Vers une nouvelle stratégie de lutte contre la maltraitance des personnes âgées…

Installée ce lundi par la ministre de la Santé, une commission doit proposer «une stratégie nationale de lutte contre la maltraitance» des personnes âgées et handicapées.

Sa création, prévue sous le précédent gouvernement, n’est cependant pas une réponse à la grogne du personnel des maisons de retraite. Une nouvelle grève dans les EHPAD est prévue le 15 mars.

Vers une nouvelle stratégie de lutte contre la maltraitance des personnes âgées

Vers une nouvelle stratégie de lutte contre la maltraitance des personnes âgées

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, installe ce lundi une commission sur la bientraitance, dont l’ambition est «de proposer une stratégie nationale de lutte contre la maltraitance associant tous les acteurs» dans le cadre du Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge.

Les attentes sont fortes après la dénonciation de la «maltraitance institutionnelle» des personnes âgées fragilisées lors de la grève intersyndicale nationale (CGT, CFDT, FO, Unsa, CFTC, CFE-CGC et SUD) des personnels des maisons de retraite et des services à domicile, qui s’est tenue le 30 janvier. Les manifestants pointaient notamment des situations de maltraitance liées au manque de temps et à la surcharge de travail des soignants. La commission installée par la ministre de la Santé n’est cependant pas une réponse à ce mouvement social. En effet, la création de ce groupe de travail découle de la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement (ASV) de décembre 2015 et de la mise en place du Haut Conseil de l’âge, un nouvel organisme associé au Haut Conseil de la famille et de l’enfance.

Une commission qui «ne répond en rien aux enjeux du moment»

Cette commission sur la bientraitance travaillera en lien avec le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH). «C’est une bonne chose que le secteur des personnes handicapées soit associé à ce travail car les problématiques de maltraitance sont communes, juge Pascal Champvert, de l’Association des Directeurs au service des Personnes Âgées (AD-PA) et membre de ce haut Conseil. Ce lieu d’échange entre les pouvoirs publics et les représentants de l’aide aux personnes fragilisées, les familles, les aidants est utile. Il doit permettre la mise en place d’outils pour mieux analyser ces situations complexes».

L’installation de cette commission n’est toutefois pas perçue comme une réponse à la grogne des professionnels du secteur de l’aide aux personnes âgées. En effet, elle ne traitera pas des questions de fond soulevées lors du mouvement social, tels que l’épuisement des soignants, le manque de personnel en Ehpad et dans le secteur de l’aide à domicile ou encore la baisse du budget pour certains établissements. «Elle ne répond en rien aux enjeux du moment», a tenu à souligner l’AD-PA dans un communiqué.

Les organisations syndicales, l’AD-PA, les associations de retraités et de familles estiment également que l’annonce de la ministre de la Santé d’un plan de 50 millions d’euros pour les maisons de retraite en difficulté n’est pas à la hauteur de la crise que traverse le secteur. Rejoints par deux syndicats de la fonction publique territoriale, la FSU et la FAFPT, et des associations d’aidants, ils se préparent donc pour une nouvelle grève le 15 mars prochain.

Source LE FIGARO.

Hausse de la CSG : l’inquiétante précarisation des retraités…. !!!!!

Un vent de colère a secoué les retraités, qui ont même manifesté à Grenoble vendredi.

En cause notamment, la hausse de la cotisation maladie pour certains d’entre eux, finalement suspendue. Selon Virginie Pradel, les retraités sont une cible privilégiée du matraquage fiscal depuis de nombreuses années.

Hausse de la CSG : l'inquiétante précarisation des retraités

Hausse de la CSG : l’inquiétante précarisation des retraités

Devant l’émoi suscité, le gouvernement a finalement suspendu le décret relevant la cotisation maladie des retraités résidant à l’étranger. Ces derniers échappent ainsi à une nouvelle baisse de leur pension ; ce qui n’est malheureusement pas le cas des autres retraités subissant de plein fouet la hausse de la CSG. Rappelons que cette mesure s’inscrit dans la continuité de bien d’autres qui, depuis plusieurs années, ont accentué la précarité d’une partie de nos retraités.

