Personnes âgées / Handicap – L’Assemblée adopte la proposition de loi sur le don de jours aux aidants familiaux…

Le 7 décembre, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture, à l’unanimité, la proposition de loi « créant un dispositif de don de jours de repos non pris au bénéfice des proches aidants de personnes en perte d’autonomie ou présentant un handicap ».

 

loi sur le don de jours aux aidants familiaux

Ce texte a été déposé, il y a un peu plus de deux mois, par Paul Christophe, député du Nord, et plusieurs de ses collègues du groupe UDI, Agir et Indépendants. L’objectif est d’étendre au bénéfice des aidants familiaux un dispositif de dons de jour qui existe déjà au profit des parents d’un enfant malade, à la fois pour les salariés du secteur privé (loi n°2014-459 du 9 mai 2014) et pour ceux du secteur public (deux décrets du 28 mai 2015).

Un don possible seulement au-delà de 24 jours de congés annuels

Si cette proposition de loi a été ainsi très rapidement soumise au vote de l’Assemblée – au moins en première lecture -, la version votée par les députés a été quelque peu modifiée, dans sa rédaction, par rapport au texte initial. Elle prévoit qu' »un salarié peut, sur sa demande et en accord avec son employeur, renoncer anonymement et sans contrepartie à tout ou partie de ses jours de repos non pris, qu’ils aient ou non été affectés sur un compte épargne-temps, au bénéfice d’un autre salarié de l’entreprise qui vient en aide à une personne atteinte d’une perte d’autonomie d’une particulière gravité ou présentant un handicap lorsque cette personne est, pour cet autre salarié, l’une de celles mentionnées aux 1° à 9° de l’article L. 3142-16″ du code du travail (ce qui couvre pratiquement tous les cas de figure jusqu’aux ascendants, descendants et collatéraux jusqu’au quatrième degré). Selon la définition de cet article L.3142-16 , il peut même s’agir d' »une personne âgée ou handicapée avec laquelle il réside ou avec laquelle il entretient des liens étroits et stables, à qui il vient en aide de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne » (donc sans lien de parenté). Le don de jours de congés n’est possible qu’au-delà de la durée de congés annuelle excédant 24 jours ouvrables.

Salaire maintenu pour l’aidant bénéficiaire du don de jours

De son côté, le salarié bénéficiaire d’un ou plusieurs jours cédés conserve sa rémunération pendant sa période d’absence. Celle-ci est en effet assimilée à une période de travail effectif pour la détermination des droits que le salarié tient de son ancienneté. Le salarié conserve ainsi le bénéfice de tous les avantages qu’il avait acquis avant le début de sa période d’absence.
Les députés ont ajouté un article prévoyant que le gouvernement remettra au Parlement, dans les douze mois suivant la promulgation de la loi, un rapport sur la situation des aidants, étudiant « en particulier la possibilité de réviser l’imposition des sommes versées à titre de dédommagement, dans le cadre de la prestation de compensation, afin de soutenir et valoriser les proches aidants ». Ce rapport étudiera également la possibilité de maintenir l’affiliation à l’assurance vieillesse pour les parents aidants d’un enfant handicapé de plus de vingt ans.

Un plein soutien du gouvernement

La proposition de loi modifiant le code du travail, ses dispositions ne sont donc applicables qu’aux seuls salariés du secteur privé. Mais son article 2 prévoit qu’un décret en Conseil d’Etat viendra préciser les conditions d’application de cette mesure aux agents publics civils et militaires.
Lors de l’examen du texte en séance publique, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail qui représentait le gouvernement, s’est déclarée favorable à la proposition de loi parce qu’elle « participe au réveil ou à la mobilisation des consciences sur la situation des aidants, parce qu’elle s’inscrit dans la droite ligne du programme du président de la République en matière de dépendance, parce qu’elle correspond à sa volonté de renforcer la cohésion sociale et la solidarité entre nos concitoyens ». Compte tenu du soutien du gouvernement et de l’unanimité obtenue à l’Assemblée, la proposition de loi devrait donc poursuivre sans trop de difficulté son parcours parlementaire au Sénat.

Scandale d’État – Suzanne et les maltraitances d’un EHPAD…. Des excréments sous le nez !!!!!!

Elle s’appelle Suzanne et elle a 95 ans. Elle a toujours aimé la vie, même si la vie, pour elle, n’a pas toujours été simple.

Elle a perdu un fils lorsqu’il était bébé, et perdu son mari lorsqu’elle-même avait 40 ans. Il était avocat, ils avaient des amis, ils allaient au théâtre et ils organisaient des fêtes. La petite bourgeoisie de province des années 50.

