Grève dans les maisons de retraite : Pourquoi la réforme du financement des EHPAD fait polémique… ?

CONFLIT La réforme du financement des maisons de retraite médicalisées est l’une des principales causes de la mobilisation inédite des personnels des Ehpad, organisée mardi…

Grève - Maison de retraite - EHPAD

Grève – Maison de retraite – EHPAD

La réforme du financement des maisons de retraite médicalisées est l’une des principales causes de la mobilisation inédite des personnels des Ehpad, organisée mardi. Comment ça marche, qui sont les gagnants et les perdants?

– Comment sont financés les Ehpad?

Qualifié de «kafkaïen» par la députée LREM Monique Iborra, qui a mené en septembre une «mission flash» sur les Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), le système repose sur trois sources de financement:

– le budget «soins», intégralement à la charge de l’Assurance maladie, sert à financer le personnel soignant et les équipements médicaux.

– le budget «dépendance», financé majoritairement par les départements et en partie par les résidents, sert aux prestations d’aide et de surveillance des personnes âgées en perte d’autonomie (aide-soignants, psychologues …).

– le budget d’hébergement (hôtellerie, restauration, animation …) est à la charge du résident qui, en fonction de sa situation financière, peut percevoir des aides publiques.

La somme restant à la charge des résidents après ces aides a été évaluée à 1.758 euros par mois en moyenne par la Drees, alors que la pension de retraite moyenne est de 1.376 euros bruts.

Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de Santé, fait valoir que les moyens alloués aux Ehpad par l’Etat «sont passés en dix ans de 5 à 10 milliards d’euros par an».

– Que change la réforme?

Votée sous le précédent quinquennat et poursuivie par l’actuelle majorité, la réforme controversée vise à faire converger progressivement, de 2017 à 2023, les budgets des Ehpad publics (43% des établissements) avec ceux du privé sur les enveloppes «soins» et «dépendance».

Présenté comme équitable car basé sur le degré de dépendance des résidents, le nouveau mode de calcul doit, selon la Caisse nationale de Solidarité pour l’autonomie (CNSA), faire gagner globalement en sept ans près de 400 millions d’euros aux établissements. Les trois quarts de ces gains concernent le secteur privé (commercial ou associatif).

Selon le ministère, la réforme ferait, sans mesures de compensation, quelque 80% de gagnants et 10% de perdants, «la majorité dans le secteur public». Elle serait à peu près neutre pour les autres.

Les opposants dénoncent un nivellement par le bas. «Il est inacceptable qu’on prenne à des établissements pour donner à d’autres, dans un secteur notoirement sous-doté», estime Pascal Champvert, président de l’association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA).

Le Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées (Synerpa) défend en revanche une réforme «de bon sens, de simplification, qui prend en compte des paramètres objectifs».

– Quelles conséquences pour les perdants?

La fronde contre la réforme est menée par la Fédération hospitalière de France (FHF), qui estime que le nouveau mode de calcul des budgets «dépendance» va faire perdre 200 millions d’euros en sept ans aux établissements publics et obliger de nombreuses structures en difficultés à réduire leur personnel.

La CNSA estime pour sa part la perte du secteur public sur la partie dépendance à 65,6 millions d’euros, compensée par les gains sur le forfait «soins».

Face à cet écart entre les estimations, le gouvernement a annoncé qu’un médiateur allait être nommé, pour avoir une idée plus claire du nombre d’Ehpad mis en difficulté par la réforme.

– Que prévoit le gouvernement?

Sur les 110 millions d’euros en plus inscrits au budget 2018 de la Sécurité sociale pour les Ehpad, 10 millions doivent servir à créer des postes d’infirmières de nuit, et 28 millions sont destinés aux Ehpad en difficulté. Pour ces derniers, une enveloppe supplémentaire de 50 millions d’euros a été annoncée la semaine dernière.

Agnès Buzyn s’est engagée à ce que la réforme ne fasse «aucun perdant» et à ce qu’il n’y ait «pas de réductions de postes».

Dans un rapport présenté en décembre à l’Assemblée nationale, les députées Agnès Firmin-Le Bodo (Agir) et Charlotte Lecocq (LREM) recommandaient de «suspendre d’un an» la convergence des forfaits «dépendance», le temps de définir les ajustements nécessaires.

Source 20 Minutes.

Une mission parlementaire demande un congé « indemnisé » du proche aidant….

