Une Toulousaine atteinte de surdité crée un masque transparent pour lire sur les lèvres…

Anissa, une Toulousaine de 30 ans victime de surdité, a eu l’idée de créer un masque transparent pour lire sur les lèvres et faciliter la vie des sourds.

Après avoir fabriqué un prototype, elle a lancé une campagne de financement participatif pour concrétiser la fabrication du masque.

 

L'illustration de la cagnotte en ligne créée pour le masque inclusif

Anissa, 30 ans et victime de surdité, a eu l’idée de créer un masque transparent pour permettre de lire sur les lèvres. Histoire de faciliter la vie des malentendants en cette période de coronavirus.

Un prototype déjà créé

Une idée née après une drôle d’expérience dans une pharmacie : « Je me suis rendue à la pharmacie pour acheter un médicament. J’ai remis l’ordonnance à la pharmacienne et je me suis reculée pour respecter le marquage au sol (1m). Il y avait trois employés. Les trois portaient un masque chirurgical. À un moment donné, la pharmacienne m’a posé une question, malheureusement je ne pouvais lire sur ses lèvres (j’ai une surdité moyenne bilatérale). Alors je lui ai expliqué que je suis sourde et qu’habituellement je lis sur les lèvres mais qu’avec les masques, je ne pouvais pas. Elle a fait l’effort de parler plus fort, ce que j’ai grandement apprécié », explique-t-elle.

Anissa décide alors de confectionner un masque où l’on distingue les lèvres. « Bien évidemment il s’agit d’un prototype, c’est pourquoi, j’ai mis en place cette récolte de fond afin que l’on puisse ENSEMBLE créer ce masque qui permettra l’inclusion et l’accessibilité à 100% des personnes sourdes. Les fonds récoltés seront destinés à financer les prototypes, la production, la certification et la distribution sur le marché en France et en Europe. L’objectif, dans un premier temps, est de rendre disponible ces masques prioritairement aux personnels soignants. Et par la suite, bien évidemment, accessible à tous.

La Toulousaine a déjà récolté plus de 2.300 euros sur un objectif de 5.000 pour lancer la fabrication de ce masque. Pour l’aider, participez à la cagnotte en ligne.

Source FRANCE BLEU.

Arnaque à la vente de masque en ligne : ne vous faites pas duper !…

En période de pénurie, les malfaiteurs sont toujours de sortie. Certains vendeurs peu scrupuleux tentent de vous appâter sur Internet.

Voici comment.

Arnaque à la vente de masque en ligne : ne vous faites pas duper !

Ils profitent des pénuries pour mieux vous escroquer. Dans le Var, un homme en a fait les frais, après avoir passé commande auprès d’une entreprise « sérieuse » de masques et de lotions hydroalcooliques, rapporte Nice Matin.

« Je me suis fait arnaquer! », confie le Varois, habitant à Saint-Cyr. Pour dénoncer les escrocs après avoir acheté des produits par correspondance jamais reçus, il contacte ce jeudi 9 avril le service de cybercriminalité de la gendarmerie du Var.

1. Arnaque à la vente de masques : victime d’un des 7 sept sites déjà fermés

A la vue du nom de la société concernée, les enquêteurs spécialisés dans la cyber escroquerie ont immédiatement compris que le consommateur était victime d’un des sept sites fermés par l’ Oclaesps (office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique).

L’homme avait en effet réalisé ses achats en ligne via my-natural-shop.fr. Tout comme pour mapetitepharmacie.fr. ou autres boutiques e-commerce « spéciales Coronavirus » qui ont très rapidement vu le jour, de nombreuses dénonciations de ventes frauduleuses ont été réalisées envers ce site.

« Cette situation de crise et de peur est un terrain fertile pour les escroqueries », déclare au quotidien régional le major Jean-Pierre Passemard de la section opérationnelle de lutte contre les cyber-menaces.

« La pénurie de masques a évidemment multiplié les arnaques. Des escrocs se sont engouffrés dans la brèche », ajoute-t-il.

Comment procèdent-ils ? Quelles sont leurs méthodes pour approcher le plus grand nombre de personnes ?

2. Fausses ventes de masques : l’hameçonnage toujours grandement utilisé

Réseaux sociaux, sites de vente en ligne… Les gendarmes du cyberespace surveillent à chaque instant le Web pour démanteler les systèmes frauduleux qui pourraient tromper les consommateurs.

« Généralement les boîtes postales sont situées en région parisienne. Un individu, à la tête de ce genre de sociétés, a été identifié. Il réside dans les Emirats arabes », détaille le major.

