Un contrôle sur trois dévoile des fraudes alimentaires…!

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes multiplie les contrôles et traque les failles de la chaîne alimentaire.

Un contrôle sur trois dévoile des fraudes alimentaires

 

Tromperies sur l’origine et la qualité de la marchandise, falsifications chimiques de denrées alimentaires périmées pouvant entraîner des graves intoxications, importations clandestines de produits prohibés via de savants trafics d’étiquettes sur les emballages… Pour lutter contre les scandales sanitaires qui planent sur nos assiettes, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) multiplie les contrôles et traque les failles menaçant la solidité de la chaîne alimentaire. Pas moins de 3000 agents, parmi lesquels figurent des enquêteurs de terrain et des experts vétérinaires, sont déployés dans chaque département pour passer au crible les processus de fabrication et les mesures de traçabilité au sein des entreprises dite de «premières mises sur le marché», à savoir les producteurs, mais aussi les importateurs.

«Environ 3 900 sociétés de l’alimentaire présentant un niveau de risque significatif font l’objet d’une visite régulière, confie au FigaroStanislas Martin, chef de service en charge de la protection des consommateurs à la DGCCRF. Sur la seule filière viande, 650 entreprises sont surveillées systématiquement.» Selon nos informations, les agents de la DGCCRF ont prélevé à l’occasion de leurs «descentes» 34 500 échantillons alimentaires en 2012, donnant lieu à 250 000 analyses effectuées dans sept laboratoires spécialisés. Dans le lot, les limiers en blouse blanche ont mené 16 000 analyses bactériologiques et 7 500 analyses sur la «loyauté des produits» pour débusquer d’éventuelles tromperies. Une fois sur trois, ces vérifications révèlent des tromperies sur l’origine des marchandises. Le cas des lasagnes à la viande de cheval semble être passé entre les mailles du filet.

Lorsque les trafics prennent de l’ampleur et présentent de réels risques sanitaires, la répression des fraudes n’hésite pas à faire appel aux gendarmes et policiers spécialisés de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp). Depuis 2004, son groupe «enquêtes criminelles santé publique» a notamment mis au jour des pratiques mafieuses susceptibles d’intoxiquer des dizaines de milliers des consommateurs.

En décembre dernier, sous l’égide d’Interpol et d’Europol, ces experts ont déclenché une opération visant des réseaux d’envergure internationale. Baptisée «Opson II», elle a débouché sur la confiscation d’une tonne de charcuterie impropre à la consommation humaine, deux tonnes de poissons et crustacés présentant des risques d’empoisonnement, 500 kg de viennoiseries corrompues ou encore 1,2 tonne de fausses brisures de truffes bourrées de collagènes.

«Débutées en 2011, les investigations ont en outre démontré que 100 tonnes de poissons d’élevage et sauvages (anguilles, crevettes, brochets…), ont été commercialisées avec des actes de tromperie sur l’origine et sur les qualités substantielles, ont précisé l’Oclaesp et la DGCCRF. Par ailleurs, une commercialisation frauduleuse de plus de 5 millions de bouteilles de vin, a rapporté sur trois ans, 2,744 millions d’euros aux auteurs.»

En vertu du Code de la consommation, les voyous de l’agroalimentaire encourent deux ans d’emprisonnement et 37 500 euros d’amende. À savoir des sanctions bien moins lourdes que pour les trafics d’armes ou de drogues pour des gains parfois colossaux. Au même titre que les déchets industriels, les trafics agroalimentaires représentent de nouveaux débouchés pour les gangs criminels organisés notamment depuis l’Italie, mais aussi des pays de l’Est.

Source LE FIGARO.

Viande de cheval, thon avarié, faux produits bio… Foodwatch veut briser le «tabou» autour des fraudes alimentaires…!

Dans le livre Manger du faux pour de vrai, l’ONG demande aux autorités davantage de transparence, notamment sur les sociétés «prises en défaut».

Selon la Commission européenne, les pertes pour l'industrie liées à ces fraudes alimentaires sont estimées à «environ 30 milliards d'euros chaque année» en Europe.

 

Les fraudes alimentaires «se multiplient» en Europe et en France, assure l’ONG Foodwatch qui lance jeudi 25 mars une campagne dans l’Hexagone pour obtenir des autorités françaises davantage de «transparence» notamment sur les sociétés «prises en défaut».

Selon Foodwatch, «le sujet reste tabou en France». «Nous avons au mieux uniquement accès à des informations très générales sur les conclusions de certaines enquêtes menées par la répression des fraudes (DGCCRF) ou la Direction générale de l’alimentation (DGAL). Mais le nom des marques concernées par des fraudes, celui des produits, des fabricants, les quantités et les lieux de vente par exemple, sont la plupart du temps tenus secrets», regrette-t-elle. «Rien ne justifie l’opacité actuelle. Il s’agit avant tout d’un choix politique, aujourd’hui entre vos mains», écrit l’organisation dans une lettre, rendue publique, adressée au ministre de l’Économie Bruno Le Maire et à celui de l’Agriculture Julien Denormandie.

J’ai voulu créer un électrochoc. D’autant qu’avec l’épidémie du Covid-19, cela ne s’arrange pas, les autorités de contrôle étant focalisées sur d’autres priorités en lien avec la crise sanitaire

Ingrid Kragl, en charge des investigations pour foodwatch

Pour sa campagne, qui s’accompagne d’une pétition, l’organisation s’appuie sur un livre intitulé Manger du faux pour de vrai (Éditions Robert Laffont), fruit d’une enquête sur la fraude alimentaire en Europe menée par Ingrid Kragl, en charge des investigations pour Foodwatch. En 400 pages, elle égrène les scandales alimentaires des dernières années en Europe: la viande de cheval vendue comme étant du bœuf, l’huile de tournesol devenue soudain de l’huile d’olive, beaucoup plus chère, grâce à un ajout de chlorophylle, le thon avarié injecté d’additifs dangereux pour lui donner l’air d’être frais et qui a provoqué des intoxications alimentaires… Elle évoque des vins du Languedoc devenus du Pomerol ou du Margaux, les produits faussement bio, ceux qui s’arrogent une Appellation d’origine protégée (AOP) sans pouvoir y prétendre ou encore les miels lourdement édulcorés chimiquement.

