Initiative – Loir et Cher – Les usages numériques pour les personnes âgées…

Des accès à développer... Les usages numériques : Le Conseil départemental du Loir-et-Cher a lancé cette année un appel à projet destiné à promouvoir les actions favorisant les accès numériques des personnes âgées de 60 ans et plus.

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Le but de cet appel était de recueillir des candidatures de projets à la recherche d’un financement durant l’année en cours. La clôture de la réception des dossiers était fixée au 15 septembre 2017. La loi concernant l’adaptation de la société au vieillissement, datée du 28 décembre 2015, prévoit dans chaque département «  […] une Conférence des financeurs de la prévention de la perte d’autonomie des personnes âgées […]. Cette initiative est destinée à établir un diagnostic concernant les personnes âgées de 60 ans et plus, afin de recenser les initiatives locales menées dans chaque département, pour établir un programme coordonné des actions de prévention, menées individuellement ou collectivement.

Ce programme est basé sur quatre thèmes centraux : le vieillissement et la fragilité, l’isolement, le logement et la santé. Pour répondre à ces problématiques, l’un des objectifs attendus et de prévenir la perte d’autonomie en facilitant l’accès des séniors vivant à domicile aux divers usages numériques. Cette action vise principalement à maintenir leur lien social et à lutter contre un risque possible d’isolement.

Les projets retenus sont ceux qui favorisent l’usage des divers outils numériques, adaptés aux personnes âgées (smartphones, ordinateurs, tablettes). Cette pratique peut notamment s’acquérir dans des ateliers d’apprentissage, qui peuvent alors être financés. Les échanges entre générations sont également encouragés, afin de mélanger les savoirs, par exemple au sein d’associations ou d’établissements scolaires.

L’objectif de créer des ateliers numériques, permettant une familiarisation avec l’usage d’Internet, est recherché, afin d’entretenir les liens avec les proches et de faciliter l’accès aux soins et aux activités culturelles.

Les projets mis en place devront cibler en priorité les régions où l’offre numérique est actuellement fragile (Beauce, Perche et Sologne).

L’aide financière fournit par le département s’effectuera sous forme de subvention. Son montant pourra atteindre la totalité du coût total d’un projet retenu. Le budget alloué par le Conseil départemental du Loir-et-Cher à cet appel à projet a été fixé à 200.000 euros.

Source Bulletin des Communes.

EPHAD – En Côte-d’Or – Une douche toutes les six semaines…. !!! « Maltraitance institutionnelle » !

La CFDT tire la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante dans les EPHAD. Une douche toutes les six semaines !

EPHAD - Alerte CFDT

C’est le délai actuellement pour les résidents les plus dépendants d’un EPHAD du Val de Saône. Manque de personnels, budgets en baisse, difficultés à recruter, la situation serait explosive en Côte-d’Or selon le syndicat CFDT Santé sociaux.

La situation est jugée très préoccupante par Christine Pelletier. Elle est la secrétaire départementale de la CFDT Santé sociaux.  » On arrive à une maltraitance institutionnelle «  dit-elle.

Six semaines d’attente pour une douche, c’est la situation actuellement dans un EPHAD du Val de Saône. Intolérable pour les résidents bien sûr mais aussi pour les personnels qui souffrent de ne pas pouvoir faire correctement leur travail.

Les personnels sont épuisés et ont l’impression d’avoir perdu le sens de leur travail. C’est le cas de cette aide-soignante qui travaille depuis plus de 20 ans dans un EPHAD du Val de Saône. Elle y est aussi représentante du personnel pour la CFDT et raconte un quotidien de plus en compliqué avec le manque de personnel. Dans son service elles ne sont que deux le matin ou l’après-midi pour 38 résidents alors forcément ça veut dire une prise en charge minimum.

La situation est évidemment variable d’un établissement à l’autre mais ce qui ressort c’est quand même c’est la difficulté du métier, explique Sandrine Meux, aide médico-psychologique à l’EPCAPA de Dijon un établissement communal pour personnes âgées à Dijon.

Les personnels des EPHAD ont déjà alerté les pouvoirs publics l’an passé pour crier leur colère face au manque de personnels , mais la réponse qui leur a été apportée n’est visiblement pas à la hauteur des attentes dénonce Christine Pelletier la secrétaire départementale de la CFDT.

Il est donc urgent pour la CFDT que les pouvoirs publics et surtout les financeurs que sont l’ARS et le conseil départemental prennent la mesure de la situation.

