Levothyrox : « Que la trahison à ce point-là vienne de nos autorités de santé, je ne m’en remets pas », déclare Anny Duperey…!

L’actrice Anny Duperey, qui a pris la nouvelle version du Levothyrox, est revenue vendredi sur les conclusions de l’Agence du médicament indiquant que le passage à la nouvelle formule n’a pas provoqué de « problèmes de santé graves ».

Levothyrox : "Que la trahison à ce point-là vienne de nos autorités de santé, je ne m'en remets pas", déclare Anny Duperey

L’Agence du médicament (ANSM) a publié, jeudi 13 juin, son rapport définitif sur le Levothyrox, concluant que le passage à la nouvelle formule n’a pas provoqué de « problèmes de santé graves ». Ce rapport fait suite aux déclarations d’effets indésirables non expliqués chez des patients depuis la mise sur le marché au printemps 2017 de la nouvelle formule par le laboratoire Merck. Anny Duperey, actrice, romancière, soignée au Levothyrox pour des problèmes de thyroïde, a répondu aux questions de franceinfo, vendredi.

franceinfo : L’avis de l’Agence du médicament vous surprend-elle ?

Anny Duperey : Cela ne me surprend absolument pas. C’est une négation du ressenti des patients et de leurs souffrances. C’est à dire que l’on persiste et signe. Il n’y a rien à signaler alors que des milliers, des dizaines de milliers et peut être des centaines de milliers [sont concernés]. L’État n’a comptabilisé que les gens qui ont trouvé le moyen de faire une déclaration sur internet. C’est vraiment dramatique ce qui se passe, parce que beaucoup de gens continuent d’être symptomatiques de cette formule, d’être vraiment mal. Vous savez de temps en temps, je fais des signatures dans les salons du livre et dernièrement encore, il y a une dame qui s’est accrochée à ma table. Elle me dit : ‘Je suis tellement mal. Vous ne pouvez pas savoir. J’ai plus de force dans les jambes, j’ai des crampes la nuit, je n’en peux plus et mon médecin refuse de me changer de médicament.’ Il y a encore plein de gens qui souffrent des effets toxiques de ce médicament. D’autres à qui ça ne fait rien. C’est très étrange.

Avez-vous subi des effets secondaires ?

Bien sûr. Oui j’ai tout eu. J’ai eu les vertiges qui a occasionné plusieurs accidents de voiture. Ils disent qu’il n’y a pas eu des morts. Il y a eu des morts. Il y a eu aussi chez des personnes âgées des déséquilibres irréversibles qui ne se sont pas arrangés du tout. Moi, je n’ai plus d’effets secondaires. J’avais des crampes à la jambe, la faiblesse musculaire, je n’arrivais plus à monter un escalier. J’ai été embarquée par les pompiers parce qu’ils ont cru que je faisais une crise cardiaque. Et puis, je n’avais rien du tout en fait. Le jour où j’ai lu effectivement une pétition de Sylvie Robache disant ‘rendez-nous l’ancienne formule’ parce que depuis on est très mal, j’ai compris que c’était ça. J’ai pris ça en toute confiance, en toute confiance. Le nombre de mes amis qui m’ont dit, on a cru qu’on faisait un cancer. On a cru qu’on avait ça etc. Et finalement, c’était juste cette saloperie de nouvelle formule.

Avez-vous encore des effets secondaires ?

Il me reste un traumatisme vraiment, mais je n’ai plus d’effets secondaires. S’il me reste un effet secondaire. Je n’aurais jamais supposé que dans notre belle France, au système de santé un des meilleurs au monde, on puisse à ce point avoir un mépris pour les malades et nier leur malaise. Que la trahison à ce point-là vienne de nos autorités de santé. Franchement je ne m’en remets pas.

Selon vous, est-ce que le fin mot de l’histoire se trouve chez Merck ?

On ne sait pas, mais certainement. Certainement… Certainement… Il y a certainement une collision entre Merck et l’ANSM. On le suppose. On ne peut rien affirmer encore. Tout ça est très bien fait. Vous savez que nous avons deux usines en France qui fabriquent toujours l’ancienne formule pour l’Italie et le Maroc. C’est extraordinaire non ? Nous fabriquons en France l’ancienne formule que les Français réclament à cor et à cri au moins pour avoir le choix et on nous la refuse. Il serait quand même très simple pour madame Buzyn [ministre de la Santé], avec le pouvoir qu’elle a, d’ordonner que nous ayons à disposition les deux formules. Et que chacun puisse faire son choix. Je ne sais pas pourquoi obstinément, on nous la refuse. On veut après qu’on ait confiance dans nos autorités de santé.

Source FRANCE INFO.

Une Mayennaise propose des kits pour soulager les brûlures de la chimiothérapie…

Des kits de première nécessité pour soulager les brûlures des chimiothérapies, c’est l’idée d’Audrey Trébuchet, atteinte d’une leucémie aiguë.

Elle a créé une association pour lever des fonds, et offrir ces kits aux malades. 

Audrey Trébuchet met son expérience à profit pour créer des kits gratuits contre les brûlures causées par la chimiothérapie.

Changé, France

Aloe vera, propolis, miel : le kit d’Audrey Trébuchet comporte tous ces produits naturels aux vertus apaisantes. Ils aident à soulager les brûlures dont sont victimes les personnes atteintes de cancer et qui suivent des chimiothérapies. Habitante de Changé, Audrey Trébuchet est passé par là : elle est atteinte d’une leucémie aiguë.  Avec son association Temps d’Espoirs, en plus de proposer des oreilles attentives pour les malades, leurs familles et leurs amis, elle lève aussi des fonds pour proposer des coffrets de soins.  Ils comportent plusieurs produits aux qualité reconnues par les médecins, mais qui ne sont pas remboursés.