Réseaux de criminalité organisée

«J’ai voulu créer un électrochoc», explique-t-elle à l’AFP. «D’autant qu’avec l’épidémie du Covid-19, cela ne s’arrange pas, les autorités de contrôle étant focalisées sur d’autres priorités en lien avec la crise sanitaire». Ingrid Kragl convient que d’une manière générale en France, «nous ne sommes pas les plus mal lotis» face aux fraudes alimentaires. Mais dans le domaine de la transparence, l’Irlande et le Danemark «ont pris les devants» et «montrent l’exemple à toute l’Europe», assure l’ONG.

Selon la Commission européenne, les pertes pour l’industrie liées à ces fraudes alimentaires sont estimées à «environ 30 milliards d’euros chaque année» en Europe, rappelle l’organisation née en 2002 en Allemagne et implantée en France depuis 2013. Foodwatch ajoute que «des réseaux de criminalité organisée ont compris qu’il y avait un filon à exploiter dans le trafic d’aliments: peu de risques de se faire coincer et une aubaine pour blanchir de l’argent».

Source LE FIGARO.

 

Que seraient des Jeux Olympiques et Paralympiques réussis pour les personnes en situation de handicap ?…

Près de 15% de la population mondiale, soit environ 1 milliard de personnes, vivent à l’heure actuelle avec un handicap. Elles représentent ainsi la plus importante minorité du monde.

Que seraient des Jeux Olympiques et Paralympiques réussis pour les personnes en situation de handicap ?

 

La question du handicap, souvent oubliée, nous concerne pourtant tous et sa prise en compte dans l’organisation de manifestations sportives d’envergure constitue un réel enjeu d’intérêt général, à plus forte raison dans un contexte de vieillissement de la population.

Les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP), par leur ampleur et leur impact ne peuvent échapper à la question du handicap, d’autant plus qu’une partie de l’évènement est consacrée aux compétitions des sportifs handicapés. Cette manifestation majeure constitue donc l’opportunité d’apporter un nouveau souffle à la problématique du handicap ainsi qu’une meilleure prise en considération. A ce titre, le comité de candidature de Paris 2024 n’a pas manqué de faire du handicap un atout mais surtout un moteur dans la réalisation d’un véritable héritage sociétal de l’évènement.

Dès lors, depuis le sacre de la France à Lima, la phase de mise en œuvre est enclenchée et deux axes de réflexion se dégagent pour que les Jeux de Paris 2024 soient un succès pour les personnes en situation de handicap. Le droit pourrait d’ailleurs en être l’un des indicateurs de réussite. En effet, le respect de l’obligation d’accessibilité universelle de la cité comme des transports, est d’une part, susceptible de conditionner la fréquentation de l’évènement par les spectateurs handicapés. La visibilité des Jeux pour les sportifs paralympiques pourrait, d’autre part, constituer un levier au bénéfice de l’égalité des droits et la lutte contre les discriminations. En tout état de cause, le handicap réinterroge les pratiques et pourrait bien initier, in fine, une réflexion sur l’avenir des Jeux Olympiques et Paralympiques.

L’accessibilité des Jeux Olympiques et Paralympiques pour les spectateurs en situation de handicap

Pour que les JOP 2024 soient une grande fête citoyenne, encore faut-il que tout le monde puisse s’y rendre et y assister. L’enjeu réside ici dans la garantie d’une accessibilité universelle à l’évènement. Que ce soit au titre de la voirie, des transports, des équipements comme du spectacle, l’accessibilité apparait en effet comme la condition sine qua non au respect des droits fondamentaux des personnes en situation de handicap. D’autant plus qu’elle constitue une obligation légale.

A ce titre, la loi du 11 février 2005 imposait déjà, dans un délai de 10 ans, la mise en accessibilité de la cité, des établissements recevant du public ainsi que des transports collectifs. La France a d’ailleurs réaffirmé cet engagement en ratifiant la convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées en 2010. Or, le retard de la France en la matière est perceptible et l’échéance olympique de 6 ans très mince pour envisager une métamorphose du tissu urbain. Il n’en demeure pas moins que l’accessibilité de la chaine de déplacement et des équipements conditionneront la fréquentation de la manifestation par les spectateurs en situation de handicap.

Si à l’impossible nul n’est tenu, y compris dans le cadre d’un évènement sportif d’une telle envergure, l’anticipation et la recherche de solutions alternatives innovantes par les organisateurs pour pallier les obstacles qui subsisteront en 2024, contribueront à garantir aux personnes handicapées leur droit de jouir d’une citoyenneté sportive pleine et effective.

La visibilité des Jeux Olympiques et Paralympiques pour les sportifs en situation de handicap

La visibilité des sportifs en situation de handicap et notamment la médiatisation des compétitions constituent un levier au bénéfice de l’égalité des droits et de la lutte contre les discriminations.

Or, le sport et handicap et particulièrement le sport adapté sont quasiment inexistant à la télévision, à l’exception des championnats du monde d’athlétisme et des Jeux Paralympiques. En revanche, la couverture médiatique de ces derniers a fortement évoluée. La retransmission par France Télévision des Jeux Paralympiques de Rio en 2016 a d’ailleurs été un franc succès.

Les JOP 2024 constituent donc une opportunité partagée pour le secteur audiovisuel comme pour les personnes handicapées. Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) considère à ce titre « qu’une bonne exposition des disciplines olympiques et paralympiques à la télévision et à la radio est primordiale pour l’accomplissement des objectifs des politiques publiques et sportives ». Il rappelle également l’exemplarité dont doivent faire preuve les chaînes du service public dans la représentation du handicap. Néanmoins, la contribution des médias à la lutte contre les discriminations et la promotion de la diversité, notamment du handicap, semble se heurter à des considérations d’ordre économique comme en témoigne le désintéressement des chaînes privées.

Le rayonnement des Jeux Paralympiques pourrait ainsi, outre un changement de regard sur le handicap, faire évoluer les pratiques des diffuseurs. Dès lors, comme le préconise le rapport du Sénateur Assouline, une renégociation des conventions entre le CSA et les éditeurs de service de TV privés et notamment un renforcement de leurs obligations en matière de représentation de la diversité de la société, pourrait être un outil au service du sport et handicap notamment dans le contexte des JOP 2024.

Pour autant, à l’heure actuelle, il est regrettable que les Jeux Paralympiques ne soient pas inscrits sur la liste du décret du 22 décembre 2004 relatif à la diffusion des évènements d’importance majeure. Outre l’aspect symbolique, cette inscription assurerait la couverture de cette compétition au grand public, sur les chaines en clairs.

