Reims : le premier restaurant inclusif ouvrira dans quelques mois…

Le premier restaurant inclusif devrait voir le jour dans les prochains mois à Reims. Une association s’est créée, pour mettre en place ce projet. Il fera travailler des personnes en situation de handicap.

Le restaurant inclusif de Reims devrait ouvrir d'ici quelques mois. / © Document remis

« Un restaurant inclusif est un restaurant avec une majorité d’employés en situation de handicap « , précise Gonzague Peugnet, le président de l’association RB22 initiatrice de ce concept. Depuis un an, le président de l’association et plusieurs personnes de l’équipe réfléchissent à la mise en place de ce projet qui leur tient à cœur. Ce concept existe dans plusieurs villes de France, mais pas encore à Reims. Il était donc nécessaire selon Gonzague Peugnet d’y remédier, afin d’intégrer ces personnes qu’il qualifie d’extraordinaires.

« Une personne porteuse d’un handicap mental ou d’une autre déficience intellectuelle a besoin de vivre et d’être comme tout le monde. »
Gonzague Peugnet, président de l’association RB22

Une expérience humaine pour les clients

La restauration est le lieu idéal selon ce dernier, « elle peut s’articuler autour de tâches simples et régulières, c’est une activité très adaptée pour ces personnes ». Ce projet est différent des Esat (établissements d’aide par le travail), une structure médico-sociale où travaillent des personnes en situation de handicap. Gonzague Peugnet précise : « Nous voulons créer un restaurant classique où les employés seront considérés comme n’importe quel salarié. »

« C’est plus qu’un job, mais une possibilité d’acquérir un métier. Les personnes seront formées à la production en cuisine et au service à table. »
-Gonzague Peugnet

L’expérience pour les clients sera très « enrichissante et complète » selon le président de RB22. « Ces personnes en situation de handicap apportent une ambiance humaine au restaurant », s’enthousiasme-t-il.

Un restaurant humain et écologique

Ce projet aura deux piliers : le premier sera un côté profondément humain en employant des personnes handicapées et le second aura un objectif écoresponsable en favorisant une cuisine de qualité, les circuits courts et la réduction des déchets.

L’association RB22 s’est donc constituée afin de mettre en œuvre ce restaurant. Lancée depuis le 12 février, elle compte déjà une vingtaine d’adhérents. L’objectif est d’ouvrir ce lieu en 2020, affirme Gonzague Peugnet. Il reste toutefois prudent : « Nous n’avons pas encore de local définitif, si des travaux sont nécessaires, l’ouverture pourrait être retardée. »

« Nous ne souhaitons pas créer un lieu où les personnes iraient spécifiquement, mais un restaurant tout à fait classique dans le centre-ville, là où il y a du passage », explique le président de RB22. Pour mettre en œuvre ce projet, ils recherchent des bénévoles. « Une campagne participative et des adhésions sont possibles via le site helloasso« , détaille-t-il.

Les personnes intéressées peuvent contacter l’association sur ce mail : rb22reims@gmail.com.

Source FR3.

 

Grenoble : une mère dénonce l’acharnement thérapeutique sur son fils, mort-né il y a 18 ans, avant d’être réanimé…

Le 21 mars 2001, Jack meurt né à Grenoble avant d’être réanimé quelques minutes plus tard. 18 ans plus tard, sa mère a appris pourquoi son fils était lourdement handicapé.

Elle attaque en justice différents le pédiatre et le médecin réanimateur pour acharnement thérapeutique.

Jack a été réanimé par les médecins après être mort le 21 mars 2001 / © France 3

Enfin, elle a su. Carrie Jean Walker a appris récemment ce qui était arrivé à son fils, Jack, le 21 mars 2001. Ce jour-là, Jack est mort-né à 17h28 à la clinique Belledonne de Grenoble avant d’être réanimé par les médecins 17 minutes plus tard. « On m’a dit qu’il y avait un problème, on ne m’a pas donné le bébé, et je n’ai pas entendu de cri. Les médecins ne m’ont rien expliqué. J’ai demandé si c’était grave, ils m’ont dit que oui », explique Carrie Jean Walker, qui a accouché par césarienne.

Il y a quelques mois encore, elle ne savait pas pourquoi son fils, aujourd’hui âgé de 18 ans, était handicapé : retard mental important, surdité et troubles de l’équilibre, qui l’empêchent de se déplacer normalement. Aujourd’hui, le handicap de Jack s’aggrave de plus en plus et devient trop lourd à porter pour sa mère. « J’aime mon fils, il m’apporte beaucoup de joie. Mais son handicap m’apporte beaucoup de souffrance. »

« Ils ont pris une décision libérée »

Elle a attaqué en justice son gynécologue qui n’a rien décélé pendant la grossesse. La responsabilité du médecin est écartée car le handicap est apparu après l’accouchement. « Ils ont pris une décision délibérée d’intervenir après la mort. Et ils savaient très bien qu’en cas de réussite de l’intervention, il serait rudement handicapé. Ca change tout », poursuit Corrie Jean Walker.