Le Conseil départemental de la Côte-d’Or, l’un des trois financeurs des EPHAD rappelle pourtant que la collectivité a augmenté de trois millions d’euros son enveloppe consacrée à la dépendance.

Source France Bleue.

 

Aidants familiaux : « J’ai accompagné ma femme pendant 15 ans. A 77 ans, j’ai craqué »…

En France, 11 millions de personnes se mobilisent au quotidien pour accompagner un proche en situation de dépendance (âgé, malade ou handicapé). Pendant 15 ans, Bernard Rombeaut a été l’aidant de sa femme.

Aidants familiaux

A l’occasion de la 8e journée nationale des aidants, une étude menée par la fondation Médéric Alzheimer estime que près de 11 millions de personnes en France se mobilisent au quotidien pour accompagner un proche en situation de dépendance (âgé, malade ou handicapé).

Dans un témoignage publié en 2014, Bernard Rombeaut avait raconté au Plus son histoire. Tout commence en 2002 quand sa femme Marie-Madeleine est sujette à quelques trous de mémoire. En 2005, le diagnostic tombe : elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Pour Bernard, il n’est pas question de la placer en EHPAD. Pendant 15 ans, le retraité endosse le rôle d’aidant. Il témoigne :

« Tout s’est passé si vite. Nous étions en 2002 quand les premiers trous de mémoire de ma femme sont apparus. A plusieurs reprises, il lui est arrivé de ne pas se souvenir où elle avait garé sa voiture. Puis, un jour, elle s’est retrouvée sur une route à quatre voies sans savoir ce qu’elle faisait. Paniquée, elle a stoppé net la voiture.

 

Quelque chose n’allait pas. Elle n’avait que 64 ans, c’est si jeune.

Ce n’est qu’en 2005 que le diagnostic est tombé : Marie-Madeleine était atteinte de la maladie d’Alzheimer. Nous n’avons pas été pas si surpris, c’est ce que nous redoutions depuis l’apparition des premiers symptômes.

Rester unis jusqu’au bout

J’aime Marie-Madeleine, nous sommes mariés depuis 50 ans. Alors quand la maladie s’est déclarée et que j’ai pris conscience de tout ce que cela allait engendrer, je n’ai pas hésité une seule seconde : nous devions rester unis jusqu’au bout.

Mais la maladie s’est immiscée entre nous très rapidement. Marie-Madeleine oubliait des mots. J’ai essayé, comme je le pouvais, de les lui réapprendre. Ensemble, nous faisions de longues balades et je n’arrêtais jamais de la questionner :

« Quel est le nom de cet arbre ? De cet oiseau ? Quel mois sommes-nous ? Quelle saison ? »

Pour pouvoir l’aider du mieux que je le pouvais, j’ai suivi une formation pour être aidant, organisée par l’association France Alzheimer.

Changer le moins possible nos habitudes

Pendant quatre ans, j’ai dû jongler entre l’aide que j’apportais à ma femme et mon travail. Ça n’a pas été toujours facile et c’est avec un certain soulagement que j’ai pu enfin prendre ma retraite en 2009.

Cette année-là, un accueil de jour s’est ouvert près de chez nous. Marie-Madeleine a été la première patiente à y aller, elle y est toujours. Ça lui a permis d’avoir une vie sociale et la stimulation thérapeutique dont elle avait besoin.

Longtemps, nous avons veillé à changer le moins possible nos habitudes. Ainsi, nous avons continué de voyager. Il y avait La Baule chaque année, puis Venise en 2010. Parfois, nous allions faire les courses ensemble. Ce que je préférais, c’était nos soirées au restaurant, même si je devais couper sa viande en douce.

Durant toutes ces années, j’ai continué de l’emmener chez le coiffeur, car j’estimais qu’il était important qu’elle ait ses moments à elle, et moi les miens.

Gérer le quotidien est devenu difficile

Avec le temps, je me suis habitué aux pertes de mémoire, mais la gestion du quotidien a été de plus en plus difficile. Être obligé de mettre des changes à ma femme, l’aider à manger, à boire, écraser ses médicaments dans sa compote chaque matin… C’est très éprouvant.

Heureusement, l’aide-soignante venait pour lui faire la toilette. Nous avions l’habitude de faire de longues balades l’après-midi, mais en 2012, Marie-Madeleine a cessé de marcher.