Enfin, la concurrence des GAFAN (Google – Youtube, Apple, Facebook, Amazon, Netflix) et leur immixtion sur le marché des droits audiovisuels sportifs pourraient éventuellement contribuer à ce que les géants du Web se saisissent de la diffusion du sport paralympique et améliorent ainsi l’exposition des sportifs en situation de handicap.

En tout état de cause, on peut penser que plus la visibilité des athlètes handicapés sera effective, plus l’héritage culturel de la manifestation sera garanti.

A quand des Jeux Olympiques et Paralympiques unitaires ?

Si l’une des ambitions des JOP 2024 est d’organiser des Jeux inclusifs, l’actuel modèle organisationnel du Comité International Olympique (CIO) et du Comité International Paralympique (IPC), fondé sur la distinction entre Jeux Olympiques et Jeux Paralympiques, apparait paradoxalement comme discriminant. Ce microcosme sportif révèle ainsi que l’inclusion sociale des personnes en situation de handicap n’est encore qu’artificielle.

Or, la préservation de l’équité des compétitions peut en effet limiter la conception d’épreuves dites mixtes (handicapés/valides). Pour autant, rien ne semble faire obstacle à ce que la programmation des compétitions soit, quant à elle, réellement inclusive. Ainsi, malgré les avancées réalisées en faveur des sportifs en situation de handicap, repenser l’évènement et concevoir des Jeux unitaires constituent de véritables enjeux pour l’inclusion.

A ce titre, une évolution de la lex olympica aurait été opportune pour que les JOP 2024 soient exemplaires et marquent véritablement l’histoire du sport. Or, sans innovation ni audace, les Jeux Olympiques et Paralympiques qui se veulent inclusifs ne le seront jamais réellement. Les mots de Nelson Mandela trouvent ici un véritable écho, « Cela semble impossible jusqu’à ce qu’on le fasse ».

Source SPORT et CITOYENNETE.

Coronavirus : Les vaccins, un business très rentable pour les labos pharmaceutiques. Prix des vaccins anti-Covid-19 – Prix des vaccins dans le monde….

SANTE – Les entreprises les plus avancées dans ce domaine développent des stratégies différentes, au moins sur le plan de la communication.

Coronavirus : Les vaccins, un business très rentable pour les labos pharmaceutiques

 

  • Pfizer, Moderna, AstraZeneca, Johnson & Johnson… Plusieurs grands laboratoires pharmaceutiques ont développé des vaccins contre le Covid-19 depuis le début de la pandémie.
  • Même si leurs stratégies de prix sont différentes, ils visent tous un profit, au moins sur le long terme.
  • Plusieurs chercheurs et ONG plaident pour que les brevets protégeant les vaccins soient levés, afin d’accélérer la production de doses.

Avec son vaccin contre le Covid-19, Pfizer va bénéficier d’une belle injection de cash dans ses comptes. Le mois dernier, le groupe pharmaceutique américain a en effet annoncé que pour son seul produit, il prévoyait de réaliser en 2021 un chiffre d’affaires de 15 milliards de dollars (12,6 milliards d’euros), et un bénéfice avant impôt d’environ 4 milliards de dollars (3,4 milliards d’euros).

« Le vaccin anti-Covid va rapporter énormément d’argent aux laboratoires pharmaceutiques, reconnaît Nathalie Coutinet, économiste de la santé et enseignant-chercheur à l’université Paris-13. Pour eux, c’est une belle opportunité. Même Sanofi, qui a pris du retard sur le vaccin, a gonflé ses résultats grâce à la crise, notamment avec les ventes de Doliprane ». Pourtant, tous les laboratoires lancés dans la course face au coronavirus depuis début 2020 ne sont pas – au moins dans leur communication – sur la même ligne lorsqu’il est question de profits.

Le profit en question

Parmi les entreprises qui commercialisent (ou vont bientôt le faire) un vaccin anti-Covid, deux tendances se dégagent. La première, qui regroupe le Suédo-Britannique AstraZeneca et l’Américain Johnson & Johnson (qui produit le vaccin Janssen), assure ne pas faire de profit à court terme avec la pandémie. Les deux groupes ont en effet répété qu’ils produisaient des doses « à prix coûtant », c’est-à-dire sans réaliser aucun bénéfice.

La seconde tendance, représentée outre-Atlantique par Pfizer et Moderna, assume quant à elle un profit immédiat. A l’été 2020, le PDG de Pfizer, Albert Bourla, jugeait d’ailleurs que l’idée de ne pas faire de bénéfice était «  radicale et fanatique ». S’il évoquait un profit « marginal » pour son groupe grâce au vaccin, une note d’un analyste américain estimait pour sa part la marge commerciale entre 60 et 80 %. Plutôt confortable.

Ces deux stratégies se reflètent partiellement dans les prix demandés aux pays acquéreurs. Dans l’Union européenne, qui a négocié pour l’ensemble des 27 Etats membres, ce sont en effet Moderna et Pfizer qui vendent leurs doses le plus cher, devant Janssen et AstraZeneca.

Janssen et AstraZeneca.

Prix des vaccins anti-Covid-19 par 20 Minutes

Une technologie de pointe ?

Pour justifier leurs tarifs, Pfizer et Moderna rappellent que leur vaccin à ARN messager est une vraie innovation, qui mérite d’être récompensée. « Le secteur privé a trouvé la solution pour les diagnostics [du Covid-19] et est en train de trouver de nouvelles solutions de thérapies et de vaccins » appuyait ainsi le PDG de Pfizer dans son interview de l’été dernier.

« Pfizer a investi près de 2 milliards [de dollars], ils vont se rembourser assez vite, commente Christelle Cottenceau, directrice de projet au cabinet Alcimed, interrogée par l’AFP. Mais ils ont commencé à investir sans savoir ce qu’ils allaient trouver ». Le PDG de Moderna, pour sa part, considérait en novembre 2020 que sa firme proposait « un prix juste quand on considère le coût pour le système de santé lorsqu’une personne tombe gravement malade avec le Covid-19 ».