Une mission parlementaire a proposé de créer un « statut spécifique » afin d’indemniser le congé du proche aidant et de prendre en compte cette tâche « invisible et gratuite » dans les droits à la retraite.

Une mission parlementaire demande un congé \"indemnisé\" du proche aidant

Une mission parlementaire demande un congé « indemnisé » du proche aidant

Selon un rapport réalisé en 2014 par la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), 8.3 millions de personnes aident un proche malade, âgé ou handicapé en France. Parmi elles, 57 % étaient des femmes.

Depuis des années, des organisations telles que l’Association Française des aidants ou encore France Alzheimer militent pour la reconnaissance et l’indemnisation officielle des aidants. C’est sur cette question que se penche actuellement une mission parlementaire rapportée par le communiste Pierre Dharréville.

Un travail représentant au total entre 12 et 16 milliards d’euros 

« Il est nécessaire de mettre en place un statut du proche aidant qui lui confère des droits« , car « il a besoin de temps, de ressources et d’accompagnements » a déclaré ce mardi le député des Bouches-du-Rhône Pierre Dharréville, devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale.

Selon des économistes cités dans les conclusions de la mission, le travail des aidants familiaux représenterait entre 12 et 16 milliards d’euros au total, soit 0,6 à 0,8 % du PIB.

D’après le député communiste, « les proches aidants fournissent un travail gratuit, un travail informel qui vient au mieux en complément, au pire en palliatif, d’une réponse publique qui n’est pas à la hauteur ». Pour ce dernier, cela explique que le « congé du proche aidant » instauré par la loi d’adaptation de la société au vieillissement (ASV) de 2016, devrait être « indemnisé« . A ce jour, il juge qu’il est « trop faiblement reconnu« , « ne fait l’objet d’aucune indemnisation« , a une « durée insuffisante » et « manque de souplesse« .

30 000 aidants potentiellement concernés

Le rapporteur de la mission a préconisé que le montant de l’indemnisation soit « identique à celui de l’allocation journalière de présence parentale soit 43,14 euros par jour« . Il a notamment cité un rapport rendu en décembre dernier par le Haut conseil à la famille, à l’enfance et à l’âge, qui avait estimé le nombre de bénéficiaires potentiels de ce congé à 30.000 personnes.

Par ailleurs, afin de « prendre en compte une réalité invisible« , la mission recommande d’étendre la majoration de la durée d’assurance vieillesse aux proches aidants de personnes en situation de dépendance. Actuellement, cela se fait uniquement pour les aidants de personnes handicapées, qui bénéficient d’une majoration à hauteur d’un trimestre par période de prise en charge de 30 mois, dans la limite de huit trimestres.

La commission des affaires sociales s’est prononcée mardi pour adresser un courrier avec ces propositions à la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn.

Source FRANCE TV.

Personnes âgées : appel à la grève inédit dans les Ehpad mardi 30 janvier…

Malgré le déblocage de 50 millions d’euros annoncé par Agnès Buzyn, soignants, syndicats et directeurs d’établissements d’Ehpad appellent à une « grande mobilisation » mardi 30 janvier….

Personnes âgées : appel à la grève inédit dans les Ehpad mardi 30 janvier

Personnes âgées : appel à la grève inédit dans les Ehpad mardi 30 janvier

 

Le gouvernement a annoncé jeudi 50 millions d’euros supplémentaires pour les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) en difficulté, une « broutille » pour les représentants des personnels, qui appellent à une grande mobilisation mardi.

Un « pansement pour une jambe de bois ». En plus des 100 millions inscrits au budget 2018 de la Sécurité sociale, « nous ajoutons 50 millions d’euros qui vont être donnés aux Agences régionales de santé pour qu’elles puissent accompagner au cas par cas, en fonction des difficultés, les Ehpad qui souffrent aujourd’hui d’un manque de moyens », a déclaré sur RTL la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn. Une « broutille », un « pansement pour une jambe de bois » ont réagi jeudi midi, lors d’une conférence de presse, les représentants des personnels des maisons de retraite médicalisées et des services à domicile, qui appellent depuis plusieurs semaines à la grève « dans tous les Ehpad » le 30 janvier.