« Quand on est en chimiothérapie intensive on a des effets secondaires très désagréables, comme des brûlures de la bouche, la gorge, tout le système ORL. On ne peut plus boire, plus manger, plus parler. Le CHU de Rennes recommande des produits naturels pour les soulager, mais ils coûtent chers et ils sont difficiles à trouver » explique la jeune femme.

En plus des conseils du CHU de Rennes, où elle est soignée, Audrey Trébuchet a mené l’enquête. Elle a appelé d’autres hôpitaux de Paris ou Toulouse pour recueillir leurs recommandations, et compléter son kit. Elle détaille les ingrédients : « J’ai de l’huile de noisette, ça vient soulager, lubrifier la gorge brûlée. Le miel, en bouteille pour des raisons d’hygiène, aux effets antiseptiques et naturels, qui vient aussi apaiser la bouche…Des chewing-gum pour activer la salivation… Des crèmes hydratantes pour les plaques qui apparaissent sur le corps… » Chaque kit a une valeur 50€. L’association a déjà récolté une partie des fonds pour les financer sur la plateforme Hello Asso, mais il reste encore 2000 à 3000€ à trouver.

Et Audrey ne baisse décidément pas les bras, avec Temps d’Espoirs, elle veut aussi sensibiliser au don de moelle osseuse dans le futur, notamment pendant des événements sportifs. 2000 personnes en auraient besoin chaque année en France, mais pour cela il faut trouver un donneur compatible.

Source FRANCE BLEU.

Essonne : trois enfants handicapés pourraient être privés de cantine à la rentrée…!

Marylou, Louane et Liaam sont scolarisés à l’école maternelle Jean-de-la-Fontaine de Morigny-Champigny.

En septembre, faute d’auxiliaire de vie scolaire, ils ne pourront peut-être plus déjeuner avec les autres enfants.

Une responsabilité qui serait, selon la mairie, du ressort de l’Education nationale.

« On nous dit que l’école c’est l’inclusion et on refuse d’accueillir nos enfants à la cantine. » Stéphanie Paul Le Garff ne décolère pas. Cette mère de famille se bat déjà depuis plus d’un an pour que Marylou, sa fille de 5 ans, porteuse de trisomie 21, puisse déjeuner à la cantine de l’école maternelle Jean-de-la-Fontaine, à Morigny-Champigny.

« Au départ, c’est son auxiliaire de vie scolaire (AVS) qui la prenait en charge sur le temps du repas, rappelle cette infirmière. Mais en mai 2018, l’Education nationale a décrété que l’AVS ne pouvait intervenir que sur le temps scolaire. » Depuis, c’est un agent municipal, détaché par la mairie, qui accompagne la fillette lors de la pause méridienne. « Mais ils nous ont dit qu’ils ne pourraient pas continuer à la rentrée », se désole Stéphanie Paul Le Garff.

« L’Education nationale doit prendre ses responsabilités »

Motif ? Cet accompagnement ne serait pas du ressort de la commune mais de l’Etat. « On a trouvé cette solution provisoire pour Marylou car c’est arrivé en cours d’année scolaire, mais aussi parce que c’est humain, détaille le maire (SE) de cette petite ville du Sud Essonne, Bernard Dionnet. Mais l’Education nationale doit prendre ses responsabilités. La loi est très claire à ce sujet. » L’élu s’appuie notamment sur l’arrêté de la cour d’appel administrative de Nantes du 25 juin 2018 qui stipule que l’accompagnement des élèves en situation de handicap pendant les activités périscolaires incombe à l’Education nationale. Contactée, la direction académique n’a pu être jointe.

« On ne peut pas sans cesse demander aux collectivités locales d’assurer des missions qui ne relèvent pas de leurs compétences, peste Bernard Dionnet. D’autant plus qu’il faut des gens compétents pour assurer cet accompagnement. »

« Parcours du combattant »

Pourtant, le temps presse pour la famille de Marylou mais aussi pour celles de Liaam et de Louane. Car, si rien ne bouge, ces deux autres enfants en situation de handicap ne pourront, eux non plus, pas déjeuner à la cantine à la rentrée prochaine. « C’est le parcours du combattant », s’insurge Maureen Merlet, la mère de Liaam, 4 ans et demi. Quand au mois de novembre, cette animatrice en crèche a demandé que son fils, qui souffre de retards psychomoteurs, puisse déjeuner à la cantine 2 jours par semaine. La mairie lui a opposé une fin de non-recevoir. « Je n’ai pas compris pourquoi c’était accepté pour une enfant et pas pour mon fils, s’offusque-t-elle. La mairie nous dit que c’est à l’Education nationale de payer pour cet accompagnement. Et l’Education nationale nous dit l’inverse… »

En attendant, Liaam déjeune à la crèche, située à quelques mètres de l’école. « Ils ont accepté de nous aider », poursuit Maureen Merlet. Mais là encore, la solution est provisoire. Et la mère de famille ne sait pas encore comment elle pourra s’organiser à la rentrée, si son fils ne peut pas être accueilli lors de la pause méridienne. Une situation qui inquiète également Céline Doublet, la mère de Louane, une fillette handicapée moteur de 4 ans et demi. « À la rentrée, Louane devait commencer à déjeuner à la cantine avec les autres enfants, explique cette conseillère principale d’éducation. Mais je ne pensais pas que ce serait aussi compliqué », se désespère-t-elle.

