Positif au Covid-19 donc immunisé contre la maladie? On vous explique pourquoi ce n’est pas si simple…!

Les tests sérologiques, qui arrivent en France, doivent permettre de déterminer qui est immunisé.

Plusieurs inconnues scientifiques subsistent, et toute la population ne pourra pas être dépistée.

Un médecin pratique un test sérologique sur un patient volontaire, le 7 avril 2020, à Munich (Allemagne).

C’est l’une des clés du déconfinement. Connaître la proportion de la population qui a été en contact avec le coronavirus (ayant ou non développé des symptômes) intéresse au plus haut point chercheurs et pouvoirs publics. A priori, ces personnes déjà exposées au Sars-Cov-2 sont en effet susceptibles d’avoir développé des anticorps et donc d’être immunisés contre une nouvelle infection par le même virus.

Des tests sérologiques visant à vérifier la présence d’anticorps dans le sang sont en cours de validation. Toutefois, de nombreuses inconnues persistent sur l’immunité effectivement développée par le corps après une infection au Covid-19. Et ces tests, que la planète entière s’arrache, pourront difficilement être pratiqués sur l’ensemble de la population.

Comment le corps se défend-il face à un virus ?

Lorsqu’un virus pénètre un organisme, ce dernier se défend en produisant des anticorps. Le coronavirus responsable de l’épidémie de Covid-19 n’échappe pas à la règle. Il est en outre possible que cette production d’anticorps confère à la personne infectée une immunité, qui lui évite d’être contaminée une deuxième fois. « La plupart des virus à ARN à tropisme respiratoire [comme le Sars-Cov-2] donnent naissance à une réponse immunitaire protectrice. C’est plutôt une bonne nouvelle », souligne le professeur Eric Vivier, du Centre d’immunologie de Marseille-Luminy et membre de l’Académie de médecine.

Au contact d’un virus, le corps produit d’abord des immunoglobulines M (IgM), un type d’anticorps peu efficace, mais dont la présence signale que le corps est attaqué. Dans un second temps, après plusieurs jours, le système immunitaire produit des immunoglobulines G (IgG), beaucoup plus spécifiques et efficaces pour combattre le virus. Certains de ces IgG ont un caractère neutralisant : ils empêchent l’interaction qui permet au virus d’infecter les cellules. Ces anticorps permettent in fine d’éliminer le virus et donc de guérir et rendre la personne guérie non contagieuse.

Est-ce la même chose avec le Covid-19 ?

Concernant le coronavirus, « on voit généralement ces anticorps séro-neutralisants apparaître dans les deux à trois semaines, mais il faut parfois attendre un peu plus longtemps », explique Eric Vivier. Selon le professeur Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique sur le Covid-19, ces anticorps pourraient même n’apparaître que 28 jours après la contamination initiale, notamment chez les sujets asymptomatiques. Un test sérologique réalisé trop tôt sur un patient contaminé pourrait donc donner un résultat faussement négatif. « Un contrôle à trois semaines, voire plus, est donc indispensable », explique Johan Joly, médecin biologiste au laboratoire Biolam de Beauvais (Oise), qui propose déjà des tests sérologiques.

Autre inconnue : pendant combien de temps cette immunité peut-elle durer ? L’épidémie de Covid-19 est trop récente pour répondre avec le recul nécessaire. Les spécialistes ne peuvent donc s’appuyer que sur les durées d’immunité observées pour d’autres coronavirus, explique Frédéric Tangy, responsable de l’unité de génomique virale et vaccination à l’institut Pasteur, au Quotidien du médecin.

« Il est probable que chez tous les gens qui ont été infectés, l’immunité dure 3 à 6 mois. Si elle durait moins, ce serait exceptionnel pour un virus de ce genre. » Frédéric TangyLe Quotidien du médecin

Si la pandémie dure plus longtemps, on ne peut donc pas exclure des cas de recontamination. Plus inquiétant : certains patients pourtant contaminés au Covid-19 ne produiraient pas d’anticorps séro-neutralisants, selon les premiers résultats d’une étude chinoise partagée sur la plateforme MedRxiv (en anglais). Les chercheurs ont analysé le plasma sanguin de 175 malades hospitalisés en février à Shanghai, diagnostiqués Covid-19 et guéris. Parmi eux environ 30% n’avaient produit qu’un très faible taux d’anticorps neutralisants au moment de quitter l’hôpital. Dix d’entre eux présentaient même un taux inférieur au seuil de détectabilité. Des prélèvements postérieurs ont donné les mêmes résultats.

Seules des études complémentaires permettraient de savoir comment ces patients ont réussi à guérir sans l’aide de ces anticorps neutralisants, et si ces patients pourraient être exposés à un risque de réinfection, écrivent les auteurs de l’étude.