« On a besoin de dire qu’on est cassés, usés ». Ce mouvement unitaire « inédit », regroupant CGT, CFDT, FO, Unsa, CFTC, CFE-CGC et SUD, avec le soutien de l’association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) et d’associations de retraités, prévoit des débrayages dans les établissements et des rassemblements dans toute la France, notamment devant les Agences régionales de santé. À Paris, un rassemblement est prévu à 14 heures devant le ministère des Solidarités et de la Santé, où les représentants des personnels espèrent être reçus. Cela « fait dix ans qu’on attend une grande mobilisation nationale », a témoigné devant la presse Sandrine Ossart (CGT), aide-soignante depuis 26 ans. « On a besoin de dire qu’on est cassés, usés », a-t-elle poursuivi, demandant plus de moyens humains pour traiter les résidents « dans la dignité ».

Actuellement 0,6 agent pour un résident. Au 31 décembre 2016, près de 728.000 personnes âgées étaient prises en charge dans un des 6.900 Ehpad publics, privés non lucratifs et privés commerciaux, selon la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Parmi ses principales revendications, ce mouvement unitaire demande l’application d’un ratio d' »un agent pour un résident », la moyenne étant actuellement de 0,6, a précisé Pascal Champvert, président de l’AD-PA, qui juge la France « très en retard » dans l’aide aux personnes âgées par rapport à ses voisins européens.

D’autres mesures dévoilées vendredi. Tous réclament aussi l’abandon d’une réforme tarifaire initiée en 2017, qui prévoit d’aligner progressivement jusqu’en 2023 les dotations aux Ehpad publics et privés. Cette réforme, qui « va se traduire par des suppressions massives de postes, est unanimement rejetée », a affirmé Luc Delrue (FO). Interrogée mardi à l’Assemblée nationale, Agnès Buzyn avait réaffirmé que cette réforme serait poursuivie, promettant un accompagnement financier pour « les 2,9% d’Ehpad dont la convergence à la baisse concernera à la fois le forfait soins et le forfait dépendance ». Elle se rendra vendredi dans un Ehpad de la région parisienne pour dévoiler d’autres mesures.

Source EUROPE 1.

Bon à savoir – Il faut encore bouger à 80 ans…. !

La sédentarité nuit à la santé, même à 80 ans. Les personnes âgées qui pratiquent une activité physique régulière réduisent leur risque de mortalité.

 

L’exercice, même à un âge avancé, réduit le risque de mortalité des personnes âgées, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale Journal of the American Geriatrics Society.

Les personnes âgées en bonne santé devraient passer au moins 2,5 heures par semaine à faire des activités modérées (comme la marche) ou au moins 1,25 heures par semaine à faire des exercices vigoureux (de type jogging à allure lente ou encore marche rapide). Malheureusement, de nombreux seniors ne sont pas physiquement capables d’effectuer un exercice d’intensité modérée ou vigoureuse.

Les chercheurs ont mené une étude avec 6 489 femmes âgées en moyenne de 78,6 ans, dont la majorité des participantes approchaient les 80 ans et étaient en surpoids. 30 % d’entre elles étaient obèses. Ils ont voulu calculer la quantité d’exercice que les personnes âgées sont capables d’effectuer et la façon dont cet effort affecte leur santé.

Les participants ont accepté de passer des examens à domicile, de répondre à des questionnaires sur la santé et de porter des accéléromètres (dispositifs similaires à ceux utilisés pour le suivi de la condition physique). Les participants ont également rempli des journaux de sommeil.

Les résultats de l’étude ont montré qu’1% des participants a effectué une activité physique d’intensité modérée «faible», 29% ont pratiqué une activité physique d’intensité modérée «élevée». 15% ont pratiqué une activité physique modérée à vigoureuse.

L’activité physique pour réduire le risque de mortalité

Après avoir examiné les décès chez les femmes en fonction de leur niveau d’activité, les chercheurs ont observé que les femmes les plus âgées ayant des niveaux d’activité physique plus élevés étaient moins susceptibles de mourir que les femmes moins actives, peu importe la cause du décès.

Les chercheurs ont conclu que leurs résultats doivent encourager les femmes âgées à augmenter le temps qu’elles consacrent chaque jour à l’activité physique et réduire leur sédentarité.

« Ces résultats sont particulièrement impressionnants si l’on considère les petites différences moyennes entre les niveaux d’activité de 50 minutes par jour pour l’activité physique d’intensité modérée « faible », de 33 minutes par jour pour l’activité physique d’intensité modérée « élevée » et de 20 minutes par jour pour l’activité physique modérée à vigoureuse », souligne Michael J. LaMonte, auteur de l’étude.

