses biscuits sur sa page Facebook: http://lisleobiscuits.com/

Source FR3.

Bastia : les autistes, nouveaux talents de la boulangerie …

Face à la difficulté rencontrée par son fils, autiste, pour trouver du travail après son CAP cuisine, Jean-Christophe Pietri a décidé d’ouvrir à Bastia une boulangerie pour personnes en situation de handicap et au chômage de longue durée.

Une belle initiative qui pourrait servir d’exemple pour d’autres commerces.

Jean-Christophe Pietri dans sa boulangerie qui emploi des personnes handicapées.

Jean-Christophe Pietri, militant actif de l’association Espoir autisme Corse, est parti d’un constat : « beaucoup de dispositions sont mises en place pour les enfants autistes mais une fois l’âge adulte atteint, ils sont laissés à l’abandon. Aujourd’hui on ne se demande pas assez ce qu’ils deviennent après avoir quitté le système éducatif ».
Et il sait de quoi il parle Jean-Christophe qui a pu mesurer l’importance de ce phénomène avec son fils Florian 19 ans, lui même handicapé lourd.
Après son CAP cuisine, Florian a débuté une formation de pâtissier au CFA de Furiani Tout de suite après avoir obtenu son diplôme son père s’est posé la question de son employabilité.C’est à ce moment là qu’il a eu l’idée de reprendre la boulangerie délices et gourmandises située 5 boulevard Giraud.
Un lieu de toutes les chances, c’est ainsi que Jean-Christophe le qualifie.
 « Les propriétaires cherchaient un repreneur, je ne voulais pas qu’un commerce du centre-ville meurt. J’y ai vu une occasion de commencer cette expérience avec trois objectifs en tête : favoriser l’emploi de personnes handicapées, celles au chômage depuis une longue période mais aussi pour lutter contre la désertification du centre-ville et la promotion de jeunes talents. » 
En effet, la boulangerie accueille notamment  les créations du pâtissier Pierre-Olivier Gianotti et de Rémi Massoni, deux jeunes bastiais talentueux qui travaillent aux côtés de Florian, dans son apprentissage de la confection de gâteaux.

Des solutions pour intégrer les personnes autistes 
En Corse aucune entreprise privée n’emploie de personnes autistes pourtant elles sont pas moins de 3 500 sur l’île. Jean-Christophe Pietri déplore ce constat. Selon lui « Les personnes atteintes de troubles autistiques sont souvent plus rigoureuses et minutieuses. Elles ont des capacités importantes que les employeurs peuvent exploiter. » 

Cependant, les personnes atteintes de troubles autistiques doivent être accompagnées par un encadrant AMP (Aide médico-psychologique) ou un éducateur spécialisé c’est le « Jobcoaching ». Ces personnes viennent en aide pour prévenir les crises et encadrer les personnes en situation de handicap pour aménager le travail et rester avec elles  le temps qu’elles s’adaptent à leur nouvel environnement professionnel.

Cette initiative est soutenue par le SAMSAH (Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés) . Cependant, Jean-Christophe refuse toutes aides de l’Etat « Je veux montrer que l’on peut être viables en embauchant des personnes handicapées sans avoir besoins de subventions pour tenir la distance. »

Pour l’instant la boulangerie compte quatre employés, à terme Jean-Christophe souhaite que la moitié de son personnel soit autiste.
Une belle initiative qui pourrait – pourquoi pas ? –  servir de modèle à d’autres entreprises corses…

Bastia : les autistes, nouveaux talents de la boulangerie
Source CORSE NET INFO.

Le département de l’Aude exemplaire pour l’emploi de personnes handicapées… Vidéo…

En France, les entreprises et les collectivités doivent obligatoirement employer des travailleurs handicapés à un taux qui doit représenter 6% de l’effectif totale de l’entreprise.

Rares sont celles à le respecter.

Dans l’Aude, elles sont exemplaires à ce niveau.

