Confinement : Tous les établissements pour les adultes et enfants en situation de handicap restent ouverts…

Comme pour les Ehpad, les visites seront cette fois autorisées.

Confinement : Tous les établissements pour les adultes et enfants en situation de handicap restent ouverts

Plus de structures ouvertes que pendant le premier confinement. Le secrétariat d’Etat chargé des Personnes  handicapées a assuré ce vendredi que l’ensemble des établissements et services médico-sociaux pour enfants et adultes handicapés, ainsi que les services d’aide par le travail, resteront ouverts pendant le deuxième confinement.

Cette mesure s’applique donc aux externats et accueils de jour, qui avaient été fermés au printemps, lors du premier confinement, par mesure de précaution et quelque 30.000 adultes et 60.000 enfants avaient été privés de leur structure.

Droit des visites

Pour le secrétariat d’Etat, il s’agit pendant les prochaines semaines de « garantir aux personnes handicapées la continuité de l’accueil et des soins qu’elles connaissaient jusqu’à présent ». « Les règles sanitaires seront renforcées avec un protocole qui sera publié prochainement », précise un communiqué.

Les internats, où vivent près de 270.000 personnes en situation de handicap, étaient restés ouverts mais les visites de proches avaient été interdites. Comme pour les Ehpad, le droit des visites sera cette fois maintenu mais « encadré et sur rendez-vous ». Les personnes qui vivent en structures pourront également « rentrer chez elles le week-end, si aucun cas de Covid-19 avéré n’est présent dans l’établissement ou la famille ».

Dérogation pour port du masque

Les établissements et services d’aide par le travail (Esat) ainsi que les entreprises adaptées (EA) restent également ouverts, sauf s’ils sont concernés par les règles de fermeture administrative, notamment pour le secteur de la restauration. Comme lors du premier confinement, les personnes handicapées et leurs aidants pourront bénéficier d’une dérogation leur permettant des déplacements de plus d’une heure par jour.

La dérogation pour port du masque, pour ceux qui ne sont pas en capacité de le porter, est également maintenue sur présentation d’un certificat médical. Le numéro vert lancé au printemps pour épauler les personnes handicapées et leurs familles rencontrant des difficultés lors du confinement (0.800.360.360) reste également disponible, a-t-on ajouté de même source.

Source 20 MINUTES.

Rennes : ils fabriquent des objets pour améliorer le quotidien des personnes handicapées…

Pendant trois jours, l’association My Human Kit et des salariés d’Ariane Group ont planché sur des solutions d’aides techniques pour et avec des personnes en situation de handicap.

Quatre projets ont vu le jour à l’issue de cet atelier qui met en avant la diversité et l’intelligence collective.

Transformer son handicap en atout, c'est la philosophie de l'association My Human Kit

Imaginez un atelier où sont réunis des ingénieurs qui fabriquent des fusées pour Ariane Group et des « bricoleurs » aguerris. Pendant trois jours, ils mettent en commun leurs idées et leur savoir-faire pour donner vie aux projets portés par des personnes en situation de handicap. Bienvenue au Fabrikarium, un FabLab organisé par l’association My Human Kit (MHK) à Rennes. « Ici, on est dans une logique de créativité et pas d’assistance », souligne Charlie Dréano, le directeur de MHK.

Un peu plus loin, une autre équipe planche sur une machine à lire pour malvoyant. Le principe : elle scanne et lit une page grâce à une synthèse vocale :

Du Magic joystick au Vespace

Il y a aussi le « Magic joy stick » adapté à la main de Jonathan qui, lui, est atteint de myopathie. Cette manette va lui permettre de contrôler son fauteuil électrique.
Florent, de son côté, supervise la création du Vespace, un tricycle motorisé avec lequel il pourra se déplacer plus aisément. C’est lui même qui a imaginé le cahier des charges en adéquation avec ses besoins. « Il y a eu plusieurs versions du Vespace, indique-t-il, c’est un projet qui a quelques années. Je suis reparti de zéro pour cette version en ajoutant une assise, deux moteurs alors qu’il n’y en avait qu’un seul avant, un système d’accélération, un porte-document, des avertisseurs sonores, un éclairage, etc ». Florent, qui est également salarié d’Ariane Group, entend ainsi faciliter ses déplacements sur le site des Mureaux, près de Paris, où il est basé.