Depuis un an, Stéphanie Paul Le Garff assure, elle, avoir écrit « à tout le monde ». « Même au président de la République ! » Elle n’a pour le moment reçu aucune réponse…

Source LE PARISIEN.

Au Fournil de Fèwen, tout le monde apprend la langue des signes pour pouvoir parler avec Marie…

Dans la région rennaise, à Tinteniac, tous les salariés d’une boulangerie ont décidé d’apprendre la langue des sourds pour mieux intégrer dans leur équipe Marie qui depuis sa naissance ne perçoit aucun son.

Une belle initiative pour lutter contre l’exclusion et favoriser l’intégration en entreprise.

Au laboratoire devant les fours et les baguettes en préparation, Nicolas, Gustave et Marie se partagent le travail. Tous les trois sont ouvriers boulangers au fournil de Fèwen, dans le petit bourg de Tinténiac en Ille-et-Vilaine. Beaucoup de connivence dans l’équipe et pourtant à 28 ans, Marie ne parle pas. Sourde profonde de naissance, elle ne perçoit que les vibrations et communique uniquement par signes. Ses collègues ont donc décidé d’apprendre son langage.

De retour de week-end, ils plaisantent tout en surveillant la cuisson des pains. « Tes résultats de foot, ça a donné quoi, tu as perdu ? », demande Gustave à Marie en faisant les bons gestes. Elle fait partie d’une équipe de sourds sur Rennes et Gustave malgré le handicap de sa collègue, n’a aucun problème pour comprendre sa réponse. Tous deux se sont croisés dans un autre établissement. C’est lui qui l’a recommandé pour ce nouvel emploi. Au début, chacun se comprenait comme il pouvait, avec des petits mots sur des ardoises ou par des mimes.

Grâce à l’initiative de la gérante, les choses ont changé. Karine Guerin-Duhaubois a contacté l’URAPEDA (association de parents d’enfants déficients auditifs). Durant cinq mois, jusqu’en juillet, deux heures par semaine, un professeur de langue des signes vient initier le personnel aux rudiments. L’initiation, financée via une aide disponible pour les entreprises, se fait au-dessus de la boulangerie.

On troque les tabliers et les blouses pour se réunir autour d’un petit tableau pour pratiquer des exercices ludiques. Chacun y met du sien et s’est peu à peu rendu compte qu’en rétablissant le dialogue avec Marie, elle était moins isolée lors des repas pris en commun ou des petits moments de convivialité. « Apprendre cette langue, c’est aussi l’occasion de s’ouvrir sur la différence, c’est épanouissant et ça peut nous éviter de nous refermer face à l’autre », précise Nicolas.

Marie, elle, semble désormais tout à fait à l’aise dans l’équipe. Avec un plus, parce que ses collègues ont aussi assimilé un peu de lexique en lien avec le métier et qu’elle les voit progresser.

La formation à la langue des signes est payante, mais prise en charge par des aides offertes aux entreprises. Aussi, la gérante aimerait donner l’exemple et inciter d’autres patrons à intégrer des salariés en situation de handicap. « Cela ne doit pas faire peur, il faut juste oser. Beaucoup de sourds sont au chômage, c’est injuste ».

Source FRANCE INFO.

Les clés pour trouver une bonne maison de retraite…

Chercher un Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) à la hauteur est source d’angoisse pour les futurs résidents et leurs proches.

Les insoutenables scènes de maltraitance filmées en caméra cachée dans un Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) d’Arcueil (Val-de-Marne) en début d’année ont marqué les esprits. Le 22 mars dernier, l’aide-soignant mis en cause a été condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal de Créteil.

L’affaire a terni l’image déjà peu flatteuse de ces structures d’hébergement médicalisées. Ce type d’établissements, qui accueille 600 000 Français, demeure pourtant un passage obligé lorsque le maintien à domicile d’une personne n’est plus possible.

Pour les familles, trouver une maison de retraite offrant un maximum de garanties relève souvent du casse-tête. La bonne nouvelle, c’est que le prix n’est, en la matière, pas un gage de qualité. « Ce n’est pas dans les Ehpad les plus chers que l’on se sent le mieux. Il n’y a aucune corrélation entre le tarif et la note moyenne attribuée par les internautes », constate Arnaud Dabard, cofondateur de Retraite Advisor, l’équivalent du comparateur touristique TripAdvisor.

Sur cette plateforme collaborative créée en 2017, les clients évaluent les structures pour personnes âgées selon douze critères : hygiène, bien-être global, fréquence des animations… Or, si l’on en croit ces résultats, la capacité d’accueil, le caractère public ou privé de l’établissement ou la notoriété du groupe propriétaire ne jouent pas sur la satisfaction des résidents et de leurs proches. « Ce qui compte, c’est le facteur humain, l’implication du directeur d’établissement et de l’équipe en place », assure Arnaud Dabard.

Néanmoins, plusieurs éléments doivent entrer en ligne de compte lors de la prospection. A commencer par la situation et l’environnement de l’Ehpad. La personne hébergée ne doit pas être coupée de ses habitudes ni arrachée à son milieu. Posez-vous les bonnes questions. Y a-t-il des commerces à proximité ? Des transports en commun ? Des promenades piétonnes ? Le temps de trajet est-il dissuasif pour les visiteurs ?