Nikolas est reconnu comme étant travailleur handicapé, il a des troubles de la lecture et de l'écriture. Depuis deux ans il travaille aux services techniques de la mairie - novembre 2019 / © Frédéric Guibal, France 3 Occitanie

Nikolas a 25 ans, il est apprenti depuis deux ans déjà aux services techniques de la mairie de Berriac, un petit village à côté de Carcassonne. Il souffre de troubles de la lecture et de l’écriture aussi, il est aujourd’hui reconnu comme travailleur handicapé. Mais lorsqu’il a postulé à la mairie du village, l’enfant du pays a préféré ne pas révéler sa situation :

Un handicap physique ça se voit, ils le voient directement, mais un handicap pas physique ça ne se voit pas. Personne ne voit sur notre visage que l’on est handicapé.
– Nikolas Lopez, employé de la commune de Berriac

Travailleur et motivé, le jeune homme s’intègre parfaitement dans l’équipe de 6 personnes de son service. A tel point que son responsable direct n’a découvert le handicap de son employé que très tardivement.

Je n’avais aucun à priori mais c’est vrai que ça m’a appris que j’étais obligé de modifier certaines choses forcément, mais que tout était possible et que l’on pouvait avoir des résultats.
-Charles Catala, Responsable des services techniques de Berriac

 

L’Aude, au dessus de l’obligation légale de 6%

En la matière, les collectivités audoises sont plutôt exemplaires depuis quelques années. Il y a dix ans, les collectivités du département de l’Aude n’employaient que 3,5% de travailleurs handicapés, bien loin de l’obligation légale qui est de 6%. Aujourd’hui, le taux à plus que doublé, elles emploient 7,5% de travailleurs handicapés, c’est le meilleur taux de la Région, bien au-dessus de l’obligation légale de 6%. Le résultat d’une politique volontariste menée depuis dix ans.

« Tous les partenaires sont en capacité de se réunir autour de projet d’un jeune avec une collectivité et de porter appui pour que le projet réussisse.  »
– Didier Vinches, directeur du Centre de formation des apprentis spécialisé

En 2018, 56 000 personnes en situation de handicap étaient demandeurs d’emplois en Occitanie. Le taux de chômage de ces personnes est deux fois plus élevé que celui de l’ensemble de la population française.

Le reportage d’Alexandre Grellier et Frédéric Guibal.

Source FR3.

 

Saint-Malo. « Le handicap a sauvé ma vie et l’a changée de manière positive »…

Concurrent de la dernière Route du Rhum, Fabrice Payen veut promouvoir le handicap à travers la course au large. Il sera le parrain du job dating organisé, ce mercredi 6 novembre 2019, par Regards croisés.

Entretien.

Amputé d’une jambe à la suite d’un accident de moto, Fabrice Payen a participé à la dernière Route du Rhum. Il envisage de constituer un duo pour la Québec – Saint-Malo.

Concurrent de la dernière Route du Rhum, le skipper Fabrice Payen, amputé d’une jambe, veut promouvoir le handicap à travers la course au large. Il sera le parrain du job dating organisé, ce mercredi 6 novembre 2019, à Saint-Malo.

Amputé d’une jambe, vous avez disputé votre première Route du Rhum en 2018. Quel souvenir gardez-vous de votre exploit ?

Un souvenir extraordinaire puisque je me suis retrouvé rapidement en tête de la course, dans la catégorie des Rhum Multi. J’étais premier au cap Fréhel, à Ouessant, quand nous avons affronté de grosses dépressions. J’étais promis au podium quand j’ai subi une avarie sur mon bateau qui m’a obligée à rejoindre les côtes. De retour à terre, j’ai pris conscience du message d’espoir que nous sommes parvenus à diffuser avec le projet Team Vent Debout. Une communauté est née à partir de cette Route du Rhum.

Comment cette communauté continue-t-elle à vivre ?

À partir du constat du retard de notre société sur le handicap par rapport à d’autres pays européens, nous avons créé une association Team Vent Debout, dont l’objet est de promouvoir le handicap à travers la course au large. Cette discipline est la seule à être totalement inclusive avec des épreuves et des classements regroupant les hommes et les femmes, les valides et les personnes en situation de handicap. Comme la course au large sera inscrite aux Jeux Olympiques de 2024, nous travaillons actuellement avec la secrétaire d’État à l’inclusion des personnes en situation de handicap parmi les valides dans cette épreuve.

