Guidel. Leur regard sur le handicap a changé, grâce à Marion, leur déléguée, porteuse de trisomie 21…

Vingt-sept élèves de 3e du collège Saint-Jean-LaSalle, à Guidel (Morbihan) travaillent sur un projet éducatif.

Ils sensibilisent les collégiens sur l’inclusion des personnes atteintes de trisomie 21 comme Marion, leur déléguée de classe.

Soutenue par le corps enseignant, la classe de 3e B porte avec énergie son message d’acceptation de la différence auprès des collégiens de Saint-Jean-LaSalle, à Guidel (Morbihan).

 

« La classe m’aime bien, même si j’ai la trisomie 21. C’est parfois difficile de m’intégrer dans des groupes, mais les autres essayent de m’aider. La classe m’a élue déléguée et m’accepte malgré mes différences », explique Marion, élève de 3e B au collège Saint-Jean-Lasalle, à Guidel, près de Lorient (Morbihan).

En début d’année, chaque professeur titulaire, en concertation avec la classe, discute d’une réflexion à mener (soutien à une association, action de solidarité…).

Dans cette classe de 27 élèves, « à partir du moment où nous avons décidé de travailler sur l’acceptation de la différence, le travail collectif s’est porté sur le handicap et notre relation avec Marion », souligne le professeur Benoit Michel, enthousiasmé par le résultat de cette élection : « cela commençait super-bien ».

Une vidéo de présentation

Pour expliquer cette démarche, quatre élèves ont réalisé une vidéo présentée dans toutes les classes de l’établissement, « car, par le biais de Marion, on a décidé de défendre la cause de la trisomie 21 », expliquent Juliette et Alice.

En effet, « ce n’est pas une maladie, mais un handicap et plus précisément une anomalie génétique. Malheureusement, il n’existe pas de traitement  », ajoute Lolita.

Au fil des mois, l’enseignant a constaté que le « regard des élèves sur le handicap a réellement changé et renforcé leur cohésion ».

Par ce projet éducatif, le corps enseignant espère qu’il « puisse être véhiculé et développé à travers leur vie future ».

Venir avec des chaussures dépareillées

Avant cela, « convaincue de son action », la classe va porter son message auprès de l’ensemble des collégiens de l’établissement. « Le 24 mars 2021, on s’est calqué sur la journée mondiale de la trisomie 21 (ou syndrome de Down). On incite les élèves à venir en cours avec des chaussures différentes. Et montrer qu’avec cette différence, on marche aussi bien. L’objectif, ce serait que 1 000 chaussures dépareillées foulent la cour et les salles de classe du collège. Ce serait formidable ! », poursuit Benoit Michel.

Le chef d’établissement, Pierre Rampini, salue ce projet « au service d’une fragilité et conforme au principe de Jean-LaSalle. Les élèvent s’impliquent et réalisent leur projet ensemble ».

Dans l’esprit, cette jeunesse ambitionne aussi que cette acceptation de la différence puisse rayonner au-delà des murs de l’établissement scolaire.

Source OUEST FRANCE.

 

Une élue de Toulouse et des personnes en situation de handicap jugés pour entrave à la circulation…

Mardi Odile Maurin, la présidente de l’association Handi-Social et quinze autres militants sont convoqués devant le tribunal correctionnel de Toulouse dès 14h pour avoir bloqué un TGV en gare de Matabiau et avoir pénétré sur les pistes de l’aéroport de Toulouse-Blagnac fin 2018.

Le 24 octobre 2018 les militants de Handi-Social ont bloqué les voies de la gare de Toulouse-Matabiau,

 

Odile Maurin, présidente de l’association Handi-Social, va une nouvelle fois devoir s’expliquer devant les tribunaux pour avoir défendu le droit des personnes en situation de handicap. Avec quinze autres personnes, elle est convoquée mardi dès 14h devant le tribunal correctionnel de Toulouse (Haute-Garonne).

La justice leur reproche d’avoir entravé la circulation d’un TGV le 24 octobre 2018 en gare de Toulouse-Matabiau et d’avoir envahi les pistes de l’aéroport de Toulouse-Blagnac le 14 décembre 2018. Des actions fortes pour alerter précisément sur le manque d’accessibilité des handicapés dans la vie de tous les jours y compris dans les transports en commun.