Ces deux arguments – innovation et coûts évités pour la collectivité – sont sérieusement questionnés par Nathalie Coutinet. « Moderna reconnaît que la fixation de son prix ne se fait pas en fonction du coût de recherche et développement du vaccin, mais en fonction de ce que les Etats sont prêts à payer, analyse-t-elle. Cela entraîne un risque de sur-profit au détriment du bien commun qu’est la santé publique ». Quant à l’innovation, « les recherches sur l’ARN messager sont anciennes, ce ne sont pas les laboratoires privés qui l’ont développé, mais bien la recherche publique. Par ailleurs, ils sont assez peu coûteux à produire ».

Des « chevaliers blancs » ?

Pfizer et Moderna seraient-ils alors les méchants de l’histoire, face aux « chevaliers blancs » AstraZeneca et Janssen ? La réalité est évidemment plus complexe. « Si les stratégies des labos peuvent être différentes du point de vue de la technologie utilisée ou de la communication, ils ont en revanche la même stratégie économique », juge Quentin Ravelli, chargé de recherche au CNRS et auteur d’une thèse sur les pratiques des laboratoires*. A savoir : gagner de l’argent grâce à leur vaccin. Ainsi, tous les labos n’hésitent pas à faire fluctuer leurs tarifs en fonction des clients et de leur demande (nombre de doses, délais…).

Prix des vaccins dans le monde par 20 Minutes

« AstraZeneca peut s’ouvrir des marchés avec des remises ou des prix coûtants, poursuit le chercheur. Mais la masse de consommateurs potentiels est telle que cela va permettre une profitabilité très élevée. De plus, il n’y a pas obligation de transparence sur les coûts de production. Il est donc très difficile de savoir si un vaccin est réellement vendu à prix coûtant. » Par ailleurs, en octobre dernier, le Financial Times révélait un document montrant qu’AstraZeneca prévoyait d’augmenter ses prix dès juillet 2021, considérant que la pandémie serait alors « terminée ».

Pour Johnson & Johnson (J & J), distribuer un vaccin anti-Covid à prix coûtant est l’occasion parfaite pour améliorer une image de marque un peu ternie. Aux Etats-Unis, l’entreprise est en effet sous le coup de poursuites judiciaires concernant son talc, soupçonné d’être responsable de cancers, et ses méthodes marketing, accusées d’avoir participé à la crise des opiacés ayant conduit à l’explosion des overdoses. Comme pour AstraZeneca, cette stratégie du prix bas pourrait prendre fin rapidement : s’il est nécessaire de re-vacciner ou de lutter contre les variants du Covid-19, « on pourrait commencer à envisager de nouvelles opportunités à partir de 2022 », expliquait début mars le directeur financier de J & J, Joseph Wolk.

« Modèle délirant »

Les laboratoires ne sont donc pas si différents les uns des autres. Surtout lorsque l’on s’intéresse à la question des brevets, qui permettent de protéger la propriété intellectuelle des vaccins, et donc d’empêcher leur « copie » par n’importe quel autre acteur.

« Ce modèle me semble délirant en temps de pandémie, où il faut vacciner le plus vite possible, affirme Nathalie Coutinet. Certains Etats ont largement financé la recherche des labos sur les vaccins anti-Covid. Il faudrait donc avoir des vaccins libres de droits ou prévoyant une légère rémunération en contrepartie, une « licence d’office ». Mais les pays qui ont une industrie pharmaceutique puissante, comme les Etats-Unis, ne veulent pas en entendre parler ». « Il me semblerait logique de lever le secret industriel, poursuit Quentin Ravelli. Plus on attend, et plus les victimes du Covid sont nombreuses ».

La levée des brevets, vraiment utile ?

En face, les laboratoires avancent l’argument selon lequel la fin des brevets mettrait à mal l’innovation. « L’aventure du médicament est coûteuse, risquée, avec un grand degré d’incertitude (…) Il doit être protégé par un brevet afin d’assurer à son titulaire un retour sur investissement de par le monopole conféré », expliquait dans un texte paru en 2010 Pierick Rousseau, directeur de la propriété intellectuelle pour le groupe pharmaceutique Pierre Fabre.

« En quoi la levée des brevets permettrait-elle d’accélérer la vaccination ? Il faut me l’expliquer, avance Frédéric Bizard, professeur d’économie à l’ESCP et président de l’Institut Santé. Actuellement, les capacités de production pour les vaccins sont saturées. Par exemple, en Russie, où le vaccin [Spoutnik V] est développé par une institution publique, vous avez aussi des problèmes de production alors qu’il n’y a pas de problème de licence. De plus, les vaccins anti-Covid sont assez peu coûteux à l’unité, et le système Covax permet de fournir des doses aux pays les plus pauvres. Donc le problème de prix ne se pose pas ».

Une mise en commun

Pour Quentin Ravelli, « il faut, au contraire, inverser le raisonnement : moins il y a de brevets qui empêchent les chercheurs de mettre en commun leurs travaux, plus les idées circulent et permettent d’obtenir de vrais résultats ».

Une forme de partage au nom de la santé publique que réclament aussi de nombreuses ONG en Europe. Une pétition baptisée « pas de profits avec la pandémie » ambitionne ainsi de rassembler un million de signatures de citoyens de l’UE, afin de forcer la Commission européenne à se pencher sur le sujet.

Source 20 MINUTES.

Handicap : le combat d’une mère pour inscrire son fils dans un club de foot…

Marina Ramel-Vissant a beaucoup aidé son fils Killian, 8 ans, atteint d’un problème moteur aux membres inférieurs, sans être paraplégique, à exaucer son vœu le plus cher : jouer au foot, sa passion.

Après avoir rencontré beaucoup d’obstacles, elle a enfin trouvé un club qui l’accepte.

Handicap : le combat d’une mère pour inscrire son fils dans un club de foot

 

Killian, 8 ans, se déplace, en plein air, sur le terrain de sport de Montfaucon. Il accomplit tous ses exercices avec application et fait rouler le ballon entre ses pieds, devant lui, conformément aux instructions de l’entraîneur, comme tous les autres enfants, ou presque.

Il ne peut pas porter de chaussures à crampons. Ses jambes sont enserrées dans des attelles. Elles lui permettent de ne pas tomber, de marcher et de courir. Pas aussi vite que ses compagnons de jeu, qui restent attentifs et ne le bousculent jamais. Marina, sa mère, veille à distance. Elle regarde les progrès notables de son fils, avec joie.