En Chine, des cas de personnes positives au Covid-19 plusieurs semaines après leur guérison ont été rapportés. En France, l’infectiologue Christian Perronne alertait fin mars, sur BFMTV : « On commence à voir des personnes guéries qui une ou deux semaines après redémarrent des symptômes. » A ce stade, il est cependant impossible de savoir si ces personnes ont été contaminées une deuxième fois par le virus (ce qui signifierait qu’elles n’avaient pas développé d’immunité), ou bien si la charge virale n’avait en réalité pas été totalement éradiquée.

Les tests sérologiques sont-ils fiables ?

La fiabilité des tests sérologiques repose sur deux principaux critères. Leur spécificité d’un part, c’est-à-dire leur capacité à n’afficher un résultat positif que pour la maladie recherchée, et éviter ainsi les faux positifs. Leur sensibilité d’autre part, c’est-à-dire la probabilité que le test soit positif si la maladie est présente, et donc sa capacité à éviter les faux négatifs.

Comme l’explique Le Figaro, les tests ne sont en règle générale pas validés par les autorités sanitaires. Le marquage « CE » apposé par le fabricant signifie simplement que celui-ci déclare respecter la législation de l’Union européenne. Ce sont à leurs clients, qui achètent et prodiguent ces tests (établissements de santé et laboratoires d’analyses), qu’incombe la responsabilité de valider leur fiabilité.

En France, l’Institut Pasteur (centre national de référence pour les virus des infections respiratoires) a été mandaté pour y voir plus clair parmi la profusion de tests proposés par l’industrie pharmaceutique. « Au moins 200 tests sérologiques sont actuellement en cours d’élaboration dans le monde. Nous espérons que certains seront bientôt utilisables », explique le directeur de l’unité virus et immunité de l’Institut, Olivier Schwartz, dans une interview à Paris-Normandie.

Le test conçu par la start-up bretonne NG Biotech a été évalué dans plusieurs hôpitaux. A l’hôpital Bicêtre du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), « 250 sérums de patients ont été testés », explique Thierry Naas, chef du service de bactériologie. Résultat : « La quantité d’anticorps est parfois suffisante au bout de cinq jours. Mais à dix jours, l’efficacité du test est de 70% et à 15 jours de 98% », détaille-t-il à France 3 Bretagne.

Certains laboratoires proposent déjà des tests sérologiques au grand public. Les résultats permettent de savoir si un patient a rencontré ou pas le virus par le passé, ou bien s’il s’agit d’un cas « douteux ». Difficile en revanche d’en tirer des conclusions définitives. « Les tests fonctionnent, mais c’est l’interprétation qui est délicate et soumise aux recommandations scientifiques », explique Johan Joly, du laboratoire Biolam de Beauvais.

Cette immunité peut-elle nous permettre de sortir du confinement généralisé ?

Avant de déconfiner, « l’idéal serait de tester l’ensemble de la population », afin de déterminer qui est immunisé ou pas contre le coronavirus, explique Eric Vivier. C’est ce que propose la maire de Paris, Anne Hidalgo, avec à la clé la délivrance par les médecins de « certificats d’immunité » permettant une dérogation au confinement. Si la faisabilité d’une telle campagne reste à prouver à l’échelle d’une ville, la perspective de tester les 67 millions de Français en seulement deux ou trois semaines semble illusoire.

Les données de sérologie vont être un paramètre important, mais pas le seul. Il faudra l’accompagner d’autres mesures, région par région. Et ce n’est pas parce que les gens auront été déconfinés qu’ils devront sortir sans protection, bien au contraire.Eric Vivierà franceinfo

Pratiqués sur des échantillons représentatifs de la population, ces tests constitueront malgré tout un précieux indicateur pour les épidémiologistes, qui pourront se faire une idée de la prévalence du coronavirus parmi les Français. Une donnée particulièrement utile pour évaluer en combien de temps pourrait être atteinte l’immunité de groupe – c’est-à-dire le fait qu’une proportion suffisante d’individus immunisés (estimée à environ 60% de la population) empêche la circulation du virus.

Sans données sérologiques, les spécialistes ne peuvent pour le moment émettre que des estimations. Selon eux, seulement 10 à 15% de la population ont rencontré le virus. Ce qui explique pourquoi la sortie du confinement ne pourra pas se faire sans redoubler d’efforts sur les gestes barrière.

Source FRANCE INFO.

France Alzheimer propose un service téléphonique de soutien psychologique gratuit…

Dans cette crise sanitaire compliquée, les familles qui s’occupent d’un proche souffrant de la maladie d’Alzheimer endurent encore plus que d’habitude.

Pour les aider l’association France Alzheimer propose un service d’aide téléphonique.

l'association France Alzheimer propose un service téléphonique de soutien psychologique gratuit.

Etre aidant c’est à dire un proche du malade Alzheimer, non professionnel de la santé , c’est un combat quotidien, celui d’assumer la toilette, composer les repas typiques ( le malade ne perçoit plus la nourriture comme avant ) le ménage, l’administration et les courses pendant le confinement , en sachant qu’il est impossible de laisser le malade seul . Outre le stress de cette crise sanitaire il faut gérer la dégradation d’une personne que l’on aime.