Un senior qui fréquente assidûment un club du troisième âge sera, par exemple, malheureux s’il ne peut plus s’y rendre. « Un citadin risquera de se sentir déboussolé en milieu rural, souligne Arnaud Dabard. Et une bourgeoise des beaux quartiers de Paris aura plus de mal à s’intégrer dans un Ehpad situé dans une ville ouvrière. »

Plusieurs visites préalables s’imposent

Renseignez-vous sur la réputation de l’établissement, grâce au bouche-à-oreille, aux sites comparateurs… Et pensez aux structures qui pratiquent aussi l’accueil temporaire. « Effectuer des séjours de courte durée peut constituer un bon moyen de se familiariser avec une institution et son personnel. Mais les lits disponibles sont peu nombreux », prévient Thierry Dargaud, psychologue spécialiste en gérontologie.

Quelle que soit la méthode choisie, une ou plusieurs visites préalables s’imposent, de préférence en compagnie du proche concerné. « Présentez-vous à l’improviste et fiez-vous à vos sens », conseille Arnaud Dabard. L’odeur, neutre ou prononcée, qui flotte dans les couloirs, devrait vous donner une première indication sur l’hygiène des lieux.

Observez attentivement les résidents. Sont-ils parqués devant la télé ou occupés à des activités ? Ont-ils des gestes d’affection envers le personnel ? Paraissent-ils désoeuvrés ? Alertes ? Curieux ? « Si leur regard est fuyant, méfiant, ce n’est pas bon signe. En revanche, s’ils couvrent de tendresse le personnel, c’est plutôt rassurant », prévient le jeune dirigeant.

Une liste d’activités trop riche cache souvent un loup

Surtout, prévoyez d’arriver avant le déjeuner afin d’examiner le contenu des assiettes, voire d’y goûter. « Demandez si les plats sont confectionnés sur place ou s’ils sont livrés par une centrale, suggère la journaliste Anna Dubreuil, auteure de Dépendance, le guide pratique 2019 (Prat Editions, à partir du 18 avril). Et faites-vous préciser l’heure des repas. Les services trop rapprochés ne favorisent pas l’appétit. Or de 15 à 38 % des résidents d’Ehpad souffrent de dénutrition en France. »

Le bien-être des pensionnaires étant en partie conditionné par l’organisation de la vie quotidienne, jetez un oeil au règlement intérieur pour voir, par exemple, si les animaux sont tolérés, ce qui est rarement le cas. Consultez le planning des activités proposées et assurez-vous qu’elles collent aux attentes et à l’état de santé du futur résident. Une liste trop fournie cache souvent un loup.

« Les établissements s’en servent comme d’une vitrine pour justifier des tarifs plus élevés, note Arnaud Dabard, mais parfois, le décalage entre la réalité et la promesse commerciale est immense. Mieux vaut donc trois modestes ateliers qu’une douzaine toujours annulés au dernier moment. »

Pour lui, les structures qui se distinguent sont d’abord celles qui offrent au résident la possibilité de s’impliquer. « Eplucher les carottes du dîner ou distribuer le courrier aux autres résidents sont autant de petites missions appréciées, permettant aux seniors de se sentir utiles », fait-il valoir.

Une fois le cadre passé en revue, intéressez-vous aux effectifs. La transparence est rarement de mise. Alors n’hésitez pas, là aussi, à enquêter. Combien y a-t-il d’infirmiers et d’aides-soignants en journée et le week-end ? Quelle est la qualification des employés de nuit ? L’établissement est-il relié à un centre hospitalier ? Les pensionnaires ont-ils droit à une vraie douche au moins une fois par semaine ?

Il arrive que les soins du quotidien soient réalisés au pas de course, faute de personnel. « En Ehpad, on compte en moyenne 6,3 employés – dont trois soignants – pour dix résidents, mais la loi n’impose pas de minima », précise Annabelle Vêques-Malnou, directrice de la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées.

Or le secteur, dans lequel les arrêts maladie sont plus fréquents que dans le BTP, peine à recruter. Il manque ainsi 17 000 personnes dans les Ehpad, selon le rapport Libault, remis le 28 mars dernier au ministère de la Santé.

Ainsi, si 14 % d’entre eux obtiennent la mention « très bien », selon l’étude 2018 de Retraite Advisor, 33 % sont considérés « dangereux » pour les résidents. Afin de vous faire une idée des problèmes d’un établissement, consultez les comptes rendus du conseil de la vie sociale, qui réunit représentants des résidents et du personnel.

Certains soins sont parfois facturés en sus

Enfin, faites-vous préciser ce qui est inclus ou non dans les tarifs « hébergement » et « dépendance », qui composent le prix total. L’entretien du linge et certains soins sont parfois facturés en sus. En France, le coût médian d’une place en Ehpad pour le résident s’élève à 1 850 euros par mois. Mais les disparités entre les départements sont fortes, et les prix peuvent dépasser 5 000 euros dans certaines institutions privées haut de gamme.

Pour vous aider à comparer, faites un tour sur le site Pour-les-personnes-agees.gouv.fr. Il recense les tarifs des établissements et calcule en un clin d’oeil le reste à charge, c’est-à-dire la somme qu’il faudra effectivement débourser après déduction des aides publiques.