Jack, handicapé à vie, est dépendant de sa mère quand il n’est pas dans un institut spécialisé. Pour sortir, il a besoin d’un fauteuil. Et communique avec sa mère par une langue des signes conçue ensemble.

« Le médecine a franchi une limite qu’elle ne devait pas franchir »

Quand elle apprend enfin la nouvelle, elle est furieuse. Elle poursuit le pédiatre et le médecin réanimateur de la clinique. Elle dénonce un acharnement thérapeutique et des manoeuvres de ressucitation.

Un cas inédit qui pourrait redéfinir les conditions d’intervention des médecins. L’avocat de Corrie Jean Walker et de Jack Walker, Hervé Gerbi, s’explique :

« On parle de réanimation lorsque vous êtes en état de mort apparente et qu’il y a ce petit souffle de vie qu’on veut faire croitre. Là, il y a manoeuvre de « ressucitation » car l’enfant est mort probablement depuis longtemps quand il sort du ventre de sa mère. Et je crois que c’est cette différence qu’a voulu mettre en avant l’expert pour dire que la médecine avait franchi une limite qu’elle ne devait pas franchir. »

Pour l’avocat du médecin réanimateur, il était impossible de savoir lors de l’accouchement que Jack était mort-né. Il a également affirmé que l’urgence de la situation justifiait le choix de la réanimation.

Une expertise judiciaire doit désormais déterminer s’il y a eu acharnement thérapeutique sur Jack ce 21 mars 2001.

Vidéo, cliquez ici.

Source FR3.


Un premier pas vers le monde du travail pour des jeunes lavallois souffrant de troubles psychiatriques…

Le centre hospitalier de Laval et la Chambre des Métiers de la Mayenne poursuivent leur partenariat en 2020.

Cinq jeunes atteints de troubles psychiatriques vont pouvoir à nouveau participer à des ateliers de formation, en cuisine et en pâtisserie.

Cinq jeunes de 11 à 16 ans participeront en 2020 à ces ateliers, notamment de cuisine.

Des jeunes de 11 à 16 ans souffrant de troubles psychiatriques comme la dépression, l’anxiété, la bipolarité découvrent le monde du travail. Ils peuvent participer à des ateliers pour apprendre les métiers de cuisinier ou de l’hôtellerie.

C’est possible grâce à un partenariat entre l’hôpital de Laval et la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de la Mayenne qui existe depuis 2011 et qui est renouvelé en 2020. C’est un moyen pour ces jeunes de se tourner vers l’avenir.

Trois ateliers par an

Cinq adolescents participent à ces ateliers et il y a trois ateliers chaque année. Souvent, celui du mois de décembre, c’est un atelier pâtisserie sur le thème des fêtes.

« Ils peuvent préparer une bûche, l’année passée, c’était en forme de traîneau du Père Noël. Chaque jeune part avec sa réalisation, avec sa bûche bien présentée dans une jolie boîte, bien décorée. Ils partent fiers d’avoir réaliser leur oeuvre« , estime Sabine Fosse, pédopsychiatre au centre hospitalier de Laval.

Ils partent aussi avec une meilleure estime d’eux-mêmes, une estime que ces jeunes ont souvent perdu sur les bancs de l’école, selon Sabine Fosse :

L’élève n’a pas une scolarité régulière parce qu’il a des soins importants qui vont être réguliers, et donc il y a souvent un retentissement sur la scolarité. C’est une sorte de cercle vicieux. L’adolescent perd confiance en ses capacités et il a le sentiment qu’il réussit moins bien que les autres élèves de sa classe.

C’est pourquoi ces jeunes ne font pas forcément de projet d’avenir. Ces ateliers sont donc là pour leur redonner envie de trouver un métier et cela fonctionne.

« Je pense à une jeune en particulier que l’on a revue et qui fait désormais un deuxième CAP. C’est toujours une jeune qui a un suivi mais qui a un travail aujourd’hui, et ça, c’est super« , explique Valérie Meignan, infirmière à l’hôpital de jour de Laval.

Un jeune sur trois poursuit une formation

Selon elle, tous les ans dans chaque groupe, c’est un jeune sur trois qui se lance ensuite dans une formation.

Il est difficile de faire plus d’ateliers dans l’année, cela demande beaucoup de temps au personnel hospitalier. Ce n’est pas une question de budget, l’ensemble du projet ne coûte que 1 000 euros.

Source FRANCE BLEU.

