Présidentielle 2022 : « T’es un vieux croûton, tu ne sers plus à rien… » Derrière la réforme des retraites, le chantier de l’emploi des seniors…

REPORTAGE – Si plusieurs candidats – dont Emmanuel Macron – proposent de retarder l’âge légal de départ à la retraite, la France compte l’un des taux d’emploi des 55-64 ans les plus faibles d’Europe.

Présidentielle 2022 : « T’es un vieux croûton, tu ne sers plus à rien… » Derrière la réforme des retraites, le chantier de l’emploi des seniors...

 

  • S’il est réélu, Emmanuel Macron remettra sur la table sa réforme des retraites, reportée lors du dernier quinquennat à cause du Covid.
  • Le président-candidat entend repousser l’âge légal de départ à 65 ans – comme Valérie Pécresse pour LR.
  • Si elle est mise en œuvre, cette réforme devra s’accompagner d’un vrai plan pour dynamiser l’emploi des seniors, un secteur où la France connaît des difficultés.

Derrière son calme apparent, Catherine oscille entre colère et défaitisme. A 59 ans, cette cadre a été remerciée le 31 décembre dernier, après vingt années de bons et loyaux services dans son entreprise. « Etre licenciée en étant senior, c’est un peu la double peine, raconte-t-elle. On se sent bien, on a l’impression d’avoir la capacité de travailler encore et d’être utile, mais on a cet effet boomerang négatif de la société, qui vous dit : « Bah non, t’es un vieux croûton, tu ne sers plus à rien. » C’est dur. » Comme si voir les bougies s’empiler sur le gâteau d’anniversaire ne suffisait pas.

Un retard français

En ce lundi matin, Catherine participe à un atelier organisé par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) intitulé « Valoriser les atouts de son expérience senior ». Ils sont cinq, dans cette salle du premier étage de la Tour Ariane, à  La Défense, à s’être inscrits. Tous ont occupé des postes de premier ordre, parfois à l’international, ont su s’adapter à de nouvelles fonctions en cours de route, ont concrètement aidé leur boîte à grandir. Ils se retrouvent pourtant aujourd’hui en difficulté sur le  marché du travail. « Lors d’un de mes derniers entretiens, le recruteur m’a dit que j’étais très bien, que j’avais toutes les compétences, mais qu’on lui avait fixé un âge maximal à 53 ans, illustre Gilles, 59 ans,, ancien directeur général d’une PME dans le secteur industriel. C’est un peu désespérant. »

La France se montre particulièrement impitoyable avec ses travailleurs seniors. Elle figure parmi les mauvais élèves de l’UE, avec un taux d’emploi de 55,2 % pour les 55-64 ans, quand l’Allemagne et les pays scandinaves culminent à plus de 70 %, selon les  données d’Eurostat en 2020. C’est pire si l’on réduit la classe d’âge aux 60-64 ans, avec un taux d’emploi de 33,1 %, quand la moyenne européenne s’établit à 45,3 %. Les chiffres interpellent, alors que le  débat sur les retraites s’est fait une petite place dans ce qui reste de la  campagne présidentielle. S’il est réélu,  Emmanuel Macron entend bien entériner la  réforme laissée de côté lors de son premier quinquennat à cause du  Covid-19. Et repousser, comme c’est également  le projet de Valérie Pécresse pour LR, l’âge légal de départ  de 62 à 65 ans.

Le président-candidat, qui sait aussi bien lire un tableau de stats que nous – et même sûrement mieux –, est bien conscient qu’il y a « un sujet autour du chômage des seniors », comme il l’a reconnu lors de l’émission La France face à la guerre sur TF1 en début de semaine passée. Mais il tient son argument choc : « A chaque fois qu’un pays a décalé l’âge légal, ça a amélioré le taux emploi des seniors », a-t-il assuré lors de sa  grande conférence de presse à Aubervilliers. Sauf que la France souffre d’un retard colossal dans la prise en considération de ce que peuvent apporter ces fameux seniors aux entreprises.

Ce n’est pas nous qui le disons, mais un rapport sur « le maintien en emploi des seniors » remis début 2020 au Premier ministre. Les auteurs rappellent notamment qu’un accord-cadre avait été signé au niveau européen en 2017 pour encourager le « vieillissement actif et l’approche intergénérationnelle » dans les entreprises. « Force est de constater que la France est l’un des pays européens dans lequel cette approche et les divers instruments qui la portent ont eu le moins d’échos et de traductions opérationnelles », est-il écrit. En résumé, que ce soit du côté des employeurs ou des pouvoirs publics, personne ne s’est donné la peine de réfléchir à ce que l’on pourrait mettre en place pour offrir une dernière partie de vie active à la fois épanouissante pour les salariés et utile pour l’économie.