Toutefois, les malfaiteurs font aussi preuve d’opportunisme commercial. Ils changent totalement d’activité, pour répondre à la demande, tout en profitant de la pénurie pour vendre les produits au prix fort. Ils vous appâtent ainsi via des publicités envoyées par mail, en vous proposant des masques de protection. Mais qu’en est-il de leur efficacité ?

 » Ces boites comptent sur la crainte et la méconnaissance des clients », analyse l’expert.

Comment peut-on alors déjouer les pièges ?

2. Vente de masques : astuces pour éviter les arnaques

Pour ne pas vous faire duper par des annonces ou sites frauduleux, suivez les consignes données par le major Passemard :

 » Il ne faut hésiter à :

  • faire sa petite enquête sur le nom du site
  • vérifiez les avis sur Internet notamment, les mentions légales, la présence d’un code Siret
  • la création récente d’un site doit alerter
  • évitez de régler une commande avec une carte bancaire et privilégiez le paiement par Paypal
  • ne cédez pas à la vente d’une commande dont le délai de livraison est rapide :il y a une pénurie mondiale de masques
  • une livraison dans les 24 ou 28 heures et invraisemblable.
  • contactez par téléphone la société en question pour demander des précisions »

Source PLANET.

 

Activités supprimées, isolement… Les résidents des centres médico-sociaux, « grands oubliés » de la crise du coronavirus…

Face à la pandémie de Covid-19, les maisons d’accueil spécialisées compensent tant bien que mal les conséquences du confinement sur leurs pensionnaires, à la santé souvent fragile.

Activités supprimées, isolement... Les résidents des centres médico-sociaux, "grands oubliés" de la crise du coronavirus. Une partie de l'équipe de la maison d'accueil spécialisée Les Rochers de Nemours, en Seine-et-Marne, le 26 mars 2020 | LEA LOPATKA

« Nous avons zéro cas de Covid-19 pour l’instant », confie soulagée Léa Lopatka, psychomotricienne à la maison d’accueil spécialisée Les Rochers de Nemours (Seine-et-Marne). Mais pour combien de temps ? Car la crise sanitaire engendrée par la pandémie du Covid-19 n’épargne pas les centres médico-sociaux où vit souvent un public à la santé fragile. Les résidents de ces établissements ont besoin de se raccrocher quotidiennement à une routine rassurante, mais qui se trouve bouleversée depuis le confinement.

En France, plus de 22 000 adultes en situation de handicap vivent au sein d’une des 676 maisons d’accueil spécialisées (MAS). Les Rochers de Nemours font partie de la soixantaine d’établissements gérés par la fondation Les Amis de l’atelier. Depuis trois semaines, les équipes de cette MAS tentent de tenir le coup.

Un appel aux dons pour protéger les plus fragiles

« Nos équipes, les personnes que nous accompagnons, ont besoin de façon urgente de masques de protection, de gels hydroalcooliques, de blouses et de surblouses en quantité suffisante », rappelle Luc Gateau, le président de l’Unapei, la première fédération française d’associations des personnes handicapées mentales et de leurs familles, dans un appel à l’aide lancé le 27 mars.

Un appel relayé sur le terrain par de nombreuses associations. « Nous sommes un peu les parents oubliés de cette crise sanitaire », estime Sandra Gardelle, directrice de la communication de la fondation Les Amis de l’atelier, qui accompagne les personnes en situation de handicap

Si nous n’arrivons pas à protéger nos résidents, ils vont se retrouver aux urgences qui sont déjà saturées.Sandra Gardelle, fondation Les Amis de l’atelierà franceinfo

Les différentes donations dont bénéficie cette fondation permettent de répartir des masques et des surblouses dans ses établissements. « Mais nous ne tiendrons pas longtemps », assure Sandra Gardelle. Quant au département seine-et-marnais où se situe la MAS Les Rochers de Nemours, il a récemment distribué plus de 2 500 masques dans des MAS et confirme à franceinfo avoir commandé « un million de masques de type FFP2 (…), dont une partie sera distribuée gracieusement sur le territoire seine-et-marnais, là où la pénurie se fait sentir ».

Mais, à la MAS Les Rochers de Nemours, le temps presse, même si « le bouche-à-oreille permet de tenir », explique Stéphanie Marchand-Pacton, la directrice de l’établissement. « Une amie pépiniériste avait un stock de 980 masques FFP2, elle vient de nous les donner. Et mon mari qui travaille dans le bâtiment nous a donné 20 paires de lunettes de protection. » En revanche, les surblouses font cruellement défaut.