Et puis, quand son mari est mort, il n’y a plus eu de fêtes, il y a eu moins d’amis, et c’est seule que Suzanne a dû élever ses quatre filles, auxquelles elle a tenté d’inculquer l’essentiel : faire bonne figure, toujours, et en toute circonstance, garder le sens de l’humour.

Elle dit souvent que l’humour l’a beaucoup aidée

Et puis les livres, aussi… Romans et biographies ou récits historiques. La nuit, comme elle est insomniaque, elle bouquine jusqu’au matin.

Quand elle était encore alerte, elle adorait en outre prendre le volant. Et rouler vite, très vite, trop vite, beaucoup trop vite – elle aurait rêvé de faire des rallyes automobiles…

Quand elle était encore alerte, elle aimait également se mettre aux fourneaux : surtout des plats en sauces et de la cuisine à la crème – on ne renie pas ses origines, Suzanne est née en Normandie.

Mais il y a quelque temps, elle a commencé à perdre l’équilibre et elle est plusieurs fois tombée : des foulures, des cassures, des séjours dans les hôpitaux et maisons de convalescence... « Comme disait l’autre, la vieillesse est vraiment un naufrage », soupirait-elle alors, paraphrasant De Gaulle quand il plagiait Chateaubriand.

Suite à quoi, et alors que pendant des années elle avait répété qu’elle préférerait se pendre que de finir dans un mouroir, Suzanne a admis qu’il était devenu dangereux de rester seule chez elle. Adieu l’appartement, les tableaux, les tapis et les bibliothèques remplies de souvenirs.

Voilà neuf mois qu’elle vit dans un EHPAD en Mayenne

Un Etablissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes.

« Certes, ici, c’est petit, mais honnêtement, ce n’est pas ça qui me dérange le plus », confie-t-elle aujourd’hui à ceux qui viennent la voir. Non, ce qui la dérange, c’est d’abord la nourriture :

Insipide, indigne ! Tout ressemble à de la bouillie. Même à des animaux, on n’oserait pas servir des plats aussi mauvais ! Et puis, pour le fromage, on n’a même pas d’assiette : ils nous le mettent dans la main… 

Suzanne ne mange presque plus

Elle a beaucoup maigri. « Il est très efficace, leur programme minceur », souffle-t-elle avec ironie.

Ensuite, ce qui l’insuporte, c’est la façon qu’on a de s’adresser à elle. Il est arrivé qu’on l’appelle « petite mamie »… « Je ne suis pas leur « petite mamie »! » Et puis il y a cette auxiliaire qui l’aide à s’habiller et qui, lorsque Suzanne lui demande tel ou tel vêtement, lui rétorque : « On dit : ‘S’il-vous-plait’ ! » Infantilisation d’une femme de 95 ans.

Quant à celle qui s’occupe de nettoyer sa chambre, elle se plaint tous les jours de l’état de sa salle de bain et, le mois dernier, elle a même été lui mettre sous le nez des matières fécales retrouvées dans la cuvette de ses toilettes en lui demandant brutalement : « Vous pouvez me dire ce que c’est que ça ? »  Humiliation d’une femme de 95 ans.

Des excréments sous le nez

Je crois qu’on peut ici parler de maltraitance.

Alors oui, c’est très difficile de s’occuper de personnes âgées. Certains le font avec bienveillance et patience, ils sont exemplaires, il faut les applaudir. Mais d’autres ne semblent pas faits pour ce métier. Un métier éreintant, et payé une misère : manque de reconnaissance, de temps, de personnel, et puis manque de moyens.

Dans certains EHPAD, on économise sur tout : sur la nourriture, sur les couches et, parfois, même sur l’eau.

Suzanne n’a droit qu’à une douche par semaine

Et puis elle se désole et s’étonne de ne plus retrouver la bouteille de parfum qu’on venait de lui offrir. Mais comme elle lit la presse, elle sait aussi qu’il y a pire encore ailleurs : des surdoses de médicaments, des injures voire des coups – des coups sur le petit papy, des coups sur la petite mamie.

Et pourtant, ces structures coûtent des fortunes aux familles qui, souvent, n’osent même pas se plaindre. Tout simplement parce qu’elles ont honte. Et puis pas d’autre solution. Et puis parce qu’elles ont peur, aussi, d’éventuelles représailles.

Çà et là, en France – pas partout, heureusement – on maltraite nos vieux dans une indifférence quasi générale. C’est un scandale d’État. 

Et donc il faut parler, signaler, témoigner. Ne pas avoir peur… Ne pas avoir honte. Parler pour Jeanine, Roger, Marie-Louise, Émile, Germaine, Léon. Et pour les autres, aussi : les prochaines générations.

