Aidants familiaux : le sacrifice douloureux d’une Guérétoise…

Selon un sondage Occurrence publié hier, 9% des français seraient en situation d’aide familiale.

Choisir d’être aidant familial, c’est faire un sacrifice, souvent source d’un grand malaise.

En France plus de 10 millions de personnes aident au quotidien leurs proches malades ou dépendants.

Béatrice vit à Guéret. Sa mère a été diagnostiqués Alzheimer en 2017. Et depuis le début de l’année son état s’est aggravé. Alors Béatrice a fait le choix de « mettre sa vie entre parenthèses. » Elle n’a pas arrêté de travailler, mais elle a « mis de côté plein de choses pour [se] consacrer à [sa] maman. »

Une fois sa première journée de travail terminée, Béatrice en commence aussitôt une deuxième. Elle conduit jusque chez sa mère, à 50 kilomètres de Guéret, où elle passe la soirée, la nuit, « et le matin avant de me rendre à mon travail. » Pendant la journée, c’est son frère qui prend le relais.

« Une deuxième journée de travail »

Béatrice ne se le cache pas, elle est épuisée : « C’est une deuxième journée de travail, avec une charge émotionnelle et affective importante. Et c’est bénévole. »

Pour l’hygiène et les repas, des aides à domicile s’occupent de la maman de Béatrice. Lui reste à charge, avec son frère, d’assurer une présence, et de maintenir des repères psychologiques pour sa maman. Il a fallu réapprendre à vivre avec elle, car pour une personne malade d’Alzheimer, « tout changement est vécu comme une agression. » Il a fallu réapprendre des gestes, «qu’on pensait quelconques, mais qui finalement l’agressent, donc il faut être vigilant. » 

Adopter ce comportement d’attention et d’empathie, c’est du travail. « Ça demande une réflexion et une analyse. Avec mon frère on discute, et on se demande, comment faire au mieux? Et je ne suis pas sûre que parfois on y parvienne vraiment. »

« Qu’est-ce que c’est trois mois? »

Le congé pour proches aidants entré en vigueur début octobre? « Ça n’est pas suffisant, constate Béatrice. Trois mois qu’est-ce que c’est? C’est sortir une personne en Ehpad pendant 3 mois? Ou c’est repousser de 3 mois une échéance pour mettre la personne en institution dans un deuxième temps? ».

Source FRANCE BLEU.

 

La Nouvelle éco: une start-up amiénoise propose une thérapie par le voyage aux malades d’Alzheimer …

Sigo une start-up amiénoise est une entreprise d’innovations ludiques pour la santé.

L’un de ses produit est un simulateur de voyage Grand-Via, une thérapie du voyage qui s’adresse aux malades d’Alzheimer.

Une thérapie par le voyage qui permet de réduire la médication

Sigo est une entreprise d’innovations ludiques pour la santé. L’un de ses produits est un simulateur de voyage Grand-Via. C’est une réplique de cabine de train qui s’installe en Ehpad pour permettre aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer de voyager. Le concept vient d’Italie et a pour but de baisser la médication. « Le fait de faire un voyage apaise les personnes âgées qui souffrent de troubles du comportement » souligne l’un des créateur de Sigo, Jean-Christophe Froment.

Il a été récompensé ce jeudi par le prix du jury lors du salon des entreprises CCI Business Event à Mégacité Amiens. L’occasion pour lui de dire qu’il a besoin de financements. Ce concept coûte 40 000€ hors taxe en Italie, ils le commercialisent deux fois moins cher. « On cherche des mécènes tout comme l’Ehpad de Villers-Bretonneux très intéressé par le wagon.  »

Le prototype est en fonction au CHU d’Amiens et de Beauvais.

Source FRANCE BLEU.

Coronavirus – Deux vaccins pourraient être prêts à être autorisés en novembre aux États-Unis…

Les sociétés américaines Pfizer et Moderna prévoient de faire une demande d’autorisation à cette période, mais elles restent suspendues à un feu vert de la FDA, l’agence du médicament américaine.

Pfizer et Moderna ont reçu respectivement 1,95 et 2,48 milliards de dollars d'argent public, et elles ont parié sur la même technologie nouvelle, l'ARN messager.

