Couvre-feu : l’attestation dérogatoire de déplacement contient finalement 8 motifs, la voici…

Elle est enfin disponible. Pour déroger au couvre-feu mise en place ce samedi 17 octobre en Ile-de-France et 8 autres métropoles, l’attestation de déplacement est désormais obligatoire. Découvrez les nouveaux motifs, et comment la télécharger.

L’attestation dérogatoire pour se déplacer entre 21 heures et 6 heures du matin dans les villes concernées par le couvre-feu est disponible.

Ce n’est pas un confinement total mais un confinement nocturne que le président de la République a annoncé le 14 octobre, à l’occasion d’une interview télévisée très attendue. Le couvre-feu est instauré à compter du vendredi 16 octobre à minuit, dans 8 métropoles françaises (Lyon, Grenoble, Saint-Etienne, Aix-Marseille, Lille, Rouen, Toulouse et Montpellier) ainsi que dans toute l’Ile-de-France et pour une durée de six semaines. Celui-ci durera six semaines, précise le ministère de l’Intérieur sur son site. L’objectif affiché ? Lutter contre la propagation du coronavirus, particulièrement dynamique dans ces territoires. Et qui dit confinement, même nocturne, dit attestation. L’attestation de déplacement dérogatoire pendant le couvre-feu est disponible. Il est possible de l’imprimer, de la télécharger sur son téléphone pour avoir une attestation de couvre-feu sur mobile ou de la rédiger à la main sur papier libre.

Voici les motifs possibles qui vous permettent de circuler pendant la période de couvre-feu : 

– déplacement professionnel 

– consultation et soins  

– déplacement pour motif familial impérieux

– déplacement des personnes en situation de handicap

– convocation judiciaire ou administrative

– participation à des missions d’intérêt général

– déplacements liés à des transits pour des déplacements de longues distances

– déplacements dans un rayon d’1km autour du domicile pour les besoins des animaux de compagnie. 

https://www.planet.fr/files/resize/images/article/9/1/9/2079919/3836729-inline-725x868.jpg

Chargez l’attestation.

Téléchargez sur Word.

Un Franc-Comtois crée un aérateur révolutionnaire pour rendre le masque plus confortable…!

Exit la buée sur les lunettes et l’air saturé en dioxyde de carbone. Matthias Vanoni, Seloncourtois d’origine, et Raymond Morel viennent d’inventer un aérateur (qui a fait l’objet d’un dépôt de brevet mondial) dont la finalité est de rendre le port du masque autrement plus confortable.

Un Franc-Comtois crée un aérateur révolutionnaire pour rendre le masque plus confortable

Tout est parti d’une expérience désagréable. En août dernier, Raymond Morel, ingénieur et docteur en mathématiques prend l’avion, masqué. Il mesure alors combien le port prolongé de cette protection peut se révéler inconfortable.

« On a réfléchi et bricolé »

De son côté, Matthias Vanoni, ingénieur de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr et doctorant de la célèbre EPFL l’École polytechnique fédérale de Lausanne, part en vacances à Saint-Tropez. Ses vieux réflexes d’ancien fin limier de la gendarmerie (N.D.L.R. : l’un de ses nombreux emplois) se mettent en alerte. Il observe les serveurs avec leurs visières et comprend qu’il y a là un véritable problème.

« On s’est retrouvé avec Raymond. On a commencé à réfléchir et à bricoler », raconte le Franc-Comtois originaire de Seloncourt.

De leurs cogitations conjuguées va rapidement jaillir un ustensile.

Éviter les migraines

« L’idée était de mieux gérer le flux d’air sous le masque », décode cet impénitent inventeur. Le fait de respirer son propre dioxyde de carbone, prisonnier du masque, peut s’avérer dangereux et génère des migraines chez ceux qui le portent en permanence.