 » On nous parle d’entrave, or nous sommes entravés au quotidien « 

Le collectif inter-association Handicap 31 qui fédère 23 associations était aussi au coeur de ces actions coup de poing et se dit aujourd’hui solidaire de ces militants convoqués devant la justice.

Joint par téléphone, la présidente de Handi-Social et également conseillère municipale de Toulouse, Odile Maurin ne décolère pas.

« Nous sommes particulièrement en colère. Oser nous convoquer devant la justice pour nous parler d’entrave, pour une heure, alors que nous sommes entravés au quotidien dans notre vie, dans tous nos déplacements, c’est choquant. »

Odile Maurin, présidente Handi-Social

Accusations de procès politique

Pour leurs avocats, c’est un procès politique.  » Les actes militants sont le dernier moyen pour ces personnes en situation de handicap de se faire entendre et respecter. Avec cette convocation devant la justice, en les menaçant de prison et d’amende, on veut leur faire peur, les réduire au silence !  » explique Me Christophe Léguevaques, avocat de Odile Maurin et d’autres prévenus.

Pour Odile Maurin, la France ne respecte pas les lois sur le handicap.

 » Demain on sera jugé par un tribunal qui ne respecte pas lui-même la loi sur les règles d’accessibilités pour les handicapés, c’est un comble « , conclut Odile Maurin.

Les 16 prévenus seront défendus par Mes Christophe Léguevaques, David Nabet-Martin et Arié Alimi, du barreau de Paris, l’avocat de Jean-Luc Mélenchon.

Ces personnes à mobilité réduite encourent jusqu’à 5 ans de prison et 18 000 euros d’amende chacun. Un rassemblement de soutien sera organisé dès mardi midi devant le palais de justice.

Source FR3.

Les chats, des alliés de choix pour les autistes..

Selon une étude préliminaire, ces animaux pourraient aider les enfants souffrant d’un trouble du spectre autistique à notamment gagner en empathie.

 

Du temps où elle était infirmière scolaire, Gretchen Carlisle voyait souvent des élèves souffrant de troubles et de handicaps mentaux, à qui l’on avait prescrit de lourds traitements médicamenteux et qui faisaient des crises tout au long de la journée. Dans certains établissements, pour récompenser les enfants de leur bon comportement, des éducateurs spécialisés venaient avec des chiens, des cochons d’Inde ou des poissons. Gretchen Carlisle allait remarquer combien les animaux semblaient calmer les élèves handicapés.

Désormais chercheuse dans le laboratoire d’études sur les interactions entre humains et animaux de l’école vétérinaire de l’université du Missouri, Gretchen Carlisle vient, avec ses collègues, de mener la première étude en essai randomisé contrôlé sur les bénéfices qu’un animal de compagnie peut avoir sur des enfants autistes. Et pas n’importe quels animaux: les chats.

L’étude est exploratoire et ne porte que sur un petit nombre (11) de patients âgés de 6 à 14 ans, mais elle est assez bien faite pour indiquer un impact très positif. En l’espèce, un chat calme améliore les capacités sociales de l’enfant, en particulier son empathie, et diminue les symptômes de ses angoisses de la séparation, souvent terriblement invalidants chez les enfants dont les troubles sont situés dans la moitié supérieure du spectre autistique.

Une «présence apaisante»

Avant d’arriver à cette conclusion, Gretchen Carlisle et ses collègues ont divisé des familles d’enfants avec autisme en deux groupes. Celles assignées au hasard dans le premier, le groupe traitement, ont dû adopter un chat et être suivies pendant dix-huit semaines. Les familles du second, le groupe témoin, ont été suivies pendant dix-huit semaines sans intervention, avant de devoir adopter un chat et d’être suivies pendant encore dix-huit semaines supplémentaires. En amont, tous les chats adoptés avaient été sélectionnés pour leur tempérament calme.

Pourquoi les chats? Parce que, comme l’explique Gretchen Carlisle, «leur principal avantage est qu’ils peuvent être acceptés sans condition. Il arrive que certains enfants autistes aient des problèmes sensoriels ou soient sensibles aux bruits forts. De par sa présence apaisante, un chat a donc tout de l’animal de compagnie approprié et réconfortant pour certaines familles.»

