Dépendance d’un proche : «Quand on est aidant, on l’est seul!»…

Dépendance – Des courses à la toilette, en passant par les sorties, 11 millions de Français aident une personne de leur entourage. Nous avons demandé aux internautes du Figaro de nous raconter leur quotidien.

Dépendance d'un proche : «Quand on est aidant, on l'est seul!»

Ils sont étudiants ou retraités, citadins ou ruraux, et tous donnent de leur temps pour une personne en difficulté. Selon une étude de la Fondation April, 20% de la population nationale aident une personne de leur entourage. Que ce soit pour un membre de leur famille ou un ami, la majorité des internautes du Figaro parlent de l’accompagnement presque quotidien d’une personne âgée.

Joelle G., 63 ans, raconte prendre soin de sa mère même si elle a «dû mettre sa vie entre parenthèses». «Je la sors! Je lui prépare ses repas que je lui porte tous les soirs. Elle a pris soin de moi. Je lui dois bien ça! Et quand elle partira je ressentirai un grand vide!», explique-t-elle. Beaucoup expliquent souffrir de cette situation où ils sont seuls face à la dépendance et la précarité. Calamity Jane .7 décrit l’engagement de sa sœur qui «s’occupe seule de notre maman qui a 95 ans». «Elle n’a le droit à rien sous prétexte que notre mère n’est pas malade. Ma sœur s’use matin et soir pour la toilette et les différents soins. Voilà la triste réalité de beaucoup de personnes.»

«La plus belle aide est celle qui reste silencieuse»

Odilonse ajoute que «toutes les portes se ferment: la famille qui «se protège», les associations qui ne sont là que pour vous soutirer des cotisations, les médecins qui disent pouvoir guérir cette personne en 10 séances, les cliniques qui n’acceptent pas de prendre en charge quelques jours car la mutuelle ne couvre pas les suppléments, etc. Quand on est aidant, on l’est seul.»

La même étude pointe du doigt ces effets négatifs sur le moral des aidants dont cette solitude dans le dévouement. Et s’en plaindre serait une honte car aider un parent n’est pas considéré comme une souffrance. Anabela V. affirme d’ailleurs sur notre page Facebook que «la plus belle aide est celle qui reste discrète et silencieuse.» Ce à quoi Jean Mongol répond «c’est vrai mais ça soulage d’en parler quand c’est trop lourd.» Cette réponse, Anabela l’a «likée».

Source LE FIGARO.

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