“J’ai le sourire quand je vais au travail” : atteint de trisomie 21, Jimmy est employé dans une cantine de Toulon…

Dans le cadre de la journée nationale de la trisomie 21 qui se déroule aujourd’hui, nous avons recueilli le témoignage de Jimmy.

Il est trisomique, travaille dans une cantine scolaire de Toulon et nous livre un témoignage plein d’espoir.

Jimmy Diplacido en plein travail dans une cantine scolaire de Toulon.

De la volonté, du courage, un enthousiasme jamais démenti, Jimmy Diplacido ne pense qu’à une chose : aller de l’avant dans la vie. Et même s’il s’en défend, il est devenu un exemple pour ceux qui souffrent d’un handicap, d’une différence intellectuelle ou de la trisomie 21. Rencontre avec un jeune homme qui sourit à la vie malgré son handicap pour la journée nationale de la trisomie 21.

Employé dans une cantine scolaire

A 26 ans, Jimmy vit toujours chez sa mère. Mais son envie d’émancipation et de participer à la vie de la société lui ont ouvert la voie d’une réussite professionnelle. Accueilli dans des classes spécifiques, Jimmy a suivi un cursus scolaire traditionnel qui l’a mené jusqu’au lycée.

« On ne va pas se mentir, mes capacités ne m’auraient pas permises d’accéder à un CAP. On m’a donc délivré un livret de compétences services de restauration. »

Ce livret est l’équivalent d’un CAP qui privilégie la pratique à la théorie. Ce sésame lui a permis de faire de nombreux stages dans des restaurants privés, avant de choisir la voie de la restauration scolaire. En septembre 2017, il a été embauché par la mairie de Toulon et vient tout juste d’être titularisé.

Un travail en hommage à son père

« Ce travail m’apporte beaucoup, notamment des responsabilités… j’ai le sourire quand je vais au travail ! »

A ses côtés Denise, sa mère, regarde son fiston avec beaucoup de fierté : « Jimmy a toujours envie d’apprendre. Il a conscience de son handicap mais il l’accepte bien. Il est très sociable, gentil et s’est toujours bien intégré dans tous ses stages. »

Jimmy esquisse un sourire, pose un bisou sur la joue de sa mère et se livre : « Je fais tout ça aussi pour rendre hommage à mon papa qui est décédé il y a 9 ans. C’est important pour moi ! Je veux qu’il soit fier de moi ! »

Jimmy Diplacido dresse les tables dans le réfectoire.

Un poste de travail aménagé

Jimmy travaille 4 jours par semaine au sein d’une équipe de 3 personnes. Mais certaines tâches lui sont toutefois interdites. Non pas du fait de sa trisomie 21 mais de troubles de la vision. Dans le langage médical, il s’agit d’un nystagmus. C’est un défaut du nerf optique qui provoque un mouvement d’oscillation involontaire et saccadé des yeux. Cela rend sa vision « décalée » mais il est né avec et a su s’adapter.

« Pour éviter tout accident, je ne dois pas couper les aliments. C’est la seule restriction car je fais mon travail comme les autres : je sers les enfants, je les aide à manger… » et selon Denise « les enfants l’aiment beaucoup ! »

« D’ailleurs pour rentrer du travail, je dois prendre 2 bus et je le fais seul, sans problème. » poursuit Jimmy.

Le regard des autres

C’est au collège que Jimmy concède avoir connu le plus de difficultés « J’ai subi quelques moqueries de la part de mes camarades » mais selon sa mère, sa force de caractère lui a toujours permis d’avancer.

« Je voudrais que l’on ne nous regarde pas différemment des autres. Et j’encourage ceux qui sont dans mon cas à ne pas baisser les bras »

Depuis quelques temps, Jimmy a une petite amie. Elle s’appelle Célia. Elle a 24 ans et il la voit tous les week-ends. « J’ai le droit de vivre comme tout le monde mais c’est encore un peu tôt ». Sa maman acquiesce et ajoute « ça viendra » .

Source FR3.

Les parents de Louis, un jeune porteur de trisomie 21, se battent pour son insertion professionnelle.

Ce dimanche 17 novembre, c’est la journée nationale de la trisomie 21. Deux habitants de Changé (Sarthe) se battent pour que leur fils Louis qui rêve de devenir serveur puisse s’insérer dans le monde du travail. France Bleu Maine a pu rencontrer la maman.