« Crime social »

Le résultat de décennies passées à inciter les gens à partir plus tôt, pour qu’ils profitent davantage de leur retraite et, surtout, pour laisser la place aux jeunes. « On voit bien, dans d’autres pays, que les seniors ont leur place, ils sont parfaitement intégrés. En France, la question ne se posait pas. Avec l’avancée progressive de l’âge de départ, on a mis la question de l’emploi senior sous le tapis, estime Martine Erhard, la consultante de l’Apec chargéée de l’atelier. Il va falloir réfléchir globalement, créer un marché. Sinon, on ne va engendrer que de la précarité supplémentaire. C’est un énorme chantier, qui va questionner beaucoup de choses, notamment la culture RH. »

C’est à ce niveau que la France va devoir faire sa révolution, pour en finir avec ce « crime social » des entreprises qui « licencient à tour de bras des seniors à partir de 55, 56 ans », observe froidement Catherine. Pour Emeric Lebreton, président d’Orientaction, cabinet spécialisé dans les bilans de compétences, et chercheur en sciences sociales, il y a « un verrou psychologique à faire sauter » des deux côtés :

 « Celui de l’employeur, parce qu’on a changé d’époque. Aujourd’hui, les personnes de 60 ans font de la trottinette, sont connectées, elles possèdent un dynamisme et un éveil mental qui ne sont pas ceux des anciennes générations, mais c’est comme si ça n’avait pas été intégré par le milieu du travail. Celui de l’employé, aussi, car il faut se préparer à finir à 67-68 ans plutôt qu’à 57-58, et donc revoir la manière d’envisager la deuxième partie de sa carrière. »

Dans le rapport remis à Matignon, une quarantaine de propositions concrètes sont formulées, autour de cinq axes clés : la prévention de l’usure professionnelle, la facilitation des mobilités et évolutions professionnelles, l’assouplissement des frontières entre emploi et retraite, le renforcement de l’investissement en formation à partir de la mi-carrière et la remise en cause de nos représentations liées à l’âge.

Soft skills et équilibre social

« Les seniors doivent faire face à des stéréotypes qui ont la vie dure chez les employeurs, explique Jean-Charles De Fouchier, président du cabinet de recrutement Perfhomme. Ces derniers les voient comme des personnes qui vont avoir du mal à s’acclimater à la culture d’entreprise, être moins dynamiques, avec qui ils ne pourront pas construire une relation dans la durée, etc. » Des clichés parfois ancrés chez les seniors eux-mêmes et qu’il tente de déconstruire dans le cadre de l’opération « Coup de pouce » lancée par Syntec Conseil, le syndicat qui réunit l’ensemble des métiers du conseil.

Celle-ci se décline sous plusieurs formes – ateliers thématiques, séances de « speed coaching », rencontres avec des acteurs de l’emploi… « On insiste sur la manière de contrecarrer les lieux communs négatifs, reprend Jean-Charles De Fouchier. La meilleure solution, c’est les prendre un par un et de poser, en face, des faits qui vont les démonter. Qu’est-ce qui, dans mes activités, ma manière de travailler, mon expérience professionnelle, fait que je suis dynamique, compétitif, stable ? » Ou comment faire comprendre aux seniors qu’ils ont de nombreuses qualités à faire valoir, par exemple la gestion de situations complexes, l’intelligence émotionnelle, la capacité d’analyse – bref tous ces soft skills précieux pour l’équilibre d’une entreprise.

« Aller chercher le marché caché »

Dans ce domaine, certaines sociétés, quand même, ont montré la voie ces dernières années. Un article du magazine Notre Temps publié en février 2021 recensait quelques initiatives : Orange a mobilisé des tuteurs seniors pour encadrer alternants et stagiaires, EDF a constitué des binômes senior-nouvel entrant pour faciliter le transfert des savoir-faire, Danone a lancé le programme « Octave » pour sensibiliser ses salariés aux vertus de la diversité générationnelle. Pour toutes, une idée centrale : « la valorisation et le partage des savoirs ».

Source 20 MINUTES.

 

Seniors : Tout comprendre à l’hébergement temporaire…

VIE PRATIQUE – En France, 96 % des hommes et 93 % des femmes de plus de 65 ans vivent à domicile, selon l’Insee. En cas de besoin, ces seniors peuvent être accueillis de façon ponctuelle dans une structure d’hébergement temporaire.

Où aller ?

Pour combien de temps ?

Seniors : Tout comprendre à l'hébergement temporaire

 

Pour la majorité de la population, vieillir chez soi reste une priorité. Avec ou sans aide à domicile, seul ou en partageant un  logement avec un proche, il est plus aisé de garder ses habitudes et ses repères lorsqu’on évolue dans un environnement familier. Mais il arrive que certains seniors doivent quitter leur lieu de vie momentanément. Se met alors en place un hébergement temporaire.

Pourquoi devoir quitter son domicile ?

En France, 80 % des seniors vivant à domicile et qui ont besoin d’aide dans les tâches quotidiennes la reçoivent d’un proche. Ces soutiens familiaux sont les « aidants ». Néanmoins, s’occuper tous les jours ou presque d’une personne dépendante peut se révéler complexe et épuisant pour un non professionnel. Souvent dépassé physiquement et moralement, le proche peut alors s’accorder des temps de récupération en bénéficiant du droit au répit *, qui permet de financer un hébergement temporaire pour le senior. Dans d’autres cas, l’aidant peut lui-même rencontrer des difficultés, de santé par exemple, et se faire hospitaliser. Là encore, il sera donc possible de recourir à une structure d’accueil pour le suppléer auprès de la personne âgée.