Vous êtes donc devenu un ambassadeur de l’inclusion.

Je devais être au départ de la Transat Jacques Vabre en tant que premier duo en situation de handicap de l’histoire de la course au large. Mais cela ne s’est pas fait. Mon projet désormais est de constituer ce duo pour la prochaine Québec-Saint-Malo. J’aimerais que davantage de skippers puissent participer à la course au large. Ce n’est pas une question de compétence, puisque, comme je l’ai montré pendant le Rhum, le handicap n’est pas un frein pour les sports mécaniques. Il s’agit davantage d’une histoire de regard et d’engagement des partenaires.

Vous œuvrez dans le même sens que le festival Regards croisés, qui débute aujourd’hui à Saint-Malo et dont vous parrainez le job dating.

J’avais présenté un film en compétition, il y a deux ans, sur mon projet sportif. J’ai accepté d’être le parrain du job dating car j’ai découvert le sujet de l’emploi des personnes en situation de handicap avec mes partenaires. Les entreprises ont des difficultés à embaucher pour répondre aux obligations pour plusieurs raisons. Soit les personnes n’affichent pas leur handicap s’il est invisible ; soit les personnes sont sous-diplômées. La raison de cela remonte à la scolarité où les enfants sont cloisonnés et n’accèdent pas à l’enseignement général dans le milieu ordinaire. De fait, l’accès aux études supérieures est compliqué et cela a des répercussions sur l’emploi.

Que préconisez-vous ?

Il faut faire sauter les cloisons pour faire avancer les choses. Cela passe par un changement de paradigme. Il faut comprendre qu’il y a de la richesse dans la diversité et la différence. Moi, le handicap a sauvé ma vie et l’a changée de manière positive. Je suis heureux de contribuer à ce genre d’initiatives et de festivals qui permettent de changer de regard.

Le festival Regards croisés organise un job dating dédié à l’emploi des personnes en situation de handicap. Le grand public pourra suivre les projections de courts-métrages vendredi 8 et samedi 9 novembre 2019, au Palais du Grand large, à Saint-Malo. Entrée libre et gratuite.

Concurrent de la dernière Route du Rhum, le skipper Fabrice Payen, amputé d’une jambe, veut promouvoir le handicap à travers la course au large. Il sera le parrain du job dating organisé, ce mercredi 6 novembre 2019, à Saint-Malo.

Source OUEST FRANCE.

 

Métiers du grand âge : des aide-soignantes pas convaincues par la suppression du concours…

Les métiers du grand âge n’attirent pas. À l’occasion d’un rapport remis au gouvernement pour résoudre le problème, des aide-soignantes ou ex-aide-soignantes dijonnaises racontent leur quotidien et doutent de l’utilité de supprimer le concours d’entrée.

Comment rendre les métiers d'aide aux personnes âgées plus attractifs ?

Comment rendre les métiers d’aide aux personnes âgées plus attractifs ? Un rapport réalisé par l’ancienne ministre du Travail Myriam El Khomri a été remis à la ministre de la Santé Agnès Buzyn ce mardi. Le gouvernement lancera « une grande conférence sociale » autour des métiers du grand âge « d’ici la fin de l’année », avec des conclusions attendues pour début 2020.

« Supprimer le concours serait une erreur ! »

Parmi les mesures proposées par le rapport : supprimer le concours d’aide-soignant pour relancer le recrutement. Ce serait une erreur selon Claudine, qui travaille à la FEDOSAD, association qui propose des services d’accompagnement et de soins à domicile notamment pour les personnes âgées en Côte-d’Or : « C’est pas que un métier de bras ! C’est un métier où il faut être un peu psychologique et le profil du candidat doit être validé à l’écrit et à l’oral, il faut savoir à qui on a affaire. »