Louis a effectué son premier stage dans la restauration à la résidence pour seniors Les Girandières au Mans

A l’occasion de la journée nationale de la trisomie 21, France Bleu Maine a rencontré la maman de Louis. Un jeune sarthois de 22 ans, atteint de cette malformation congénitale. Avec son mari et l’aide de toute la famille, Christelle Robert se bat au quotidien pour que son fils ait une vie « comme tout le monde », aller à l’école, avoir des loisirs, un travail.

Une première victoire grâce à la mobilisation des réseaux sociaux

Louis rêve de travailler dans la restauration en tant que serveur. Grâce à un appel de sa famille lancé en octobre dernier sur Facebook par sa petite sœur, le jeune homme a pu trouver un stage de trois semaines dans le restaurant d’une résidence pour seniors. Le cas de Louis a beaucoup touché les internautes, « On a été un peu submergé! On a reçu des messages de soutiens mais aussi une vingtaine d’offres de stages!« ,comme l’explique Christelle Robert. Ce qui demande désormais un gros travail de sélection.

Trouver un stage adapté au handicap

« Maintenant, il s’agit de voir comment on adapte ces stages à la personnalité de Louis, à son handicap. La trisomie 21 est souvent accompagnée d’une certaine lenteur. Il y a des tâches qu’il peut faire mais qu’il doit pouvoir décomposer. Louis apprend beaucoup les choses en les voyant, en les ressentant« , résume sa maman.

L’autre difficulté est de trouver un stage pas trop éloigné de leur domicile de Changé (Sarthe), car se posent rapidement des questions logistiques. Les allers-retours sont quotidiens, les parents et les grands-parents se relaient pour accompagner Louis à sa formation au lycée Sainte-Catherine du Mans ou aux entretiens d’embauche.

« On a vu Louis parler de nouveau »

Les contraintes sont nombreuses, mais les efforts de toute la famille portent déjà leurs fruits. « On a vu Louis reparler de nouveau, refaire des phrases. Aujourd’hui, il est plus dans le lien, la relation. Son premier stage lui a fait beaucoup de bien. Je le sentais vraiment à sa place avec les autres membres de l’équipe« , s’enthousiasme Christelle Robert.

Cette année, Louis compte bien célébrer la journée nationale de la trisomie 21. Il se rendra à l’après-midi dansant organisé par l’association Trisomie 21 Sarthe à la Maison pour tous Jean Moulin au Mans.

Source FRANCE BLEU.

Handicap invisible: en parler ou pas, un dilemme pour des salariés…

« Un employeur m’a dit, c’est une connerie, ça n’existe pas ta maladie » !

Handicap invisible...

Comme Victoria, une majorité de travailleurs handicapés souffrent d’un handicap dit invisible et craignent parfois d’en parler pour ne pas subir l’incompréhension de collègues ou de recruteurs.

Traumatisme crânien, surdité, troubles bipolaires, problèmes de dos… Le handicap invisible qui par définition n’est pas apparent recouvre un large spectre.

Huit personnes en situation de handicap sur dix en sont atteintes, selon l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (Ladapt).

« On peut être touché d’un handicap invisible à la suite d’un cancer, d’un accident de la route, parce que le travail vous a abimé… Il y a aussi toutes les maladies psychiques », explique à l’AFP Kristel Hamon, directrice de la communication de l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph).

Cette réalité est au coeur de la semaine pour l’emploi des personnes handicapées qui s’ouvre lundi. Objectif: sensibiliser à des situations méconnues, dans un contexte de fort taux de chômage des travailleurs en situation de handicap, plus de deux fois plus élevé que la moyenne nationale (environ 18% contre 8,6%).

Pour Françoise Descamps-Crosnier, présidente du comité national du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP), les handicaps invisibles sont « souvent ignorés et incompris », et génèrent de « l’exclusion dans les parcours de formation et d’insertion ».

D’où la difficulté d’en parler. « On n’entame pas la relation de travail par ça. Mais la question se pose, surtout lors de l’entretien d’embauche », affirme Kristel Hamon.

Victoria Lahouel, 27 ans, qui souffre d’hypersomnie, un trouble caractérisé par une somnolence excessive, a connu l’exclusion qui peut en découler. Après des années « de galère », elle a décroché un poste d’hôtesse de caisse en CDI dans un supermarché de Châtillon (Hauts-de-Seine). Elle a parlé de son handicap invisible tout au long de sa recherche d’emploi, essuyant des remarques discriminatoires.

