Handicap : Emmanuel Macron annonce une série de mesures et appelle à la mobilisation des Français…

Lors de la Conférence nationale sur le handicap, le chef de l’Etat a décliné une série de décisions notamment sur la scolarisation des enfants handicapés et la création de postes d’accompagnants.

Handicap : Emmanuel Macron annonce une série de mesures et appelle à la mobilisation des Français

« Les Français doivent tous se mobiliser » pour améliorer la vie des 12 millions de personnes handicapées, a déclaré mardi Emmanuel Macron, en annonçant une série de mesures sur la scolarisation, l’accès aux droits ou l’emploi.

« Ce que je voudrais lancer aujourd’hui, c’est véritablement un appel à la mobilisation nationale » car « le handicap ne touche pas simplement 12 millions de Français » mais « chacun d’entre nous peut y être confronté à un moment de sa vie », a déclaré le président en concluant la Conférence nationale sur le handicap (CNH).

Emmanuel Macron a décliné une série de décisions, sans toutefois détailler leur financement.

11 500 postes d’accompagnants

Il a ainsi fixé l’objectif que « plus aucun enfant » handicapé ne soit laissé « sans solution de scolarisation à la rentrée de septembre ». Leur nombre a déjà été divisé par près de deux entre 2018 et 2019, de 15 000 à 8 000. Mais « le vrai sujet est qu’on manque d’accompagnants » pour aider ces enfants à l’école. Pour y remédier 11 500 postes d’accompagnants supplémentaires seront créés d’ici à 2022, s’ajoutant aux 66 000 prévus à la fin de l’année.

Le président a également annoncé la mise en place d’un numéro d’appel unique (le 360) pour répondre à l’angoisse des familles et la création de 1 000 places supplémentaires dans les établissements spécialisés.

Macron a par ailleurs répondu aux inquiétudes des associations sur l’avenir de l’allocation aux adultes handicapés (AAH), versée à 1,2 million de personnes. Cette prestation ne sera « jamais transformée, diluée ou supprimée » au bénéfice du futur revenu universel d’activité (RUA) qui doit fusionner plusieurs allocations, a-t-il affirmé.

Il a par ailleurs annoncé que le dispositif de la prestation de compensation du handicap (PCH), qui permet de financer des aides, sera étendu dès l’an prochain de manière à couvrir les aides ménagères, mais aussi l’assistance apportée par un tiers à un parent handicapé pour s’occuper de son jeune enfant.

Sur le front de l’emploi, le gouvernement entend mettre l’accent sur le développement de l’apprentissage.

Lenteur des démarches

Avant l’intervention d’Emmanuel Macron, personnes handicapées, aidants familiaux et militants associatifs ont interpellé le gouvernement sur la lenteur des démarches ou le manque de solutions d’accompagnement.

« On a envie de prendre notre place dans la société, mais on a besoin de vous pour faire bouger les choses, c’est vous qui avez les manettes », a résumé une femme atteinte d’un handicap visuel, jugeant « anormal » que certaines démarches prennent « quatre mois dans la Marne et deux en Seine-Saint-Denis ».

« Notre pays compte des milliers de personnes sans solutions d’accompagnement adapté », a souligné de son côté Luc Gateau, le président de l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei).

Son homologue de l’APF France handicap, Alain Rochon, a réclamé des « sanctions » contre les établissements recevant du public qui rechignent à faire des travaux pour se rendre accessibles aux handicapés.

En réponse, les ministres ont reconnu que les efforts devaient encore être accentués.

Le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, a ainsi noté que les démarches administratives en ligne étaient encore insuffisamment accessibles aux personnes aveugles ou malvoyantes, et a fixé un objectif de 80% d’accessibilité d’ici à deux ans.

Source SUD OUEST.

« Cela ne peut que faire avancer les choses » : le Café joyeux, avec ses employés handicapés mentaux, a ouvert ses portes sur les Champs-Élysées…

Ce café-restaurant emploie des personnes trisomiques, ou atteintes d’autres troubles cognitifs. Il s’agit du 5e établissement de cette chaîne en France.

Le dernier Café joyeux a ouvert ses portes sur les Champs-Élysées, à Paris.

