Deux mois après son lancement, l’application StopCovid est (toujours) un échec…

Lancée le 2 juin, l’application StopCovid ne rencontre pas le succès escompté par le gouvernement.

Peu d’utilisateurs, faible communication, incompatibilité avec les autres applications européennes : les écueils ont été nombreux.

L'application mobile StopCovid a du mal à prouver son efficacité.

Difficile d’être optimiste ou positif sur le sujet. Et quand on parle de StopCovid aux spécialistes des nouvelles technologies et experts du numérique, les mots “fiasco” ou “échec” arrivent très vite. Au-delà des difficultés techniques que nous avons déjà évoquées précédemment, l’application, très peu téléchargée (2,3 millions de fois) comparativement à d’autres solutions proposées en Europe à travers la planète, n’a pas non plus prouvé son utilité sur le plan sanitaire. Et comme France Inter a pu le confirmer, la communication est quasi inexistante, y compris dans les zones où l’on observe une certaine résurgence de l’épidémie.

Les chiffres ne sont vraiment pas encourageants

L’application StopCovid a été téléchargée “plus de 2,3 millions de fois, sur les plateformes Android et Apple, depuis sa mise en service le 2 juin”, selon les chiffres fournis par la Direction générale de la Santé à France Inter. Mais cela représente toujours à peine 3 % de la population française, soit bien moins que nos voisins européens comme nous le soulignions dans un précédent article. En Allemagne, l’application a été téléchargée plus de 16 millions de fois. Par ailleurs, 563 personnes ont utilisé un QR Code pour saisir le résultat d’un test positif.

Le 23 juin, lors d’une conférence de presse, le secrétaire d’État au Numérique Cédric O avait expliqué que seulement 68 personnes s’étaient signalées positives au Covid-19. “Je vous avoue que c’est un peu difficile de faire le bilan, c’est un peu tôt”, a jugé le même ministre, interrogé sur le nombre d’utilisateurs de StopCovid, lors d’une interview à CNews fin juillet.

La communication est quasi inexistante

En juin, Cédric O assurait qu’il fallait “faire en sorte qu’un maximum de personnes téléchargent StopCovid” en “s’adaptant à la réalité de l’épidémie”. Le secrétaire d’État expliquait qu’il allait falloir “mettre une attention particulière sur les clusters” en adoptant la stratégie suivante : “Promouvoir l’application comme un geste barrière mais en lui ajoutant une stratégie de frappe chirurgicale sur les zones oranges, rouges, ou les clusters.”  Comprenez que dès qu’à chaque apparition d’un nouveau foyer de l’épidémie, une communication devait être faite pour télécharger l’application.

Or, comme France Inter a pu le confirmer auprès des Agences régionales de santé en Pays de la Loire ou en Bretagne, où plusieurs clusters ont été détectés ces dernières semaines, aucune communication particulière n’a été faite pour promouvoir l’application et inciter à son téléchargement. “Il n’y a pas eu d’achat publicitaire”, explique l’ARS Pays de la Loire, qui tempère : “il y a peut-être de l’affichage sur les sites de dépistage…” “Il n’y a pas eu de communication”, confirme encore le cabinet du préfet de la Mayenne.

Sur CNews, Cédric O a estimé que sa mission “était de faire en sorte que cet outil soit disponible”. Et renvoie la balle à son collègue de la Santé : “Il l’est, respecte nos valeurs, a été validé par la Cnil et le Parlement. Il est sur la table, maintenant c’est à Olivier Véran, aux autorités de santé, de décider comment ils veulent le déployer encore plus, avec plus de communication.”

Ce dernier, Olivier Veran, a récemment tweeté pour inciter les Françaises et les Français à télécharger StopCovid sur nos lieux de vacances : “Protégez-vous et protégez les gens que vous croisez”, écrivait-il sur son compte, le 30 juillet.

L’application n’est pas compatible avec les versions européennes

Dernier couac en date, la compatibilité avec les applications de nos voisins. Récemment, la Commission européenne a conclu un accord avec le fabricant allemand de logiciels d’entreprises SAP et une filiale de Deutsche Telekom pour permettre les échanges transfrontaliers, d’ici la fin de l’été, entre les applications nationales de traçage de contacts contre le Covid-19, “développer et construire une plateforme passerelle pour l’échange transfrontalier des alertes”, a-t-on appris vendredi.

L’interface pourra fonctionner avec au moins 18 applications – déjà opérationnelles ou prévues – développées par des pays européens ayant choisi une architecture dite « décentralisée », favorisée par Google et Apple, ce qui exclut donc de fait les applications française et hongroise. En effet, la France, qui a tenu un discours anti-Gafa, a développé StopCovid sur un système “centralisé”.