Sachez cependant que quelques rares structures pratiquent une tarification innovante, fixée en fonction des moyens du pensionnaire. C’est le cas de Groupe SOS, qui a mis en place un « surloyer solidaire » dans la plupart de ses Ehpad. Pour augmenter la qualité de services sans pénaliser les plus modestes, les résidents les plus aisés paient davantage, entre deux et neuf euros de plus par jour selon le territoire.

En outre, le rapport Libault préconise de baisser de 300 euros par mois le reste à charge pour les revenus compris entre 1 000 et 1 600 euros. Il propose aussi de créer un « bouclier autonomie », c’est-à-dire une aide moyenne de 740 euros par mois pour les 90 000 résidents hébergés depuis plus de quatre ans en Ehpad. La loi Grand Age et autonomie sera présentée à l’automne 2019 au Conseil des ministres.

« IL FAUT ABORDER TOUTES LES QUESTIONS, MÊME LES PLUS CRUELLES »

Thierry Dargaud, psychologue spécialisé en gérontologie et maître de conférences à l’Université Toulouse – Jean-Jaurès, nous explique comment réagir face à un proche dont l’entrée en maison de retraite paraît inévitable.

Qu’est-ce qui déclenche l’arrivée en maison de retraite ?

L’apparition de troubles cognitifs, comme la perte de mémoire, quand ils sont liés à des maladies neuro-évolutives, constitue la cause majeure d’une arrivée en Ehpad. Et plus de 80 % des admissions surviennent après une hospitalisation (à cause d’une fracture, une grippe…) dans les trois mois qui les ont précédées.

Que dire ou ne pas dire à un proche qui a toute sa tête ?

Le pire est de déguiser la maison de retraite en solution temporaire, en maison de repos. Il est important d’aborder toutes les questions, même les plus cruelles. La discussion doit être honnête. Si c’est trop difficile, la famille peut demander aux services sociaux d’organiser une concertation.

La culpabilité est parfois très forte pour l’entourage de la personne concernée…

Oui, mais il ne faut pas la laisser rompre le lien affectif. Une personne âgée a besoin d’être accompagnée pour surmonter la rupture que constitue le départ du domicile. Toutefois, visiter son père ou sa mère ne doit pas devenir une obligation persécutante. La famille doit se sentir libre de venir quand elle le veut. En revanche, elle doit être claire quant à la fréquence des visites, pour ne pas plonger la personne âgée dans une situation d’attente.

Les Ehpad n’ont pas toujours une bonne image…

C’est vrai. Et il faut s’attendre, dans les années à venir, à voir émerger des colocations autogérées de personnes âgées, qui mutualisent les services auxquels elles ont droit, ainsi que leurs moyens, sur le modèle de ce qui se pratique déjà en Suède, en Norvège et, depuis peu, en Allemagne. A terme, les Ehpad ne devraient ainsi accueillir que les plus dépendants.

Source LE PARISIEN.

Les métiers de la banque adaptés aux travailleurs handicapés…

Emploi Des opportunités professionnelles réduites quand on est travailleur handicapé ? Pas dans les métiers de la banque !

Les travailleurs handicapés peuvent accéder aux différents métiers de la banque comme celui de conseiller clientèle.

Qu’il soit visible ou non, récent ou non, le handicap engage forcément la question de l’emploi. Si l’on n’est pas encore dans la vie active, pourra-t-on accéder au métier visé ? Récemment touché par le handicap, pourra-t-on continuer à exercer son activité ? Et si la reconversion s’impose, vers quel métier se tourner ?

Un champ des possibles important

Pour les candidats qui souhaitent s’orienter vers un métier de la banque, tout est possible. A écouter Carole Collignon, chargée de recrutement de la Mission Handicap chez BNP Paribas, les opportunités sont même nombreuses : « Il y a une dizaine d’années, nous recherchions des métiers d’accueil avec un bac +1. Avec la digitalisation et la spécialisation des métiers, nous recrutons désormais des conseillers clientèle mais aussi des collaborateurs dans les métiers des fonctions supports.»

Chez BNP Paribas, où tous les postes sont ouverts aux travailleurs handicapés, on constate que les profils commerciaux ont le vent en poupe. Par exemple aujourd’hui BNP Paribas recrute de nombreux conseillers clientèle partout en France : « Le conseiller clientèle en agence gère un portefeuille de clients dont il est l’interlocuteur privilégié, rappelle Carole Collignon. Son crédo est la satisfaction client et la qualité de service. Il est en prime un commercial dans l’âme qui garde en tête la réalisation des actions commerciales de l’agence. » Si vous aimez le contact humain, ce métier de la banque est peut-être fait pour vous.

Métiers de la banque : les compétences et les qualités attendues

Parmi les attendus, une appétence commerciale, un sens de l’écoute, une orientation client et une capacité à collaborer à toute épreuve. « Chez BNP Paribas, nous recrutons nos collaborateurs avec l’idée qu’ils nous aideront à concevoir le monde et la banque de demain, » explique Carole Collignon.

BNP Paribas recrute principalement des collaborateurs avec un niveau Bac+2/+3, jusqu’à Bac+5. Mais propose également des formations en alternance pour préparer un bac+3. Une initiative qui permet de former de futurs collaborateurs aux métiers de l’entreprise. « Grâce au programme HandiFormaBanques, nous accueillons en alternance de nouveaux collaborateurs qui ne sont pas forcément issus du milieu bancaire. C’est l’opportunité pour eux d’acquérir une première expérience commerciale. »

Outre les sites d’emploi classiques, les candidats qui sont reconnus travailleurs handicapés peuvent se rendre sur des sites dédiés comme ceux de l’Agefiph ou de Cap emploi. Ils peuvent aussi contacter des cabinets spécialisés ou se rendre sur différents forums Handicap.

