Angers. Handicap : Up’Intérim a redonné du travail à 80 personnes en huit mois…

À Angers et Nantes, l’agence d’emploi Up’Intérim accompagne les travailleurs handicapés vers le monde du travail. Un modèle unique qui fait ses preuves.

Anita Jaunet (au centre), directrice générale de Up’Intérim, aux côtés de Laurence Marcellin (à droite), directrice de l’agence d’Angers, et Marina Cesbron (à gauche), chargée de recrutement.

 

Début 2021, cinq entreprises adaptées ligériennes* se sont unies pour créer Up’Interim Pays de la Loire, une agence d’emploi destinée aux travailleurs en situation de handicap. Sa directrice générale, Anita Jaunet, dresse un bilan très positif des huit premiers mois d’activité. Les candidats sont venus en nombre dès le début. On sent qu’il y avait une véritable attente sur le territoire, observe-t-elle, rappelant qu’une telle offre n’existait pas jusqu’à présent.

Chaque mois, les deux agences d’Angers et Nantes reçoivent chacune une trentaine de candidats, dont la moitié sont adressés par Pôle Emploi ou Cap Emploi. Une qualification téléphonique, puis un premier entretien permet de cerner leur projet, leurs compétences, leurs contraintes de poste, afin de trouver le contrat qui leur conviendra. Tous bénéficient d’un accompagnement sur mesure pour réussir leur passage vers le milieu dit ordinaire (versus les entreprises adaptées).

Enedis, Veolia, Europ Assistance…

Côté entreprises, une quinzaine d’employeurs travaillent avec Up’Intérim depuis ses débuts. Parmi eux se trouvent de grands comptes comme Total, Veolia, le Crédit Agricole, Europ Assistance, Auchan ou Enedis, mais aussi des PME et des réseaux de l’économie sociale et solidaire, comme l’Iresa. Bien sûr, l’obligation pour les entreprises de plus de 20 salariés d’employer au moins 6 % de travailleurs reconnus handicapés entre en ligne de mire. Mais on peut aussi être intéressé par l’inclusion au-delà de cette contrainte légale, plaide Anita Jaunet.

Au total, 80 personnes ont déjà retrouvé le chemin de l’emploi grâce à Up’Interim, à raison de 170 heures de travail chacun. Un quart des heures vendues concernent des agents multiservices, 19 % des câbleurs, 13 % des agents logistiques, 12 % des salariés de services supports, 12 % des agents de propreté, 6 % des agents d’espaces verts, 6 % des ouvriers du bâtiment, et 6 % des hôtesses de caisse.

Et ce n’est qu’un début. Car la société coopérative se fixe un objectif de 30 % de sorties positives (CDD, CDI et formations qualifiantes) d’ici la fin de l’année. On y sera, assure la directrice, confiante.

*(Saprena, l’Adapei 44, l’Adapei 49, Qualéa et Ipolaïs)

 

Atteint de handicap, Perceval cherche désespérément un travail : « J’ai envie de me sentir utile »…

Entre Rennes et Nantes, cet ancien animateur périscolaire, victime de dyspraxie et de la maladie de Little, espère redonner du sens à sa vie après un an et demi sans travailler.

Perceval, place Sainte-Anne, à Rennes, ce jeudi 19 août

 

Il n’a pas travaillé depuis février 2020. « Un an et demi sans activité, et avec les confinements successifs, c’est très long », glisse Perceval. Ce jeune homme de 27 ans, atteint d’un handicap moteur et d’un handicap invisible, est lassé par cette inertie et ce sentiment de tourner en rond.

Faire de la maladie une force

En cette mi-août 2021, il a décidé de lancer une bouteille à la mer en publiant un message sur Facebook, dans lequel il indique chercher un travail. Originaire du Finistère, domicilié à Nantes et ayant des attaches à Rennes, il est prêt à s’exiler partout en Bretagne pour décrocher un job.

« J’ai envie de me sentir utile, d’avoir un but dans la vie. Ne pas vivre uniquement avec mon allocation adulte handicapé que je préfère laisser à ceux qui sont plus lourdement handicapés que moi. »

Perceval

Atteint de deux handicaps depuis toujours, il tente de faire de sa maladie une force, pour montrer aux autres qu’il est capable de se surpasser. Mais il doit lutter contre des troubles qui ne facilitent en rien son quotidien.