De son côté, Suzanne se réjouit qu’une place se soit libérée dans un autre établissement– elle déménage dans quelques jours, et elle espère vraiment que là-bas, ce sera moins moche, et que les repas seront moins mauvais.

Depuis qu’elle quitté son domicile, elle a perdu près de vingt kilos. Et moi, quelques grammes d’humour, parce que cette vieille dame de 95 ans, Suzanne, c’est ma grand-mère.

Source France Inter.

La pollution annule les bienfaits de la marche…. !!!!

Marcher quelques heures dans des rues encombrées par les voitures affecte la santé cardiovasculaire et pulmonaire des seniors.

La pollution annule les bienfaits de la marche

Se promener des heures dans les rues polluées des grandes capitales pourrait annuler les bienfaits de cette activité physique chez les plus de 60 ans, rapporte une étude britannique parue ce mercredi dans The Lancet . Les chercheurs de l’Imperial College de Londres (Royaume-Uni) montrent qu’une courte exposition aux particules fines, dioxyde d’azote et autres polluants issus généralement des véhicules diesel affectent les poumons et le cœur de nos aînés.

Une nouvelle étude qui rappelle que la pollution de l’air accroît le risque de maladies cardiovasculaires et respiratoires, mais aussi le nombre de décès prématurés attribuables à ces pathologies. Chaque année dans le monde, 5,5 millions de personnes y succomberaient. En France, la pollution tuerait plus de 45 000 personnes par an.

Ces travaux britanniques ont été réalisés auprès de 119 volontaires de plus de 60 ans, dont 40 souffraient de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) et 39 de maladies coronariennes. Pour ne pas fausser les résultats, les participants ont accepté de ne pas fumer pendant les 12 mois de l’étude.

De manière aléatoire, ils ont été choisis pour marcher le long de la célèbre avenue Oxford Street ou dans les allées du plus grand parc de Londres, Hyde Park. Au cours de chaque promenade, la pollution de l’air a été mesurée. Sans grande surprise, les taux de polluants sont bien plus élevés sur Oxford Street que Hyde Park.

La pollution rigidifie les artères

Marcher dans cet environnement plus pur a profité à tous les participants. Leur fonction respiratoire s’est améliorée et leur rigidité artérielle – un facteur de risque cardiovasculaire – a diminué. Des effets positifs encore présents 26h après la promenade.

En revanche, déambuler sur Oxford Street n’apporte pas ces bienfaits. Les patients atteints de BPCO ont été les plus touchés. Après leur promenade de 2 heures sur l’avenue commerciale, ils ont signalé une gêne respiratoire importante avec de la toux et des crachats ainsi qu’un essoufflement. Des symptômes induits par une obstruction des bronches causée en grande partie par les suies et les particules ultrafines. Ces molécules présentes dans les gaz d’échappement ont aussi eu un effet nocif sur les participants en bonne santé.

Toutefois peu d’impacts cardiovasculaires ont été notés chez les sujets souffrant de maladies des coronaires et sous traitement. Ce résultat contre-intuitif serait lié à l’effet protecteur des statines ou de certains hypertenseurs qui diminuent la rigidité des artères, supposent les chercheurs. Les malades ne suivant pas de traitement ont, en effet, été affectés comme les sujets atteints de BPCO ou ceux en bonne santé.

Continuer à marcher

Cependant, il n’est pas question de s’enfermer chez soi. «Ces résultats ne doivent pas être considérés comme un obstacle à la marche par toutes les personnes âgées qui ne pratiquent plus que cet exercice physique. Mais il est important que chacun pratique une activité physique dans un environnement non pollué», indique au Figaro le Pr Fan Chung de l’Institut national du cœur et des poumons à l’Imperial College London. Il appelle les autorités à prendre rapidement des mesures pour rendre l’air plus respirable.

Même si l’étude n’évoque pas le reste de la population, en particulier les jeunes enfants, ces conseils s’appliquent à eux aussi. «Nous pensons que les mêmes effets peuvent être observés chez les enfants. Des études seront nécessaires», commente le chercheur. La littérature scientifique a déjà démontré à plusieurs reprises que la pollution avait un effet non négligeable sur les plus petits, dont le système respiratoire est encore en formation et qui ont souvent une activité physique plus intense que les adultes.

Source LE FIGARO.

