Une « conférence nationale du handicap » annoncée 5 mois après la précédente…

Jean Castex craint que les personnes en situation de handicap soient davantage touchées par la crise économique que les autres.

Une "conférence nationale du handicap" annoncée 5 mois après la précédente

POLITIQUE – Une nouvelle conférence pour calmer les inquiétudes? Le Premier ministre Jean Castex a annoncé l’organisation d’une “conférence nationale du handicap” lors de sa déclaration de politique générale ce jeudi 16 juillet au Sénat, sans en préciser la date.

“Nous ne retrouverons pas l’unité sans une attention accrue aux plus vulnérables d’entre nous. Ils ont été davantage touchés par la crise sanitaire” et “ils seront également, avec les jeunes, les plus fortement affectés par la crise économique, à commencer par les personnes en situation de handicap”, a déclaré le nouveau Premier ministre devant les sénateurs.

“Nous réunirons une conférence nationale du handicap consacrée à ces sujets”, a-t-il ajouté sans préciser de date mais alors que la dernière en date s’est tenue à l’Élysée il y a quelques mois, en février.

“Constat “particulièrement préoccupant”

De quoi rassurer les premiers concernés, alors que ces conférences sont normalement organisées tous les trois ans? Le président du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), Jérémie Boroy regrettait à l’AFP le 9 juillet dernier “l’absence d’un ministère délégué au handicap” dans le nouveau gouvernement. Il se disait “inquiet d’une relégation” de ce sujet qui concerne au sens large près de 12 millions de personnes.

Pour lui, le “gouvernement a fait des choix politiques et pris des orientations qui donnent un mauvais signal”. Il s’étonnait notamment de l’existence d’un “ministère délégué à la Mer, mais pas aux Personnes handicapées”. “On ne peut pas renoncer à une politique globale concernant le handicap”, estimait-il, rappelant qu’Emmanuel Macron avait justement annoncé le 11 février une série de mesures “pour améliorer la vie des personnes handicapées.”

Dans son dernier rapport publié au début du mois de juillet, le Défenseur des droits avait pour sa part dressé un constat “particulièrement préoccupant” de la France en matière d’accessibilité. Il pointait les “réticences persistantes des pouvoirs publics” à l’appréhender comme une “condition préalable essentielle à la jouissance effective des droits par les personnes handicapées”.

Reste donc désormais à savoir si la dernière salve du remaniement consacrera un secrétariat d’État particulier à ces 12 millions de citoyens. Et le cas échéant, qui portera la nouvelle Conférence du handicap.

Source Huffingtonpost.

Rentrée scolaire : les parents d’enfants en situation de handicap appelés à témoigner…

Chaque année, la rentrée scolaire est un parcours du combattant pour les parents d’enfants en situation de handicap.

En 2020, l’Unapei relance son opération #jaipasecole et appelle à témoigner sur le nouveau site www.marentree.org.

Rentrée scolaire : les parents d’enfants en situation de handicap appelés à témoigner...

Cette année plus qu’une autre, suite à la crise sanitaire liée au coronavirus, la rentrée ne sera pas la même pour tous les enfants, en France. Et d’autant plus pour les enfants en situation de handicap. C’est pour agir dans ce sens que l’UNAPEI a relancé l’opération #jaipasecole. Son but : révéler les difficultés rencontrées par les enfants en situation de handicap à chaque TEXTE DU LIEN rentrée scolaire.

L’organisme associatif encourage les parents d’enfants en situation de handicap qui ne peuvent pas aller à l’école à venir déposer leur témoignage sur le site www.marentree.org.

Un confinement imposé depuis des années

« Alors que la crise sanitaire et le confinement ont aggravé les conditions de vie des enfants en situation de handicap et de leurs aidants familiaux engendrant fatigue, isolement, lassitude… leur parcours du combattant perdure », commente les responsables de l’opération à l’UNAPEI.

En effet, pour de nombreux élèves, pas d’école. Pourquoi ? Il n’y a pas de solution de scolarisation adaptée à leurs besoins et à leurs attentes pour la rentrée 2020/2021. Ainsi, la situation de confinement se prolonge. Et en fait, cet isolement imposé, ils le vivent au quotidien depuis des années…

Aussi, l’Unapei et ses partenaires sont dans l’obligation, comme l’année dernière, de reprendre la mobilisation citoyenne #jaipasecole, avec une ambition claire : révéler les situations réelles des familles et dénoncer la non-effectivité du droit à l’éducation”.