Ce type de dispositif provisoire peut également être utilisé lorsque les professionnels doivent s’absenter. En effet, pendant l’été, les aides à domicile ou les aides ménagères prennent leurs vacances et sont très rarement remplacées. Il faut alors trouver une solution momentanée adaptée.

Par ailleurs, ce n’est pas toujours le manque de personnel ou de proches qui est à déplorer mais parfois simplement des problèmes liés au logement. Si votre habitat doit subir des travaux de rénovation ou que vous avez une panne de chauffage en plein hiver, il faudra ainsi vous reloger de façon transitoire.

Enfin, l’hébergement temporaire peut être une première étape avant l’entrée définitive en maison de retraite, afin de découvrir et tester l’établissement et de s’y acclimater progressivement.

En temps utile et dans un lieu adapté

Changer de lieu de vie, même pour une courte durée, n’est pas anodin car les repères et les habitudes peuvent s’en trouver bousculés. Heureusement, il existe différentes structures, adaptées à l’état de chacun. On parle souvent des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) qui proposent justement des places dédiées à l’accueil temporaire. Durant leur séjour, les seniors peuvent alors continuer de recevoir la visite d’intervenants, comme les libéraux ou les SSIAD (services de soins infirmiers à domicile), et sont aussi pris en charge par le personnel soignant sur place. Ils jouissent des mêmes prestations que les résidents permanents, à savoir la restauration, le ménage ou encore les animations. De quoi répondre aux besoins de la personne, tout en lui apportant un cadre de vie sécurisé.

Si un suivi médicalisé n’est pas nécessaire, vous pouvez avoir recours aux résidences autonomie (constituées de logements privatifs) ou aux résidences services (se rapprochant davantage d’une offre commerciale que d’une offre sociale) qui disposent elles aussi de places réservées aux séjours temporaires. Des centres d’accueil existent également, ces derniers n’étant pas affiliés à un établissement d’hébergement permanent. Enfin, une dernière solution – la plus souvent plébiscitée – est possible : être hébergé par un membre de sa famille.

Comme son nom l’indique, l’hébergement temporaire est dans tous les cas un dispositif éphémère. Vous pourrez en bénéficier de façon ponctuelle (le temps de quelques jours) ou régulière (par exemple une semaine tous les deux mois), durant une longue période en continu ou sur une période courte mais répétée.

Combien ça coûte ?

Un hébergement temporaire peut vite revenir cher. Heureusement, il existe de nombreuses aides pour diminuer la facture. Versée par le département, l’allocation personnalisée d’autonomie (dite APA) peut notamment servir à payer une partie de ce séjour.

Les communes prévoient souvent elles aussi une enveloppe dédiée à ce type de dispositif, sans oublier la caisse de retraite qui peut apporter une aide financière à une personne non éligible à l’APA. L’aide sociale à l’hébergement temporaire (ASH) est également une solution avantageuse. Sous réserve de respecter les conditions de ressources du conseil départemental, une aide pécuniaire peut ainsi vous être accordée, notamment en cas de situation d’urgence.

Enfin, les familles peuvent s’appuyer sur le droit au répit. Créé en 2015 par la loi d’Adaptation de la société au vieillissement, ce dispositif permet aux proches aidants de se reposer ou de se dégager du temps en prenant en charge, sous certaines limites, le coût d’un accueil de jour ou de nuit, d’un hébergement temporaire ou encore d’un relais à domicile. Il peut être activé, sous conditions, quand le plafond du plan d’aide APA de la personne aidée est atteint.
On l’aura compris, il existe un panel d’aides et de lieux de résidence pour se sentir – le temps d’un week-end ou plus – presque comme chez soi.

Les adresses utiles

Pour tout savoir sur l’hébergement temporaire et les aides financières dont le droit au répit, n’hésitez pas à consulter le portail officiel mis en place par l’État : Pour-les-personnes-agees.gouv.fr.
Vous pouvez également obtenir des informations sur l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et l’aide sociale à l’hébergement temporaire (ASH) sur les pages dédiées du site Service-public.fr. Enfin, pensez aussi à vous renseigner sur les soutiens de votre caisse de retraite sur Lassuranceretraite.fr

Source 20 MINUTES.

La maladie de Parkinson, un handicap peu reconnu !…

A mesure que cette pathologie neurodégénérative progresse, elle devient de plus en plus handicapante, car elle provoque une perte d’autonomie. C’est pourquoi certains patients sont contraints d’arrêter de travailler.

Mais à ce jour, la maladie de Parkinson est une affection progressivement invalidante peu reconnue.

Plusieurs malades rencontrent des difficultés pour faire valoir leurs droits, selon l’association France Parkinson.

La maladie de Parkinson, un handicap peu reconnu !

 

L’ESSENTIEL
  • L’enquête a été menée auprès de 3.579 adultes atteintes de la maladie de Parkinson, dont 3.087 patients et 492 aidants.
  • 30 % des malades interrogés disposent de la reconnaissance de handicap.

La maladie de Parkinson constitue la deuxième cause de handicap moteur après les accidents vasculaires cérébraux. Pourtant, 70 % des personnes souffrant de cette affection neurodégénérative depuis plus de dix ans ne bénéficient pas d’une reconnaissance de handicap. C’est ce qu’a révélé une enquête, réalisée par Opinionway pour l’association de patients France Parkinson, présentée le 24 mars lors d’une conférence de presse.