Hausse de la CSG : un geste pour les aidants…

La majorité va adapter le dispositif de compensation de la hausse de la CSG lors du vote en seconde lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

CSG

On ne ficelle pas d’un seul coup une opération aussi complexe que la hausse de la CSG, et  sa compensation sous forme de baisse des cotisations sociales . Après le  geste pour les pensionnaires des maisons de retraite , le gouvernement et la majorité parlementaire comptent apporter de nouvelles retouches à cette réforme, lors de l’examen en deuxième lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018, la semaine prochaine à l’Assemblée. Ils veulent éviter de commettre  une injustice envers les aidants familiaux d’une part, et les artistes auteurs d’autre part.

Pas d’exonération de hausse de CSG

Les aidants familiaux, ce sont 7 à 10 millions de personnes qui s’occupent de leurs proches âgés ou handicapés. Certains ont dû réduire voire cesser leur activité professionnelle, et peuvent être rémunérés via la prestation de compensation du handicap que perçoit la personne dépendante. Au maximum, ils touchent 1.143 euros par mois.

Or ces aidants perçoivent un dédommagement sous forme de revenus du patrimoine, et non un salaire, avec un taux de CSG élevé (8,2 %, contre 7,5 % pour les salariés du privé). De plus, en 2018, ils ne pourront pas compenser le passage à une CSG de 9,9 % par une baisse de leurs cotisations salariales. « L’heure d’aide humaine de base sera rémunérée à 3,36 EUR nets avant impôt sur le revenu et non plus à 3,42 EUR », s’émeut l’Association des paralysés de France.

Pour remédier à cet oubli, le député LREM Adrien Taquet a proposé deux solutions : exonérer cette population de la hausse de CSG, ou bien changer la nature de la rémunération des aidants afin qu’ils paient moins de CSG. Le Sénat a adopté l’exonération, après que le gouvernement s’en est remis à la « sagesse » des parlementaires.

Cependant, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, n’a pas caché qu’il préférait la deuxième option, qui coûterait 5 millions au lieu de 30 millions d’euros. Surtout, Bercy n’a pas envie d’ouvrir la boîte de Pandore des dispenses de hausse de CSG, et devrait donc pousser la deuxième option dans l’Hémicycle.

Un geste significatif pour les artistes

Par ailleurs, le Sénat a amendé le projet de loi pour que les artistes auteurs ne soient pas pénalisés par la hausse de la CSG. Ces derniers ne paient pas de cotisations salariales chômage, contrairement aux salariés qui versent 2,40 % de leur salaire brut, et qui vont voir cette cotisation disparaître en 2018. L’amendement de la sénatrice Catherine Morin-Dessailly permet d’alléger de 0,95 % le coût de leur cotisation retraite de base. Là aussi, Bercy n’est pas satisfait de la formulation.

« Le gouvernement travaille à un geste significatif pour les artistes auteurs, qui pourrait relever du projet de loi de financement de la Sécurité sociale ou du projet de loi de finances rectificative », explique le rapporteur du premier texte, Olivier Véran. Il pourrait prendre la forme d’une baisse d’autres cotisations salariales dues par les artistes auteurs.

Source LES ECHOS.

 

Les maisons de retraite en danger faute de budget ?…

La Fédération hospitalière de France (FHF) lance une pétition ce jeudi pour alerter sur la baisse programmée du financement des maisons de retraite publiques.

Les maisons de retraite en danger faute de budget

« Halte à la baisse des moyens financiers ! ». À côté de ce slogan, sur l’affiche, le visage de Marie-Louise, 97 ans, qui vit dans un Ephad. Dégradation des conditions d’accueil, diminution du personnel… La baisse des dotations aux Ephad publics, 200 millions d’euros d’ici 2023 selon la FHF, pourrait avoir des conséquences très concrètes sur la vie des personnes âgées dépendantes. La FHF invite les Français à signer une pétition pour défendre les maisons de retraite publiques. Les explications de Frédéric Valletoux, directeur de la Fédération hospitalière de France (FHF).

  • Pourquoi cette réforme a-t-elle un impact sur le financement des maisons de retraites publiques ?

F. Valletoux : « Cette réforme vise à revoir les règles de financement des maisons de retraite. Ça se fait au détriment des maisons de retraites publiques. L’Assurance maladie ne va pas faire 200 millions d’euros d’économie. En réalité, ce sont 200 millions de transfert des maisons de retraites publiques vers les maisons de retraite privées. C’est inacceptable. On sait que ce n’est pas dans les maisons de retraite publiques qu’il y a les résidents les plus fortunés. On déshabille le service public au bénéfice du privé qui n’en a pas forcément besoin. Ces transferts remettent en cause la qualité du service et la manière dont on accueille les résidents. »

  • Quelles répercussions pourrait avoir cette réforme sur le quotidien des résidents ?