Le site internet www.marentree.org a été mis en ligne courant juillet, afin que les parents, les enfants et le personnel éducatif concerné puissent faire connaître leurs difficultés de parcours scolaires à travers leurs récits.

Rappeler à Emmanuel Macron ses engagements

Autre objectif : interpeller les pouvoirs publics suite à l’engagement pris par Emmanuel Macron. L’éducation est un droit pour tous les élèves officialisé par les textes législatifs. L’association cite notamment la Convention internationale relative aux droits de l’enfant : « art-28. Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation ».

L’UNAPEI prend aussi pour référence la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, qui réaffirme le principe de la priorité de la scolarisation en milieu ordinaire au plus près de son domicile, et la nécessité d’un parcours scolaire continu et adapté.

n février 2020, lors de la Conférence nationale du handicap, Emmanuel Macron s’est engagé à ce qu’aucun enfant en situation de handicap ne soit privé d’école à la rentrée

2020-2021, en s’appuyant principalement sur le service public de l’École inclusive qui a débuté en 2019. Cette réforme a pour finalité d’assurer une scolarisation de qualité à tous les enfants, de la maternelle au lycée, en prenant en compte leurs particularités et leurs besoins éducatifs.

L’UNAPEI a peur pour de nombreux enfants en situation de handicap. Comme de nombreux enfants français, ils subiront le retard en matière d’éducation inclusive. Mais à cela s’ajoutera l’absence de place à l’école ordinaire ou dans une école spécialisée, accueil par défaut dans une structure qui ne convient pas ou plus, scolarisation partielle, inadaptée à leurs besoins ou inexistante…

Une mobilisation obligatoire

C’est pour contrer toutes ces possibilités que l’association reprend du service. « C’est à contrecœur que notre mobilisation citoyenne est – cette année encore – relancée », commente Luc Gateau, président de l’Unapei.

« Nous devons remettre à la disposition des familles, la plateforme marentree.org pour qu’elles puissent s’exprimer publiquement et révéler leur situation individuelle… en espérant que cette seconde édition soit la dernière », termine Luc Gâteau.

Vous êtes parent d’un enfant en situation de handicap et vous appréhendez qu’il se retrouve sans école à la rentrée ? N’hésitez pas à témoigner via www.marentree.org

Source PARENTS.

L’écriture inclusive du nouveau maire de Lyon ne passe pas chez les handicapés…!

Plusieurs voix se sont élevées contre l’utilisation de cette écriture qui constituerait un obstacle à la lecture pour certains publics.

L’écriture inclusive du nouveau maire de Lyon ne passe pas chez les handicapés...!

Le maire de Lyon et son équipe utilisent l’écriture inclusive. En effet, l’élu écologiste Grégory Doucet publie désormais les communiqués de presse en utilisant cette technique qui vise à encourager l’égalité femmes-hommes. Une idée qui ne plaît pas à tout le monde et notamment aux personnes en situation de handicap. Si le site souligne « la symbolique tout à fait louable » de cette méthode, il estime que le « point-milieu » est un calvaire pour certains publics.

En effet, l’utilisation de l’écriture inclusive serait un obstacle majeur pour « la lecture et la compréhension de certaines personnes en situation de handicap, notamment les aveugles utilisant des synthèses vocales pour la lecture, les personnes dyslexiques ou encore celles avec un handicap cognitif ». A lire les réactions sur les réseaux sociaux, cette écriture jette le trouble dans l’esprit de nombreux Français.

Des textes illisibles

Mais du côté de Lyon, Grégory Doucet en défend le principe et se dit « convaincu de son utilité », détaille Lyon Mag. De son côté l’Association pour la prise en compte du handicap dans les politiques publiques et privées (APHPP) dénonce une écriture qui « discrimine nombre de personnes en situation de handicap en leur rendant des textes illisibles ». L’association a demandé au Défenseur des droits et à l’Association des maires de France (AMF) « d’intervenir face à cette décision inacceptable ».

Source CAPITAL.