Eviter la contamination des résidents

Un peu à l’écart du centre-ville de Nemours, derrière une façade à la couleur rouille, habitent la quarantaine de résidents de la MAS Les Rochers de Nemours. Agés de 22 à 60 ans, tous souffrent d’une déficience intellectuelle. Ils sont incapables de gérer seuls leur quotidien, comme de faire les courses, se préparer un repas… Ils ont besoin d’un accompagnement constant. Certains sont aussi plus vulnérables au virus, notamment les « polyhandicapés qui ont d’importants problèmes respiratoires ».

Alors, dès la prise de parole du président de la République, le 12 mars, tous les établissements de la fondation Les Amis de l’atelier se sont mis en ordre de bataille. « Nous avons réfléchi à comment protéger au maximum les résidents. Qui garder en internat ? Qui serait mieux en famille ? » Des décisions prises en concertation avec les équipes sur place et les familles concernées, « tout en gardant à l’esprit l’équilibre entre le risque sanitaire et le risque psychologique », explique Sandra Gardelle, directrice de la communication de la fondation. Car pour les équipes et les pensionnaires, le plus gros danger serait que le coronavirus rentre dans l’établissement.

Nous sommes les seuls à pouvoir être responsables de l’intrusion du virus. Et si cela arrivait, nous nous en voudrions énormément.Léa Lopatka, psychomotricienne à France info.

Cette responsabilité pèse de plus en plus sur les épaules du personnel qui est dorénavant le seul à entrer et à sortir de l’établissement.

L’emploi du temps des résidents vole en éclats

En temps normal, c’est plus d’une soixantaine de personnes qui vont et viennent dans les couloirs de la grande maison, jour et nuit. Mais avec les contraintes liées au confinement, les équipes ont dû se réorganiser en urgence. Tout le personnel administratif est en télétravail. « Cela fait un vide pour les résidents. Certains venaient et s’asseyaient quelques instants dans leur bureau », détaille Léa Lopatka. Seuls restent les soignants et les paramédicaux, l’agent technique et les agents d’entretien qui nettoient et désinfectent toute la journée.

Plus aucun intervenant extérieur ne pénètre dans les locaux. Suspendues les séances d’orthophonie, de kinésithérapie ou encore de zoothérapie. Finies les sorties également. Plus de thé dansant, d’équithérapie ou encore de promenade en ville. Les résidents vivent doublement confinés, chacun dans leur pôle, voire dans leur chambre. « Nous sommes devenus leur seul lien avec l’extérieur », décrit Sylvie Neau, la coordinatrice santé.

Le rythme soutenu des activités donnait un cadre rassurant aux résidents et permettait de gérer les éventuels troubles du comportement.Sylvie Neau, coordinatrice santé à France info.

Les équipes doivent donc redoubler d’ingéniosité. Séance de relaxation, musique, lecture, activités manuelles agrémentent les journées moins remplies des résidents qui « ne se laissent pas leurrer facilement » par le changement de rythme.

Certains comprennent ce qu’il se passe et se mettent à stresser, rendant les autres locataires anxieux. Ceux qui ne comprennent pas sont effrayés par le personnel masqué et ganté. Car, petit à petit, les gestes barrières s’imposent, la distanciation entre résidents s’installe, le petit-déjeuner est désormais servi dans les chambres. Les activités collectives sont devenues individuelles, ou à deux, mais jamais plus. « L’occupation du jardin est gérée comme une salle de réunion, en réservant des créneaux pour éviter toute proximité », détaille la directrice.

« Je n’ose pas penser au jour où nous serons à bout »

Pour les résidents souffrant de troubles autistiques, il est difficile de leur faire comprendre que les gestes d’affection « c’est fini pour un temps ». Tout se complique. L’un d’eux arrive à se calmer après des tours en voiture lorsqu’il est en crise. Sauf que la semaine dernière, alors qu’il était assis à côté de l’infirmier qui conduisait, le véhicule a été stoppé par les forces de l’ordre qui effectuaient un contrôle. Une situation qui a aussitôt exacerbé la crise du jeune homme.

Du côté du pôle des polyhandicapés, les plus fragiles de la résidence, le confinement est total depuis plusieurs semaines. Seules les infirmières et aides-soignantes sont autorisées à entrer, habillées de surblouse et de masque. « C’est encore plus dur pour eux, de ne plus nous voir. Alors, on a mis en place un système de talkie-walkie et de visio », raconte la psychomotricienne.