«La qualité d’une société, je dirais d’une civilisation, se juge à la manière dont les personnes âgées sont traitées et à la place qui leur est réservée dans la vie commune» a très justement déclaré l’ancien pape Benoît XVI.

Une chose est certaine: toutes les sociétés ne sont pas égales s’agissant du traitement réservé à leurs retraités. Alors que certaines les chérissent, d’autres ont peu de scrupules à les laisser dépérir. Force est malheureusement de constater que la nôtre tend de plus en plus à rejoindre cette deuxième catégorie, dès lors que les mesures adoptées depuis plusieurs années par les gouvernements successifs ont accentué la précarisation de nos retraités. Matraquage des pensions, remboursement moindre des frais de santé… Sans parler du scandale des Ehpad. Tout cela est indigne d’une société comme la nôtre qui, au demeurant, prétend venir en aide aux plus défavorisés.

Le matraquage des pensions de retraite

Depuis environ 25 ans, le matraquage des pensions de retraites s’opère dans une indifférence quasi-générale et regrettable. Pour mémoire, le premier coup a été porté en 1993 par la réforme Balladur, laquelle a conduit à ce que les pensions des salariés du privé soient calculées sur les 25 meilleures années de cotisation, au lieu des 10 meilleures. Cela a eu pour conséquence une baisse du salaire de référence pris en compte pour le calcul des pensions de retraite, et donc du montant de ces dernières. Au reste, cette réforme a fait évoluer les modalités de calcul de la revalorisation des pensions de base, de sorte que celles-ci sont désormais indexées sur l’inflation et non plus sur l’évolution des salaires. Or, depuis plusieurs années, l’inflation est largement inférieure à l’évolution des salaires.

Depuis environ 25 ans, le matraquage des pensions de retraites s’opère dans une indifférence quasi-générale et regrettable.

Le deuxième coup a été porté en 2013, lorsque les pensions versées par les régimes complémentaires (l’Arrco et l’Agirc) ont été gelées…

Plus d’information, cliquez ici.

Source LE FIGARO

Hausse de la CSG – Retraité, il saisit la cour européenne des Droits de l’Homme… !

La hausse de la CSG n’est qu’une mesure supplémentaire qui s’inscrit dans la continuité d’autres mesures prises depuis 25 ans.

Mais pour Jean, qui a mené toute sa carrière à la centrale nucléaire de Gravelines, trop c’est trop… Il a saisi la cour européenne des Droits de l’Homme pour discrimination (CEDH).

Hausse de la CSG - Retraité, il saisit la cour européenne des Droits de l’Homme - PHOTO «LA VOIX»

Hausse de la CSG – Retraité, il saisit la cour européenne des Droits de l’Homme

En tant que retraité, Jean s’estime victime de discrimination de la part du gouvernement français. «  En relevant le montant du prélèvement de la CSG, ma retraite est amputée de 2,52 %, soit une perte de 75 € par mois !  »

Si certains salariés ont effectivement vu leur salaire augmenter , pour le retraité que je suis, cette augmentation, non compensée par ailleurs, ramène mon niveau de retraite à celui de juin 2012 ! Et je ne suis pas le seul dans cette situation.  » Ce qu’atteste le courrier posté sur Internet par le Gravelinois, partagé près de 300 fois sur les réseaux sociaux.

Jean s’appuie sur l’article nº14 de la Convention européenne des Droits de l’Homme, qui prohibe la discrimination. Selon lui, agir de la sorte envers les retraités, «  qui ont contribué à la richesse du pays au travers de leur travail, et dont bon nombre continuent à être acteurs de la vie du pays au travers de leurs engagements associatifs ou autre  », constitue un acte de discrimination «  indéniable  ».

Dans son courrier, il demande donc à la CEDH d’intervenir auprès du gouvernement français pour compenser cette perte de revenu «  et ramener nos pensions au niveau de celles de décembre 2017  ».

Source VDN. VOIX DU NORD.

 

CSG : l’exécutif victime de sa communication…

A vouloir justifier la hausse de 1,7 point de CSG touchant aussi les retraités par la «solidarité intergénérationnelle», le gouvernement risque l’enlisement devant les petites retraites découvrant une baisse de leurs pensions.

