A la rentrée prochaine – Elèves handicapés : les demandes des familles mieux prises en compte… Déclaration du gouvernement… A suivre !

Des accompagnants seront recrutés et une cellule sera dédiée à la réponse à apporter aux demandeurs.

Les familles d’élèves handicapés seront mieux accompagnées à la rentrée prochaine. Le gouvernement s’engage ce mardi à mieux reconnaître le métier d’accompagnant et à mettre en place une cellule dédiée au suivi des dossiers.

A la rentrée 2018, plus de 340 000 enfants handicapés étaient scolarisés en milieu ordinaire et près de la moitié disposaient d’un accompagnement humain.

La même rentrée pour tous. «Nous devons offrir à chaque enfant en situation de handicap une rentrée similaire à celle de tous les autres enfants», affirment Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education, et Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapée. Le gouvernement insiste notamment sur «une simplification des démarches pour les familles». Il promet la mise en place d’une cellule de réponse à la prise en charge de leur dossier sous 24 heures, de juin à octobre, dans chaque département.

Un entretien et des enseignants mieux formés. Le gouvernement annonce «l’organisation d’un entretien d’accueil avec la famille, l’enseignant et l’accompagnant dans le mois qui suit la rentrée scolaire».

D’autres mesures doivent permettre à l’école d’être «pleinement inclusive», selon le gouvernement : les enseignants seront mieux formés au handicap grâce à une hausse de la formation continue. Mais il ne mentionne pas de changement dans leur formation initiale.

Recrutements d’accompagnants. Le métier d’accompagnant sera par ailleurs «reconnu». Lors de l’examen du projet de loi pour une «école de la confiance» en février, l’Assemblée nationale a notamment voté le recrutement des AESH (Accompagnants des élèves en situation de handicap) en CDD de trois ans, renouvelable une fois, avec un CDI à la clé au bout de six ans.

Dans une interview à «Ouest-France», Jean-Michel Blanquer explique d’une formule l’objectif : «Avant, tu devais attendre un AESH pour aller à l’école ; maintenant, tu vas à l’école, un AESH t’attend». Il assure que 4 000 seront recrutés cette année après le même nombre en 2018. Il s’agit aussi de les faire travailler à temps plein. Ce n’était le cas que de 2% d’entre eux en 2017. L’objectif est d’atteindre 33%. Ceci devrait augmenter leur temps de travail moyen. Jusqu’à présent, il tourne autour de 24 heures, avec des salaires entre 600 € et 700 € net par mois.

Mutualiser les accompagnants. L’Assemblée nationale a aussi voté, en février, la création de pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL), expérimentés depuis la rentrée 2018 dans toutes les académies. Cette mesure, qui vise à mutualiser systématiquement les AESH, doit permettre d’accompagner au plus près les besoins pédagogiques de chaque élève, assure le gouvernement.

Elle risque à l’inverse de «renforcer une gestion mathématique des besoins» , redoute Sophia Catella, du Snuipp-FSU. «Il y aura peut-être un adulte à côté de chaque élève, mais l’accompagnement ne sera pas forcément à la hauteur de ses difficultés», ajoute-t-elle, craignant beaucoup d’«affichage».

Une maman a lancé une box pour aider les familles confrontées au handicap…

Le kit créé par la mère d’une fillette atteinte d’une maladie rare est récompensé et labellisé.

La valisette blanche ressemble à celles distribuées en maternité. My Extra’Box a été conçue par Sonia Sammou, mère de Lina, 11 ans, atteinte du syndrome d’Angelman, une maladie génétique provoquant un retard mental et moteur : « Mon concept, c’est une main sur l’épaule pour dire aux gens qu’ils ne sont pas seuls, une aide que je n’ai pas eue quand j’ai appris le handicap de ma fille », explique Sonia.

2 000 boîtes distribuées

Depuis son domicile de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle), elle a ainsi rassemblé toute la documentation nécessaire aux familles dans le labyrinthe des démarches à effectuer. Le kit, remis gratuitement par les professionnels de santé dès la suspicion du handicap, est complété par un site Internet et une application mobile, eux aussi gratuits. Lancée il y a deux ans avec le soutien de l’agence régionale de santé et d’autres partenaires institutionnels, My Extra’Box, fabriquée par des travailleurs handicapés, a déjà été distribuée 2 000 fois dans la région Grand-Est. Le déploiement national est prévu à la fin de l’année avec une nouvelle garantie de qualité : le label Tous concernés, tous mobilisés, délivré au mois de mai par le secrétariat d’Etat chargé des Personnes handicapées.