Les sociétés américaines Pfizer et Moderna prévoient de demander l’autorisation de leurs vaccins contre le Covid-19 d’ici fin novembre aux États-Unis, ce qui marquerait un record de vitesse absolu pour le développement d’un vaccin, neuf mois après le premier mort du coronavirus dans le pays. Mais le lancement éventuel de la vaccination d’ici le Nouvel an sera trop limité pour contenir à lui seul l’épidémie, qui en est à son troisième rebond aux États-Unis.

Le bilan officiel a dépassé vendredi les huit millions de cas, un chiffre certainement très en dessous de la réalité, puisque des études d’anticorps ont révélé qu’environ 10% de la population américaine avait été infectée, ce qui correspondrait à une trentaine de millions d’habitants. Contaminations, hospitalisations et décès sont en hausse; le rebond actuel est d’autant plus rapide que la vague est repartie d’un plateau élevé, le pays de Donald Trump n’étant jamais parvenu à endiguer la circulation du virus.

Le président américain espérait un vaccin avant l’élection du 3 novembre, mais l’industrie a accepté d’attendre quelques semaines de plus, à la demande des autorités sanitaires, afin de détecter d’éventuels effets secondaires graves parmi les dizaines de milliers de participants aux essais cliniques. Les essais doivent répondre à deux questions: le vaccin protège-t-il? Et est-il sûr? Albert Bourla, PDG de Pfizer, partenaire de la société allemande BioNTech, a annoncé qu’il escomptait des preuves d’efficacité d’ici fin octobre, mais qu’il attendrait la troisième semaine de novembre pour déposer auprès de l’Agence des médicaments (FDA) une demande d’autorisation en urgence, «en supposant que les données soient positives». Moderna, une société de biotechnologie, table sur le 25 novembre. Reste à savoir combien de temps les experts de la FDA prendront pour étudier les données et donner, ou non, un feu vert, et pour quelles catégories de la population.

Le gouvernement prépare déjà l’immense chaîne logistique qui sera nécessaire, dans le but de lancer la distribution des premières doses dans les 24 heures suivant toute autorisation. Vendredi, des responsables de l’opération gouvernementale «Warp Speed» ont annoncé un partenariat avec les réseaux géants de pharmacies CVS et Walgreens pour administrer les vaccins dans les 50.000 maisons de retraite et résidences pour personnes âgées du pays.

Quoi qu’il en soit, les Américains ne doivent pas espérer un retour imminent à la «normale», a prévenu le directeur de l’Institut des malades infectieuses, Anthony Fauci. Tout dépendra de l’efficacité des vaccins, et de leur acceptation dans la population. «Il est possible que nous ne puissions pas retrouver de cinémas bondés ou de stades remplis de spectateurs avant des mois et des mois en 2021, voire plus tard», a-t-il dit vendredi dans un entretien avec l’université Johns-Hopkins.

Pfizer et Moderna ont reçu 1,95 et 2,48 milliards de dollars respectivement d’argent public, et elles ont parié sur la même technologie nouvelle, l’ARN messager. La méthode consiste à insérer des instructions génétiques dans l’organisme pour déclencher la production d’une protéine identique à celle du coronavirus (sa pointe si reconnaissable), et provoquer une réponse immunitaire. Cette réponse a été observée dans les essais initiaux sur des volontaires, mais le vrai test consiste à vérifier si les gens vaccinés évitent effectivement le Covid-19, dans la vie réelle. Un vaccin sera considéré efficace si le nombre de participants vaccinés tombant malades du Covid-19 est réduit d’au moins 50% par rapport au groupe placebo. Dix vaccins expérimentaux sont en phase finale d’essais dans le monde, mais ces deux-là sont les seuls actifs actuellement aux États-Unis.

Le premier pic de l’épidémie s’est produit en avril, lorsqu’elle a durement frappé New York et le Nord-Est. Puis le Sud et l’Ouest ont contribué au deuxième pic en juillet, et c’est désormais le Midwest et le Nord qui sont les plus touchés. 37.000 personnes sont aujourd’hui hospitalisées et 950 décès ont été comptabilisés jeudi, selon le Covid Tracking Project. Par rapport à la France, et rapporté à la population, les États-Unis ont moins de nouveaux cas mais plus de décès par jour. «Les contaminations semblent se produire lors de rassemblements à l’intérieur des maisons des gens, pas seulement dans les bars et les restaurants comme cet été», explique Thomas Tsai, chercheur à Harvard. Les experts s’inquiètent déjà de l’approche de Thanksgiving, fin novembre, la plus grande fête familiale du pays. Pour le docteur Fauci, les familles vont devoir «sérieusement réfléchir au niveau de risque qu’elles sont prêtes à accepter».