Journée contre l’obésité : Comment améliorer la prise en charge médicale ?…

A l’occasion de la Journée contre l’obésité, ce mercredi, zoom sur cette maladie qui touche 8 millions de Français, et dont on commence à vraiment parler.

Journée contre l’obésité : Comment améliorer la prise en charge médicale ?

  • A l’occasion de la Journée contre l’obésité, ce mercredi 4 mars, la France organise des rencontres pour sensibiliser aux préjugés et aux freins dans la prise en charge de cette maladie.
  • Si certaines patientes et associations mettent en lumière la grossophobie et les difficultés pour être soignées, la médecine a encore quelques progrès à faire.
  • Avec le plan obésité, le ministère veut mieux informer le grand public, mieux former les soignants et mieux encadrer la chirurgie bariatrique.

Huit millions de malades en France et une prise en charge déficiente. Il ne s’agit pas du coronavirus, mais de l’obésité. Un problème de santé publique qui va croissant : en 1997, 8 % des Français adultes avaient un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30. En 2016, ils étaient 17 %.

A l’occasion de la Journée mondiale contre l’obésité ce mercredi, zoom sur cette maladie dont la prise en charge est loin d’être optimale.

Faire changer le regard

Le thème de la grossophobie et la visibilité de l’obésité se sont imposés dans les médias ces derniers mois, avec des livres comme On ne naît pas grosse, Gros n’est pas un gros mot, le documentaire « Ma vie en gros », la une (censurée) de Télérama… Mais selon un sondage Odoxa*, 67 % des Français estiment (encore) que perdre du poids est d’abord une question de volonté. « On représente ce que les gens ne veulent pas être, résume Anne-Sophie Joly, patiente et fondatrice du Collectif National des Associations d’Obèses (CNAO). L’obésité génère 18 pathologies. Ce n’est pas un choix de vie ! »

Voilà pourquoi l’objectif de cette journée est de faire évoluer la vision du public, pour que l’obésité ne soit plus considérée comme une tare, mais une maladie chronique qui exige un suivi particulier. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a d’ailleurs reconnu l’obésité comme une maladie… en 1997. Et nombreux sont les soignants et patients à estimer qu’il y a urgence. « L’obésité coûte 22 millions d’euros chaque l’année à l’État, assure Anne-Sophie Joly. Nous, ça nous coûte notre qualité de vie, notre espérance de vie, l’image qu’on transmet et qu’on a de nous-mêmes. »

Des causes multiples et méconnues

Tant que ces préjugés ne seront pas de l’histoire ancienne, la prise en charge risque d’être freinée. « Le premier problème pour diagnostiquer ces patients, c’est que ces personnes ne se sentent pas malades, mais se disent que c’est leur faute si elles grignotent », assure Agnès Maurin, directrice générale de la Ligue contre l’obésité**. Or, la recherche a récemment fait un bond dans le domaine, en dévoilant que les causes de l’obésité étaient aussi complexes que multiples : prédispositions génétiques, métabolisme, dysfonctionnement hormonal, microbiote, perturbateurs endocriniens, pollution, manque de sommeil, traumatismes…

« On s’est rendu compte, par exemple, que certains patients peuvent libérer davantage d’hormones de la faim, la ghréline , ou pas suffisamment d’hormones de satiété, la leptine », explique Agnès Maurin. Trop souvent, encore, ces patients tombent dans les bras de vendeurs de rêves. Et de régimes en échecs, le poids s’envole et l’estime de soi s’effrite. Autre problème, les outils médicaux ne sont pas assez précis ou adaptés aux grandes tailles. Ainsi, les généralistes ont souvent des balances simples au lieu d’un  impédancemètre, qui permet de différencier les kilos dus à la graisse et le poids lié aux os et muscles. Enfin, aujourd’hui, certains soins pour ces obèses chez un diététicien ou un psychologue, par exemple, ne sont pas tous remboursés.

Information, formation et chirurgie bariatrique

Pourtant, il serait faux de dire que rien n’a été fait. « En médecine, pour avoir un début de certitude sur la prise en charge, il faut cinquante ans de recul. En obésité, on ne les a pas, nuance la présidente du CNAO. On est en train d’écrire l’Histoire. La France fait partie des pays les plus actifs. Les réglementations, on les a, maintenant, il faut passer aux actions. » Justement, le 8 octobre 2019, Agnès Buzyn a officialisé la feuille de route du plan Obésité 2019-2022, qui met en avant un accompagnement coordonné entre ville et hôpital, mais également pluridisciplinaire. « Dès 2020, chaque patient devra bénéficier d’une évaluation de son dossier dans le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaire, afin que lui soit proposé le traitement le plus pertinent », précise le plan. Depuis janvier, le ministère échange avec les associations pour dévoiler des actions plus concrètes, idéalement avant la fin 2020. Avec trois pistes principales : améliorer l’information des patients, la formation des soignants et mieux encadrer la chirurgie bariatrique.