L’angoisse commence à monter parmi les résidents.Sylvie Neau, coordinatrice santé à France.info.

Si au début « c’était très calme », décrit la coordinatrice santé, l’angoisse augmente au fur et à mesure que les règles du confinement se durcissent. Le psychologue du centre est de plus en plus sollicité pour désamorcer les montées de panique des pensionnaires isolés dans leur logement. « Mais cela va être impossible d’enfermer les autistes dans leur chambre », anticipe Sylvie Neau.

Alors les équipes cherchent continuellement un compromis entre les injonctions de l’agence régionale de santé et la stabilité des résidents.« On avance au jour le jour, décrit Sylvie Neau. Je n’ose pas penser au jour où nous serons moins nombreux, parce que certains de nos personnels seront malades ou à bout », confesse-t-elle. Un personnel moins nombreux veut dire qu’ils seront moins présents auprès des pensionnaires et donc moins à même de les modérer. Certains seront alors plus susceptibles d’avoir des troubles du comportement. « S’ils décompensent, ils vont devenir violents ou s’automutiler », redoute la coordinatrice santé.

Gérer le manque lié à l’absence des visites

Une autre « douloureuse conséquence » pour les résidents est la fin des visites. Les parents de Patrick Sabuco, 56 ans, ont l’habitude de le prendre chez eux un week-end sur deux. Avec le confinement, ils ont dû se résoudre à le laisser au centre. Patrick Sabuco souffre d’un handicap psychique et ne parle quasiment pas. Impossible pour ses parents de savoir comment il ressent la situation. « Il avait l’habitude de venir à la maison et de se promener avec moi », s’inquiète son père, âgé de 80 ans.

Alors depuis deux semaines, grâce au personnel, monsieur et madame Sabuco appellent leur fils en visio pour se rassurer, tous les trois.

On a de la chance, on peut le voir en vidéo. Au début, il nous cherchait dans la pièce mais maintenant il regarde bien le téléphone. Il est heureux de nous voir et nous aussi.M. Sabuco, père d’un résident à France info.

Mais le personnel a bien conscience qu’il ne peut pas remplacer la famille. « Nous ne savons pas combien de temps ce confinement va durer, ce qui est angoissant pour les familles et les résidents », confie Sylvie Neau. Alors, pour ceux qui le souhaitent, des moments en tête-à-tête sont proposés avec un des membres du personnel. Le temps de partager un repas ou une activité à deux dans leur chambre.

Quant aux résidents externes qui ne peuvent plus venir à la MAS, le lien est préservé grâce à des appels téléphoniques réguliers. L’équipe a même fourni aux parents une « trousse de secours » remplie d’activités. « Par exemple, on leur propose de faire tous les matins une routine météo. Le résident regarde par la fenêtre le temps qu’il fait et choisit un picto en conséquence avant d’aller l’accrocher sur un petit tableau », explique Léa Lopatka. Cette trousse permet ainsi de créer des habitudes similaires à celles qu’ils connaissent au centre.

Ainsi en cette période de crise sanitaire sans précédent, la solidarité des équipes permet de maintenir « une vie comme avant » au sein de la MAS. « Mais pour combien de temps encore ? », s’inquiète Léa Lopatka.

Source FRANCE INFO.

 

Coronavirus : les associations de défense des personnes handicapées dénoncent une situation d’urgence… On craint des drames !

Les associations représentant les personnes handicapées estiment être les oubliées de la pandémie de coronavirus.

Absentéisme des aidants, manque de matériel de protection, elles dénoncent des situations d’urgence pour les plus fragiles et la frilosité des autorités.

Témoignages dans l’Hérault.

Les associations demandent aux autorités de porter assistance aux personnes les plus dépendantes, très isolées depuis le confinement

Les associations de défense des personnes handicapées multiplient  les alertes ces derniers jours, craignant des cas d’isolement extrême  après plus de trois semaines de confinement. Deux inquiétudes majeures.

Avec la crise du coronavirus, des personnes dépendantes se retrouvent privées de l’aide nécessaire de leurs soignants et auxiliaires de vie. Ces associations pointent également la pénurie de matériel de  protection, qui met en péril les plus fragiles.

« Une personne dépendante, si elle n’a pas ses assistants, est plus qu’en danger ».

Thierry  Descroix, 52 ans, tétraplégique, vit à Montpellier et il a bien failli  se retrouver dans cette situation. Une auxiliaire de vie en arrêt maladie. Une autre bloquée par le confinement en dehors de Montpellier.