Au bout de ces trois jours d’atelier, chacun des quatres porteurs de projets est allé au bout de son prototype, ainsi que le souligne My Human Kit sur sa page Facebook :

L’ExoFinger de Bastien

Diversité et intelligence collective, c’est la marque de fabrique de My Human Kit. Transformer son handicap en atout, c’est la philosophie de l’association. Les personnes en situation de handicap s’impliquent dans la résolution de leur problème.
A l’instar de Bastien. Le jeune homme est salarié d’Ariane Group. Il est tétraplégique et ne peut plus bouger ses doigts. « Attraper des objets, je ne peux pas, c’est compliqué pour moi, raconte-t-il, notamment avec le pouce »

Il est donc venu à ce FabLab avec un projet baptisé « l’ExoFinger ». Deux prototypes pour lui permettre de rapprocher le pouce de l’index vont voir le jour durant cet atelier. Deux solutions techniques pour rendre son quotidien plus facile. « On a imaginé un gant en tissu sur lequel on a cousu des une bande velcro. Il est fait sur-mesure, explique Bastien. On y a intégré des gaines pour faire passer des câbles. On travaille aussi sur un anneau en forme de U imprimé en 3D qui se met autour de mes doigts. Ces deux objets seront interfacés à un boîtier qui commande un fil et permet à mon pouce de se fermer. Et, à partir de là, je peux être autonome et saisir un stylo par exemple ».

Rennes : ils fabriquent des objets pour améliorer le quotidien des personnes handicapées

Un peu plus loin, une autre équipe planche sur une machine à lire pour malvoyant. Le principe : elle scanne et lit une page grâce à une synthèse vocale :

Du Magic joystick au Vespace

Il y a aussi le « Magic joy stick » adapté à la main de Jonathan qui, lui, est atteint de myopathie. Cette manette va lui permettre de contrôler son fauteuil électrique.
Florent, de son côté, supervise la création du Vespace, un tricycle motorisé avec lequel il pourra se déplacer plus aisément. C’est lui même qui a imaginé le cahier des charges en adéquation avec ses besoins. « Il y a eu plusieurs versions du Vespace, indique-t-il, c’est un projet qui a quelques années. Je suis reparti de zéro pour cette version en ajoutant une assise, deux moteurs alors qu’il n’y en avait qu’un seul avant, un système d’accélération, un porte-document, des avertisseurs sonores, un éclairage, etc ». Florent, qui est également salarié d’Ariane Group, entend ainsi faciliter ses déplacements sur le site des Mureaux, près de Paris, où il est basé.

Au bout de ces trois jours d’atelier, chacun des quatres porteurs de projets est allé au bout de son prototype, ainsi que le souligne My Human Kit sur sa page Facebook :
Charlie Dréano note que ce Fabrikarium crée également du lien entre les participants. « On a le temps de se rencontrer sur trois jours, dit-il. Il y a le travail au sein du FabLab et puis tout ce qui se passe en dehors comme le café du matin, les moments de convivialité le soir, les repas. On se découvre, on discute et l’émulation fait le reste ».

Partager un espace où valides et handicapés inventent ensemble des solutions techniques à moindre coût et dont les fichiers sont disponibles gratuitement en Open Source, c’est aussi cela l’état d’esprit de My Human Kit.

Source FR3.

« Je me sentais infantilisée et humiliée » : à Orléans, une caissière refuse l’accès prioritaire à son père handicapé…

Une jeune orléanaise de 25 ans dénonce dans ses vidéos, postées sur Twitter, les difficultés qu’elle a rencontré pour faire valoir les droits de son père, atteint de sclérose en plaques, à la caisse d’une grande surface de bricolage.

La carte "mobilité inclusion" stipule que son titulaire a droit de priorité dans les files d'attente.

Mercredi 21 octobre, en fin de matinée, Sarah Nedjar se rend au magasin Bricorama d’Orléans avec son père Kamel. Ce dernier est atteint de sclérose en plaques depuis plus de 15 ans : « tout son système nerveux le fait souffrir. Il ne peut pas rester debout et immobile trop longtemps« , nous explique la jeune femme. Il détient une carte d’invalidité, facilitant son accès aux transports, salles d’attente et magasins.