F. Valletoux : « Ça veut dire moins d’emplois. La situation est déjà très tendue dans les maisons de retraite publiques. On a par exemple la maison de retraite de la ville de Bourges. Il y a 14 aides-soignants. Si elle applique la nouvelle règle de financement, c’est quasiment 8 emplois sur les 14 qu’il faudrait supprimer. On voit qu’on va vers une dégradation. Une aide-soignante, qui a déjà 8-9 résidents à suivre, pourrait se retrouver à suivre chaque jour une quinzaine de résidents. On perd de l’humanité, de la sécurité dans des endroits où on a énormément besoin d’accompagnement. »

  • Qu’espérez-vous provoquer par cette alerte ? N’est-ce pas trop tard ?

F. Valletoux : « Cela fait des mois qu’on tire la sonnette d’alarme auprès du ministère de la Santé, d’Agnès Buzyn… Ce dossier, c’est un cadeau empoisonné laissé par le précédent gouvernement. La ministre a conscience de la situation. Mais, pour l’instant, on n’arrive pas à se faire entendre. Derrière des mesures techniques, il y a une déstabilisation du secteur.  On attend que la ministre gèle ces nouvelles règles et qu’on se remette autour de la table pour trouver des modalités de financement qui ne vienne pas déstabiliser un secteur qui est déjà en tension. On veut mobiliser les Français via cette campagne de communication, via une pétition en ligne sur change.org. »

Santé: Une enquête régionale montre le rôle indispensable des infirmières libérales…

Vingt patients par jour et jusqu’à 68 heures de travail par semaine, en PACA, les infirmières libérales ont une grosse charge de travail et sont des acteurs indispensables du parcours de soin des patients.

Infirmières libérales - infirmières

Une enquête menée par l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) PACA, en collaboration avec une étudiante en Master 2 à la Caisse d’Assurance Maladie (CNAM) d’Aix-en-Provence, montre que les infirmiers libéraux ont une grosse charge de travail et sont indispensables dans le parcours de soin des malades. Cette enquête statistique précise les conditions de travail des infirmières de la région.

Vingt patients par jour et 68 heures de travail par semaine

L’enquête révèle que les infirmières ont en moyenne 2O patients par jour, certains malades nécessitants jusqu’à 4 visites par jour. Pour un acte de soin, les infirmières passent en moyenne 81% du temps auprès du malade et 19% du temps en trajet. Auprès du patient, 91% du temps est consacré au soin et 9% du temps à la coordination. Les infirmières libérales travaillent quasi exclusivement à domicile.

Les infirmières font beaucoup de coordination et sont impliquées dans le parcours de soin. Elles allient médical et social. Malheureusement, personne ne le voit et ne le reconnaît

affirme Lucienne Claustres, présidente de l’URPS PACA. Elle ajoute que ces missions de coordination révélées par cette étude pourraient servir au niveau national dans le cadre des négociations conventionnelles, pour qu’elles soient reconnues et rémunérées en conséquence.

Les infirmières travaillent beaucoup parce que leur rémunération est tellement basse que si elles ne travaillaient pas autant, elles n’auraient pas de quoi vivre

précise-t-elle.
Selon les statistiques de l’étude, les infirmières libérales travaillent en moyenne 9 heures par jour, dont 1H45 de trajet. A cela s’ajoute environ 6 heures par semaine en tâches administratives (secrétariat, télétransmissions). Au niveau organisation du temps de travail, les infirmières libérales travaillent en général par deux ou par trois, en alternant une semaine de 5 jours et une semaine de 2 jours de travail. Le temps de travail hebdomadaire moyen est de 53 heures et peut atteindre 68 heures sur une semaine entière.

Le travail de coordination

Selon l’étude, outre les soins, les infirmières libérales collaborent et assurent la coordination avec les autres professionnels du domicile, comme le médecin traitant et les services d’aide à domicile. Les infirmières collaborent également avec le masseur-kinésithérapeute, le pharmacien et le pédicure-podologue, notamment dans le cadre de la prise en charge des personnes âgées.

Source FR3.

L’hypnose en gériatrie : comment apaiser les personnes âgées angoissées ?…

L’hypnose médicale en gériatrie est considérée comme un complément à d’autres formes de pratiques scientifiques ou cliniques et est donc un outil supplémentaire dans l’arsenal thérapeutique.