Source FRANCE INTER.

Coronavirus : Des chercheurs français suspectent une protéine de jouer un rôle dans les formes graves…

Il s’agit de la calprotectine, présente à un taux très élevé chez les malades atteints d’une forme sévère de la maladie.

Coronavirus : Des chercheurs français suspectent une protéine de jouer un rôle dans les formes graves

Nouvelle piste de la recherche pour combattre l’épidémie de Covid-19. Des chercheurs français font l’hypothèse qu’une une protéine produite par l’organisme joue un rôle important dans les formes graves du coronavirus. Des essais cliniques doivent être réalisés pour la confirmer, et ainsi lutter contre l’aggravation de la maladie.

Selon ces travaux, publiés jeudi dans la revue Cell, on relève « un taux très élevé » – 100 à 1.000 fois plus que la normale – de cette protéine, la calprotectine, chez les patients atteints d’une forme sévère de Covid-19. « Nos résultats suggèrent que la calprotectine pourrait être responsable de l’aggravation de la Covid-19 », a estimé dans un communiqué l’auteur principal de l’étude, le chercheur en immunologie Aymeric Silvin.

Prévenir… et empêcher les formes sévères

De nombreux travaux à travers le monde cherchent à mieux comprendre les mécanismes de l’« orage cytokinique », une réaction inflammatoire incontrôlée et excessive mise en cause dans les formes graves de Covid-19. « La forte augmentation de calprotectine dans le sang pourrait intervenir avant l’orage cytokinique associé à l’emballement inflammatoire des patients développant une forme sévère », a poursuivi Aymeric Silvin.

En théorie, on pourrait donc peut-être repérer les patients risquant de développer une forme sévère de la maladie, en testant le taux de calprotectine dans leur sang, selon le communiqué des organismes français à l’origine de ces recherches (Gustave Roussy, AP-HP, Inserm), en collaboration avec des équipes étrangères (Singapour, Chine, Israël). En outre, cette piste pourrait offrir « une approche thérapeutique inédite », puisque le blocage du récepteur de la calprotectine pourrait aider à combattre l’aggravation.

Un long chemin encore à parcourir

« Ces stratégies sont à évaluer par des essais cliniques », selon le communiqué. L’étude s’est appuyée sur l’analyse d’échantillons sanguins provenant de 158 patients admis aux urgences pour suspicion de Covid-19. Chez les patients les plus atteints, outre le taux élevé de calprotectine, les analyses ont révélé un fonctionnement anormal de certains globules blancs, qui semble amoindrir la réponse immunitaire.

Faire des analyses portant sur ces deux marqueurs lors de l’admission d’un patient pourrait donc aider à repérer en amont les risques de formes graves. « Le diagnostic précoce d’une forme grave de la Covid-19 peut être réalisé sur un tube de sang », a espéré une autre des chercheuses, la Pr Michaela Fontenay, à la tête du service d’hématologie biologique de l’hôpital Cochin à Paris, citée dans le communiqué.

Source 20 MINUTES.

Collèges, lycées: le gouvernement prépare plusieurs scénarios pour la rentrée…en cas de circulation active du Covid-19 !

Si le gouvernement envisage une rentrée en présentiel, deux scénarios sont prévus en cas de circulation active du Covid-19.

Collèges, lycées: le gouvernement prépare plusieurs scénarios pour la rentrée

La rentrée approche doucement, et les établissements scolaires organisent petit à petit la reprise des cours face à une éventuelle deuxième vague de Covid-19. Dans une circulaire adressée aux directeurs des collèges et lycées ainsi qu’aux enseignants, le ministère de l’Éducation nationale indique avoir réfléchi à divers scénarios en fonction de l’évolution de la situation sanitaire d’ici la fin de l’été.

Une rentrée en présentiel privilégiée

Selon le gouvernement, «rien ne peut remplacer l’action pédagogique d’un enseignant dans sa classe, en présentiel, avec ses élèves». Si la situation évolue dans le bon sens, les élèves devraient alors en avoir fini avec l’enseignement virtuel. «Le scénario nominal de la prochaine rentrée est donc bien celui d’un enseignement en présentiel pour tous les élèves, à tous les niveaux et sur l’ensemble du temps scolaire», précise le ministère.

Ainsi, dès le 1er septembre, «l’obligation scolaire s’appliquera pleinement. La présence des élèves en classe, à l’école, au collège et au lycée, est impérative et n’est pas laissée à la libre appréciation des parents». Tous les établissements scolaires assureront la continuité des apprentissages, «dans tous les cas de figure».