Le parcours du combattant

« Killian souffre du syndrome de Little  », explique-t-elle. « Ses membres inférieurs et ses mains sont atteints par des problèmes moteurs. Cela se traduit par une tension permanente des muscles et des nerfs. Les médecins lui ont détecté cette maladie orpheline vers ses 3 ans. »

Le petit bonhomme, volontaire, parvient à marcher sur la pointe des pieds. Mais il est sujet aux pertes d’équilibre. Il subit régulièrement de fortes crampes. Marina était serveuse. Elle a arrêté de travailler pour s’occuper de son fils à plein temps. Elle œuvre sans relâche pour trouver des spécialistes susceptibles de soulager le calvaire de Killian.

« Il n’a aucun problème intellectuel et a des passions, dont en grande partie le foot », souligne-t-elle. « Il en a besoin pour se défouler. Ce sport lui permet d’oublier ses peines physiques et morales. Il est très courageux et ne se laisse jamais abattre. Lui trouver un club s’est révélé plus pénible que je ne le croyais. »

Handicap : le combat d’une mère pour inscrire son fils dans un club de foot

Se battre pour réaliser ses rêves

Marina s’est d’abord adressée aux filières handisports à Besançon. En vain. « Mon fils n’utilise pas de déambulateur. De plus, il n’y avait pas assez d’enfants pour constituer une équipe. Je me suis tournée vers les clubs classiques, sans plus de succès, jusqu’à ce qu’un parent d’élève de l’école des Chaprais, où Killian suit normalement son cours de CE 2, me parle du Football club Montfaucon Morre Gennes La Vèze (FCMMGV). »

Elle a ensuite contacté l’un des responsables. « Ils l’ont accueilli à bras ouverts il y a un an. Ça se passe super-bien. Il est motivé et fait de gros progrès. A lui tout seul, il démontre que tout est possible si on se bat pour réaliser ses rêves. »

Source EST REPUBLICAIN.

Elle doit réunir 8.000 € pour une opération des yeux qui changerait sa vie…

Liciène Dias, qui souffre d’une forte myopie depuis la naissance et d’autres pathologies oculaires, ne peut plus exercer son travail d’infirmière depuis peu.

Le port de lentilles pendant 20 ans avait permis de compenser son handicap, mais elle est devenue intolérante.

Seule chance, une chirurgie en trois opérations à ses frais.

Elle doit réunir 8.000 € pour une opération des yeux qui changerait sa vie

 

nfirmière (diplômée à Nancy en 2016), Liciène Dias, lunévilloise de naissance est touchée par une myopie très forte d’origine inconnue depuis son plus jeune âge.

Elle est accompagnée d’une forte photophobie et d’une vision nocturne quasi inexistante. « J’ai exercé jusqu’à peu ma profession en milieu hospitalier avant d’être licenciée. »

En effet, son déficit visuel était compensé jusqu’à présent, par le port de lentilles, depuis l’âge de 7 ans. Mais avec le temps, une intolérance grandissante s’est installée face à ce dispositif médical. « Je ne les supporte plus sur le long terme. Cela peut aller jusqu’à des douleurs entraînées par une ulcération de la cornée voire un abcès.»

Même des lentilles spéciales ne sont plus supportées. Une expertise médicale récente la rend inapte à travailler et à conduire. « J’ai un taux d’invalidité compris entre 50 et 79 % » Elle porte maintenant des lunettes qui lui octroient une acuité visuelle atteignant tout juste 3/10 ème. Elle a besoin d’une canne blanche pour se déplacer (non prise en charge par la CPAM et sa mutuelle). « Je suis éligible à l’obtention d’un chien guide. Cela revient à 30.000 € à l’association qui le fournit. J’ai une demande en suspens car il me reste une chance.

L’opération qui permettrait de retrouver une acuité visuelle identique au port des lentilles voire mieux se déroulera en 3 actes : pose d’un 1er implant oculaire début avril, suivi du second 15 jours plus tard et d’une intervention au laser fin mai qui complétera la correction visuelle.

Payer 8.000 € pour une vie meilleure

Une ultime solution existe sous la forme d’un acte chirurgical. « Mais on me demande de débourser la somme de 7.300 € plus d’autres frais. L’opération n’est pas prise en charge par la CPAM pour les personnes myopes comme moi. Pourtant cet acte changerait ma vie tant personnelle que professionnelle C’est une chance que je ne peux laisser passer. J’ai déjà calé les dates peu importe ce qui m’est attribué car j’ai déposé une demande de prise en charge exceptionnelle, sans réponse pour le moment. Je suis prête à m’endetter car je suis jeune et j’ai envie de vivre », assure-t-elle. Cette opération lui permettrait de récupérer une vue à 9/10 ème comme avec les lentilles et aura un impact positif sur sa photophobie et sa vision nocturne.

Être une personne en situation de handicap et se retrouver soumise à des aléas financiers pour un accès aux soins permettant une meilleure qualité de vie, est inadmissible.

Liciène Dias, Lunévilloise d’origine de 27 ans, atteinte d’une myopie grave et d’autres pathologies oculaires.

Une cagnotte en ligne tourne depuis mi-février. La Lunévilloise a opté pour ce financement participatif car elle a épuisé toutes ses économies dans les frais médicaux divers, ses nombreux arrêts de travail liés à la situation. Plus de 3.300 € ont déjà été récoltés sur les 8.000 € demandés. « Je suis très touchée par les donateurs composés de mon entourage, mes copains de classe, des inconnus… Je me sens privilégiée et ce n’est pas le cas de nombreuses personnes dans ma situation de handicap », souligne Liciène Dias.

Être une personne en situation de handicap et se retrouver soumise à des aléas financiers pour un accès aux soins permettant une meilleure qualité de vie est inadmissible

Liciène Dias Lunévilloise d’origine, 27 ans, atteinte d’une myopie grave et d’autres pathologies oculaires

L’opération qui permettrait de retrouver une acuité visuelle identique au port des lentilles voire mieux se déroulera en trois actes : pose d’un premier implant oculaire début avril, suivi du second 15 jours plus tard et d’une intervention au laser fin mai.

Source EST REPUBLICAIN.

Handicap, amour et préjugés…

Elisa, en situation de handicap, vit en fauteuil roulant depuis toujours.

À l’âge de 20 ans, elle est tombée amoureuse à la fac du beau gosse de l’amphi.

Un amour impossible, entravé par les préjugés. Julien, lui, est devenu non voyant à 27 ans.