« Elle m’a répondu : « allez derrière et faites la queue comme tout le monde »

Ce jour-là, son père n’avait pas pris sa canne, pensant se servir d’un chariot en guise de déambulateur. Le magasin étant en liquidation, elle nous explique « qu’il y avait énormément de monde et aucun chariot n’était disponible. Je lui ai dit que nous allions rester en mouvement et prendre des choses légères ».  Arrivés en caisse, ils voient une file d’attente « extrêmement longue d’environ 30 personnes ». Tout en montrant la carte, ils demandent à la vendeuse à passer devant, ce à quoi elle répond « là ça ne va pas être possible vu le monde qu’il y a. Une réponse sèche et sans hurlement », relate Sarah.

Comprenant la douleur de son père, elle insiste et accuse alors une nouvelle réponse de la caissière, beaucoup plus agressive :« Vous pensez qu’il n’y a pas tout le monde qui veut passer devant ? ». Sarah n’accepte pas que sa demande soit considérée comme un« caprice »: « Mon père possède cette carte. Et elle m’a dit « Chut. Allez derrière et faites la queue comme tout le monde ». A ce moment-là, je me sentais infantilisée et humiliée ». C’est cette dernière remarque qui conduit la jeune femme à filmer la scène.

« J’ai voulu filmer pour que l’on voit la file d’attente que mon père devait faire alors qu’il a des douleurs ». Vue près de 312 000 fois à l’heure où nous écrivons ces lignes, on peut y entendre la cassière crier « je vous ai dit d’attendre deux minutes » avant qu’elle ne dise «  »Mademoiselle veut passer devant tout le monde. » Le père de Sarah se tient à côté d’elle, muet: « Il m’a dit qu’il avait déjà eu affaire à ce genre de situation. Je refusais de passer à une autre caisse, j’aurais eu un sentiment d’inachevé et de frustration ».  Une autre caissière vient finalement les intégrer dans la file, derrière 6 personnes, qui les ont par la suite laissé passer.

Dans une deuxième vidéo qu’elle postera sur Twitter, Sarah filme son père Kamel quelques minutes après l’altercation . Il y explique ému qu’il sort habituellement peu de chez lui afin d’éviter ce genre de situations.« Mon père est sorti du magasin car il était très ému. Je ne l’ai pas suivi parce que c’est quelqu’un de très fier », explique Sarah. Elle, par contre, est restée dans le magasin et a filmé l’accueil. Ce troisième extrait sera aussi posté sur son profil Twitter.

« Le système doit inclure les personnes en situation de handicap »

Sarah comprend la pression subie par les employés du magasin en liquidation et par conséquent, soucieux de l’avenir de leurs postes. Cependant, elle estime que son père « n’a pas à subir la douleur des autres. Il a la sienne, qui n’a pas été reconnu ce jour-là ».

« Nous n’en voulons pas aux clients parce qu’il y a un manque d’éducation sur ce sujet selon nous. La situation suscitait pas mal de questionnements : comment quelqu’un sur ses deux jambes peut-il être prioritaire ? On en veut à la caissière car elle a utilisé le mauvais ton, a voulu humilier mon père et n’a pas fait preuve de professionnalisme. Au-delà de ça, j’en veux au groupe car je ne suis pas censée compter sur la gentillesse des clients et sur le professionnalisme de l’hôtesse de caisse. Le système doit inclure les personnes en situation de handicap. C’est justement au vu du monde qu’il y a que la caisse prioritaire est nécessaire. »

Par la suite, Sarah a interpellé le groupe Les Mousquetaires, propriétaire du magasin Bricorama où s’est déroulé l’incident, en message privé sur Twitter, par mail et par téléphone. Elle a reçu une réponse le vendredi 23 octobre sur le réseau social.

Le magasin n’a pas souhaité répondre à nos questions et nous a dirigé vers le siège social des Mousquetaires qui nous a répondu par SMS:

Le magasin Bricorama d’Orléans présente toutes ses excuses pour la situation rencontrée par cette cliente et son père. La situation présentée dans cette vidéo est exceptionnelle et ne reflète pas le travail fait au quotidien par les équipes Bricorama. Les points de vente Bricorama respectent la réglementation en vigueur concernant l’accueil des personnes en situation de handicap et chaque point de vente possède une caisse prioritaire (généralement l’accueil du magasin). Un point avec les équipes du Bricorama d’Orléans sera organisé pour rappeler les règles en vigueur.