Voilà un café-restaurant où les salariés, comme les clients, ont le sourire. Au total, dans ce tout nouveau Café joyeux installé sur les Champs-Élysées à Paris, il y a 19 « équipiers joyeux » : les employés trisomiques, autistes ou atteints d’autres troubles cognitifs. Ils sont accompagnés par cinq formateurs, comme Laetitia : « On est quand même face à des personnes avec un handicap mental, donc forcément, c’est une autre façon de travailler. Il faut prendre ça en considération et en même temps c’est un emploi banal. C’est leur donner une situation normale, alors qu’ils sont dans une situation ‘anormale’, donc c’est forcément délicat. »

Inaugurée lundi par le chef de l’État, cette 5e enseigne de la chaîne a ouvert ses portes au public mardi 10 mars. Ce café éphémère restera ouvert au moins six mois, les locaux ayant été prêtés pour cette période par le groupe d’assurance Groupama. Cette chaîne vise à faire changer le regard porté sur le handicap et favoriser l’insertion de personnes en situation de handicap dans le travail ordinaire.

« L’occasion de brasser les personnes »

Ici, on ne dit pas « oui chef » et les ordres sont donnés avec empathie. On remercie également le client quand il laisse un pourboire, grâce à une petite cloche : « Comme ça tout le café peut remercier le convive. C’est sympa non ? », décrit Laetitia.

L'intérieur du Café joyeux, sur les Champs-Élysées, à Paris.

Forcément, pour cette ouverture, les « équipiers joyeux » atteints de handicap mental sont fiers de travailler sur les Champs-Élysées. « Je m’appelle Aurélien et j’ai 18 ans. Avant que ça ouvre, on a eu des formations », raconte l’un des employés, qui décrit une bonne ambiance de travail.

Source FRANCE INFO.

Près de Montpellier : des parents se mobilisent contre le manque d’accompagnants d’élèves en situation de handicap…

Des parents d’élèves en situation de handicap, accompagnés de la maire de Pignan dans l’Hérault, se rassemblent ce mercredi 11 mars pour protester contre le manque d’accompagnants à l’école maternelle Louis-Loubet.

Ce qui remet en cause leur scolarité.

Près de Montpellier : des parents se mobilisent contre le manque d'accompagnants d’élèves en situation de handicap. Kilian et sa mère, Carole Meresse. / © France 3 Languedoc-Roussillon

Kilian et ses parents ont le sourire. Le petit garçon, qui souffre du syndrôme de Hurler, une maladie génétique orpheline, a repris l’école après une longue opération. Mais depuis les vacances d’hiver, il n’a plus d’accompagnante (Accompagnant des élèves en situation de handicap) à ses côtés à l’école maternelle Louis-Loubet à Pignan, à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Montpellier (Hérault).

« Kilian me demande où est son ancienne accompagnante. Je ne suis pas tranquille. J’ai toujours peur qu’il lui arrive quelque chose, exprime sa mère, Carole Meresse. Il a énormément des difficultés, et quand la maitresse s’occupe d’autres enfants, il est à côté et il n’a pas l’aide dont il pourrait avoir s’il avait une AESH. »

Trois démissions, aucun remplacement

A Louis-Loubet où sept enfants sont en situation de handicap, trois accompagnantes ont démissionné en février. Elles n’ont pas été remplacées. Une situation qui révolte Marie-Astrid Giral, représentante des parents d’élèves de Pignan, par ailleurs maman d’une fille en situation de handicap.

« Les aides humaines ne sont pas là. Ca fait trois semaines que ça dure. Une petite fille est même descolarisée car les conditions d’accueil ne lui permettent pas de venir. Les autres viennent, mais ne sont pas aidés. Je suis révoltée, scandalisée. » La réponse du rectorat : il n’y a plus de moyens, l’enveloppe est vide depuis décembre.

« Une situation inconcevable »

La maire de Pignan, Michelle Cassar, s’inscrit en faux contre les arguments financiers : « C’est une situation inconcevable qui ne devrait pas exister. Ces enfants ont les mêmes droits que les autres. La rigueur budgétaire existe partout, on arrive à trouver des moyens quand il en faut. »

Sollicitée, l’inspection académique n’a pas donné suite.

Mercredi 11 mars, une mobilisation aura lieu à 14 heures devant le rectorat, à Montpellier.

Source FR3.