« Sur la partie des soins les plus lourds le matin, il n’y avait plus personne. On a eu de la chance car on a pu se retourner vers un intervenant qui a pu se dépatouiller quelques jours pour me permettre de rester à domicile. Sinon je n’avais pas d’autre solution que me tourner vers l’hospitalisation« .

« Les hôpitaux sont déjà surchargés, ils n’ont  sûrement pas besoin d’une personne tétraplégique, qui a besoin d’une assistance régulière et soutenue. Donc ça aurait été une catastrophe. Il faut savoir qu’une personne dépendante, si elle n’a pas ses assistants, elle est plus qu’en danger. »

Pénurie de matériel

L’autre crainte est liée à la pénurie de matériel de protection qui accroît le risque de contamination. Gabrielle Henry l’a vécu. Atteinte de BPCO (bronchopneumopathie  chronique obstructive), cette élue du conseil départemental de l’Hérault vit en fauteuil. « La vie sous confinement n’est pas simple« , confie-t-elle.

Ses soignants se passent plus. Elle a trouvé une solution pour la livraison des courses, mais regrette l’usage tardif des masques. « Mon aide soignant a été un cas suspect. Et donc moi aussi. Si on ne donne pas de matériel à ceux qui prennent en charge et à ceux qui ont une maladie chronique comme moi, ça pose un problème de santé publique« .

Urgence absolue

L’APF Occitanie, l’association des paralysés de France, demande du matériel pour  protéger les soignants et les auxiliaires de vie : 10.000 surblouses imperméables et 5.000 masques FFP2. Elle interpelle aussi les conseils départementaux.

« Vous avez des personnes qui se retrouvent seules, sans aucune assistance, s’alarme Noëlle Mary-Llopis, responsable régionale de l’APF. C’est l’urgence absolue. Seuls les conseils départementaux connaissent ces personnes, parce qu’ils assurent le paiement de la PCH, Prestation de compensation du handicap. Donc il faudrait qu’ils contactent toutes les personnes pour leur demander si elles ont besoin d’aide. Pour faire leurs courses, faire à manger, pour se laver… Pour ces personnes là qui sont vraiment très seules, on craint des drames« .

Une cellule de veille handicap

L’APF demande plus de coordination de la part des autorités et prend l’exemple de cette initiative dans la Loire : une cellule de veille handicap ouverte depuis le 23 mars, où sept écoutants se relaient 7 jours sur 7 de 8h à 21h pour accompagner les enfants et adultes en situation de handicap pendant le confinement.

Source FRANCE BLEU.

Confinement : un plan contre l’isolement des personnes âgées ou en situation de handicap…

Le ministre de la Santé et des Solidarités, Olivier Véran, a validé jeudi les premières mesures d’un plan contre l’isolement des personnes fragiles dont les conséquences sont « exacerbées » en temps de confinement, avec notamment le renforcement du numéro vert de la Croix-Rouge.

Coronavirus : des mesures pour lutter contre l'isolement des personnes fragiles.

C’est sur la base d’un rapport remis par l’ancien président PS du conseil départemental de l’Essonne Jérôme Guedj que va être lancée une mobilisation nationale contre l’isolement des personnes fragiles âgées ou en situation de handicap. 42 propositions dont cinq ont été « immédiatement validées » par Olivier Véran, selon un communiqué du ministère des Solidarités et de la Santé.

Renforcement du numéro vert de la Croix Rouge

Le numéro vert national d’écoute de la Croix-Rouge (09 70 28 30 00), qui reçoit entre 5.000 et 6.000 appels par jour, va être renforcé dans les prochains jours.

Des entreprises et les mutuelles mobiliseront des écoutants, « la plateforme assurera un soutien psychologique et d’orientation pour les personnes âgées et fragiles et isolées », selon le ministère.

Partage des données des services sociaux

Les personnes fragiles et isolées ont besoin d’être « régulièrement appelées au téléphone par les services des communes et des départements en leur donnant des moyens » souligne le rapport. Pour n’oublier personne, Jérôme Guedj préconise un dispositif juridique d’urgence qui permettrait aux départements de partager aux communes les données des bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (Apa) et de la prestation de compensation du handicap (PCH).

Mobilisation des gardiens d’immeuble et du service civique

Cette mobilisation nationale va s’appuyer sur les 30.000 jeunes du service civique qui ont vu leurs missions suspendues en raison de la crise du Covid-19. Ils pourront se signaler auprès de leur commune pour aider les services municipaux.