Gros problèmes d’organisation et de concentration

Déjà, la maladie de Little (ou diplégie spastique), qui paralyse ses deux membres inférieurs. « Je peux marcher un tout petit peu. Mais je dois surtout me déplacer avec mon fauteuil roulant. »

Et la dyspraxie, qui provoque de gros problèmes d’organisation et de concentration. « Je perds du temps dans toutes les tâches que je réalise et je me fatigue très vite. » C’est d’ailleurs ce qui lui coûté son dernier boulot.

« Je travaillais en tant qu’animateur périscolaire et ma responsable m’a indiqué que ma maladie était incompatible avec les enfants. Avec du recul, je la comprends : je suis souvent dans la Lune, et il faut être au taquet, tant mentalement que physiquement, pour gérer des petits. »

Perceval

La dyspraxie, c’est quoi ?

Maladie invisible, la dyspraxie est une perturbation de la capacité à effectuer certains gestes et activités volontaires. Ce trouble des apprentissages résulte d’un dysfonctionnement de la commande cérébrale des mouvements. Deux types de symptômes ont été identifiés :
– Les troubles visuospatiaux : problème d’organisation, de concentration, de repérage dans l’espace…
-Les troubles moteurs : difficulté à coordonner les gestes pour dessiner, écrire, s’habiller, utiliser un instrument…
On estime que 5 à 7% des enfants de 5-11 ans sont concernés par cette maladie.

Regard gêné des autres

Perceval admet que ses collègues ont souvent été là pour pallier ses défaillances. Pourtant, depuis l’obtention de son BAFA (brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur) en 2017 et les quelques expériences qu’il a eues avec les jeunes, il a trouvé chez ces derniers un véritable sens et beaucoup de bien-être.

Et surtout, les enfants ne perçoivent pas son handicap avec l’œil parfois gêné des adultes : « Ils sont cash et authentiques, me posent des questions quand ils voient le fauteuil. Avec eux, je ne ressens pas cette forme de pitié, de peur, que peuvent avoir certains en me regardant. »

Source ACTU RENNES.

Les Paralympiques changeront-ils le regard sur le handicap au Japon ?…

Les Jeux paralympiques qui se tiendront du 25 août au 6 septembre permettront-ils aux mentalités d’évoluer dans l’archipel nippon ?

Les Jeux paralympiques de Tokyo

 

Même si les Jeux paralympiques de Tokyo, qui s’ouvrent mardi, se tiendront quasiment à huis clos à cause de la pandémie, beaucoup au Japon espèrent que l’événement sera un «tremplin» pour améliorer l’inclusion des personnes handicapées dans la société nippone. «C’est un événement précieux», dit à l’AFP Masaaki Suwa, un para-canoéiste japonais de 35 ans. Les paralympiens «accomplissent de grandes choses, mais ce ne sont pas des super-héros. Je veux que les gens sachent qu’ils sont des êtres humains, comme n’importe qui», ajoute ce para-athlète regrettant de n’avoir pas pu se qualifier pour les Jeux.

Depuis l’attribution des Jeux à Tokyo en 2013, le Japon s’est surtout efforcé d’améliorer l’accessibilité dans les transports publics notamment, mais celle-ci était déjà élevée auparavant dans ce domaine par rapport à de nombreux autres pays. À titre d’exemple, des ascenseurs sont désormais installés dans 96% des stations de métro et gares à Tokyo, contre 91% en 2013. Mais ces progrès quantitatifs masquent des barrières invisibles toujours élevées pour la pleine intégration des personnes en situation de handicap dans la société japonaise.

Un faible quota dans le monde du travail

«En termes de nombre d’installations accessibles, le Japon apparaît avancé» dans ce domaine, reconnaît Miki Matheson, une responsable de la délégation japonaise aux Paralympiques. Mais «je suis souvent traitée comme une personne handicapée lorsque je suis de retour au Japon», remarque cette ancienne para-athlète triple médaillée d’or en luge aux Jeux paralympiques de Nagano en 1998, qui vit aujourd’hui au Canada. «Là-bas, je vis sans remarquer du tout mon handicap», explique encore cette femme de 48 ans se déplaçant en fauteuil roulant.

Les personnes handicapées sont toujours largement exclues du monde du travail au Japon : un quota d’à peine 2,3% d’employés avec handicap est prévu pour les entreprises à partir d’une quarantaine de salariés. Et au lieu de montrer l’exemple pour le secteur privé, de nombreux ministères et agences de l’État avaient artificiellement gonflé leurs ratios de travailleurs handicapés, un scandale pour lequel le gouvernement s’était excusé en 2018.