Gretchen Carlisle espère que son étude sera suivie par d’autres, à la puissance statistique plus élevée, et que ses résultats préliminaires seront confirmés pour que l’adoption d’un chat soit intégrée dans les interventions proposées aux familles d’enfants avec autisme.

Source SLATE.

 

Journée mondiale de la trisomie 21 : avec la Covid-19, une année compliquée pour les familles…

Le dimanche 21 mars, c’était la journée mondiale de la trisomie 21. 70.000 personnes sont concernées en France par cet handicap.

Elles possèdent un 47e chromosome.

En cette année marquée par la Covid-19, le quotidien des familles est encore plus difficile, déjà qu’en temps normal c’est compliqué.

Partie de "Uno" pour Camille, Gabin et deux bénévoles de l'association.

 

Sandrine Frison est la maman de Camille, 24 ans, atteinte de la trisomie 21. Elle a crée en 2016 son association « Chromosome Surprise & Co » pour venir en aide aux familles, à la fois du côté aidé et aidant. Elle a ouvert un lieu d’accueil à Bourgoin-Jallieu puis récemment à L’Isle d’Abeau, au centre Michel-Colucci. A l’occasion de la journée mondiale de la trisomie 21, ce dimanche, Sandrine Frison revient sur cette année 2020 compliquée par le contexte sanitaire.

« C’est très difficile pour les familles et pour notre association. Mais c’est surtout sentir plein de familles dans le désarroi, qui sont proches du burn-out parce qu’elles voient leurs enfants dans le mal-être », explique Sandrine Frison. Les deux confinements puis le couvre-feu y sont pour beaucoup. « Dans les situations de handicap, si l’on arrête toute stimulation, il y a une régression qui se passe, beaucoup plus importante que dans une situation ordinaire », poursuit-elle.

« Aller voir un médecin, par exemple, cela peut être compliqué car il n’est pas capable de s’adapter à notre enfant. Là, le confinement a rendu plus exécrables certaines personnes dites ordinaires. Elles ne sont pas aussi patientes qu’elles devraient l’être avec des enfants ou des adultes atteints par un handicap mental », regrette Sandrine.

Continuer d’accompagner les familles malgré tout

Même si le quotidien de ces familles est chamboulé par l’actualité sanitaire, Sandrine Frison ne se laisse pas abattre. Elle va directement chez les familles pour remédier à ces contraintes. Par exemple pour faire du sport. « Célia, 13 ans, est déscolarisée depuis deux ans. Sa maman voulait qu’elle refasse du sport alors on allait à la salle. Mais depuis que c’est fermé alors je vais chez elle. On va faire du sport ensemble et on danse », raconte Sandrine.

Cela offre un moment de répit pour la famille. « C’est toujours bien d’avoir une ou deux heures par mois où une personne prend le relais à la maison. Les frères et sœurs peuvent participer. Ça va, je t’embête pas trop ? », demande Sandrine à Célia. « Non, pas du tout ! », lui répond-elle, très heureuse d’avoir Sandrine à la maison pour s’occuper d’elle. « Célia est aussi venue chez moi et elle a même demandé de rester dormir ! Je lui ai dit qu’on verrait ça », conclut Sandrine avec le sourire.

Source FRANCE BLEU.

Trisomie 21 : le témoignage d’une mère et de son fils handicapé. Vidéo…

Arnaud Anfray est un quadragénaire atteint de trisomie 21 qui vit encore avec sa mère, en Seine-Maritime.

Cette femme nous raconte leur quotidien, émaillé de difficultés, de joies, mais aussi d’espoir.

Monique Anfray : "Il y a 40 ans, à la naissance d'Arnaud, le corps médical avait caché le handicap de mon fils".

 

Il y a 40 ans, à son retour de la maternité, Monique découvrait d’elle-même que l’enfant qu’elle venait de mettre au monde était différent des autres. Personne ne le lui avait dit.