Source LE FIGARO.

Haute-Marne : une cagnotte pour aider Lexane à vivre mieux…

A Doulaincourt-Saucourt en Haute-Marne, la petite Lexane, 7 ans, souffre d’une maladie génétique rare et les équipements pour faciliter son quotidien coûte cher.

Sa famille a lancé une cagnotte participative pour l’aider notamment à acheter une voiture adaptée.

Lexane, 7 ans, ne peut pas se tenir assise ou debout toute seule. Elle a besoin en permanence d'équipements adaptés.

À sept ans, Lexane ne marche pas, ne mange pas et ne s’assoit pas toute seule. La petite fille est atteinte d’une maladie génétique rare, une mutation du gêne Woxx, diagnostiquée il y a seulement un an.

Pourtant quelques mois seulement après la naissance de Lexane, sa mère Anastasia était déjà préoccupée par sa santé. « Lexane a commencé à être malade à ses quatre mois. Elle a eu des crises d’épilepsie à répétition. Les médecins ont rapidement constaté un retard dans son développement moteur, elle ne parvenait pas à tenir sa tête ».

Des équipement encombrants

Depuis sa naissance, ses parents s’occupent d’elle en permanence. La mère de Lexane a toujours refusé de la placer dans une structure spécialisée pour pouvoir la garder auprès d’elle. Pourtant à mesure que la petite fille grandit, les gestes du quotidien se font de plus en plus compliqués.

« Aujourd’hui, Lexane utilise un verticalisateur et un siège-coque et bientôt elle aura un fauteuil roulant, explique Anastasia Nowicki. Ce sont des équipements encombrants et on aimerait trouver une maison plus adaptée pour lui faciliter la vie. »

Lexane aura prochainement besoin d'un véhicule adapté pour transporter son fauteuil roulant.

Un appel aux dons et à la solidarité sur internet

Le plus urgent pour la famille de Lexane est aujourd’hui de changer de véhicule.

« On aura bientôt un fauteuil roulant donc on a vraiment besoin d ‘un véhicule adapté, explique Anthony Stivalet le père de Lexane. C’est un véhicule avec une rampe et une place pour le fauteuil roulant. C’est indispensable pour pouvoir emmener notamment Lexane à l’hôpital à Dijon pour faire ses examens. Aujourd’hui nous avons installé un siège auto dans notre voiture, c’est le plus grand qui existe. Bientôt ce sera très difficile d’y installer Lexane dedans. »

Le problème pour la famille de Lexane est le coût de ce véhicule, estimé entre 30.000 et 55.000 euros. Un montant inaccessible pour les parents de Lexane qui ont donc décidé de faire appel à la solidarité et d’ouvrir une cagnotte pour financer leur projet : https://www.leetchi.com/c/vehicule-adapte-pour-lexane

Source FR3.

 

 

Handicap : la MDPH de l’Yonne mauvaise élève dans le délai de traitement des dossiers…!

Le gouvernement a lancé un plan à destination des MDPH ( Maisons Départementales des Personnes Handicapées ).

A la clé 25 millions d’euros de budget supplémentaires mais aussi des obligations en terme d’efficacité et de modernisation.

La MDPH de l’Yonne fait figure de mauvais élève.

Le plan de modernisation prévoit de publier à chaque trimestre un baromètre sur la qualité des MDPH (photo d'illustration)

Ce jeudi, la Secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées, Sophie Cluzel a lancé un plan pour moderniser les 104 Maisons Départementales des Personnes Handicapées que compte la France. Ces structures dépendent du département et ont pour objectif d’accompagner les personnes handicapées et leur famille. Ce sont elles qui, notamment, ont à charge d’instruire les dossiers et reconnaître les handicaps. Au total chaque année les MDPH instruisent 4,5 millions de demandes qui vont de la simple carte de stationnement au besoin d’obtenir une place dans une institution spécialisée.