 « On a trouvé un fabricant en Chine, ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé en France ou en Suisse. En France, la réponse tardait et c’était cinq fois plus cher. En Suisse, c’était encore plus compliqué »

Matthias Vanoni

D’où cet aérateur en plastique qui permet de créer une poche d’air ventilée par plusieurs canaux. « Ce qui permet de mieux évacuer l’air et de renouveler celui inspiré à chaque respiration sans toutefois compromettre les qualités protectrices du masque », détaille le duo. Génial, forcément génial.

« L’heureuse conséquence »

Et ce d’autant plus qu’à l’expérience, un autre phénomène est apparu. « C’est l’heureuse conséquence. La cerise sur le gâteau », plaisante Matthias Vanoni. L’aérateur Airplusplus (qui porte ainsi parfaitement son nom) évite la constitution de buée sur les lunettes. De quoi soulager des millions d’utilisateurs.

10 € l’aérateur

Après une courte période de développement, il a fallu trouver un fabricant capable de le produire. Sans grand mystère, la solution est venue de Chine. « Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé en France ou en Suisse. En France, la réponse tardait et c’était cinq fois plus cher. En Suisse, c’était encore plus compliqué. »

Les précommandes ont débuté sur le site (http://www.airplusplus.com) et les premières livraisons sont prévues pour la mi-novembre. À 10 €, l’aérateur, réutilisable à l’infini ou presque, devrait se vendre comme des petits pains.

Serrure connectée

Un succès qui pourrait permettre à ce Géo Trouvetou des temps modernes de concrétiser d’autres de ses concepts comme celui de cette Bio Watch, une montre équipée d’un capteur à reconnaissance veineuse (donc infalsifiable) aux applications multiples ou encore cet autre projet sur lequel il planche actuellement, une serrure connectée.

Voilà bien un inventeur qui, comme ses inventions, ne manque pas d’air ni d’idées de génie.

Source EST REPUBLICAIN.

Le désarroi d’un homme de 88 ans, jugé pour avoir tué sa femme malade d’Alzheimer…

Un homme de 88 ans aux assises pour avoir tué sa femme à coups de couteau…

Le désarroi d'un homme de 88 ans, jugé pour avoir tué sa femme malade d'Alzheimer

Elle « ne me reconnaît pas. Elle cherche son mari ». Un homme de 88 ans est jugé à partir de ce jeudi devant la cour d’assises de Paris pour avoir tué sa femme atteinte d’Alzheimer à coups de couteau.

Le corps laissé plusieurs jours sur le lit

Un matin du printemps 2017, Michel G., à l’époque 85 ans, appelle son médecin. Sa femme est décédée, dit-il, et lui a tenté de se suicider.

Quand le médecin arrive dans l’appartement parisien, il trouve Michel G., très pâle, en pyjama et peignoir. Du doigt, l’octogénaire désigne la chambre où se trouve depuis plusieurs jours le corps de sa femme, allongé sur le lit. Il explique qu’elle est venue vers lui en pleine nuit, armée d’un couteau, ne le reconnaissant pas.

Pour se défendre, affirme alors l’époux à son médecin, il l’a frappée de deux coups de couteau.

Michel G., qui a pris des médicaments, est d’abord hospitalisé. Aux enquêteurs, il parlera ensuite de la maladie de sa femme, depuis plusieurs années, de ses accès de « furie », de l’aide qu’elle refusait, de ses « vous êtes pas mon mari » répétés, un couteau à la main.

« J’ai perdu les pédales »

« Elle était mauvaise, mauvaise, mauvaise », confie Michel G., avant de revenir sur sa première version de la nuit du meurtre.

Sa femme venait de s’endormir après lui avoir demandé une fois encore ce qu’il faisait chez elle et l’avoir insulté. Il s’est levé, l’a poignardée dans le lit alors qu’elle demandait en gémissant « tu veux me tuer ? » Lui pleurait, répétait qu’il était bien son mari, racontera-t-il.

« J’ai perdu les pédales. Je ne voyais pas comment m’en sortir », a-t-il confié.

Le couple, sans enfants, était isolé depuis le début de la maladie de l’épouse il y a plusieurs années, selon le témoignage de leurs rares proches.