Dans cet épisode critique pour les familles, l’association France Alzheimer propose un service téléphonique de soutien psychologique gratuit. Au bout du fil des psychologues de l’association ecoutent et répondent à vos intérrogations.Liberez votre parole, pour tenir il faut extérioriser son mal-être, ne restez pas seul avec vos angoisses! Ayez le courage de composer  le 06.70.80.90.07 ou au 06.72.71.66.70. Si vous préférez écrire voic l’adresse mail de l’association: alzheimer.dordogne@orange.fr.

Source FRANCE BLEU.

Clément, 20 ans, étudiant confiné dans 9 mètres carrés…

Comme plusieurs milliers d’étudiants en France, Clément n’a pas pu rejoindre sa famille à la mi-mars, quand le confinement a été décrété.

Il se retrouve coincé dans son logement de Cité universitaire à Angers, depuis près d’un mois.

Un lieu exigu qui commence à peser sur son moral.

Batiment de cité universitaire, ici à Nanterre (Hauts de Seine)

Neuf mètres carrés : c’est la taille d’une chambre de cité Universitaire. « Un couloir avec toilettes, lavabo, un lit et un micro-ondes pour faire réchauffer des conserves » décrit Clément Guyou, 20 ans, étudiant en deuxième année de psychologie. Il est coincé là depuis le 17 mars, comme quelques dizaines d’autres jeunes gens sur le campus – ils viennent de toute la métropole, mais aussi des Outre Mer et extra-communautaires aussi.

Impossible évidemment de pousser les murs du logement. Et l’exiguïté devient franchement pesante. « Je suis dans un tout petit espace, je me sens vite à l’étroit« , concède t-il. Et il commence vraiment à tourner en rond. : « Ça me donne envie de sortir. Très, très envie de sortir, ne serait-ce que prendre l’air. Mais ça me fait mal aussi de me dire que je dois retourner ensuite dans ma petite chambre ». 

Des journées qui se ressemblent

L’emploi du temps de Clément Guyou tient de la routine : coups de téléphone à des amis, un appel vidéo avec la famille de temps en temps, jeux en ligne avec des copains et travail universitaire en fin de journée quand le réseau Internet vacille moins. Avec juste une heure de sortie quotidienne, ses journées sont interminables. « Quand je vais en cours, dit-il, j’ai toujours des cours variés, j’ai des journées différentes. Là, c’est tout le temps la même journée qui se répète. Une journée en boucle quoi ! » D’autant plus rageant qu’il a fait un temps printanier ces derniers jours, et que la chaleur s’accumule dans la pièce. Cela fait ainsi quelques nuits qu’il dort mal à cause de la chaleur. « Ça commence à être embêtant » reconnait Clément. « J’ouvre la fenêtre mais du coup les bestioles rentrent. »

L’étudiant voit peu de monde, un peu piégé dans sa petite pièce. Il appréhende aujourd’hui, autant la poursuite du confinement que la perspective du déconfinement. « Ah, oui. Ça m’a fait bizarre, l’autre jour, de m’adresser à la caissière quand je suis allé faire mes courses » admet-il. « Je perds l’habitude de parler à des gens. Je suis tellement éloigné et isolé, qu’au moment où l’on me parle en vrai, je me trouve gêné ».

Source FRANCE INTER.

Coronavirus : cinq chiffres concrets qui montrent que les femmes sont en première ligne…

« Ce qui fait tenir la société, c’est d’abord une bande de femmes », a estimé l’ancienne ministre Christiane Taubira, lundi sur France Inter.

Infirmières, caissières, préparatrices en pharmacie : des femmes sont effectivement aux avant-postes face à l’épidémie de coronavirus.

« Ce qui fait tenir la société, c’est d’abord une bande de femmes. » La citation, forte, est de Christiane Taubira, ancienne garde des Sceaux, invitée lundi matin du grand entretien de France Inter. Et les chiffres lui donnent raison : caissiers, infirmiers, préparateurs en pharmacie… sont en fait souvent des caissières, des infirmières ou des préparatrices. Ces professions, en première ligne en cette période d’épidémie de coronavirus, sont en effet à très large majorité féminines. La preuve en cinq chiffres.

Les caissières en première ligne

9 femmes sur 10 chez les caissiers

La profession de caissier est très largement féminine : elle compte neuf femmes sur dix, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Même si leur nombre a baissé de 5 à 10 % en une dizaine d’années, selon les chiffres de la Fédération du commerce et de la distribution, le métier de caissier représente 150 000 emplois équivalents temps plein aujourd’hui. Si on fait le calcul, cela fait donc 135 000 caissières en première ligne face à l’épidémie de coronavirus.