Les Mousquetaires

La jeune femme ne s’attendait pas à ce que son histoire soit relayée et soutenue par tant d’internautes. Elle félicite son père « de s’être affiché, car ce n’est pas facile pour lui » et se dit « contente d’avoir pris la caisse qu’ils étaient censés prendre ».

Source FR3.

Couvre-feu à Lyon : Une personne handicapée agressée par trois jeunes SDF…

Trois jeunes SDF (« VOYOUS » Handicap Info !) ont été interpellés pour lui avoir volé son sac à dos sous la menace d’un couteau dans une station de métro de Lyon.

Couvre-feu à Lyon : Une personne handicapée agressée par trois jeunes SDF

rois jeunes SDF, âgés de 16 à 19 ans, ont été arrêtés jeudi 22 octobre en plein couvre-feu à Lyon pour s’en est pris à une personne handicapée. Les suspects ont été interpellés à 23h45 place Gabriel-Péri dans le quartier de la Guillotière (7e) alors qu’ils venaient de dérober le sac à dos de leur victime sous la menace d’un couteau, rapporte ce lundi la Sûreté du Rhône.

La victime a été agressée dans la station de métro située sur cette même place. Les gendarmes ont découvert que les deux plus jeunes possédaient une bombe lacrymogène. Le couteau, en revanche, n’a pas été retrouvé.

Entendus par les enquêteurs, seul l’un des trois mis en cause a reconnu le vol du sac. Le plus âgé a été laissé libre, les deux autres ont été présentés au parquet samedi. Une information judiciaire a été ouverte.

Source 20 MINUTES.

« La maladie d’Alzheimer désagrège l’être aimé »… « Dans quelques années, nous serons tous touchés par la maladie d’Alzheimer, de près ou de loin. » !

« Combien de temps encore va-t-on laisser les familles dans le désarroi d’une pathologie sans issue ? Combien de temps encore va-t-on proposer aux familles des unités fermées ? »

« Dans quelques années, nous serons tous touchés par la maladie d’Alzheimer, de près ou de loin. »

Aude Areste Lamendour (courriel) :

Ma mère est morte ce matin. Comme des milliers de gens avant moi, j’ai assisté, impuissante, à la lente désagrégation physique et sociale de ma mère.

Ma mère est entrée dans le dur de la maladie, il y a six mois, et son état s’est aggravé avec la mort de son mari en mai dernier.

Il n’était plus possible qu’elle reste seule à son domicile. J’ai donc pris ma mère avec moi en attendant de trouver une solution pérenne. Pendant ces deux mois où elle a séjourné chez moi, j’ai tenté de remuer ciel et terre pour lui éviter une entrée dans un Ehpad.

Ma mère a été admise dans une unité fermée Alzheimer et je sais ce matin, plus qu’hier, que j’avais raison de chercher une autre solution.

Je sais aujourd’hui que même si les gens qui travaillent dans ces structures sont, pour la plupart, investis et bienveillants, ce sont les structures elles-mêmes qui ne conviennent pas. À un enfermement mental, s’ajoute un enfermement physique.

On m’a dit : « L’unité fermée, c’est mieux. C’est pour protéger le malade d’une éventuelle fugue. »

Je crois aujourd’hui que ce ne sont pas les malades que l’on cherche à protéger, mais les structures médicales qui se préservent ainsi de tout incident avec les familles.

J’ai ainsi longtemps cherché une structure à taille humaine qui préserverait les capacités déclinantes de ma mère, en lui faisant faire la cuisine, mettre la table, passer le balai ou encore plier le linge propre, pendant que c’était encore possible.

Toutes ces choses insignifiantes qui remplissent une vie et qui prennent tellement d’importance avec l’âge.

J’ai rêvé d’une structure où ma mère n’aurait pas été chosifiée, où les sorties auraient été permises, où le droit de vivre encore un peu et même diminuée, ne lui aurait pas été refusé. J’aurais voulu que ma mère puisse encore sentir le parfum des cerisiers en fleurs, ou le souffle du vent frais sur ses joues.

