Coronavirus. Enfants et adultes handicapés : « Ne pas perturber le quotidien »…

Malgré le confinement lié au coronavirus, les services à domicile de l’Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh) Sarthe-Mayenne fonctionnent toujours.

L’objectif : bouleverser le moins possible le quotidien des personnes accompagnées.

Coronavirus. Enfants et adultes handicapés : « Ne pas perturber le quotidien »

Trois questions à Noura Djeridi, de la Direction de l’accompagnement, vie sociale et formation à l’Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh) Sarthe-Mayenne.

Quels sont les effets du confinement sur le fonctionnement des services à domicile de l’Apajh ?

Chacune des personnes (environ 170 adultes et 130 enfants) (1) que l’Apajh accompagne à domicile (2) en Sarthe et en Mayenne a été appelée dès le début du confinement, pour convenir avec elles de rendez-vous téléphoniques et pour évaluer leurs besoins le plus précisément possible

Ensuite, tout est tricoté main, on fait du cas par cas. Il va y avoir des personnes appelées plusieurs fois par jour, quand pour d’autres ce sera une fois par semaine. Des collègues se rendent également sur place quand c’est nécessaire.

Nous organisons aussi des drives, pour que leur quotidien de celles et ceux qui ne peuvent se déplacer en supermarché ne soit pas perturbé.

Comment les personnes accompagnées vivent-elles cette situation particulière ?

Au démarrage, il y a eu un vent de panique chez les personnes qui ne s’imaginaient pas être enfermées chez elles et qui ne se représentaient pas la situation de manière concrète. Nous-mêmes étions dans le flou.

L’ensemble de l’équipe des psychologues a donc été mobilisé très vite pour évacuer un certain nombre de questionnements et rassurer les personnes prises en charge.

Au bout de 15 jours, nous avons identifié quelques situations sur la corde raide. Au final, la plupart de ces cas ont été résolus sans que l’on ait recours au signalement ou au placement dans un centre d’accueil spécialisé.

Et pour les travailleurs de l’Apajh ?

Le plus dur c’est de gérer vie familiale et vie professionnelle. Nous sommes majoritairement en télétravail.

Pour communiquer, nous faisons deux conférences téléphoniques par jour. Cela permet de suivre le travail de chacun mais aussi de se serrer les coudes. J’ajoute qu’aucun d’entre nous ne s’est fait porter pâle.

(1) Les familles et proches des personnes en situation de handicap ne sont pas prises en compte dans ce comptage, même lorsqu’ils sont domiciliés avec la personne accompagnée par l’Apajh.

(2) Tels que les dispositifs Sessad (services d’éducation spéciale et de soins à domicile) et SAVS (service d’accompagnement à la vie sociale).

Source OUEST FRANCE.

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