Géraldine, aide-soignante à domicile de 44 ans, pense la même chose. La priorité, selon elle, serait de mieux armer les aide-soignants, faire évoluer la formation, la mettre en phase avec les personnes âgées qui vivent de plus en plus longtemps et apprendre aux aide-soignants à identifier pathologies et symptômes :

« On assure le confort et le bien-être, mais il faut savoir diagnostiquer, mettre en sécurité la personne et donner l’alerte ! »

Revaloriser les salaires

La question de la revalorisation des salaires est centrale. Selon la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques des ministères sociaux), près de 2 intervenants à domicile sur 10 vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Tout ça sur fond de conditions de travail difficiles :

« Je pèse 50 kilos toute mouillée, mes patients pèsent le double ! »

Son diplôme d’aide-soignante en poche à 21 ans, Arlène a tenu moins d’un an avant de jeter l’éponge : elle a craqué physiquement. Arlène touchait en moyenne entre 1.200 et 1.300 euros net pour des semaines à rallonge, jusqu’à 70 heures, et se sentant désarmée face à certaines pathologies lourdes.

Géraldine, elle, a choisi ce métier. C’est une reconversion après 15 ans dans la banque et le commerce. Géraldine se sent épanouie, elle parle même de métier passion mais elle n’aurait pas pu se permettre cette reconversion sans le salaire de son mari : « Quand je travaillais dans la banque, je gagnais au moins 500 euros de plus, cette reconversion a eu un impact sur ma famille. »

Pas assez de candidats

Au total, pour remplacer les départs à la retraite et accompagner le vieillissement de la population, Myriam El Khomri estime qu’il faudrait former chaque année 70.000 personnes, 2 fois plus qu’aujourd’hui.

Aujourd’hui, les agences spécialisées dans l’aide à domicile travaillent à flux tendu. Béatrice Semain gère une équipe de 230 employés pour 1.600 patients. Au moindre arrêt-maladie, il faut jongler avec les plannings :

« On a mis en place une équipe de «roulantes», des aides polyvalentes qui peuvent débarquer au pied levé en cas d’arrêt maladie de leur collègue »

À l’heure actuelle, 60.000 postes notamment d’aides-soignants et d’aides à domicile sont vacants en France.

Source FRANCE BLEU.

Inédit : près de Rouen, un relais poste dans établissement d’aide par le travail…

Ce relais poste a ouvert ses portes le 14 octobre dernier dans un Esat de Canteleu près de Rouen qui permet aux personnes en situation de handicap d’exercer une activité professionnelle.

Cette initiative fait suite à la fermeture du bureau de poste de Bapeaume-Lès-Rouen, un quartier de Canteleu.

Inédit : près de Rouen, un relais poste dans établissement d'aide par le travail

Ce relais poste est une nouvelle activité des Ateliers du Cailly, cet Esat ( (établissement et service d’aide par le travail) créé en 1983. On y trouve déjà des ateliers de recyclage, blanchisserie, pressing-repassage, espaces verts notamment.

Cette structure est implantée dans les locaux d’une ancienne usine de fabrication de feutre industriel à Bapeaume les Rouen, quartier situé dans la partie basse de la ville de Canteleu près de Rouen. Elle permet aux personnes en situation de handicap d’exercer une activité professionnelle tout en bénéficiant d’un soutien médico-social et éducatif dans un milieu protégé.

Désormais, ces travailleurs en situation de handicap accueilleront des clients qui viendront acheter des timbres, retirer des lettres et des colis et en envoyer.

Une initiative originale qui fait suite à la fermeture du bureau de poste

Cette initiative inédite en Normandie fait suite à la fermeture du bureau de poste de Bapeaume-Lès-Rouen qui perdait 5% de fréquentation en moyenne par an. Or, la loi postale de 2010 – réalisée au moment où l’entreprise est devenue privée – stipule que « 90 % de la population d’un département doit se trouver à moins de 5 km et à moins de 20 minutes en voiture d’un point de contact de La Poste.

Il fallait donc ouvrir un relais poste dans le secteur. Ils sont généralement implantés dans un commerce. Mais c’est la maire PS de la commune de Canteleu, Mélanie Boulanger qui a proposé cette alternative avec l’Esat.