Pour Anne-Sophie Joly, l’angle manquant en France, c’est surtout la prévention. « Jusqu’à présent, on ne prenait en charge les patients qu’à partir d’un IMC supérieur à 35. Là, on veut aiguiller tout le monde dès l’apparition d’un surpoids. » Deuxième priorité, la formation des médecins. Le ministère devrait se pencher sur la formation initiale et continue des médecins comme des paramédicaux. « Dans les études de médecine, l’obésité se résume à 5 heures et au régime hypocalorique », relève Mélanie Delozé, diététicienne et conseillère scientifique de la Ligue contre l’obésité. Une méconnaissance aux conséquences désastreuses : les personnes obèses sont souvent renvoyées à leur poids avant d’être soignées. La Ligue contre l’obésité espère qu’un jour, une spécialité de médecine sera créée pour que des « obésitologues » traitent de façon adéquate et globale cette maladie. Comme pour le cancer.

Enfin, troisième priorité du ministère : évaluer et mieux encadrer l’offre de chirurgie bariatrique. Selon un rapport de l’Igas de 2018, le nombre d’interventions a triplé en dix ans, pour atteindre 60.000 opérations en 2016. Or, ces opérations ne sont pas toujours adéquates et le suivi peu assuré.

Accompagner de façon globale

Ce que les patients réclament, c’est surtout une vision à 360 degrés de la maladie. Depuis 2010, la France compte 37 centres spécialisés obésité (CSO), où l’accompagnement est pluriprofessionnel et les outils médicaux adaptés (IRM, chaises roulantes, brancards…). Insuffisant au vu du nombre de malades ? La Ligue contre l’obésité a prévu d’ouvrir des centres spécialisés pour compléter l’offre. « Ils seraient ouverts à tout type de public, pour faire un recrutement en entonnoir et diagnostiquer un maximum de personnes obèses. On y trouverait des généralistes, des diététiciens, des psychologues, des enseignants en activité physique adaptée, des infirmières, des kinésithérapeutes, des tabacologues et des cours d’éducation thérapeutique », précise Agnès Maurin. Un premier centre devrait ouvrir en septembre 2020 à Montpellier. Deux autres, à Dax et Martigues, sont en préparation.

* Sondage Odoxa réalisé les 5 et 6 février sur Internet sur 1.002 Français selon la méthode des quotas.

** La Ligue contre l’obésité est une association de bénévoles créée en 2014. Elle compte parmi ses fondateurs un chirurgien de l’obésité.

Source 20 MINUTES.

 

franceinfo seniors. Quoi de neuf pour le congé rémunéré proche aidant ?…

Une prime pour les proches aidants devrait être versée à compter d’octobre 2020.

En France, entre 8 et 11 millions de personnes accompagnent au quotidien, un proche en perte d’autonomie.

Le congé des proches aidants sera bientôt indemnisé (illustration).

En France, 8,3 millions à 11 millions de personnes (membre de la famille, ami, conjoint), soutiennent et accompagnent au quotidien un proche en perte d’autonomie. Le rôle des aidants est désormais reconnu dans la loi et de nouveaux droits leur ont été octroyés dont « le congé du proche aidant » qui entrera en vigueur le 1er janvier 2017.

Le congé rémunéré du proche aidant est attendu depuis de nombreuses années

C’est une avancée sociale majeure. Il permet de concilier des temps d’aide et des temps de travail, notamment pour les personnes en situation de handicap et leurs proches aidants.

Le 23 octobre 2019, le gouvernement a révélé sa stratégie pour aider les aidant(e)s de proches malades. 17 mesures doivent se mettre en en place depuis le début de 2020, dont des aides financières. Parmi les 17 mesures clés, le gouvernement explique d’abord se concentrer sur sept en priorité.

Sept mesures prioritaires

– La réduction de l’isolement des aidant(s) avec la création de cellules et de numéros nationaux de soutien dès 2020.

– Ouvrir de nouveaux droits sociaux et faciliter les démarches administratives dont la possibilité de prendre un congé « proche aidant » dès l’arrivée dans l’entreprise, au lieu d’attendre un an comme c’est le cas aujourd’hui, et des congés « proche aidant » qui ne font pas baisser les allocations.

– Permettre de mieux concilier vie professionnelle et personnelle avec l’assouplissement du congé de présence parentale et son allocation journalière, qui pourront être pris de façon fractionnée par demi-journée dès janvier 2020.

– L’aidant(e) devrait recevoir 43 euros par jour s’il/elle est en couple et 52 euros si il/elle vit seule.