« Cette labellisation permettra d’obtenir plus de visibilité et plus de crédibilité auprès des instances officielles qui ne nous connaissent pas encore », estime Sonia Sammou. Prochaine étape du développement : la Nuit du bien commun à Paris en novembre : une soirée caritative où la mère de famille est en lice pour obtenir une levée de fonds.

Source LE PARISIEN.

Adèle fait don de ses cheveux aux enfants malades…

Adèle est une jeune fille de 16 ans, habitante de Bar-le-Duc. Elle accompagne sa meilleure amie, malade depuis un an.

Symboliquement et par solidarité, elle a fait don de 25 cm de ses cheveux pour la fabrication de perruques destinées aux enfants atteints de cancer.

Adèle fait don de ses cheveux aux enfants malades

Elle a un visage de madone, Adèle. Des yeux clairs, des cheveux sombres, un teint de porcelaine. À 16 ans, elle est grande, elle est belle et en bonne santé. C’est une chance qu’elle mesure à sa juste valeur depuis que sa meilleure amie est tombée malade. C’était il y a un an. « On avait prévu d’aller voir Ed Sheeran en concert mais elle a dû être hospitalisée », raconte la lycéenne de Bar-le-Duc.

Perruques fabriquées par des bénévoles

Ce concert, elles ont finalement pu y assister début juin. « Cela s’est fait grâce à l’association Rafaël que nous avons rencontrée à l’hôpital à Nancy », poursuit l’adolescente qui veut aider en retour. Sa façon à elle, ce sera de donner ses cheveux pour la fabrication de perruques destinées à des enfants atteints de cancer. Le président de Rafaël, Denis Bettinger, l’invite à prendre contact avec Rosa Saraiva, présidente de l’UNEC (Union des coiffeurs de la Meuse). Au cours d’un récent séminaire à Lyon, la coiffeuse installée à Verdun a fait la connaissance de l’association Clandest’Hair qui collecte des cheveux destinés à la fabrication de perruques pour les enfants malades. Elles sont tissées par de jeunes étudiants volontaires ou d’anciens élèves du lycée des métiers des arts de la coiffure qui font cela bénévolement sur leur temps libre. « Les enfants ont la peau plus fragile que celle des adultes », explique la coiffeuse, « ils supportent mal les perruques en synthétique. »

« Il y a des gens qui se battent pour vivre. Donnez ! »

Le vendredi 31 mai, Rosa Saraiva a fait le déplacement depuis Verdun au salon Star International à Bar-le-Duc. Adèle avait insisté pour que ce soit ce jour-là et pas un autre : « C’est sa dernière perfusion aujourd’hui. Maintenant, elle passe à un traitement médicamenteux », raconte-t-elle avec pudeur. Adèle est venue accompagnée de ses sœurs et ses cousines. Elles immortalisent avec leur portable la longue chevelure bouclée d’Adèle, bientôt lissée par Rosa Saraiva. À l’aide d’un mètre ruban, celle-ci mesure soigneusement 25 cm, la longueur qu’elle va retirer à Adèle. Elle sépare l’épaisse chevelure en 17 mèches qu’elle coupera une à une avant de les ranger dans une enveloppe à destination de Clandest’Hair.

Ni hésitation ni regret, Adèle a mûrement pesé sa décision. Elle sourit. Rosa Saraiva lui propose de glisser un mot dans l’enveloppe : « Merci de faire tout ça et merci d’accepter mes cheveux », a-t-elle écrit. À nous tous, Adèle envoie ce message : « Il y a des gens qui se battent pour vivre ! Donnez votre sang, vos cheveux. Donnez ! On peut le faire. »

Kermesse pour « Mon cartable connecté » le 23 juin à Verdun

Rosa Saraiva, présidente de l’UNEC 55, se mobilise aussi au profit de « Mon cartable connecté ».   Photo ER /Jean-Noël PORTMANN
Rosa Saraiva, présidente de l’UNEC 55, se mobilise aussi au profit de « Mon cartable connecté ».   Photo ER /Jean-Noël PORTMANN

