Près de Rennes. Handicap : un projet se trouve un toit et des lauriers !…

Le projet Vivre ensemble au Champ-du-Botrel à Acigné, près de Rennes, a reçu le trophée national du DCF Awards, dans la catégorie entreprise sociale et solidaire.

Une belle mise en avant pour cette association.

Ludivine Goyet a reçu le trophée national de DCF Awards pour son projet social et solidaire.

« Recevoir le trophée national DCF, c’est une belle récompense. Notre projet est juste de tenter de réaliser un rêve pour les personnes handicapées » explique Ludivine Goyet, la cheffe de projet Le projet Vivre ensemble au Champ-du-Botrel, à Acigné, de l’association Le Temps du regard.

Ce trophée Dirigeants commerciaux de France, est doté d’une campagne d’affichage d’une semaine sur les panneaux publicitaires de Rennes, « une belle mise en avant de notre association ». La campagne a commencé jeudi, pour se terminer le 3 mars.

Un projet unique en France

C’est Ludivine Goyet, la cheffe de projet de 27 ans, qui a reçu le trophée national du DCF Awards, dans la catégorie entreprise sociale et solidaire, récompensée en présence de plus de 500 décideurs, managers commerciaux et chefs d’entreprise.

Le projet se situe à Acigné, dans la banlieue rennaise, au cœur d’un quartier de 1 000 logements visant la mixité et le lien social. Ils seront répartis en quatre immeubles sur un terrain de 7 000 m².

« Parmi ces logements, 16 (12 studios regroupés et 4 individuels) sont destinés à des personnes handicapées. Ils seront complétés par un accueil de jour. Une structure qui va permettre l’inclusion et le vivre ensemble. » Le projet devrait commencer fin 2020 pour une mise en service fin 2022. Les logements seront disposés autour d’un jardin partagé de 1 000 m² et d’une salle de voisinage de 60 m².

« Nous proposons un « chez-soi » aux personnes en situation de handicap, avec un service d’accompagnement du quotidien afin de préserver leur bien-être », explique Ludivine. Le budget de fonctionnement est basé sur 820 000 € par an pour l’accompagnement en hébergement.

L’objectif est de « proposer aux entreprises de financer un tiers des frais par du partenariat », pour le moment une quinzaine d’entreprises se sont engagées « une façon de rendre ce projet pérenne. Notre démarche est une réponse collective et citoyenne pour territoire ».

Ce projet est encouragé par la Fondation de France et le Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine, à titre expérimental en raison de son caractère innovant, « un projet unique en France ».

Source OUEST FRANCE.

Première médaille en cyclisme pour Lucas, pompier héraultais gravement brûlé à Gabian…

Lucas Canuel, jeune pompiers volontaire gravement blessé lors de l’incendie de Gabian (Hérault) en 2016 poursuit son rêve de devenir athlète paralympique.

Il a remporté ce weekend sa première médaille, de bronze, lors du championnat de France Handi-Sport à Roubaix.

Gravement blessé en 2016 lors de l'incendie Gabian, Lucas Canuel (à droite) a participé aux championnats de France handisport

Il y a trois ans, il a cru devoir arrêter sa passion, le vélo. Samedi après-midi, Lucas Canuel, pompier gravement blessé en 2016 lors de l’incendie de Gabian a remporté la médaille de bronze au 200 mètre lancé lors du championnat de France de cyclisme Handi-Sport à Roubaix.

Un exploit pour le jeune homme, qui a dû subir une amputation des doigts suite à l’incendie, qui l’a également laissé dans le coma. Il se prépare depuis 2018 en vue de participer aux Jeux Olympiques à Paris en 204.

Source FRANCE BLEU.

 

Cinéma. Le film « J’accuse » lauréat du Marius de l’audiodescription…

Le Marius de l’audio-description a été décerné mercredi au Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC).

La lauréate 2020 est Raphaëlle Valenti pour son audio-description du film J’accuse de Roman Polanski.

Cinéma. Le film « J’accuse » lauréat du Marius de l’audiodescription

Un jury composé de 137 personnes âgées de 21 à 81 ans, essentiellement déficientes visuelles, a écouté les enregistrements des audio-descriptions pour les sept films nommés pour les César 2020 puis ont voté pour déterminer celui qui correspond le mieux à leurs attentes en matière d’audio-description.

L’audiodescription la plus plébiscitée est celle du film J’accuse de Roman Polanski. Mercredi 26 février au CNC, le trophée Marius a été remis à Raphaëlle Valenti auteure de l’audiodescription pour le compte du laboratoire Hiventy.

En 2018, le Prix, né à Rennes, avait été remis au film Petit paysan, audiodécrit par Morgan Renault pour Titra Film, relu par Marie-Pierre Warnault. L’an dernier, le film Pupille, dont l’audiodescription a été écrite par Dune Cherville, avait été récompensé.

Aide à la compréhension du film

L’audiodescription est une technique consistant à insérer, lorsque cela est possible et pertinent, la lecture d’un texte descriptif en vue d’améliorer la compréhension de l’action du film par un déficient visuel.