Cette technique peut aider les personnes âgées souvent très anxieuses lors d’une hospitalisation.

hypnose en gériatrie

L’intérêt et le bien-être du patient doivent toujours constituer l’objet prioritaire. L’hypnose médicale est proposée en consultation douleur (centre d’étude et de Traitement de la douleur, gériatrie, drépanocytose, anesthésie), en accompagnement au bloc opératoire ou en préopératoire, odontologie, pansements et soins douloureux de la pédiatrie à la gériatrie etc

Hypnose médicale au CHU de Bordeaux

L’hypnose médicale et thérapeutique utilisée par les professionnels de santé est celle issue de la pratique et de la réflexion de Milton Erickson. Une des définitions qu’il donne : « l’hypnose est une relation pleine de vie qui a lieu dans une personne et qui est suscitée par la chaleur d’une autre personne ». L’hypnose apparait comme étant une capacité naturelle de l’individu qui, s’il le souhaite, se met en hypnose.

La Confédération Francophone d’Hypnose et Thérapies Brèves s’est dotée d’un code d’éthique qui stipule que l’intérêt et le bien-être du patient doivent toujours constituer l’objet prioritaire. L’hypnose médicale est considérée comme un complément à d’autres formes de pratiques scientifiques ou cliniques et est donc un outil supplémentaire dans l’arsenal thérapeutique. L’hypnose ne se suffit que rarement à elle-même. Enfin, et c’est très important, l’hypnopraticien limitera son usage clinique et scientifique de l’hypnose aux aires de compétences que lui reconnaît le règlement de sa profession.

De nombreuses études ont été menées en imagerie fonctionnelle montrant qu’il existe effectivement un état cérébral particulier sous hypnose : augmentation  des zones impliquées dans l’attention, activation des cortex sensoriels, visuels et moteurs (soit revivre plutôt que se souvenir), etc. D’autres études qui ont couplé l’imagerie fonctionnelle et les stimulations douloureuses sous hypnose montrent une diminution de 50% de la douleur.

En dehors de la prise en charge de la douleur (aigue, induite par les soins ou chronique), il existe de nombreuses autres indications à l’hypnose :

  • thérapies (dépression, anxiété, phobies, stress, troubles du sommeil…),
  • hypnose en péri opératoire et hypnosédation (hypnose évitant les anesthésies générales sur des interventions ciblées)
  • addictions,
  • soins palliatifs,
  • mais aussi dermatologie, gastro-entérologie, acouphènes, vertiges, préparation aux examens invasifs, chirurgie dentaire, cancérologie, gynécologie et obstétrique, gériatrie et pédiatrie.

Certaines de ces indications ont été particulièrement étudiées et ont fait preuve de leur efficacité dans des études cliniques, permettant ainsi une reconnaissance par l’académie de médecine et par la Haute Autorité de Santé : douleurs chez l’enfant et l’adolescent, effets secondaires des chimiothérapies, polyarthrite rhumatoïde, fibromyalgie.

Au CHU de Bordeaux les soignants ont commencé à se former et à pratiquer l’hypnose médicale dès 2007 (Diplôme Universitaire d’Hypnose Médicale et Thérapeutique Universitaire). Actuellement plus de 500 soignants sont formés au CHU et pratiquent l’hypnose : infirmiers, infirmiers anesthésistes, puéricultrice, cadres de santé, maïeutique, aide soignants, psychologues, kinésithérapeutes, ergothérapeute, manipulateurs radio, chirurgien dentistes et médecins de tous les horizons utilisent l’hypnose médicale dans leur domaine de compétence et adaptés à leurs patients de 0 à 107 ans (en gériatrie 75 soignants sont formés). L’hypnose médicale est proposée en consultation douleur (centre d’étude et de Traitement de la douleur, gériatrie, drépanocytose, anesthésie), en accompagnement au bloc opératoire ou en préopératoire, odontologie, pansements et soins douloureux de la pédiatrie à la gériatrie, agitation du patient âgé ayant des troubles de la mémoire, accompagnement pour la toilette, anxiété ou phobies, accompagnement en fin de vie, addictions en milieu carcéral, radiologie interventionnelle etc…

Au CHU de Bordeaux l’hypnose fait maintenant partie des traitements, de l’enseignement et de la recherche. Et de nombreux projets continuent d’émerger.

Source FR3.

L’arthrose n’est pas seulement liée à la vieillesse…

L’arthrose – Cette maladie peut provenir d’inflammations, de facteurs génétiques et de modes de vie. Des solutions existent pour la soigner.

Arthrose

C’est une maladie que l’on croit souvent uniquement liée à l’âge: une usure du cartilage qui, avec le temps, perdrait de son élasticité puis dégénérerait, d’où des douleurs, une raideur et des blocages. Or ce n’est pas le cas. Le vieillissement a bien sa part de responsabilité, mais c’est loin d’être le seul facteur de risque et de déclenchement pour cette maladie qui touche entre 10 et 15 millions de personnes en France. Certes, 60 % des malades ont plus de 65 ans. Cependant, l’arthrose concerne de plus en plus de jeunes.