– La facilitation de la reprise du travail pour les aidant(e)s ayant dû arrêter leur emploi, est aussi un axe prévu à l’étude.

– Accroître et diversifier les solutions de répit : déblocage d’un budget de 105 millions d’euros pour créer de nouvelles solutions à ce sujet.

– Permettre aux aidant(e)s de mieux prendre soin de leur santé : mieux étudier les risques sur la santé des aidant(e)s et instaurer la communication sur les bons réflexes de la part des professionnels de santé.  Épauler les jeunes aidants : sensibiliser les professeurs au sujet, et mise en place de la possibilité d’aménager des rythmes d’études pour les étudiant(e)s aidant(e)s.

Mieux concilier vie professionnelle et accompagnement du proche

– Possibilité d’un temps partiel et d’un fractionnement. La durée du congé est de trois mois maximum, renouvelable, sans pouvoir excéder un an, sur toute la carrière. Mais désormais, il pourra, avec l’accord de l’employeur, être transformé en période d’activité à temps partiel.  Il pourra aussi être fractionné. Dans ce cas, la durée minimale de chaque période de congé sera d’une journée. Le salarié devra alors avertir son employeur au moins 48 heures avant la date à laquelle il souhaite prendre chaque période de congé.

– Sauf urgence, le salarié devra informer son employeur de son souhait au moins un mois avant la date prévue de début du congé proche aidant ; une éventuelle demande de renouvellement devra être formulée au moins 15 jours à l’avance.

– En cas de dégradation de l’état de santé de la personne aidée (attestée par un médecin) nécessitant une action urgente du proche aidant ou de cessation brutale de l’hébergement en établissement (attestée par cet établissement), le congé pourra débuter ou être renouvelé sans délai.

L’allocation personnalisée d’autonomie

Toute personne âgée d’au moins 60 ans et nécessitant une aide quotidienne peut bénéficier de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).

– Comment monter son dossier ?

– Quel montant d’aide peut-on obtenir ?

– Quel est le reste à charge ?

Source FRANCE TV.

 

Près de Dieppe, la CPAM refuse de financer la motorisation du fauteuil de son fils handicapé…

Sandrine Cappe est la mère de Deacon, enfant polyhandicapé de 13 ans.

Elle a sollicité l’aide de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) pour motoriser le fauteuil de son enfant.

Une demande qui lui a été refusée sans raison claire.

Près de Dieppe, la CPAM refuse de financer la motorisation du fauteuil de son fils handicapé - Deacon entouré de sa famille / © DR

« Je suis écœurée« . Sandrine Cappe ne revient toujours pas du refus de la CPAM de motoriser le fauteuil de Deacon, polyhandicapé. L’adolescent de 13 ans, atteint d’un encéphalite depuis l’âge de 6 ans, pèse 41 kg. Son fauteuil en pèse 60. « C’est extrêmement lourd, 100 kg,  commente Sandrine, notamment lorsqu’il faut le transporter dans notre camion. »

La solution idéale : un petit moteur installé sur le fauteuil, qui permettrait de soulager l’aidante… à 4 180 euros, pris en charge à moitié par la Sécurité sociale. Pour cela, la famille prend rendez-vous avec un ergothérapeute qui doit remplir un formulaire. « Nous avons eu un rendez-vous au bout d’un an« , tient à préciser Sandrine.

« Votre demande ne peut pas être acceptée« 

Début janvier, la mauvaise nouvelle tombe. La famille reçoit un appel de l’appareilleur qui lui indique que Deacon « ne répondrait pas aux critères« . Lesquels ? À la CPAM, les informations qu’on donne à Sandrine ne sont pas plus claires.

« Après examen de votre dossier, votre demande ne peut pas être acceptée« , indique simplement le courrier de refus, qu’on lui donne lorsqu’elle se présente sur place, mais qu’elle n’a par ailleurs jamais reçu. « On n’a eu aucune explication, et personne ne sait me dire pourquoi mon dossier a été refusé« , se désole Sandrine.

Face à ce « parcours du combattant« , comme elle aime à le marteler, la mère de famille formule un recours. Une procédure de plus. « Ils m’ont dit que si je n’ai pas de réponse au bout de deux mois, ce serait de nouveau considéré comme un refus« , s’offusque Sandrine qui se sent laissée à l’abandon par l’organisme de santé. « J’ai pleuré lorsque j’ai reçu ce courrier. »

Contactée par nos soins, la Caisse primaire d’assurance maladie de Rouen-Elbeuf-Dieppe assure suivre « de près » ce dossier. Celui-ci sera « présenté en réunion le 5 mars avec les partenaires internes de l’Assurance maladie » afin d' »apporter une réponse » à Sandrine Cappe.