« Si cette reconnaissance n’est pas nécessaire dans les premières années de la maladie, le caractère neurodégénératif de la pathologie induit nécessairement une perte d’autonomie à terme », a indiqué l’association. Selon France Parkinson, cinq facteurs peuvent expliquer cette absence de reconnaissance, sans toutefois la justifier.

1 / La limite d’âge pour la reconnaissance de handicap

L’association précise que la limite d’âge à 60 ans exclut d’emblée les adultes qui ont été diagnostiqués après 60 ans. « Ces dernières ne pourront plus obtenir le statut de personne handicapée octroyée par la Maison départementale des personnes handicapées. On parle ensuite d’une perte d’autonomie liée à la vieillesse, alors que l’apparition du handicap n’est en rien corrélée à l’âge de la personne », peut-on lire dans le sondage.

2 / Aucune systématisation des démarches

L’enquête révèle que le caractère évolutif de la perte d’autonomie empêche toute systématisation de démarches. Contrairement à un handicap lié à un AVC, à un accident de la route ou à une affection neuro-développementale qui survient immédiatement, l’apparition du handicap lié à la maladie de Parkinson se fait de manière progressive mais aussi aléatoire, en fonction de l’efficacité des traitements ou encore du degré d’atteinte de la pathologie.

3 / La complexité des démarches administratives

Les démarches pour faire valoir les droits des patients souffrant de cette affection neurodégénérative sont complexes sur le plan administratif. D’après l’association, les malades n’ont pas forcément de repères dans le champ du handicap et du médico-social en général.

4 / Le déni de la maladie par les patients

« Il existe chez certains malades une forme de déni, l’acceptation du handicap équivalant pour eux à une forme de renoncement à lutter contre la maladie. Cela les empêche d’entamer les démarches administratives souvent longues qui sont nécessaires pour la reconnaissance du handicap », explique France Parkinson.

5 / Des pratiques différentes d’un département à l’autre

Le sondage spécifie que les pratiques de la Maison départementale des personnes handicapées peuvent varier d’un département à l’autre. Résultat : plusieurs demandeurs rencontrent des difficultés pour faire valoir leurs droits auprès de cet organisme, selon leur lieu de résidence.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Handicap : de nouvelles solutions pour rendre accessibles les sports de nature…

La fédération française handisport (FFH) mène depuis dix ans une politique pour développer l’accessibilité des sports de nature aux personnes en situation de handicap via son action High five et le soutien d’initiatives locales.

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“Sable mou favorisant l’instabilité des appuis”, “largeur de 1 m permettant le passage avec un accompagnant”, “ici présence d’une racine à droite”… En janvier, Emmanuel Buchoud, référent sports de nature de la fédération Handisport, a audité 17 parcours de trail et marche nordique à Saint-Jean-de-Monts, en Vendée, avec Laurent Foissac, chargé d’On Piste, réseau de destinations “outdoor” labellisées par Rossignol.

Infos de parcours

Résultat : parmi plus de 60 territoires français recensés sur l’application On Piste, les itinéraires vendéens (comme plusieurs autres) donnent désormais aux sportifs handicapés des informations pour adapter leur matériel ou leur accompagnement, puis pour se guider sur le terrain.

“En 2019, nous avions aménagé ces itinéraires pour faire face au développement du trail et de la marche nordique, explique Adeline Calloch, de l’office du tourisme de la communauté de commune Océan Marais-de-Monts. Le sport, moteur de développement de notre territoire, doit respecter nos 80% d’espaces sensibles. Mais il doit aussi inclure tous les sportifs”.

Et, sur ces chemins où s’entraîne notamment la triathlète paralympique Gwladys Lemoussu, membre du club Saint-Jean-de-Monts Vendée triathlon-athlétisme (extrêmement moteur dans l’initiative de labellisation), également “bootcamp” du marathon français jusqu’à Paris 2024, l’inclusion s’entend au sens large : du sport santé au haut niveau.

S’adapter à la nature

“Ces parcours témoignent de l’évolution de l’accessibilité des sports de nature, commente Emmanuel Buchoud. Il y avait eu des prémices avec le ski dans les années 50 ou la joëlette (fauteuil tout terrain de randonnée, avec des accompagnateurs, ndlr) dans les années 80… Mais aussi des tentatives de créer des parcours en bitume, pour des personnes en fauteuil essentiellement, et limités à quelques centaines de mètres. Aujourd’hui, on cherche plutôt à aider les pratiquants handicapés à s’adapter à l’environnement que l’inverse… Comme lorsqu’on met des crampons pour aller sur le glacier… Il faut donner la bonne information, au besoin mettre à disposition des outils”.