Prêts à faire la différence en embrassant une carrière dans la banque ?

Ce contenu a été réalisé par 20 Minutes Production, l’agence de contenu de 20 Minutes pour BNP Paribas.

Source LE PARISIEN.

Education: L’Etat promet d’améliorer l’accueil des élèves atteints de handicap… et peine à convaincre…!

EDUCATION Différentes mesures sont prévues pour la rentrée prochaine.

Education: L'Etat promet d'améliorer l'accueil des élèves atteints de handicap... et peine à convaincre.

  • Comme l’a promis ce mardi le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, et la secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées, Sophie Cluzel, le gouvernement souhaite mettre en place une école pleinement inclusive.
  • Parmi les moyens évoqués, figurent l’accompagnement des parents, la formation des enseignants et la reconnaissance du métier d’accompagnant.
  • Autant de mesures qui peinent à convaincre syndicats et associations.

L’école pour tous. Et vraiment pour tous. En déplacement ce mardi à l’école Anatole France de Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise), le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, et la secrétaire d’État en charge des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, ont annoncé une série de mesures pour parvenir à une école pleinement inclusive pour les enfants atteints de handicap à la rentrée prochaine.

Le but : offrir à chacun de ces élèves « une rentrée similaire à celle de tous les autres enfants », via l’accompagnement des parents, la formation des enseignants, ou encore la professionnalisation du métier d’accompagnant. Car les enfants scolarisés dans des établissements dits ordinaires sont de plus en plus nombreux. Ainsi, selon les derniers chiffres du ministère de l’Education, 340.000 élèves en situation de handicap étaient scolarisés en France en 2018, contre 118.000 en 2006. Et le nombre d’élèves accompagnés par un adulte était de 166.000 l’an dernier, contre 26.000 en 2006.

Des parents renseignés

Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel jugent « indispensable de mieux accompagner les familles ». Concrètement, cela passe par une meilleure écoute auprès de parents, avec la mise en place d’une « cellule de réponse » aux familles. Instaurée dans chaque département à partir du mois de juin jusqu’en octobre, elle sera opérationnelle tous les ans. Le but est de pouvoir renseigner les parents sur les dispositifs existants pour l’accueil, mais aussi d’apporter des réponses centrées sur le cas spécifique d’un élève. Et le gouvernement a l’ambition que chaque appel passé trouve une réponse dans les 24 heures.

Toujours dans le but de « simplifier les démarches pour les familles », la rentrée 2019 doit voir apparaître un entretien d’accueil entre la famille de l’élève, le prof (l’enseignant de la classe s’il s’agit du premier degré, le professeur principal dans le second degré) et le ou les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Une rencontre qui devra se faire lors de la prérentrée, ou, si ce n’est pas possible, au plus tard avant les vacances de la Toussaint.

Une initiative qui répond à un véritable besoin, car comme le fait remarquer Jean-Louis Garcia, président de l’Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh), « pour un couple ayant un enfant atteint de handicap, voir arriver la rentrée sans savoir comment cela se passe, comment l’élève est accompagné, c’est une forme de maltraitance ». Reste que, selon le responsable, même en cherchant le plus vite possible des réponses aux questions des parents, le délai annoncé de 24 heures est « tout simplement ingérable ».

Une formation accrue des enseignants

Autre volonté du gouvernement : améliorer la formation des enseignants vis-à-vis des élèves présentant une situation de handicap. Sera mise en place, pour la rentrée prochaine, une plateforme dédiée, baptisée Cap École inclusive. Elle est censée donner aux enseignants des références et conseils simples à appliquer directement en classe. Autre outil utilisable via cette plateforme, une carte interactive pour savoir, selon le département, quels sont les professeurs « ressources » à contacter pour obtenir des conseils pédagogiques. Par ailleurs, le ministère veut mettre l’accent sur la formation continue des enseignants en matière de handicap, via des modules supplémentaires, mais sans toutefois évoquer la question de la formation initiale. Et c’est là que le bât blesse, selon Bénédicte Kail, de l’association APF France Handicap, interrogée par France Info : ​« Ce qui manque, c’est la formation initiale des enseignants. On sait bien que faire avancer l’école inclusive, c’est avant tout faire en sorte que les enseignants soient à même de répondre en termes d’aménagements et d’adaptation pédagogique ». Même son de cloche chez Jean-Louis Garcia, pour qui les enseignants sont formés « en cas de besoin, grâce à leur conscience professionnelle, mais pas de manière généralisée. Il faut une véritable volonté politique et financière, et le compte n’y est pas ». Déçue aussi Hélène Elouard, AESH à Bordeaux et représentante du Collectif AESH National CGT Educ’Action, estime qu’on « demande déjà aux enseignants de gérer de nombreuses taches en parallèle ». Il faudrait donc aller, selon elle, vers des formations groupées, pour une meilleure cohésion : « Des modules entre les enseignants et les accompagnants sont indispensables ».