Toutefois, le gouvernement reste lucide et se prépare à modifier certaines modalités à l’échelle nationale ou locale, «dans l’hypothèse d’une circulation active du virus sur tout ou partie du territoire à la rentrée scolaire 2020».

Deux scénarios en cas de circulation active du virus

Deux hypothèses sont donc envisagées. La première concerne une éventuelle «circulation active du virus». Dans ce cas-là, les établissements ne fermeront pas. Ils devront cependant suivre «un protocole sanitaire réduisant la capacité d’accueil». Tous les élèves auront accès à des cours obligatoires en présentiel chaque semaine, «même si cette période de cours peut ne pas forcément correspondre à l’ensemble du temps scolaire».

Le deuxième scénario serait appliqué en cas de «circulation très active du virus». Sur une zone géographique déterminée, les établissements scolaires pourront alors être fermés à nouveau. L’intégralité de l’enseignement sera donc assurée à distance. Pour éviter le décrochage scolaire, le ministère demandera de maintenir les liens entre les professeurs et les élèves, en appelant ou contactant ces derniers au moins une fois par semaine sur l’avancement de l’apprentissage. L’aide des parents sera également demandée pour suivre le travail des élèves.

Mais pour l’heure, ces deux scénarios ne font l’objet que d’une évocation. Aujourd’hui, il est prévu que la rentrée de septembre se réalise dans des conditions les plus normales possible, à l’école, dans les collèges et les lycées, tout en respectant les gestes barrière.

Source LE FIGARO.

Coronavirus. À quoi va ressembler la rentrée scolaire ? La circulaire officielle…

La rentrée des classes approche à grand pas. Et le président du Conseil scientifique prévient : ce « ne sera pas comme une rentrée scolaire habituelle ».

Entre port du masque et distanciation physique, comme va se dérouler la rentrée pour les élèves, de la maternelle à la fac ?

Ouest-France vous répond.

La rentrée des classes aura lieu le 1er septembre. Mais quel est le protocole sanitaire mis en place pour accueillir tous les élèves dans de bonnes conditions ?

À moins d’un mois de la rentrée scolaire, de nombreuses questions se posent encore. Le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports a publié le protocole sanitaire relatif au fonctionnement des écoles et établissement scolaires dans le contexte Covid-19 à compter de la rentrée scolaire.

Certains s’inquiètent qu’une possible reprise de l’épidémie ne vienne tout remettre en cause. Quel est le protocole sanitaire envisagé pour le moment pour la reprise des classes ?

L’année scolaire 2019-2020 a été particulièrement perturbée. La reprise des cours progressive en présentiel le 22 juin avait d’ailleurs suscité de nombreuses interrogations auprès de nos lecteurs.

Quant à la rentrée des classes 2020-2021, le 1er septembre, Emmanuel Macron avait déclaré, lors de son allocution du 14 Juillet : « Nous nous sommes mis en situation d’avoir une rentrée des classes quasi-normales. »

Pour ce faire, et pour permettre une reprise scolaire en toute sécurité, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a saisi le Haut conseil de la santé publique afin de proposer des recommandations de préventions sanitaires, pour préparer la rentrée.

Si certaines mesures restent similaires à celles du 22 juin, quelques changements sont à retenir. Comme l’a exprimé Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, à France Inter, « ce sera une rentrée scolaire avec moins de mesures de distanciations qu’avait été la reprise et la réouverture des écoles à partir de la mi-mai ».

Comme l’indique le protocole sanitaire, « dans les espaces clos […] la distanciation physique n’est plus obligatoire lorsqu’elle n’est pas matériellement possible ou qu’elle ne permet pas d’accueillir la totalité des élèves ». Et elle ne s’applique pas dans les espaces extérieurs.

« La limitation du brassage n’est plus obligatoire »

En ce qui concerne le port du masque, il est obligatoire pour les personnels, dans les situations où la distanciation d’au moins un mètre ne peut être garantie. Cependant, pour les professeurs des écoles, il n’est pas obligatoire à l’école maternelle. Et pour les élèves, le port du masque est seulement obligatoire pour les plus de 11 ans, « lorsqu’une distanciation d’un mètre ne peut être garantie en lieu clos comme en extérieur ».

Ce qui change aussi à la rentrée : la limitation du brassage entre classes et groupes d’élèves n’est plus obligatoire. « En fonction de leur taille, les écoles et établissements scolaires organisent le déroulement de la journée et des activités scolaires pour limiter, dans la mesure du possible, les regroupements et les croisements importants. »

Enfin, l’accès aux jeux et espaces collectifs est de nouveau autorisé, tout comme la mise à disposition d’objets partagés au sein d’une classe ou d’un groupe. Bien sûr, les gestes barrières sont les mêmes qu’auparavant et doivent être appliqués en permanence, « partout, et par tout le monde ». Et le Haut conseil de la santé publique recommande, tout comme en juin, une aération pendant 10 à 15 min des établissements, au moins deux fois par jour.

