Covid-19. Le licenciement des salariés sans passe sanitaire écarté du projet de loi…

Le gouvernement envisageait le licenciement pour les salariés démunis de passe ou les soignants refusant la vaccination.

Il a fait marche arrière.

Covid-19. Le licenciement des salariés sans passe sanitaire écarté du projet de loi

 

Les salariés des bars et restaurants qui ne disposeront pas de passe sanitaire après le 30 août ou les soignants qui ne seront pas vaccinés après le 15 octobre ne seront pas licenciés. La mesure était envisagée par le gouvernement. Elle avait été votée par l’Assemblée nationale. Mais le Sénat s’est prononcé contre, samedi 24 juillet.

Ce dimanche 25 juillet, les parlementaires réunis en commission mixte paritaire se sont rangés à l’avis des sénateurs. Le licenciement ne figure plus dans le projet de loi. Il est remplacé par une suspension du salaire.

Rappelons que le passe est obligatoire pour les salariés des lieux de culture et de loisirs, foires, salons, fêtes foraines, bibliothèques depuis mercredi. Il sera également exigé dans les cafés et restaurants à partir du mois d’août. Pour obtenir le passe, il faut avoir été vacciné, ou testé négatif.

Le choix de l’apaisement

C’est une victoire pour les organisations syndicales qui ​dénonçaient une atteinte à la liberté de travailler. « La cible à combattre doit être le virus, pas les salariés », affirmait la CGT. Le syndicat avait demandé aux parlementaires « de mesurer les conséquences sociales que cette loi ferait peser, quasi exclusivement sur les salariés ».

De son côté, la CFE-CGC estimait « transgressif, dangereux et inquiétant de voir apparaître pour la première fois un motif de licenciement à la charge du salarié pour une raison relevant de sa vie privée ». La CFE-CGC exhortait le gouvernement à « revenir à la raison ».

Solidaires dénonçait « des menaces fortes pour les salariés (perte de salaire, mise à pied, licenciement), qui mettent aussi en danger le secret médical ». Pour le syndicat, « les premiers de corvée auraient été les premiers sanctionnés ». En assouplissant la mesure, le gouvernement a choisi l’apaisement.

Source OUEST FRANCE.

Pour marque-pages : Permaliens.