Les femmes majoritaires dans les agents d’entretien sur le terrain

7 femmes sur 10 chez les agents d’entretien

Une profession là encore majoritairement féminine : sept agents d’entretien sur dix sont des femmes, selon les sources du ministère du Travail, qui se base sur l’Insee. Que ce soit dans les entreprises, dans les supermarchés ou les hôpitaux, des agents d’entretien continuent d’exercer même durant le confinement.

Les aides-soignantes très exposées

9 femmes sur 10 chez les aides soignants

90 % des aides-soignants sont des femmes, relaie le ministère du Travail, en s’appuyant sur l’Insee. Elles se rendent aux domiciles des personnes souffrantes, s’occupent des personnes âgées dans les Ehpad, très touchés par le coronavirus… Les aides-soignantes sont sur tous les fronts en cette période de crise.

Les infirmières débordées

Presque 9 femmes sur 10 chez les infirmiers…

87 % des infirmiers sont des infirmières, selon les statistiques de l’Insee. Libérales ou en hôpital, les infirmières sont sur le pied de guerre face au Covid-19. Victimes parfois de comportements pas très civiques qui confinent à la bêtise, comme ces habitants qui se sont opposés à l’arrivée d’une infirmière dans un immeuble, jugeant qu’elle risquait de les contaminer.

Les préparatrices en pharmacie, « oubliées » ?

… et quasiment 9 femmes sur 10 chez les préparateurs en pharmacie

Les préparateurs en pharmacie, dont presque neuf sur dix sont des femmes selon l’Insee, sont très sollicités durant la crise. Certaines préparatrices, s’estimant « oubliées » par les pouvoirs publics, ont même écrit au président de la République.

D’autres métiers, également très mobilisés en cette période de crise sanitaire, sont majoritairement masculins, comme les chauffeurs routiers ou les éboueurs (à plus de 90 % composés d’hommes).

Source INSEE.

Source FRANCE INTER.

Discours d’Emmanuel Macron : ce qui a énervé les internautes…!

L’allocution du président était très attendue, mais a-t-elle tenu ses promesses ?

Les Français sont nombreux à faire part, sur les réseaux sociaux, de leur agacement et de leur incompréhension.

Discours d'Emmanuel Macron : ce qui a énervé les internautes

Sa prise de parole était très attendue. Le président de la République Emmanuel Macron s’est une nouvelle fois adressé aux Français lundi 13 avril, sa quatrième allocution depuis le début de la crise sanitaire liée au coronavirus Covid-19. Pendant 27 minutes, le chef de l’État a évoqué la prolongation du confinement, les différentes mesures mises en place et a esquissé une sortie de crise au 11 mai. Plusieurs points ont peu ou pas été abordés durant ce discours, ce qui a énervé de nombreux internautes.

1 Allocution de Macron : l’épineuse question du masque

Des zones de flou subsistent autour de plusieurs annonces d’Emmanuel Macron. Sur Twitter, le hashtag « #11mai » est le premier sujet de discussion ce mardi matin et de nombreux internautes estiment que certaines de leurs interrogations n’ont toujours pas de réponse, ou pas de réponse concrète. Un sujet semble particulièrement les intéresser : le port et la distribution des masques. Lors de son allocution, le chef de l’État a affirmé qu’à partir du 11 mai, « en lien avec les maires, l’Etat devra permettre à chaque Français de se procurer un masque grand public » afin de se protéger et de protéger les autres. « Pour les professions les plus exposées et pour certaines situations comme les transports en commun, son usage pourrait devenir systématique », a-t-il ajouté.

Une question s’est rapidement posée sur les réseaux sociaux après cette annonce : comment les Français vont-ils pouvoir se procurer ces masques ? D’autres se demandent également quand ils pourront y avoir accès, alors que leur vente est extrêmement réglementée ?

La question des masques n’est pas le seul point qui a énervé certains Français devant leur télévision. Ils sont nombreux à s’interroger sur la date du 11 mai et sur le scénario du déconfinement… Que va-t-il se passer ?

2 Allocution de Macron : un déconfinement, oui, mais comment ?

Une annonce d’Emmanuel Macron a particulièrement retenu l’attention des Français : la fin du confinement le 11 mai prochain. Le déconfinement devrait donc débuter en France dans un peu plus d’un mois, mais le flou persiste toujours. C’est d’ailleurs ce que reprochent certains internautes au chef de l’Etat, qui n’a pas précisé quel serait le scénario adopté. La levée du confinement se fera-t-elle par région ? Par tests ? Par âge ? Par passeport d’immunité ? Qui aura le droit de sortir en premier ? Comment éviter une deuxième vague ? Des questions qui n’ont, pour l’heure, pas de réponse.

Selon un sondage réalisé par Harris Interactive pour LCI, 54% des Français n’ont pas été convaincus par les annonces d’Emmanuel Macron sur la fin du confinement. Une de ses propositions fait particulièrement débat : la réouverture des écoles le 11 mai prochain.