Une professionnalisation des accompagnants

Le ministère souhaite aussi professionnaliser le statut d’AESH. Dans le cadre du projet de loi pour une « école de la confiance », les députés ont notamment voté, en février, le fait qu’ils soient recrutés en CDD de trois ans, renouvelable une fois, avant de passer en CDI. Une annonce qui ne satisfait pas Hélène Elouard, qui parle de « toute petite avancée » et met en avant la « précarité » des personnes effectuant cette mission. « Deux CCD de trois ans avant un CDI, mais dans quelle autre profession voit-on une telle période d’essai ? Où est la reconnaissance ? », s’indigne-t-elle. Sans compter qu’ « il n’y a aucune hausse des salaires, ni plan de carrière annoncé ». Autre levier que souhaite activer le gouvernement : augmenter le temps de travail moyen des AESH, qui est actuellement de 24 heures par semaine. La majorité d’entre eux n’est pas donc pas à temps plein – aux 35 heures –, avec des salaires compris entre 600 et 700 euros nets par mois. « L’objectif est d’arriver à 30 % de temps plein à la rentrée », annonce le ministère, sans préciser le budget qui sera alloué à cette mesure. Enfin, la formation des AESH, de 60 heures, doit être garantie à la rentrée prochaine. Un total « ridicule », estime Hélène Elouard.

Une mutualisation des personnels

Expérimentés dans toutes les académies depuis la rentrée dernière, les pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL) seront pour leur part progressivement généralisés dans les écoles, collèges et lycée concernés d’ici à 2022. Leur mission : coordonner les membres de l’équipe éducative pour répondre aux besoins pédagogiques de l’enfant. Et ce, notamment, en mutualisant les AESH pour accompagner les élèves. « Un accompagnant va ainsi devoir passer moins de temps avec un enfant, et plus avec un autre », explique Hélène Elouard. Même si « les choses commencent à bouger concernant les PIAL, reconnaît Jean-Louis Garcia, cette mutualisation généralisée ne permettra pas de prendre en compte les besoins spécifiques de certains enfants. L’intérêt premier de l’enfant est abandonné, et cela signifie une gestion comptable du handicap ». Regrettant au final de « ne pas avoir été concerté » concernant ces mesures, le président de l’Apajh « attend de voir » si les annonces de ce mardi seront suivies d’effets. L’attente ne devrait pas être trop longue, puisque la rentrée aura lieu… dans moins de trois mois.

Source LE PARISIEN.

 

Dominique Libault: «il faut augmenter de 25% les effectifs dans les EHPAD»…

Dans son rapport remis à Agnès Buzyn sur le financement de la perte d’autonomie, l’ancien directeur de la Sécu juge que le financement de la dépendance est devenu trop complexe.

Il propose de rendre possibles des expérimentations pour que les départements soient pleinement responsables de leur budget en la matière.

Dominique Libault: «il faut augmenter de 25% les effectifs dans les EHPAD».

Ancien directeur de la Sécu dont il a contribué à redresser les comptes et actuel président du Haut conseil du financement de la protection sociale, Dominique Libault a été chargé en septembre de mener une concertation sur la dépendance. Il a remis son rapport, fruit de six mois de concertation à Agnès Buzyn.

Dominique LIBAULT.- Le financement est un sujet complexe. Le fait de ne pas vouloir créer de prélèvement obligatoire nouveau nous oblige à utiliser des prélèvements existants dont nous modifions la destination. C’est le cas des ressources affectées à la Cades, mais il est vrai que -dans les comptes publics maastrichiens- ce n’est pas neutre car ces sommes ne seraient plus affectées au désendettement de la France. Ce n’est pas pour autant que ces ressources n’existent pas. Pour que l’on puisse les utiliser, cela suppose que le désendettement de la France soit bien engagé. Ce sont des recettes intéressantes mais dont l’utilisation reste subordonnée à une bonne trajectoire des finances publiques et à une priorisation des dépenses au sein de la protection sociale.

Vous voulez unifier le financement des EHPAD aujourd’hui éclaté entre les familles, l’assurance maladie, les départements. Ces derniers sortent-ils du jeu?

Les EHPAD sont en relation avec trop d’acteurs: l’assurance maladie finance la partie soins, les départements la partie dépendance et les familles paient pour l’hébergement. Ce schéma de financement est trop complexe. Nous proposons de fusionner les soins et la dépendance, dans une enveloppe commune qui sera gérée demain prioritairement par les agences régionales de santé (ARS). Mais nous souhaitons rendre possibles des expérimentations dans lesquelles les départements pourraient être pleinement gestionnaires de cette enveloppe. Pour les départements qui ne seraient plus gestionnaires, leurs dépenses seraient allégées d’autant et donc la plus grande partie des financements remonterait vers l’État.

Cependant, les départements garderaient une partie de ces financements pour améliorer la qualité des soins et des services à domicile. Mais nous insistons fortement sur le fait que le soutien à l’autonomie de la personne âgée n’est pas limité à une approche médico-sociale. D’autres aspects comptent, comme le cadre de vie, les transports, le logement, l’accès aux services publics. La place du département doit être réaffirmée sur cette dimension essentielle de proximité de la personne âgée. Nous proposons par exemple de mettre fin aux zones blanches de mobilité, c’est-à-dire mettre en place des transports publics obligatoires, par exemple pour permettre aux personnes âgées de faire leurs courses. C’est typiquement de la responsabilité des départements en relation avec les intercommunalités qui gardent toute leur compétence.

Comment comptez-vous redonner de l’attractivité à la filière du grand âge qui peine à recruter?