Tel est le choix de Handinature, l’expérience initiée il y a quatre ans par Lamalou-les-Bains (34), ville thermale et terre de jeux 2024. Aujourd’hui portée par la maison de santé et ses kinésithérapeutes, dont Carlos Ribero, son président, l’association gère depuis septembre dernier une station de location de matériel adapté : joëlette, tandem côte-à-côte, tricycle, handbike, hippocampe… Objectif, simple : faciliter l’accès des personnes à mobilité réduite à la voie verte voisine, Passa Païs et aux chemins de trail, VTT et randonnée du massif du Caroux…

“On s’adresse à la fois aux touristes, aux curistes et aux résidents des centres, note Michel Canovas, élu au sport de la ville qui compte 2800 habitants, 13 000 curistes par an et six centres de rééducation. Handinature participe, grâce au sport, au rayonnement de notre territoire ». Le projet, qui mobilise divers acteurs des sports de nature et s’inscrit dans les trails et courses, avait bénéficié initialement d’un financement de 170 000 euros, de la ville (40%), du Feder européen (30%), de la Région (15 %) la région et du département (15%).

High Five : pour une offre plus pérenne

A Lamalou, la fédération handisport a également assuré l’an dernier une formation des accompagnants et responsables du projet, comme elle le fait depuis quatre ans dans le cadre de High Five, son programme de développement  et de diversification des offres de pratique. L’idée de ce dispositif ? Aider les clubs, comités départementaux, collectivités ou gestionnaires d’espaces naturels à structurer une offre “handisports de nature” régulière, plutôt que ponctuelle. Exemple parmi d’autres : dans le parc naturel du Vexin français, dans le Val d’Oise, la fédération a formé des accompagnateurs de randonnée pour accueillir et encadrer des personnes à mobilité réduite, déficients visuels ou auditifs…

“On progresse, se félicite Emmanuel Buchoud. L’an dernier, 39 structures proposaient une offre sportive pérenne, alors qu’en 2008, par exemple, on organisait essentiellement des découvertes ou des initiations de trois jours en milieu naturel”. Pour autant, si elle privilégie les projets de pratique régulière, la fédération Handisport ne renonce pas aux événements catalyseurs.

Pour la deuxième année consécutive, le EDF ADN Tour Handisport (soutenue par l’énergéticien) propose de fin avril à octobre dix grands de raids multisports à des participants en situation de handicap et valides, dans des paysages chaque fois somptueux. Première étape  les 30 avril et 1er mai, le parc naturel régional du marais poitevin accueillera le raid handi-valide Deux-Sèvres. “Ce sont de superbes moments de partage, poursuit le référent Sports de nature. Et des temps importants pour faire valoir le même droit à la nature, voire à la prise de risque, pour tous”.

Source LA GAZETTE DES COMMUNES.

Thouars : une journée consacrée le 02 avril à l’autisme pour sensibiliser sur ce handicap…

Cécile Kouifi-Guignon est pleinement engagée pour sensibiliser aux troubles du spectre autistique, qui touchent notamment son fils Elias.

Cécile Kouifi-Guignon est pleinement engagée pour sensibiliser aux troubles du spectre autistique, qui touchent notamment son fils Elias.

 

Cécile Kouifi-Guignon, mère d’un enfant touché par le syndrome d’Asperger, organise samedi 2 avril 2022 un espace de rencontres, au Super U de Thouars, pour évoquer des troubles méconnus, incompris et sources de nombreuses souffrances.

La Thouarsaise Cécile Kouifi-Guignon, maman d’Élias, adolescent de 15 ans atteint de TSA (1), a voulu prendre sa part dans la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, positionnée le 2 avril sur le calendrier. Ainsi, en appui avec des associations et des organismes, elle organise un point rencontre éphémère ouvert à tous, samedi 2 avril 2022, dans la galerie marchande du centre commercial Super U de Thouars, entre 10 h et 18 h.

« On me dit que c’est audacieux de faire ça dans un supermarché, car c’est un peu l’ennemi public n° 1 pour les autistes, de par le monde, le bruit, et la lumière. Mais on va quand même essayer », précise Cécile Kouifi-Guignon.

« Nous sommes très en retard dans la prise en charge »

Maintenant que le rendez-vous est posé, cette journée a un double objectif. D’abord transmettre, partager des informations, évoquer les outils d’aide, les retours d’expérience. « Nous ne sommes pas forcément des experts, mais des témoins. Nous voulons faire circuler l’info, cela ne nous rendra pas moins riche », poursuit la mère de famille. Ces rencontres permettent aussi aux visiteurs d’identifier les interlocuteurs, qu’ils soient en lien avec le soin, le médico-social, des associations de soutien ou d’autres parents dans le même cas.

« En France, nous sommes très en retard dans la prise en charge de l’autisme, au point que la société peut être maltraitante, discriminante, autant de comportements générés par la méconnaissance et la peur. C’est pourquoi la vulgarisation de ces troubles est très importante », insiste Cécile Kouifi-Guignon.

« Je prends les gens pour ce qu’ils sont, des adultes. Je ne suis pas là pour mâcher l’information. On doit réfléchir comme des adultes, militer, et faire connaître les problématiques »

Cécile Kouifi-Guignon, maman d’Élias, enfant autiste Asperger, Thouars

Elle reproche d’ailleurs assez au système dinfantiliser les personnes atteintes et les aidants, en plaçant ces premiers sous tutelle et/ou curatelle, en pratiquant parfois la castration chimique, etc. « Une façon d’acheter la paix sociale », reproche-t-elle. Ainsi, elle ne veut surtout pas reproduire cela. « Je prends les gens pour ce qu’ils sont, des adultes. Je ne suis pas là pour mâcher l’information. On doit réfléchir comme des adultes, militer, et faire connaître les problématiques. »

En plus du soutien de Super U et du Centre ressources autisme (CRA) Poitou-Charentes, Cécile Kouifi-Guignon sera accompagnée par le Sessad TSA de Thouars, l’association Théâtre & Musique du Thouet (TMT), lauréate du trophée Handi’thouarsais en 2018, le Pôle ressources handicap et GPA, la Ligue de l’Enseignement 79, le centre socioculturel du Thouars, l’association des accidentés de la vie (Fnath 79), ainsi que de l’Association de loisirs des personnes autistes (Alepan).