« Une fois, un employeur m’a dit +c’est une connerie, ça n’existe pas ta maladie+; j’ai dû le lui prouver avec un document officiel », déplore-t-elle.

« Certains ont compris, d’autres non »

L’incompréhension suscitée par le handicap invisible peut s’expliquer par l’absence de consensus sur ce qu’englobe cette expression, selon Sabine Lucot, de la Fondation des amis de l’atelier. Surtout, « deux personnes qui souffrent de la même pathologie ne vont pas avoir les mêmes besoins », souligne-t-elle.

En raison de son handicap, Victoria Lahouel est autorisée à prendre plusieurs pauses quotidiennes de trente minutes. Face à ses collègues, qui n’ont droit qu’à quinze minutes de pause deux fois par jour, elle s’est sentie obligée de justifier cet « avantage ». « Certains ont compris, d’autres non », relève-t-elle.

Les préjugés ont la peau dure: seuls 21% des salariés considèrent qu’un travailleur souffrant d’un handicap lié à des troubles cognitifs est « plutôt facile » à intégrer dans une entreprise, selon le dernier baromètre Handicap IFOP Agefiph.

Pour autant, Eztitxu Albitsur estime qu’il est important de parler de son handicap en milieu professionnel. Actuellement en recherche de fonds pour un projet de thèse en kinésithérapie, cette jeune femme de 34 ans souffre d’une hémiplégie du côté gauche qui, à force de soins, ne se voit plus.

« Il faut en parler pour se protéger, mais aussi pour prévenir les autres. Si on ne le fait pas, tôt ou tard, cela va finir par se manifester », fait-elle valoir.

Source OUEST FRANCE.

La Lozère : terre de travail pour les personnes en situation de handicap…

Être reconnu par le travail quand on est handicapé. C’est le quotidien de centaines de personnes en Lozère.

Des travailleurs déficients mentaux qui chaque jour travaille en ESAT.

L'ESAT est une structure qui permet aux personnes en situation de handicap d'exercer une activité professionnelle dans un milieu protégé.

L’ESAT est une structure qui permet aux personnes en situation de handicap d’exercer une activité professionnelle dans un milieu protégé. Sur le département, plus de 600 personnes en situation de handicap travaillent dans des ESAT. Ces travailleurs interviennent sur plusieurs secteurs d’activité : blanchisserie, pressing, apiculture, menuiserie. Cette semaine Terre de Cévennes vous propose de partager leur quotidien au travail.

À Montrodat, près de Marvejols, Noémie 25 ans fait défiler des pots de verre qu’elle remplit de miel. L’atelier apicole où travail Noémie emploie six personnes toute l’année. Comme Noémie, ils sont tous en situation de handicap. « Je me plaît à faire du miel, j’aime ça. C’est un travail qui exige de la concentration et de l’attention. Venir au travail tous les jours me fait du bien, ça m’évite de rester à tourner en rond à la maison. » Concentrés sur son travail Noémie remplie de ses pots de miel, une fois plein, les pots sont emmené dans la salle d’à côté pour les étiqueter.

Noémie remplit  ses pots de miel, une fois plein les pots sont emmené dans la salle d’à côté pour les étiqueter  - Radio France

Sébastien répète lui aussi les mêmes gestes, soigneusement, il colle les étiquettes sur les pots de Miel. Sébastien à 34 ans et il travaille depuis 10 ans dans ce milieu protégé.

Sébastien a 34 ans et il travaille depuis 10 ans dans ce milieu protégé.  - Radio France

« Ça me rassure de travailler en ESAT dans un milieu protégé. En milieu ordinaire, le patron ne peut pas être toujours derrière nous ici oui. Moi, j’ai déjà travaillé en milieu ordinaire et c’est dur. »

Le milieu ordinaire, c’est le monde du travail que nous connaissons. Ici, le milieu est protégé, on accompagne, on explique, on prend le temps chacun a son rythme, mais le travail est fait sérieusement avec savoir-faire Marie Noel Pépin monitrice au sein de l’établissement.

« On essaye de leur apporter une autonomie et de les intégrer dans notre société. »

Une fois étiquette les pots de miel son emballés, ensuite, ils prennent la direction de plusieurs points de vente, mais on peut aussi acheter directement à la source.