CSG : l'exécutif victime de sa communication

CSG : l’exécutif victime de sa communication

Depuis le début du mois, une partie des retraités voient leurs pensions baisser. Ce n’est pas une surprise : annoncée par Emmanuel Macron durant la campagne et pointée par ses adversaires – notamment François Fillon – la hausse de 1,7 point de CSG appliquée au 1er janvier touche aussi les aînés, comme prévu par la loi de finances pour 2018 votée en fin d’année dernière. «Solidarité intergénérationnelle», répètent les ministres en riposte aux attaques venant, en majorité, de leur droite.

Les responsables de la majorité justifient cette hausse par le besoin de compenser deux autres promesses du chef de l’Etat : d’abord la suppression, d’ici la fin de l’année, de deux cotisations sociales (chômage et maladie) pour les salariés du privé afin de leur offrir du «pouvoir d’achat» et, ensuite, le respect des engagements budgétaires vis-à-vis de Bruxelles (un retour du déficit public sous les 3% du PIB en 2018).

Jusqu’à présent, cette «solidarité générationnelle» inscrite dans les éléments de langage envoyés aux responsables de la majorité était, sur le papier, les suivants : les retraités touchés par cette hausse de CSG seront, pour les personnes seules résidant en métropole, celles touchant 1 200 euros net par mois ou plus. L’exécutif promettant au passage de compenser cette hausse par la suppression de la taxe d’habitation pour celles ayant une pension entre 1 200 et 2 500 euros. «Le gouvernement n’a jamais fait cachette qu’il augmentait une fiscalité pour les personnes qui seraient retraitées à 2 500 euros net par personne, assumait ainsi le ministre chargé de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin lors des discussions budgétaires au Parlement. Il faut quand même considérer qu’à 2 500 euros net par personne, il ne s’agit pas de retraités modestes […] mais on est au-dessus du salaire moyen.»

Faille gouvernementale

Or, depuis quelques jours, des retraités touchant des pensions très inférieures à 1 200 euros ont vu la ligne «CSG déductible» de leur attestation… augmenter. A trop vouloir simplifier sa réforme pour faire accepter cet argument de la «solidarité intergénérationnelle», le gouvernement est sorti un peu trop vite, dans sa communication, des critères retenus dans la loi : il s’agit du revenu fiscal de référence et non du niveau de pension par personne. Selon les barèmes de la caisse nationale de l’assurance vieillesse, la hausse de CSG s’applique ainsi, pour une personne seule, à un revenu fiscal de référence supérieur ou égal à 14 404 euros (soit près de 1 300 euros de revenus par mois si la personne ne dispose que de sa pension comme source de revenu). Ou, pour un couple avec un revenu fiscal de réréfence supérieur ou égal à 22 096 euros, soit quelque 2 000 euros de revenus par mois. Résultat, deux personnes mariées de moins de 65 ans qui touchent 1 000 euros de retraites chacun ont vu leur CSG effectivement augmenter. Une faille dans l’argumentaire gouvernemental, exploitée à fond par le nouveau président du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez.

Le gouvernement a beau leur promettre qu’ils s’y retrouveront avec la disparition de leur taxe d’habitation, cet impôt ne disparaîtra qu’en trois temps et la suppression de son premier tiers ne se fera pas avant l’automne quand le nouveau taux de CSG (8,3%) s’applique déjà. La majorité a offert ici un champ de bataille royal à ses oppositions – notamment celle de droite – pourtant prévisible. Et n’a pas fini de s’y enliser: devant la fronde de ses députés des Français de l’étranger, le gouvernement a déjà suspendu un décret augmentant de 1,7 point la cotisation maladie des expatriés, dont les retraités, afin de faire contribuer les Français résidant hors du pays au même titre que les résidents de métropole et d’outre-mer avec la CSG. Le terrain est bien miné.

L’hôpital, la fonction publique et les campagnes mécontents du couple Macron/Philippe…

Mardi 13 février, le Premier ministre présente son plan pour l’hôpital dans un climat tendu. Fonctionnaires, retraités et ruraux sont en colère.