Mais, je n’ai pas trouvé parce que la France n’est ni la Suisse ni l’Allemagne et qu’ici, on traite les malades en les jetant hors du monde, en leur proposant des activités « occupationnelles » de deux heures quelques jours par semaine, qui n’ont d’autres buts que de faire accepter, au malade et à sa famille, cette captivité.

J’ai suivi ce chemin de croix jusqu’à mettre ma mère dans un Ehpad faute de mieux. Je n’ai pas adhéré à ce choix. J’ai fait ce choix parce qu’il n’y avait pas d’autres choix si je voulais continuer à la voir et à prendre soin d’elle. J’ai fait ce choix dans une tempête intérieure et en sachant que ce n’était pas pour son bien.[…]

Combien de temps encore va-t-on laisser les familles dans le désarroi d’une pathologie sans issue ?

Combien de temps encore va-t-on proposer aux familles des unités fermées en leur promettant que ce sera bien pour le malade ?

Combien de temps encore, les familles vont-elles vivre le dilemme horrible d’avoir à choisir une solution faute de mieux ?

Il faut qu’en France aussi, voient le jour des petites structures. Des structures adaptées qui soient des structures de vie qui préservent l’intégrité des malades, qui offrent à la personne qu’ils sont encore, un peu d’horizon et de perspectives.

Il faut que ces gens qui sont enfermés puissent continuer à voir leurs familles malgré le Covid.

Parce qu’un visage connu ou une voix qui émerge de la brume, est tout ce qui leur reste.

Dans quelques années, nous serons tous touchés par la maladie d’Alzheimer, de près ou de loin. Qui un parent, un père, une mère, une fille, un fils, des petits-enfants. Tous.

Demain, d’autres que moi seront à la fois bouleversés par cette maladie qui désagrège l’être aimé, et par le manque de structures adaptées.

Pour ma mère, évidemment, c’est trop tard. J’ai une peine immense, mais je me dis que ma mère a fait le bon choix. Consciemment ou pas, elle a continué à nous dire que ces structures ne lui convenaient pas. Elle a fait le choix, en partant si vite, de rester libre et debout.

Source OUEST FRANCE.

Oise : un couple condamné pour avoir séquestré un jeune handicapé…

Une découverte glaçante. Les pompiers intervenaient initialement pour une tentative de suicide d’un homme de 48 ans à Breteuil (Oise).

Ils ont finalement découvert un jeune homme de 28 ans qui semblait « affamé » et « dénutri ».

Oise : un couple condamné pour avoir séquestré un jeune handicapé

Un couple a comparu lundi à Beauvais pour séquestration et violence sur personne vulnérable. Nicolas, 28 ans, un jeune handicapé mental, ne pesait que 41 kg pour 1m77 lorsqu’il a été trouvé par les pompiers. Les deux prévenus, son père et sa belle-mère, ont été condamnés à quatre ans de détention, avec mandat de dépôt, dont trois ans de sursis pour elle et trois ans de sursis probatoire pour lui, rapporte Le Parisien.

Il « n’est jamais rassasié »

Lors de leur audition, le couple a reconnu partiellement les faits, « une tape sur les fesses, mais pas plus ». Et la séquestration ? « La journée, il était avec moi, complète son père. Il faisait ce qu’il voulait, mais à 23 heures, on l’enfermait pour éviter qu’il aille prendre de la nourriture. » Selon sa belle-mère, Nicolas « n’est jamais rassasié ». Ce à quoi le président du tribunal a répondu : « Vous dites que vous l’enfermiez parce qu’il mangeait trop. Mais il mangeait parce qu’il avait faim. »

Le poids plus qu’alarmant de Nicolas n’est pas la seule trace des sévices subis par Nicolas : ecchymoses, lésions, escarres, traces de brûlures ont été relevés par des médecins.

Source EST REPUBLICAIN.

Marseille. Une personne handicapée battue dans un établissement spécialisé…

Un pensionnaire d’une maison d’accueil spécialisée de Marseille (Bouches-du-Rhône) a été battu, dans la nuit du 9 au 10 octobre dernier.

L’homme de 55 ans souffre d’un handicap mental, c’est pourquoi il réside dans cet établissement.

Le directeur et la famille ont porté plainte. Une enquête a été ouverte pour retrouver le ou les responsables.