Plusieurs plans prévus en cas de reprise de l’épidémie

Néanmoins, ces mesures ont été recommandées « compte tenu de l’évolution positive de la situation sanitaire au 7 juillet 2020 ».

En cas de reprise de l’épidémie, plusieurs plans sont prévus. La circulaire du ministère de l’Éducation nationale indique que « dans l’hypothèse où la situation sanitaire exigerait des mesures plus strictes, du fait d’une circulation active du virus tout ou partie du territoire national, un plan de continuité pédagogique sera mis en place pour assurer l’enseignement à distance ». Tout comme la plupart des universités, qui ont décidé de faire une partie de leur cours en télétravail.

Inquiet face à une possible reprise de l’épidémie de Covid-19, Hervé Morin, président de la région Normandie, a lancé un appel sur RTL au gouvernement et au ministère de l’Éducation nationale pour que les écoles, les collèges, les lycées et les établissements supérieurs reçoivent dès à présent des consignes claires pour la rentrée : « Il faut que le gouvernement nous indique si nous travaillons dans une hypothèse d’avant Covid ou d’adapter la scolarisation. »

La circulaire officielle du gouvernement, cliquez ici.

Source OUEST FRANCE.

Trois quarts des Français jugent que le discours du gouvernement a été incohérent sur le masque…

Trois quarts des Français jugent que la communication sur le port du masque obligatoire dans les lieux publics clos est incohérente, selon un sondage YouGov.

D’abord annoncée pour le 1er août par le chef de l’État, cette mesure est entrée en vigueur le 20 juillet sous la pression des personnels soignants et de l’opposition.

Trois quarts des Français jugent que le discours du gouvernement a été incohérent sur le masque. Des touristes portant des masques dans le centre historique de Locronan (Finistère).

Les Français taclent sévèrement la politique du gouvernement sur le port du masque. Une protection jugée stratégique dans la lutte contre le Covid-19 par l’exécutif mais dont la mise en œuvre a été pour le moins contestée.

Trois quarts d’entre eux estiment que la communication à ce sujet est incohérente, selon un sondage YouGov réalisé pour le Huffington Post entre lundi 3 et mardi 4 août. Les sympathisants LREM ne sont pas non plus convaincus, puisque 43 % d’entre eux partagent cet avis.

Le port du masque obligatoire d’abord annoncé pour le 1er août

Lors de son allocution du 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé l’obligation du port du masque dans les lieux publics clos recevant du public, à partir du 1er août.

Le délai de quinze jours pour l’application de cette mesure a été jugé trop long par les personnels soignants et l’opposition, argumentant que les cas de personnes touchées par le Covid-19 s’amplifiaient.

Deux jours plus tard, le Premier ministre Jean Castex a pris la parole au Sénat et a annoncé que la généralisation du port du masque dans les lieux publics clos recevant du public interviendrait plus tôt, soit la semaine suivante.

De quoi jeter le trouble et stimuler les personnes qui prônent le non-port du masque, note le Huffington Post. Selon ce sondage, les Français sont cependant 80 % à soutenir cette mesure et jugent que le port du masque est une protection efficace contre le coronavirus. Par ailleurs, ils seraient 14 % à refuser de le porter en extérieur.

Source OUEST FRANCE.

Coronavirus. Beaucoup d’anciens malades du virus auraient développé des troubles psychiatriques…

C’est ce que révèle une étude de l’hôpital de San Raffaele, à Milan.

Selon les médecins à l’origine de cette enquête, 42 % des personnes suivies souffriraient de formes d’angoisse et 28 % d’entre elles auraient développé des syndromes post-traumatiques.

Coronavirus. Beaucoup d’anciens malades du virus auraient développé des troubles psychiatriques.. (Photo d’illustration)

Le Covid-19 aurait un impact sur la santé mentale d’une forte proportion des personnes ayant contracté le virus. C’est le bilan d’une étude menée par des médecins de l’hôpital italien de San Raffaele, relayée par le Guardian .

« La propagation de la pandémie de coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère (Covid-19) pourrait être associée à des implications psychiatriques », indiquent les chercheurs. Pour mener leur étude, ils ont observé 402 adultes ayant survécu au coronavirus, un mois après leur traitement.