146 féminicides en 2019

Les femmes âgées représentent près d’une victime de féminicide sur cinq, avec un mobile principalement lié à la maladie ou la vieillesse. En 2019, selon le gouvernement, 30 femmes et 2 hommes de plus de 70 ans ont été tués par leurs conjoints ou ex-conjoints.

Au moins 58 féminicides se sont produits en France depuis le début de l’année. En 2019, 146 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus que l’année précédente, selon les chiffres officiels.

Source EST REPUBLICAIN.

Ezymob, une appli pour guider les personnes en situation de handicap visuel dans les transports en commun …

Se déplacer dans les transports en commun peut s’avérer être un véritable parcours du combattant pour les personnes déficientes visuelles.

Trois jeunes ingénieurs ont mis l’intelligence artificielle au service du développement d’Ezymob, une application qui a vocation à guider les personnes en situation de handicap visuel lors de leurs déplacements.

Sortir de chez soi, marcher jusqu’à la gare la plus proche, valider son titre de transport, monter sur le quai, prendre le bon train, trouver une place assise ou encore s’arrêter au bon arrêt, le tout en évitant la foule… Une simple routine pour la majorité des personnes, et pourtant une véritable épreuve pour les 1,7 million de personnes atteintes d’un trouble de la vision en France.

Camille Maldjian, Robin Le Gal et Julien Mirval, trois jeunes ingénieurs ont développé, depuis un an et demi, Ezymob, une application utilisant l’intelligence artificielle afin de « permettre la mobilité et l’autonomie des personnes déficientes visuelles. » L’idée : favoriser le déplacement des personnes en situation de handicap visuel dans les transports en commun, et ce, grâce à une application, actuellement en phase de test, qui à terme les guidera.

Une application gratuite pour les utilisateurs

« C’est une application qui va comprendre toutes les étapes d’un trajet en transports en commun », explique Camille Maldjian, chargée du développement de la startup. Une fois sorti de chez lui, l’utilisateur n’a qu’à lancer son application qui va le guider jusqu’à la gare, puis sur le bon quai. Une fois que le train arrive, l’application détectera, tel un scanner, l’emplacement de la porte qui sera indiqué par un signal sonore ou une vibration. Même fonctionnement pour détecter les sièges libres.

À terme, Ezymob va également vocaliser les arrêts et accompagner l’utilisateur lors de ses correspondances comme le démontre la jeune ingénieure : « On l’appelle assistant personnel complet car chaque utilisateur va pouvoir personnaliser son application selon ses besoins ». L’application est gratuite pour les utilisateurs. Ezymob souhaitait en effet que son modèle économique soit compatible avec ses valeurs : « On ne voulait pas faire payer les personnes déficientes visuelles. Nos clients sont donc les opérateurs de transport et les agglomérations. »

Une version test en janvier 2021

L’application, qui n’a pour l’instant été développée que pour le réseau de transport parisien, est toujours en phase de test. Au début, les opérateurs et agglomérations devaient financer, dès septembre 2020, les essais de l’application sur leur réseau, avant de pouvoir contracter une licence annuelle leur permettant de mettre l’application à disposition des utilisateurs. Les démarches ont été reportées à cause de la crise sanitaire : « L’aspect d’accessibilité est toujours important pour eux, mais pour l’instant il passe au second plan ». À situation exceptionnelle, stratégie exceptionnelle. La startup a dû s’adapter aux imprévus.

Dès janvier 2021, l’application sera disponible en téléchargement pour que les utilisateurs puissent la tester directement : « Le but est de tester la solution à grande échelle et démontrer (aux opérateurs) qu’elle est utile et utilisée pour les personnes déficientes visuelles. »

Ezymob s’est également associée au cabinet de conseil en handicap Kouide pour développer Gamino, une plateforme digitale de sensibilisation des collaborateurs au handicap en entreprise.

Source Carenews.

Elle crée un site de vêtements pour les personnes amputées ou de tailles dépareillées…

Installée à Domloup (Ille-et-Vilaine), près de Rennes, Gwenaëlle Dominé Guennoc a créé « Les Depareilles.fr ».