Coronavirus : Olivier Véran annonce la distribution de masques gratuits pour les plus précaires…

Le ministre de la Santé a déclaré ce mardi 21 juillet devant l’Assemblée nationale que des masques gratuits seraient distribués aux plus précaires.

Le port du masque est obligatoire dans les lieux clos depuis lundi 20 juillet.

Olivier Véran à l'Assemblée nationale ce mardi 21 juillet

« Nous allons réenclencher la distribution des masques gratuits à l’intention du public précaire, notamment le public qui bénéficie de la complémentaire santé solidaire », a annoncé Olivier Véran à l’Assemblée nationale mardi. « Par ailleurs, deux millions de Français, ceux qui sont porteurs de fragilité, peuvent se faire rembourser des masques chirurgicaux sur prescription en pharmacie », a ajouté le ministre de la Santé.

« Des masques, nous en avons en quantité et nous invitons les Français à les porter massivement », a également assuré Olivier Véran. Très critiquées pour l’absence d’un stock stratégique suffisant au début de l’épidémie, les autorités veulent désormais atteindre l’objectif d’environ 60 millions de masques d’ici à fin septembre/début octobre, contre 3,5 millions avant la crise.

« Il faut que les Français comprennent que rien n’est gagné »

« On est dans quelque chose de fragile, il faut que les Français comprennent que rien n’est gagné, que le virus continue à circuler de façon importante, et que notre avenir sur les semaines qui viennent, c’est nous qui le possédons (…) Ce sont nos propres comportements, notre distanciation, les mesures barrières qu’on va prendre ou ne pas pendre qui nous conduiront à rester soit sur la ligne de crête, soit à basculer », a prévenu plus tôt dans la journée le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, invité de BFMTV-RMC.

La décision de rendre le masque obligatoire constitue une volte-face du gouvernement français qui, se basant sur les recommandations internationales, notamment de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avait martelé au début de l’épidémie que les masques n’étaient utiles qu’aux soignants et aux malades. Pour le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, il s’agit « d’éviter un reconfinement général ». « L’important, c’est que les Français portent le masque non par crainte du gendarme, mais du virus », a-t-il souligné à La Provence.

Source LA DEPÊCHE.

 

Grenoble : le premier parc pour enfants handicapés installé en plein de cœur de Saint-Bruno…

C’est une première à Grenoble : le premier parc adapté aux enfants handicapés a été installé le 16 juillet au square Saint-Bruno.

Le projet, présenté lors des budgets participatifs 2018 de Grenoble, a retenu l’attention.

Au total, il est prévu que chaque secteur de la ville dispose de son handiparc.

Le parc dispose d'une rampe d'accès pour fauteuils roulants ou ceux ayant des difficultés de motricité. L'objectif est que tous les enfants puissent se rencontrer, jouer ensemble.

« J’ai une petite fille qui était handicapée et qui est décédée depuis. J’ai toujours su garder cette marque de la différence qui existent entre un enfant handicapé et un enfant qui ne l’est pas » explique Alain Hilaire, à l’origine du projet de parcs accessibles aux enfants handicapés à Grenoble. Son idée a été sélectionnée dans le cadre des budgets participatifs 2018 et a récolté le plus de vote. Le premier parc a été inauguré ce jeudi 16 juillet à Saint-Bruno à Grenoble.

« On ne parle plus d’inclusion, d’exclusion. On met simplement des conditions pour chacun puisse être en relation avec l’autre » – Alain Hilaire.

Ce projet est bien accueilli au sein du quartier grenoblois. « C’est l’amour, c’est une valeur de la France » dit Didier, accompagné de ses deux petites filles. « Il n’y a pas de différences entre les enfants grâce à ce parc » nous dit Madi, 19 ans, qui surveille ses frères et sœurs venus jouer dans ce nouveau parc.

Concrètement, il y a une rampe d’accès à la zone de jeu pour les enfants en fauteuils roulants, ceux ayant des problèmes de motricité. « Ce qui leur permet aussi de faire demi-tour sans avoir le sentiment de gêner les autres » détaille Alain Hilaire. Il y a aussi des adaptations pour que « les enfants autistes puissent jouer avec les autres sans se sentir au milieu des autres » poursuit-il.