Et les résultats sont alarmants. Selon les chercheurs, 28 % des patients observés semblent avoir développé un trouble de stress post-traumatique, 31 % un trouble dépressif, 42 % ont vu naître des signes d’anxiété, ou encore 40 % ont déclaré avoir connu des épisodes d’insomnie.

Les femmes plus touchées

Le Guardian indique que les femmes, pourtant moins touchées que les hommes par le coronavirus, sont plus sujettes aux troubles mentaux après avoir été atteintes le virus.

Et les personnes observées ayant déjà développé par le passé des troubles psychiatriques ont plus souffert que ceux sans antécédents.

Comment expliquer ces conséquences psychiatriques du coronavirus ? « Elles peuvent être causées à la fois par la réponse immunitaire au virus lui-même ou par des facteurs de stress psychologiques tels que l’isolement social, l’impact psychologique d’une nouvelle maladie grave et potentiellement mortelle, les craintes d’infecter autrui et la stigmatisation. »

Les chercheurs recommandent « d’évaluer la psychopathologie des survivants du Covid-19 et d’approfondir la recherche sur les biomarqueurs inflammatoires, afin de diagnostiquer et de traiter les affections psychiatriques émergentes ».

Source OUEST FRANCE.

Primes pour les aides à domicile : « Ce n’est jamais suffisant, mais c’est important de rectifier le tir », juge la ministre déléguée à l’Autonomie…

La ministre chargée de l’Autonomie a réagi aux annonces faites par Emmanuel Macron à la mi-journée.

Brigtte Bourguignon le 21 juillet 2020 à l'Assemblée nationale.

« Ce n’est jamais suffisant, mais c’est important de rectifier le tir auprès d’aides à domicile qui avaient besoin d’être reconnus », a expliqué sur franceinfo mardi 4 août Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargée de l’Autonomie.

Coronavirus : l’Etat et les départements vont débloquer 160 millions d’euros pour une prime versée aux aides à domicile, annonce Emmanuel Macron

A Toulon, Emmanuel Macron a annoncé mardi que l’État et les départements allaient débloquer 160 millions d’euros pour verser une prime exceptionnelle Covid aux 320 000 aides à domicile. « Le chef de l’Etat est venu leur dire que cette reconnaissance est au rendez-vous et qu’elle se justifiera par une prime », a rappelé la ministre déléguée qui accompagnait Emmanuel Macron lors de ce déplacement.

Une loi grand âge discutée à la rentrée

Sur la question des salaires des auxiliaires de vie dans le cadre de la loi autonomie, Brigitte Bourguignon rappelle qu’il en sera à question à la rentrée lors avec la loi grand âge et la création d’une cinquième branche de la sécurité sociale. Selon la ministre, « le calendrier va être un peu à l’identique de celui mené sur le Ségur. Nous ferons celui de l’autonomie et nous allons travailler d’arrache-pied dès le mois de septembre pour arriver à des accords. Mais tout ceci, vous le savez, doit se faire en concertation avec les financeurs, que sont les départements aussi. »

« Les chiffres le disent, nous allons inverser la pyramide des âges et il faut donc se préparer à cette approche plus domiciliaire que nous envisageons tous », a rappelé Brigitte Bourguignon.

Source FRANCE INFO.

Le masque : un calvaire pour Malo, jeune autiste…!

Alors que l’obligation du port du masque se généralise, Malo vit de plus en plus contraint dans les espaces publics.

Il doit fournir une dérogation et affronter l’incompréhension. Cela bouscule son intégration sociale, acquise difficilement.

Ses parents plaident pour plus de tolérance.

Malo Kerouédan,dispensé de porter le masque dans une jardinerie à Quimper, entouré de ses parents et de sa soeur, Solenn

« Le port d’un masque pour Malo est impensable. Il en fait un rejet physique et psychique. Enfant déjà, il ne supportait pas de porter des lunettes ou des chapeaux. Il est hypersensible. »

Pour Bernard Kerouédan, son père, Malo ne comprend pas non plus l’intérêt et la nécessité du masque. « Pour lui, les personnes avec un masque sont tels des fantômes autour de lui » ajoute-t-il.

Or, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos, depuis le 20 juillet dernier. C’est l’une des mesures gouvernementales pour freiner le retour du Coronavirus en France.

Brutalement, de nombreux endroits sont devenus difficiles d’accès pour Malo, ce jeune autiste de 24 ans, qui vit à Douarnenez avec ses parents. Il lui faut montrer patte blanche, régulièrement.

Malo et sa famille doivent se heurter à l’incompréhension du personnel, dans bien des cas, qui semble ne pas connaître l’existence d’une dérogation possible.
« Il faut toujours se justifier, présenter un certificat médical, qui nous a été fourni par le médecin généraliste. C’est ingrat. Vu la surprise qu’on génère, on a l’impression d’être des extra-terrestres ! », regrette le père de Malo.