Source TOP SANTE.

Comment bien vieillir et se prémunir contre Alzheimer… ?

En appliquant des mesures de prévention assez simples, il est possible de retarder la survenue de la maladie d’Alzheimer. Bouger, lire, bien manger font partie des recommandations des médecins. Mais ce n’est pas tout…

 

Près d’un quart de la population vieillit en bonne santé au-delà de 85 ans, sans problème de mémoire ni troubles cognitifs. Cette observation est tirée d’une étude réalisée dans les dix provinces canadiennes en 2008 et 2009. Des résultats qui suscitent, dans la communauté scientifique, une réflexion légitime : si cela est possible pour certains, pourquoi pas pour tous ?

On sait aujourd’hui qu’il est possible, dans certains cas, de retarder la survenue de la maladie d’Alzheimer suffisamment longtemps pour que les symptômes n’apparaissent jamais, ou alors très tardivement. Et ce, en appliquant des mesures de prévention assez simples.

Ainsi en intervenant sur neuf des principaux facteurs de risque identifiés dans cette maladie, il est possible de diminuer de 35 % les nouveaux cas d’Alzheimer, selon l’article publié le 16 décembre dans la revue de référence The Lancet.

Il s’agit du faible niveau d’instruction, du tabagisme, de l’inactivité physique, de la dépression, de l’hypertension artérielle, de l’obésité, du diabète, de la baisse de l’audition et de l’isolement social.

Ces facteurs de risques sont aussi, par définition, des facteurs de… prévention, comme je l’ai expliqué lors de la journée d’étude consacrée à l’impact de l’environnement sur la santé, organisée par MGEN le 8 décembre. On les retrouve aussi dans l’ouvrage que j’ai coordonné à l’usage des professionnels en gériatrie, Gérontologie préventive, éléments de prévention du vieillissement pathologique (Elsevier-Masson).

1 Français sur 3 seulement pratique une activité physique suffisante

De fait, moins de 37 % des adultes et moins de 32 % des personnes âgées de plus de 65 ans sont suffisamment actifs, selon le constat dressé par l’Anses en février 2016. Ces comportements diminuent fortement l’espérance de vie, du fait des complications qu’ils entraînent.

Ainsi, un adulte de 50 ans fumeur, hypertendu et qui a trop de cholestérol, a une espérance de vie réduite de 10 ans, selon une étude publiée en 2009 dans le British medical journal. S’il est en plus obèse et diabétique, il faudra retrancher 15 ans. Il y a donc des choix à faire si l’on veut rester en bonne santé.

Malgré tout, on peut noter qu’aujourd’hui, une personne de 75 ans a les mêmes caractéristiques en termes de santé, d’espérance de vie, d’activité et de présentation physique que quelqu’un de 60 ans dans les années 1950.

Le conseil le plus efficace, sans doute, concerne l’exercice physique. Tout le monde sait que rester trop longtemps assis est très mauvais pour la santé. L’exercice le plus simple est bien sûr la marche. L’objectif recommandé est de 10 000 pas par jour, soit 6 à 8 kilomètres, comme le montre l’étude réalisée par deux chercheurs américains…..

Plus d’information, cliquez ici.

Source OUEST FRANCE.

Lyon: nouvelle journée de mobilisation dans un EHPAD…

C’est une nouvelle journée de mobilisation pour un EHPAD Lyonnais géré par le groupe Domusvi... Ces Établissements d’Hébergements pour Personnes Âgées Dépendantes.

Les personnels ont décidé de débrayer de 11h à 16h, ce mercredi 10 janvier, pour dénoncer le manque de moyens matériels et humains.

Lyon: nouvelle journée de mobilisation dans un EHPAD

Des manques de moyens humains et matériels qui impactent la qualité des soins aux pensionnaires, mais qui impactent également la qualité de vie des soignants. Des revendications récurrentes et qui avaient déjà fait l’objet d’une journée de grève en octobre dernier.
Ce mercredi 10 janvier, à l’appel du syndicat Sud, un mouvement de grogne s’est formé à l’Ehpad Tiers temps lyon, 40 rue des granges à Lyon 5e.