« La première nuit en rentrant chez moi, j’ouvre son carnet de santé. Là, je découvre : « faciès mongoloïde »… J’ai compris tout de suite. J’ai pleuré. Le Corps médical ne me l’avait pas dit… Peut-être que parce qu’à cette époque là : on le cachait. »

Monique Anfray, mère d’Arnaud

Après la stupeur et le temps de l’acceptation les parents et la sœur d’Arnaud ont dû affronter les regards et les préjugés. Se battre aussi contre les commentaires malveillants. De son côté, Arnaud ne se renferme pas. Bien au contraire. Malgré des difficultés à s’exprimer, c’est auprès des autres qu’il s’épanouit.

« Arnaud va vers les gens. Dès l’instant qu’il a du monde autour de lui, il est heureux. Moi aussi car je vois qu’il n ‘est pas repoussé. »

Monique Anfray

 

Chaque année Arnaud apprend et progresse. Sa passion du moment : c’est la cuisine. Il est fier de montrer ses capacités derrière les fourneaux. Pourtant, sa mère toujours bienveillante avoue avoir des difficultés à laisser son fils totalement autonome. Elle ne l’imagine pas encore quitter le nid.

« Je ne me pense pas capable de le faire. J’aurais trop peur. »

Monique Anfray

Pour Arnaud aussi. Quitter sa mère serait difficile. Mais d’un sourire sincère et plein d’espoir, il affirme qu’il voudrait essayer… Pour accomplir son rêve : travailler un jour dans la restauration.

Source FR3.

La Nouvelle éco: en Côte-d’Or, une société met au point une seringue sans aiguille..!

Ce petit objet pourra sauver des vies. A Dijon, la société Crossject met au point un appareil capable de réaliser une injection sans aiguille.

Il est destiné aux personnes qui ont besoin d’un traitement d’urgence, et ne peuvent attendre l’arrivée d’un médecin.

"Zenéo" l'injecteur sans aiguille de la société Crossject

 

Si les piqures vous ont toujours fait peur, voici une entreprise de Côte-d’Or qui va vous plaire. Crossject est une société de matériel médical basée à Dijon, et elle est en train de mettre au point un système d’injection sans aiguilles.

« Ce n’est pas nous qui avons inventé ce nouveau type d’injection » précise le PDG Patrick Alexandre « mais nous allons fabriquer cet appareil à grande échelle. On remplace l’aiguille par un système d’air comprimé. Sous le coup d’une forte pression, on peut traverser la peau. C’est un injecteur qui sera très simple d’emploi et réservé aux personnes qui ont besoin d’un traitement d’urgence. Eux-mêmes ou un proche pourront effectuer l’injection sans aucune compétence médicale. Cela peut permettre d’agir en cas de crise aigue et de sauver des vies. »

L’Etat a été séduit par ce projet et verse a la société un million et demi d’euros de subvention dans le cadre du plan de relance. Cela permet à Crossject d’investir 7 millions et demi d’euros au total dans cet injecteur baptisé « Zénéo. »

Relocalisation et embauches à la clé

Crossject compte 95 salariés en Bourgogne Franche-Comté. 73 au siège  à Dijon et 22 à Arc-lès-Gray en Haute-Saône. « Notre outil de production est aujourd’hui dimensionné pour fabriquer 500.000 injecteurs par an, l’objectif est de monter la capacité annuelle jusqu’à 6 millions d’unités dans les locaux actuels » précise la société dans un communiqué. « La première étape a été franchie avec le passage en 3×8 de certains ateliers d’Arc-lès-Gray. »

« Cette année, nous allons embaucher une dizaine de personnes sur notre site de Dijon pour produire les 150.000 premiers appareils. Ils vont servir de tests pour plusieurs indications thérapeutiques » précise Patrick Alexandre. « Cette phase va durer jusqu’à la fin de l’année, ensuite, une fois que tout sera validé, on pourra l’année prochaine débuter notre production à grande échelle. Les Etats-Unis sont notamment très intéressés par notre Zénéo. »

Autre bonne nouvelle pour l’économie locale, Crossject a choisi de délaisser un fournisseur allemand pour travailler avec Adhex, un spécialiste de l’adhésif basé à Chenôve. Cette entreprise est justement en train de construire de nouveaux bâtiments et se tourne aussi vers le marché médical.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : Des contaminations par l’air plutôt que par les mains… Faut-il adapter les messages de prévention ?…

EPIDEMIEUn an après le premier confinement et alors que la troisième vague déferle, on connaît mieux les situations à risque, une donnée essentielle pour tenter d’éviter les contaminations.