Les enquêteurs étudient plusieurs pistes pour retrouver le ou les responsables des violences sur ce résident (photo d'illustration).

Un homme de 55 ans a reçu des coups sur la tête et sur les jambes, dans la nuit du 9 au 10 octobre dernier. Il réside dans la maison d’accueil spécialisée Les Palmiers, à Marseille (Bouches-du-Rhône), qui accueille des personnes souffrant d’un handicap mental, explique La Provence. Deux croix rouges dessinées sur son corps, dont une sur le thorax, ont également été découvertes.

Le directeur de l’établissement ainsi que la famille de la victime ont porté plainte. Tous les gardiens intérimaires qui travaillaient cette nuit-là ont par ailleurs été renvoyés. La mère de la victime indique au quotidien régional avoir écrit au procureur et à Brigitte Macron.

Aucune piste sérieuse pour le moment

Les enquêteurs ont de leur côté saisi des bandes-vidéo, pour retrouver le ou les auteurs de ces violences. Des prélèvements ont en outre été effectués sur place. Les salariés présents dans l’établissement au moment des faits ont été interrogés.

Les enquêteurs explorent plusieurs pistes, aussi bien parmi les employés du site que chez les pensionnaires. Ils sont seize résidents aux Palmiers. Il pourrait également s’agir d’automutilations, une hypothèse que rejette la famille. La Provence précise qu’aucune piste n’a pour le moment abouti.

Source OUEST FRANCE.

Démarches administratives en ligne : seulement 12% des sites accessibles aux personnes handicapées…

Alors que les démarches administratives en ligne se développent en France, seulement 12% des sites concernés se révèlent vraiment accessibles aux personnes handicapées.

C’est ce que confirme la ministre chargée de la Fonction publique, Amélie de Montchalin.

 Seulement 12% des sites se révèlent pleinement accessibles aux personnes handicapées.

Impôts, aides au logement, cartes grises : de nombreuses démarches administratives en France peuvent désormais se faire en ligne même si elles méritent souvent d’être simplifiées. Pour les personnes handicapées, la majorité de ces démarches sur internet relève carrément de l’impossible. En effet, seulement 12% des sites se révèlent pleinement accessibles aux personnes handicapées selon l’Observatoire du numérique.

La ministre chargée de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, ainsi que la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapée, Sophie Cluzel, ont dévoilé les résultats de cet Observatoire qui soumet les services de l’État à l’évaluation des usagers. Deux millions de Français ont cliqué sur « donnez votre avis » ces douze derniers mois, souligne l’AFP. Environ 71% se sont dits satisfaits des services numériques, quand le gouvernement vise un taux de 80%.

« 80% des démarches accessibles aux personnes handicapées dans les deux ans »

« Nous sommes toujours dans le rattrapage, parce que le handicap n’a pas été pris en compte lors de la création native (initiale) des sites », a expliqué Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées. Par exemple, des outils existent pour transformer les mots en sons pour les personnes malvoyantes. Mais si la souris doit parcourir un trop grand nombre de mots sur l’écran, l’application ne fonctionne pas, précise encore l’AFP. Les 10% d’hommes qui sont daltoniens risquent aussi de confondre des consignes en rouge et vert sur un écran.

Le gouvernement se fixe toutefois un objectif ambitieux : « aboutir à 80% des démarches accessibles aux personnes handicapées dans les deux ans », a indiqué la secrétaire d’État. Au total, un milliard d’euros doit être consacré au numérique dans le plan de relance, dont la moitié pour les ministères et la moitié pour les projets de l’État (412 millions) et des collectivités (88 millions) pilotés par le ministère de la Transformation et de la Fonction publique.

Au total, 250 démarches du quotidien devront pouvoir se faire en ligne en 2022 contre 182 actuellement. Des démarches comme les impôts ou encore les cartes grises sont déjà accessibles sur internet mais elles pourraient être simplifiées : Amélie de Montchalin souhaite notamment qu’on ne réclame pas à l’usager des informations que l’administration détient déjà, de façon à proposer davantage de formulaires pré-remplis. Problème : l’administration française manque de personnels suffisamment qualifiés sur le numérique selon un dernier rapport de la Cour des comptes en février dernier.

Source FRANCE BLEU.