Impact du huis clos ?

Motoaki Fujita, un professeur en sociologie du sport à l’université Nihon Fukushi près de Nagoya (centre du Japon), pense que la société nippone est devenue plus inclusive qu’avant mais que ce changement est «encore marginal». Environ 57% des personnes sondées par son équipe de recherche en 2020 estimaient que les gens avec un handicap étaient des êtres fragiles et éprouvaient des difficultés à vivre avec des personnes valides, contre 61% lors d’un sondage identique en 2014.

« Les Jeux paralympiques sont une très bonne opportunité de changer les mentalités. »

Shigeo Toda

«Les Jeux paralympiques sont une très bonne opportunité de changer les mentalités», déclare Shigeo Toda, un responsable d’un institut de recherche de Tokyo étudiant les modes de vie avec le handicap. «Mais on ne peut pas s’empêcher de penser que la dynamique pourrait s’affaisser si les gens ne peuvent pas y assister en personne», prévient ce chercheur.

Les Paralympiques se dérouleront pratiquement sans spectateurs du fait de l’actuelle vague record de Covid-19 au Japon. Organisateurs et autorités locales souhaitent toutefois que des écoliers y assistent, si leurs parents et établissements scolaires y sont favorables. Saki Takakuwa, une sprinteuse paralympique japonaise de 29 ans, a confié ses doutes au quotidien nippon Mainichi : «Comparé aux Jeux précédents, c’est difficile pour moi d’espérer que les gens vont ressentir quelque chose» en étant absents des sites de compétition.

Dans un récent entretien à l’AFP, le président du Comité international paralympique (CIP) Andrew Parsons a lui aussi reconnu que le huis clos représentait un «défi», tout en voulant croire que la portée des Jeux de Tokyo resterait «incroyable» malgré tout. «Nous croyons pouvoir toucher plus de quatre milliards» de téléspectateurs, «nous toucherons plus de nations et plus de gens que jamais», y compris au Japon, a-t-il assuré.

Source LE FIGARO.

Handicap – Reims : l’Extra, restaurant inclusif, s’installe au cœur du quartier du Boulingrin…

Ca y est, l’équipe de l’Extra a trouvé son port d’attache. Le restaurant inclusif, qui emploiera à terme huit personnes en situation de handicap, commence son installation au cœur du quartier du Boulingrin de Reims, face aux halles, en lieu et place de l’ancien Palais d’Asie.

L'équipe du futur restaurant inclusif l'Extra célèbre une étape importante du projet : leur installation au sein du quartier du Boulingrin à Reims

 

« Dans ma poche gauche, vous vous rendez compte, j’ai les clés ! » La phrase est banale, mais au léger tremblement dans la voix de Gonzague Peugnet, co-fondateur de l’Extra, on se rend compte de toute l’émotion de celui qui porte ce projet de restaurant inclusif depuis plus d’un an et qui voit enfin une grande étape se réaliser. Car c’est désormais officiel : le restaurant inclusif l’Extra qui emploiera et sera en partie géré par des personnes en situation de handicap a trouvé et acheté son fonds de commerce. Il loue désormais un local au cœur du quartier Boulingrin, face aux Halles, en plein centre-ville de Reims, dans ce qui était Le Palais d’Asie.

« On va être dans un quartier prisé, branché, recherché de Reims, et on va porter haut la fragilité, s’enthousiasme Gonzague Peugnet. C’est symbolique ! » Et le porteur de projet de renchérir : « C’est un quartier inaccessible, il y a peu d’offres, et quand il y en a, ce n’est pas donné ». Alors l’homme n’en revient toujours pas de pouvoir s’installer là et parle de chance, de hasard, et de beaucoup de travail.

Clémentine, Céline, Yanick et Marie-Liesse, quatre des huit futurs salariés du restaurant l'Extra

 

Autour de lui, dans cette salle de restaurant qui ne demande qu’à être rafraîchie, les visages de quatre des huit futurs salariés, tous en situation de handicap, rayonnent. Ils s’imaginent bien travailler dans cet endroit, au service, pour donner du plaisir aux clients, être au cœur de la société.