Coronavirus : Des contaminations par l’air plutôt que par les mains… Faut-il adapter les messages de prévention ?

 

  • Force est de constater que les gels hydroalcooliques n’ont pas permis d’éviter une troisième vague de coronavirus en France.
  • Le risque d’infection par les mains a longtemps été surestimé, et l’on sait aujourd’hui que la grande majorité des contaminations se font par des gouttelettes et par transmission dans l’air, notamment au moment des repas.
  • Le confinement saison 3 décrété jeudi, avec autorisation de sortir sans limite de durée, semble bien prendre en compte le fait qu’un ascenseur ou un bureau mal aéré sont plus dangereux qu’une balade en forêt.

Des cartes de France qui virent au rouge, des réanimations qui poussent les murs, des courbes de contaminations qui s’envolent… Ces derniers jours, l’actualité semble bégayer. Comme dans un mauvais film de science-fiction, mars 2021 prend des airs de mars 2020 entre cette nouvelle vague et ce confinement saison 3. Mais un an après l’explosion Covid-19, l’heure n’est plus à la sidération et à l’incertitude.

Du moins en partie. On sait mieux comment on se contamine et où. Et contrairement à ce qu’on a longtemps dit, les infections « manu portées », c’est-à-dire après avoir touché une surface ou des mains, restent très rares. D’où une adaptation des messages de prévention à amplifier.

« Les infections par les mains, c’est moins de 10 % des contaminations »

Longtemps, donc, les doutes ont perduré sur la durée de « survie » du coronavirus sur les surfaces. Une étude américaine parue dans le New England Journal Of Medicine en mars 2020 révélait qu’il restait en suspension dans l’air jusqu’à trois heures. Et jusqu’à 24 heures sur du carton, deux jours sur de l’acier inoxydable et trois sur du plastique. Nettoyer son smartphone, ses poignées de porte, ses yaourts semblait donc conseillé. Depuis, plusieurs articles sont revenus sur ce risque surévalué. Notamment celui de Nature en février, qui insistait : le Covid-19 s’attrapant surtout par l’air, l’OMS et les autorités sanitaires doivent donc modifier leurs messages de prévention.

« Les infections par les mains, c’est extrêmement résiduel, moins de 10 % des contaminations, confirme Benjamin Davido, infectiologue à l’ hôpital Raymond Poincaré de Garches (AP-HP). Il faudrait une très grande quantité de virus pour créer une situation contaminante. Par exemple que quelqu’un de très malade éternue dans sa main, attrape la poignée d’un chariot de supermarché, puis qu’une personne saine touche ce chariot et se frotte les yeux. » Les surfaces ont-elles fait l’objet de mauvais calculs ? « Non, ces durées étaient justes, mais ce sont des données in vitro, pas sur l’Homme », justifie l’infectiologue. « Laver ses courses, ça n’a aucun intérêt !, s’amuse Matthieu Calafiore, généraliste et maître de conférences à l’université de Lille. L’habitude qu’on a tous prise de se laver les mains avec le gel, c’est très bien, mais ça ne suffit pas, loin de là ! »

Attention tout de même à ne pas délivrer un message erroné. « Le lavage de mains est rentré dans les mœurs, on peut s’en féliciter, nuance Benjamin Davido, également directeur médical de crise. Les mesures prises ont permis de limiter d’autres infections, par exemple la gastro et la grippe. On diminue ainsi les situations d’infection « Covid like » donc les demandes de consultations, les hospitalisations… »

Le gel, c’est bien, bien porter son masque, c’est mieux

Malgré tout, certains s’interrogent : le grand public a-t-il reçu et retenu les bons messages ? « Si le problème, c’était les surfaces, ça se saurait. On n’aurait pas besoin d’être confiné, ironise Benjamin Davido. C’était d’ailleurs le message du gouvernement en février 2020 : si on se lave les mains, pas de souci. » Un an plus tard, malgré tous les gestes barrières et un couvre-feu depuis quatre mois, les contaminations sont toujours au plus haut.