Il craint de ne plus parvenir à connaître l’amour…

En Virginie, Cole, tétraplégique depuis 10 ans, embrasse sa compagne Charisma, rencontrée dans son centre de rééducation. (2018)

 

Comment aimer quand la situation de handicap rend la vie moins « normale », quand la solitude pend plus au nez qu’à d’autres et que les préjugés ne viennent rien arranger ?

Cela fait désormais 23 ans que Julien ne voit plus. Né myope, il a toujours été habitué aux troubles de la vision. Il connait, dès l’enfance, une dégradation progressive de la vue. Il perd son premier œil à l’orée de l’adolescence, pendant que le second se dégrade.

« Enfant, je l’ai très tôt vécu comme une grosse différence par rapport aux autres. À l’adolescence, c’était compliqué à gérer : j’avais tendance à le gommer, le cacher. « 

Pour l’amour, tout est d’emblée difficile pour le jeune homme qu’il est. Il est complexé et ses problèmes de vue le freinent pour charmer ou draguer. Sa première relation intime à 17 ou 18 ans, il l’explique uniquement par le premier pas qu’a fait sa partenaire.

« J’étais très très seul face à ces difficultés. J’étais très conscient d’être dans une forme de grande souffrance. Par contre, j’ai été dans une forme de dépression qui a duré assez longtemps. »

C’est à 27 ans que Julien perd totalement la vue, et ce de manière brutale. À l’hôpital, on lui annonce délicatement qu’il n’y a plus rien à faire. Alors que sa mère est effondrée, il est soulagé.

« À ce moment, je suis coupé d’un fil invisible et malsain pour moi, qui est l’impossibilité de communiquer avec mes yeux alors que je vois. (…) À cette époque, mon image était tellement dégradée que je ne pouvais même pas profiter de ce que je voyais. Au sens figuré, pareil. »

Soulagé, car la déficience et les problèmes se résolvent définitivement. Julien connait alors le noir, et un nouveau chapitre s’ouvre désormais pour lui :

« Ne plus avoir d’images, ça me soulage complètement. Je me retrouve dans le noir, enfin. Au calme, apaisé. »

La vie reprend son cours pour le chef d’entreprise. Elle s’aménage, notamment grâce à l’assistance qu’il a. Très rapidement, une relation faite de confiance et de complicité s’installe. Elle cède tout aussi rapidement à la séduction.

« Petit à petit, je lui ai proposé de venir boire un verre à la maison. Ensuite, on passait de plus en plus de temps ensemble, en dehors du travail. »

Les secrets de l’amour sont impénétrables, et Julien tombe sous le charme. Il découvre à cette occasion de nouvelles sensations et de nouveaux sens. Les yeux ne sont pas si importants :

« Le contact de la peau, la pression, la chaleur d’une main, sa forme, les bijoux qu’il peut y avoir dessus… À travers cette petite partie du corps, on peut en extrapoler toute la partie qu’on ne voit pas. Et, à partir de là, je suis tombé amoureux. »

Tout se passe parfaitement bien. Le premier baiser, les premiers papillons, les premières émotions de l’intimité partagée. Le lendemain, dans un train, la complicité se confirme. La romance est en route, décuplant toutes les sensations — « un sentiment d’intimité tout à fait exceptionnel », affirme Julien.

« Ça aurait pu venir par les mots, mais ça a été tellement plus beau que ça vienne autrement que par quelque chose de plus évident que le regard ou les mots. »

Riche de cet amour, Julien a appris à s’assumer :

« Elle m’a permis de comprendre qu’il est possible de vivre des relations amicales et amoureuses très très fortes. Ça m’a rassuré : perdre la vue, ce n’est pas perdre la relation à l’autre. »

Elisa, elle, est avocate et militante. Elle est en situation de handicap depuis son enfance. Petite, elle se demandait pourquoi elle ne pouvait pas rencontrer quelqu’un. Une rencontre lui a justement apporté des réponses.

C’était à la faculté. Le beau gosse du coin est venu lui parler, en prenant soin de se mettre à sa hauteur. Elisa est tombée directement sous le charme :

« C’est ça le coup de foudre : une personne qui vous éblouit. Au début, je me suis demandée ce qu’il se passait. Pourquoi y avait-il un effet aussi important ? Il ne m’a pas fallu très longtemps avant de comprendre que j’étais amoureuse de lui. »

Mais voilà, un monde semble les séparer : lui, c’est le mec beau, et elle, elle est en situation de handicap.

« Lui, il était au dessus du panier, et moi j’étais tout au fond. Donc ce n’était pas possible, aux yeux de la majorité des gens. »

Elisa essuie donc les remarques désobligeantes. On la raisonne, on la fait redescendre sur terre, on lui fait comprendre qu’elle serait au premier barreau de l’échelle, qu’elle ne vaudrait pas grand chose sur le supermarché de l’amour et qu’elle devrait trouver quelqu’un au même niveau qu’elle.

« On a tellement peu de représentations de la vie privée, affective et amoureuse des personnes handicapées que ça crée du malaise. Ça déconcerte l’entourage de voir une femme handicapée amoureuse. Pour un homme valide, le fait même de reconnaitre son attirance pour une femme handicapée est un problème, puisqu’on nous représente comme étant repoussantes. »

Elisa vit alors sa romance seule, même si elle réussit à trouver des moments de complicité avec l’homme dont elle est amoureuse. Mais la dépression lui tombe dessus : la jeune femme s’interroge sur ce qu’elle vit, sur les discriminations et les préjugés d’une société validiste, ou la difficile réciprocité dans les relations amoureuses.

Après avoir parcouru un long chemin intérieur, elle essaie enfin de se livrer et se dévoiler :

« C’était le point final. J’étais pressée d’être libérée… »

Source FRANCE CULTURE.

Cancer – «Je suis revenu à l’essentiel» !…

Le cancer, un mot qui fait peur, une maladie qui bouleverse un parcours.

Pourquoi Docteur a rassemblé les témoignages de patients dont la vie a changé après cette épreuve.

Aujourd’hui, le parcours de Guillaume Lamotte, atteint à 35 ans d’un double cancer.

De cette expérience, il a fait un livre qu’il présente comme « un récit d’espoir ».

«Je suis revenu à l'essentiel»

 

« Le cancer, un cadeau de la vie ». Guillaume Lamotte a posé cette phrase en quatrième de couverture de son livre « Adieu cancers » écrit après l’annonce de sa rémission dans un double cancer testicule-lymphome. « Je reconnais qu’elle peut heurter, mais c’est vraiment ce que je ressens », explique ce jeune père de famille qui a entamé un nouveau parcours à l’issue de sa maladie.