Les supermarchés, les cafés et restaurants, les boutiques deviennent des forteresses pour Malo, alors qu’il affectionne tant ces lieux publics.
Comme dans cette jardinerie, à Quimper, qu’il fréquentait assidûment avant le confinement. Le gérant, qu’ils ont été obligés de solliciter à l’entrée du magasin, a donné son accord, sans attendre. Ce qui n’est pas toujours le cas.

« On a l’impression de régresser. On a eu tellement de mal à faire entrer Malo dans les magasins. Aujourd’hui, il faut supplier pour qu’il puisse entrer. On marche sur la tête ! », poursuit-il. Sa mère ajoute : « C’est comme si tout était remis à plat. Alors que Malo a gagné en autonomie et en aisance dans les lieux publics ! Il avait appris à s’affranchir du regard des autres ».

Cette petite famille a l’impression de ne plus pouvoir rien faire comme avant. Leurs habitudes, calquées sur celles de leur fils, sont toute chamboulées. « C’est un peu lui, la météo de la maison ! »

Ses parents précisent que ce frein social peut être, de plus, générateur de troubles du comportement.

« Malo est, en général, très patient et accepte de jouer le jeu. Mais s’il est arrêté un peu plus brutalement par un vigile ou si on lui impose de faire demi-tour, il peut exprimer sa frustration avec des cris, des mouvements ou de l’auto mutilation ». Une souffrance pour ce jeune et sa famille et ses quatre frères et sœurs.

Ses parents n’osent pas imaginer comment se profilera la rentrée. Malo travaille à l’Esat d’Ergué-Gabéric, où son poste a été aménagé pour qu’il puisse y travailler sans masque. En septembre prochain, ses parents ne seront plus disponibles pour l’y déposer. Il sera alors confronté au problème des transports communs, où le port du masque y est aussi obligatoire.

« Ce masque constitue une véritable entrave dans sa vie de jeune adulte », pour ses parents.

Une vie sociale essentielle à l’équilibre de Malo

« Pourtant, ces sorties sont de véritables rituels pour Malo. Elles sont nécessaires à son équilibre psychique »

« Les journées doivent être rythmées.  On doit le solliciter et l’occuper, tout comme il est nécessaire de le lever, le matin. Il ne prend que très peu d’initiatives ».
Depuis plus de vingt ans, l’accompagnement de Malo dans les actes de sa vie nécessite beaucoup d’énergie et de sacrifices de la part de ses parents.

Il progresse et s’intègre mieux grâce à cet entourage bénéfique. Des acquis précieux, sans-cesse fragilisés par les nouvelles contraintes.

Le confinement a été éprouvant pour Malo. Ses parents ont dû rivaliser d’imagination pour revoir l’organisation familiale, ce qui a obligé sa mère à arrêter son travail ponctuellement.

Le gouvernement a concédé que lui et les autres personnes autistes bénéficient d’une sortie quotidienne plus longue en temps et en distance. Un aménagement spécifique salvateur.

Mais, hormis la dérogation du médecin généraliste, le port du masque se généralise, en tenant compte des spécificités de chacun.

Le droit à la différence

« On n’est pas tous égaux devant ce masque. Même s’il nous uniformise tous, on peut être différent, sous le masque » insiste Bernard Kerouédan.

Ce père de famille souhaiterait que le logo « port du masque obligatoire » soit agrémenté de cette mention « sauf dérogation ». Pour lui, cela permettrait « d’ouvrir les esprits et les portes, tout simplement ! ». Et que ce ne soit plus vécu comme un dictat. « Pour l’instant, on stigmatise une différence, alors qu’on avait réussi à la gommer, après tant d’années d’efforts ».
Un affichage qui n'intègre pas la différence, d'après les parents de Malo

Il veut apporter des solutions constructives.

« On a toujours été les premiers à défoncer les portes, pour que les autres suivent derrière. C’est comme ça depuis vingt ans ».

Ils appellent, avec sa femme, à plus de tolérance et de bienveillance à l’égard de Malo.

« On s’expose au regard des gens, aux interrogations. Une personne qui se promène dans un supermarché ou dans un magasin sans masques est forcément regardée. C’est dur, même si Malo a appris à vivre avec ce regard-là ».
Ils dénoncent une certaine promptitude de certains à faire la morale. « Il ne faut pas juger sans essayer de comprendre » s’empresse-t-il de dire.