(1) TSA : troubles du spectre autistique, terme générique qui regroupe les diverses formes d’autisme.

Un premier livre sur le sujet

Parce qu’elle a cheminé dans son appréhension du handicap de son fils, Cécile Kouifi-Guignon a par le passé publié un ouvrage, intitulé « Une chose à la fois », et dans lequel elle décrit sa vie de mère d’un enfant autiste Asperger. Ce témoignage n’a pu être possible qu’à la suite d’un long processus personnel, qui permet d’accepter la réalité et de l’assumer. « J’ai longtemps vécu une démarche intérieure, avant d’accepter et de pouvoir extérioriser. » Désormais, elle peut partager son expérience.

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

Haut-Doubs. Un projet d’habitat inclusif pour les seniors à Morteau…

Le projet de Néolia a été retenu sur la commune de Morteau dans le cadre de la démarche « Bien vieillir dans les Petites Villes de Demain ».

Le concept Villa Génération : 17 logements à loyers modérés et adaptés pour favoriser le « bien vivre » des seniors.

Haut-Doubs. Un projet d’habitat inclusif pour les seniors à Morteau

 

Il y a quelques mois, l’État a lancé un appel à manifestation d’intérêt, porté par l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT), pour accompagner le développement des projets d’habitat inclusif dans des communes qui comme Morteau ont été labellisées « Petites Villes de Demain ».

Destiné à des personnes âgées, faisant le choix d’un mode d’habitation regroupé autour d’un projet de vie sociale et partagé, cet habitat inclusif permet selon l’Etat de rompre l’isolement et constitue un enjeu majeur face à la transition démographique prévue durant les prochaines années. « Notre dossier est aujourd’hui encore à l’état de projet » précise Léontine Perrey, responsable Habitat Génération chez Néolia.

Le choix qui a été fait n’est pas une construction neuve mais la réhabilitation d’un bâtiment existant. « Au cœur de la ville, à proximité des commerces et services ». L’objectif est la création de 17 logements, des T2 et des T3, loués à des personnes de 65 ans et plus, autonomes. « Ils sont parfaitement adaptés avec des équipements intérieur et extérieur sécurisants afin de favoriser l’autonomie, le confort et la sécurité de nos clients ».

Par ailleurs, une salle commune où une hôtesse sera présente tous les jours de la semaine pour faciliter la vie quotidienne des locataires en les aidants si besoin dans leurs démarches administratives, en proposant de la formation informatique, en assurant les relations avec les structures d’aide à domicile, et plus globalement pour accompagner et faciliter le quotidien … mais aussi en générant du lien social et des moments de convivialité avec les locataires et également avec les habitants de Morteau qui pourraient participer aux animations.

« Nous mettrons également en place un comité de pilotage semestriel, où je serai entourée des locataires, de l’hôtesse mais aussi d’élus afin d’écouter les besoins et d’améliorer si besoin certains points ». Précision importante, Néolia proposera ces logements à loyers modérés donc accessibles, 500€ pour un T3 et 400€ pour un T2.

Source HEBDO 25.

Places handicapées : au centre commercial du Val d’Europe, la police fait la chasse aux fraudeurs…

Depuis le début de l’année, au centre commercial du Val d’Europe à Serris, les PV pleuvent pour les automobilistes qui ont la mauvaise idée de se garer sur une place réservée aux personnes handicapées.

Un phénomène en recrudescence.

Serris, ce jeudi. Les policiers ont constaté une recrudescence des stationnements indus sur les places réservées aux handicapés du centre commercial du Val d'Europe. LP/Thomas Segissement.

 

Elles sont situées juste devant l’entrée du centre commercial de Serris. Alors forcément, elles suscitent les convoitises, même si les parkings pour se garer au Val d’Europe ne sont pas toujours pris d’assaut. Les places réservées aux personnes handicapées ne sont malheureusement pas toujours occupées par les automobilistes concernés.

Ce jeudi matin, par exemple, sur les trois voitures stationnées sur ces places devant l’entrée, une seule semblait avoir une carte en règle. Une situation un peu trop fréquemment constatée ces derniers mois selon les policiers du commissariat de Chessy-Lagny, qui ont décidé de sévir

« C’est un chef adjoint de l’unité d’appui opérationnelle qui a remarqué que beaucoup d’automobilistes occupent des stationnements réservés sans carte, sur le parking du centre, mais aussi sur le Cours du Danube, indique le commissaire Samuel Fy. Alors, nous avons décidé de multiplier les opérations de contrôle et nous continuerons tant que nous constaterons des infractions. »

120 amendes à 135 euros dressées entre janvier et mars

Ainsi, entre janvier et mars, les forces de l’ordre ont mené quatorze opérations de répression contre le stationnement indu et le bilan est édifiant. Pas moins de 120 amendes ont été dressées. Il faut savoir qu’occuper indûment un emplacement réservé aux personnes handicapées est considéré comme un stationnement gênant, sanctionné d’une amende de 135 euros, voire la mise en fourrière du véhicule si vous n’arrivez pas à temps pour repartir avant l’arrivée de la dépanneuse.