Ce relais poste est ouvert deux fois plus longtemps que dans le bureau de poste précédent. Ses horaires sont calqués sur ceux de l’Esat : de 9h à 17h30 tous les jours sauf le samedi et le dimanche.

Le reportage de Bérangère Dunglas et Didier Bert

Intervenants : 
Joël Lemarcis, directeur de l’ESAT
Florent Cristobal, délégué territorial du groupe La Poste en Seine Maritime
Mélanie Boulanger, maire ( PS ) de Canteleu
Jaqueline Desserme, utilisatrice régulière de la Poste

Source FR3.

Cette entreprise grenobloise organise des rencontres entre employeur et candidat en situation de handicap… en cuisine…

Talentéo, blog emploi et handicap, organise des sessions de recrutement entre employeur et personnes en situation de handicap derrière les fourneaux à Grenoble.

Un premier contact permettant de « faire tomber les barrières », selon son fondateur.

A Grenoble, Talentéo organise des sessions de recrutement en cuisine. / © D.D. / France 3 Alpes

Un challenge culinaire inter-entreprise était organisé mardi 22 octobre à Grenoble pour mettre en relation recruteurs et candidats en situation de handicap. Un concept défendu par Talentéo, le premier blog emploi et handicap de France, consistant à laisser l’employeur et le candidat cuisiner ensemble pour mieux se connaître avant d’aller plus loin dans le recrutement.

La journée commence par un briefing du chef qui laisse ensuite les binômes cuisiner à quatre mains une recette de mousse au chocolat… pour faire connaissance. « On apprend tout de suite à connaître la personne dans un moment de stress parce-qu’on est dans un environnement compliqué, on voit tout de suite le savoir-être de la personne qui est l’un des éléments important dans un recrutement », estime Nicolas Charles, recruteur chez Mare Nostrum qui a participé à cette session au côté de Cécile Fries.

Nicolas, recruteur, et Cécile, la candidate, ont cuisiné côte-à-côte pour apprendre à se connaître. / © D.D. / France 3 Alpes

Et la candidate s’en est plutôt bien sortie : « Au début j’étais un petit peu bloquée mais comme je suis très ouverte socialement, ça s’est bien passé ! », dit-elle. Passer une heure ensemble à partager une activité, en concurrence avec d’autres équipes, crée de l’émulation et du lien. Et c’est tout l’objet de cette formule baptisée Cook to Job. « On a un même objectif, c’est de faire la plus belle verrine. Nous, on a une vraie complicité et entraide parce-que je suis quasiment non-voyante », explique Noëlle Gerber, une autre candidate.

« Faire tomber les barrières »

Son binôme, Marine Falip, RH référente handicap à la Banque populaire, semble conquise par l’exercice : « Je ne vais pas avoir le temps d’aborder le parcours professionnel et de poser des questions comme je pourrais le faire en recrutement, mais je pense que c’est un bon premier temps pour ensuite aller plus loin dans la recherche d’emploi avec un entretien plus poussé. »

Comme son cousin Sport to Job, Cook 2 Job fonctionne comme une passerelle entre recruteurs et candidats en situation de handicap. « Ca permet de mettre en relation d’une autre manière et de faire tomber beaucoup de barrières par rapports aux a priori qu’on peut avoir sur la thématique du handicap, résume Stéphane Rivière, fondateur et président talentéo.fr. C’est une manière comme une autre de faire se rencontrer des gens qui ne se seraient pas rencontrés dans un contexte classique. »

Mis au point par Talentéo, cette bonne recette pour trouver un emploi fait son chemin. Ces rencontres via le sport ou la cuisine ont permis 150 recrutements en 5 ans.

Source FR3.

Dépendance, handicap, maladie : ce que contient le plan du gouvernement pour les proches aidants …

Le gouvernement a dévoilé ce mercredi son plan pour les aidants, ces 10 millions de Français qui soutiennent au quotidien un proche malade, âgé ou handicapé.

Doté d’un budget de 400 millions d’euros, il prévoit notamment la mise en place d’un numéro téléphonique de soutien dédié.