« Je souhaite sensibiliser les jeunes filles au don de cheveux mais aussi les coiffeuses », dit Rosa Saraiva. Vendredi 31 mai, Rosa Saraiva a d’ailleurs vite repris ses ciseaux : le cœur vaillant d’Adèle a convaincu sa sœur Marthe qui l’accompagnait de faire elle aussi un don de cheveux. La coiffeuse lance « un appel » pour que celles et ceux qui veulent suivre l’exemple viennent se faire couper les cheveux dimanche 23 juin au collège Saint-Jean de Verdun. Ce jour là, dans la même veine solidaire, l’UNEC organise une kermesse au profit de « Mon cartable connecté », association qui permet aux enfants hospitalisés de poursuivre une scolarité.

Source EST REPUBLICAIN.

Seniors : le bonheur est dans la colocation…

Dans l’est de la France, 46 résidences Ages & vie proposent aux personnes en perte d’autonomie une structure plus humaine et moins onéreuse qu’un Ehpad.

Dans l’une d’elles, près de Dijon….

Dans cette colocation-là, pas d’étudiants fêtards mais une bande de sept retraités, âgés de 67 à 99 ans. La petite résidence Ages & vie de Perrigny-lès-Dijon, village de 2 100 âmes situé en Côte-d’Or, abrite l’une des 46 colocations de personnes dépendantes ou en perte d’autonomie de la région Bourgogne-Franche-Comté.

Rassemblées dans la grande pièce à vivre autour d’une longue table, Arlette, 82 ans, Daisy, 67 ans et Marie-Claude, 69 ans, épluchent les pommes qui garniront la tarte du déjeuner, tout en bavardant avec deux auxiliaires de vie. Sur les murs, quelques photos de résidents évoquent les moments heureux de la maisonnée, tandis que du linge sèche dans un recoin.

« Tout a été pensé pour que les habitants se sentent comme chez eux, résume Simon Vouillot, cocréateur du groupe associatif Ages & vie, à l’origine de ces structures innovantes. Chacun possède une chambre meublée à sa guise, avec salle de bains, ligne téléphonique et accès extérieur privés, et peut profiter à loisir du jardin et du reste du logement. »

Repas faits maison et pris en commun

Ici, pas de réveil forcé ni de souper servi à l’heure du goûter. Le rythme des résidents est respecté. Les repas, « faits maison », sont pris en commun à des heures normales, et tiennent compte des envies de chacun. Le confort et la sécurité des habitants sont, quant à eux, garantis par trois auxiliaires de vie.

Logées avec leur famille à l’étage dans des appartements indépendants, celles-ci se relaient sept jours sur sept et dorment à portée du « bip », déclenché en cas d’urgence. Leur mission ? S’occuper des courses, des repas et du ménage, assister ceux qui en ont besoin dans les tâches du quotidien, ou partager un moment de convivialité.

La formule séduit de plus en plus

« Avec un reste à charge moyen de 1 500 euros par mois, le séjour coûte moins cher que dans un Ehpad », fait valoir Simon Vouillot. Pourtant, ce n’est pas le prix qui a décidé Marie-Claude, mais la possibilité de garder auprès d’elle Elfi, son caniche de 10 ans. « Ma chienne m’a aidée à surmonter la mort de mon mari. Si j’avais dû m’en séparer, je ne serais pas venue », confesse la retraitée, qui ne supportait plus la solitude.

« Il y a une réelle proximité avec le personnel, souligne de son côté Babeth Rhodde, venue visiter la doyenne des lieux. Si maman n’a pas le moral, je sais qu’on m’appellera, ou qu’elle sera sollicitée à nouveau si elle ne mange pas. C’est rassurant. »

Avant d’emménager, Yvette, sa mère bientôt centenaire, a séjourné trois mois dans un Ehpad de Dijon. Une mauvaise expérience. « Quand elle demandait de l’aide pour aller aux WC après son opération, on lui répondait que ce n’était pas la peine car elle avait une couche », se souvient Babeth, en colère.

