VIE PRATIQUE – En France, 96 % des hommes et 93 % des femmes de plus de 65 ans vivent à domicile, selon l’Insee. En cas de besoin, ces seniors peuvent être accueillis de façon ponctuelle dans une structure d’hébergement temporaire.
Où aller ?
Pour combien de temps ?
Pour la majorité de la population, vieillir chez soi reste une priorité. Avec ou sans aide à domicile, seul ou en partageant un logement avec un proche, il est plus aisé de garder ses habitudes et ses repères lorsqu’on évolue dans un environnement familier. Mais il arrive que certains seniors doivent quitter leur lieu de vie momentanément. Se met alors en place un hébergement temporaire.
Pourquoi devoir quitter son domicile ?
En France, 80 % des seniors vivant à domicile et qui ont besoin d’aide dans les tâches quotidiennes la reçoivent d’un proche. Ces soutiens familiaux sont les « aidants ». Néanmoins, s’occuper tous les jours ou presque d’une personne dépendante peut se révéler complexe et épuisant pour un non professionnel. Souvent dépassé physiquement et moralement, le proche peut alors s’accorder des temps de récupération en bénéficiant du droit au répit *, qui permet de financer un hébergement temporaire pour le senior. Dans d’autres cas, l’aidant peut lui-même rencontrer des difficultés, de santé par exemple, et se faire hospitaliser. Là encore, il sera donc possible de recourir à une structure d’accueil pour le suppléer auprès de la personne âgée.
Ce type de dispositif provisoire peut également être utilisé lorsque les professionnels doivent s’absenter. En effet, pendant l’été, les aides à domicile ou les aides ménagères prennent leurs vacances et sont très rarement remplacées. Il faut alors trouver une solution momentanée adaptée.
Par ailleurs, ce n’est pas toujours le manque de personnel ou de proches qui est à déplorer mais parfois simplement des problèmes liés au logement. Si votre habitat doit subir des travaux de rénovation ou que vous avez une panne de chauffage en plein hiver, il faudra ainsi vous reloger de façon transitoire.
Enfin, l’hébergement temporaire peut être une première étape avant l’entrée définitive en maison de retraite, afin de découvrir et tester l’établissement et de s’y acclimater progressivement.
En temps utile et dans un lieu adapté
Changer de lieu de vie, même pour une courte durée, n’est pas anodin car les repères et les habitudes peuvent s’en trouver bousculés. Heureusement, il existe différentes structures, adaptées à l’état de chacun. On parle souvent des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) qui proposent justement des places dédiées à l’accueil temporaire. Durant leur séjour, les seniors peuvent alors continuer de recevoir la visite d’intervenants, comme les libéraux ou les SSIAD (services de soins infirmiers à domicile), et sont aussi pris en charge par le personnel soignant sur place. Ils jouissent des mêmes prestations que les résidents permanents, à savoir la restauration, le ménage ou encore les animations. De quoi répondre aux besoins de la personne, tout en lui apportant un cadre de vie sécurisé.
Si un suivi médicalisé n’est pas nécessaire, vous pouvez avoir recours aux résidences autonomie (constituées de logements privatifs) ou aux résidences services (se rapprochant davantage d’une offre commerciale que d’une offre sociale) qui disposent elles aussi de places réservées aux séjours temporaires. Des centres d’accueil existent également, ces derniers n’étant pas affiliés à un établissement d’hébergement permanent. Enfin, une dernière solution – la plus souvent plébiscitée – est possible : être hébergé par un membre de sa famille.
Comme son nom l’indique, l’hébergement temporaire est dans tous les cas un dispositif éphémère. Vous pourrez en bénéficier de façon ponctuelle (le temps de quelques jours) ou régulière (par exemple une semaine tous les deux mois), durant une longue période en continu ou sur une période courte mais répétée.
Combien ça coûte ?
Un hébergement temporaire peut vite revenir cher. Heureusement, il existe de nombreuses aides pour diminuer la facture. Versée par le département, l’allocation personnalisée d’autonomie (dite APA) peut notamment servir à payer une partie de ce séjour.
Les communes prévoient souvent elles aussi une enveloppe dédiée à ce type de dispositif, sans oublier la caisse de retraite qui peut apporter une aide financière à une personne non éligible à l’APA. L’aide sociale à l’hébergement temporaire (ASH) est également une solution avantageuse. Sous réserve de respecter les conditions de ressources du conseil départemental, une aide pécuniaire peut ainsi vous être accordée, notamment en cas de situation d’urgence.
Enfin, les familles peuvent s’appuyer sur le droit au répit. Créé en 2015 par la loi d’Adaptation de la société au vieillissement, ce dispositif permet aux proches aidants de se reposer ou de se dégager du temps en prenant en charge, sous certaines limites, le coût d’un accueil de jour ou de nuit, d’un hébergement temporaire ou encore d’un relais à domicile. Il peut être activé, sous conditions, quand le plafond du plan d’aide APA de la personne aidée est atteint.
On l’aura compris, il existe un panel d’aides et de lieux de résidence pour se sentir – le temps d’un week-end ou plus – presque comme chez soi.
Les adresses utiles
Pour tout savoir sur l’hébergement temporaire et les aides financières dont le droit au répit, n’hésitez pas à consulter le portail officiel mis en place par l’État : Pour-les-personnes-agees.gouv.fr.
Vous pouvez également obtenir des informations sur l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et l’aide sociale à l’hébergement temporaire (ASH) sur les pages dédiées du site Service-public.fr. Enfin, pensez aussi à vous renseigner sur les soutiens de votre caisse de retraite sur Lassuranceretraite.fr
Source 20 MINUTES.