Un site de petites annonces pour permettre aux personnes amputées, ou ayant deux pointures de pied différentes, de vendre ou d’acheter à l’unité : chaussure, gant, palme…

Les Deparailles.fr permet de trouver une chaussure ou un gant à l’unité si l’on est amputé où que l’on fait deux tailles différentes.

Installée à Domploup, près de Rennes, Gwenaëlle Dominé Guennoc nous présente son site internet, Les Dépareillés.fr, lancé en septembre. Il permet aux personnes amputées, ou ayant deux pointures de pied différentes, de vendre ou d’acheter à l’unité : chaussure, gant, palme…

Gwénaëlle Dominé- Guennoc, créatrice de « Les Dépareillés.fr »

Drôle de nom pour un site internet ?

Le site www.lesdepareilles.fr est un site de petites annonces que j’ai mis en ligne en septembre. Son objectif est de permettre aux personnes amputées, ou ayant deux pointures de pied différentes, de vendre ou d’acheter à l’unité : une chaussure, un gant, une botte, une palme, une chaussure de ski une botte d’équitation…

D’où vous est venue cette idée ?

De rencontres, de chemins de vie et de regards admiratifs le plus souvent. Ludovic Lemoine, champion paralympique d’escrime aux jeux de Londres et de Rio nous a fait l’immense honneur d’y déposer sa chaussure des Jeux paralympiques de Rio. Antoine et Anna nous ont fait aussi confiance en y déposant leurs annonces.

« Quand vous achetez une paire de chaussures, vous mettez plutôt la chaussure droite ou la chaussure gauche ? Pour Ludo, c… »

Publiée par Les Dépareillés sur Lundi 14 septembre 2020

Et après ?

Je me suis entourée de talents car, seule, je n’y serais jamais arrivée. Pendant un an, j’ai travaillé avec Fabien, comme moi Domloupéen, pour monter informatiquement le site. Yona, ma nièce, y a ajouté sa patte de designer pour l’habiller et trouver le logo (un héron sur une patte) et Clément ses talents de juriste.

Nous avons voulu ensuite élargir le site aux personnes dont le handicap ne se voit pas forcément mais qui nécessite des accessoires, des jeux, des livres pouvant devenir onéreux. Un site dédié nous a semblé plus adapté et plus facile d’utilisation. C’est totalement gratuit !

Source OUEST FRANCE.

 

Morbihan. Le Mobile dream, « un outil de libération » pour les handicapés…

Le Mobile dream, engin à propulsion électrique tout terrain, permet aux personnes en situation de handicap d’accéder à la pleine nature.

Édouard Braine, tétraplégique, vante les mérites de l’appareil qu’il utilise depuis douze ans à Larmor-Plage (Morbihan).

Le nouveau modèle de Mobile dream, équipé d’un « joystick » a été inauguré, mardi 6 octobre 2020, à Larmor-Plage.

C’est une espèce de voiturette, à propulsion électrique, équipée d’un fauteuil et d’un guidon. Le Mobile dream est un engin tout terrain permettant aux personnes en situation de handicap d’accéder à la pleine nature. Encore plus depuis mardi 6 octobre 2020, date de l’inauguration du nouveau modèle, équipé d’un joystick. Édouard Braine, habitant de Larmor-Plage (Morbihan), tétraplégique qui utilise la machine depuis douze ans, est ravi : « C’est un outil de libération pour moi ! »

Une aventure française

L’ancien diplomate, septuagénaire, vante les mérites du Mobile dream, « robuste et tricolore ». En effet, de son invention à sa conception, l’engin est une aventure française. « Deux ingénieurs sortis de nulle part l’ont imaginé dans leur garage, près de Grenoble, au mitan des années 2000 », raconte Édouard Braine. Désormais, il est conçu en Vendée, par la société Lazelec. Et, depuis Larmor-Plage, c’est Alleza Medical Santé (AMS) qui s’occupe de sa distribution en Bretagne.