Superintendante de la colocation, Colette Masson a connu elle aussi la cadence infernale des Ehpad. Elle ne regrette pas son ancien poste. « Tout était chronométré. La douche ne devait pas durer plus de sept minutes par personne, savonnage, séchage et rhabillage compris ! Ici, la toilette peut prendre une heure avec certains, s’il le faut. On a vraiment le temps de s’occuper des résidents », assure l’auxiliaire de vie, qui confie avoir retrouvé du sens à son métier.

Forte de son succès, la formule s’apprête à gagner toute la France. « Trente-quatre nouveaux permis de construire sont déjà déposés, notamment dans le Lot-et-Garonne, le Finistère et l’Isère. D’ici quatre à cinq ans, nous espérons posséder 300 maisons Ages & vie », confie Simon Vouillot. La colocation grand âge a de beaux jours devant elle.

Source LE PARISIEN.

Paris : pour les services d’aide à domicile, il existe enfin un comparateur…

Pour aider les personnes âgées et handicapées à s’orienter dans le maquis des services d’aide à domicile, la Ville lance ce mardi une plate-forme Internet, premier comparateur du genre à l’initiative d’une collectivité.

Courses, ménage, toilette, préparation des repas… Les personnes âgées en perte d’autonomie ou handicapées font souvent appel à des services d’aide à domicile pour pouvoir continuer à vivre chez elles. Ce ne sont pas les structures qui manquent. Plus de 200 sont référencées à Paris. Mais comment se repérer dans ce maquis et faire le meilleur choix ?

Une plate-forme pour faire son choix

Jusqu’à présent, les personnes concernées demandaient conseil à un professionnel de santé ou bien s’appuyaient sur le bouche-à-oreille. Désormais, une plate-forme Internet mise en place à l’échelle de la capitale par la mairie de Paris aidera aussi les personnes concernées à faire le meilleur choix. C’est la première du genre lancée par une collectivité.

Les utilisateurs découvriront le site monaideadomicile.paris.fr à partir de ce mardi. Ce comparateur des services d’aide à domicile parisiens devrait faciliter la vie de près de 20 000 personnes âgées et en situation de handicap (17 000 seniors et 1 300 handicapés).

« Malgré une offre pléthorique, les gens ne s’y retrouvent pas, faute d’informations centralisées. Cette plate-forme est une petite révolution », se félicite Galla Bridier, adjointe chargée des séniors et de l’autonomie.

Un accès gratuit sur Internet

Start-up de ville — dispositif visant à accompagner un nouveau projet de service numérique porté par un agent de la ville — est à l’origine de la création de cette innovation. L’accès à ce comparateur est gratuit pour les utilisateurs et les services référencés.

En un seul coup d’œil — à condition de posséder un ordinateur et de savoir surfer sur une plate-forme — le public concerné pourra prendre connaissance de l’offre, des différents tarifs, des périmètres d’intervention et surtout du taux de satisfaction attribué à chaque acteur.

Une avancée pour les familles aussi

« Ce taux est établi sur la base des résultats de l’enquête de satisfaction menée chaque année par la Ville de Paris et l’Assurance Retraite auprès de 8 000 clients de services d’aide à domicile », explique l’adjointe à la maire de Paris.

Une avancée aussi pour les familles et les aidants soucieux de préserver le maintien à domicile de leurs parents vieillissants ou d’un adulte handicapé.

Source LE PARISIEN.

La mère d’un petit garçon autiste a essayé d’interpeller Emmanuel Macron à Ornans (25)…

Charlotte Dodet, mère du petit César 6 ans se bat pour trouver une structure d’accueil adaptée pour son fils autiste.

Ce lundi, elle a essayé d’interpeller le président Emmanuel Macron à Ornans. 

La mère d'un petit garçon autiste a essayé d'interpeller Emmanuel Macron à Ornans . Le petit César a des difficultés à s'exprimer selon sa mère mais a fait des progrès en structures adaptées.

Malgré son insistance, les gendarmes n’ont rien voulu savoir.  Charlotte Dodet la mère du petit César, 6 ans et atteint d’autisme, n’a pas pu interpeller le président de la République Emmanuel Macron. « C’est frustrant et épuisant« , confie la maman. « Je voulais lui parler de la situation de mon fils autiste« , explique-t-elle.

10 familles concernées

Depuis deux ans, son fils César était en structure adaptée à l’accueil d’enfants autistes, en unité d’enseignement maternelle. Mais à la rentrée prochaine, César n’aura plus de place, l’enfant est actuellement neuvième sur liste d’attente pour intégrer un établissement spécialisé. 