Selon ce plan de modernisation « MDPH2022 », les structures vont bénéficier de subventions supplémentaires ( à hauteur de 25 millions d’euros) mais devront en contrepartie se moderniser, se perfectionner. Le plan prévoit notamment de publier chaque trimestre un baromètre sur leur efficacité. Certaines sont en effet mauvaiseses élèves lorsqu’il s’agit de prendre en charge des personnes souffrant de handicap. C’est le cas par exemple dans l’Yonne où il faut attendre plusieurs mois pour voir son dossier traité.  7,4 précisément selon nos confrères du _Parisien-Aujourd’hui en France_.

Des lenteurs sources d’inquiétudes pour les usagers

Un chiffre exagéré selon Catherine Maudet, conseillère départementale de l’Yonne, membre de la commission des solidarités, en charge du handicap. Elle veut bien le reconnaître, souvent quand on parle de la MDPH de l’Yonne c’est pour parler de sa lenteur. Une lenteur constatée par Christelle depuis de nombreuses années. Cette auxerroise de 31 ans est aveugle. Sa première demande a été traitée en quatre mois, en revanche la seconde a été traité en sept mois et lui a causé beaucoup d’inquiétude. « Je les contactais régulièrement, une fois par mois. De toute façon ils m’apportaient toujours la même réponse en me disant qu’ils étaient dans les délais ». Problème de la reconnaissance de son handicap dépendent des aides de la Caisse d’Allocation Familiale. La jeune femme a dû alors demander à continuer de percevoir les aides en attendant le renouvellement de son statut « Par contre, la dame de la CAF m’a dit, on continue, par contre si la décision de la MDPH est négative, sachez que vous nous devrez la somme que l’on vous a versée » explique Christelle.

Au Conseil départemental on pointe le manque de moyens

De son côté l’élue reconnaît une lenteur récurrente. Un retard rattrapé en partie après la venue dans l’Yonne de Sophie Cluzel le 30 janvier dernier. La Secrétaire d’Etat a débloqué des moyens mais « manque de chance il y a eu le confinement ! » explique Catherine Maudet. « Sur les 35 agents de la MDPH, seuls trois étaient en présentiel. Sur des dossiers sécurisés il n’est pas possible de travailler à distance. Ceci explique le retard que nous avons de nouveau à éponger à l’heure actuelle ».

Un retard qui ne date pas d’hier, la faute au manque de moyens. 15% des Icaunais souffrent de handicap, un chiffre dans la moyenne nationale. En revanche, les aides perçues pour faire fonctionner la MDPH ne sont pas à la hauteur selon Catherine Maudet : « Si je me permets de comparer les aides versées à la MDPH de l’Yonne et celle de la Côte d’Or, effectivement nous dans l’Yonne nous sommes les parents pauvres. Nous n’avons pas les mêmes moyens mis à notre disposition pour faire notre travail correctement. » En 2019 par exemple les 35 agents de la MDPH ont traité 25 000 dossiers dans notre département.

L’élue est donc favorable au plan de modernisation annoncée par la secrétaire d’Etat en charge du handicap. Pour améliorer son service à l’usager la MDPH a, par ailleurs, mis en place la commission 360 « c’est le fait de répondre à la personne en faisant le tour de tous ses problèmes et des solutions que l’on peut apporter » détaille Catherine Maudet qui précise que toute personne handicapée  ou aidant peut appeler le 0 800 360 360.

Source FRANCE BLEU.

LE + INFO : Les accompagnants d’enfants atteints de handicap dénoncent leurs conditions de travail…

Les AESH, accompagnants d’enfants en situation de handicap, se sont rassemblés ce samedi 17 octobre, dans l’après-midi à Dijon.

Un rassemblement en signe de protestation contre la précarisation grandissante de leur profession, et pour réclamer plus de reconnaissance.

Une cinquantaine de personnes étaient rassemblées place de la Libération à Dijon.

Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées samedi 17 octobre, place de la Libération, à Dijon. Des accompagnants d’enfants en situation de handicap (AESH) se sont réunis pour dénoncer leurs conditions de travail, et réclamer plus de reconnaissance. Ils étaient accompagnés de représentants syndicaux, de professeurs et de parents d’élèves.

Une précarisation grandissante

Tout commence avec une circulaire éditée au mois de juin 2019 par le ministère de l’Education Nationale, dans le but d’une reconnaissance et valorisation du travail des AESH. Une bonne nouvelle, au premier abord, mais qui a dégénéré au fil des mois. La circulaire promettait une reconnaissance sur le temps de travail des AESH, notamment lors des tâches connexes « qui sont autres que l’accompagnement physique de l’élève, à l’école« , selon Françoise Lyon, professeure des écoles et co-secrétaire de la Fédération FSU.