Gaëlle Ansquer, la gérante du café Le Poullig, que Malo fréquente avec plaisir avec sa famille, reconnaît qu’il faut faire preuve d’un peu d’indulgence : « Ici, pour moi, ce n’est pas un souci, parce que je le connais. Donc évidemment, je vais le laisser entrer dans le bar sans masque, mais ailleurs, effectivement, ça peut être un sacré problème. Je suis ravie quand je les vois arriver, c’est une famille magnifique ! ».

A Douarnenez, à la terrasse d'un café, Malo en train de passer sa commande, détendu. Le masque n'y est pas obligatoire

Les parents de Malo sont prêts à s’adapter, comme ils l’ont toujours fait. Mais, ils ne sont pas très sereins, à l’aube de leurs prochaines vacances qu’ils partageront avec Malo.

A l’heure où des communes étendent l’obligation du port du masque en extérieur, quelle sera la marge de manœuvre de Malo et de ses parents, dans cette période des plus complexes ?

Source FR3.
 

Reconfinement localisé : quelles régions risquent d’être concernées ?…

L’hypothèse d’un reconfinement localisé est envisagée par le gouvernement en cas de seconde vague.

Ces cinq régions au taux de reproduction très élevé sont les plus propices à un reconfinement localisé.

Reconfinement localisé : quelles régions risquent d'être concernées ?...

En France, l’épidémie de coronavirus recommence à prendre de l’ampleur. Ces dernières semaines, on constate une multiplication des clusters et une explosion du nombre de cas testés positifs par jour. Cette résurgence de l’épidémie pourrait bien laisser présager une seconde vague à laquelle le gouvernement tente de se préparer tant bien que mal. Parmi les scénarios envisagés par l’exécutif, on trouve l’hypothèse d’un reconfinement localisé.

On pourrait donc être amenés à confiner un quartier, une ville et pourquoi pas un département entier afin de limiter la propagation du virus. Quelles régions sont les plus susceptibles d’être concernées ?

Le classement s’établit suivant l’indice de reproduction effectif (R effectif) du virus, sur la moyenne des données des tests PCR positifs au Covid-19 et celles des passages aux urgences pour suspicion de Covid-19. Seules les régions dont la moyenne de reproduction est supérieure à la moyenne nationale (1,24) ont été retenues.

Grand Est (moyenne du R effectif à 1,26)

Île-de-France (moyenne du R effectif à 1,295)

Auvergne-Rhônes-Alpes (moyenne du R effectif à 1,34)

Occitanie (moyenne du R effectif à 1,515)

Centre Val-de-Loire (moyenne du R effectif à 1,745)

Un taux de reproduction significativement supérieur à 1 dans plusieurs régions françaises

Ces chiffres ont été recueillis grâce au point épidémiologique de l’agence Santé publique France du 30 juillet 2020. Les estimations sont faites par le système SI-DEP et le réseau OSCOUR pour la semaine du 19 au 25 juillet 2020. À noter qu’en Corse et en outre-mer, les effectifs ne sont pas suffisants pour estimer correctement le R effectif.

Qu’est-ce que le taux de reproduction ? Cet indicateur épidémiologique « R effectif » donne le nombre de personnes que contamine un individu porteur du Covid-19. Quand cet indice est supérieur à 1, cela signifie que l’épidémie progresse.

Source PLANET.

 

Primes COVID-19 : jusqu’à 1.500 euros versés par les départements lorrains aux aides à domicile…

Les aides à domiciles et auxiliaires de vie lorrains se sentent enfin reconnus.

Trois Conseils Départementaux ont décidé de leur octroyer une prime exceptionnelle, à l’instar du personnel soignant en juin, pour avoir évité de nouvelles hospitalisations en pleine crise du coronavirus.

Cette aide à domicile porte masque, sur-blouse et charlotte pour intervenir au domicile d'une personne âgée.

Trois des quatre départements lorrains ont voté l’octroi de primes exceptionnelles pour les aides à domicile et auxiliaires de vie qui ont été en première ligne pendant la crise sanitaire du coronavirus. Des primes qui vont jusqu’à 1.500 euros, versées au prorata des heures travaillées et de la période qui s’étend de mi- mars à mi-mai 2020.

Aurélie Zemour est ravie ! Cette aide à domicile s’est battue pour obtenir la reconnaissance de son travail pendant la pandémie. Le 13 juillet 2020, elle a touché une prime exceptionnelle de 1.200 euros, une somme qui tombe à pic pour des vacances bien méritées. Pendant toute la pandémie, elle a continué d’assurer le lever, la toilette et le ménage chez des personnes âgées ou handicapées, malgré le manque de masques, et de protection.