« Ça va me permettre de voir du monde, ça me manque beaucoup en ce moment. Et puis c’est important d’avoir un travail ! »

Marie-Liesse, future associée et serveuse à l’Extra

Pour Clémentine, qui tient dans ses bras sa fille, un bout de chou d’à peine six mois, les raisons pour lesquelles elle attend ce travail avec impatience sont à la fois pragmatiques et essentielles : « Cela va me permettre d’acheter de nombreuses choses à ma fille, explique-t-elle. J’ai hâte de travailler dans le restaurant ». Pour elle, ce sera un premier emploi.

C’est d’ailleurs tout le sens du mot « inclusion » pour le co-fondateur de l’Extra : « Vous ne pouvez pas imaginer ce que cela représente pour ces personnes : elles vont travailler, avoir un vrai contrat, une vraie fiche de paie, comme vous ! »

« Comme nos enfants ou nos petits-enfants rêvent d’aller sur Mars, eux ne rêvent que de travailler. »

 Gonzague Peugnet, co-fondateur de l’Extra

Un projet inclusif jusque dans sa gestion

Mais il va falloir patienter encore un peu avant de pouvoir déjeuner à l’Extra : l’ancienne brasserie et restaurant chinois nécessitent de nombreux travaux de rénovation et de remise aux normes. Mais l’espace est clair, grand, agréable. « J’aimerais vite travailler au restaurant, avec tout le monde, s’exclame Céline, une autre future serveuse. Je trouve que ce restaurant est très, très bien ! »

Le restaurant l'Extra s'installera dans ce local situé face aux halles du Boulingrin à Reims.

 

A terme, un cuisinier professionnel et motivé pour participer à cette aventure se tiendra aux côtés de Marie-Liesse, Clémentine, Céline, Yannick, Naomy, Christopher, Vanessa et Léandre. Mais l’association des Amis du RB22, à l’origine du projet, compte aller encore plus loin :  le restaurant sera géré par une SCIC, une société coopérative d’intérêt collectif qui réunira des membres de l’association, des bénévoles, des mécènes, des partenaires mais aussi quatre des salariés en situation de handicap. Ils seront donc associés, entrepreneurs. « On crée l’entrepreneuriat inclusif, poursuit Gonzague Peugnet. On leur a bien expliqué, avec une démarche adaptée, qu’avant d’avoir des salariés, il faut des entrepreneurs et que c’est le rôle qu’ils vont jouer, eux aussi ».

Travailler et prendre sa place au sein de la société pour faire de ce nouveau lieu un lieu où l’on mange bien sûr,  mais aussi un lieu de partage où les ondes positives seront au centre de tout. « Venir à l’Extra demain, ce sera bien sûr pour se régaler mais il y aura aussi cette expérience humaine supplémentaire, imagine le co-fondateur de l’Extra, et on verra  que oui, Céline, comme d’autres, est porteuse de trisomie 21, qu’il y a un handicap, mais qu’elle peut nous apporter beaucoup aussi ! »

« Rendre de l’enthousiasme »

Cet enthousiasme contagieux, celui qui est aussi le directeur de l’association a su le transmettre autour de lui. De nombreux partenaires accompagnent et s’investissent dans le projet, que ce soit financièrement ou sous forme de coups de main. Un point capital pour Gonzague Peugnet qui défend une aventure liée au territoire, une entreprise sociale et environnementale. « C’est ça, la forme du projet : on embarque un maximum de monde et on va restituer tout cet enthousiasme auprès des clients demain ! »

Le restaurant, désormais, leur appartient… Encore une goutte de champagne pour célébrer cette étape cruciale et dès demain, il faudra se remettre au travail : les anciens meubles quitteront alors le local au profit d’une association. Un projet entreprenarial, social et solidaire, on vous dit.

"Un lieu ordinaire, tenu par des gens extraordinaires", telle est la devise du restaurant inclusif l'Extra qui va s'installer dans le quartier Boulingrin de Reims.

« Un lieu ordinaire, tenu par des gens extraordinaires », telle est la devise du restaurant inclusif l’Extra qui va s’installer dans le quartier Boulingrin de Reims. © L’Extra
Source FR3.

Handicap : les aides pour l’emploi efficaces selon le gouvernement…

Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargé du Handicap, est invité dans le 23h de franceinfo mardi 27 juillet.

 

Les restrictions sanitaires pèsent sur tout le monde depuis 18 mois, « c’est indéniable », concède Sophie Cluzel. « Le vrai pass pour la liberté, c’est la vaccination. Il y a très peu de contre-indications à la vaccination. Le handicap n’empêche pas la vaccination, ce sont les allergies surtout. Il faut aller vers des personnes qui ont du mal à se déplacer. C’est pour ça qu’on a démultiplié les équipes mobiles pour aller vers les plus isolés« , explique la secrétaire d’Etat en charge du handicap sur franceinfo mardi 27 juillet.