Elle s’est aussi murée dans un mutisme complet. En 2014, j’ai décidé d’avoir recours à l’hébergement temporaire. Une fois par mois, je la déposais une semaine entière dans un EHPAD. Ce n’est pas ce que j’avais prévu, mais j’étais à bout, surtout physiquement. Comprenez, j’ai 77 ans et dès que Marie-Madeleine a cessé de marcher, je devais la transporter dans son lit, dans la voiture, etc. Et bien qu’elle soit plutôt menue, cela m’a occasionné des tendinites à répétition.

Cet hébergement temporaire a duré un an, jusqu’en juillet 2016, où il est devenu permanent. Ça a été un déchirement de prendre cette décision après avoir été son aidant pendant près de 15 ans, mais physiquement et psychologiquement, j’étais au bout du rouleau et la maladie, elle, ne me laissait aucun répit.

A chaque fois qu’elle me voit, elle me sourit

Du jour au lendemain, je me suis retrouvé seul. Ça a été extrêmement dur pour moi. Pour tuer ma solitude, je me suis engagé au sein de l’association France Alzheimer, ce qui m’a évité de me morfondre sur mon sort. Marie-Madeleine, elle, semble s’être acclimatée à sa nouvelle vie. Elle a d’ailleurs récupéré l’usage de ses jambes.

Je viens la voir tous les jours. Et si je dois m’absenter, ce n’est jamais plus d’une semaine. Il faut dire que j’ai la chance d’habiter à 300 mètres de l’EHPAD. Quand j’arrive dans sa chambre, ma femme reste mutique, mais je sais qu’elle me reconnaît car, à chaque fois, elle me sourit. Alors, je lui parle de mes journées, de notre famille, de ses petits-enfants qui viennent d’intégrer l’université… Je lui parle de la vie.

Evidemment, Marie-Madeleine n’est plus la femme que j’ai épousé mais nous resterons ensemble jusqu’au bout. Même si elle n’est plus en mesure de communiquer, je crois qu’elle est malgré tout heureuse. »

Source L’OBS.

Retraites : l’augmentation minime sera vite gommée… !!!!!!!

Que cache l’opération visant à relever les retraites de 0,8% ?

Retraites

 

On vient de leur annoncer une augmentation de 0,8 % du montant de leurs pensions, bloqué depuis trois ans. Voilà de quoi les rassurer doublement : d’une part ils pourront payer le supplément de CSG qui est prévu pour la plupart d’entre eux, d’autre part ils ont la certitude que le système par répartition pourra continuer aussi longtemps qu’ils seront en vie.

La communication, telle qu’on la conçoit maintenant dans les hautes sphères, consiste à faire avaler des couleuvres à des Français qui pourraient avoir le mauvais esprit de critiquer les réformes en marche.

Rassurant pour les retraités

Le relèvement de la CSG avait ému à juste titre les retraités, puisqu’ils sont astreints à cette généreuse contribution, même si des exemptions étaient prévues pour les « petites retraites ».

L’opposition en avait fait d’ailleurs un cheval de bataille – à peu près le seul dans le domaine économique – pendant la campagne des législatives. Le gouvernement vient de rassurer tous les retraités : alors que le montant de leurs pensions (pour le régime général des salariés du privé) était bloqué depuis trois ans, une augmentation de 0,8 % sera appliquée au 1er octobre prochain.

On peut déjà remarquer que l’inflation, même si elle est pour l’instant minime, a été tout de même autour de 1% annuellement, ce qui signifie que le pouvoir d’achat réel des retraités continuera à baisser.

 

Manne budgétaire de 20 milliards

Bien évidemment, l’incidence sur les pensions de la hausse de la CSG n’est pas prise en compte, elle sera d’ailleurs très variable suivant la situation des foyers fiscaux, le plancher de 14.750 euros en dessus duquel on paiera 1,7 point de CSG ayant été avancé par le gouvernement.

Mais il va bien falloir que quelques-uns contribuent à cette manne budgétaire espérée à 20 milliards d’euros. Évidemment, la justification de cette ponction est la diminution des charges sociales qui pèsent sur les salariés du privé : beaucoup de retraités ne comprennent pas pourquoi ils doivent consentir des sacrifices pour restaurer le pouvoir d’achat des personnes en activité.

