Angers. Handicap : Up’Intérim a redonné du travail à 80 personnes en huit mois…

À Angers et Nantes, l’agence d’emploi Up’Intérim accompagne les travailleurs handicapés vers le monde du travail. Un modèle unique qui fait ses preuves.

Anita Jaunet (au centre), directrice générale de Up’Intérim, aux côtés de Laurence Marcellin (à droite), directrice de l’agence d’Angers, et Marina Cesbron (à gauche), chargée de recrutement.

 

Début 2021, cinq entreprises adaptées ligériennes* se sont unies pour créer Up’Interim Pays de la Loire, une agence d’emploi destinée aux travailleurs en situation de handicap. Sa directrice générale, Anita Jaunet, dresse un bilan très positif des huit premiers mois d’activité. Les candidats sont venus en nombre dès le début. On sent qu’il y avait une véritable attente sur le territoire, observe-t-elle, rappelant qu’une telle offre n’existait pas jusqu’à présent.

Chaque mois, les deux agences d’Angers et Nantes reçoivent chacune une trentaine de candidats, dont la moitié sont adressés par Pôle Emploi ou Cap Emploi. Une qualification téléphonique, puis un premier entretien permet de cerner leur projet, leurs compétences, leurs contraintes de poste, afin de trouver le contrat qui leur conviendra. Tous bénéficient d’un accompagnement sur mesure pour réussir leur passage vers le milieu dit ordinaire (versus les entreprises adaptées).

Enedis, Veolia, Europ Assistance…

Côté entreprises, une quinzaine d’employeurs travaillent avec Up’Intérim depuis ses débuts. Parmi eux se trouvent de grands comptes comme Total, Veolia, le Crédit Agricole, Europ Assistance, Auchan ou Enedis, mais aussi des PME et des réseaux de l’économie sociale et solidaire, comme l’Iresa. Bien sûr, l’obligation pour les entreprises de plus de 20 salariés d’employer au moins 6 % de travailleurs reconnus handicapés entre en ligne de mire. Mais on peut aussi être intéressé par l’inclusion au-delà de cette contrainte légale, plaide Anita Jaunet.

Au total, 80 personnes ont déjà retrouvé le chemin de l’emploi grâce à Up’Interim, à raison de 170 heures de travail chacun. Un quart des heures vendues concernent des agents multiservices, 19 % des câbleurs, 13 % des agents logistiques, 12 % des salariés de services supports, 12 % des agents de propreté, 6 % des agents d’espaces verts, 6 % des ouvriers du bâtiment, et 6 % des hôtesses de caisse.

Et ce n’est qu’un début. Car la société coopérative se fixe un objectif de 30 % de sorties positives (CDD, CDI et formations qualifiantes) d’ici la fin de l’année. On y sera, assure la directrice, confiante.

*(Saprena, l’Adapei 44, l’Adapei 49, Qualéa et Ipolaïs)

 

Pour marque-pages : Permaliens.