L'hôpital, la fonction publique et les campagnes mécontents du couple Macron/Philippe

L’hôpital, la fonction publique et les campagnes mécontents du couple Macron/Philippe

« L’hôpital est à l’os », selon le président de la Fédération hospitalière de France. Il n’y a plus rien à rogner, et pourtant un nouveau plan d’économies de 1,5 milliard d’euros est encore demandé à l’hôpital cette année. Pour tenter de calmer la colère qui monte, Édouard Philippe présente un plan mardi afin d’éviter, qu’après les prisons et les EHPAD, les hôpitaux soient le nouveau point chaud de février.

Appel à la grève fin mars

Les fonctionnaires sont appelés à la grève fin mars pour contester les 120 000 suppressions de postes. Les retraités sont très en colère contre la hausse de la CSG sans compensation. L’effort qu’ils doivent faire pour les plus jeunes ne passe pas. Dans les territoires ruraux, la hausse du prix du diesel et la limitation à 80 km/h sont mal accueillies. La bienveillance à l’égard du couple exécutif est en train de se transformer en impatience : baisse dans les sondages et défaite dans les urnes. Le gouvernement en prend note puisqu’il annonce le retour de la défiscalisation des heures supplémentaires, mais c’est pour 2020.

Source FR3.

Augmentation de la CSG pour les retraités : pourquoi le recul des pensions dépasse 1,8%… ????

Au 1er janvier 2018, le taux de CSG a augmenté de 1,7% sur les pensions de retraite dont le montant dépasse 1.200 euros mensuels brut. Sauf que depuis 10 jours, les témoignages se multiplient pour dénoncer une hausse réelle de 1,8%.

Qu’en est-il vraiment ?

Augmentation de la CSG pour les retraités : pourquoi le recul des pensions dépasse 1,8% ?

Augmentation de la CSG pour les retraités : pourquoi le recul des pensions dépasse 1,8% ?

Et bonne année les retraités ! Quelque 60% des ex-actifs au repos ont le bonheur de commencer 2018 par la matérialisation, ce mois-ci, du recul de leur pension. C’est en effet le 1er janvier qu’est entrée en vigueur la hausse de 1,7% de la CSG (contribution sociale généralisée) pour les retraites au-dessus de 1.200 euros brut par mois. Naturellement, les concernés sont nombreux à se plaindre, sur les réseaux sociaux ou auprès d’associations, de la mise en œuvre concrète de cette mesure voulue par Emmanuel Macron. Car si leur retraite de base de janvier ne sera pas versée avant début février, la complémentaire est versée dès le début du mois en cours ; et certains curieux se sont déplacés dans leur caisse d’Assurance vieillesse pour avoir dès maintenant une vue d’ensemble. Parmi eux, certains signalent avoir alors constaté un recul plus important que prévu de leur pouvoir d’achat…

Ainsi Daniel, 78 ans, a utilisé Twitter pour faire entendre sa colère. Joint par téléphone, il nous livre sa découverte : « Augmentation de 1,7% ? Mon œil, ma pension baisse d’1,84%. Cherchez l’erreur ». Comme lui, plusieurs retraité.e.s pointent un « dysfonctionnement » voire un « mensonge » de l’Etat. Avec toujours le même ordre de grandeur qui revient : « Mon net (à vivre) a baissé en fait de 1,86 % !!! », dénonce « Gondioc451 », de la Meuse. Et un troisième de conclure : « La ponction de la CSG a en fait augmenté de 1,84 à 1,86% ».

Alors, la note est-elle vraiment plus salée qu’elle devait l’être ? Explications.

Au 1er janvier, la CSG a bien été augmentée d’1,7 point, comme annoncé par le gouvernement. Argument de ce dernier : relever cet impôt prélevé sur tous les revenus permet de redonner du pouvoir d’achat aux salariés en baissant en même temps sur leur fiche de paie le montant des cotisations sociales. Or, les retraités paient la CSG mais pas ces cotisations : ils sont donc perdants. Sans compensation, leur CSG est passée de 6,6% à 8,3%. Sur les feuilles de pension, ce prélèvement vient s’ajouter à deux autres : la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS), dont le taux est de 0,5%, et la contribution de solidarité pour l’autonomie (0,30%). Pour les retraites de régimes complémentaires (Agirc-Arrco) s’ajoute une cotisation d’assurance-maladie de 1%. Au total, ces prélèvements s’élèvent à hauteur de 9,1% de la pension brute pour les régimes généraux et à 10,1% pour les régimes complémentaires.