Mensonge ridicule

Mais le 0,8 % est un mensonge ridicule quand on sait que dans moins de dix ans la répartition aura explosé, et les pensions seront rapidement et fortement réduites avec ce système stupide et coûteux.

Aujourd’hui les charges sociales sont chez nous les plus élevées d’Europe, c’est bien à cause de la répartition, qui nourrit les pensions des retraités (de plus en plus nombreux, et vivant de plus en plus longtemps) avec les cotisations des actifs (comparativement de moins en moins nombreux et ayant un emploi de plus en plus tardivement).

Il n’est pas dans les intentions de Jean-Paul Delevoye, chargé de la réforme des retraites l’an prochain, d’abandonner la répartition pour introduire la capitalisation, même partielle. On parle d’une « retraite par points » sans préciser si elle sera par répartition ou par capitalisation : autre mensonge.

Dans ces conditions les retraités et futurs retraités ont pris leurs précautions, le nombre de contrats d’assurance-vie est passé de 16 millions à plus de 30 millions. Ceux qui n’ont pas de quoi payer une assurance seront condamnés à l’extrême pauvreté. Quant aux autres ils sont paradoxalement l’objet des attaques de Bercy, qui veut briser les contrats d’assurance-vie et taxer l’épargne des Français encore un peu plus. Voilà donc ce que cache l’opération 0,8 % .

Source Contrepoints.

Semaine des retraités et des personnes âgées : « Faire société à tout âge »…

La Semaine Bleue, c’est quoi ?

Semaine bleue - Retraités

La Semaine Bleue constitue un moment privilégié pour informer et sensibiliser l’opinion sur la contribution des retraités à la vie économique, sociale et culturelle, sur les préoccupations et difficultés rencontrées par les personnes âgées, sur les réalisations et les actions des associations sur tout le territoire.

Faire société, c’est :

– Bénéficier d’un entourage avec lequel entrer en relation afin de pouvoir exister et se sentir utile aux yeux de l’autre et de pouvoir ainsi être reconnu dans sa singularité, dans sa différence.
-Être en lien avec les autres générations de manière à permettre à chacun de vivre pleinement son âge.
– Participer pleinement à la vie sociale de son territoire de résidence et contribuer ainsi à l’édification d’une société plus inclusive.

En s’ouvrant désormais dans le sillage immédiat de la Journée internationale des personnes âgées du 1er octobre dernier, la Semaine Bleue souhaite intégrer la dimension internationale dans ses avancées.

La question du vieillissement de la population intéresse désormais la plupart des pays du globe.

Combattre les discours téléphonés

Les plus de 60 ans (qui représentent aujourd’hui 20 % de la population) ne constituent pas une catégorie sociale homogène.

Il existe, au sein de ces générations, de grandes inégalités de richesse matérielle, de culture, de conditions de vie. Mais chaque personne doit pouvoir être reconnue dans sa singularité et se sentir « utile », rester en lien avec les autres générations, participer, dans la mesure de ses possibilités, à la vie sociale et locale.

Les manifestations impulsées à l’occasion de la Semaine Bleue, placée sous le signe du lien intergénérationnel et de la solidarité, visent à en témoigner. Plus de 7 000 actions, recensées sur le site semaine-bleue.org, sont ainsi prévues dans l’hexagone et dans les DOM jusqu’à ce soir.

Une chance pour la famille

Le sociologue Michel Billé, parrain de l’édition de la semaine bleue 2017, estime qu »il faut accepter de vieillir et voir le grand âge comme une chance :

C’est parce que je vieillis que j’ai la chance d’avoir des petits-enfants et de les voir grandir.

Michel Billé, parrain de la semaine bleue

La journée nationale des aidants a eu lieu le 6 octobre

Temps fort de notre société, cette journée est l’occasion de reconnaître les millions d’anonymes qui accompagnent au quotidien, un proche malade ou handicapé, et qui, par leur implication et leur engagement, sont les moteurs d’une société nouvelle, plus solidaire et plus humaine.

Cette journée est aussi l’occasion de valoriser tous les acteurs du soutien des aidants : associations, entreprises, collectivités, mutuelles, et les Cafés des Aidants.

Source France TV.

Le vieillissement préoccupe les Français…

Vieillissement – Selon une étude réalisée par HSBC, ils ne se sentent pas préparés à assumer financièrement ou n’ont rien mis en place pour faire face à leur vieillissement.