Le rapport propose également de mobiliser les 70.000 gardiens d’immeubles et les bailleurs sociaux et privés pour le « repérage et le soutien aux fragilités« .

Enfin, un site internet, sur lequel seront répertoriées les bonnes pratiques et initiatives locales luttant contre l’isolement, devrait être lancé dans les prochains jours.

Source FRANCE BLEU.

 

Âge, groupe sanguin, obésité, tabac : quels sont les facteurs aggravants du coronavirus ?…

Alors que la France a dépassé la barre des 10.000 morts, médecins et chercheurs commencent à déterminer les facteurs aggravants, c’est-à-dire qui entraînent une détérioration de l’état de santé, pour les malades du covid-19.

Surpoids, sexe, groupe sanguin: ces facteurs ont-ils une influence sur le coronavirus?

  • Les maladies chroniques

Dans la liste des personnes à risque publiée au milieu du mois de mars par le gouvernement, et qui reste actuelle selon la Direction générale de la santé contactée par BFMTV.com, figure des patients aux antécédents cardiovasculaires, comme de l’hypertension artérielle, ayant fait un AVC ou une chirurgie cardiaque. Les personnes présentant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale ou une insuffisance rénale chronique dialysée et les malades atteints de cancer sous traitement sont également une population à risque, tout comme les diabétiques insulinodépendants non équilibrés.

« On sait qu’il y a des facteurs de risque et on sait qu’il y a des facteurs plus que d’autres comme le diabète, fait savoir le professeur Pialoux. Mais on ne sait pas pourquoi plus que les maladies cardiovasculaires, par exemple. »

Ainsi le dernier bilan épidémiologique publiée par Santé publique France montrent que 62% des personnes hospitalisées en réanimation sont des cas de co-morbidité, c’est-à-dire que des troubles aigus ou chroniques s’ajoutent aux symptômes du covd-19.

  • Le tabac

Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) a lancé un cri d’alarme à la fin du mois de mars indiquant qu’il était désormais acté que « les fumeurs présentent un risque majoré de contracter cette maladie et de développer une forme grave ». Une étude publiée dans la revue médicale News England Journal of Medecine, se basant sur des données chinoises, précise que le risque pour les fumeurs de développer une forme sévère du Covid-19 est augmenté de 50 %. Et même de 130 % pour le risque de décès, par rapport aux non-fumeurs.

Source BFM TV.

 

Handicap : « Tous mobilisés » aide les parents. Cette plateforme vient en aide aux familles d’enfants souffrant de handicap…

Cette plateforme vient en aide aux familles d’enfants souffrant de handicap.

Un soutien précieux tant le confinement peut tourner à l’épreuve de force.

 Handicap : « Tous mobilisés » aide les parents. Cette plateforme vient en aide aux familles d’enfants souffrant de handicap.

La plateforme « Tous mobilisés » vient en aide aux familles qui ont un ou des enfants en situation de handicap. Un soutien d’autant plus utile en cette période de confinement dû au coronavirus.

 Au bout de 24 heures de confinement, j’ai tout de suite saisi que la situation serait ingérable.  Caroline Alin n’est pourtant pas femme à se laisser facilement déborder. Cette mère d’un garçon de 11 ans, Keziah, atteint d’un autisme sévère, vit seule avec lui, dans un logement de 30 m2, dans les Hauts-de-Seine. À la suite d’un déménagement – le transfert de dossier n’étant pas automatique d’un département à l’autre – son fils n’était plus scolarisé et vit en permanence avec elle depuis un an et demi.

Pour autant, grâce à l’aide de professionnels, Keziah parvenait à sortir trois heures par jour. Et Caroline réussissait à télétravailler deux jours par semaine tout en s’occupant de son association Acacia new horizon, prônant un accompagnement personnalisé des enfants autistes.

« Je ne gérais que les crises »

Mais là, avec le confinement et sans l’aide des grands-parents qui ne pouvaient plus se déplacer,  je ne gérais que les crises. Je n’avais le temps de rien. Tout ce qu’il avait appris pour son quotidien, il a fallu le désapprendre. Et lui apprendre un autre rythme. Forcément, ses troubles se sont multipliés ».

Caroline Alin a donc rapidement fait appel à la plateforme  Tous mobilisés  qui vient en aide aux parents d’enfants handicapés.  Elle a été très réactive. Au début, ces personnes m’ont appelée deux à trois fois par jour pour connaître mes besoins, m’ont mis en relation avec les bons réseaux.  Cette mère a ainsi pu bénéficier d’une aide à domicile (qu’elle finance) deux fois deux heures par semaine. Une psychologue l’appelle également chaque jour pour l’aider à mettre en place un planning, des ateliers, mais aussi pour l’écouter.