Plus de personnes handicapées dans les PME

Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A a reculé de 1,3%, le chômage baisse en France pour le second semestre consécutif. 85 millions d’euros d’aides à l’emploi sont prévus pour les situations de handicap dans le cadre du plan France Relance. « Le taux de chômage des personnes handicapées a baissé. Elles n’ont pas été la variable d’ajustement de la crise économique », se réjouit la ministre. « Pour autant, nous avons voulu donner un coup de pouce pour les TPE et PME. Elles reçoivent 4 000 euros pour tout CDD de plus de trois mois ou CDI signé. Nous sommes à plus de 16 000 contrats signés, dont 66% en CDI. Pour l’apprentissage, il y a 8 000 euros d’aides. Les apprentis en situation de handicap ont triplé« , souligne Sophie Cluzel, qui se rendra à Tokyo le 20 août pour l’ouverture des Jeux paralympiques.

Source FRANCE INFO.

Covid-19. Le licenciement des salariés sans passe sanitaire écarté du projet de loi…

Le gouvernement envisageait le licenciement pour les salariés démunis de passe ou les soignants refusant la vaccination.

Il a fait marche arrière.

Covid-19. Le licenciement des salariés sans passe sanitaire écarté du projet de loi

 

Les salariés des bars et restaurants qui ne disposeront pas de passe sanitaire après le 30 août ou les soignants qui ne seront pas vaccinés après le 15 octobre ne seront pas licenciés. La mesure était envisagée par le gouvernement. Elle avait été votée par l’Assemblée nationale. Mais le Sénat s’est prononcé contre, samedi 24 juillet.

Ce dimanche 25 juillet, les parlementaires réunis en commission mixte paritaire se sont rangés à l’avis des sénateurs. Le licenciement ne figure plus dans le projet de loi. Il est remplacé par une suspension du salaire.

Rappelons que le passe est obligatoire pour les salariés des lieux de culture et de loisirs, foires, salons, fêtes foraines, bibliothèques depuis mercredi. Il sera également exigé dans les cafés et restaurants à partir du mois d’août. Pour obtenir le passe, il faut avoir été vacciné, ou testé négatif.

Le choix de l’apaisement

C’est une victoire pour les organisations syndicales qui ​dénonçaient une atteinte à la liberté de travailler. « La cible à combattre doit être le virus, pas les salariés », affirmait la CGT. Le syndicat avait demandé aux parlementaires « de mesurer les conséquences sociales que cette loi ferait peser, quasi exclusivement sur les salariés ».

De son côté, la CFE-CGC estimait « transgressif, dangereux et inquiétant de voir apparaître pour la première fois un motif de licenciement à la charge du salarié pour une raison relevant de sa vie privée ». La CFE-CGC exhortait le gouvernement à « revenir à la raison ».

Solidaires dénonçait « des menaces fortes pour les salariés (perte de salaire, mise à pied, licenciement), qui mettent aussi en danger le secret médical ». Pour le syndicat, « les premiers de corvée auraient été les premiers sanctionnés ». En assouplissant la mesure, le gouvernement a choisi l’apaisement.

Source OUEST FRANCE.

Cap Emploi Bretagne, une nouvelle application pour les travailleurs handicapés…

Une nouvelle application est mise à la disposition des demandeurs d’emploi reconnus travailleurs handicapés en Bretagne.

Elle doit permettre un meilleur accès aux offres d’emploi et à des informations sur les salons ou autres événements. 

Informer plus facilement sur les salons de l'emploi, les offres, c'est ce que souhaite Cap Emploi Bretagne à travers la mise en place d'une application mobile.

 

Cap Emploi Bretagne, c’est le nom d’une application lancée le 1er juin, disponible gratuitement sur les smartphones, pour les demandeurs d’emploi en situation de handicap. Une fois installée, elle permet de sélectionner le ou les départements de son choix et d’être alerté sur les offres d’emploi en cours, les événements professionnels comme la tenue de salons ou les formations.