« Concrètement, nous ne savons pas que ce fera César à la rentrée, s’il sera scolarisé, et où. C’est extrêmement pesant comme attente« . « Déjà la première fois, nous avons dû nous battre un an pour obtenir une place dans cette structure« , abonde la maman de César.

Porter plainte contre l’Etat

Dans le Doubs, 10 familles seraient concernées selon Charlotte Dodet. « Pour nous c’est un calvaire, nous ne comprenons pas pourquoi des places supplémentaires ne sont pas ouvertes par le gouvernement, les financements sont là« , peste Mme Dodet.

Aujourd’hui pas question de rester sans solution assure la Bisontine, les dix familles concernées par le manque de place pour leurs enfants handicapés envisagent de porter plainte contre l’Etat si aucune solution n’est trouvée d’ici le 15 juin.

Source FRANCE BLEU.

BATACLAN – Traumatisme Six couples qui ont vécu les attentats du 13 Novembre racontent leurs difficultés à se relever…

Frôler la mort à deux.

Ne plus reconnaître son conjoint.

Trois ans après les attentats du 13 novembre 2015, des victimes racontent «les mers très agitées» traversées par leurs couples.

Bataclan - Traumatisme Six couples qui ont vécu les attentats du 13 Novembre racontent leurs difficultés à se relever.

Ils ont vécu le Bataclan et sont devenus (trop) fusionnels

Anne* et son compagnon sont « d’heureux chanceux qui ont réussi à s’enfuir au bout de 20 minutes de chaos » du Bataclan. « Le jour de l’attentat, on était l’un sur l’autre, collés. Je n’avais qu’une crainte : qu’il s’affaisse sur moi. » Les deux quadras sont « devenus inséparables, indésoudables ». Pudique, elle confie cependant que « le corps-à-corps est, depuis, compliqué ». « Un psy nous a conseillé de nous dé-fusionner, de reprendre nos identités respectives », explique Anne.

Ils ont vécu le Bataclan et sont « déphasés »

Alexandra Vimont, 35 ans, était elle aussi au Bataclan le 13 novembre 2015 avec son compagnon. Elle avoue la difficulté à avoir « vécu la même chose sans le vivre de la même manière. On est déphasé : quand l’un est au 36e dessous, l’autre est en colère. C’est assez éprouvant pour un couple, limite déchirant ». Alexandra a découvert « une nouvelle facette » de cet homme qu’elle connaissait depuis 24 ans. « C’est grâce à lui si je suis encore en vie : il a retenu pendant trois heures la porte du local que les assaillants ont essayé d’ouvrir. C’est la première fois que je l’ai vu aussi courageux. »

Deux ans plus tard, un « bébé qui guérit »

« Notre couple a traversé des mers très agitées », affirme Carole, qui se trouvait au Bataclan avec Christophe. Après la tuerie, les deux partenaires gèrent différemment le traumatisme : quand Carole est « en recherche de contacts » et se « rapproche des autres rescapés », Christophe veut « oublier et passer à autre chose ». Une « grande incompréhension » naît entre l’institutrice de 36 ans et l’agriculteur de 47 ans. « Dans l’année qui a suivi, on a été au bord de la rupture », confie Carole.

En septembre 2016, lorsque Carole tombe enceinte, son compagnon n’y croit pas et a des « soupçons d’infidélité ». Carole prend ses distances avec les victimes, sort de ce « monde virtuel » : « Ça nous a permis de nous rapprocher. » Le 1er juin 2017, leur fille naît. Elle s’appelle Ophélie, « celle qui guérit » en grec.