Cette description sonore s’intercale entre les dialogues et vise à rendre compte d’informations essentielles qui ne peuvent être perçues par le seul sens de l’ouïe, les décors, les paysages, les costumes, les sous-titrages.

Elle s’attache également à restituer les atmosphères, les bruits non aisément identifiables ainsi que les expressions de visage résultant du jeu des acteurs.

Source OUEST FRANCE.

Melun : Valentin et Théo, son frère handicapé, honorés après avoir fini l’Ironman de Vichy…

Valentin et Théophile sont deux frères originaires de Dammarie-lès-Lys en Seine-et-Marne.

Ils viennent de recevoir le trophée des sportifs méritants de la ville de Melun pour avoir terminé l’Ironman de Vichy.

Valentin et Théo lors de l'ironman de Vichy.

Imaginez nager 3.800 mètres, pédaler 180 km puis courir plus de 42 kilomètres… une performance qui n’est pas donnée à tout le monde. On appelle ça un Ironman et c’est l’exploit que Valentin et Théophile ont réalisé cet été, à Vichy. Mais Valentin et Théo ne sont pas des coureurs comme les autres. Car Théophile, âgé de 30 ans est atteint de paralysie cérébrale. C’est donc tracté, ou poussé par Valentin, son grand frère de 33 ans, qui est venu à bout de la course, le 25 août dernier.

Pour l'épreuve de nage, Valentin tracte Théo, installé dans un bateau. - Aucun(e)

Pour cet impressionnante performance, les deux frères, originaires de Dammarie-lès-Lys en Seine et Marne, ont reçu le trophée des sportifs méritants de la ville de Melun, vendredi soir.

Un bateau, un triporteur et un fauteuil adapté

Partis à 6h30 du matin, Valentin et Théophile ont passé la ligne d’arrivée 16h plus tard, aidés par des équipements bien spécifiques, une sorte de triporteur adapté pour la partie vélo par exemple.

Et les deux frères comptent bien rééditer leur exploit l’été prochain, lors de l’half ironman des Sables-d’Olonnes, en Vendée, le 5 juillet et de l’ironman complet de Mont-Tremblant, au Canada, le 23 août.

Valentin et Théo sur la ligne d'arrivée. - Aucun(e)

Source FRANCE BLEU.

 

Nantes. Il s’en prend à la dame handicapée qui voulait récupérer sa place de parking…

Une femme, âgée de 80 ans, a été blessée après qu’une voiture l’a heurtée, à Nantes.

Elle réclamait sa place de parking.

L’indélicat l’a insultée avant de la blesser aux jambes.

Nantes. Il s’en prend à la dame handicapée qui voulait récupérer sa place de parking

Ce n’était pas la première fois qu’un indélicat occupait sa place de parking, réservée aux handicapés.

Alors, quand cette femme âgée de 80 ans a vu une voiture qui n’était pas la sienne stationnée sur son coin de bitume, rue de Tahiti, dans le quartier du pont du Cens, à Nantes, le 18 février dernier, elle a laissé un petit mot sur le pare-brise. Cette place est réservée, y écrivait-elle, en substance. Seulement, depuis sa fenêtre, le père du propriétaire de la voiture gênante l’a vue faire. Et il a de suite prévenu son fils.

Blessée aux jambes

Ce dernier est descendu et la tension est montée. Après avoir copieusement insulté la vieille dame, selon le parquet, le jeune homme s’est installé au volant de sa Peugeot 307. Il a effectué une marche arrière avant d’enclencher la première. Il a alors heurté volontairement la victime, indique encore le procureur en charge du suivi du dossier. Cette femme, qui se déplace avec l’aide d’une canne, a été blessée aux jambes. Quinze jours d’incapacité totale de travail lui ont été notifiés.

Le suspect sous contrôle judiciaire

Le suspect, âgé de 20 ans et inconnu de la Justice, a été placé en garde à vue mercredi 26 février. Lors de sa garde à vue, il aurait reconnu les faits. Dans l’attente de son procès, pour violences aggravées, devant le tribunal correctionnel de Nantes, il a été placé sous contrôle judiciaire.

Source OUEST FRANCE.

Rochefort : une locataire expulsée à cause de son handicap…!

Une propriétaire a exigé que sa locataire handicapée « dégage » de la résidence, au prétexte qu’elle abîmait le hall d’entrée avec son fauteuil roulant.

Rochefort : une locataire expulsée à cause de son handicap

Comme chaque année, Evelyne (1) avait pris une location à Rochefort pour ses trois semaines de cure début février. Mais ce séjour lui a réservé une très mauvaise surprise. Parce qu’elle est en fauteuil électrique roulant, sa propriétaire l’a d’abord accusée « d’abîmer le hall d’entrée » de l’immeuble. Avant de carrément lui demander de plier bagage. C’était pourtant la deuxième année qu’elle occupait l’appartement de la Résidence Colbert et l’an passé, il n’y avait eu aucun problème.