Une cagnotte pour aider Sandrine et son fils

La réponse de la CPAM devrait être connue lors d’un prochain conseil de santé. « Quelle que soit leur réponse, je me procurerai ce moteur« , assure Sandrine. Car ce dispositif, ce n’est pas un luxe, ni une lubie. « Je commence à avoir mal au dos et je fais des sciatiques, à force de pousser le fauteuil. Et Deacon va continuer de grandir et de grossir ! »

Face à la médiatisation de son histoire, certains ont poussé la famille à créer une cagnotte en ligne. Sandrine y était hostile au départ : « Les gens sont beaucoup sollicités par les cagnottes. Ce n’est pas facile de toujours demander de l’argent« .

La mère de Deacon veut croire à la résolution de son problème. « J’ai espoir que mon recours aboutisse« , conclut-elle.

Source FR3.

VIDEO. À Paris, de fausses cartes d’handicapés pour se garer gratuitement….

Contrôles de routine pour deux agents de la société spécialisée Moovia, dans le Nord de Paris.

VIDEO. À Paris, de fausses cartes d'handicapés pour se garer gratuitement

Depuis un peu plus d’un an, posséder la carte de stationnement pour handicapés permet de se garer gratuitement partout en France. Sur des places réservées aux invalides ou non. Résultat, sur l’avenue parcourue ce jour-là : “Sur dix voitures inspectées, neuf présentent une carte handicapé, relève l’un des agents de contrôle du stationnement chez Moovia. Depuis que les usagers savent que c’est gratuit pour les handicapés, on voit de plus en plus de cartes. On ne verbalise pas, on est juste habilités à les prendre en photos avec la plaque et à envoyer l’information.”

Deux fois plus de cartes que de conducteurs handicapés ?

Information transmise à la police, la seule qui puisse sanctionner les fraudeurs : ils risquent jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 € d’amende. Contactée, la préfecture n’a pas su nous dire combien sont punis chaque année.

Y aurait-il alors comme un sentiment d’impunité ? Aujourd’hui, selon nos calculs, 6,7% des conducteurs parisiens seraient invalides. Or, d’après une étude de Moovia réalisée au printemps, 13% des véhicules stationnés dans la capitale présentent une carte handicapé. Soit deux fois plus de cartes en circulation que de conducteurs invalides… Nous avons fait le test.

« Je passe une demi-heure à chercher une place »

A 77 ans, Jacques Gonzales conduit encore tous les jours dans Paris. Victime de graves pertes d’équilibre, il accepte pour nous d’échanger sa carte de stationnement, bien réelle, contre une contrefaçon plastifiée. “Bien difficile de faire la différence ! », s’étonne ce professeur de médecine à la retraite.

Les agents de contrôle arrivent devant la voiture. Et au moment d’inspecter la carte : “Pour moi, la date est bonne, affirme un autre agent de stationnement de la société Moovia. Il y a le numéro, il manque juste la date de délivrance, mais ça peut s’effacer avec le soleil… Donc la carte est plutôt bonne. » Bref, aucune amende en vue : les agents n’ont aucun moyen de distinguer une fausse carte d’une vraie.

Conséquence de ces fraudes pour les conducteurs handicapés : se garer est devenu une galère. « C’est très très pénible, confirme Jacques Gonzales au volant de sa voiture. Il m’arrive de faire un trajet d’une demi-heure et de passer une autre demi-heure à chercher une place.”

La solution du gouvernement ? Une nouvelle carte

Conscient du problème, le gouvernement a lancé l’an dernier une nouvelle “carte mobilité inclusion”, ou CMI, censée être beaucoup plus difficile à falsifier. C’est en tout cas ce qu’affirme Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées. “On a pris le taureau par les cornes et on a changé radicalement la façon de faire, justement pour éviter les fraudes, assure-t-elle. Sur la CMI vous avez un QR code, fait par l’Imprimerie nationale, qui sécurise les personnes handicapées.”

Problème, un an et demi après le lancement de cette nouvelle carte, seuls 450 000 exemplaires sont en circulation, sur plus d’1,5 million d’automobilistes handicapés. Les fraudeurs ont donc encore de beaux jours devant eux…

Vidéo, cliquez ici.

Source FRANCE INFO.

Justice – «Je suis coupable»: une femme jugée à Nancy pour avoir tué son fils autiste….

Divorcée, sans emploi, elle vivait seule avec son fils depuis que sa fille aînée était partie vivre chez son père.

«Je suis coupable»: une femme jugée à Nancy pour avoir tué son fils autiste....

Une femme de 42 ans est jugée à partir de lundi 2 mars par la cour d’assises, à Nancy, pour avoir poignardé à plusieurs reprises son fils autiste âgé de 14 ans en septembre 2016 à Landres (Meurthe-et-Moselle). «Je suis coupable», a déclaré la mère à l’ouverture des débats, de longs cheveux retenus en queue de cheval sur un pull rose.