Handicapée (SEP), elle ne peut pas entrer dans sa résidence à Pérols…

Une femme de 52 ans atteinte de sclérose en plaques et obligée de se déplacer en fauteuil électrique a emménagé il y a quelques mois dans un appartement HLM à Pérols (Hérault).

Elle souhaite aujourd’hui déménager car elle a d’énormes difficultés pour ouvrir les portes d’accès à sa résidence.

Isabelle Garai devant la porte de sa résidence

Il y a un an nous avions relayé sur France Bleu Hérault  l’appel à l’aide d’une femme  en fauteuil  électrique atteinte d’une sclérose en plaques qui cherchait un  logement HLM plus petit et moins cher que celui qu’elle occupait à Montpellier. Elle ne pouvait plus payer son loyer et risquait d’être expulsée. Il y a quelques mois elle a trouvé un petit appartement HLM à Pérols ( Hérault), le problème, c’est qu’elle a toutes les peines du monde pour entrer dans sa résidence.

Une résidence PMR

La résidence est neuve. Sur le papier, elle est accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR)  mais dans la pratique c’est plus compliqué.  Pour y entrer,  Isabelle Garai doit ouvrir deux lourdes portes pour faire passer son fauteuil de 120 kilos.  Au début, Isabelle bloquait les portes avec des cales mais ça ne plaisait pas aux voisins  alors elle a dû les retenir avec son bras et son dos. Conséquence, depuis cet été, elle soufre d’une tendinite et de douleurs à l’épaule et depuis peu s’est ajouté à cela un lumbago. Elle n’est plus capable d’ouvrir les deux portes pour rentrer chez elle.

« Quand je suis devant ma porte d’immeuble, j’attend que quelqu’un passe par là pour l’ouvrir . L’autre jour j’ai patienter 40 minutes avant de rentrer chez moi « 

Le bailleur promet une solution rapide

ERILIA le bailleur  social  conscient du problème  fait savoir dans un communiqué  que « Le bien être de ses locataires est une priorité » et que « le logement qui a été attribué à Madame Gardai  est un logement  adapté aux usagers en fauteuil (ouvertures de portes 90 cm, robinetterie et interrupteurs à hauteur adaptée, barres de maintien, douche siphon de sol, volets roulants électriques…) ». 

ERILIA s’engage  à trouver une issue rapide et indique que deux  alternatives sont à l’étude : la motorisation des portes du SAS d’entrée de la résidence ou bien la création d’un accès spécifique depuis la terrasse privative du logement situé au rez-de-chaussée vers l’extérieur.

Source FRANCE BLEU.

 

 

Stationnement handicapé : malgré sa carte d’invalidité, la Ville de Besançon veut le verbaliser …

Reconnu invalide à 80 %, Damien est parfois véhiculé par sa copine.

La Ville de Besançon l’a verbalisé en 2018, malgré la présence du macaron posé sur le tableau de bord. Un contentieux porté au niveau administratif.

Stationnement handicapé : malgré sa carte d’invalidité, la Ville de Besançon veut le verbaliser

La Ville de Besançon sous l’ère Vignot veut intensifier la chasse au stationnement abusif , au profit des piétons et des vélos. Avec parfois des dégâts collatéraux, comme pour ces soignants visés par des “prunes’’ , alors qu’ils enchaînent les visites à domicile.

Cette vigilance maximale ne date pas d’hier. Parlez-en à Damien et sa copine. Lui est reconnu handicapé, à 80 % d’invalidité. Elle le véhicule parfois, respectant une simple règle : poser de façon visible le macaron sur le tableau de bord. Ce 11 septembre 2018, le PV fleurit tout de même sur le pare-brise. « On avait contesté car elle avait été prélevée de l’amende, sans jamais avoir eu de réponse jusqu’à récemment », résume Damien, blasé plutôt qu’énervé à la réception d’un courrier signé de l’adjoint à la sécurité et tranquillité publique, Benoît Cypriani. L’élu y évoque « des justifications confuses et contradictoires » de Mademoiselle et affiche une intransigeance totale. D’un naturel calme, Damien ne comprend pas. « Ça m’était déjà arrivé il y a quelques années, j’étais mal renseigné, j’avais payé sans rien dire. Mais là, c’est une injustice, ma copine n’a rien demandé ». Une commission doit trancher. Avec discernement ?

Source EST REPUBLICAIN.