« Pour nous c’était un outil indispensable » relève Murielle Dilhuit, coordinatrice du réseaux des Cap Emploi en Bretagne. « Avec la crise sanitaire et les épisodes de confinement, on a vu un isolement se créer. Ce qui nous intéressait c’était d’apporter un service rapide, de manière encore plus directe. Ce sont les gens qui font la démarche de s’abonner ou non. » 

Cap Emploi Bretagne, une nouvelle application pour les travailleurs handicapés

L’application a été développée par Citykomi, qui notifient les citoyens en temps réel sur leur information locale. Lalia Lesage, sa fondatrice précise : « Les données personnelles ne sont pas collectées, nous avons déposé un brevet en ce sens, nous souhaitons juste proposer une solution simple qui protège les personnes et leur mettre dans la poche les informations utiles à leurs recherches. » 

A ce jour, 785 abonnements ont été recensés en Bretagne. L’engagement entre Citykomi et les Cap Emploi de la région doit durer 3 ans. Une enquête devrait être menée sur l’usage de cette application pour en connaître le réel impact.

Cap emploi

Les Cap emploi accompagnent vers l’emploi (reclassement professionnel, formation, recrutement et suivi dans l’emploi) et dans l’emploi (évolution et transition professionnelle, maintien dans l’emploi) les personnes en situation de handicap. Leurs services sont mobilisables par les personnes et les employeurs.

7602 demandeurs d’emploi en situation de handicap ont été accompagnés par Cap Emploi en 2020, en lien avec 5891 employeurs.

Source FR3.

Alternance: porteurs d’un handicap, ils font le bonheur de leurs patrons…

Pour les chefs d’entreprise, les préjugés face au handicap restent tenaces.

Mais pour ceux qui ont osé donner leur chance à leurs apprentis, de belles surprises sont au rendez-vous.

Théo et Lenny pourraient vous en dire long sur la question.

Rencontres.

Théo veut encore apprendre et passer un brevet technique des métiers.

 

Dehors, la brume enveloppe encore Landrethun-le-Nord. Dans le fournil de la boulangerie-pâtisserie Wamen, l’équipe s’active depuis longtemps. On y trouve Théo, 21 ans. Il a le geste sûr. Il est arrivé chez Ludovic et Lydia Wamen en 2017.

L’affaire, née après le « SOS Villages » lancé sur TF1 par l’ancien maire, se développait. Le couple a vu entrer un gamin timide qu’ils ont dû pousser à faire un essai. Et… des trois candidats, il s’est imposé. Théo, pourtant, est différent : il est autiste mais ça, les patrons ne l’ont su qu’après, par sa maman. Ludovic, lui, a plutôt « vu un surdoué, qui aime quand tout est carré ».

Elève appliqué

Le jeune homme a failli rater sa vocation. « Après la 3e, j’ai fait un an de CAP agent polyvalent de restauration mais ça ne me plaisait pas. » Ici, avec 15/20 de moyenne au centre de formation de la chambre des métiers de Saint-Martin-Boulogne, il a enchaîné un CAP pâtisserie et une mention complémentaire pâtisserie, chocolaterie, confiserie, glacerie. Il rêve désormais de concours et « d’un BTM (brevet technique des métiers) pâtisserie-chocolaterie ».

Sans le Covid qui a tout chamboulé, le couple l’aurait embauché. Mais au fond, ils savent qu’il a intérêt à quitter leur giron rassurant, quasi familial.

Pour tester autre chose, dépasser ses craintes. Lydia le verrait bien formateur aussi, tant « il adore transmettre ce qu’il sait. » Mais d’abord son BTM. Il cherche une entreprise. Avis aux patrons !

Lenny, sur la route

Lenny et Denis, son papa.

Pour Lenny, 17 ans, conduire un camion, c’est un rêve de gosse. « J’allais avec mon père », Denis, 18 ans de boîte aux déménagements Leclercq, à Saint-Amand (rachetés par D-MAX).

L’école, par contre, ce n’était pas son truc. Kelly, sa maman, raconte sa dyslexie et sa dyspraxie. « Il ne savait pas lacer ses chaussures, tirer dans le ballon… » Mais ça, c’était avant.

« Mon mari a demandé si son entreprise prenait des apprentis. O n l’a poussé au début. » Lenny avoue : « J’ai hésité parce que pour moi, le CAP, c’était beaucoup d’écriture. » Pas ce qu’il préfère. « Je voulais travailler. Mais en fait c’est juste un peu d’école et j’ai l’aide qu’il faut » au centre de formation, l’AFTRAL de Prouvy. S’il ne comprend pas une question, une aide la lui reformule autant que nécessaire.