Les revendications sont assez larges mais portent sur « un manque de dialogue social, des conditions de travail qui se dégradent, des salariés qui ne peuvent plus mener à bien leurs missions et des résidents de moins en moins bien pris en charge. » « La santé mentale et physique des salariés est atteinte. Quant aux personnes âgées, elles n’ont plus de repères! »

Les élus syndicaux dénoncent un « mépris des résidents et des soignants » par le groupe Domusvi, qui gère l’établissement. Ils affirment que l’ensemble de leurs demandes ont été portées à la connaissance du groupe mais que rien ne change. Le syndicat SUD/Solidaires réclame une revalorisation salariale de 500 € pour les salariés non-cadres, la prise en compte des troubles psychosociaux des salariés, plus de postes et le remplacement des absences.

Dans son communiqué, le personnel de l’Ehpad Tiers-Temps, fait état d’une « charge trop lourde de travail qui nuit à un accompagnement de qualité des résidents et qui épuise le personnel, les temps de pause régulièrement entamés. »

La direction n’a pas souhaité s’exprimer.

Bouger pour ralentir le déclin cognitif…

L’Académie américaine de neurologie recommande de pratiquer 150 minutes d’activité physique par semaine après 65 ans pour améliorer la mémoire.

Bouger pour ralentir le déclin cognitif

Clés de voiture à nouveau égarées, difficultés à trouver ses mots, sautes d’humeur… Passé 65 ans, ces manifestations peuvent être le signe d’un trouble cognitif léger. Cette altération des facultés mentales est sans conséquences sur la vie quotidienne, mais elle peut annoncer la maladie d’Alzheimer. Néanmoins, le trouble cognitif léger n’est pas une fatalité. L’ et l’ sont des armes efficaces pour améliorer la mémoire. Ils devraient même être prescrits par les médecins, selon les nouvelles recommandations émises par l’Académie américaine de neurologie.

«L’exercice physique régulier est connu depuis longtemps pour ses bienfaits pour la santé cardiaque, et aujourd’hui nous pouvons affirmer qu’il peut améliorer la mémoire des personnes atteintes de troubles cognitifs légers. Ce qui est bon pour votre cœur peut être bon pour votre cerveau», commente Ronald Peterson, responsable de ces recommandations publiées dans Neurology et directeur du centre de recherche sur la maladie d’Alzheimer de la Mayo Clinic (États-Unis).

Pas de thérapie médicamenteuse

Marche, course à pied, vélo… Le Dr Peterson encourage tous les seniors atteints de ce trouble à pratiquer une activité physique à raison de 150 minutes par semaine, soit le temps recommandé par les autorités internationales. «Le niveau d’exercice doit être d’une intensité modérée pour permettre de tenir une conversation», souligne-t-il.

Les neurologues américains préconisent également les approches de stimulation cognitive. De la pratique des échecs à celle des mots croisés en passant par l’apprentissage d’une langue ou d’un instrument, tout ce qui peut nourrir le cerveau est bénéfique. La littérature scientifique montre aussi l’importance du maintien des liens sociaux.

Ces nouvelles recommandations soulignent, par ailleurs, qu’aucune thérapie médicamenteuse ne permet de ralentir le trouble cognitif léger. En revanche, les spécialistes pointent que certains traitements peuvent entraîner son apparition. Aussi, «les médecins devraient interrompre, dans la mesure du possible, les médicaments qui y contribuent», préconisent-ils.

» LIRE AUSSI – Neuf facteurs identifiés pour diminuer les risques de démence

Un peu moins d’une personne de 65 ans sur dix est affectée par ce trouble neurologique. Mais, à 85 ans, plus d’un tiers des seniors l’ont développé. Et plus de la moitié d’entre eux développeront la maladie d’Alzheimer. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 75 millions de personnes seront atteintes de cette démence en 2030. Vingt ans plus tard, elles seront plus de 135 millions. «Le vieillissement n’est pas un processus passif, nous pouvons agir en adoptant certains comportements. Cela pourrait vraiment faire une différence pour les individus et la société», insiste le neurologue.

Source LE FIGARO.

Dijon : une entreprise invente une ceinture airbag contre les fractures du col du fémur…

La société Helite, basée dans l’agglomération de Dijon, conçoit déjà des gilets airbags pour les motards, les cavaliers, les skieurs. Sa dernière innovation est une ceinture airbag qui protège les seniors des fractures du col du fémur.

 

La société Helite, basée en Bourgogne, a conçu la première ceinture airbag qui protège les seniors des fractures du col du fémur.