Dépendance, handicap, maladie : ce que contient le plan du gouvernement pour les proches aidants

« C’est un engagement épuisant, jour et nuit », a témoigné Christelle, mère d’un enfant atteint de leucodystrophie, aujourd’hui décédé, devant Édouard Philippe, la secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées Sophie Cluzel, et la ministre de la Santé Agnès Buzyn, lors d’une rencontre dans l’Essonne près de Paris.

Un numéro téléphonique de soutien dédié

Le plan du gouvernement prévoit notamment la mise en place d’un numéro téléphonique national de soutien et de lieux « labellisés » pour recevoir et orienter les aidants vers un accompagnement dès l’an prochain. Une plateforme numérique « Je réponds aux aidants » doit aussi voir le jour en 2022.

Création d’une « plateforme de répit »

Invitée de France Inter mercredi matin, Sophie Cluzel a annoncé la création en 2020 d’une « plateforme de répit » proposant des « solutions », par exemple des places dans des maisons de répit, et des initiatives de « relayage », où un professionnel passe plusieurs jours consécutifs au domicile de la personne aidée, ce qui permet à son proche de prendre du repos.

D’ici 2022, quelque 200.000 « solutions » de répit supplémentaires, soit le double de ce qui existe actuellement, seront ainsi créées, a déclaré la secrétaire d’État, avançant le chiffre de 105 millions d’euros pour y parvenir.

Adapter le rythme d’études pour les jeunes aidants

Pour les jeunes aidants, estimé à 500.000, le gouvernement prévoit une sensibilisation des personnels de l’Éducation nationale et un aménagement des rythmes d’étude.

« Encore invisible jusqu’à récemment, la reconnaissance de cette problématique est une avancée majeure », a réagi dans un communiqué l’Association Jeunes AiDants Ensemble (Jade). Néanmoins, ces jeunes « ne pourront être accompagnés que si les moyens nécessaires sont engagés », a estimé sa présidente Françoise Ellien auprès de l’AFP, se disant « vigilante à la mise en oeuvre de la stratégie ».

Trois fois plus d’aidants en 2050 ?

Le gouvernement avait déjà annoncé que le congé « proche aidant » de trois mois, fractionnable, sera indemnisé à partir d’octobre 2020. Ceux qui prendront des jours pourront être indemnisés par la Sécurité sociale à hauteur de 43,52 euros par jour pour une personne en couple, 52 euros pour une personne isolée. Environ 200.000 personnes pourraient y prétendre.

En outre, dès le mois prochain, des périodes de congé proche aidant ne compteront plus dans le calcul des droits au chômage pour éviter une baisse des allocations promet le gouvernement.

90% des aidants soutiennent un membre de leur famille, dont 52% un de leurs parents. Plus de la moitié (57%) de ces personnes qui prennent soin de leurs proches sont des femmes. Un nombre qui pourrait exploser d’ici 2050 : aujourd’hui 1,5 million de personnes sont âgées de 85 ans et plus, elles seront trois fois plus nombreuses dans 30 ans.

Source FRANCE BLEU.

Elle obtient 161.000 euros aux prud’hommes pour avoir été moins payée qu’un collègue masculin…

Generali Vie, spécialisée dans l’assurance, a immédiatement fait appel.

La salariée était payée 413 euros de moins que son homologue masculin. Crédits: AFP

Le jugement est sans détour: Generali Vie, l’une des sociétés d’assurance les plus importantes de France, a été condamnée à verser 161.000 euros à l’une de ses anciennes employées pour ne pas avoir respecté l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, rapporte le quotidien Ouest-France.

Dans cette somme, le Conseil des prud’hommes a estimé le préjudice moral à 5000 euros, et réclame également 5000 euros au titre de la violation d’un accord relatif à l’égalité professionnelle que Generali Vie avait signé.

L’ex-employée, qui a préféré garder l’anonymat, a pu démontrer un écart salarial important entre elle et l’un de ses collègues masculins embauché après elle, durant 493 mois (41 ans). Dans le détail, elle avait noté un écart de salaire moyen de 416 euros par mois.