 

Grenoble école de management : quel bilan pour la formation destinée aux étudiants autistes ?…

La formation aux métiers du numérique destinée aux autistes atteints du syndrome d’Asperger de l’école de management de Grenoble (GEM) accueille sa deuxième promotion depuis janvier 2020, l’occasion de faire le bilan de l’année 2019.

Grenoble école de management : quel bilan pour la formation destinée aux étudiants autistes ?

L‘école de management GEM Labs de la presqu’île scientifique de Grenoble, accueille depuis le mois de janvier 2020 sa deuxième promotion d’étudiants autistes atteints du syndrome d’Asperger, l’occasion de faire le bilan de la promotion 2019.

Sur les 28 étudiants de l’année dernière, 10 sont aujourd’hui en CDI ou CDD et 2 ont repris leurs études. Les autres élèves ne sont pas allés jusqu’au bout de leur cursus, en raison de problèmes de santé.

Pour éviter de commettre les mêmes erreurs, cette année, plusieurs changements ont été apportés à la formation.

Un nouveau mode de recrutement

A commencer par le nombre d’étudiants, cette année ils sont 15 à suivre une formation de data analyste ou de développeur web, ils sont donc quasiment deux fois moins nombreux que l’année précédente car le mode de recrutement a changé. Avant, il se faisait par des médecins qui validaient l’aptitude des candidats à travailler, désormais les étapes à passer sont plus nombreuses. « On a orienté les recrutements vers Pôle emploi, Cadremploi ou la mission locale, qui ont validé les profils des étudiants. L’objectif est de rendre les élèves directement employables après leur formation« , explique Laurence Sirac, la directrice de la formation.

Autre nouveauté, cette année les cours en présentiel sont plus nombreux. Leur durée est passée de trois à neuf semaines. Un changement nécessaire, selon Victor Sabatier, l’un des formateurs : « Cela permet de sentir quand il y a une ambiguïté pour l’étudiant, pour pouvoir être précis, aller dans le détails et qu’il ne soit pas perdu. »

Des modifications qui font leurs preuves, notamment auprès de François-Xavier. L’étudiant de 31 ans, atteint du syndrome d’Asperger, suit la formation de data analyste : « J’ai déjà essayé des études auparavant mais ce n’était pas possible, ici on peut plus être nous-mêmes, avec l’accompagnement que l’on a on se sent plus en confiance« , témoigne l’étudiant qui rêve de travailler dans une entreprise comme EDF ou le géant français des jeux vidéos Ubisoft.

Source FRANCE BLEU.

Handicap et sexualité: les accompagnants sexuels veulent sortir de la clandestinité…

Souvent niée, la question de la sexualité chez les personnes en situation de handicap resurgit dans le débat public.

Des associations espèrent un encadrement de la pratique par la loi.

Handicap et sexualité: les accompagnants sexuels veulent sortir de la clandestinité...

«Chaque femme qui a vécu avec moi et qui m’a aimé a été traitée de perverse. Parce qu’avoir du plaisir avec un homme en situation de dépendance, dans la culture française, c’est inconcevable», raconte au Figaro Marcel Nuss, fondateur de l’Appas (Association pour la promotion de l’accompagnement sexuel), coach de vie, conférencier et auteur de nombreux ouvrages sur le thème de la sexualité chez les handicapés. Lui-même lourdement handicapé par une amyotrophie spinale, il se bat pour que les relations sexuelles chez les personnes en situation de handicap ne soient plus perçues comme «anormales».

Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, s’est prononcée en ce sens dimanche dernier en faveur de l’accompagnement sexuel, alors que, aujourd’hui, la loi française interdit cette pratique. «Ces assistants de vie sexuelle existent déjà en Belgique, aux Pays-Bas, en Suisse. Allons voir comment ont été formées ces personnes», a-t-elle annoncé sur Europe 1.

En France, des associations dédiées au bien-être des handicapés militent depuis déjà plusieurs années pour qu’une loi soit votée afin de légaliser l’accompagnement à la vie affective et à la santé sexuelle chez les handicapés. Les demandes peuvent aller «de la relation purement sensuelle à la relation sexuelle» explique Marcel Nuss, «sachant que la séance dure au minimum 1h30 et en général 2-3 heures. Le dialogue a une place prépondérante, l’écoute est essentielle. Avant tout accompagnement, il y a toujours une rencontre préalable pour que les gens se définissent sur les limites et pour savoir s’il y a un feeling entre eux. Aucun des deux n’est contraint à quoi que ce soit, mais ça reste contractuel, l’accompagnement doit être payé».