Entre 16 000 € et 25 000 €

La machine coûte cher, entre 16 000 € et 25 000 €. Mais elle est homologuée et remboursée par la Sécurité sociale, à hauteur de 4 000 € environ. Ensuite, les intéressés peuvent bénéficier de l’aide de leur mutuelle, de leur assurance, du conseil départemental, voire d’associations, comme les Petits bouchons. « Ainsi, certains ne déboursent pas un centime, assure Cédric Le Gallo, responsable d’AMS. D’autres paient parfois jusqu’à 25 % de la somme. »

Trois engins

Dans le Morbihan, « un peu moins de dix personnes en situation de handicap utilisent un Mobile dream », indique Cédric Le Gallo. Un usage relativement confidentiel que cherche à étendre Édouard Braine. L’association Santiago accessible, qu’il préside, met à disposition trois engins, grâce au mécénat et à la société Lazelec, aux habitants de Larmor-Plage et aux patients du centre de rééducation fonctionnelle de Kerpape, à Ploemeur (Morbihan).

Source OUEST FRANCE.

Tutelle, curatelle. Des associations demandent une hausse du budget pour les mandataires…

Les professionnels chargés d’exercer une tutelle ou une curatelle estiment que le secteur a besoin de 130 millions d’euros par an en plus pour pouvoir recruter.

La population qui fait appel à ces mandataires est amenée à doubler d’ici 20 ans.

320 000 personnes bénéficient d’un régime de tutelle ou de curatelle (photo d’illustration).

Les professionnels chargés d’exercer une tutelle ou une curatelle sur des personnes majeures, en raison de troubles psychiques, d’un handicap ou du grand âge, ont réclamé mardi 13 octobre une hausse de près de 20 % des fonds publics qui leur sont alloués pour cette mission, ce qui permettrait d’augmenter leurs effectifs.

Le secteur estime à 130 millions d’euros par an les besoins supplémentaires, afin de recruter 2 000 professionnels – en plus des 12 000 actuels -, ont expliqué lors d’un point de presse les représentants de l’interfédération de la protection juridique des majeurs (IFPJM).

Les professionnels doivent être rapidement soutenus pour qu’ils puissent assumer un accompagnement de qualité auprès d’une population appelée à doubler d’ici à 20 ans, a plaidé l’IFPJM, qui fédère des associations tutélaires (Fnat), familiales (Unaf), ainsi que l’Unapei, représentant des personnes atteintes d’un handicap mental.

320 000 personnes concernées

Quelque 320 000 personnes vulnérables placées sous protection juridique sont actuellement suivies par des mandataires professionnels, et au moins autant par des bénévoles, généralement un membre de leur famille.

Une telle hausse du budget permettrait notamment de limiter à 45 – contre près de 60 aujourd’hui – le nombre moyen de personnes vulnérables suivies par un même tuteur, et aussi d’augmenter la rémunération des professionnels de 300 € brut par mois, a précisé Hadeel Chamson, délégué général de la Fnat.

Nous tirons la sonnette d’alarme car les conditions de travail sont actuellement très dégradées. Les professionnels ont parfois le sentiment de mal faire leur travail, ils sont surchargés, a-t-il expliqué.

Confrontés à une lourde charge mentale au quotidien, les salariés des associations concernées sont rémunérés moins de 1 400 euros net par mois en début de carrière, ce qui pose un vrai problème d’attractivité pour recruter, selon lui.

Des revendications de longue date

Depuis des années, le secteur peine à se faire entendre des pouvoirs publics qui ont tendance à dire que nous coûtons trop cher, a déploré M. Chamson.

En réalité, les dispositifs de protection juridique assurés par des professionnels font économiser de l’argent à la société, soutient l’IFPJM qui, pour tenter de le démontrer, a fait réaliser une étude par un cabinet privé, Citizing.

Celui-ci estime à plus d’un milliard d’euros par an les gains socio-économiques générés par les mandataires à la protection juridique des majeurs, notamment car ils évitent à des dizaines de milliers de personnes vulnérables de basculer dans la pauvreté, voire dans le sans-abrisme.