« Le souci c’est que cette reconnaissance n’a pas vraiment eu lieu, ici. Nous avons des AESH qui travaillent en moyenne une heure de plus hebdomadaire et par enfant, pour un même salaire » explique Françoise Lion. Les accompagnants sont contraints de cumuler plusieurs emplois pour boucler les fins de mois difficiles. 

C’est le cas Guy Vial. Il a 60 ans, et s’occupe de 4 enfants. Pas le choix, quand un seul ne suffit pas pour boucler les fins de mois. « C’est vraiment difficile, parce qu’il faut adapter les emplois du temps des quatre enfants, et ça donne des puzzles impossibles ! » confie-t-il. Guy Vial est AESH depuis 8 ans maintenant, et a rejoint cette profession par conviction. « On court toute la journée entre tous les établissements… Et avec quatre enfants, on a moins de temps à leur consacrer individuellement, et impossible de leur accorder le temps qu’ils méritent » conclut-il.

Un travail de fond impossible

Les AESH accompagnent physiquement à l’école les enfants atteints de handicap, mais ils font également du travail individuel avec eux. C’est-à-dire qu’ils revoient les leçons, refont les exercices ensemble pour favoriser l’assimilation des cours. Mais plus on a d’enfants, moins on a de temps à leur consacrer en tête à tête. 

Une inquiétude que les parents d’enfants atteints de handicap partagent. Marc Thiellet est père d’un garçon de 13 ans, atteint d’une maladie génétique rare, une maladie dont il est aussi atteint. En en tant que personne concernée, il s’inquiète des conditions de travail des AESH. « Nos enfants ne sont pas des sous-élèves. Ils ont le droit à l’éducation au même titre que n’importe qui, et si on veut réussir l’intégration de nos enfants, il faut du personnel formé, compétent et surtout considéré ! » s’insurge-t-il.

Pour lui, cette considération passe aussi par une rémunération à hauteur de leur travail. Un travail qu’ils font avec les enfants, mais aussi avec les parents. « Tous les parents n’ont pas les mêmes capacités pour épauler leurs enfants. Pour ceux qui ont ces capacités, c’est déjà difficile… Mais pour les parents qui ne les ont pas, ils ont forcément besoin d’aide, et si les AESH ne peuvent pas aller au bout des choses, on ne s’en sortira pas » conclut-il.

Au printemps dernier, les représentants syndicaux ont pu rencontrer Fadila Khattabi, députée de la 3e circonscription de la Côte d’Or. « Elle nous a reçus, et écoutés » explique Françoise Lyon. Fadila Khattabi a rédigé une question à l’attention du Parlement, pour le moment restée sans réponse.

Source FRANCE BLEU.

Le conseil départemental mobilise ses salariés volontaires pour accompagner les seniors isolés…

Pour soutenir les seniors en cette période de crise sanitaire c’est la mobilisation générale au Conseil Départemental de la Loire.

9.000 personnes sont sur des listes d’appels.

Le conseil départemental mobilise ses salariés volontaires pour accompagner les seniors isolés. Photo d'illustration

Une première opération de ce genre s’est déroulée pendant le confinement : une centaine de personnes, des pompiers, des gendarmes, des salariés du conseil départemental ont appelé les personnes âgées qui se retrouvaient privées de certains services et très isolées. Si nous ne sommes plus confinés, la situation sanitaire de la Loire est critique et les inquiétudes toujours là alors Georges Ziegler, le président du conseil départemental appelle les agents du département à se mobiliser de nouveau.

9.000 personnes ciblées

9.000 personnes bénéficiaires d’une prestation du département ( l’allocation personnalisée d’autonomie, la prestation de compensation du handicap ou l’aide sociale aux aides ménagères) sont sur les listes pour être appelées. Une mobilisation sur la base du volontariat pour les agents qui peuvent dédier une heure par jour sur leur temps de travail pour cette opération.