Le vieillissement préoccupe les Français

La santé, et plus précisément le vieillissement préoccupe les Français. Pour 66% d’entre eux, la santé est le thème le plus préoccupant, avant la qualité de vie ou la sécurité financière, indique une étude réalisée par HSBC.

Parmi les 1000 Français interrogés sur la confiance qu’il ont en leur avenir, quatre individus sur cinq (81%) estiment qu’un mauvais état de santé aurait un fort impact sur leur qualité de vie. 70% d’entre eux pensent que leur relation avec leur conjoint serait affectée, 65% imaginent qu’il y aurait des conséquences sur leur famille et à peine 56% sur leur vie sociale.

Source: HSBC

Mais ce qui préoccupe avant tout les Français dans leur santé, c’est le vieillissement avant l’accès aux soins, leur famille et le coût engendré.

Source: HSBC

Malgré cette inquiétude prégnante, 66% des Français interrogés déclarent qu’ils ne pourraient pas bien ou pas du tout assumer financièrement ou qu’ils n’ont rien mis en place pour parer un tel événement, selon l’étude.

Parmi les inquiétudes pour lesquelles les individus se sentent les moins préparés, 76% des personnes sondées pensent qu’elles ne sont pas préparées s’il arrivait quelque chose à leurs parents.

Source: HSBC

Méconnaissance de l’assurance décès

Afin d’anticiper ce qui pourrait leur arriver, certains considèrent la possibilité de souscrire une assurance décès. Mais le coût est un obstacle pour 55% d’entre eux. Parmi ceux qui en détiennent déjà une, 77% ne connaissent pas le montant de leurs indemnités ou doutent qu’elles seraient suffisantes. Quand l’assurance est souscrite par l’employeur, souligne l’étude, la proportion est légèrement supérieure (79%).

Source LE FIGARO.

Dépendance d’un proche : «Quand on est aidant, on l’est seul!»…

Dépendance – Des courses à la toilette, en passant par les sorties, 11 millions de Français aident une personne de leur entourage. Nous avons demandé aux internautes du Figaro de nous raconter leur quotidien.

Dépendance d'un proche : «Quand on est aidant, on l'est seul!»

Ils sont étudiants ou retraités, citadins ou ruraux, et tous donnent de leur temps pour une personne en difficulté. Selon une étude de la Fondation April, 20% de la population nationale aident une personne de leur entourage. Que ce soit pour un membre de leur famille ou un ami, la majorité des internautes du Figaro parlent de l’accompagnement presque quotidien d’une personne âgée.

Joelle G., 63 ans, raconte prendre soin de sa mère même si elle a «dû mettre sa vie entre parenthèses». «Je la sors! Je lui prépare ses repas que je lui porte tous les soirs. Elle a pris soin de moi. Je lui dois bien ça! Et quand elle partira je ressentirai un grand vide!», explique-t-elle. Beaucoup expliquent souffrir de cette situation où ils sont seuls face à la dépendance et la précarité. Calamity Jane .7 décrit l’engagement de sa sœur qui «s’occupe seule de notre maman qui a 95 ans». «Elle n’a le droit à rien sous prétexte que notre mère n’est pas malade. Ma sœur s’use matin et soir pour la toilette et les différents soins. Voilà la triste réalité de beaucoup de personnes.»

«La plus belle aide est celle qui reste silencieuse»

Odilonse ajoute que «toutes les portes se ferment: la famille qui «se protège», les associations qui ne sont là que pour vous soutirer des cotisations, les médecins qui disent pouvoir guérir cette personne en 10 séances, les cliniques qui n’acceptent pas de prendre en charge quelques jours car la mutuelle ne couvre pas les suppléments, etc. Quand on est aidant, on l’est seul.»

La même étude pointe du doigt ces effets négatifs sur le moral des aidants dont cette solitude dans le dévouement. Et s’en plaindre serait une honte car aider un parent n’est pas considéré comme une souffrance. Anabela V. affirme d’ailleurs sur notre page Facebook que «la plus belle aide est celle qui reste discrète et silencieuse.» Ce à quoi Jean Mongol répond «c’est vrai mais ça soulage d’en parler quand c’est trop lourd.» Cette réponse, Anabela l’a «likée».

Source LE FIGARO.

La masse silencieuse…. Et pourtant… Les aidants familiaux, pièce indispensable de l’hospitalisation à domicile…

Ils subissent en silence de fortes contraintes physiques et mentales. Des réflexions sont en cours afin de mettre en place des solutions pour les soulager.