2 Allocution de Macron : le débat autour des écoles

Pour certains, c’est à n’y plus rien comprendre. La fermeture des établissements scolaires a été une des premières mesures annoncées par le gouvernement dans la lutte contre le Covid-19, mais ils pourraient finalement rouvrir en premier. Lors de son allocution le 13 avril, le chef de l’Etat a promis « la réouverture progressive des crèches et établissements scolaires le 11 mai ». « C’est pour moi une priorité car la situation actuelle creuse les inégalités », a ajouté Emmanuel Macron. Mais que veut dire exactement « progressive » ? C’est la question qui se pose sur Twitter car aucun détail n’a, pour l’heure, été donné sur cette réouverture prochaine.

Pour beaucoup de Français, rouvrir les écoles dès le 11 mai serait une erreur. Ils sont nombreux à s’inquiéter pour leurs enfants mais aussi pour leur propre santé, craignant une nouvelle circulation du virus dans ces établissements.

Source PLANET.

Coronavirus : « Beaucoup de gens vont sortir fracassés de cette crise » ….

De plus en plus de Français, notamment les étudiants et intérimaires, privés de leurs compléments de revenus habituels depuis le début du confinement, risquent de basculer dans la « grande précarité », a alerté lundi la présidente du Secours catholique.

Coronavirus : "Beaucoup de gens vont sortir fracassés de cette crise"

« En dessous de la corde »

« Beaucoup de gens se trouvent en grande précarité du fait de cette crise, des étudiants qui n’ont plus les petits boulots qui permettaient de compléter leur bourse et de vivre correctement, mais aussi les travailleurs, des gens qui avaient un peu d’intérim, un CDD, des petits boulots à droite à gauche déclarés ou non », a indiqué sur France Info,Véronique Fayet, présidente de l’organisation caritative.

Dans cette période de ralentissement de la plupart des activités économiques, « tous ceux qui étaient un peu sur la corde raide passent malheureusement en dessous de la corde », estime-t-elle.

Interrogée sur les appels formulés par le Medef et au sein du gouvernement à travailler plus pour compenser les effets du confinement sur l’économie, la présidente du Secours Catholique a appelé à prendre également en compte la situation de détresse sociale et morale créée par cette crise.

70000 bénévoles

« Beaucoup de gens vont sortir fracassés de cette crise parce qu’ils auront beaucoup souffert, il leur faudra un temps de repos avant de repartir », a-t-elle averti.

« Pendant cette période nous avons goûté à autre chose, à la sobriété, à la solidarité, nous avons vu que nous pouvions vivre sans se déplacer de manière frénétique, moins de pollution, peut-être le moment est-il venu de se poser tous ensemble, citoyens, gouvernement, entreprises pour se demander quelle société nous voulons ? », s’est aussi interrogée la présidente de l’association aux 70000 bénévoles.

Source EST REPUBLICAIN.

Un Lorrain crée un podcast pour enfants qui cartonne pendant le confinement…

Journaliste dans l’émission télé La Maison des Maternelles, le Messin Benjamin Muller a créé un podcast pour enfants qui bat des records d’écoute pendant cette période de confinement avec 40 000 téléchargements par jour.

Ces histoires lues constituent une alternative intéressante aux écrans.

Les enfants en raffolent.

Un Lorrain crée un podcast pour enfants qui cartonne pendant le confinement

Il a trois enfants de 8, 6 et 2 ans. Et travaille depuis quatre ans dans l’émission télé de France 5 La Maison des Maternelles où il anime le journal de l’émission, s’y fait le relais des réseaux sociaux et y anime tous les mercredis une chronique sur la paternité. Benjamin Muller, 34 ans, a développé ces dernières années ce que l’on peut appeler une expertise autour de l’enfance.

Originaire de Metz, ville où il revient régulièrement pour retrouver sa famille, il a lancé en juin 2019 Encore une histoire. Ce podcast gratuit propose des histoires de la littérature jeunesse, lues et mises en musique et bruitages : « On a commencé avec nos enfants et un dictaphone. Comme ça marchait, on a créé ce podcast. Depuis, nos voyages en voiture sont un vrai bonheur et on arrive même à prendre l’apéritif sans être interrompus ! ».

https://shows.acast.com/encore-une-histoire/episodes/le-cours-danglais-de-tomy

Une alternative aux écrans

Ces histoires sont destinées aux 2-10 ans. Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’homme de télé s’est lancé dans l’aventure pour combattre les écrans, auxquels les enfants sont trop exposés. « En France, un enfant d’un an est une heure par jour devant un écran et cela ne cesse d’augmenter après. C’est souvent une solution de tranquillité pour les parents. Mais cela peut provoquer des troubles du langage, de sommeil, de motricité ou de sociabilité. Je ne veux culpabiliser personne. Je le fais aussi. Mais on a voulu offrir une alternative intéressante pour stimuler leur imagination autrement. »