Marielle Gigandon fait partie des volontaires. Elle est assistante sociale : « Les personnes peuvent être très émues. Pleurer. Je trouve que l’angoisse et l’inquiétude chez les personnes âgées restent très vivent. Les gens sortent peu et sont inquiets et beaucoup nous disent que ça leur fait plaisir que l’on pense à eux »

Au-delà du simple échange pour apporter une présence et du soutien, le but est aussi d’orienter si besoin les personnes vers des associations qui peuvent prendre le relaie des agents du conseil départemental.

  • La situation sanitaire dans la Loire et ses conséquences pour le Conseil départemental, on en parle sur France Bleu Saint-Étienne Loire avec Georges Ziegler. Le président du Conseil départemental est notre invité à 7H50 ce lundi.

Source FRANCE BLEU.

ENTRETIEN. Pierre Tarance, joueur du RC Vannes : « Je me suis approprié mon handicap »…

Le 10 octobre 2010, le joueur du RC Vannes Pierre Tarance a été plaqué au sol par un Fidjien lors d’un match de rugby contre Limoges.

Vertèbres cervicales brisées, il est tétraplégique depuis dix ans. Il se confie à Ouest-France.

Pierre et les deux femmes de sa vie, Margaux et Marie.

Le 10 octobre 2010, le joueur du RC Vannes (Morbihan) Pierre Tarance a été plaqué au sol par un Fidjien lors d’un match de rugby contre Limoges. Vertèbres cervicales brisées, il est tétraplégique depuis dix ans.

Aujourd’hui, que retenez-vous de ce 10 octobre 2010 ?

Je me souviens de tout. Des odeurs, des bruits, des paroles qui ont été prononcées. J’ai entendu : dites-lui de se relever, il fait du cinéma ! J’ai cru que j’allais mourir. Mon protège-dents m’empêchait de respirer. Les médecins ont dans un premier temps décompressé la moelle épinière. Puis je suis parti en ambulance vers l’hôpital de Pontchailloux à Rennes. L’hélicoptère était pris sur une autre intervention. J’avais mal, j’avais soif. C’était très long. Je ne me souviens pas si quelqu’un m’a dit quelque chose sur mon état. J’étais comme une planche. Je savais que j’étais mal. Dix jours après, je débarquais au centre de rééducation de Kerpape. J’ai croisé Marie dès le premier jour.

Et ensuite comment s’est passée votre reconstruction ?

Je prenais comme ça venait. Je suivais le mouvement. Avec le personnel soignant, dont Marie qui était kinésithérapeute, nous fixions des objectifs toutes les semaines. Parfois, je les atteignais en deux jours. On rigolait bien ensemble mais j’étais là pour travailler.

Comment êtes-vous devenu joueur professionnel de rugby ?

Je viens d’un petit village des Landes, qui s’appelle Pouillon. On avait le choix entre, le rugby, le basket, le tennis et la natation. J’ai choisi le rugby, j’avais 5 ans. J’ai joué mon premier match le 14 octobre 1988. Mon père jouait aussi au club et ma mère y était bénévole. Je suis arrivé à Vannes en 2007. J’étais en couple, je construisais moi-même ma maison. Au départ, je ne faisais que ça. Ensuite, j’ai travaillé chez Gédimat, à mi-temps, puis au chantier Multiplast à Vannes. Je faisais de l’assemblage. On finissait le bateau du patron à quai. On commençait de bonne heure le matin car il faisait chaud cette année-là. Je regardais les levers du soleil. Il y avait une excellente ambiance. Ça me plaisait. Je serais bien resté. J’avais un contrat jusqu’au 31 décembre 2010. Je me suis arrêté avant…

Dix ans après cet accident, quel bilan tirez-vous de votre vie ?

En dix ans, j’ai fait pas mal de choses. J’ai refait ma vie avec Marie, j’ai voyagé plus que je ne l’avais fait les 27 premières années. Nous avons par exemple été en voyage de noces en Polynésie. Nous sommes allés à la coupe du monde de rugby en Nouvelle-Zélande, puis au Japon en 2019. Nous sommes allés au Canada, en Jamaïque, à Miami, à Punta Cana. J’ai une petite fille formidable désormais, Margaux, qui vient d’avoir deux ans. Je me suis approprié mon handicap, je l’ai digéré.

Est-ce qu’avec l’évolution de la science, vous espérez remarcher un jour ?

Non. J’en ai tellement bavé pendant 20 mois que je ne suis pas prêt de recommencer. Je préfère mettre mon énergie à vivre comme je suis aujourd’hui. Je ne veux pas quitter encore ma maison. Ça n’est pas dans mon état d’esprit. Me refaire opérer. Non, vraiment.