Nous avons identifié de nombreux freins. En EHPAD, il y a bien sur l’insuffisance de personnel, les conditions de travail difficiles car les rails pour les personnes qui ont des charges lourdes à porter ne sont pas encore généralisés partout, le manque de perspectives professionnelles. À domicile, trop de salariés se déplacent avec leur voiture personnelle avec une indemnité insuffisante. Il serait plus judicieux de mettre à disposition des véhicules professionnels. Nous proposons de refinancer les services d’aide et d’accompagnement à domicile en mettant en place un tarif plancher de 21 euros et en ajoutant une dotation forfaitaire en fonction du nombre de personne suivies (l’équivalent de 3 euros de l’heure).

L’objectif est double: permettre de mieux rémunérer les professionnels, et améliorer la qualité de service rendu en développant des temps de coordination, formation etc. En EHPAD, nous proposons de renforcer les effectifs en augmentant le nombre de personnels de proximité par résident en EHPAD de 25% d’ici 2024 par rapport à 2015. Cela constitue une proposition majeure, centrée sur les personnels contribuant directement à la qualité de service en établissement. Bref, nous proposons toute une série de mesures pour jouer sur les effectifs, les conditions de travail, les conventions collectives, les parcours professionnels etc. Nous proposons de lancer rapidement un vaste plan métier. Je me félicite que la ministre en ait fait une priorité.

Source LE FIGARO.

La Poste veut transformer des bâtiments en résidence pour personnes âgées…

Le groupe, qui cherche à diversifier ses activités, va convertir certains de ses immeubles de centre-ville en appartements pour seniors actifs.

Quatorze hôtels des postes sont concernés.

La Poste veut transformer des bâtiments en résidence pour personnes âgées

La Poste veut se lancer dans le logement pour seniors. Selon une information des Echos, confirmée par une porte-parole, le groupe envisage de convertir quatorze de ses immeubles situés en centre-ville en résidence pour personnes âgées. «Ces résidences, non médicalisées, pourraient s’adresser aux seniors actifs, qui recherchent des services leur facilitant la vie et leur permettant de conserver leur autonomie», précise-t-elle. Le projet porte sur 14 hôtels des postes situés dans des villes moyennes telles que Perpignan, Metz, Roubaix, Brest, le Mans ou encore Annecy.

Ces établissements spacieux permettraient d’associer des appartements adaptés aux seniors avec les services de proximité dont ils ont besoin. Le projet sera piloté par La Poste Immo, la filiale foncière du groupe. Cette dernière a lancé une consultation des acteurs de ce marché en fin d’année dernière. Les propositions qui émergeront détermineront le modèle économique et donc la participation de La Poste dans la gestion de ces futures résidences, expliquent Les Echos.

Le pari de la «Silver économie»

Ce n’est pas la première fois que La Poste investit dans la «Silver économie». Ces dernières années, le groupe a fait l’acquisition de sociétés spécialisées dans la prestation de services de santé à domicile comme Asten ou Diadom. Ces opérations sont présentées par La Poste comme une «stratégie de développement» visant à «simplifier la vie au domicile des seniors». Dans cette même stratégie, La poste a également lancé le service «Veillez sur mes parents», qui propose aux personnes âgées et à leurs proches des visites régulières du facteur et une téléassistance.

Prévu dans la loi Pacte, le rapprochement de La Poste avec CNP Assurance, via la prise de contrôle de La Poste par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), doit permettre de lui fournir plus de moyens pour accélérer ces projets. Selon Les Echos, la «Silver économie», tout comme la lutte contre la fracture territoriale, fait partie des priorités du futur groupe. «Nous allons renforcer les moyens des deux institutions au service des territoires. Cela répond aux enjeux actuels», confirmait récemment Éric Lombard, le directeur général de la Caisse des dépôts. Une aubaine pour la Poste, qui cherche à diversifier ses activités sur fond de déclin du courrier.

Source LE FIGARO.

Scolarisation des enfants handicapés : « L’aspect formation est complètement absent » du plan du gouvernement…

Francette Popineau, du SNUipp-FSU, estime notamment qu’il faut une formation pour les enseignants et, parallèlement, une formation qualifiante pour les accompagnants.

Scolarisation des enfants handicapés : "L'aspect formation est complètement absent" du plan du gouvernement.Scolarisation d'une enfant handicapée (illustration).

La co-secrétaire générale et porte-parole du SNUipp-FSU, ou Syndicat national unitaire des instituteurs, Francette Popineau, a critiqué mardi 11 juin le nouveau plan du gouvernement qui vise à améliorer la scolarisation des enfants handicapés : « L’aspect formation initiale et continue est complètement absent » de ce plan, a-t-elle regretté. « Il faut une formation pour les enseignants et, parallèlement, il faut une formation qualifiante aussi pour les accompagnants parce qu’on ne pourra faire équipe que si on est reconnu chacun dans nos professionnalités », a-t-elle expliqué.

Le métier d’accompagnant peu attractif

Francette Popineau a également pointé le manque d’attractivité du métier d’accompagnant. « Il faut effectivement pérenniser ces emplois et pour les pérenniser, il faut qu’ils soient attractifs. Et un des aspects de l’attractivité, c’est évidemment le salaire. On a du mal à trouver des accompagnants. Il faut savoir qu’ils sont payés 600 ou 700 euros », a-t-elle précisé. « C’est un métier aujourd’hui indispensable. Si on veut progresser dans l’école inclusive, on a nécessité à faire naître de vrais emplois, de vrais métiers. Cela veut donc dire une formation qualifiante et ça veut dire une rémunération à la hauteur de l’exigence de ce travail », a-t-elle conclu.

Source FRANCE INFO.