Un succès immédiat

Le succès a été immédiat : « Dès le début, on a enregistré 50 à 60 000 téléchargements par mois. » Aujourd’hui, près d’une trentaine d’histoires lues ont été mises en musique et en ligne. Des histoires originales comme Peter Pan ou encore Le loup qui faisait peur dont l’intrigue se déroule à Saint-Quirin en Moselle. Une nouvelle histoire est proposée tous les mercredis et vendredis. La conteuse n’est autre que Céline Kallmann, sa femme, qui prête sa belle et douce voix radiophonique. Là encore, l’expertise est de mise. Après avoir animé pendant trois ans la matinale d’Europe 1, la journaliste originaire de Besançon, est désormais sur celle de RMC avec Jean-Jacques Bourdin. « Elle a suivi une formation de comédienne », explique Benjamin. Et comme l’aventure est familiale, le montage est assuré par Alexandre Ferreira, leur beau-frère. Benjamin, lui, s’occupe de la production, du marketing et de la négociation des droits avec les éditeurs : « Nos enfants nous guident vers les histoires que nous choisissons. Et beaucoup d’éditeurs jouent le jeu. »

Des créations et des classiques

Dernièrement, Maxime Chattam, référence dans le milieu, a écrit spécialement pour le podcast Les Enfants au lit magique. Quelques classiques, comme Cendrillon et Peter Pan sont aussi proposés. Le trio familial s’est même pris au jeu en créant ses propres histoires. Benjamin a ainsi signé Le Loup qui faisait peur dont l’histoire se déroule à… Saint-Quirin (57). Emma, 8 ans, ou Léonie 9 ans, sélectionnés via le concours Cultura, ont aussi imaginé Sasha et les animaux marins et La Légende du coffre de plastique. À écouter sans modération.

Source EST REPUBLICAIN.

Coronavirus. Enfants et adultes handicapés : « Ne pas perturber le quotidien »…

Malgré le confinement lié au coronavirus, les services à domicile de l’Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh) Sarthe-Mayenne fonctionnent toujours.

L’objectif : bouleverser le moins possible le quotidien des personnes accompagnées.

Coronavirus. Enfants et adultes handicapés : « Ne pas perturber le quotidien »

Trois questions à Noura Djeridi, de la Direction de l’accompagnement, vie sociale et formation à l’Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh) Sarthe-Mayenne.

Quels sont les effets du confinement sur le fonctionnement des services à domicile de l’Apajh ?

Chacune des personnes (environ 170 adultes et 130 enfants) (1) que l’Apajh accompagne à domicile (2) en Sarthe et en Mayenne a été appelée dès le début du confinement, pour convenir avec elles de rendez-vous téléphoniques et pour évaluer leurs besoins le plus précisément possible

Ensuite, tout est tricoté main, on fait du cas par cas. Il va y avoir des personnes appelées plusieurs fois par jour, quand pour d’autres ce sera une fois par semaine. Des collègues se rendent également sur place quand c’est nécessaire.

Nous organisons aussi des drives, pour que leur quotidien de celles et ceux qui ne peuvent se déplacer en supermarché ne soit pas perturbé.

Comment les personnes accompagnées vivent-elles cette situation particulière ?

Au démarrage, il y a eu un vent de panique chez les personnes qui ne s’imaginaient pas être enfermées chez elles et qui ne se représentaient pas la situation de manière concrète. Nous-mêmes étions dans le flou.

L’ensemble de l’équipe des psychologues a donc été mobilisé très vite pour évacuer un certain nombre de questionnements et rassurer les personnes prises en charge.

Au bout de 15 jours, nous avons identifié quelques situations sur la corde raide. Au final, la plupart de ces cas ont été résolus sans que l’on ait recours au signalement ou au placement dans un centre d’accueil spécialisé.

Et pour les travailleurs de l’Apajh ?

Le plus dur c’est de gérer vie familiale et vie professionnelle. Nous sommes majoritairement en télétravail.

Pour communiquer, nous faisons deux conférences téléphoniques par jour. Cela permet de suivre le travail de chacun mais aussi de se serrer les coudes. J’ajoute qu’aucun d’entre nous ne s’est fait porter pâle.

(1) Les familles et proches des personnes en situation de handicap ne sont pas prises en compte dans ce comptage, même lorsqu’ils sont domiciliés avec la personne accompagnée par l’Apajh.

(2) Tels que les dispositifs Sessad (services d’éducation spéciale et de soins à domicile) et SAVS (service d’accompagnement à la vie sociale).

Source OUEST FRANCE.

Coronavirus : 25 morts à l’EHPAD de Valdoie, des plaintes envisagées…

Le bilan de la pandémie s’est considérablement aggravé à l’EHPAD de la Rosemontoise à Valdoie dans le Territoire de Belfort.

25 résidents sont décédés, d’après le service Etat civil de la mairie.