Qu’est-ce que vous faites aujourd’hui, que vous n’auriez pas imaginé ?

À Kerpape, j’avais dit à tout le monde, que je ne me marierais jamais en fauteuil. Avec Marie, on s’est marié en 2016. Je cherche toujours des adaptations dans ma vie. Je voulais par exemple tondre la pelouse dans mon jardin. J’ai mis un an à trouver une solution mais j’y suis arrivé. C’est désormais moi qui m’occupe de la tonte. Je mets deux jours, mais j’y arrive. Je ne me suis jamais mis d’interdits, ni de barrières. Avoir un enfant, je n’y pensais même pas. Désormais, Margaux me met face à mon handicap, à mes difficultés. Je vois tout ce que je ne peux pas faire. Elle, elle s’en fiche. Le fauteuil fait bip-bip, ça l’a fait rigoler.

Qu’est-ce que cet accident vous a appris sur vous et sur les autres ?

J’ai appris à me connaître. Je connais mon corps par cœur. J’ai appris à prendre soin de moi. De ne plus aller au-delà de la douleur comme je le faisais quand je jouais au rugby. J’ai aussi appris la patience. Je suis reparti de zéro. Il faut avoir le courage de le faire, trouver des projets, continuer à vivre. Sur les autres, pas grand-chose. Le tri se fait vite entre les vrais amis et les connaissances. Une chose est sûre, cet accident m’a apporté de sacrées emmerdes. Mais je m’adapte. Tous les ans, avec Marie, nous allons témoigner à l’école des aides-soignantes. Je leur sors ma règle des 4 A, comme Accepter pour avancer, Adapter, Aménager et Anticiper.

Qu’est ce qui vous agace actuellement ?

L’administration. À Pôle emploi, j’étais en face d’une conseillère un jour, elle m’a demandé si j’avais mon permis moto (soupirs). Je reçois des offres automatiques pour être chauffeur de bus. Ça me rend dingue. Par exemple, ma carte d’invalidité était valable trois ans. Si je ne pensais pas moi-même faire les démarches de renouvellement, personne ne me prévenait et je me retrouvais sans carte. Rien n’est fait pour nous simplifier la vie.

Qu’est ce qui vous manque le plus ?

Un travail. J’ai fait une formation d’analyste vidéo, mais personne n’a fait appel à moi, notamment dans le rugby. Je suis actuellement une formation à distance pour devenir architecte d’intérieur, mais je ne sais pas encore si j’aurai les ressources techniques pour aller au bout. J’ai choisi ce créneau car j’étais menuisier de formation. J’aime bien le bâtiment et j’ai toujours aimé le dessin. En 2007, j’avais pris des cours de peinture à Vannes. J’ai même un atelier dans ma maison. J’ai essayé de repeindre après mon accident, ça m’évitait de penser à mes douleurs. Mais je ne suis pas assez autonome. Il fallait tout me préparer, alors j’ai laissé tomber. J’aimerais trouver un boulot, rencontrer des gens, partir de chez moi le matin et rentrer le soir. Avoir des choses à raconter.

Source OUEST FRANCE.

Bordeaux : « On peut être en fauteuil roulant, être jeune, et profiter de sa vie », lance Arthur, presque 550.000 abonnés sur Tik Tok…

STAR DES RESEAUX SOCIAUX Lycéen bordelais, Arthur Baucheron connaît un succès incroyable avec son compte Tik Tok, qui cumule 546.000 abonnés.

Il y répond aux questions sur son handicap, avec l’ambition de changer le regard des jeunes sur les personnes en fauteuil roulant.

« On peut être en fauteuil roulant, être jeune, et profiter de sa vie », lance Arthur, presque 550.000 abonnés sur Tik Tok

  • Le compte TikTok d’Arthur Baucheron, lycéen bordelais de 17 ans, connaît un grand succès d’audience.
  • Il y explique sa vie en fauteuil roulant avec bonne humeur et dérision.
  • Son objectif est de changer le regard des jeunes sur les personnes en fauteuil roulant.