L’établissement propose un service à la personne, un service de blanchisserie et de pressing - Radio France

À quelques mètres de la Miellerie et de son point de vente, l’établissement propose un service à la personne, un service de blanchisserie et de pressing ouvert aux particuliers et aux professionnels. Dans une tenue rose et blanche Lucile 21 ans termine le nettoyage d’une couverture. Pour Lucile, c’est un 1er pas dans le monde du travail. Là où elle travaille en ESAT Lucile est rassurée, apprécié.
L’ESAT – établissement et service d’aide par le travail est une structure qui permet aux personnes en situation de handicap d’exercer une activité professionnelle tout en bénéficiant d’un soutien médico-social et éducatif dans un milieu protégé. Cette structure accueille des personnes qui n’ont pas acquis assez d’autonomie pour travailler en milieu ordinaire. Ils souffrent de problèmes mentaux, psychiques, comportementaux. Ils sont sous tutelle, curatelle, vivent chez eux, encadrés, ou en foyers divers. Ils sont tout au long de leur vie accompagnée guidée.

Chiffres sur le handicap au travail en France

Le taux de chômage des handicapés en France est toujours le double de celui des valides. Malgré le « quota » de 6 % de travailleurs handicapés imposé aux entreprises depuis 2005, le taux de chômage des personnes en situation de handicap reste à 19 %. Il y a également de plus en plus de personnes en situation de handicap parmi la population active. Les employeurs sont de plus en plus nombreux à prendre en compte l’emploi des personnes handicapées. En dix ans, entre 2006 et 2016, la part des entreprises privées employant des personnes porteuses d’un handicap est passée de 60 % à 80 %. Et désormais, plus de la moitié (51 %) des entreprises respectent leur obligation d’emploi de 6 %.

A l’inverse, la part des mauvais élèves qui ne font rien pour l’emploi des personnes handicapées, autrement dit qui n’ouvrent ni emploi direct, ni sous-traitance, s’est largement réduite. Elle est passée de 29 % en 2006 à… 8 % en 2016 !

Source FRANCE BLEU.

Pas de percée pour l’emploi des travailleurs handicapés…

Selon les chiffres du ministère du travail publiés mercredi 13 novembre, le taux d’emploi direct des travailleurs handicapés a stagné en 2017 par rapport à 2016, à 3,5 %.

Pas de percée pour l’emploi des travailleurs handicapés

En 2017, 489 100 travailleurs handicapés étaient employés dans les entreprises de vingt salariés et plus, soit 3,5 % en moyenne de leurs effectifs en équivalent temps plein. C’est dire qu’on est encore loin de l’objectif de 6 % prévu par la loi du 10 juillet 1987.

Plusieurs modalités

Prudente, la loi a cependant prévu plusieurs modalités pour s’acquitter de cette obligation d’emploi : l’emploi direct de travailleurs handicapés ; l’accueil de stagiaires handicapés ; la conclusion de contrats de sous-traitance avec des établissements du secteur protégé ; la signature d’un accord collectif prévoyant un programme pluriannuel en faveur des travailleurs handicapés.

À défaut, les entreprises privées sont redevables d’une contribution à l’Agefiph (Association de gestion du fond pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées).

Selon les derniers chiffres publiés mercredi 13 novembre par le ministère du travail, le taux d’emploi direct en 2017 a stagné par rapport à l’année précédente. Il avait légèrement mais régulièrement augmenté entre 2012 et 2016, passant de 3,1 % à 3,5 %.

Le secteur de l’information en queue de classement

Ce taux varie selon les secteurs d’activité. C’est dans le secteur de l’administration publique, de l’enseignement, de la santé et de l’action sociale qu’il est le plus élevé, à 4,5 %. Le secteur de l’information et de la communication est encore une fois en queue de classement, à 2,2 %.

Plus la taille de l’entreprise grandit, plus le recours à l’emploi direct s’accroît. Presque 100 % des entreprises de plus de 500 salariés y ont recours.

9 % n’ont aucune action

Les entreprises qui n’ont aucune action en faveur de l’emploi des personnes handicapées, ni en emploi direct ni en sous-traitance – et qui doivent donc s’acquitter d’une contribution à l’Agefiph) – ne sont plus que 9 %, contre près de 30 % au début des années 2000.