Que sait-on vraiment de ce qui la provoque? Ces dernières années, les recherches ont démontré que cette maladie peut à la fois trouver son origine dans un excès de pression, qui fragilise le cartilage (on parle d’arthrose mécanique), ou bien dans des défauts tissulaires, le rendant moins résistant qu’il ne devrait être (arthrose structurale). En d’autres termes, comme l’explique le Pr François Rannou, rhumatologue et chercheur à l’Inserm, «c’est un syndrome dégénératif et inflammatoire complexe, qui constitue l’aboutissement ultime de diverses maladies affectant l’ensemble des tissus articulaires, le cartilage mais aussi l’os et la membrane synoviale.»

Reconstituer le cartilage

Une pression trop forte peut elle-même s’expliquer de différentes façons. Il peut s’agir de surpoids, du port fréquent de charges très lourdes ou d’une activité physique trop intense. Mais sont également en cause des malformations congénitales, qui font travailler les articulations dans de mauvaises conditions. Voire des fractures articulaires, des entorses ou des luxations mal gérées, qui se traduisent in fine par des pressions ne se répartissant plus de façon normale dans l’articulation concernée.

structurale a, quant à elle, d’autres déclencheurs. Elle peut naître de nombreuses maladies du cartilage. Par exemple, la chondrocalcinose, une accumulation de microcristaux de calcium au sein du cartilage ayant elle-même plusieurs origines potentielles (anomalie génétique, dérèglements hormonaux, manque de magnésium ou de phosphore, suites d’une entorse…). On l’explique aussi par d’autres pathologies ne touchant pas directement le cartilage, mais agissant sur lui: des infections de l’articulation, des inflammations de la membrane synoviale, une dégénérescence du tissu osseux, etc.

Comment l’arthrose se déclare-t-elle?

Des douleurs articulaires peuvent alerter, bien que n’étant pas toujours présentes même quand la maladie est visible en radiographie. Sur les clichés, le médecin repère immédiatement l’amincissement du cartilage qui, en diminuant de volume, a perdu des fragments tombés dans la cavité articulaire: ce sont ces dépôts qui génèrent une inflammation et la membrane tapissant l’intérieur de l’articulation peut réagir en augmentant sa sécrétion de liquide synovial. On peut aussi déceler sur les radios l’épaississement de l’os sur lequel repose le cartilage : il réagit de cette façon pour contrer l’excès de pression. Souvent, surtout chez les personnes âgées, c’est la colonne qui est touchée, plus précisément les lombaires (70 %) ou les cervicales (75 %). Mais l’arthrose des doigts est elle aussi fréquente (60 %), devant celle du genou (30 %), des pieds ou de la hanche (10 % chacune).

Problème, si une partie de ces lésions peut être repérée par des radiographies, leur évolution est imprévisible et, pour l’heure, il n’existe que des traitements visant à soulager les symptômes: des médicaments ou des infiltrations pour lutter contre la douleur (antalgiques, anti-inflammatoires, anesthésiques…), voire des prothèses pour remplacer l’articulation malade, dont l’efficacité est malheureusement limitée à une quinzaine d’années. Mais comme le souligne le Pr Rannou, pour espérer stopper le processus dégénératif ou restaurer le cartilage, «les traitements du futur devront s’attaquer aux origines moléculaires de la maladie.»

Les recherches se poursuivent. Plusieurs essais cliniques sont en cours, avec des facteurs de croissance connus pour leur action stimulatrice sur les chondrocytes, ces cellules qui assurent le renouvellement du cartilage. Sont aussi testées des molécules utiles pour traiter l’ostéoporose, cette perte de la masse osseuse responsable de fractures. Ou encore des greffes de chondrocytes associés à un biomatériau pour reconstituer le cartilage. On étudie aussi le potentiel de cellules-souches qui seraient prélevées dans les graisses avant d’être injectées dans le cartilage. Les pistes ne manquent pas. En attendant, des mesures de bon sens peuvent limiter la progression de la maladie: un régime amaigrissant si l’on est en surpoids, une activité physique modérée en dehors des crises, des rampes pour s’aider, des semelles orthopédiques, etc.

Source LE FIGARO.