Un handiparc dans chaque secteur de Grenoble

« Ça participe à un monde qui va vers le mieux, en tout cas je l’espère » continue Alain Hilaire, ému et fier de voir ce parc à Grenoble. A terme, le projet prévoit d’installer un parc dans chaque secteur de la ville. Soit six parcs au total pour un budget de 130 000 euros par secteur.

Le prochain sera installé à la fin du mois d’août dans le parc Georges Pompidou (quartier de l’Aigle). Pour les quatre dernier, les lieux sont encore à déterminer.

Source FRANCE BLEU.

Pour sa nouvelle campagne, Gucci Beauty choisit une mannequin atteinte de trisomie 21 comme égérie…

Pour la première fois de son histoire, Gucci a choisi comme visage de son nouveau mascara « L’Obscur » une mannequin handicapée atteinte de trisomie 21.

Une manière pour la marque de promouvoir la diversité.

Pour sa nouvelle campagne, Gucci Beauty choisit une mannequin atteinte de trisomie 21 comme égérie. Enseigne Gucci. (Photo illustration)

C’est une première pour la marque… et une révolution pour le monde de la Mode. Pour la toute première fois de son histoire, Gucci Beauty a choisi de prendre pour égérie de sa nouvelle campagne une mannequin atteinte de trisomie 21.

Aux côtés du français Jahmal Baptiste, de la mannequin queer Enam Asiama et de Ruoyi Yi, Ellie Goldstein est désormais l’un des nouveaux visages de la campagne Unconventional Beauty de Gucci Beauty pour son mascara L’Obscur.

Ellie- Gucci

Avant cela, la jeune mannequin aux yeux verts, signée au sein d’une agence britannique consacrée aux talents h

Premiers pas dans la mode de luxe

À seulement 18 ans, Ellie Goldstein fait ainsi ses premiers pas dans la mode de Luxe. Une victoire pour la jeune fille tout comme pour la marque qui promettait de promouvoir la diversité et l’inclusivité.

C’est une première pour la marque… et une révolution pour le monde de la Mode. Pour la toute première fois de son histoire, Gucci Beauty a choisi de prendre pour égérie de sa nouvelle campagne une mannequin atteinte de trisomie 21.

Aux côtés du français Jahmal Baptiste, de la mannequin queer Enam Asiama et de Ruoyi Yi, Ellie Goldstein est désormais l’un des nouveaux visages de la campagne Unconventional Beauty de Gucci Beauty pour son mascara L’Obscur.

Premiers pas dans la mode de luxe

À seulement 18 ans, Ellie Goldstein fait ainsi ses premiers pas dans la mode de Luxe. Une victoire pour la jeune fille tout comme pour la marque qui promettait de promouvoir la diversité et l’inclusivité.

Avant cela, la jeune mannequin aux yeux verts, signée au sein d’une agence britannique consacrée aux talents handicapés, avait déjà participé à des campagnes des marques Nike et Superdrug.

Passionnée de danse, de théâtre et de lecture, Ellie Goldstein espère montrer aux femmes atteintes de handicap que tout est possible, même briller sur les podiums des marques de luxe. Un événement jadis impensable dans le monde impitoyable et très “normé” de la haute-couture.

Source OUEST FRANCE.

Glyphosate : l’étude des risques sanitaires bat de l’aile …!

Le consortium scientifique choisi pour étudier la nocivité sur la santé de l’herbicide a jeté l’éponge.

L’autorisation de mise sur le marché du glyphosate doit être renouvelée en 2022.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) ne financera qu’une étude, celle du Centre international de recherche sur le cancer (Circ), dont les positions ne sont pas favorables au glyphosate depuis 2015.

Saisie en 2018 pour évaluer les données disponibles sur le glyphosate et sa toxicité, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a lancé un appel d’offres pour une étude complémentaire. Problème : des associations, élus et chercheurs sous couvert d’anonymat évoquent un risque de collusion et de favoritisme après le choix d’un consortium chapeauté par l’Institut Pasteur de Lille. Face aux levées de boucliers, plusieurs laboratoires ont annoncé leur retrait jeudi.

Missionnée par l’Europe

La France, via l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), est missionnée avec trois autres États membres par l’Union Européenne pour évaluer la substance active du glyphosate, ce qui servira de base à la décision de prolongement ou non de l’autorisation de mise sur le marché européen qui interviendra en décembre 2022. L’Anses doit également étudier sa toxicité en produisant des données supplémentaires.