À l’inverse, 34 % des entreprises assujetties s’acquittent de la totalité de leur obligation en employant directement des personnes handicapées. Les autres panachent entre emplois directs, emplois indirects et contribution.

Des salariés plus âgés

Les bénéficiaires sont nettement plus âgés que l’ensemble des salariés : plus de la moitié a 50 ans ou plus. La part des ouvriers et employés est plus élevée, et celles des cadres et professions intellectuelles supérieures sont sous-représentées.

Source LA CROIX.

Landerneau. L’hôpital sensibilise au handicap au travail…

Du 12 au 24 novembre, l’hôpital Ferdinand-Grall se met à l’heure de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes en situation de handicap.

Le but, inciter ces dernières à se déclarer pour favoriser leur retour ou leur maintien dans l’emploi.

Le CHRU de Brest et le centre hospitalier de Landerneau mèneront des actions de communication en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap au sein de leurs établissements hospitaliers, du 18 au 24 novembre.

Une commission handicap

Depuis 2010, le centre hospitalier de Landerneau et le CHRU de Brest s’inscrivent dans le sens du Fonds d’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP). « Nous avons créé une commission handicap qui regroupe des membres de la DRH, des représentants du personnel, des personnels de différents services, la médecine du travail, détaille Jean-Michel Seymour, DRH du centre hospitalier de Landerneau. Une commission qui sera bientôt étoffée d’une psychologue du travail. » C’est ainsi que, lors de différents travaux menés avec la commission handicap, le CH de Landerneau a souhaité faire un focus sur la Semaine européenne de l’emploi en faveur des personnes en situation de handicap qui se déroule du 12 au 24 novembre.

En finir avec les stigmatisations

Les professionnels qui ont la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé ont tout intérêt à se déclarer comme tel auprès de leur référent ou de la DRH. De cette manière, l’établissement peut travailler à l’aménagement des postes pour faciliter leur exercice. « Il n’y a aucune stigmatisation. En vous déclarant, nous pouvons obtenir des aides du FIPHP. On peut citer en exemple des témoins lumineux pour des personnes malentendantes, ou encore des appareils auditifs, explique Jean-Michel Seymour. L’idée est aussi de dire aux équipes d’accepter la différence car chacun d’entre nous peut être un jour confronté à cette situation. »

Faciliter le retour à l’emploi

« Comme dans beaucoup d’endroits, nous sommes confrontés à la problématique du maintien et du retour à l’emploi de nos agents, souligne le DRH. 80 % des handicaps ne sont pas visibles. On parle aussi de situation de handicap en cas de diabète, d’allergie, asthme, etc. Dès que la personne est reconnue par la MDPH (Maisons départementales des personnes handicapées) nous pouvons mettre des actions en œuvre pour lui faciliter ses missions. »

Démarche de sensibilisation

Afin de sensibiliser au maximum, le CH de Landerneau organise plusieurs actions en direction de son personnel. En complément d’une campagne d’affichage et de distributions de flyers, l’hôpital organise le 18 novembre, un parcours en fauteuil roulant. « Le but est de se rendre compte des difficultés rencontrées au travail par les personnes à mobilité réduite », explique le DRH de Landerneau. Le 19 novembre, les membres de la commission handicap proposent de prendre un repas dans le noir lors de la pause déjeuner. « Nous aurons aussi des saynètes de dix minutes réalisées par la troupe de théâtre Impro Infini dans sept services de l’hôpital et de l’Ehpad. » Ces saynètes seront suivies d’échanges.

Source OUEST FRANCE.

Handicap. Des travailleurs différents, mais compétents… et enfin reconnus !…

Trois mille personnes en situation de handicap ont reçu une attestation professionnelle jeudi 7 novembre. Le but : reconnaître les compétences de tous et changer le regard sur le handicap.

Handicap. Des travailleurs différents, mais compétents... et enfin reconnus !

Stéphane Fixon, trentenaire en situation de handicap psychique, n’est pas peu fier. Agent de production dans l’atelier de sous-traitance de l’Établissement et services d’aide par le travail (Ésat) Espoir à Rennes, il vient d’être reconnu « agent administratif ». Un nouveau métier qui le passionne.