Incapable de le comprendre, elle l’a lâché…

Fehmi, 26 ans, était en couple depuis trois ans. Après avoir échappé au massacre, sa petite amie l’exhorte à se prendre en main. « Elle me poussait à faire des choses, à aller mieux », raconte-t-il. Il devient « grincheux ». Quand sa copine lui explique qu’elle essaye de « soigner leur relation », Fehmi explose. « J’ai trouvé ça ironique. J’ai perdu ma confiance en elle. » Ils se séparent. « Je suis heureux de l’avoir perdue après le Bataclan, plutôt que 20 ans après, c’est presque un mal pour un bien. C’est une lâcheuse mais ce n’est pas de sa faute. Personne ne peut comprendre la souffrance que j’ai eue. »

Elle ne reconnaît plus son homme gravement blessé

Le soir du 13 novembre, Zoé* est chez elle quand son petit ami prend une balle dans la jambe. Hôpital, centre de rééducation, la convalescence dure près de six mois. Si, au début, l’attentat a « ressoudé la relation » du couple formé il y a neuf ans, viennent ensuite des « périodes plus difficiles ». « Il avait des crises de folie, il s’est mis à se rouler par terre et à hurler », décrit la jeune femme de 27 ans. « Il ne me parlait pas, et je ne savais pas comment l’aider. J’ai eu beaucoup de mal à le reconnaître ». Terrorisé, son petit ami s’est installé en Chine « où il n’y a pas eu d’attentats jihadistes, où il se sent en sécurité ». Zoé tente de le rejoindre.

Ils ont fui ensemble le Bataclan pour sauver leur bébé

Frédéric, 37 ans, était au Bataclan avec sa compagne, enceinte de trois mois de leur premier bébé. Quand les coups de feu ont éclaté, ils se jettent par terre, elle a le ventre écrasé au sol. Portés par la « nécessité de sauver le bébé », ils s’échappent par les toits. Pendant la grossesse, ils vivent « la chose mille fois plus fort ». Frédéric « cogite, flippe » quand la future mère se concentre « sur son bébé ». « Hyper stressé », Frédéric achète alors un doppler, un appareil qui permet d’écouter le cœur du fœtus… Trois mois après la naissance de leur fille, le couple attend à nouveau un enfant. « Un beau cadeau », résume Frédéric.

*prénoms modifiés

Source LA VOIX DU NORD.

Un milliard de personnes handicapées : la plus importante minorité du monde !…

Un milliard de personnes dans le monde vivent avec une forme de handicap, soit environ 15% de la population mondiale.

La grande majorité des personnes handicapées vivent dans les pays en développement.

Un milliard de personnes handicapées : la plus importante minorité du monde !. Claude, 15 ans, rentre de l'école, District de Muhanga, Rwanda.

Selon le rapport mondial sur le handicap, le nombre de personnes handicapées augmente. En effet, les populations vieillissent – les personnes âgées ont un risque plus élevé d’invalidité – et les problèmes de santé chroniques associés au handicap, comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires et la maladie mentale, augmentent. Des facteurs environnementaux, tels que les accidents de la route, les catastrophes naturelles et les conflits contribuent également à l’augmentation de l’invalidité.

Bien qu’elles représentent « la plus grande minorité du monde », les personnes handicapées sont souvent oubliées. Elles font régulièrement face à des discriminations et sont souvent exclues de l’accès à l’eau et à l’assainissement, à la santé, l’éducation, le travail et la vie communautaire. Bien que les personnes handicapées soient parmi les plus pauvres et les plus vulnérables, leurs besoins sont souvent négligés par les gouvernements et les organisations internationales. Les efforts visant à réduire la pauvreté ne peuvent être efficaces que si l’on inclut les personnes handicapées!

Cercle vicieux entre pauvreté et handicap

Le handicap est à la fois une cause et une conséquence de la pauvreté: les pauvres sont plus susceptibles de devenir handicapés et les personnes handicapées sont parmi les plus pauvres des pauvres. Cette relation peut être considérée comme un cercle vicieux, la pauvreté conduisant à l’invalidité et l’incapacité aggravant la pauvreté.

Les principaux liens entre la pauvreté et le handicap sont:

  • des conditions de vie dangereuses et insalubres, tels qu’un logement inadéquat, des difficultés d’accès à l’eau et l’assainissement, des moyens de transport dangereux et des conditions de travail difficiles.
  • l’absence ou l’inaccessibilité des soins médicaux ou de réadaptation. Les personnes handicapées sont confrontées à des coûts supplémentaires liés au handicap tels que l’assistance personnelle, les soins de santé ou de dispositifs d’assistance. Ces coûts supplémentaires augmentent leur risque d’être plus pauvres que d’autres.
  • l’accès limité à l’éducation et à l’emploi. Les personnes handicapées sont plus susceptibles d’être au chômage et sont généralement moins bien payés quand elles sont employés.
  • l’exclusion sociale: Les personnes handicapées ne disposent souvent pas d’accès aux espaces publics en raison d’obstacles physiques, et ne peuvent pas participer à la prise de décision politique, ce qui signifie que leurs voix ne sont pas entendues et leurs besoins sont négligés.