25 résidents sont morts depuis le 16 mars dernier au sein de l’EHPAD la Rosemontoise à Valdoie à cause du coronavirus

L’EHPAD de la Rosemontoise à Valdoie est l’établissement pour personnes âgées dépendantes le plus touché du nord Franche-Comté par la crise sanitaire en cours. Le service Etat civil de la mairie de la commune est malheureusement bien placé pour le constater. On parle désormais de 25 morts. 25 résidents sont décédés depuis le 16 mars à cause de l’épidémie du coronavirus, selon la maire de Valdoie. « Il n’y avait eu aucun décès durant la première quinzaine de mars », rappelle Corinne Coudreau. C’est à la maire, toujours en fonction, de la troisième commune du Territoire de Belfort qu’il revient de signer régulièrement les autorisations de fermeture de cercueil à la demande des pompes funèbres.

Huit décès supplémentaires en moins d’une semaine

Suite aux premières révélations et aux 17 premiers décès annoncés en début de semaine, l’ARS, Agence Régionale de santé et le Conseil Départemental du Territoire de Belfort avaient placé cet EHPAD, géré par l’association Servir, sous administration provisoire, relevant ainsi de ses fonctions la direction. En moins d’une semaine, ce sont donc huit décès supplémentaires qui ont été enregistrés au sein de l’établissement.

Trois morts au sein de l’unité Alzheimer

Au sein de l’établissement se trouve également une unité Alzheimer qui n’a pas été épargnée non plus. Trois décès de malades sont aussi à déplorer. « Les personnels avaient alerté depuis longtemps qu’il ne devait pas y avoir de migration de personnel entre les services. Le résultat, c’est qu’il y a déjà trois décès dans cette unité Alzheimer qui est une unité complètement fermée avec des malades spécifiques qui nécessitent d’avoir toujours le même personnel qui les encadre. Cela n’a pas été le cas faute de personnel et d’équipement pour se protéger. On a ramené le virus dans cette unité Alzheimer », explique la maire Corinne Coudereau.

Une casse humaine gravissime – la représentante des familles de résidents

Le Conseil de la Vie Sociale qui représente les familles des résidents de l’EHPAD de la Rosemontoise rappelle qu’elle avait alerté l’ARS et le département sur la situation et les conditions de travail dégradées au sein de l’établissement dès le mois de janvier. Aujourd’hui, elle ne peut que constater les dégâts. « Ce qu’on a fait vivre aux personnels et aux résidents, c’est inhumain, insoutenable, insupportable. Je ne cesse de répondre aux familles, je parle à des gens qui ont perdu un parent ou deux, des gens dont les proches sont entrain de mourir, d’autres familles de résidents qui sont profondément inquiètes. Je ne peux faire que le constat d’une casse humaine gravissime », s’insurge Geneviève Chovrelat, présidente du CVS de la Rosemontoise aux côtés des familles endeuillées.

Un EHPAD n’est pas un hôpital ! – Corinne Coudereau, maire de Valdoie

Stopper la série noire, c’est la priorité au sein de cet EHPAD durement touché. « Je demande à ce que les personnes qui sont contaminées dans cet établissement soit hospitalisées pour qu’elles puissent bénéficier de soins. Un EHPAD n’est pas un hôpital. On ne peut leur apporter de l’oxygène comme on en apporte à l’hôpital. On peut en sauver certains mais pour le moment on les laisse mourir et rien n’a changé même avec le changement de direction », demande la maire de Valdoie.

Un personnel exposé aux sanctions

Dans un mail que France Bleu Belfort Montbéliard a pu se procurer, la direction rappelait à son personnel de « ne répondre à rien, ni à personne venant de la presse et de toute personne étrangère cherchant des informations sur l’EHPAD ». Le message précisait que toutes les personnes qui communiqueraient des informations s’exposeraient à des sanctions. « Personne d’autres que l’ARS et le Conseil Départemental ne sont habilités à répondre ». Ce mail de la direction a été envoyé le soir même ou on apprenait le placement sous administration provisoire de l’EHPAD.

Des familles de résidents pourraient saisir la justice

D’après le Conseil de la Vie Sociale de la Rosemontoise, certaines familles de résidents songeraient à saisir la justice pour déterminer les responsabilités. « Ce seront aux familles touches de voir ce qu’elles feront. Je sais que certaines y songent. De toute manière, il ne faudra pas laisser passer tout ça mais comment ? Je ne sais pas. Si un procès peut faire évoluer le regard qu’on porte sur les EHPAD et poser la question en terme politique, pourquoi pas ? Il existe des pays ou la dépendance n’est pas source de profit. Le problème vient peut-être de là », s’interroge Geneviève Chovrelat.

Des familles de résidents décédés à l’EHPAD de Valdoie songeraient à porter plainte  - Maxppp

Selon la représentante des familles de résidents, la crise sanitaire a fait éclater au grand jour les carences déjà pointées du doigt dans les EHPAD. « Les sous effectifs au regard des besoins médicaux des résidents engendrent des dégradations des conditions de travail et une maltraitance institutionnelle. Ce n’est pas moi qui le dit mais un rapport d’informations sur les EHPAD déposé par la commission des affaires sociales et enregistré à l’Assemblée Nationale en mars 2018 », mentionne Geneviève Chovrelat.