Pour chaque euro public investi, nous permettons à l’État d’économiser 1,50 €, a détaillé M. Samson, pour qui ces chiffres soulignent la légitimité des attentes des professionnels.

Source OUEST FRANCE.

« Il ne devait jamais marcher », atteint de paralysie cérébrale (IMC), Vincent a surmonté son handicap… Vidéo.

Vincent est visiblement bien dans sa peau, débordant de projets.

Il serait comme les autres sans ces trois lettres qui lui collent à la peau : IMC, pour « Infirme Moteur Cérébral », un handicap physique qui perturbe sa motricité et son élocution. « Vincent et les autres », un documentaire saisissant.

"Vincent et les autres", un film de Philippe Lucas

À l’approche de ses trente ans, Vincent est un jeune homme, plutôt beau gosse et débordant de projets : cultiver son potager bio, consolider sa relation avec sa copine Mélina ou encore choisir son nouveau tatouage.

Il aime aussi de la peinture, le surf, les voyages et les réseaux sociaux. Ce film suit Vincent au fil des jours pour comprendre comment le handicap a forgé sa personnalité si singulière.

« Qu’est-ce qu’un handicapé ? Celui qui te fait croire que tu es normal… »

– Simone Sausse

Ces quelques mots de la psychanalyste Simone Sausse ont accompagné le réalisateur, Philippe Lucas, durant le tournage de ce portrait de Vincent, au fil des saisons à un moment décisif de sa vie.

IMC, pour « Infirme Moteur Cérébral », les trois lettres qui collent à la peau de Vincent. Un handicap physique apparut à la naissance et qui impacte très sérieusement sa motricité et son élocution.

Cela ne se voit pas sur les photos, mais c’est ce que l’on remarque avant tout lorsqu’on le rencontre pour la première fois. Avant ses yeux bleus, ses tatouages ou même ses deux chiens pourtant si turbulents.

Vincent et les autres, kinésithérapie

Certrains liens entre les neurones ont été coupés. Pour émettre une information le cerveau, plutôt que de créer un chemin direct, fait un détour, ce qui rend l’information plus saccadée. De plus l’IMC fait que toutes les émotions sont exacerbées.

A sa naissance, les médecins avaient dit à ses parents que Vincent ne pourrait jamais marcher ou même parler mais grâce à sa force de caractère et sa volonté, il en est aujourd’hui capable. Ce que Vincent redoute le plus c’est de finir en fauteuil roulant car il sait qu’il ne pourra pas y échapper.

Un extrait de votre documentaire, « La France en vrai ».

Pour Vincent, la fin de l’hiver est attendue comme une libération, tant son corps le fait souffrir durant les longs mois d’hiver. C’est aussi au printemps qu’il saura s’il a gagné son pari de se lancer dans le maraîchage bio. Puis avec l’été il pourra sortir, exposer son corps aux rayons du soleil et retrouver le plaisir du surf.

Tourné au fil des saisons, ce film est le portrait d’un jeune homme qui a construit sa propre normalité « à la marge », et qui a décidé d’affronter frontalement le regard des autres pour ne pas être réduit à son handicap.

Vincent dit ne pas voir le regard des autres et même chercher à attrier les regards par ses tatouage et son style extravagant. Outre le coté esthétique, ses tatouages sont aussi pour lui une volonté de s’affirmer.

Vincent et les autres

 

« Vincent et les autres », un film de Philippe Lucas
Diffusé le lundi 12 octobre à 22h55 sur France 3 Bretagne.

Source FR3.

 

 

 

Tour de Corse historique : le handicap enfin dans la course… Vidéo.

Cette année à l’occasion du Tour de Corse Historique, neuf personnes en situation de handicap ont pris place sur le siège de copilote, grâce au travail et au dévouement de deux associations.

Un rêve pour les participants, un symbole fort pour l’acceptation du handicap.