Les aidants familiaux

Les aidants sont entre 8 et 12 millions en France, mais on ne les entend jamais, ou presque. Lorsque l’on s’intéresse à eux, comme en ce 6 octobre, Journée nationale des aidants, c’est d’abord aux proches de handicapés ou de personnes âgées que l’on pense. «Une personne âgée très peu autonome vivant à domicile est aidée par des professionnels en moyenne 2 h 10 par jour contre 5 h 15 par jour par son entourage», explique au Figaro Hélène Rossinot. La jeune interne en médecine est la présidente du réseau des internes de santé publique européens, Euronet Platform. «Une étude de France Alzheimer estime que l’aidant d’une personne atteinte de la maladie lui consacre 6 h 30 par jour de travail effectif!», ajoute-t-elle.

Mais c’est à la charge de travail d’une autre catégorie d’aidants qu’Hélène Rossinot s’est intéressée, dans un travail de thèse qu’elle a présenté le 5 octobre: les aidants familiaux en hospitalisation à domicile (HAD).

Un mode d’hospitalisation

L’HAD est encouragée par le ministère de la Santé depuis le début des années 2000, mais ce n’est que depuis 2009 qu’elle est devenue un mode d’hospitalisation à part entière. Avec une certaine hypocrisie toute de même. Car si le principe est d’organiser, sous la coordination du médecin traitant, les interventions des différents professionnels de santé à domicile afin d’y délivrer des soins de type hospitalier, la présence d’un proche (aidant ou garde) à la maison est souvent également exigée.

«Même si les aidants sont contents que leur proche soit à domicile, remarque Hélène Rossinot,ils se trouvent rapidement confrontés à deux sortes de difficultés. D’abord, des difficultés liées à la maladie, car c’est très lourd d’avoir à la maison un proche dément, atteint d’une maladie grave ou en fin de vie. Il y a une douleur, une souffrance inhérente à cela.» Avec cette double contrainte de ne rien vouloir en montrer, mais aussi de culpabiliser si l’envie de se plaindre se fait sentir: «Mais comment dire qu’on ne se sent pas bien quand il y a un vrai malade à la maison?» «La deuxième difficulté est liée à l’organisation de l’HAD elle-même, explique Hélène Rossinot, car beaucoup d’intervenants viennent à la maison et l’intimité est mise à mal. Il faut aussi compter avec les stocks de médicaments et parfois l’installation médicalisée à domicile, souvent très envahissants.»

Des aides bien modestes

Parfois – souvent -, c’est la santé physique et mentale des aidants familiaux qui finit par être atteinte, soumise à «la contrainte physique causée par l’activité quotidienne et une contrainte morale due à la responsabilité de la prise en charge d’une personne peu ou non autonome », ajoute-t-elle.

Enfin, les aidants familiaux ont tendance à ne demander de l’aide qu’en extrême limite, conscients que sans eux le maintien à domicile deviendrait lui-même impossible. Des associations qui leur sont dédiées commencent toutefois à voir le jour telle l’Association française des aidants.

«Il faut rester optimiste, car les signaux vont dans la bonne direction»

En définitive, les aides qui existent (aides diverses, chèques emploi service universel, congés sans soldes, etc.) semblent bien modestes face à l’ampleur des efforts demandés aux aidants.«Les pouvoirs publics ont pourtant tout intérêt à favoriser l’HAD, note Hélène Rossinot, puisque le coût moyen d’une journée a été évalué à 196 euros contre 703 euros pour une journée d’hospitalisation traditionnelle par le Haut Conseil pour l’avenir de l’Assurance-maladie.»

«Il faut rester optimiste, car les signaux vont dans la bonne direction, estime la jeune femme de 27 ans, candidate malheureuse pour sa première tentative aux législatives en Meurthe-et-oselle et engagée à En marche! dès novembre dernier. Par exemple, l’instauration d’un droit au répit pour le proche aidant d’une personne âgée, sous la forme d’un accueil de jour ou d’un hébergement temporaire pouvant être financé jusqu’à 500 euros par an au-delà des plafonds de l’APA.»

«C’est bien sûr insuffisant, mais ce n’est qu’un début!», estime-t-elle, avant d’inviter à une réflexion autour de l’articulation entre la ville et l’hôpital pour continuer à étendre l’HAD. «Le patient ne doit pas souffrir des problèmes organisationnels des institutions, et ce n’est pas le rôle des aidants que d’assurer la communication entre toutes les institutions parce qu’elles n’arrivent pas à le faire elles-mêmes.».