Parmi les cas emblématiques, figure celui d’une femme âgée de 45 ans, qui utilisait la carte européenne de stationnement pour personne handicapée d’un homme décédé depuis plusieurs années. Elle avait été contrôlée sur le parking du centre par un équipage du commissariat alors qu’elle était assise au volant d’une Golf. Les policiers ont rapidement établi qu’elle avait récupéré cette carte qui aurait dû être détruite depuis 2016. Et qu’elle était encore en attente de son permis de conduire.

« Elle a fait l’objet d’une poursuite devant le tribunal de police et elle encourt une contravention de 5e classe pouvant aller jusqu’à 1 500 euros », précise le commissaire.

Source LE PARISIEN.

ALZHEIMER – Il paie deux fois la même maison et va finalement en être expulsé…!

Fabrice a acheté sa maison en 1995 avec sa conjointe. Il a déposé le bilan après une liquidation judiciaire et sa maison a été saisie.

Après l’avoir rachetée en contractant un crédit au nom de sa compagne, il va devoir quitter les lieux.

En février 2022, nouveau rebondissement, Fabrice reçoit une ordonnance stipulant qu’il doit quitter les lieux dans les deux mois, d’ici le 8 avril.

 

Rocambolesque. L’histoire de Fabrice est pleine de rebondissements, plus surprenants les uns que les autres. Il a acheté non pas une fois mais deux la même maison. Et à présent, il va en être expulsé, selon Actu.fr.

Tout commence lorsque Fabrice et sa conjointe Colette font l’achat d’une maison à Saint-Jean-des-Essartiers dans le Calvados (14), en 1995. Fabrice, peintre en bâtiment, effectue de nombreux travaux pour embellir la maison en pierre. Mais il dépose le bilan après une liquidation judiciaire en mai 2001. Il avait enregistré son entreprise à son nom et n’avait pas créé de Société à responsabilité limité (SARL). Sa maison est alors saisie.

Le couple décide ensuite de la racheter en contractant un crédit, au nom de Colette. Il y a 8 ans, Colette découvre qu’elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Ils font le choix de se marier, «lorsqu’elle avait encore toute sa tête», selon Fabrice. Colette est placée sous la tutelle de l’Union départementale des associations familiales (Udaf) de Caen qui leur annonce, trois ans après leur mariage en 2014, que leur union est annulée au motif que Colette a signé l’acte de mariage alors qu’elle souffrait d’un trouble mental.

Une procédure d’expulsion

En mars 2021, l’Udaf fait assigner Fabrice devant le tribunal de Vire pour qu’il soit reconnu comme simple occupant de la maison, «sans droit ni titre». Il est alors condamné à verser à Colette un loyer de 380 € par mois, une décision qu’il respecte.

En février 2022, nouveau rebondissement, il reçoit une ordonnance stipulant qu’il doit quitter les lieux dans les deux mois, d’ici le 8 avril. L’Udaf parle de «procédure d’expulsion» à Actu.fr. Fabrice consulte les annonces de locations dans l’urgence mais avec 1200 € de retraite, il peine à se trouver un logement seul. Christophe Niel, directeur de l’Udaf de Caen, assure qu’ils font «un travail de représentation des droits à la personne», en parlant de Colette.

Source LE FIGARO IMMOBILIER.

Plainte de l’État contre Orpéa : un responsable syndical FO demande « des condamnations » et « que l’argent soit récupéré »…

Le gouvernement se réserve également le droit de demander « la restitution des dotations publiques non utilisées », indique Brigitte Bourguignon, la ministre déléguée chargée de l’Autonomie des personnes âgées.

Plainte de l'État contre Orpéa : un responsable syndical FO demande "des condamnations" et "que l'argent soit récupéré"

 

« Orpéa a volé l’argent des Français », assure samedi 26 mars sur franceinfo le secrétaire général de la branche santé privée de Force Ouvrière, Franck Houlgatte. Il dit attendre de la justice que les dirigeants du groupe d’Ehpad privé « soient condamnés et que l’argent soit récupéré et rendu à la Sécurité sociale ».

franceinfo : Quelle est votre réaction à cette plainte de l’Etat contre Orpéa ?

Franck Houlgatte : On avance, ça va dans le bon sens. Ça fait 20 ans qu’on dénonce cette affaire Orpéa. Le livre de Victor Castaner nous a aidé à mettre au jour plein de choses que nous n’arrivions pas à prouver. On a interpellé les ministres pour demander le remboursement des sommes. L’argent détourné, c’est de l’argent public. Orpéa a volé l’argent des salariés et des Français. On regrette en revanche que le rapport ne soit pas public.

Qu’attendez-vous de la justice ?