Charles, jeune de 23 ans victime de handicap, au moment de prendre part à sa première spéciale

Grégory Chiesi, casquette du Sporting enfoncée sur la tête et masque sur le visage, traverse le parc fermé de la place Saint-Nicolas, à Bastia. Au milieu des bolides rutilants et des bruits de moteur.

Un petit signe, un encouragement à chaque voiture qui se dirige vers le lieu de la prochaine spéciale.

Grégory est sur un petit nuage. Son regard pétille encore des émotions qu’il a vécu la veille, sur les spéciales autour de Porto-Vecchio.

« D’habitude, j’étais sur le bord de la route, je regardais passer toutes ces voitures. Et là j’étais dedans ! C’était un rêve pour moi ».

Grégory à fini, lors des deux spéciales, autour de la cinquantième place, et il n’en est pas peu fier. A raison.

Grégory est, désormais, pourra dire qu'il a participé à un tour de Corse

De l’autre côté du miroir

Le jeune homme est l’une des neuf personnes en situation de handicap qui prend part à ce Tour de Corse historique.

Durant une journée, ils embarquent au côté de pilotes chevronnés, et endossent le rôle très important de copilote. Avant de passer le relais à un de leurs camarades.

Mais pas question de retourner dans le public. La compétition, on y prend goût. Alors Grégory aujourd’hui, rejoindra l’équipe qui assiste le pilote, et sera en charge des pleins, de vérifier la pression des pneus, ou des petites réparations.

Ce matin-là, c'est Charles qui prend le départ sur le siège de copilote

Faire du handicap une force

Un peu plus loin, Benoît Cousin monte dans sa BMW 2000 Touring TII. Il est pilote sur ce tour de Corse historique 2020, mais il est également président de l’association Handi Rally Passion.

Et il n’est pas peu fier de voir Grégory, Charles et les autres prendre part à la compétition :

« C’est plus qu’une fierté… Plus que le pilote ou le président d’association, c’est le papa qui parle. Le papa d’un enfant handicapé qui est monté un jour dans une voiture de course avec son père et qui l’a bouleversé ».

Benoît Cousin, président de Handi Rally Passion

Benoît, à l’évocation de ce moment qui a initié le projet, a encore les larmes aux yeux. « Si lui, un enfant qui communique en langage des signes, peut être copilote et s’éclater, alors pourquoi ne pas le proposer à d’autres ? »

« On a tout intérêt à s’enrichir des différences des uns et des autres. »

Benoît Cousin

Depuis ce jour, Benoît Cousin lance un défi ambitieux. Convaincre ses compagnons de course, qu’il croise sur les lignes de départ de rallye en rallye, de prendre un copilote en situation de handicap.

« Que ce soit du handicap physique, moteur, mental, des troubles du comportement, ou des non-voyants.. Et depuis maintenant douze ans, on leur donne l’occasion de prouver que le handicap n’est pas une infériorité, mais une différence. »

Aller plus loin : (re)voir le partage de cette journée unique.

Une expérience unique

Véronique Cuvillier-Lugarini, présidente de  » L’Eveil-Adapei de la Haute-Corse « , regarde tout cela avec beaucoup de fierté.

Son association est la partenaire de Handi Rally Passion en Corse sur ce Tour de Corse historique, et pour elle, c’est l’aboutissement d’un long travail.

« C’est le fruit du travail de tous les bénévoles qui récoltent des fonds, chaque année, pour offrir à nos jeunes une distraction. L’année dernière c’était un grand spectacle de magie, et cette année, c’est le rallye ! C’est une expérience unique pour eux, et une belle reconnaissance. »

Et à voir le visage réjoui de nos neuf copilotes d’un jour, la magie de l’année dernière ne s’est pas encore dissipée…

 

Vendée :  » Impossible de gérer l’angoisse de vivre confiné » – Proche malade, les aidants ont encore besoin de soutien… Vidéo.

En France, huit millions d’aidants accompagnent un proche malade ou en situation de handicap.

Face à la difficulté du quotidien, des associations leur viennent en aide.