Gommer les idées fausses

Le CFA Relais Avenir Pro, à Avion, le suit et y veille. « Le pire pour lui, c’est de gérer le stress. Quand il a eu son scooter, on l’a accompagné plusieurs fois de Lourches à Saint-Amand pour qu’il mémorise la route. » Désormais, rien n’arrête Lenny. « Je n’ai plus peur de me perdre. J’ai mûri… et j’ai un salaire ! » Il se voit bien embauché sur place.

C’est tout le mal que lui souhaite David Patey, son patron. « On va essayer de le garder. Sinon, on l’accompagnera jusqu’à ce qu’il trouve un travail. Lenny se bat, on est fier de lui avoir donné sa chance. » Un conseil aux patrons ? « « Foncer, arrêter de croire que parce que quelqu’un est handicapé, il ne peut pas travailler. »

Âge, type de métiers, accompagnement… les questions qu’on se pose

Pas d’âge limite. « Il n’y a pas de limite pour le handicap. Au-delà de 30 ans, c’est souvent un processus de reconversion. ». 9 % des alternants seraient en situation de handicap.

Quels métiers ? « Tout dépend du handicap. » La dyspraxie n’est pas un obstacle à un CAP de paysager mais peut être incompatible avec la maintenance automobile, exigeant des gestes fins.

Des réticences. « Le handicap peut faire peur, par méconnaissance. Les chefs d’entreprises craignent d’être démunis. On est confrontés à des représentations désuètes : une déficience intellectuelle renvoie à la trisomie, l’autisme à Rain Man. Mais les employeurs ne sont pas dans l’opposition systématique, il faut les convaincre. C’est le travail du CFA Relais d’accompagner entreprises, familles et CFA. »

On lui renvoie souvent que les « quotas » légaux lui facilitent la tache. Or, « plus de 60 % sont dans des entreprises de moins de 5 salariés, non soumises à l’obligation. » L’AGEFIPH accorde différentes aides.

Son conseil. Demander un stage d’immersion. « 90 à 95 % des apprentis signent un contrat après. » Les préjugés tombent d’eux-mêmes.

L’insertion ? 60 % des apprentis trouvent un emploi après le diplôme. 80 % ont un niveau CAP. « Ce qui nous plombe, c’est l’insertion dans le secteur public » : 20 % !

www.avenirpro.fr

Source LA VOIX DU NORD.

 

 

Emploi : la prime pour l’embauche d’une personne handicapée est reconduite…

Cette prime de 4 000 euros qui avait été lancée en août 2020 a pour l’instant eu des effets positifs, même si l’objectif de 30 000 embauches de travailleurs en situation de handicap n’est pas atteint.

Emploi : la prime pour l’embauche d’une personne handicapée est reconduite. Un handicapé sur son lieu de travail. Photo d'illustration.

 

La prime pour l’embauche d’une personne handicapée a permis à plus de 11 000 personnes à trouver du travail depuis son instauration. Les deux tiers de ces embauches se sont faites en CDI. Le plan a donc en partie porté ses fruits, même si on est encore loin de l’objectif, qui est de permettre le recrutement de 30 000 travailleurs handicapés. C’est une somme de 4 000 euros qui est versée à toute entreprise qui recrute, pour un CDI ou un CDD de plus de trois mois, une personne en situation de handicap. Le plan était prévu pour prendre fin le 28 février, il a été prolongé jusqu’au mercredi 30 juin et le gouvernement vient d’annoncer qu’il va courir jusqu’à la fin de l’année 2021.

Les travailleurs handicapés ont moins souffert de la crise que les autres. Selon les chiffres de l’Agefiph, l’organisme qui soutien l’emploi des personnes handicapées, en 2020, le nombre de chômeurs en situation de handicap a même baissé de 3,8%. Pour le reste de la population général, la hausse a été de 5%. Reste que le taux de chômage des personnes handicapées est toujours le double des personnes valides, de 16% contre 8%, même si ces chiffres datent de 2019

L’emploi de handicapés dépend de la taille de l’entreprise

Ce qui motive les entreprises, c’est avant tout l’obligation légale d’employer au moins 6% de personnes handicapées. Même si elles estiment à 45% que l’intégration de travailleurs handicapés est plus simple qu’il y a dix ans, moins d’une sur cinq se considère comme en avance sur ce sujet, selon un sondage Opinionway pour Malakoff Humanis. Plus l’entreprise est grande, plus on y emploie des travailleurs handicapés. C’est le cas de la totalité des entreprises de plus de 250 salariés, mais de seulement 72% des entreprises de moins de 50 personnes.