De la non-assistance à personnes en danger, selon la maire de Valdoie

En cas de dépôt de plainte de familles de résidents endeuillées, la maire de Valdoie se montrera solidaire. « Ces drames laissent des familles entières dans le deuil. Je serai à leurs côtés si elles engagent des poursuites judiciaires. Ce qui s’est passé est un drame absolu. Pour moi, c’est clairement de la non-assistance à personnes en danger », indique Corinne Coudereau.

Source FRANCE BLEU.

Coronavirus. Les difficiles conditions des personnes handicapées en foyers d’hébergement…

Avec le confinement, les résidents handicapés intellectuels et psychiques souffrent d’un double manque de discernement de la situation d’enfermement et des nouvelles pratiques liées au Covid.

Pour les accompagnants, on commence à sortir la tête de l’eau après un errement de plusieurs semaines.

Coronavirus. Les membres du foyer pour handicapés de Pierrelatte se mobilisent pour envoyer des messages / © D. Pajonk

Pendant les trois premières semaines de confinement, ce n’est pas peu dire que la situation était tendue pour le personnel de bon nombre d’établissements d’accueil d’adultes handicapés de la région lyonnaise. « Nous n’avons eu qu’un masque par semaine par éducateur », dit Juliette alors que trois suspicions de Covid étaient recensées dans son foyer du nord de Lyon. D’autant plus problématique que la plupart des résidents sont des personnes fragiles, dont le niveau immunitaire est faible, certains avec des antécédents pulmonaires, des traitements médicamenteux en cours.

Heureusement, les tests ont été effectués rapidement. Mais les résultats ont mis du temps à arriver, une bonne semaine. « On a travaillé avec le peu de matériel dont on disposait », avoue Juliette. Désormais, les choses commencent à rentrer dans l’ordre, avec notamment la création d’un pôle de contamination, mais il n’en a pas été toujours le cas.

Face à des personnes naturellement stressées, tous les gestes sont devenus très compliqués. Guidage, accompagnement à la toilette, habillement, repas : avec les gestes barrières, le quotidien de ces établissements a parfois été cauchemardesque. « Pour certaines des personnes hébergées, on doit les aider à se moucher, les gestes relatifs à l’hygiène, ne serait-ce que se laver les mains ou se les désinfecter, c’est loin d’être évident quand nous-mêmes ne sommes pas correctement protégés », confie Margot, une autre monitrice-éducatrice. « La direction s’est démenée comme elle pouvait face aux directives paradoxales de l’autorité de santé. »

« Faire comprendre que les bisous, c’est fini »

Le matériel est arrivé au compte-gouttes. Les personnels disposent maintenant de deux masques hebdomadaires, mieux que rien. Pour les foyers médicalisés, l’ARS avait transmis 1 300 masques à se répartir entre la douzaine de foyers médicalisés et foyers de vie de cette importante association lyonnaise. Toujours soutenus par leur direction, les accompagnants des unités de confinement ne cachent pas que la fatigue commence à les gagner. Parmi les résidents, beaucoup sont trisomiques, autistes, déficients mentaux légers et moyens, des personnes à qui il est globalement épuisant d’expliquer les règles et de les faire respecter. « Difficile de leur faire comprendre que les bisous, les câlins, la proximité sont interdits. »

Chez certains, l’enfermement leur rappelle l’hôpital psy

Dans le sud de la Drôme, au sein d’une autre structure, les parcs dont jouissent les foyers ont sauvé bien des situations. Ils peuvent passer une bonne partie de la journée dehors, entre détente et tâches d’ordinaire confiées à des prestataires extérieurs. Exemple : passer la tondeuse, sous haute surveillance, ou faire le ménage dans les parties collectives voire passer des désinfectants quand ils ont suffisamment d’autonomie. « Au départ, on a commencé à tout faire par nous-mêmes. Rapidement, on s’est aperçu que les intégrer était une meilleure solution pour les occuper, toujours sous haute surveillance », décrit Anne, coordinatrice du pôle habitat et de la vie sociale de cette association départementale.

En temps normal, tout est réglé comme du papier à musique, « surtout avec les handicapés intellectuels habitués à ce que tout soit ritualisé », poursuit Anne, qui a la responsabilité de trois foyers. Les jeux de société ne sont plus ce qu’ils étaient. Finis les jeux de cartes pour ceux qui pouvaient. Pour les jeux de plateau, chacun a son propre dé, régulièrement désinfecté. « On a trouvé notre rythme de croisière. » Mais ça reste sensible avec les handicapés psychiques. « Ils comprennent mieux que les autres ce qui se passe. Mais l’enfermement actuel, sans sortie hors du périmètre du foyer, les coupant aussi de leurs familles, les renvoie à leurs passages en hôpital psychiatrique. »
Dans les semaines qui viennent, tous les professionnels en conviennent, le risque c’est la décompensation.

Source FR3.