Aujourd’hui, on sort de chez soi en mettant un masque, on appuie sur le bouton de l’ascenseur avec sa manche, on se met du gel sur les mains 18 fois par jour… et on enlève le masque pour manger avec ses collègues ou ses amis. Pas exactement le plus efficace pour éviter le Covid-19… La dernière étude de l’Institut Pasteur, publiée en mars 2021, s’intéresse aux lieux des contaminations. C’est bien la sphère familiale qui est à l’origine de 63 % d’entre elles. « Les repas, aussi bien en milieu privé que professionnel, sont les circonstances les plus fréquemment rapportées », relève ces travaux menés sur 77.208 personnes infectées du 1er octobre 2020 au 31 janvier 2021. « Certains ne se rendent pas compte qu’ils se mettent en danger, regrette Benjamin Davido. Et beaucoup n’ont aucun scrupule à mettre le masque sous le nez alors que ne pas se laver les mains semble inconscient ! »

Il y a, on le sait, eu plusieurs ratés dans la communication sur les gestes barrières. Après avoir expliqué que les masques étaient inutiles, le gouvernement a finalement assuré qu’ils étaient indispensables. « La chronologie est assez édifiante : l’été dernier, on a imposé les masques en extérieur avant de dire que c’était important de les porter sur le lieu de travail, se remémore Matthieu Calafiore, membre du collectif Du côté de la Science. Or, la probabilité d’attraper le coronavirus en extérieur est très faible. »

L’aération, pan essentiel de la prévention

Autre pan de la prévention trop peu mise en avant jusqu’à présent : l’ aération des pièces​. « Il a fallu attendre décembre 2020 pour que le pictogramme « aération » arrive dans la communication du ministère, regrette le généraliste. C’est encore timide, mais ça commence à changer. »

La décision dévoilée jeudi soir par le gouvernement de laisser les habitants des 16 départements reconfinés s’aérer sans limite de temps et dans un rayon de 10 km (et non 1 ou 3 km comme lors des précédents confinements) laisse à penser que le message a évolué. Se voir en extérieur, avec des masques, reste moins dangereux qu’un repas en famille ou que prendre un ascenseur sans masque.

Certains soignants estiment néanmoins qu’une piqûre de rappel sur l’importance de bien porter son masque et d’aérer serait de bon augure dans cette phase d’emballement de l’épidémie. « D’autant qu’avec les variants, notamment anglais, la contagiosité augmente », rappelle l’infectiologue. Beaucoup ne se font pas d’illusions : ce nouveau confinement sera très difficile à respecter. Mais Matthieu Calafiore conclut sur une note d’espoir : « Les gens en ont marre au bout d’un an. Mais on peut espérer qu’avec les beaux jours, ils vont se retrouver dehors, où même un poil de vent fait chuter le risque. D’ici là, à notre petite échelle, on peut tous jouer un rôle pour diminuer les contaminations. Si vous prenez le risque de recevoir, faites le avec les fenêtres ouvertes ! » Facile et peu coûteux.

Source 20 MINUTES.

 

Ancien rugbyman devenu tétraplégique, Tony Moggio a créé un porte-biberon adapté à son handicap…

INVENTIONDepuis son accident de rugby en 2010, Tony Moggio diversifie ses activités. Papa depuis l’an dernier, le Haut-Garonnais a imaginé un porte-biberon adapté à sa tétraplégie.

Ancien rugbyman devenu tétraplégique, Tony Moggio a créé un porte-biberon adapté à son handicap

 

  • Entre un défi sportif et un nouveau livre, Tony Moggio s’est lancé dans la conception d’un porte-biberon adapté à son handicap.
  • L’ancien rugbyman, aujourd’hui tétraplégique, lui a donné le nom de son fils Gianni, né en juillet 2020.
  • Tony Moggio a aussi créé une ligne de vêtements.