Pour Guillaume, tout commence lorsqu’à 35 ans, alors qu’il vient d’être papa, on lui diagnostique ce double cancer. « C’est comme un train de marchandises qui vous arrive en pleine poitrine, il faut être fort pour encaisser ce genre de nouvelle, apprendre quelque chose qui peut changer à jamais votre vie », raconte-t-il en évoquant ses premières réactions, la peur de mourir, de ne pas voir son fils grandir. Mais très vite, il se reprend. « Je me suis dit, le cancer n’est pas toujours égal à mort, accroche-toi à cela ».

Un patient acteur de sa guérison

Et il s’accroche, à sa façon, sans doute guidé par la capacité d’aller de l’avant qui accompagne sa vie d’entrepreneur. Sa recette, s’informer sur sa maladie, aller au-delà des mots parfois obscurs des médecins. « Il faut poser des questions, comprendre ce que l’on a et ce que l’on va nous faire, il faut se renseigner sur la maladie, qu’elle n’ai plus aucun secret pour pouvoir mieux l’affronter ». Guillaume Lamotte choisit d’être ce que l’on appelle un « patient acteur » de sa maladie, de sa guérison surtout. « Certains malades deviennent leur cancer, ils ne vivent plus qu’à travers leur maladie », observe-t-il.

Lui, il s’implique. Et affronte l’épreuve des traitements avec philosophie. « Les effets secondaires, il faut les accepter, cela fait partie du jeu ». Il expérimente le jeûne contre les nausées, il fait de l’exercice pour pallier la perte du tonus musculaire. Et il ose même quelques pratiques alternatives, la réflexologie, les soins énergétiques. « ‘Il ne faut pas faire n’importe quoi, mais cela peut aider, c’est important de renforcer en même temps son corps et son esprit, chercher à mieux gérer ses émotions, à se détendre pour éliminer les tensions accumulées ».

Un livre et une nouvelle activité

Et puis arrive le jour où les médecins prononcent pour lui « ce mot que tout malade du cancer attend » : la rémission. « Nous avons fêté cette victoire tous ensemble, c’est un moment très important pour tout le monde », insiste Guillaume Lamotte. Mais de cette victoire, il ne fait pas une fin de l’histoire. « Pendant cette maladie, j’avais trouvé des réponses à des questions que je me posais sur moi-même, j’avais des choses à partager à travers un récit d’espoir ». Et il se lance dans l’écriture de son livre en même temps qu’il démarre une nouvelle activité de coaching, pour « aider toutes les personnes qui ont vécu une épreuve, qui ne se sentent plus à leur place, qui souhaitent prendre leur vie en mains ».

En fait, sa maladie lui a ouvert les yeux sur une autre façon d’exister. « Avant, je cherchais des recettes à l’extérieur, comme des formules magiques … aujourd’hui je sais m’écouter, gérer mes émotions, j’a pris conscience que j’avais tout en moi, que j’étais complet, je vois la vie différemment; cette vie peut basculer à tout moment, je ne veux plus rien regretter, je fais les choses quand j’ai envie de les faire, je suis revenu à l’essentiel, servir, aider à devenir meilleur ».

Pour trouver le livre « Adieu Cancers » de Guillaume Lamottehttps://adieucancers.fr
Source POURQUOI DOCTEUR.

Les purificateurs d’air, de véritables armes contre le Covid-19 ?…

Les purificateurs d’air sont-ils réellement efficaces pour lutter contre la propagation du Covid-19.

Alors qu’ils ont été déployé dans certaines écoles allemandes, en France, des études apportent des résultats concluants sur ces appareils.

Les purificateurs d'air, de véritables armes contre le Covid-19 ?

 

C‘est un débat qui revient régulièrement sur la table : les purificateurs d’air sont-ils oui ou non efficaces contre le Covid-19 ? Si de nombreux élus assurent que leur installation suffirait à retrouver une vie normale, le gouvernement ne mise pas encore sur ces engins.

« Les Allemands en ont acheté massivement [pour] les salles de classe, pourquoi on ne le fait pas, nous ? « , avait par exemple demandé Léa Salamé sur France Inter à Jean-Michel Blanquer au mois de novembre, alors que le deuxième confinement venait de démarrer.

« Il semble même que parfois ça renvoie le virus »

« Parce qu’on a fait une étude scientifique sur ces purificateurs et ce n’est absolument pas probant, d’après tout ce que nous avons vu. Au contraire, il semble même que parfois ça renvoie le virus. Moi je veux bien qu’on me démontre le contraire, mais les études que j’ai à ma disposition disent cela », avait alors répondu le ministre de l’Education nationale.

La réponse de Jean-Michel Blanquer fait référence à un rapport de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) paru en 2017, dans lequel l’organisme s’était penché sur plusieurs types de purificateurs d’airs, différents de ceux aujourd’hui déployés en Allemagne. Selon le rapport, ces systèmes présentaient un risque d’émission de nanoparticules par la photocatalyse, ou de composés organiques volatils par ozonation, par exemple.

Les filtres Hepa, efficaces contre le virus ?

En revanche, l’étude de l’Anses ne s’intéressait pas, ou peu, aux appareils plus « classiques » à filtre Hepa (filtre à haute performance).

Or, dans une étude, l’université Harvard explique que « seuls les aérateurs avec filtres HEPA doivent être utilisés pour réduire les risques de transmission du Covid-19 ». Selon elle, les appareils « d’épuration de l’air dotés de technologies comme l’ozone, les UVC ou les générateurs d’ions, doivent être évités ». En effet, leur mise en marche pourrait créer « des sous-produits qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé ».

Et ce sont bien les purificateurs de type « Hepa » que l’on trouve dans certaines écoles allemandes. Les concernant, l’Anses note de grandes variations de résultats en fonction des modèles utilisés, même si le filtre dont il est question est efficace. Une efficacité du filtre seul, donc, à « minimum 99,97% », relève l’agence.

Des normes pas obligatoires

Mais attention : ce n’est pas parce que le filtre utilisé est efficace qu’un purificateur d’air l’est d’emblée. En effet, avec des appareils moins performants, « probablement en raison de la conception de l’appareil, avec des dérivations de l’air autour du filtre », écrit l’Anses.