L’adolescent avait été découvert allongé sur son lit, atteint par six coups de couteau notamment à l’abdomen et au torse, dans l’appartement familial le matin du 21 septembre 2016. A côté de lui, son chien, offert par sa mère un an auparavant, avait été poignardé à une dizaine de reprises. La mère de famille, Séverine Michelin, était allongée, prostrée, à côté de l’adolescent. Transférée en unité psychiatrique, elle avait été placée en détention provisoire quelques jours, avant d’être incarcérée.

Lors de ses auditions, Mme Michelin avait reconnu avoir volontairement tué son fils, la veille de sa découverte, d’abord en lui faisant avaler des médicaments, qu’il avait vomis, puis en le poignardant. Elle avait tenté de se suicider en se blessant avec une arme et en ingérant un produit ménager. Elle avait prévenu une voisine le lendemain matin.

Tuer son fils «pour le protéger»

Divorcée, sans emploi, elle vivait seule avec son fils autiste, pris en charge par un établissement en Belgique. Elle avait confié se sentir seule surtout depuis que sa fille aînée était partie vivre chez son père quelques semaines auparavant.

Un premier expert psychiatre avait retenu l’abolition du discernement de la mère de famille, et donc son irresponsabilité pénale, estimant que, dépressive, elle avait tué son fils «pour le protéger». Une contre-expertise réalisée par deux psychiatres avait conclu à une simple altération du discernement. Les médecins psychiatres avaient souligné qu’elle traversait un état dépressif sévère, mais qu’elle n’avait délibérément pas pris son traitement, prescrit plusieurs mois auparavant, et qu’elle avait utilisé les médicaments pour tuer son fils.

Poursuivie pour assassinat, l’accusée encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict sera rendu jeudi.

Source LE FIGARO.

Clément, aveugle, veut emmener les non-voyants sur les sentiers des Vosges…

Clément Gass, Mathieu Kirchhofer et Joseph Peter, le président du Club vosgien de Saint-Amarin, ont récemment effectué une grande randonnée dans les Vosges, au-dessus de Saint-Amarin.

L’objectif, pour Clément, non voyant, était d’effectuer une reconnaissance du parcours afin d’en devenir le guide, seul, en août 2020, et de le rendre accessible à tous.

 

Clément, aveugle, veut emmener les non-voyants sur les sentiers des Vosges

La vallée est enveloppée par le brouillard, mais les hauteurs du Stockenberg émergent de ce coton d’automne. Sur le sentier balisé d’un rectangle rouge blanc rouge, des randonneurs avancent d’un pas décidé et volontaire. Ils sont trois, partis de Saint-Amarin pour rallier d’abord le Haag pour le déjeuner, puis le sommet du Grand Ballon avant de revenir à leur point de départ dans la vallée.
Équipés de bonnes chaussures et de sacs à dos, ils progressent à un rythme soutenu, cadencé par leurs cannes de marche.

31,9 km, 1325 m de dénivelé en huit heures

Un des trois cependant, n’a qu’une canne, blanche, équipée d’une sphère montée sur ressort à son extrémité. Son propriétaire balaye d’un mouvement métronomique le terrain devant ses pieds. Clément Gass est non-voyant depuis sa naissance.
Accompagné par Joseph Peter, président du Club vosgien de Saint-Amarin (CVSA) et par Mathieu Kirchhoffer, ils attaquent aujourd’hui un circuit de 31,9 km et 1325 m de dénivelé positif, pour une durée de sept heures et cinquante minutes. Clément, trailer confirmé (il a notamment traversé la Corse par le GR20) aidé de sa canne tactile et guidé par son téléphone, vient reconnaître ce circuit en vue d’une sortie, organisée par le CVSA, qu’il guidera en août 2020.

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Tout au long du parcours, Joseph et Mathieu vont lui donner des informations qu’il va enregistrer sur son téléphone. « Trois heures » ou « neuf heures » sont des indications pour bifurquer à angle droit vers la gauche ou la droite (midi, c’est droit devant). Clément mémorisera ainsi tout l’itinéraire avec, pour chaque changement de direction, un cap, une distance et des commentaires.
La canne, elle, sert à détecter les obstacles tels que cailloux ou branchages. Ses deux accompagnateurs, pourtant randonneurs chevronnés, ont par moments bien du mal à le suivre, tellement il va vite. Plus la pente est raide, plus il accélère. C’est Joseph Peter, après leur rencontre sur un tour de la vallée, qui lui a proposé de guider une sortie.