«Le mythe de la reproduction du monstre»

«Si vous avez un handicap, vous n’avez pas de sexualité, vous êtes asexué» – «ce n’est pas possible d’être attiré par un corps déformé» – autant d’idées préconçues sur la sexualité des handicapés que la conseillère de l’association APF France handicap Aude Bourden tente de faire évoluer. Une incompréhension provoquée par un «double tabou» selon elle: celui de la sexualité et du handicap.

Tantôt perçus comme des anges, tantôt comme des démons, les personnes handicapées se disent oppressées par ces représentations leur niant tout désir sexuel: «soit on les considère comme des êtres purs, assimilés à des enfants (et donc sans pulsions sexuelles), soit il y a l’image du monstre, d’un corps déformé qui ne peut engendrer de désir chez l’autre».

«Nier qu’on puisse être sexué c’est nier d’être un homme et d’être digne», explique au Figaro Aude Bourden. Pour Marcel Nuss, c’est la peur de la différence qui entretient ce «mythe de la reproduction du monstre qui a des relations sexuelles». «L’idée qu’on a des relations sexuelles uniquement pour se reproduire est une idée encore forte dans notre société», acquiesce la conseillère santé de l’APF, «une idée qui prend probablement sa source dans la peur des parents de se retrouver à s’occuper d’un enfant dont leur propre fils ou fille ne peut assumer la responsabilité».

Outre ce «mythe de la reproduction du monstre» dont parle Marcel Nuss, la sexualité des personnes handicapées est également biaisée par le fait d’être considéré principalement comme un objet de soin: «ces personnes sont touchées uniquement lorsqu’il s’agit de leur procurer des soins», souligne Aude Bourden. «Avoir accès au corps d’autrui ou à son corps à travers l’auto-érotisation, découvrir le corps d’une femme ou d’un homme nu, apprendre la masturbation ou découvrir des zones érogènes sont des demandes récurrentes auxquelles l’APF tente de répondre», ajoute-t-elle.

Le droit au plaisir

«Je trouve ça hallucinant que les patients doivent demander l’autorisation au directeur pour avoir des relations sexuelles!», s’exclame Cybèle, ancienne travailleuse du sexe et aujourd’hui accompagnante sexuelle pour personnes dépendantes à l’Appas. «Il faut comprendre que ce sont des gens qui ont un handicap ET une sexualité!», insiste-t-elle.

Pourtant, bien souvent, ce besoin de vie intime chez les personnes handicapées n’est pas une chose évidente pour leurs proches.«Je me souviens d’une mère qui avait fait appel à nous et qui était complètement perdue lorsqu’elle a vu que son fils avait une érection pendant une séance de nursing» raconte Aude Bourden au Figaro. «Nous recevons beaucoup de familles qui se posent des questions et qui ne savent pas comment répondre aux demandes de leur enfant».

Une assistance clandestine

Les personnes handicapées faisant aujourd’hui appel aux accompagnants sexuels risquent d’être poursuivi pour proxénétisme et d’être pénalisés comme des clients ayant eu recours à la prostitution. C’est donc clandestinement que des associations s’organisent aujourd’hui en France pour répondre à ce besoin: depuis 2015, l’Appas, qui travaille avec des formateurs suisses et allemands, a reçu plus de 3000 demandes d’accompagnement sexuel, a suivi 600 personnes ayant exprimé ce désir d’intimité et a formé 80 personnes. 90% des demandes émanent d’hommes, et seulement 10% de femmes. «Sophie Cluzel veut lancer des enquêtes chez nos voisins européens pour voir comment ils forment des accompagnants, alors qu’on le fait sous son nez depuis mars 2015», explique au Figaro Marcel Nuss, le fondateur de l’Appas. De son côté, l’APF forme depuis longtemps ses accompagnants à travers l’association suisse «Corps Solidaires» et «CH(s)OSE».