L’entreprise Helite, qui est installée à Fontaine-lès-Dijon, a vu le jour en 2002.
Elle a été créée par Gérard Thévenot, un ingénieur passionné d’ULM, de delta et autres sports où les accidents sont légion. Il commença par déposer un premier brevet pour des airbags de protection individuelle. Aujourd’hui, il y a des systèmes Helite pour la moto, l’équitation, le ski… et même pour les seniors.

Hip’Air est un système airbag capable de détecter les chutes et de protéger le col du fémur. Ce nouveau produit a fait l’objet d’une dizaine d’années d’études : il se présente sous la forme d’une ceinture disponible en plusieurs tailles qui s’adapte sur les hanches. Elle est équipée de deux airbags latéraux et d’un détecteur de chute électronique.

Un système électronique analyse les mouvements de la personne en temps réel : lorsqu’une chute est détectée, les deux airbags se gonflent automatiquement de chaque côté. Cette ceinture 100% automatique est dotée d’une autonomie de 15 jours et pèse un kilo.

Ce dispositif innovant est actuellement en test dans 16 Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) en Bourgogne.

Quelle est l’innovation apportée par la société Helite ?

Des protecteurs de hanches existent déjà pour éviter les fractures du col du fémur. « On les trouve sous forme de sous-vêtements, shorts ou pantalons dans lesquels des protections dures ou en mousses sont insérées au niveau du col du fémur. Cependant, ces protecteurs même s’ils permettent de réduire le nombre de fractures du col du fémur ont été délaissés petit à petit par les médecins pour deux raisons : des études ont montré qu’ils sont totalement inefficaces pour réduire la force de l’impact d’une chute. De plus, ces protecteurs sont lourds, difficiles à porter et réduisent considérablement la mobilité« , assure la société Helite.

En revanche, « notre système airbag Hip’Air réduit de 85% la force de la chute. Il a donc le potentiel de réduire considérablement le nombre de fractures du col du fémur », ajoute l’entreprise dijonnaise.

Plus d’information, découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source FR3.

Ostéoporose: une combinaison novatrice de médicaments contre le risque de fracture …

Des chercheurs canadiens évoquent les résultats d’un essai clinique prometteur mené chez des patients à haut risque atteints d’ostéoporose. Ce dernier porte sur un traitement comportant un nouvel anabolisant osseux suivi d’un inhibiteur de la résorption osseuse capable de réduire significativement les fractures.

L’ostéoporose est une maladie grave qui touche les femmes et les hommes, les femmes ménopausées étant particulièrement à risque. La perte progressive de masse osseuse rend les personnes atteintes plus à risque de fractures. « Avec l’allongement de l’espérance de vie, l’ostéoporose et les fractures qui lui sont associées représentent un problème de santé publique important: autour de l’âge de 65 ans, on estime que 39% des femmes souffrent d’ostéoporose. », indique l’Inserm.

À ce jour, son traitement repose sur plusieurs médicaments dont le mode d’action diffère: soit ils freinent la résorption osseuse, soit ils stimulent la formation osseuse. Des chercheurs de l’université McGill évoquent les promesses soulevées par un essai clinique qui démontre que la masse osseuse peut être régénérée avec une classe de médicaments (un anabolisant osseux) et maintenue avec une autre classe de médicaments (un inhibiteur de la résorption osseuse).

Ce traitement « deux en un » s’est avéré réduire considérablement le risque de fracture chez les femmes ménopausées atteintes d’ostéoporose grave, selon les résultats de cette étude publiés dans le New England Journal of Medicine. Sur une période de deux ans, 4 093 patientes présentant une fracture de fragilisation ( une fracture qui ne se traduit pas normalement par une fracture chez un adulte en bonne santé) ont été réparties au hasard dans deux groupes.

Moins de risques de fractures en tout genre

Le premier groupe a reçu du romosozumab pendant un an, un nouvel anticorps efficace pour la reconstruction rapide de la masse osseuse en augmentant la formation osseuse et en diminuant la résorption osseuse. Celui-ci était suivi par l’alendronate, un inhibiteur de la résorption osseuse couramment utilisé comme traitement de première intention, qui maintient les niveaux de masse osseuse. Le deuxième groupe a seulement reçu l’alendronate.