« C’est la première étape de la reconnaissance de notre profession, la prochaine c’est la revalorisation de nos salaires. »

– Aurélie Zemour, aide à domicile en Meurthe et Moselle.

Cette prime exceptionnelle est très attendue par les personnels des SAAD (Services d’Aide et d’Accompagnement à domicile). Mais il aura fallu se battre pour l’obtenir. Alors que les personnels soignants travaillant dans les hôpitaux et les Ehpad reçoivent dès la mi-juin 2020, l’assurance de toucher une prime de l’Etat de 1.000 à 1.500 euros, les aides à domiciles, eux, ne sont pas concernés. Ils sont pourtant au chevet des personnes âgées et handicapées, dont certains malades du Covid ou de retour de réanimation.

La Meurthe-et-Moselle, premier département à voter la prime

Le 16 juin 2020, toute la profession dénonce alors à haute voix l’injustice dont sont victimes les 300.000 professionnels du secteur. Un coup de gueule qui a fini par payer…mais ce n’est pas l’Etat qui va verser cette prime exceptionnelle, ce sont les départements, en charge de l’autonomie.

La Meurthe-et-Moselle est le premier département à accepter de mettre la main à la poche. Un budget exceptionnel de 2,5 millions d’euros a été débloqué tout spécialement dès la fin du mois de juin 2020, sur fonds propres. Ainsi toutes les aides à domicile ayant travaillé à temps plein de mi-mars à mi-avril, devraient toucher 1.500 euros de prime COVID-19. Elle est calculée au prorata des heures travaillées. La Meurthe-et-Moselle avait déjà été l’un des premiers départements à voler au secours des aides à domicile au début de la pandémie en leur fournissant des protections et des masques.

« C’était tout à fait inconcevable de ne pas récompenser ces salariés qui ont accompagné les personnes les plus fragiles pendant la crise. »

– Marie-Annick Helfer, en charge de l’autonomie au Conseil Départemental de Meurthe-et-Moselle

Les aides à domiciles sont en effet le pilier de la politique d’autonomie des départements. Ils permettent à des milliers de personnes âgées ou handicapées de rester chez elles. C’est le souhait de 87 % des Français !

C’est ce qui a motivé les autres départements à faire de même. La Meuse, qui compte 2400 bénéficiaires de l’APA ( Aide Personnalisée d’Autonomie)  a voté un budget de 400.000 euros, les primes seront versées en août 2020. De son côté le département des Vosges a débloqué 800.000 euros pour les aides à domicile.  La prime sera versée en septembre. Dans les deux cas, elle peut aller jusqu’à 1.500 euros pour un travail à temps plein pendant la période la plus critique de la pandémie.

Petit bémol, les patrons devront verser la prime avant fin août pour pouvoir la défiscaliser, alors que la plupart n’aura pas encore touché l’aide du département. « Une avance sur trésorie pas facile à gérer, même si nous sommes ravis de l’effort financier, nous confie Véronique Scida, gérante de Louvéa à Nancy.

Une prime très inégale

Si la Lorraine est plutôt reconnaissante envers les aides à domiciles et auxiliaires de vie, ce n’est pas le cas pour l’ensemble du territoire. Selon les premières sources, seule une trentaine de départements acceptent de débloquer des fonds.  Certains comme les Hauts-de-Seine ou la Saône et Loire refusent de payer, arguant que c’est le rôle de l’Etat. Certains personnels n’y auront donc pas droit.

Le fait que l’Etat ait passé le relais aux départements pour la prime exceptionnelle COVID-19 est globalement très mal perçu, par les départements, mais aussi par les fédérations d’associations d’aides à domiciles comme la Fédésap.

« Nous aurions souhaité  une prime d’Etat transparente et égale pour tous, or là, c’est très inégalitaire selon les territoires : 30, 200, 500 ou 1.500 euros..ou rien !   »

– Elodie Breton, déléguée départementale Fédésap.

Les associations sont d’autant plus amères qu’elles ont du mal à recruter, car le métier est difficile et très mal payé. La majorité des aides à domiciles touchent à peine plus que le SMIC, soit 1.000 à 1.200 euros par mois.
De plus, elles se préparent à affronter un deuxième vague de coronavirus. Le gouvernement leur a récemment demandé de prévoir dix semaines de stock de masques en réserve.

« Cela va être difficile d’expliquer à des personnels non reconnus qu’il va falloir y retourner. »

– Elodie Breton, déléguée départementale Fédésap

Le secteur a déjà beaucoup de mal à recruter, pourtant ce n’est pas le travail qui manque. 800.000 personnes âgées sont actuellement accompagnées en France, et 350.000 personnes en situation de handicap.

Source FR3.