Faisons maintenant le calcul, avec pour exemple Daniel et sa pension de 1.500 euros brut. Avec l’augmentation de la CSG, il perd à partir de ce mois-ci 25,5 euros net sur sa retraite de base, soit effectivement 1,7% de sa pension brute. Au bout du compte, sa pension nette, c’est-à-dire une fois tous les prélèvements effectués, a subi cette soustraction entre décembre et janvier : 1.389 – 25,5 = 1.363, 5 euros. Calculons maintenant le taux d’évolution entre les deux mois, avec un simple produit en croix : 1.389 étant la base de départ, et 25,5 la somme perdue, il faut multiplier 25,5 par 100 et diviser ce produit par 1.389 = 1,84%. C’est effectivement le résultat signalé par Daniel.

Et en imaginant que Daniel ait perçu toute cette somme au régime complémentaire, sa pension nette serait passée de 1.374 à 1.348,5 euros. Avec le même produit en croix, ceci équivaut à un recul de 1,86%.

On le voit, donc, le gouvernement n’a pas triché mais les chiffres de Daniel et « Gondioc » sont quand même bons. Sauf que ce n’est pas la ponction de la CSG qui « a en fait augmenté de 1,84 à 1,86% ». C’est la hausse de 1,7% de la CSG, calculée sur le montant brut, qui aboutit à un recul de pouvoir d’achat net de 1,84% (sur la retraite de base) à 1,86% (sur la partie complémentaire). Nuance. Reste que pour tous les retraités qui pensaient que leur baisse de pouvoir d’achat n’excéderait pas 1,7%, la surprise est mauvaise. Et il est vrai que le gouvernement avait omis de souligner ce détail mathématique !

Et la baisse de la taxe d’habitation, c’est pour quand ?

Source MARIANNE.

EHPAD et aides à domicile : après la grève, l’intersyndicale en appelle à Emmanuel Macron…

Après une première journée de mobilisation le 30 janvier dernier, l’intersyndicale demande à Emmanuel Macron de se saisir enfin du dossier des Ehpad et des Saad.

EHPAD et aides à domicile : après la grève, l’intersyndicale en appelle à Emmanuel Macron

 

« Réussie », « exceptionnelle », « à la hauteur des enjeux », « historique »… L »intersyndicale  CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Sud qui, avec le soutien actif des directeurs de l’AD-PA, avait appelé le 30 janvier à une mobilisation nationale des personnels des établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes (Ehpad) et des services d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad) s’est réjouie du succès de cette journée unitaire.

La direction générale de la cohésion sociale a évoqué un taux de mobilisation (grévistes et personnels assignés inclus) de 31,8 % dans les Ehpad, et les rassemblements dans toute la France ont réuni des dizaines de milliers de manifestants…. La journée du 30 janvier a également été marquée par de nombreux messages de soutien venant d’horizons aussi divers que l’Ordre des médecins ou Familles de France.

Des tentatives de retour au calme sans effet

Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la santé n’a pas réussi à calmer le jeu, ni en annonçant quelque jours avant un rallonge de 50 millions d’euros, ni en annonçant à l’Assemblée nationale, le même jour que celui de la grève, la nomination d’un médiateur, Pierre Ricrodeau.

Il faut dire aussi que la ministre a laissé le soin à la directrice-adjointe de son cabinet de recevoir la délégation de l’intersyndicale ce jour-là, une initiative peu appréciée des grévistes…

L’après-mobilisation

L’intersyndicale, à laquelle s’est jointe une huitième organisation, l’Union fédérale autonome santé (Ufas), s’est réunie dès le 31 janvier avec l’ADPA pour envisager l’après-mobilisation du 30 janvier.