C’est là qu’intervient un appel d’offres pour un financement total d’1,2 million d’euros. Le consortium emmené par l’Institut Pasteur de Lille (IPL) décroche la timbale. Le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), basé à Lyon, obtient, lui, de mener pour 200 000 € une étude complémentaire à celle menée dans le cahier des charges.

La procédure aurait pu suivre son cours. Jeudi, coup de théâtre. L’Anses annonce dans un communiqué : « La sélection de certaines équipes ayant fait l’objet de critiques, l’Agence annonce ce jour le retrait du consortium de sept laboratoires sélectionné en avril dernier, les conditions de sérénité et de confiance nécessaires à la prise en compte de ces études […] n’étant plus réunies »

Accusation de conflits d’intérêts

La députée Delphine Batho avait interpellé, le 9 juin, le gouvernement sur les conditions de désignation du consortium. Premier coup de semonce. Le 17 juin, alerté par un collectif de chercheurs souhaitant rester anonymes, Le Monde chargeait également l’Anses, remettant en question sa déontologie.

Dans son édition du vendredi 24 juillet, Libération relevait aussi au minimum des accointances entre Fabrice Nesslany, l’un des experts retenu pour la rédaction du cahier des charges de l’appel d’offres, et des multinationales du phytosanitaire.

« Comme le fait classiquement l’Anses, nous avons pris certains experts qui avaient déjà siégé dans nos comités. Nous avons un groupe de travail sur la toxicologie qui avait déjà travaillé sur le glyphosate, que nous avons sollicité. […] Les cinq experts, trois Français et deux étrangers, sont des référents très connus dans le monde de la toxicologie. Leur rapport, en juillet 2019, n’a fait l’objet d’aucune critique ni d’aucun commentaire » à sa publication. Ce rapport demandait ainsi la mise en place de tests très précis pour obtenir des données qui pourraient être opposables aux industriels.

Choisir le standard supérieur

Outre les accusations de conflits d’intérêts, certaines données de l’appel d’offres, tel le fait d’inclure une certification « Bonnes pratiques de laboratoires », auraient favorisé, selon les détracteurs du consortium, le service de génotoxicologie de Fabrice Nesslany à l’Institut Pasteur de Lille.

L’Anses n’a pu que constater le retrait de sept laboratoires censés mener une vaste étude sur le glyphosate.

« Les conclusions de cette étude doivent être présentées à l’Union Européenne. Je comprends que le cahier des charges ait choisi un standard supérieur sur un sujet qui déchaîne autant de passion, s’offusque Xavier Nassif, directeur général de l’Institut Pasteur de Lille (IPL). Nous sommes une fondation scientifique. Si nous avons répondu à l’appel d’offres, c’est avant tout pour aider le débat public. Mais dès lors que notre impartialité est remise en cause, travailler dans la sérénité n’était plus possible. Les études étaient discréditées avant même qu’elles commencent ! Quel qu’aurait été le résultat, on aurait travaillé pour rien alors qu’on avait le projet le plus abouti. »

Cela aurait donc motivé le retrait. Accentué par le fait que « l’IPL n’avait ici qu’un intérêt limité. Pour la simple et bonne raison que le financement de l’Anses suffisait à peine à couvrir les coûts du projet déposé ».

Le directeur général de l’IPL se défend d’avoir reçu des pressions d’où qu’elles viennent. Et balaie l’argument de favoritisme : « L’Anses a fait appel à six experts reconnus sur ce dossier pour bâtir son cahier des charges. C’est un nombre suffisant sachant qu’on n’a qu’un nombre limité d’experts possibles en France. »

Un avis partagé par le directeur général de l’Anses, Roger Genet, lors de son audition devant la mission d’information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate, qui s’est tenue jeudi matin : « Le vivier d’experts et de laboratoires en toxicologie est extrêmement réduit en France. Nous aurions pu choisir nous-même les laboratoires, comme nous le faisons parfois. Mais nous avons préféré lancer un appel d’offres au niveau international pour élargir ce vivier. »

« Liés à des membres du groupe d’étude »

Le nombre de réponses à l’appel d’offres, bien que rédigé en anglais et diffusé à l’international, est décevant : seulement quatre projets, dont deux consortiums comptant dans leurs rangs au moins un des experts ayant participé à la rédaction de l’appel d’offres.