On connaissait Tony Moggio écrivain, conférencier ou auteur d’exploits sportifs, comme la traversée du golfe de Saint-Tropez en juin 2019. L’ancien rugbyman de 35 ans, tétraplégique depuis 2010 et un accident en mêlée, a ajouté une nouvelle corde à son arc : il est désormais inventeur. Le Haut-Garonnais a activement participé à la conception d’un porte-biberon adapté, baptisé « Gianni », du nom de son premier enfant, né en juillet dernier.

« Bien avant sa naissance, j’avais fait des recherches sur Internet pour voir s’il existait un produit pour des tétraplégiques ou des personnes ayant des défaillances au niveau des mains, explique Tony Moggio. Je peux bouger les bras, mais je n’ai pas la motricité des doigts et je ne peux donc pas serrer, faire la pince. Déjà que je ne peux pas changer les couches de mon fils ou lui donner le bain en sécurité, je voulais au moins pouvoir lui donner le biberon. »

La poignée a donné du fil à retordre

Faute de trouver l’accessoire approprié, l’ex-talonneur a décidé de le créer. « J’ai demandé à ma couturière, qui me fait les pantalons sur mesure, de fabriquer la housse, détaille-t-il. Mon partenaire Albatros France [spécialisé dans l’appareillage orthopédique], basé à Agen, m’a fait une poignée ergonomique. » Sur le papier, tout à l’air simple. Dans la réalité… « La poignée imaginée initialement était fixée à la housse. Quand Gianni a grandi, je n’arrivais plus à suivre son mouvement. »

L'ancien rugbyman Tony Moggio sur la place du Capitole, à Toulouse.

Au bout d’une dizaine de prototypes, le produit fini, 100 % Sud-Ouest, propose une poignée amovible, car en partie « déclipsable ». « C’est une fierté de donner le biberon à Gianni, de le sentir s’endormir contre moi, témoigne Tony Moggio. Ce porte-biberon est adapté à mon handicap, mais aussi aux personnes souffrant d’arthrose aux mains ou encore à certains hémiplégiques. »

Cette nouveauté est disponible depuis ce lundi sur la boutique en ligne de l’ancien rugbyman, lancée en même temps que les vêtements de la ligne « Phénix », qui s’adressent à tous mais « mettent en avant des personnes avec des profils atypiques, en situation de handicap physique ou trisomiques ».

Le trentenaire hyperactif ne compte pas se reposer tout de suite. Le 29 avril, il publiera son troisième livre, centré sur le développement personnel et intitulé Si l’on m’apprenait que la fin du monde est pour demain, je planterais quand même un pommier. Puis il sera temps de prendre de l’altitude, pour préparer son prochain défi, programmé en janvier-février 2022 si le Covid-19 est d’accord : l’ascension du Mont Blanc.

Source 20 MINUTES.

ENTRETIEN. Après un an de télétravail, « les gens ne se comprennent plus »…

Confinement, couvre-feu, mais aussi télétravail : le quotidien des Français a radicalement changé depuis mars 2020 et l’apparition de la pandémie de Covid-19.

Quels effets le télétravail a-t-il eus sur les salariés et les organisations ?

Éléments de réponse avec la spécialiste Aurélie Dudézert.

Le télétravail a été mis en œuvre de manière massive en mars 2020 en France. Photo d’illustration.

 

Un an après la mise en œuvre massive du télétravail en France, quelles leçons peut-on en tirer ? Comment les salariés se sont-ils adaptés ? Professeur auprès de l’Institut des Mines BS, Aurélie Dudézert a mené une étude avec d’autres chercheurs pour le Business Science Institute (C. Fuhrer, O. Lavastre, F. Laval, J. Moscarola et M. Kalika) pendant les deux confinements. Elle nous livre quelques pistes sur les effets du télétravail.

Comment les salariés ont vécu cette année de télétravail ?

On observe une différence forte entre la première phase de la crise sanitaire et la seconde. Dans la première période, un télétravail de réaction a été mis en place très vite et très violemment. Globalement, les salariés se sont bien adaptés. La deuxième phase a été beaucoup plus complexe : il a fallu entamer des nouveaux projets. Or, quand il s’agit de routine, d’activité assez standardisée, le télétravail fonctionne bien, alors que dans une phase de création et de conception, cela fragilise beaucoup plus l’organisation, le collectif et l’efficacité.

Quelles sont les difficultés les plus fréquentes ?