Chargé de superviser une machine qui dépose des rubans adhésifs sur des supports cartonnés, il assure, en même temps, l’évolution de la production de l’atelier et la gestion du stock de matières premières. Accompagné par une monitrice, il a passé en revue toutes les compétences exigées par le « référentiel-métier » officiel : « J’ai découvert que je connaissais déjà pas mal de choses. Alors, je me suis formé et j’ai présenté mon dossier à un jury du Greta (établissement de formation) qui a reconnu mes compétences acquises. Aujourd’hui, j’ai un métier et je suis heureux. »

« Reconnaître les acquis »

En 2002, la loi de modernisation sociale a créé un nouveau droit : la validation des acquis de l’expérience. Mais, pour quatre directeurs de centres d’aide par le travail d’Ille-et-Vilaine, cette mesure risquait d’exclure les personnes qu’ils accompagnent. Ils ont alors imaginé Différent et compétent, un dispositif destiné à reconnaître les compétences professionnelles des travailleurs en situation de handicap.

« Nous partions du principe que personne ne sait rien faire, se souvient Christian Guitton, un des fondateurs du réseau. Nous souhaitions reconnaître tous les acquis, dans une perspective d’évolution et de formation tout au long de la vie. »

L’idée a, depuis, essaimé dans toute la France. Elle est aujourd’hui partagée dans quelque huit cents établissements. Jeudi, dans une vingtaine de villes, quelque 3 000 personnes handicapées ont ainsi reçu leur attestation. Bien souvent la première de leur vie.

« Une fois reconnues, ces personnes gagnent en confiance et développent des capacités à apprendre encore davantage, explique Magdeleine Grison, la directrice du réseau national. Jusqu’à changer de métier, parfois. »

Pour Anne-Laure Bourreau, la nouvelle présidente du réseau national, cela permet de changer le regard des professionnels et des entreprises : « Il s’agit de valoriser ce qui est réussi, de reconnaître les potentiels, au-delà de la situation handicapante. »

Source OUEST FRANCE.

En Mayenne. Handicap : le conseil départemental récompensé pour son court-métrage…

Le Département de la Mayenne a été primé au festival Regards croisés, vendredi 8 novembre 2019.

Une récompense qui salue le court-métrage réalisé par le conseil départemental intitulé Handicap : s’adapter, c’est aussi l’affaire des autres.

Le jury a attribué le prix 2019 au Département de la Mayenne pour le court-métrage « #handicap : s’adapter, c’est aussi l’affaire des autres ».

Le Département de la Mayenne a été récompensé, vendredi 8 novembre 2019, à la 11e édition du festival Regards Croisés, à Saint-Malo. Créé en 2009 à l’initiative de l’association L’Hippocampe, Regards Croisés est le premier festival de films courts métrages sur le thème Métiers et Handicaps. Son objectif : promouvoir les politiques menées en faveur du handicap.

Pour l’édition 2019, 49 courts-métrages étaient en compétition dans cinq catégories : milieu ordinaire, milieu protégé, autres regards Esat et entreprises adaptées, communication d’entreprises et autres regards.

Présidé par l’actrice Charlotte de Turckheim, le jury a attribué le prix 2019 au Département de la Mayenne pour le court-métrage #handicap : s’adapter, c’est aussi l’affaire des autres, dans la catégorie communication d’entreprise.

Ce court-métrage fait partie d’une mini-série de cinq épisodes (#je ne vois pas bien ; #je ne comprends pas bien ; #je n’entends pas bien ; #j’en fais trop ; #je prends soin de mon corps) au ton décalé réalisé dans les locaux de l’hôtel du Département et élaboré par le groupe de travail Plan action handicap de la collectivité.

Source OUEST FRANCE.

Des travailleurs handicapés employés par GE craignent pour leur avenir…

Alors que General Electric négocie les conditions de son plan social avec les syndicats, l’entreprise adaptée AP 90 basée à Morvillars (90), qui emploie 150 salariés dont plus de 90% en situation de handicap, s’inquiète de voir s’échapper son contrat avec le groupe américain.

Les salariés d'AP90 employés sur les sites de GE de Belfort et Bourogne sont inquiets pour leur avenir

« On ne licenciera personne de chez nous » assure Marc de Gardelle, directeur d’Adapt’Performance 90 dont 30 salariés travaillent exclusivement sur les sites de General Electric. Pourtant, le directeur confie ses craintes face à la crise que traverse GE à Belfort et Bourogne. Il redoute que l’entreprise américaine réduise son activité et mécaniquement sa demande. « GE, c’est presque 30% de notre chiffre d’affaire » explique-t-il.