Visioconférences quotidiennes

En deux semaines,  Tous mobilisés  a ainsi reçu les appels de 3 200 familles. Cinquante-cinq volontaires (bénévoles et salariés) tentent d’apporter des solutions aux difficultés rencontrées, les établissements médico-sociaux ayant fermé, même s’ils essaient eux aussi de maintenir un lien avec les familles.  On aide parfois pour simplement faire les courses de ces familles. Mais on a aussi mis en place deux visioconférences quotidiennes. Elles sont animées par des professionnels et des familles s’y retrouvent pour échanger sur ce qu’elles vivent », précise Laurent Thomas, délégué général de la Fondation grandir ensemble qui a créé cette plateforme d’entraide.

 Tous mobilisés  est soutenue par la secrétaire d’État en charge des personnes handicapées, qui vient d’annoncer des solutions de répit pour les familles. Mais aussi par le footballeur de l’équipe de France, Corentin Tolisso, qui devrait participer à des visioconférences avec les enfants.

Renseignements sur grandir-ensemble.com

Source OUEST FRANCE.

Coronavirus et handicap : “coco le virus”, ce clip touchant pour dédramatiser et responsabiliser à l’heure de l’épidémie… Vidéo.

Pour supporter le confinement et montrer leur vigilance, les résidents et le personnel soignant du Foyer d’accueil médicalisé « La maison des Isles », en Isère, ont réalisé un clip vidéo contre le virus.

Une vraie bouffée d’oxygène pour les familles des personnes handicapées.

Coronavirus et handicap : “coco le virus”, ce clip touchant pour dédramatiser et responsabiliser à l'heure de l'épidémie

Pas question pour les résidents et les soignants de La maison des Isles de laisser la moindre chance au Covid-19 d’entrer dans leur établissement isérois.

Pour garder le moral et montrer leur mobilisation aux familles désormais interdites de visite, ils ont réalisé un clip vidéo assez désopilant.

Comme les EHPAD, les foyers d’accueil médicalisés doivent trouver des parades au confinement pour tromper l’ennui et préserver le lien avec les familles. Alors, le personnel de La maison des Isles, qui héberge une cinquantaine de résidents atteints de déficience moteur, a décidé de réaliser un clip vidéo qui a mis tout le monde à contribution.

La vidéo comique est tournée en vitesse accélérée, à la manière de Benny Hill, dont elle reprend la bande originale. Et c’est un policier anglais qui d’ailleurs, fait respecter les distances entre résidents en fauteuil à coups de sifflet. Interdit aussi le trafic de gel entre résidents !

Pour les parents des pensionnaires, voir ainsi le confinement tourné en dérision est un vrai remède contre l’angoisse provoquée par l’éloignement.

Françoise Turchet, mère d’une fille infirme moteur cérébral, témoigne : « on ne pouvait pas rêver mieux comme message d’espoir. L’équipe de soignants permet à nos enfants de ne pas perdre pied, de garder le sourire. À nous, les parents, ils montrent les sourires, le courage, l’inventivité et l’amour de l’autre. »

Le tournage de la vidéo, et notamment le Flash Mob final, a mobilisé tout le monde : « les répétitions de la chorégraphie ont permis d’élaborer un vrai projet pédagogique qui nous a occupés durant deux petites semaines, explique la directrice de l’établissement, Nadège Régent. Ainsi, nous avons pu dédramatiser le confinement et dire aux familles que ça va bien, que l’on fait tout pour maintenir le virus à distance. »

À ce jour, personne n’a été touché par le coronavirus à la Maison des Isles. Une communauté qui prépare une nouvelle performance loufoque pour la prochaine gazette hebdomadaire destinée aux familles.

Source FR3.

Témoignage : une infirmière du Territoire de Belfort évoque la difficile adaptation des personnes handicapées…

Cette crise sanitaire ajoute des difficultés supplémentaires dans la prise en charge des personnes en situation de handicap.

Témoignage d’une infirmière du Territoire de Belfort.

 La prise de la température est un geste devenu mécanique désormais aux Eparses à Chaux

Séverine Boetha est infirmière aux Eparses à Chaux dans le nord du Territoire de Belfort. Pour elle et beaucoup de ses collègues soignants, la pandémie de coronavirus rend le travail plus complexe. Son établissement accueille 96 personnes polyhandicapées au sein de structures d’accueil médicalisées.