« On s’est retrouvé dans une situation que l’on regrette : les deux consortiums étaient liés à des membres du groupe d’étude. Et un seul répondait clairement à la commande. […] Ça a donc été un choix par défaut. » Celui mené par l’IPL.

L’Anses dit se trouver régulièrement dans ce genre de situation. L’agence avait poussé la volonté de transparence jusqu’à demander une déclaration d’intérêt aux porteurs de projets. « Ce n’est pas ce que l’on fait habituellement en France. » Et cela pour contrôler d’éventuels liens avec l’industrie phytosanitaire. « Il n’y a aucun lien majeur et encore moins de lien d’intérêt entre ces consortiums et l’industrie phytosanitaire, réaffirme Roger Genet, contrairement à ce que relève Libération. Et ce ne sont pas eux qui sont financés mais leurs laboratoires qui sont en capacité de produire les données recherchées. »

Différence entre lien d’intérêt et conflit d’intérêts

Le directeur de l’Anses regrette les « attaques ad hominem contre des experts, y compris sur leur intégrité et leur déontologie, et qui n’osent pas porter plainte pour diffamation ».

Et le directeur général de l’Anses de contre-attaquer : « Il y a souvent une confusion, plus ou moins sciemment entretenue, entre lien d’intérêt et conflits d’intérêts. Si on cherche un expert qui n’a jamais été en contact avec un industriel, qui n’a jamais participé à un congrès sponsorisé par un industriel, mais on n’aura plus aucun expert, aucun scientifique. On se tire une balle dans le pied alors que, [en France] on est déjà beaucoup plus exigeant que nos voisins européens. On a des plateformes scientifiques ouvertes aux secteurs industriels. Le sponsoring, le mécénat alimentent la recherche publique, les fondations. Cela veut donc dire que plus aucun laboratoire ne pourrait contribuer à l’expertise publique ? »

Comité de déontologie de l’Anses

En ce qui concerne le comité de déontologie de l’Anses, qui aurait démissionné pour conflit avec la direction de l’agence, Roger Genet est très clair : « Il n’y a pas eu de contradiction avec l’agence. » Son président l’aurait informé en janvier qu’il ne souhaitait pas continuer en raison d’un surcroît de travail de son côté.

Les dissensions au sein d’un comité de déontologie « peuvent exister » mais « elles traduisent les questions, les disputes de la société, sur les pesticides comme sur d’autres. Il peut y avoir des tensions ». Ce comité serait en cours de reconstitution puisque les quatre membres manquants ont été sélectionnés et attendent leur nomination par le gouvernement.

Avec le retrait du consortium, il ne reste donc plus dans la barque de l’Anses que le Circ, dont la position sur le glyphosate depuis 2015 est qu’il serait cancérigène : en contradiction avec les avis des différentes agences sanitaires européennes. Cela ne laisse donc qu’une seule voix au chapitre sur ce dossier. Dommage.

Source OUEST FRANCE.

Coronavirus : plus de 1.000 nouveaux cas par jour, « nette augmentation » de la circulation virale…

Dans son bulletin hebdomadaire publié ce vendredi soir, la Direction générale de la Santé s’inquiète de la « nette augmentation » de la circulation virale en France, avec plus de 1.000 nouveaux cas de coronavirus par jour.

La DGS s'alarme d'une "nette augmentation" de la circulation virale.

La Direction générale de la Santé alerte ce vendredi soir sur la « nette augmentation » de la circulation virale en France. Dans son bulletin hebdomadaire, elle indique que le taux de reproduction, c’est-à-dire le nombre moyen de personnes qu’infecte un malade, est désormais de 1,3.

Avec un nombre de cas journaliers supérieur à 1 000, nous sommes revenus à des niveaux comparables à ceux de la fin de la période du confinement. – La Direction générale de la Santé

« Nous avons effacé une bonne partie des progrès » accomplis après le déconfinement

Ce vendredi, les autorités ont enregistré 1.130 nouveaux cas de coronavirus par rapport à jeudi. Cela porte à 180.528 le nombre de personnes contaminées depuis début mars. L’épidémie a également fait dix morts supplémentaires en une journée, portant le nombre total de décès à 30.192.