Dans un communiqué commun diffusé le 2 février, elle déclare qu’ « après cette mobilisation exceptionnelle, une prise en compte politique et financière s’impose » et elle demande,  cette fois à l’Elysée, l’ouverture de négociations sur la base de ses revendications « avec, en préalable, l’abandon des dispositions de la réforme de la tarification baissant les dotations ». Et refait les calculs pour le Président de la République..

On compte en France 7 200 Ehpad et 10 000 Saad qui assurent l’accueil et l’accompagnement de 1,4 million de personnes âgées et emploient plus de  700 000 professionnels : « L’application du ratio prévu par le plan solidarité grand âge de 2006 ainsi que l’augmentation du temps passé à domicile nécessitent la création de 300 000 postes ! »

Vers une nouvelle mobilisation ?

Après l’annulation in extremis d’un rendez-vous avec la conseillère santé de l’Elysée et deux lettres restées sans réponse, un nouveau courrier est adressée à Emmanuel Macron.

Source LA GAZETTE DES COMMUNES.

Meurthe-Et-Moselle – Seniors – Licenciée parce qu’elle passait trop de temps auprès des pensionnaires… !!!!

Pas facile d’obtenir réparations face à un établissement public, même quand la justice vous donne raison…!

Exemple avec l’ex-salariée d’un Ehpad du département, qui se trouve aujourd’hui sans ressources…

Licenciée parce qu’elle passait trop de temps auprès des pensionnaires

Licenciée parce qu’elle passait trop de temps auprès des pensionnaires

Stéphanie en a gros sur le cœur. « Ils m’ont licenciée parce que je restais trop longtemps auprès des pensionnaires. Ils me reprochaient de perdre du temps et d’avoir trop d’empathie. En fait, on travaillait comme si on était à l’usine. Je n’étais pas assez productive. On m’a reproché de donner des douches un dimanche, alors que le dimanche, normalement, il n’y a pas de douches… »

Les motifs de son licenciement ne mentionnent rien de tel. L’Ehpad où elle a été embauchée, en octobre 2014, s’est séparé d’elle en avril 2015 pour « absences injustifiées ».

Cet Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes, situé en Meurthe-et-Moselle sud, lui a en réalité envoyé une première lettre de licenciement en janvier 2015. « Ils ont rompu son contrat au titre de la période d’essai, alors que cette période d’essai était terminée. Ils se sont rendus compte de leur erreur un mois plus tard, et lui ont proposé une caducité de la rupture du contrat de travail, en lui demandant de venir reprendre son service à l’Ehpad », explique Me Julien Marguet, avocat nancéien de Stéphanie.

La jeune femme n’a pas donné suite. La direction de l’Ehpad a alors entamé une procédure de licenciement pour absence injustifiée !

47.800 € d’indemnités

La justice a donné raison à Stéphanie en première instance. Le licenciement était en effet effectif dès janvier. Sans cause réelle et sérieuse. L’Ehpad a fait appel du jugement, mais a perdu son procès devant la cour d’appel de Nancy.

Stéphanie s’est vue octroyer 47.800 € d’indemnités. Problème : « On ne peut pas envoyer d’huissier à une personne publique pour récupérer les indemnités. Il faut mener une procédure particulière… » explique Me Marguet.

La loi stipule en effet que si, au bout de deux mois, l’établissement public n’a pas inscrit le montant des indemnités à son budget, Stéphanie a la possibilité de saisir l’autorité de tutelle de l’Ehpad, c’est-à-dire l’ARS, l’agence régionale de santé.

Me Marguet a envoyé un premier courrier à l’ARS le 20 septembre 2017. Sans réponse. Puis le 6 décembre. Toujours sans réponse. L’avocat a renouvelé son courrier ce 29 janvier…

« Si l’autorité de tutelle ne répond pas, nous avons la possibilité de saisir le préfet », poursuit l’avocat. Sans réponse du préfet, Stéphanie n’aura d’autre choix que d’engager une action en responsabilité contre l’Etat, devant le tribunal administratif de Nancy.

Mais déjà trois ans se sont écoulés depuis son licenciement. La jeune femme, âgée de 28 ans, est mère de quatre enfants, dont un bébé de deux mois, et se trouve aujourd’hui sans ressources.

Source EST REPUBLICAIN.

Agnès Buzyn tente de déminer la crise en Ehpad….