Generali Vie a immédiatement fait appel de cette décision en dénonçant un montant «disproportionné». Joint par Le Figaro, Generali a fait valoir son engagagement en faveur de l’égalité femme-homme et a estimé que «le cas de [cette salariée] relève d’une situation particulière, dont l’entreprise conteste la supposée discrimination en matière d’égalité salariale entre les hommes et les femmes qui ne repose sur aucune argumentation sérieuse.»

L’entreprise, rapporte Ouest-France, aurait cependant cessé de coopérer avec la justice au cours de la procédure en refusant de transmettre des éléments de comparaison malgré les «demandes répétées du tribunal

Obligation légale

Le 1er mars 2019, Generali Vie a publié un indice égalité femme-homme de 92 sur 100. La publication de cet indice, rendue obligatoire pour les entreprises par la loi «Avenir professionnel» du 5 septembre 2018, a pour objectif de visibilité les écarts de salaire. En France, on estime que cet écart est de 9% à travail égal et de 25% sur l’ensemble de la carrière, selon les chiffres du ministère du Travail. «Les contentieux de ce type seront de plus en plus courants,» estime Frédéric Chhum, avocat, alors que les débats sur l’égalité salariale se font de plus en plus persistants.

Rémunérer différemment ses salariés en fonction de leur sexe est illégal: «tout employeur assure, pour un même travail ou pour un travail de valeur égale, l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes», dispose l’article L. 3232-2 du Code du travail. Plus encore, l’égalité des sexes est un principe inscrit dans le préambule de la Constitution.

Source LE FIGARO.

Dijon : en école de commerce, de futurs managers sensibilisés au handicap en entreprise…

À Dijon, dans une école de commerce, de futurs managers sont sensibilisés au handicap en entreprise, en remplissant notamment un questionnaire dont les résultats seront débattus et présentés en public le 18 novembre.

Une centaine d'étudiants ont rempli le questionnaire sur le handicap en entreprise

Les personnes en situation de handicap trop souvent absentes du monde de l’entreprise. Comment mieux les y intégrer ? Peut-être en sensibilisant à cette question les managers de demain, c’est-à-dire les étudiants en école de commerce.

C’est en tout cas la réflexion que s’est faite la Burgundy School of Business de Dijon : une centaine d’étudiants volontaires y ont rempli un questionnaire conçu par l’Agefiph sur cette thématique, dans le cadre de trois jours de sensibilisation au handicap.

Les étudiants ont conscience de leur rôle à jouer dans le changement des mentalités. La loi qui oblige les entreprises à embaucher des travailleurs handicapés n’est pas toujours respectée. Selon cette loi donc, toute entreprise d’au moins 20 salariés est tenue d’employer à plein temps ou à temps partiel des travailleurs handicapés dans une proportion de 6 % de l’effectif total de l’entreprise.

15% des 3.000 entreprises concernées en Bourgogne-Franche-Comté n’emploient aucun travailleur handicapé

Si elle ne respecte pas ce pourcentage, elle doit verser une certaine somme à l’Agefiph, organisme qui gère le fond dédié à l’insertion professionnelle des personnes handicapées. L’amende est versée chaque année, elle est calculée en fonction de la taille de l’entreprise… À titre d’exemple, pour une entreprise de moins de 200 salariés, la contribution s’élève à plus de 4.000 euros.

Les questionnaires seront étudiés et une synthèse publique sera dévoilée - Radio France

En Bourgogne-Franche-Comté, en 2018, près de 3.000 entreprises sont concernées et tenues d’employer des travailleurs handicapés. 15% d’entre elles n’en compte aucun dans leurs effectifs : la moitié de ces 15% a recours à des travailleurs handicapés en sous-traitance et pour l’autre moitié, aucune action positive en ce sens n’est à signaler.

Les résultats des questionnaires remplis par les élèves seront analysés, le compte-rendu de l’opération sera dévoilé le 18 novembre au Zénith de Dijon, à l’occasion de la semaine pour l’emploi des personnes handicapées, en présence de chefs d’entreprise.

Source FRANCE BLEU