5.720 patients sont toujours hospitalisés pour une infection au coronavirus. 410 malades ont été placés en réanimation, soit 26 de moins que la veille. Concernant les clusters, la DGS compte 581 cas groupés en incluant ceux détectés en EHPAD depuis le 9 mai, 11 nouveaux depuis jeudi, mais 366 clôturés.

Selon la Direction générale de la Santé, « nous avons ainsi effacé une bonne partie des progrès que nous avions accomplis dans les premières semaines du déconfinement« .

Télétravail et test au moindre doute

Pour la DGS, il est « plus que jamais nécessaire de retrouver une discipline collective : le télétravail, la réduction des expositions inutiles et surtout le test au moindre doute (484 000 tests réalisés par semaine) ». Elle recommande également « l’isolement automatique en cas de symptômes ou de contact avec un porteur du virus ou une personne malade« .

Les autorités rappellent que les personnes âgées de plus de 65 ans doivent être « plus que jamais vigilantes face à cette circulation virale« .

Ceux qui respectent tous les gestes barrière, la distanciation physique et qui s’isolent dès qu’ils sont contacts ou symptomatiques, protègent donc les autres, à commencer par leurs proches. C’est grâce à eux que nous ferons reculer l’épidémie.

Source FRANCE BLEU

Coronavirus : selon le Conseil scientifique, 30 millions de personnes seront prioritaires pour un vaccin en France, à commencer par les professionnels de santé…

D’autres professions exposées sont concernées, ainsi que les personnes âgées et vulnérables.

Parmi les populations prioritaires en France pour un vaccin, se trouvent environ 6,8 millions de personnes à risque d'exposition professionnelle.  | FRANKHOERMANN / SVEN SIMON / AFP

Il faut se préparer. La possibilité qu’un vaccin contre le nouveau coronaviruspuisse être disponible et administré à des millions de gens, en priorité les professionnels de santé, doit être anticipée dès maintenant, indiquent les membres du Conseil scientifique, du Comité vaccin Covid-19 et du Comité recherche, analyse et expertise (Care), dans un avis publié vendredi 24 juillet.

De nombreux essais sont en cours et bien que l’utilisation d’un vaccin soit soumise aux « incertitudes et inconnues scientifiques (efficacité, disponibilité à moyen ou long terme, type de vaccins…), il est dès à présent crucial d’élaborer une stratégie vaccinale nationale » pour l’intégrer efficacement dans la lutte contre l’épidémie, dès qu’il sera disponible, selon cet avis.

« Le ciblage des populations prioritaires est crucial »

« Le ciblage des populations prioritaires est crucial », selon ce document. Parmi les populations prioritaires en France (Hexagone et Outremer), se trouvent environ 6,8 millions de personnes à risque d’exposition professionnelle avec une « priorité très élevée » pour environ 1,8 million d’entre elles, essentiellement des professionnels de santé.

Dans ce groupe, figurent autour de 5 millions de personnes à « priorité élevée » exposés par leur emploi au contact de la population (commerçants, aides à domicile, enseignants, chauffeurs de bus) ou travaillant en milieux confinés à risque (abattoirs, taxis/VTC, croisières..) ou ayant un hébergement confiné à risque (travailleurs migrants, site de construction…).

Les personnes à risque du fait de leur âge ou de leur état de santé, soit environ 23 millions de personnes en France et celles en grande précarité (environ 250 000 personnes) constituent l’autre groupe des populations prioritaires en premier lieu.

Le gouvernement français négocie (en partenariat avec ses homologues européens) des contrats de réservation de vaccins dont on ne connaît pas encore les caractéristiques (efficacité contre l’infection, la transmission, nombre d’injections, avec ou sans rappel…).

Le Conseil rejette l’idée « d’une vaccination obligatoire »

« Mais on s’attend à avoir plusieurs dizaines de millions de doses de vaccins (potentiellement correspondant à 2 à 5 produits différents) disponibles entre le dernier trimestre de l’année 2020 et le premier trimestre de 2021, qui pourraient être déployées s’il survient une seconde vague de Covid-19 », écrivent les scientifiques.