Les personnes recrutées sont surtout des handicapés moteurs. 84% des entreprises emploient, ou ont employé, un salarié souffrant d’un handicap moteur. En revanche elles ne sont que 6% à avoir recruté une personne souffrant d’un handicap mental. C’est dans l’industrie et la construction que les entreprises emploient le plus volontiers des travailleurs handicapées, à des postes de production, d’administration ou de manutention.

Source FRANCE INFO.

« Même avec un handicap on peut s’en sortir », témoigne un chef d’entreprise de Lunéville…

Victime d’une hémorragie méningée lorsqu’il était encore bébé, Romain Galasso a connu les difficultés de grandir avec un handicap.

Aujourd’hui chef d’entreprise à Lunéville, il veut montrer aux plus jeunes qu’il est possible de s’en sortir, à force de courage et de volonté.

oulousain d’origine, Romain Galasso est désormais à la tête de sa propre entreprise de communication visuelle, rue de la République à Lunéville. Photo ER /Adeline ASPER

Toulousain d’origine, Romain Galasso est désormais à la tête de sa propre entreprise de communication visuelle, rue de la République à Lunéville. Photo ER /Adeline ASPER

 

S’il avait écouté ce qu’on disait de lui lorsqu’il était petit, Romain Galasso ne serait pas allé bien loin. Victime d’une hémorragie méningée lorsqu’il était encore bébé, il a bien failli « y passer. Oui, j’ai failli mourir. J’ai été plongé dans le coma pendant plusieurs jours et j’ai été hémiplégique et paralysé sur tout le côté gauche jusqu’à mes 3 ans ».

Les soins de rééducation, les séances d’orthophonie et de kinésithérapie, il les connaît par cœur. « J’avais la cage thoracique rétractée et j’ai dû apprendre à bien respirer. J’ai été suivi jusqu’à mes 18 ans dans un centre spécialisé et comme le petit Lucas dont vous parliez dans le journal il y a quelques mois, j’ai aussi subi les moqueries des autres ».

Il crée son entreprise de communication visuelle

Pourtant, son handicap, Romain Galasso en a fait une force. « J’ai fait des stages dans des entreprises où le handicap n’était pas forcément pris en compte et j’ai vécu pas mal d’expériences compliquées dans le monde du travail, parce qu’au niveau de la motricité fine, je ne peux pas travailler aussi vite et aussi bien quelqu’un de valide. »

Après plusieurs expériences dans le Sud de la France, Romain Galasso est arrivé à Lunéville, pour rejoindre sa compagne. Depuis, il a créé une entreprise de communication visuelle « parce que c’est ce que je voulais faire. De l’art, de la culture, être mon propre patron aussi, travailler à mon rythme comme je l’entends. Et puis, être avec des gens qui m’acceptent comme je suis ».

« Je me suis beaucoup battu. Et j’ai trouvé des combines pour combler mes manques. » Romain Galasso

S’il a aujourd’hui 33 ans, cela ne fait pourtant que 5 ans que le néo-Lunévillois accepte son handicap. « Enfant, je ne pouvais pas escalader un mur et à 12 ans, j’avais encore les roulettes sur mon vélo. En sport, le dernier qu’on choisissait, c’était moi et à l’école j’étais en échec en physique et en mathématiques. »

Le théâtre l’a alors aidé à améliorer son élocution. Il passera un BEP comptabilité, un bac pro commerce international à Dublin et un BTS infographiste à Toulouse.

« Je suis aujourd’hui plus productif »

« Je me suis beaucoup battu. Et j’ai trouvé des combines pour combler mes manques. Alors oui, j’ai dû me battre mais je suis aujourd’hui plus productif et je veux montrer aux autres que même avec un handicap, on peut toujours s’en sortir. Il faut juste croire en ce qu’on veut et en ce qu’on fait. Peu importe ce que peuvent dire les gens. À partir du moment où tu as la volonté, tu peux renverser des montagnes. »

Et Romain Galasso de conclure : « Le pire des handicaps, c’est le handicap invisible. C’est tellement compliqué d’expliquer quelque chose qui ne se voit pas. Mais je le redis, il ne faut rien lâcher. Jamais rien. »

Source EST REPUBLICAIN.