Sur le réseau social TikTok, Arthur Baucheron, lycéen bordelais de 17 ans, totalise presque 550.000 abonnés. Atteint d’une amyotrophie spinale de type 2, une maladie musculaire qui l’affaiblit beaucoup et l’oblige à se déplacer en fauteuil roulant, il veut changer le regard, en particulier des jeunes, sur le handicap.

Arthur Baucheron veut changer le regard des jeunes sur les personnes en fauteuil roulant.

Comment as-tu commencé à faire des vidéos sur TikTok ?

De base, j’ai fait des vidéos pour me présenter sur TikTok fin mars, début avril et j’ai vu dans les commentaires beaucoup de questions sur mon handicap et la façon dont je le vivais. Pendant le confinement, je me suis dit que c’était l’opportunité d’y répondre sur TikTok et Instagram.

Aujourd’hui tu as 546.000 abonnés TikTok, ton compte a-t-il connu un succès immédiat ?

C’est dingue, je ne m’attendais pas du tout à un tel succès. Cela me fait plaisir, parce que j’ai des centaines de témoignages de jeunes qui me disent que je les ai aidés à changer leur regard sur les personnes en fauteuil. Il y a même des très jeunes qui m’écrivent et qui me disent qu’avant ils en avaient peur, qu’ils ne savaient pas comment les aborder et qu’ils pensaient que ces personnes-là vivaient chez elles, bloquées dans leur fauteuil ou dans leur lit. Je veux montrer qu’on peut être en fauteuil roulant, être jeune et profiter de sa vie, aimer sa vie.

Te souviens-tu quelle vidéo a marqué ton premier carton d’audience ?

Dès que j’ai commencé, ça a pris, il y a directement eu beaucoup de vues. Mais la première vidéo qui a vraiment beaucoup fonctionné, c’est celle où j’explique comment je vais la piscine. J’y détaille qu’on doit me prendre sous les bras et sous les cuisses et me déposer sur la première marche, je descends ensuite petit à petit.

Parmi mes premières vidéos celle où je montre comment je mets mes airpods a fait un million de vues, alors que c’est tout bête… Dans une autre, je réponds à un commentaire qui me demandait quelle vitesse je pouvais atteindre en fauteuil, et celle-là a dépassé le million de vues.

Connais-tu un peu le profil de tes abonnés ?

C’est un compte assez pédagogique donc il y a des adultes qui me suivent, comme des aides soignants par exemple, mais en majorité sur TikTok ce sont des jeunes, voire très jeunes, qui sont abonnés.

Comptes-tu te servir de cette petite notoriété ?

Je suis en contact avec la mairie de Bordeaux pour faire des petites opérations autour du handicap. Mon but c’est de changer le regard des jeunes sur le handicap, de montrer dans la bonne humeur qu’on peut kiffer sa vie, ne pas être triste.

Et plus tard que voudrais-tu faire professionnellement ?

J’aimerais bien travailler sur les réseaux sociaux ou dans la communication, community manager par exemple pour un média ça me plairait beaucoup.

Source 20 MINUTES.

Toulouse : Il repère une jeune femme en fauteuil roulant, la suit puis la dépouille…

Un homme de 19 ans a été interpellé à Toulouse, un mois après s’en être pris à une jeune femme de son âge en fauteuil roulant.

Toulouse : Il repère une jeune femme en fauteuil roulant, la suit puis la dépouille

Dans l’après-midi du 12 septembre, ce Toulousain avait agressé une jeune femme de 19 ans en fauteuil roulant après l’avoir suivie jusque dans son hall d’immeuble du quartier du Pont des Demoiselles. Puis il lui avait volé son sac à main avec papiers, téléphone et carte bancaire. Un mois après les faits, l’homme de 19 ans a été interpellé mardi dans le métro par les policiers de l’unité de sécurisation des transports, à la suite d’une enquête de la brigade criminelle et de répression des atteintes aux personnes (BCRAP).

Celle-ci a permis de montrer que le suspect avait repéré sa future victime, avant de presser le pas pour monter dans le même bus qu’elle, puis de s’en prendre à elle à l’abri des regards. La jeune femme s’était vu prescrire un jour d’ITT. L’agresseur avait ensuite tenté d’effectuer deux retraits bancaires avec la carte volée, sans succès.

Placé en garde à vue, le jeune homme, déjà connu de la police, a avoué les faits. Il a ensuite été déféré au parquet en vue d’une comparution immédiate ce jeudi.

Source 20 MINUTES.