La ministre de la Santé réaffirme la nécessité pour certains Ehpad de se restructurer et maintient la réforme tari­faire dont les syndicats réclament l’abrogation.

Agnès Buzyn tente de déminer la crise en Ehpad

Agnès Buzyn tente de déminer la crise en Ehpad

Ferme mais pragmatique! La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, est à la manœuvre pour éteindre l’incendie qui couve dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), en grève mardi à l’appel d’un mouvement unitaire inédit regroupant l’ensemble des syndicats et l’association des directeurs d’établissement. Alors que le député LFI François Ruffin lui a demandé de «sortir le carnet de chèques» pour les hôpitaux et maisons de retraite en brandissant le sien dans l’hémicycle, la ministre est restée ferme sur ses positions. Elle réaffirme la nécessité pour certains Ehpad de se restructurer et maintient la réforme tarifaire dont les syndicats réclament l’abrogation.

Cette réforme vise à faire converger progressivement, de 2017 à 2023, les budgets des établissements publics et privés. Elle sera accompagnée d’une augmentation des «crédits alloués aux soins de 400 millions d’euros», a fait valoir la ministre. En outre, Agnès Buzyn a annoncé la nomination comme médiateur de Pierre Ricordeau, inspecteur de l’Igas, qui fera remonter les difficultés rencontrées. Enfin, la ministre a promis des propositions sur l’attractivité des carrières et a engagé une réflexion sur le modèle des Ehpad de demain, «qui devront être plus ouverts vers la ville et se réfléchir comme des plateformes de services». Autant de réponses qui n’ont pas convaincu les syndicats. «Nous avons réussi à mobiliser largement. Nous ne pouvons en rester là», a déclaré Luc Delrue, secrétaire fédéral FO, tandis que la CGT dénonce «un gouvernement sourd et empreint de mépris». Une réunion de l’intersyndicale est prévue mercredi à 17 h 30 pour décider de la suite à donner au mouvement.

Source LE FIGARO.

Bretagne: Un EHPAD flambant neuf mais sans résident… !!!!

Livré en octobre, l’établissement de Quévert dans les Côtes-d’Armor devra attendre le mois d’avril pour ouvrir en raison d’un problème de financement…

Btretagne : Un Ehpad flambant neuf mais sans résident

Un Ehpad flambant neuf mais sans résident

En pleine journée d’action nationale dans les Ehpad, voilà une information qui risque d’attiser encore plus la colère du personnel soignant. Flambant neuf, le nouvel établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes de Quévert, près de Dinan dans les Côtes-d’Armor, sonne creux depuis le mois d’octobre. En raison d’un problème de financement, l’Ehpad est contraint de rester vide pendant encore quelque temps.

« C’est une situation ubuesque. On a un Ehpad flambant neuf qui attend pendant six mois d’accueillir des résidents », a commenté Didier Lechien, maire LREM de Dinan et président du conseil de surveillance de l’hôpital. Terminé depuis début octobre, l’Ehpad de 147 lits, dont la construction a coûté 20 millions d’euros, n’ouvrira finalement ses portes que le 9 avril. « C’est révélateur du dysfonctionnement de l’hôpital public, dont le financement est à bout de souffle en France », a souligné Didier Lechien.

L’Ehpad chauffé et les robinets ouverts

Pour le cas de l’Ehpad de Quévert, son budget prévisionnel était en déficit prévisionnel de 300.000 euros. L’hôpital de Dinan dans son ensemble affiche quant à lui un déficit de 4 millions d’euros en 2017. L’évolution des « règles comptables » et des aménagements « prévus mais pas financés » expliquent ce déficit de l’Ehpad, avance Didier Lechien.

Un accord a dû être trouvé avec le conseil départemental et l’Agence régionale de santé (ARS) pour boucler le budget. Cet accord, conclu courant janvier, prévoit notamment des financements supplémentaires et des mesures d’économie. En attendant son ouverture, l’Ehpad de Quévert est chauffé pour éviter l’humidité et ses robinets sont ouverts chaque jour pour éviter les risques de légionellose, précise le quotidien Le Télégramme.

Source 20 Minutes.