Trois conditions réunies pour accepter l’aventure

Clément, avant d’accepter, a posé trois conditions : au moins 1000 m de dénivelé positif, un parcours d’au moins trente kilomètres et, surtout, personne devant lui ! Chapeau bas ! Son objectif, hormis de piloter un groupe le 2 août 2020, est de rendre disponible ce parcours, par ses relevés, pour n’importe quelle personne non-voyante.

La marche est pour lui le seul moyen autonome de déplacement et il la considère comme un plaisir. Dans la vie, quand il ne skie pas ou ne randonne pas, Clément est ingénieur statisticien à l’Insee. Il est également vice-président de l’association Vue du cœur, dont de jeunes membres ont pris part à un tour de la vallée. Il vient de créer avec un ami une autre association, Elandicap, qui veut démontrer par ses actions que, selon le contexte, le handicap peut s’effacer. Clément s’affirme comme un personnage, offrant une leçon de courage et un bel exemple à suivre…

Source L’ALSACE.

Un escape game pour mieux comprendre le monde du handicap… Vidéo.

L’APF France handicap, l’Adapei Papillons blancs d’Alsace et la fondation Le Phare ont réuni leurs compétences pour réaliser un jeu mobile sur le thème du handicap.

Le décor, créé dans une tente gonflable, était, il y a peu, dans les locaux du centre de réadaptation.

Un escape game pour mieux comprendre le monde du handicap

Habillés en inspecteurs du FBI ou du S.W.A.T., six joueurs s’apprêtent à entrer dans la tente qui leur tient lieu de quartier général. Ils doivent enquêter pour déjouer un braquage dans une banque de New York. Ce scénario pourrait avoir lieu dans divers lieux où sont organisés des escape games.

Mais ce jeu-là n’est pas comme les autres. Il a été créé pour sensibiliser le public aux handicaps et faisait étape, il y a quelques jours, dans les locaux du centre de réadaptation de Mulhouse.

« Le handicap fait peur », commente Olivier Maugeais, directeur territorial de l’APF France handicap. « Avec l’Adapei Papillons blancs d’Alsace et la fondation Le Phare , nous avons créé ce jeu pour en parler autrement. »

Avant d’entrer dans le jeu, les volontaires peuvent commencer par revêtir un outil pour se mettre dans une situation de handicap. Fauteuil, combinaison simulant une hémiparésie , lunettes limitant la vue, casque anti bruit… ainsi parés, les joueurs doivent résoudre des énigmes liées au handicap.

« C’est mon projet ! »

« Il peut s’agir d’un trouble d’élocution, de langue des signes, d’un trouble cognitif », poursuit Olivier Maugeais.

Le jeu dure environ une heure. Pendant la partie, l’équipe est filmée en permanence pour recevoir des indices si nécessaire. « Après l’heure de jeu, il y a encore une heure de débriefing, pour parler notamment des bonnes pratiques à adopter et des clefs pour bien interagir. Le public est souvent maladroit par bienveillance ou pitié. On a tendance à infantiliser les personnes souffrant d’un handicap. Par exemple, si deux personnes se présentent quelque part et que l’une est handicapée, on va toujours d’abord s’adresser à l’autre personne. »

Pour l’Adapei Papillons blancs d’Alsace, la réalisation du jeu a été l’occasion d’un projet inclusif mené avec leurs bénéficiaires, parmi lesquels Michel. « J’étais membre du comité de pilotage », explique-t-il. « J’ai cherché des idées d’énigmes et d’indices. Mais aujourd’hui, je participe au jeu. Je n’ai pas pu le faire avant parce que j’ai été opéré. » Et visiblement, Michel est ravi. « C’est mon projet ! ».

« On a la chance de retirer notre handicap quand on veut »

Pour une équipe, composée notamment d’employés de Sémaphore, du service PMR de l’aéroport de Bâle-Mulhouse ou de l’école de la deuxième chance, qui vient de sortir du QG, c’est le moment du bilan. « Les 45 minutes de jeu vont très vite. J’ai participé avec des lunettes pour simuler des problèmes de vue. On passe à côté de plein de choses. Je n’ai pas attendu 10 minutes pour les enlever », explique Alban.

« La communication était compliquée », ajoute Claire qui avait un casque pour simuler la surdité. « Je devais être plus vigilante pour regarder tout ce qui se passait autour. » « On peut se mettre à la place d’une personne handicapée mais on a la chance de retirer notre handicap quand on veut », conclut un troisième joueur.

D’un point de vue pratique, le jeu, baptisé Handigmatic, mesure 9 mètres sur 5 mètres avec une hauteur de 2,3 mètres. « Nous pouvons nous déplacer dans les entreprises qui souhaiteraient organiser une séance », reprend Olivier Maugeais. « Nous n’avons que des retours positifs. Notre jeu se situe entre une sorte de Fort Boyard et une partie de Cluedo. »

Source L’ALSACE.