Avec le confinement, elles se sont révélées essentielles.

L'association Bulle d'Air en Vendée, propose des relayeurs pour soulager les aidants

Entre Noëlle et Jean Bourbé, la communication n’est plus aussi claire qu’avant. Ils se parlent avec les yeux et quelques gestes discrets. Après deux AVC, Jean a perdu à 90 ans, l’usage de la parole. Il se déplace aussi avec beaucoup de difficultés. Son épouse veille alors sur lui au quotidien dans leur appartement de La Roche-sur-Yon en Vendée. Elle est ce qu’on appelle une aidante.

Ils seraient 8 à 11 millions en France, principalement des femmes, à aider un proche au quotidien.

L’épreuve du confinement

Après des mois de confinement et l’hospitalisation de son mari en juin dernier, Noëlle prend pourtant conscience de sa propre fragilité et de la nécessité de se faire accompagner. « Son docteur m’avait dit de faire attention, car je risquais de glisser avec lui. »
Sans l’aide médicale habituelle, le confinement s’est révélé être une épreuve supplémentaire pour les aidants. Dans une enquête réalisée auprès de 789 personnes par le collectif Je t’Aide, 21% estiment n’avoir aucune solution pour aider l’aidant en l’absence de professionnel. Et dans 42% des cas, devaient se résoudre à réaliser eux-mêmes les actes pratiqués par les soignants, sans y être formés.

« Impossibilité de gérer l’angoisse de vivre confiné »

C’est notamment la charge de l’aide ressentie maximale qui a triplé pendant le confinement. Les problèmes communs à 63 millions de Français pendant ces quelques semaines – manque d’activités sportives et culturelles, sorties limitées, angoisse, etc – se sont transformées en véritables handicaps pour les aidés et leur aidants.

Les crises de colère avec coups se sont intensifiées et multipliées. Il demande de la nourriture, c’est incessant. Il a des obsessions mentales qui ont augmenté, le sommeil s’est dégradé (réveil toutes les heures). Impossibilité de gérer l’angoisse de vivre confiné : il voudrait sortir en permanence, donc il s’échappe de l’appartement régulièrement si on oublie de fermer la porte

peut-on ainsi lire parmi les témoignages.

Les associations à la rescousse

Depuis quelques mois, Noëlle et Jean peuvent bénéficier d’une relayeuse de l’association Bulle d’air. Deux fois par semaine, Céline Vicomte vient s’occuper de Jean. Elle lui fait faire des activités adaptées et lui fait la conversation.

Grâce à la présence de Céline, Noëlle renoue avec sa vie sociale. « C’est un vrai bonheur de pouvoir effectivement respirer. Partir de chez soi ». Elle se soulève du poids de la culpabilité car elle perçoit aussi les bienfaits pour son mari. « C’est bien qu’il soit avec quelqu’un d’autre parce qu’il est complètement différent, avec Céline ».

En Vendée, l’association Bulle d’air emploie actuellement 11 relayeurs et relayeuses, principalement des gens issus du monde médical nécessitant un complément d’emploi.

Trois mois de congés

Depuis le 1er octobre 2020, les aidants peuvent bénéficier d’un congé de 3 mois, rémunéré entre 43 et 52 euros par jour. Une « belle avancée » pour Patricia Le Rose, Présidente de France Alzheimer en Loire-Atlantique, mais encore trop insuffisant.

Elle-même a été aidante pour ses parents atteints de la maladie d’Alzheimer :

Heureusement, j’ai pu m’appuyer sur une équipe et sur ma famille qui m’ont beaucoup aidé

Actuellement, il existe une formation gratuite pour les aidants. Pour elle, cette formation est « essentielle », ne serait-ce que pour l’échange avec les autres. « En arrivant, ils sont fatigués, stressés. En ressortant, ils ont déjà le sourire parce qu’ils ont pu échanger avec des gens qui ont les mêmes soucis qu’eux. » Elle ajoute, « on voit qu’au fil de la formation, il se crée des amitiés ».

Source FR3.