«La question de l’accompagnement sexuel pose des questions éthiques, mais cette pratique doit être encadrée, c’est pourquoi l’APF a saisi le CCNE (Comité consultatif national d’éthique)», annonce Aude Bourden au Figaro. «On demande une exception à la loi, notre sujet n’est pas la prostitution, mais l’accès des personnes handicapées à la sexualité. Dans le cadre d’un service de mise en relation, on aimerait être dépénalisé». Ce serait donc la mise en relation qui serait problématique en France et non l’acte en lui-même, comme l’explique Fabrice Flageul, praticien en relation d’aides psycho-corporelles et également accompagnant sexuel: «Les auxiliaires de vie et les directeurs de centre ont peur d’être considérés comme des proxénètes. On est obligés d’organiser des visites privées en cachette, de trouver des stratégies».

Des soignants, des kiné-thérapeutes, des éducateurs dans le soin et des travailleurs du sexe usent ainsi du bouche à oreille pour se former et mener à bien leur activité. «Ce sont des formations assez longues, reparties sur plusieurs week-end dans l’année pour que les personnes puissent mûrir leur projet. On leur apprend comment manipuler un corps douloureux. L’assistant sexuel est complètement libre de refuser un certain nombre d’actes qu’il ne souhaite pas faire. Le but premier n’est pas la satisfaction de la pulsion sexuelle, le but est d’accompagner la personne dans sa sexualité» , nous apprend Aude Bourden. Mais si «l’objectif n’est pas le même que celui de la prostitution» selon elle, «la rétribution reste importante» car «c’est avant tout un service».

Source LE FIGARO.

Aveugle, trois chauffeurs Uber de Toulouse refusent de la conduire en raison de son chien guide…

En raison d’une rétinite pigmentaire, Florie est aveugle.

Dimanche à Toulouse, trois chauffeurs Uber ont refusé successivement de prendre la jeune femme pour une course en raison de son chien guide.

Une pratique pourtant interdite et pouvant entraîner le paiement d’une amende de 450 euros.

Florie se décrit, elle même, comme assez « conciliante » mais cette fois-ci la Montpelliéraine en a assez et a décidé de ne pas laisser cette affaire sans suite. Dimanche dernier, à Toulouse, la jeune femme de 34 ans, atteinte d’une rétinite pigmentaire, la rendant quasiment aveugle, a raté son train et a perdu trois heures de son temps.

En cause, trois chauffeurs Uber. Tous ont refusé, successivement, de la conduire à la gare en raison de la présence de son chien guide. Une histoire que la blogueuse a partagé sur les réseaux sociaux.

« Aujourd’hui, je suis triste et en colère. 😩😠
Aujourd’hui, j’ai raté un train et mis plusieurs personnes en difficulté parce que je me suis fais refuser par trois chauffeurs Uber successifs à cause de mon chien guide.

Petit rappel : la loi oblige tous les transports accueillant du public à accueillir les chiens d’assistance, ce pour qu’aucune discrimination ne soit faite à l’encontre des personnes porteuses de handicap. Des sanctions sont prévues en cas de manquement à cette loi.

Je suis polie, je suis calme, je me suis contentée d’expliquer la situation et de rappeler la loi.
QUELQUES exemples des réponses obtenues par ces messieurs :
« La loi, y a pas de loi »
« Ici c’est moi qui décide. »
Ou encore : « Je ne parle pas avec vous » suivi d’un départ de la voiture sous mon nez.

Uber, cela fait des dizaines de fois que nous, maîtres de chiens d’assistance, vous alertons au sujet de ces abus. Accepter nos animaux, c’est dans votre règlement, c’est aussi dans la loi.
C’est un véritable ras-le-bol que j’exprime aujourd’hui, et pas seulement en mon nom.
Il est temps que vous rappeliez les règles à vos chauffeurs, il est temps que vous leur expliquiez que prendre nos compagnons à quatre pattes qui nous sont si utiles, ça fait partie de leur métier et que si ça ne leur convient pas, la seule chose qu’ils peuvent faire c’est changer de métier.
Je compte sur vous pour que plus jamais, quand je me retrouverai dans une ville inconnue, je n’aie à essuyer le moindre refus parce que mon guide a trop de poils pour ces messieurs.
Je compte sur vous pour, tout simplement, commencer enfin à respecter la loi.

Et je compte sur vous tous qui me lisez pour faire ce que vous pouvez pour donner du poids à ce message. Pour que Uber sache que ce n’est pas juste la voix d’une pauvre fille qui a raté son train, mais celle de tout un peuple qui s’insurge contre l’injustice et refuse de la tolérer plus longtemps.