Sur BFM vendredi soir, le professeur émérite Jean-Paul Stahl du CHU de Grenoble le rappelait, répondant au responsable jeunes de la France insoumise : « Partout, dans tous les hôpitaux où on avait installé ces purificateurs, on a dû les enlever. Ils n’étaient pas efficaces », a-t-il assuré, pointant les deux seules solutions radicales pour, selon lui, lutter contre le Covid : la vaccination ou le confinement.

En effet, s’il existe des normes de fabrication concernant les purificateurs d’air, elles ne sont pas obligatoires. Elles relèvent simplement de l’efficacité, pas de la sécurité de l’appareil. Ce qui change la donne en pleine épidémie. Choisir le bon appareil consiste donc à s’assurer qu’il répond bien aux critères de filtration en vigueur, qu’ils soient affichés ou non.

Des résultats concluants sur certains modèles

Il semble que les appareils dotés de filtres HEPA de classe H13 et H14 peuvent contribuer, dans une certaine mesure, à la lutte contre le Covid-19, estimait à l’automne Pierre Deroubaix, expert en ventilation des bâtiments pour l’Ademe et membre du Haut Conseil de santé publique, dans Libération. L’expert expliquait ainsi que les purificateurs d’air peuvent servir en complément de l’aération d’une pièce, mais pas la remplacer.

Depuis l’an dernier, des études ont été menées pour en savoir plus. Elles ont montré des résultats encourageants, surtout en laboratoire. Mais pas seulement.

L’Institut de mécaniques des fluides de Munich a constaté une division par deux de la concentration d’aérosols dans une salle de 80 m² en six minutes, grâce à un appareil Trotec. L’université Goethe de Francfort arrivent aux mêmes résultats avec quatre appareils différents.

Un test en Auvergne-Rhône-Alpes

L’exemple viendra-t-il de la région Auvergne-Rhône-Alpes? Peut-être, puisque son président Laurent Wauquiez y annonce une « première en Europe ». Il a lui-même annoncé l’achat et l’installation de ces appareils dans les lycées, gérés par la région.

« Ce sont les seuls purificateurs à piéger efficacement les virus sans aucun risque d’émission de produits secondaires potentiellement néfaste à notre santé. Ces modèles sont déployés également par certains länder allemands pour équiper leurs écoles. »

Laurent Wauquiez

Le président d’Auvergne-Rhône-Alpes fait référence à une étude financée réalisée par la région « en conditions réelles » et réalisée par deux laboratoires en partenariat avec LyonBioPôle. D’après les résultats, ces appareils seraient efficaces non seulement pour évacuer le virus, mais aussi sans rejeter de composants nocifs.

L’étude porte sur des appareils de classe H13, qui se seraient ainsi efficaces pour évacuer de l’air des classes le virus. Laurent Wauquiez demande donc la généralisation de ces appareils dans l’Hexagone.

Si cette expérience est couronnée de succès, il pourrait s’agir d’un joli coup pour Laurent Wauquiez à quelques mois des régionales.

Il convient cependant de ne pas s’emballer. Même si certains sont efficaces, les purificateurs d’air doivent rester un moyen complémentaire de lutter contre le Covid-19. Courant d’air et gestes barrières demeurent la base pour éviter les contaminations.

Source EST REPUBLICAIN.

 

Un polluant, le carbone suie, augmenterait le risque de cancer du poumon…

Les personnes les plus exposées présenteraient un surrisque d’environ 30% par rapport aux personnes les moins exposées.

Le carbone suie est un constituant des particules fines, provenant principalement du trafic automobile.

 

La pollution de l’air par le carbone suie, un constituant des particules fines, provenant principalement du trafic automobile, est associée à un risque accru de cancers du poumon, selon des chercheurs de l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm). «Ce polluant est associé à une augmentation de 30% du risque de cancer du poumon», indique Bénédicte Jacquemin (Inserm-Irset), coauteure de l’étude publiée mercredi 24 mars dans la revue internationale Environmental Health Perspectives (EHP).

Pour le moment, ce n’est pas un polluant réglementé. «On sait que les particules fines, les PM2,5 (de diamètre inférieur 2,5 micromètres) qui pénètrent profondément dans les poumons, sont cancérogènes. On a voulu savoir s’il y a un effet cancérogène du carbone suie indépendant de celui des particules fines totales.» «Après des analyses statistiques, on trouve un effet du carbone suie et il est très probable que cet effet soit indépendant de l’effet des particules totales», poursuit-elle. «On n’établit pas une relation de cause à effet avec une seule étude en épidémiologie, il faut beaucoup d’études qui vont dans le même sens pour pouvoir établir une relation de causalité», rappelle la chercheuse, estimant toutefois que ce résultat est «significatif».

En 2013, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé l’ensemble des particules fines comme des cancérogènes certains pour l’humain. Mais au sein des particules fines, tous les composés n’ont probablement pas le même impact sur le risque de cancer. D’où l’intérêt d’étudier le carbone suie («black carbon» en anglais). Ce composé, également appelé noir de carbone, issu de combustions incomplètes (produisant de la suie) a déjà été pointé du doigt par l’OMS pour son impact général délétère sur la santé.

Les chercheuses de l’Inserm, Bénédicte Jacquemin et Emeline Lequy, ont réalisé leurs travaux, avec leurs collègues, à partir des données de santé des participants de la cohorte Gazel mise en place en 1989, regroupant environ 20.000 personnes suivies tous les ans. Les auteurs disposaient de l’historique du lieu de résidence des participants sur les trente dernières années et avaient accès aux estimations précises des niveaux de pollution de leur domicile sur cette période. Les facteurs de risque de cancer, comme le tabagisme, la consommation d’alcool et les expositions professionnelles à des cancérogènes pulmonaires connus (amiante, solvants chlorés…) ont été pris en compte.

Sur la base de ces données, les chercheurs ont déterminé le degré d’association entre niveau de pollution au domicile des participants depuis 1989 et le risque de développer un cancer, et notamment un cancer du poumon. Durant les 26 ans de suivi, 3.711 nouveaux cas de cancers dont 349 du poumon ont été diagnostiqués. Plus les niveaux d’exposition au carbone suie dans l’air ambiant au domicile des participants étaient élevés, plus le risque de cancer du poumon était accru, montre l’étude. Les personnes les plus exposées au carbone suie depuis 1989 présentaient ainsi un surisque de cancer en général d’environ 20% par rapport aux personnes les moins exposées et de 30% pour le cancer du poumon.

Source LE FIGARO.