Les experts jugent « impératif de se donner le temps nécessaire à une évaluation rigoureuse » de l’efficacité et de la sécurité des candidats vaccins « avant leur utilisation à grande échelle ». Le gouvernement, selon la nature du ou des vaccins disponibles, devra déterminer « qui vacciner et comment », souligne l’avis qui préconise d’associer les citoyens à cette démarche de préparation, afin de ne pas renouveler l’échec de la vaccination anti-grippale de 2009. Le Conseil rejette l’idée d’« une vaccination obligatoire », préconisant une vaccination « organisée ».

Source FRANCE INFO.

Maltraitance sur handicapés : le licenciement d’une lanceuse d’alerte reconnu sans cause réelle et sérieuse dans le Gers…

La lanceuse d’alerte Céline Boussié obtient gain de cause devant la justice concernant notamment son licenciement.

Cette salariée de l’Institut Médico Educatif Moussaron avait dénoncé des maltraitances sur les handicapés résidant dans ce centre gersois.

Elle avait été licenciée pour inaptitude.

Céline Boussié en septembre 2017 devant le tribunal correctionnel de Toulouse.

En 2013, l’affaire avait fait grand bruit. Dans un courrier adressé à l’ARS (Agence Régionale de Santé) le 30 mai de cette année là, le syndicat CGT dénonce des cas de maltraitance dans un institut hébergeant des enfants et des jeunes adultes lourdement handicapés. Des photos, et même une vidéo sortent dans la presse. Des enfants sont enfermés dans des box vitrés dépourvus de poignée intérieure. Des jeunes font leur toilette devant tout le monde ou leurs besoins sur un sceau en présence d’autres handicapés. Derrière ces dénonciations, il y a une salariée : Céline Boussié, en conflit avec sa direction. Employée comme aide médico-psychologique, elle a craqué, elle est en arrêt maladie. Elle raconte tout.

L’IME (Institut Médico Educatif) Moussaron situé à Condom dans le Gers, aujourd’hui rebaptisé Terre d’envol, accueillait des enfants de 3 à 20 ans lourdement handicapés intellectuellement et physiquement. L’ARS, après enquête, avait de fait relevé des manquements graves dans l’accueil de ces enfants et jeunes adultes. L’autorité de santé évoquant notamment un non-respect de la dignité, de l’intimité et du bien-être physique et psychologique s’apparentant à de la maltraitance institutionnelle.

La lanceuse d’alerte gagne en appel

Licenciée en 2014 pour inaptitude, Celine Boussié avait déposé un recours auprès du tribunal des prud’hommes, mais l’affaire n’avait été examinée qu’en 2019 et la lanceuse d’alerte avait alors été déboutée de sa demande sur ce point-là.
Cette fois, la cour d’appel d’Agen reconnaît que le licenciement n’avait pas de causes réelles et sérieuses, car l’employeur aurait manqué à ses obligations de sécurité. Un manquement qui a participé à la dégradation de l’état de santé de la salariée. La cour rappelle dans son arrêt daté du 21 juillet 2020 que Céline Boussié a été « le témoin privilégié du mode de fonctionnement de l’IME ». L’institut n’avait pas mis en place de protocoles pour aider les salariés à faire face à des situations difficiles.

La cour condamne notamment la société Terre d’Envol à payer à Céline Boussié une indemnité de 7 500 euros pour violation de l’obligation de sécurité et de protection de la santé de la salariée et une indemnité de 25 000 euros pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Contacté par France 3 Occitanie, Céline Boussié ne cache pas son émotion.

« Honnêtement je ne m’y attendais pas, jusqu’à maintenant aucun salarié de Moussaron n’avait été reconnu dans ses droits. C’est une immense surprise et je pense aussi aux enfants et aux familles pour qui on s’est battu. »

Céline Boussié

« A titre personnel, dit elle, j’ai passé des années compliquées mais le fait qu’une cour d’appel reconnaisse la faute de mon employeur (…) je me suis dit la courbe s’est inversée du bon coté. C’est aussi une victoire politique. C’est une lueur d’espoir pour d’autres professionnels, quand on croit à ce que l’on fait ça paye. »

En 2017, Céline Boussié poursuivie par son employeur pour diffamation avait été relaxée par le tribunal correctionnel de Toulouse.

En janvier 2020, 7 anciens dirigeants de l’IME Moussaron ont été mis en examen pour harcèlement moral.  L’enquête se poursuit.

Source FR3.