Un récapitulatif des textes de loi relatifs aux chiens d’assistance ici 👉 http://www.anmcga.fr/l…/legislation-en-france-et-statut-du/… »

« La loi ? Il n’y a pas de loi! »

« Je suis allée à Toulouse durant le week-end afin de rendre visite à mon frère que je vois peu souvent, explique Florie. Au moment de repartir chez moi à Montpellier, nous avons décidé de réserver un Uber pour aller prendre mon train car le dimanche il y a très peu de bus. »

Et c’est là que l’histoire dérape. « Le premier chauffeur arrive et la première chose qu’il me dit c’est : « vous voulez monter avec le chien ? » Je lui explique que c’est un chien guide. Il refuse de le prendre. Je lui rétorque que la loi l’oblige et là il me répond avant : »La loi ? Il n’y a pas de loi ! » »
Florie sollicite un deuxième chauffeur Uber. Même scénario. Nouveau refus d’embarquer le chien. Cette fois-ci le conducteur n’a même pas la patience de discuter. Il part directement. Troisième réservation. Rebelote. Pas question de prendre le compagnon de la jeune femme en situation de handicap.

Finalement, elle ratera son train et devra attendre plus de deux heures avant de monter dans une nouvelle rame et arriver à Montpellier vers 23H30.

Impossible de refuser un chien guide

« Mon chien est très bien dressé assure Florie. Je comprends que cela puisse gêner mais il ne mettra jamais sa truffe sur les sièges. De toute façon c’est la loi. On ne peut pas refuser un chien guide dans un véhicule. »

Une attitude d’autant plus difficile à accepter pour Florie qu’elle choisissait sciemment depuis plusieurs mois de prendre des Uber à la place des taxis : « Je me passe désormais des taxis car j’ai eu des problèmes avec eux, notamment des arnaques au compteur. Un taxi s’est par exemple arrêté juste devant moi, à l’endroit où je l’attendais, sans me prévenir afin de faire tourner le compteur. J’ai une amie aveugle à qui un chauffeur de taxi a rajouté un zéro sur son lecteur de carte bleue afin de lui faire payer sa course 500 euros au lieu des 50 attendus ! »

Uber avec son règlement lui inspirait d’avantage confiance. Ce nouvel épisode semble lui avoir fait changer d’avis « Uber, cela fait des dizaines de fois que nous, maîtres de chiens d’assistance, vous alertons au sujet de ces abus, interpelle la blogueuse. Accepter nos animaux, c’est dans votre règlement, c’est aussi dans la loi. C’est un véritable ras-le-bol que j’exprime aujourd’hui, et pas seulement en mon nom. Il est temps que vous rappeliez les règles à vos chauffeurs, il est temps que vous leur expliquiez que prendre nos compagnons à quatre pattes qui nous sont si utiles, ça fait partie de leur métier et que si ça ne leur convient pas, la seule chose qu’ils peuvent faire c’est changer de métier. »

Jusqu’à 450 euros d’amende

La législation en la matière est claire : les personnes déficientes visuelles accompagnées d’un chien guide peuvent pénétrer dans les lieux ouverts au public (cinémas, hôtels, maisons d’hôtes, salles de spectacle, salles de sport, etc.) ainsi que dans les transports (trains, taxis, bus, etc.) sans que cela n’induise une surfacturation. Toute infraction à la réglementation peut entraîner une amende de 450 euros au contrevenant.

« Il y a un gros problème de connaissance des personnes en situation de handicap, estime Florie. Le problème est que les gens dès qu’ils sont en face d’une personne avec un handicap ignorent que ce sont des personnes à part entière. Il y a un manque de connaissance important sur ces questions dans notre société. Je déteste rappeler à chaque fois quelle est la loi alors que tout cela ne devrait pas poser de soucis. »

La Montpelliéraine assure avoir signalé à Uber les trois refus « cela n’a pas bougé d’un poil » assure-t-elle. Contactée, l’entreprise américaine n’a pas répondu à notre sollicitation.

Source FR3.

 

Clermont-Ferrand : les candidats aux municipales font leurs courses en fauteuil roulant…

A la veille des élections municipales, l’association des Paralysés de France du Puy-de-Dôme et de l’Allier invite les candidats à découvrir le quotidien des personnes en fauteuil roulant.

Les candidats dans des fauteuils roulants.