Les résultats ont montré que les femmes du premier groupe ont présenté un taux 48% plus faible de nouvelles fractures vertébrales, avaient 19% moins de risque de fractures non vertébrales et 38% moins de risque de fracture de la hanche que le deuxième groupe.  »Maintenir une masse osseuse constante chez les patientes n’est pas une stratégie adéquate lorsqu’elles souffrent déjà d’ostéoporose et que leurs os ne sont pas assez solides pour résister à une fracture. », affirme le Dr Andrew Karaplis, professeur de médecine à l’Université McGill.

Celui-ci ajoute:  »nous avons observé moins de fractures lorsque nous étions d’abord en mesure d’augmenter la masse osseuse de la patiente pour ensuite administrer un traitement pour la maintenir.  » L’étude atteste néanmoins que de graves incidents cardiovasculaires ont été observés plus fréquemment dans le groupe romosozumab-alendronate (2,5% dans le 1er groupe contre 1,9%, dans le deuxième groupe).

« Prudence dans le choix du patient à traiter »

« Bien que les chiffres soient relativement faibles, c’est un signal qui nécessite des éclaircissements supplémentaires », selon le Dr Karaplis. « Nous devons chercher plus loin la cause du déséquilibre observé dans les incidents cardiovasculaires et être prudents dans le choix des patients à traiter, du moins pour l’instant. » Outre le traitement, il convient d’adopter de bonnes habitudes hygiéno-diététiques pour bien vivre avec une ostéoporose.

Il est ainsi recommandé de pratiquer régulièrement une activité physique journalière telle que la marche, des exercices d’étirement et de la relaxation. Qui plus est, les médicaments seront plus efficaces si les capacités physiques sont entretenues. « Chez la femme ménopausée, elle permet de freiner la perte de densité osseuse. Chez les personnes âgées, elle va, de plus, entretenir la musculature et l’équilibre, diminuant ainsi le risque de chute et de fracture. », précise l’Inserm sur le sujet.

Au quotidien, les patients doivent aussi adopter une alimentation équilibrée riche en calcium et vitamine D pour renforcer les os, même si elle ne constitue pas un traitement suffisant contre une ostéoporose avérée. Ces derniers doivent également veiller à maintenir son poids à un niveau correct car un poids insuffisant accroît le risque de fracture. Enfin, le tabagisme et la consommation excessive d’alcool sont à proscrire car ils favorisent la perte osseuse.

Source SANTE MAGAZINE.

Rennes: «La situation dans les maisons de retraite est dramatique», dénonce un syndicat…

Une femme de 92 ans a été retrouvée morte dans un Ephad de Rennes…

La situation dans les maisons de retraite est dramatique

« Les conditions de vie des résidents des maisons de retraite sont épouvantables. Nous avons de nombreux témoignages qui vont dans ce sens. » Les mots de la porte-parole de l’Union des retraités de Force ouvrière d’Ille-et-Vilaine ont trouvé un curieux écho dans l’actualité. Le 7 mars, une femme de 92 ans est décédée dans un Ehpad géré par la ville de Rennes.

« Plus ça va, plus on nous en demande »

Le parquet a ouvert une enquête « pour confirmer les circonstances de la mort ». Mais peu d’informations filtrent à ce sujet. Faut-il y voir un lien avec une dégradation des conditions d’exercice des professionnels, alors même que l’on ignore les raisons du décès ? Le syndicat franchit le pas. « Cela manifeste du malaise qui règne dans ces établissements », assure Henri Rolland, membre de FO.

Réuni en instance nationale fin novembre, le syndicat a reçu plusieurs témoignages inquiétants. « Plus ça va, plus on nous en demande. Le personnel frôle le burn-out. On nous demande parfois de ne pas passer plus de huit minutes avec chaque résident. Huit minutes, vous imaginez ? », dénonce Séverine, qui exerce depuis treize ans dans des maisons de retraite de Rennes.

La situation n’est pas propre à la capitale bretonne, ni au département d’Ille-et-Vilaine. La Bretagne serait même plutôt avantagée. Mais dans une région où de nombreux seniors aiment venir passer leur retraite, le constat est implacable. « 11.215 personnes attendent une place en maison de retraite en Ille-et-Vilaine », assure Force Ouvrière. «  La situation devient critique, d’autant que les résidents entrent de plus en plus tard en maison de retraite. Ils demandent davantage de soins », poursuit Monique Bouzin.

En prenant la parole, le syndicat départemental espère « alerter » la population afin de « faire changer les choses ».

Source 20 MINUTES.