Double discrimination

L’invalidité couvre une grande variété de situations et les personnes handicapées ne sont pas un groupe homogène. Il existe d’importantes inégalités : les personnes pauvres, les femmes et les personnes âgées sont plus susceptibles d’éprouver un handicap que d’autres.

Les femmes et les filles handicapées, par exemple, subissent une double discrimination en raison de leur sexe et de leur handicap. Elles sont particulièrement vulnérables et plus exposées à des violences et des abus.

Les taux de scolarisation diffèrent également entre selon les déficiences: les enfants ayant des déficiences physiques réussissent généralement mieux que les personnes ayant une déficience intellectuelle ou sensorielle. Les personnes les plus exclues du marché du travail sont souvent celles qui ont des problèmes de santé mentale ou des troubles d’apprentissage. Les personnes ayant une déficience plus grave sont souvent bien plus désavantagées.

Source HI-CANADA.

Dépendance des seniors : portrait d’une France inégale face au vieillissement…

Pour la première fois, une enquête nationale permet de mesurer le taux d’autonomie des personnes âgées qui vivent toujours à domicile.

Difficulté à monter un escalier, à se laver seul, à utiliser des ciseaux ou encore compter de l’argent… Pour la première fois, une grande enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Dress) publiée cette semaine permet de mesurer l’état de la France en termes d’autonomie de ses personnes âgées vivant à domicile.

Sans surprise, l’étude conclut à une grande dépendance des seniors dans l’Hexagone, qui doivent faire face à de multiples difficultés lorsqu’ils ne sont pas en établissement. Mais elle montre surtout de grandes disparités entre les territoires.

Parmi les plus de 75 ans, 12 % sont considérés comme très dépendants, cumulant des limitations physiques, sensorielles (perte de la vue, de l’ouïe…) et cognitives (se concentrer, se souvenir…), ainsi qu’une prise en charge insuffisante. Dans certains départements, la proportion de ces seniors particulièrement affectés atteint presque un quart des 75 ans. C’est le cas en Outre-Mer mais aussi dans le Gers (21 %). Ce département d’Occitanie est le plus mal loti de la France métropolitaine, si l’on prend en compte l’ensemble des critères réunis par la Dress dans une catégorie spéciale (représentée en rouge sur notre carte).

L’Ariège arrive en deuxième position des départements qui comptent le plus de « très dépendants » parmi ses seniors de plus de 75 ans (19 %). Aux deux extrémités de la France métropolitaine, le Pas-de-Calais (17,5 %) et la Haute-Corse (17 %) suivent, ainsi que la Haute-Loire (16,8 %) et la Corrèze (16,6 %). Globalement, la moitié sud de l’Hexagone est plus touchée, avec de forts taux de dépendance dans le centre de cette partie de la France (Haute-Vienne, Vienne, Puy-de-Dôme…). L’extrême-nord est également très affecté.

À l’inverse, les départements ayant le moins de seniors considérés comme très dépendants sont le Morbihan, la Vendée et l’Essonne (autour de 7 %).

26 % ont du mal à se laver

Cet indicateur spécial créé par la Dress prend également en compte les restrictions dans les activités « normales » pour un senior et le sentiment d’être limité depuis au moins 6 mois. Si l’on isole ce critère appelé Gali (Indicateur de limitations d’activité générales), 20 % des plus de 75 ans sont concernés. Là encore, les départements d’Outre-Mer sont particulièrement touchés, avec un record 30 % des plus de 75 ans qui se déclarent véritablement limités en Guadeloupe, 28 % en Martinique et 27 % à La Réunion.

Le Pas-de-Calais (26,5 %), l’Ariège (26,3 %) et la Corrèze (26 %) sont là encore dans le haut du classement. La même tendance se dégage que pour l’indicateur global, avec deux zones très touchées, le nord et le centre de la France.