Source LE FIGARO.

Aidants Familiaux – « La nuit, je peux me lever jusqu’à 13 fois »…. !

Aidants familiaux – Le 6 octobre est la journée nationale des aidants. En France, ils sont 11 millions à intervenir régulièrement auprès d’un proche. Beaucoup réclament la création d’un statut officiel avec des droits et des aides.

Aidants familiaux

Ils sont 11 millions à donner de leur temps pour un ou plusieurs proches. Eux, ce sont les aidants familiaux. La journée nationale des aidants, le 6 octobre, met en lumière la difficulté de la tâche qui incombe à ces personnes qui interviennent régulièrement auprès d’une personne de leur entourage, handicapée, malade ou âgée.

Ce travail très prenant débouche souvent sur un épuisement. Beaucoup demandent la création d’un statut officiel d’aidant familial avec des droits et des aides. Rencontre avec deux aidants aux parcours différents.

Psychologue, homme de ménage et manager

Philippe a 51 ans. Il y a un peu plus de quatre ans, il s’est arrêté de travailler pour s’occuper de ses deux parents qui souffrent d’une maladie apparentée à Alzheimer. Depuis, il s’occupe d’eux 24 heures sur 24. « Je les aide à se lever du lit, je fais le petit-déjeuner et les aide pour la toilette. Ensuite je fais le ménage, quelques courses et je prépare le repas. L’après-midi, il y a un petit moment de tranquillité quand ils font la sieste sur le canapé puis ça redémarre à partir de 16 heures », détaille-t-il.

Cette assistance qu’il propose à ses deux parents ne s’arrête pas au moment du coucher. « La nuit, je peux être amené à me lever jusqu’à 13 fois et au moment de me recoucher, je ne me rendors pas tout de suite. Donc la nuit est très courte. » C’est donc un quotidien rythmé par ses parents et leurs besoins que vit Philippe depuis plusieurs années. Avec quelques moments de répit.

Actuellement, les plus beaux moments de ma vie c’est le soir, quand les parents sont couchés. C’est se poser sur le canapé et grignoter une barre chocolatée. C’est un vrai plaisir.

Pour celui qui se dit « psychologue, homme de ménage, manager », pas d’horaires fixes de travail et pas de RTT ni de congés payés non plus. Philippe consacre toute sa vie à ses parents. « Depuis quatre ans et demi, je n’ai pas pris une seule semaine de vacances », témoigne-t-il. Pour autant, il ne regrette absolument pas le choix qu’il a fait pour s’occuper de ses deux parents. « Pour moi c’est tellement naturel », assure-t-il.

Mettre en place des relais pour pouvoir souffler

Clotilde a une fille qui souffre d’un autisme léger. Cette jeune femme  a donc décidé de créer sa propre entreprise il y a trois ans, pour avoir plus de temps pour s’occuper de Claire, 7 ans et demi. « Je dois organiser ma vie en fonction de ma fille. Le fait qu’elle soit épanouie est une priorité pour moi », assure cette femme dynamique. Pour celle qui réfléchit en permanence à la manière de mieux accompagner sa fille, impossible d’avoir un emploi classique : « Je ne peux pas travailler à plein temps. Mon travail est organisé en fonction des besoins de Claire. » Malgré ce quotidien dirigé par les besoins de sa fille, Clotilde réussit à gérer la charge de travail que représente son statut d’aidant.

Mentalement c’est lourd mais j’ai mis en place beaucoup de relais pour que ça ne soit pas trop pesant. Par exemple, le jeudi soir, j’ai une soirée pour moi, où je peux sortir, voir des amis…

Clotilde, aidante familiale de sa fille, atteinte d’autisme

à franceinfo

Elle s’épanouit aussi dans son travail d’accompagnement de jeunes dans leur orientation. « Ça contribue au fait que je suis pleine d’énergie pour Claire et elle le ressent très positivement. » Elle estime que les aidants ne doivent pas se laisser submerger et doivent mettre en place toutes les solutions possibles pour être eux aussi aidés. « C’est très important de trouver tous les moyens d’être entouré que ce soit par sa famille ou des professionnels. J’ai beaucoup de chance mais je suis aussi allée chercher le soutien dont j’avais besoin. « 

Source France TV.