Qu’ils soient condamnés et que l’argent soit récupéré et rendu à la Sécurité sociale. On veut aussi des enquêtes sur tous les licenciements et que l’enquête s’élargisse au-delà d’Orpéa. Nous ne sommes pas dupes, il y a d’autres groupes lucratifs et nous sommes persuadés qu’ils font la même chose. Il faut même aller jeter un oeil dans le non-lucratif, parce qu’il s’agit de l’argent de la Sécurité sociale.

Les contrôles de tous les Ehpad annoncés par le gouvernement éviteront-ils de nouvelles dérives ?

On est pour, mais on aimerait que ce soit fait par des instances indépendantes, comme pour les prisons. Aujourd’hui, ce sont les agences régionales de santé qui font le travail. On ne leur fait pas confiance, même quand on nous annonce 150 postes dans les ARS pour contrôler les Ehpad. On sait comment ça se passe. Huit jours avant le contrôle, il y a du personnel et du matériel qui arrive, et qui repart après le contrôle. Le problème de maltraitance institutionnelle, c’est le manque de personnel. Il faut embaucher 200 000 personnes pour le grand âge pour que nos collègues puissent travailler correctement.

Source FRANCE INFO

Poêles antiadhésives : quels sont les meilleurs modèles pour la santé selon 60 millions de consommateurs ?…

Si l’on écoute les fabricants de casseroles, les poêles antiadhésives seraient sûres pour notre santé et pour l’environnement. Néanmoins, selon 60 millions de consommateurs, ce ne serait pas toujours le cas. Zoom sur les meilleurs modèles pour notre santé.

Poêles antiadhésives : quels sont les meilleurs modèles pour la santé selon 60 millions de consommateurs ?...

 

Selon une enquête du groupe SEB en 2019, 98% des ménages français possèderaient au moins une poêle chez eux. Pratiques et polyvalentes, les poêles sont les reines de nos cuisines. Et leurs fabricants vantent leurs multiples qualités : elles permettraient de cuisiner sainement et de protéger sa santé tout en respectant l’environnement.

Et s’ils insistent sur ces deux points, c’est que les poêles antiadhésives ont été au cœur de scandales sanitaires. Depuis plusieurs années, des soupçons pèsent sur le Téflon, matériau organique au cœur de la technologie antiadhésive permettant de repousser l’eau et les graisses. La raison du scandale sanitaire ? Un composé chimique utilisé dans sa fabrication : l’acide pentadécafluorooctanoïque ou le PFOA. Cancérogène et reprotoxique notoire, le PFOA a été interdit le 4 juillet 2020 par un règlement européen.

Des études scientifiques ont déjà montré que ce composant était présent dans le sang de 99% de la population aux États-Unis. Or, selon 60 millions de consommateurs, le PFOA peut altérer le développement du fœtus, affaiblir le système immunitaire et augmenter le risque de développer des maladies cardiovasculaires, des cancers du rein ou des testicules.

Comment bien choisir ses poêles ?

Le magazine 60 Millions de consommateurs a souhaité vérifier les affirmations des fabricants sut l’innocuité et les performances de leurs produits en testant neuf poêles antiadhésives de type Téflon et « céramique » ainsi que cinq poêles en fer ou en acier. Ils ont cherché à voir si elles pouvaient libérer des composés perfluorés ou des métaux dans la nourriture.

Les essais de 60 Millions de consommateurs ont été réalisés sur des poêles légèrement abîmées, afin d’obtenir un vieillissement correspondant environ à 10 semaines d’usage. En effet, si les fabricants recommandent aux consommateurs de ne plus utiliser des poêles dès lors que le revêtement est abîmé, 60 millions de consommateurs s’est demandé qui le faisait réellement ?

Résultat : sur les neuf poêles antiadhésives, trois ont montré des traces de PFOA. La substance n’aurait néanmoins pas été utilisée dans la fabrication des poêles, mais plutôt introduite de façon accidentelle lors de la conception, du conditionnement ou du transport des poêles. D’autres composés perfluorés ont également été décelés dont de l’aluminium, à un niveau inférieur au seuil recommandé de 5 mg/kg. Et la « céramique » mise en avant par les fabricants ne serait en fait qu’un dérivé du Téflon.

La meilleure des poêles antiadhésives est le modèle « Healthy Ceramic » de la marque Green Chef. Elle n’émettrait aucune substance potentiellement toxique selon les essais de 60 Millions de consommateurs. En ce qui concerne les poêles en acier, c’est le modèle « Poêle tout inox » de la marque Mathon qui remporte la palme de la meilleure poêle avec une note de 17/20. Elle résiste mieux au temps que les poêles antiadhésives, comme le reste des poêles en acier en règle générale.

Combien de temps garder ses poêles ?

Si les poêles en fer sont conçues pour durer 20 ans ou plus, ce n’est pas le cas des poêles antiadhésives qui doivent être jetées après deux ou trois ans selon Darty, et après cinq ans selon certains fabricants. Si tous les fabricants ne se sont pas accordés sur une même durée, une règle reste à respecter : à partir du moment où le revêtement est rayé ou très abîmé, il est important de jeter la poêle, ou de la recycler.

Retrouvez le classement des poêles antiadhésives et des poêles en acier dans le numéro d’avril 2022 de 60 millions de consommateurs.

Source TOP SANTE.