10% de la population mondiale est en situation de handicap. En France, 2% vit en fauteuil roulant. Le handicap est l’affaire de tous car on estime qu’un français sur deux sera porteur d’un handicap au cours de sa vie, sans parler du handicap lié au vieillissement.

Les actions du quotidien peuvent être compliquées en fauteuil.  - Radio France

En ville ou à la campagne, faire ses courses en fauteuil roulants relève encore du parcours du combattant. Pour faire prendre conscience des difficultés d’accessibilité, l’APF France handicap du Puy-de-Dôme et de l’Allier invite les candidats aux municipales à un parcours de vie en fauteuil roulant dans la ville mais aussi dans les bourgs.

Dans l'idéal, les rampes d'accès doivent être inférieures à 5%. - Radio France

Trois autres parcours de vie sont prévus ce mardi 10 mars à Riom à 14h parking de la libération, mercredi 11 mars à Moulins à 15h devant la mairie et jeudi 12 mars au Mont-Dore à 14h devant l’hôtel de ville.

Source FRANCE BLEUE.

 

Un chien guide offert à un habitant aveugle de Saint Jean de Luz…

Un chien-guide offert lundi au président de l’association Valentin Haüy.

Formé à Mérignac, Oslo, 23 mois, sera désormais « les yeux » de Pascal Andiazabal.

Oslo, avec son maître à Saint Jean de Luz

Un chien guide remis lundi à un habitant de Saint Jean de Luz. Un chien formé au centre Aliénor de Mérignac. Il s’agit d’une école de chiens guides qui forme chaque année une vingtaine d’animaux. Le jeune labrador, Oslo, a été remis à Pascal Andiazabal qui est président de l’association Valentin Haüy.

Le nouveau maître d’Oslo reconnait bien la jeunesse de son chien « il est un peu fou » mais il admet que le quadrupède a de solides capacités : « Il est capable de me ramener à la maison, de m’amener à Ciboure (à coté de Saint Jean de Luz), de m’emmener en haut de Sainte Barbe, tous mes déplacements sont faits avec lui. Je vais faire les courses aux halles de Saint Jean de Luz, _c’est mes yeux quoi !_« 

Oslo et son maître Pascal Andiazabal - Radio France

« Ces chiens guides sont capables de réfléchir, de refuser d’obéir pour sauver son maître »

Un chien guide demande deux ans pour sa formation. Le centre Alienor de Mérignac en forme une vingtaine chaque année. « Un énorme investissement » reconnait la présidente de cette école de chiens guide Pascale Olivar.

_ »La formation d’un chien guide demande d’abord l’investissement d’une famille d’accueil qui reçoit le chiot à l’age de deux mois. Puis ensuite de professionnels : 22 salariés travaillent 7 jours sur 7 dans l’association auxquels s’ajoutent une centaine de bénévoles » « _Un chien guide a un coût de revient de 25 000 euros. Donc imaginez vingt chiens (chaque année), toute la masse salariale, les frais de fonctionnement etc…C’est beaucoup d’investissement humain et financier pour tous ces chiens »

Oslo dans toute sa splendeur - Radio France

« Un chien guide c’est les yeux de son maître. A l’extérieur de la maison, le chien va guider son maître, va éviter les obstacles. Il va réfléchir. On va lui demander de nous emmener d’un point A à un point B, en toute sécurité. Le chien est capable de désobéir. Si en face de nous, nous avons une zone de travaux par exemple et qu’on lui a demandé d’aller tout droit le chien va refuser d’y aller ! Il va s’asseoir, il va analyser l’environnement, contourner l’obstacle, contourner les travaux et va nous remettre sur la bonne trajectoire. C’est pour ça qu’on parle d’éducation et non de dressage. On leur apprend à réfléchir et à prendre des initiatives »

Source FRANCE BLEU.

Amputé d’une jambe, privé d’une partie de son allocation handicap, un Périgourdin manifeste…

Amputé d’une jambe, cet habitant de Dordogne réclame le réajustement de sa pension.

Amputé d’une jambe, privé d’une partie de son allocation handicap, un Périgourdin manifeste

« Je vais disjoncter. Soit je vais boire un café, soit je mets un coup de boule. » Les mots sont forts et témoignent d’un ras-le-bol, celui de Didier Rudeau. Âgé de 58 ans, cet habitant de Varaignes en Dordogne stationne tous les jours devant le siège périgourdin de la Mutualité sociale agricole (MSA) de Dordogne et Lot-et-Garonne, depuis lundi 2 mars, pour avoir des « renseignements ».