Il y a eu une augmentation des tensions, majoritairement liées à des malentendus, parce qu’il y a l’absence du corps et du présentiel, ce qui fait que beaucoup de choses sont difficiles à capter. Certains de nos répondants ont parlé de micro-agressions constantes. Les gens n’arrivent plus à se comprendre. Par ailleurs, on observe une situation d’enfermement des individus sur leurs équipes très proches et une très grande difficulté à se projeter sur le collectif, l’entreprise, l’organisation en général. On commence à voir l’apparition d’organisations très claniques. Il manque l’informel, la spontanéité et l’échange, justement entre services, qui se faisaient avec le présentiel.

Le télétravail a-t-il affecté la productivité des salariés ?

Ce qu’on nous a rapporté, c’est que sur des activités où il y a besoin de créer et d’innover, le « tout-télétravail » n’est pas productif. Sinon, sur les tâches qui sont déjà calibrées, définies à l’avance, le sentiment qui est partagé, c’est que les gens sont beaucoup plus efficaces et beaucoup plus concentrés chez eux. Mais sur le long terme, cette concentration est telle que la fatigue arrive rapidement et qu’elle est beaucoup plus difficile à gérer. Ce n’est pas une fatigue physique classique au travail, c’est une fatigue cognitive. Il est difficile de s’en rendre compte, mais à terme, elle use et fatigue le corps.

Avez-vous relevé certaines bonnes pratiques ?

Le fait de parler des difficultés rencontrées, que cette parole vienne du collaborateur ou du supérieur et que tout cela soit entendu et discuté, ça marche très bien. Quand on prend le temps de s’écouter, quand le collaborateur se sent la liberté de s’exprimer sur ces sujets-là et que le management se sent aussi la liberté de poser ces questions-là, ça se passe très bien.

Source OUEST FRANCE.

Une première mondiale à Rouen avec un produit nettoyant anti-Covid…

L’entreprise Novacel a mis au point et breveté une solution qui permet de retenir les bactéries et donc le virus de la Covid-19 sur des surfaces comme le métal ou le tissu.

Du produit désinfectant anti-Covid mis au point près de Rouen pulvérisé dans une rame de tramway

 

Basée à Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime), l’entreprise Novacel est depuis des années spécialisée dans la protection des surfaces pour de nombreux industriels. Déjà leader mondial dans la production de film autoadhésif en plastique pour la protection des objets et des surfaces (comme  par exemple celui qui recouvre l’écran d’un smartphone neuf) Novacel a présenté sa dernière innovation.

En mars 2020, lors du premier confinement, l’entreprise seinomarine avait déjà réagi à la crise sanitaire en produisant du gel hydro-alcoolique  afin d’apporter sa contribution dans la lutte contre la pandémie. Une grande partie avait alors été offerte à l’Agence régionale de santé pour une distribution aux personnels soignants qui en avaient besoin.

Un produit à pulvériser

Un an plus tard Novacel, toujours en guerre contre le virus, a présenté le fruit de plusieurs mois de recherches et de mise au point avec une première mondiale : un produit nettoyant anti-Covid à pulvériser qui a la particularité d’agir sur des surfaces telles que le métal, le verre et les tissus.

Le principe actif est un produit déjà existant, on a sélectionné quelque chose qui est approuvé « contact alimentaire » et qui est utilisé dans les produits cosmétiques. Mais notre formulation est innovante. »

Docteur Farah De Filippis,
responsable innovation et développement Novacel

Pour protéger les publics

Solution idéale pour le traitement des lieux accueillant du public, ce produit anti-Covid (dont la composition est tenue secrète) va être utilisé à partir d’avril 2021 à l’intérieur des bus et tramways de la métropole de Rouen.

Ça va pour les bâtiments publics, ça va aussi dans les musées, les restaurants, les écoles, les EHPAD. A partir du moment où les cinémas pourront rouvrir, nous les encouragerons d’utiliser notre solution : comme ça cela permettra aussi au public de revenir et d’être dans un environnement qui soit le plus protégé possible »

Richard Marchant,
Pdg de Novacel

Ce produit made in Normandie est breveté et devrait être très prochainement distribué.

Source FR3.