D’autant qu’AP90 n’a pas encore échangé avec la direction du groupe américain : « Pour l’instant, on a reçu un courrier officiel comme tous les sous-traitants (…) mais nous n’avons pas encore d’informations précises quant à l’avenir de nos activités sur 2020 ».

« Ils sont déphasés, ils ne comprennent pas ce qui arrive »

Chez les salariés, l’inquiétude est prégnante comme l’explique Rodolphe Boucher, délégué du personnel CGT : « Ce sont des salariés qui travaillent depuis des années chez General Electric. Ils sont déphasés, ils ne comprennent pas ce qui arrive».

L’entreprise veut diversifier son activité

Lors des 10 jours de blocage des sites de GE à Belfort et Bourogne, les 30 salariés d’AP 90 ont été rapatriés dans les locaux de l’entreprise à Morvillars : une situation qui pourrait devenir définitive si General Electric mettait fin au contrat avec l’entreprise adaptée. Cette fois, ce sont les salariés qui travaillent au siège d’Adapt’Performance qui s’inquiètent. Ils craignent de devoir partager leur travail sans que l’activité de l’entreprise n’augmente pour compenser.

Pour pallier un potentiel arrêt du partenariat avec GE, l’entreprise a donc pris les devants. Depuis quelques mois, la direction s’est entourée d’un cabinet en stratégie pour diversifier ses activités « afin de réorienter les salariés si d’aventure ils n’avaient plus d’activité au sein de GE » comme l’explique le directeur. Plusieurs pistes sont explorées comme la création d’un entrepôt de logistique pour les sites d’e-commerce.

De son côté, GE assure être très attaché à la collaboration avec AP90 et affirme que le partenariat n’est pour l’heure pas remis en cause.

Source FRANCE BLEU.

On s’y emploie. Handicapé et créateur d’entreprise, c’est possible…

Créateur d’entreprise et handicapé. Un prix, le trophée H’Up, récompense ceux qui ont réussi à surmonter les difficultés.

Cette année c’est une jeune femme malentendante qui a été distinguée.

Le prix 2019 a été remportée par Elise Mareuil, cofondatrice du groupe Agapi.

Elise Mareuil est la cofondatrice du groupe Agapi. Elle emploie une soixantaine de salariés répartis dans six établissements situés en Île-de-France. Elle vient de recevoir le trophée H’Up, qui récompense un entrepreneur en situation de handicap. Il y avait 170 dossiers en lice.

Elise Mareuil : Agapi, c’est un réseau de crèches en Ile-de-France, des crèches écologiques et solidaires, respectueuses de l’environnement, avec un éveil à la nature, dans le champ de l’économie sociale et solidaire, constituées en coopératives. On est aussi organisme de formation et nous écrivons des livres sur nos activités et notre pédagogie.

Vous ne vous êtes pas lancée dans le champ du handicap. Pourquoi ?

Mon handicap s’est dégradé au moment où on créait Agapi, mais Agapi est très liée aux notions de valeurs solidaires et nous réservons des places pour des enfants en situation de handicap et des familles en insertion. La notion d’inclusion est très forte.

Quel est votre handicap ?

J’ai une surdité extrêmement complexe. J’ai eu la chance d’être opérée au moment où on pensait que j’allais totalement perdre l’audition. Je suis appareillée, j’ai un aménagement de poste et j’ai des collègues formidables !

Quels obstacles particulier doit-on surmonter ?

Une de mes anciennes collègues m’a dit qu’elle ne savait pas qu’on pouvait déplacer des montagnes et que maintenant elle le savait. Il y a deux combats à mener de front. Il faut convaincre encore plus les banques, les assurances, etc. Cela forge des caractères de battant. On va au bout des choses.

Créer son entreprise, c’est une solution pour les personnes handicapées sans travail ?

Beaucoup des personnes handicapées que je connais ont un tempérament de battant et vont au bout des choses. Il faut monter des dossiers complexes, faire des prêts à la banque. Cela crée des tempéraments qui correspondent vraiment à la voie de l’entrepreunariat. Ce sont souvent aussi des gens très créatifs pour vivre avec leur handicap, et qu’est-ce qui est plus créatif qu’un entrepreneur ?

Source FRANCE TV.