Selon les auteurs de l’enquête, « l’exposition à certaines pollutions, des conditions de travail difficiles, l’obésité, le diabète constituent des facteurs déclenchant de limitations cognitives ». Par ailleurs, « des réponses institutionnelles ou familiales mieux adaptées aux personnes ayant ces troubles peuvent leur permettre de rester plus longtemps à domicile, contrairement à d’autres territoires dans lesquels les personnes ayant ces troubles peuvent être contraintes d’entrer en institution, et donc sortent de notre champ d’étude », rappellent les auteurs qui se sont concentrés sur les seniors étant à domicile.

L’étude permet aussi de constater que près de 26 % des plus de 75 ans déclarent avoir de grandes difficultés pour se laver et 62 % ont des maladies ou problèmes de santé chroniques. En revanche, plus de 50 % bénéficient d’une aide, même s’ils ne sont pas en établissement. Mais là aussi, de grandes disparités existent entre les départements. Globalement, 41,5 % sollicitent une aide familiale et 32 % une aide professionnelle, les deux pouvant être cumulées.

Source LE PARISIEN.

 

Le boom des résidences services pour les seniors autonomes…

La France manque de structures permettant d’accueillir des personnes âgées autonomes qui ne souhaitent pas rester à leur domicile.

Plusieurs dizaines vont être créées dans les trois ans.

La Poste va notamment transformer certains de ses sites inutilisés.

Un chiffre permet de prendre la mesure de la situation : si la France dispose de 7000 à 8000 Ehpad, des résidences médicalisées pour personnes âgées dépendantes, il n’y a en revanche dans l’Hexagone qu’à peine 800 résidences services, ces structures à cheval entre le maintien à domicile et la maison de retraite qui conjuguent autonomie, compagnie et prix modérés.

Principale cible : les 75-84 ans, des retraités prêts à payer autour de 1500 à 2000 euros par mois, services compris, qui ne peuvent ou ne veulent plus rester seuls chez eux mais sont suffisamment autonomes pour s’éviter la maison de retraite. Une population en très forte croissance.

Des hôtels des postes situés en centre-ville

Deux grands acteurs vont faire leur entrée sur ce marché prometteur. Dans le cadre de sa diversification, La Poste réfléchit, en effet, à recycler en résidences seniors ses hôtels des postes partiellement abandonnés pour cause de baisse du trafic courrier. Des bâtiments d’environ 5 000 m², situés dans le centre de villes moyennes telles que Brest (Finistère), Alençon (Orne), Annecy (Haute-Savoie), Metz (Moselle)…

L’autre acteur, c’est Korian, l’un des leaders européens des maisons de retraite médicalisées, jusque-là peu présent dans le secteur des résidences services qui a racheté en 2018 Ages & Vie, spécialisé dans la résidence en colocation avec espaces communs partagés. Le groupe vient d’annoncer un partenariat financier de taille avec la Banque des territoires (Caisse des dépôts) et Crédit Agricole assurance avec lesquels sera créée une SCI.

Korian prévoit 150 implantations en cinq ans

À l’horizon 2024, 150 implantations nouvelles sont programmées, calquées sur le modèle des 50 maisons Ages & Vie sorties de terre depuis 2008. À raison de 8 colocataires par maison, dont certains en couple, elles offriront 2 500 places nouvelles qui s’ajouteront à 500 places en cours de réalisation indépendamment de ce partenariat, le tout devant créer 1 500 emplois directs d’auxiliaires de vie.

« La différence avec les autres résidences seniors ? On propose des studios dans de petites unités où l’on permet aux gens de vivre le plus naturellement possible, à la fois chez eux et ensemble, explique Simon Vouillot, cofondateur et directeur d’Ages & Vie qui ambitionne 2 000 salariés et 5 000 colocataires d’ici 2024. On fait de l’hyper individualisation ».

Avec une moyenne de 8,7 places seulement pour 1 000 personnes de 75 ans et plus, « le potentiel de croissance de ce marché demeure massif et global », estime-t-on au cabinet d’études Xerfi où pas moins de deux rapports détaillés ont été consacrés à ce secteur en pleine mutation. Après être passés de 620 résidences en 2017 à 762 en 2019, les experts de Xerfi estiment que plus de 160 résidences nouvelles vont sortir de terres d’ici 2021, la millième voyant le jour en 2022. De quoi répondre aux nouvelles attentes de nombreux seniors.

Source LE PARISIEN.