Bouger pour ralentir le déclin cognitif…

L’Académie américaine de neurologie recommande de pratiquer 150 minutes d’activité physique par semaine après 65 ans pour améliorer la mémoire.

Bouger pour ralentir le déclin cognitif

Clés de voiture à nouveau égarées, difficultés à trouver ses mots, sautes d’humeur… Passé 65 ans, ces manifestations peuvent être le signe d’un trouble cognitif léger. Cette altération des facultés mentales est sans conséquences sur la vie quotidienne, mais elle peut annoncer la maladie d’Alzheimer. Néanmoins, le trouble cognitif léger n’est pas une fatalité. L’ et l’ sont des armes efficaces pour améliorer la mémoire. Ils devraient même être prescrits par les médecins, selon les nouvelles recommandations émises par l’Académie américaine de neurologie.

«L’exercice physique régulier est connu depuis longtemps pour ses bienfaits pour la santé cardiaque, et aujourd’hui nous pouvons affirmer qu’il peut améliorer la mémoire des personnes atteintes de troubles cognitifs légers. Ce qui est bon pour votre cœur peut être bon pour votre cerveau», commente Ronald Peterson, responsable de ces recommandations publiées dans Neurology et directeur du centre de recherche sur la maladie d’Alzheimer de la Mayo Clinic (États-Unis).

Pas de thérapie médicamenteuse

Marche, course à pied, vélo… Le Dr Peterson encourage tous les seniors atteints de ce trouble à pratiquer une activité physique à raison de 150 minutes par semaine, soit le temps recommandé par les autorités internationales. «Le niveau d’exercice doit être d’une intensité modérée pour permettre de tenir une conversation», souligne-t-il.

Les neurologues américains préconisent également les approches de stimulation cognitive. De la pratique des échecs à celle des mots croisés en passant par l’apprentissage d’une langue ou d’un instrument, tout ce qui peut nourrir le cerveau est bénéfique. La littérature scientifique montre aussi l’importance du maintien des liens sociaux.

Ces nouvelles recommandations soulignent, par ailleurs, qu’aucune thérapie médicamenteuse ne permet de ralentir le trouble cognitif léger. En revanche, les spécialistes pointent que certains traitements peuvent entraîner son apparition. Aussi, «les médecins devraient interrompre, dans la mesure du possible, les médicaments qui y contribuent», préconisent-ils.

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Un peu moins d’une personne de 65 ans sur dix est affectée par ce trouble neurologique. Mais, à 85 ans, plus d’un tiers des seniors l’ont développé. Et plus de la moitié d’entre eux développeront la maladie d’Alzheimer. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 75 millions de personnes seront atteintes de cette démence en 2030. Vingt ans plus tard, elles seront plus de 135 millions. «Le vieillissement n’est pas un processus passif, nous pouvons agir en adoptant certains comportements. Cela pourrait vraiment faire une différence pour les individus et la société», insiste le neurologue.

Source LE FIGARO.

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