Aidants familiaux: comment soulager son quotidien ?

Aidants familiaux – A l’occasion de la Journée nationale des aidants, Claudie Kulak revient sur les aides à domicile dont peut bénéficier celui ou celle en charge d’un malade à la maison.

Aidants familiaux: comment soulager son quotidien ?

« En se protégeant, l’aidant protège son proche » tient à préciser Claudie Kulak, présidente de l’association La Journée nationale des aidants. « Il faut déculpabiliser les aidants, insiste-t-elle, leur permettre de prendre des décisions parfois difficiles mais bénéfiques pour soi-même et pour la suite de l’accompagnement. » Mais une fois la décision prise de se faire aider, une nouvelle question se pose : comment et où trouver les personnes idoines?

Vers qui se tourner pour trouver une aide à domicile ?

  • Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de la mairie : il vous permettra de contacter une assistance sociale qui connaît les ressources de son territoire. « C’est un vrai lieu d’information, ils connaissent les aides qu’elles soient techniques, financières ou logistiques », explique Claudie Kulak.
  • Les Centres locaux d’information et de coordination (CLIC) : lorsque le malade est une personne âgée, ils sont susceptibles de renseigner précisément sur les aides. « Il n’y en a pas dans toutes les villes mais ils renseignent sur tous les dispositifs du territoire. »
  • La Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) : l’interlocutrice de choix pour les personnes handicapées, de 0 à 60 ans. De plus, si le proche revient à domicile après une hospitalisation, il est intéressant de se rapprocher de l’assistance sociale de l’hôpital. « Elle peut renseigner sur les CCAS et les CLIC du territoire« , reprend la présidente de l’association.
  • Appeler son assureur. Dans le contrat d’assurance santé du proche, il y a un numéro de téléphone au bout duquel des équipes d’assistantes sociales et de médecins répondent aux questions. Ils renseignent sur les démarches médicales, administratives et sociales ; certains contrats comprennent quelques heures de ménage, repassage et préparation des repas.
  • Les réseaux d’entraide : ils permettent d’avoir des infos par le bouche-à-oreille. https://lacompagniedesaidants.org/ . Plusieurs sites apportent ainsi des informations pratiques pour faciliter la vie quotidienne, des conseils sur les aides et du soutien pour moins souffrir de la solitude : La journée des aidants http://www.lajourneedesaidants.fr/, avec notamment son kit des aidants http://lekitdesaidants.fr/ ou encore l’association française des aidants http://www.aidants.fr/

De quelles aides bénéficier ?

Différentes aides existent pour être soulagées de différentes tâches. La toilette peut être effectuée par une infirmière (dans le cadre d’une hospitalisation à domicile, elle peut être prise en charge par l’assurance-maladie si le proche est totalement dépendant). Si le patient est incapable de rester seul, une aide peut aussi être présente quelques heures dans la journée, pour permettre à l’aidant de sortir faire ses courses ou prendre un peu de temps pour lui, tout en étant rassuré sur son proche ; c’est à sa charge financièrement.

Sur le plan logistique, une aide-ménagère permet de soulager de l’entretien de l’appartement ou de la maison. Elle peut également effectuer quelques courses au supermarché. Des sociétés assurent la préparation des repas et leur portage à domicile. Ces services ont un coût considérable ; des aides financières existent mais elles sont souvent fonction du niveau de ressources, de handicap ou de dépendance (évaluée avec la grille GIR chez les plus de 60 ans).

Que faire si on a besoin de souffler 24h ou plusieurs semaines?

  • « Il y a le 1er niveau, l’accueil de jour pour les maladies neurodégénératives, recommande Claudie Kulak. Il y a aussi les séjours de répit, qui peuvent se dérouler dans des maisons de retraite, soit juste pour la personne malade, soit en binôme avec son proche. » Dans ces structures de répit http://www.lamaisondesaidants.com/le-repit-de-laidant/, des équipes prennent en charge le proche fragilisé, ce qui laisse le temps à l’aidant de se reposer ou de se changer les idées. La durée s’étale de 24 h à 3 mois. Le kit des aidants propose davantage de renseignements sur ces centres. http://lekitdesaidants.fr/#besoin_de_repit
  • Hébergement temporaire : le site du ministère de la santé offre des informations complémentaires et renseigne sur les aides financières possibles. http://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/vivre-ailleurs-temporairement/lhebergement-temporaire

Source France TV.