Démence: Les jeux vidéo réduiraient le risque chez les personnes âgées…

S’adonner à des exercices mentaux sur ordinateur réduirait le risque de démence de près de 30 %…

Les jeux vidéo réduiraient le risque chez les personnes âgées

Jouer pour ne pas devenir fou. La méthode est efficace selon une étude publiée ce jeudi dans la revue Alzheimer’s and Dementia : Translational Research and Clinical Interventions. Des personnes âgées ayant fait quelques heures d’exercices mentaux sur un ordinateur auraient ainsi réduit de près de 30 % en moyenne leur risque de démence.

Les résultats préliminaires de cette étude, qui a duré dix ans, avaient été dévoilés en juillet 2016 à la conférence internationale annuelle de l’Association d’Alzheimer à Toronto au Canada.

Des exercices pour doper la capacité de réaction et de mémorisation

Financés par les Instituts nationaux américains de la santé, les travaux ont été menés avec plus de 2.800 participants en bonne santé âgés de 74 ans au début de l’expérience. Une partie, choisie au hasard, a été soumise à ces exercices mentaux appelés « double décision ». Ils consistent à identifier rapidement des objets sur ordinateur. Ce test vise à doper la capacité de réaction et de mémorisation.

Les autres participants ont été répartis en trois groupes. Le premier a effectué des exercices classiques de mémorisation, le second des exercices de raisonnement et le troisième a servi de groupe témoin.

Une étude controversée

Les scientifiques ont évalué comment les participants effectuaient leurs différentes tâches quotidiennes en les interrogeant. « La pratique du jeu de réactions mentales a entraîné une réduction de 29 % du risque de démence pendant les dix ans de l’étude comparativement au groupe de contrôle », a résumé Jerri Edwards, chercheur à l’Université de Floride du sud, le principal auteur. Aucune différence n’a été constatée dans les deux autres groupes.

Cependant, cette étude est remise en cause par de nombreux spécialistes parmi lesquels le professeur de psychiatrie Rob Howard de l’University College de Londres. « Ces résultats indiquant une réduction apparente du risque de démence après avoir effectué seulement quelques heures d’entraînement à des exercices cognitifs, sont plutôt surprenants et devraient être jugés avec réserve, estime-t-il. Je trouve invraisemblable qu’une pratique aussi brève de ces exercices mentaux puisse avoir eu cet effet ».

Source 20 Minutes.

Aide à domicile: Une insertion professionnelle contrastée pour les travailleurs handicapés…

L’embauche de salariés handicapés demeure minoritaire auprès de particuliers. Moins au sein des administrations dédiées à cette activité …  

Aide à domicile - Aidants - Aidants familiaux

C’est l’un des rares secteurs qui continue de créer des emplois. Avec près de deux millions de salariés et 36 195 organismes en activités recensés par le gouvernement en mai 2017, l’aide à domicile reste un segment porteur. Alors que la demande en main-d’œuvre ne faiblit pas, la présence de salariés en situation de handicape auprès des particuliers n’est pas la panacée dans ce secteur.

Un fait illustré par l’étude publiée par la Direction de l’animation de la recherche et des statistiques (Dares) en mai 2017. Selon ce rapport portant sur l’année 2015, 35 % des employés bénéficiant d’une reconnaissance administrative de handicap (RQTH) occupent un poste dans la fonction publique, domaine qui comprend également les services à domicile. Or, seulement 6 % de ce contingent travaille dans le secteur des services directs aux particuliers.

Des postes dans l’administration

En cause, le caractère parfois physique des tâches exigées dans les métiers répertoriés dans ce domaine. «Vous pouvez êtes amené à prendre en charge des personnes dépendantes qu’il faut parfois déplacer», souligne Patrice Deniau, fondateur du réseau Maison & Service spécialisé dans le service d’aide à la personne. «Dans ces cas précis, il vaut mieux faire appel à quelqu’un en pleine possession de ses moyens pour garantir le bien-être de la personne prise en charge.» Cependant, «tout dépend du travail et du handicape. S’il est physique ça restreint les possibilités. Mais une personne sourde n’aura aucun mal à faire des travaux de jardinage par exemple».

C’est donc à la médecine du travail, à l’issue d’une visite médicale, d’évaluer et décider si un individu en situation de handicape est apte à occuper un poste auprès de particuliers. Toutefois comme toute entreprise d’au moins 20 salariés, les sociétés de services d’aide à domicile sont astreintes à une obligation d’embauche de travailleurs handicapés à hauteur de 6% de leur l’effectif. «Dans notre branche, cela se traduit le plus souvent par des emplois administratifs», relève Patrice Deniau pour qui les personnes en situation de  handicap «ne doivent pas hésiter à postuler dans le domaine de l’aide à domicile. Il y a de plus en plus de besoins sur le terrain mais aussi dans les bureaux».

Source 20 Minutes.