Demande d’explications

Amputé en novembre 2017 de la jambe droite, il touche chaque mois 900 euros d’allocation adulte handicapé (AAH) et de pension d’invalidité cumulées. Or, depuis novembre 2019, son allocation serait descendue à 139 euros mensuels.

Le quinquagénaire qui n’a « plus de sous », espère avoir un rendez-vous pour obtenir des « explications » sur le versement de ses pensions d’invalidité et d’allocation : « Je veux des réponses, mes 900 euros par mois et basta ! » Il n’a vu « personne » pour le moment. Depuis un an et demi, il sollicite un rendez-vous avec le médecin conseil. Il n’a pas eu de réponses.

Secret professionnel

Contactée, la MSA a bien identifié la situation de Didier Rudeau. L’organisme assure que son cas est en « cours de règlement ». Ce dernier tente de « trouver des solutions », mais ne peut pas en dire plus en raison du « secret professionnel ». De son côté, Didier Rudeau affirme qu’il viendra « tous les matins » tant qu’il aura « un peu de gasoil ».

Source SUD OUEST.

En Bourgogne-Franche-Comté, 40 000 personnes en situation de handicap ont des ressources insuffisantes… Vidéo…

Le 5 mars dernier, ce devait être une grande journée de mobilisation nationale pour les personnes en situation de handicap.

Elles vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Les associations alertent le gouvernement.

Rencontré en Côte-d'Or, Jean-François confie que le montant de son AAH (allocation adulte handicapé) ne suffit plus aujourd'hui à couvrir toutes ses dépenses. / © D. Iberrakene - France 3 Bourgogne

Jean-François a 52 ans et vit à Plombières-les-Dijon, en Côte-d’Or. Il est atteint de la sclérose en plaques. C’est une maladie dégénérative qui atteint son système nerveux. Aujourd’hui, il ne peut se déplacer qu’en fauteuil roulant. Lui qui était auparavant professeur de sport est aujourd’hui privé de ses jambes. Il ne peut donc plus travailler. Mais comment subvenir à ses besoins quand on est en situation de handicap et dans l’impossibilité de pouvoir travailler ?

Ses seules ressources sont des allocations qui lui rapportent à peine 1 000 euros par mois. Les allocations pour adulte handicapé ne suffisent plus aujourd’hui. Jean-François doit payer son loyer, les charges du logement. Mais il y a aussi l’entretien du fauteuil, le transport et tout le matériel lié au handicap.

La situation est pesante. Jean-François est père de trois enfants. Alors s’il s’autorise des extras, c’est uniquement pour eux.

En Bourgogne-Franche-Comté, 40 000 personnes vivent actuellement de l’allocation adulte handicapé…

…soit 900 euros par mois depuis novembre dernier. Même si l’allocation a été augmentée, le montant est toujours inférieur au seuil de pauvreté : 1 041 euros.

APF France Handicap, l’association des paralysés de France, alerte aujourd’hui le gouvernement. Le Président de la République, Emmanuel Macron, s’était d’ailleurs engagé le 11 février dernier lors de son allocution à la Conférence nationale du handicap, à ce que chacun puisse avoir une vie digne et libre.
APF France Handicap insiste : de très nombreuses personnes en situation de handicap ne peuvent plus travailler ou sont obligés de réduire considérablement leur temps de travail.

Quel est le message d’APF France Handicap ?

Pour l’association des paralysés de France, la dignité et la liberté des personnes en situation de handicap, c’est :

  • Ne plus vivre sous le seuil de pauvreté
  • Ne plus être dépendante financièrement de son conjoint/sa conjointe

L’association revendique aussi :

  • La création d’un revenu individuel d’existence, dès 18 ans
  • La suppression de la prise en compte des ressources du conjoint/de la conjointe dans le calcul de l’AAH (allocation pour adulte handicapé).

Pour Jean-François et les autres français dans sa situation, pouvoir vivre dignement #CestLaBase.

– Jean-François, 52 ans, à Plombières-les-Dijon
– Florence Lecomte de l’association APF France Handicap, à Longvic

Source FR3.