Impuissance face aux consignes pas toujours comprises

L’infirmière avoue qu’elle éprouve parfois un sentiment d’impuissance. A cause de leurs pathologies, certaines personnes handicapées ne comprennent pas les consignes. « Chaque prise en charge est individualisée. Ce n’est pas simple de faire appliquer les gestes barrières et autres règles sanitaires strictes. Les personnes en situation de handicap ne sont pas toujours en capacité de les comprendre. Cela apporte une difficulté supplémentaire au quotidien. Je pense à des résidents qui vont un peu plus déambuler, qui seront un peu plus irritables, plus agitées dans leur motricité », explique Séverine Boetha. Il y a de l’incompréhension parmi les résidents. « La situation est parfois pesante. Les résidents qui n’ont pas accès à la parole par exemple ne peuvent plus aller voir leurs proches le weekend. Cela crée de l’angoisse et des troubles du comportement », ajoute l’infirmière.

Précautions maximales avec les personnes en fauteuil

Pour les personnes en fauteuil, le respect de la distance est plus facile à gérer pour les soignants. Mais c’est surtout le problème des soins qui se pose avec les risques de contamination qui accompagnent chaque manipulation de résidents. « Ce sont des personnes fragilisées sur le plan clinique. Nous devons prendre encore plus de précautions pour les personnes en fauteuil roulant. On est proche d’elles dans les soins. On prend très régulièrement la température aux résidents et aux personnels. On pratique les gestes barrières et on désinfecte au maximum tout ce que l’on touche », ajoute Séverine Boetha.

La sortie dans le parc, ballon d’oxygène

Les rassemblements dans les lieux communs sont désormais interdits. Mais l’établissement les Eparses dispose heureusement d’un grand parc où les résidents peuvent se rendre pour prendre l’air avec un accompagnant. « On a un environnement très agréable. Ca nous aide à se changer les idées en étant dans l’éloignement », conclut l’infirmière.

Source FRANCE BLEU.

Vous ne rêvez pas !… Les masques commandés par la France en Chine seront livrés en totalité d’ici la fin juin…

Un « pont aérien » a été mis en place pour acheminer les commandes, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

 

Les masques commandés par la France en Chine seront livrés d’ici la fin juin. Jean-Yves Le Drian
Les masques commandés par la France en Chine seront livrés par toute une série de vols d’ici la fin juin, a déclaré lundi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. « Le pont aérien que nous avons mis en place se déroule et les masques commandés arriveront [par] toute une série de vols qui vont s’échelonner d’ici la fin du mois de juin », a-t-il dit sur BFMTV.

La France poursuit ses efforts pour s’approvisionner en masques, un bien désormais convoité par l’ensemble de la planète, et ses commandes auprès de fabricants en Chine atteignent désormais près de deux milliards d’exemplaires, a assuré samedi le ministre de la Santé Olivier Véran.

La compétition pour l’achat de masques est de plus en plus impitoyable. Des Américains ont surenchéri sur des acheteurs français sur le tarmac d’un aéroport chinois, des Tchèques ont saisi des cartons à destination d’autres pays…

« Aujourd’hui la Chine est l’atelier du monde pour les masques et le rôle de la diplomatie française c’est d’être le porte-parole, l’acteur sur le terrain des commandes qu’organise le ministère de la Santé », a relevé Jean-Yves Le Drian.

« Je suis d’une certaine manière le courtier d’Olivier Véran. Je fais en sorte qu’on identifie les entreprises chinoises sur leur honorabilité, sur la qualité de la prestation, sur la sécurité de l’approvisionnement et toutes nos équipes […] sont mobilisées pour que les masques arrivent bien », a-t-il expliqué.

« Cette pandémie doit permettre un sursaut »

Jean-Yves Le Drian espère que des leçons seront tirées de la crise au plan international et que le monde « ne repartira pas comme avant ».

« Cette pandémie doit permettre un sursaut, doit permettre de revisiter, de refonder la relation que les Etats ont entre eux face à de nouveaux dangers, de nouvelles menaces, de nouveaux enjeux, de nouveaux défis que sont les biens publics mondiaux, au cœur desquels il y a la santé et le climat », a-t-il dit.

« Ce qu’il faut éviter c’est qu’après la crise on considère que nous avons vécu une parenthèse, on soit victime d’amnésie et que tout reparte comme avant », a-t-il insisté.

Source LE PARISIEN.