La bailleuresse prétend que la résidence « n’est pas faite » pour les fauteuils. Pourtant, selon Evelyne, « l’immeuble est équipé d’une rampe d’accès et d’un ascenseur aux normes ». L’agence immobilière confirme que le bâtiment « est parfaitement accessible aux personnes handicapées ». Malgré tout, la propriétaire insiste. Evelyne a beau montrer que son fauteuil ne dégrade pas le hall, rien n’y fait. « On était dans l’incompréhension totale de cette réaction », confie la locataire.

La propriétaire a même refusé que le couple déménage dans un appartement de la même résidence, en disant qu’elle devait « dégager ». Relogés par l’agence, Evelyne et son mari ont donc atterri dans un autre immeuble. « On s’est retrouvé à décamper un samedi soir en urgence », raconte Evelyne, abasourdie. Sous le choc, elle et son mari ont rencontré le défenseur des droits, avant d’aller porter plainte pour discrimination au handicap.

Pour cette habitante des Sables-d’Olonne, l’expulsion a été une expérience traumatisante :

« La propriétaire a eu des mots très durs. Pour elle, je n’étais pas réellement handicapée car je peux parfois marcher avec des cannes »

Evelyne est atteinte, depuis plusieurs années, d’une maladie auto-immune qui l’empêche en partie de marcher et lui provoque des douleurs violentes. De ce fait, elle est reconnue invalide à plus de 80 %.

Dans la loi, refuser à une personne en perte d’autonomie un lieu ou un service est passible de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

(1) Le prénom a été changé

Source SUD OUEST.

Véhicules inadaptés, conducteurs maltraitants : des usagers handicapés dénoncent le service Mobibus à Toulouse…

Des personnes en situation de handicap lourd dénoncent le service de transports de Tisséo Mobibus.

Rampe d’accès inadaptée, service de réservation défaillant et conducteurs maltraitants.

Selon eux, la qualité des voyages s’est fortement dégradée.

Les véhicules de transports sont parfois inadaptés pour les fauteuils roulant électriques. Illustration / © Sébastien MORELLI

Les usagers en situation de handicap qui utilisent quotidiennement le service de transport Mobibus de Tisséo sont excédés. Depuis plusieurs années, ils se plaignent de la mauvaise qualité du service assuré par Transdev pour le compte de Tisséo. Selon les associations APF France handicap, AFMTéléthon et le Collectif Inter Associatif Handicaps 31, la qualité des prestations s’est gravement dégradée avec, notamment, la mise en place d’un nouveau système informatique de réservation.

Dysfonctionnements à répétition

Sonia Lavenir, de APF France handicap, a recueilli plusieurs témoignages d’usagers : « Certains véhicules n’ont pas de rampe d’accès adaptée, du coup, la pente est raide et le fauteuil peut se retourner à la montée. Et une fois à l’intérieur, il est courant que l’usager en fauteuil se retrouve à voyager contorsionné avec la tête qui touche le plafond ! Sans parler des conducteurs désagréables, parfois maltraitants et qui conduisent trop vite. »

« On a l’impression d’être un colis »

Sonia Lavenir poursuit : « Le nouveau logiciel Pass qui permet des réservations en ligne n’est pas fiable. C’est compliqué de modifier une réservation et souvent les chauffeurs sont en retard. Pire encore, on m’a déjà oubliée ! Ajoutez à ça que l’assistance téléphonique en ligne ne répond pas toujours ! »

Un taux de satisfaction de 15.2/20

Selon une enquête menée à l’automne 2019 auprès de 800 personnes, les usagers donnent une note de 15.2 sur 20 pour le service Mobibus. Un taux de satisfaction en légère baisse car l’an passé, la note était 15.8/20.  Jean-Michel Lattes, le président de Tisséo complète : « 94% des personnes interrogées mettent au moins 10/20 au service Mobibus. Nous sommes très attentifs aux retours de ces usagers. Concernant, le logiciel Pass, on est conscient des dysfonctionnements, le prestataire est en train de faire les développements nécessaires pour que la centrale de réservations soit plus opérationnelle. »

Des véhicules homologués

Jean-Michel Lattes l’assure : « Tisséo et l’ensemble des sous-traitants qui assurent les trajets Mobibus sont tous équipés de véhicules homologués pour transporter des personnes en situation de handicap. Nous avons une flotte d’une centaine de véhicules. Si un usager constate un problème, qu’il nous le signale immédiatement. »

 

Aucune plainte pour maltraitance enregistrée

« Si des usagers ont été victimes de maltraitance de la part des conducteurs, il faut qu’ils nous en informent immédiatement. A ce jour, nous n’avons pas été informés d’un cas précis. » poursuit Jean-Michel Lattes. « Nous allons être attentifs à la formation des conducteurs, que se soit dans la manipulation ou dans le contact humain. »

Un geste commercial demandé par les associations

Selon Tisséo, les équipes de l’assistance téléphonique seront renforcées et mieux formées. Les associations à l’origine de la grogne, réclament une remise commerciale de 30% minimum sur les factures d’octobre pour dédommagement. « Nous y sommes favorables » a assuré Jean-Michel Lattes. L’échelonnement sur 6 mois du paiement des factures de novembre à janvier a également été acté.

Un transport porte à porte avec Mobibus est facturé 3.12 euros (1.50 euros pour le transport et 1.62 euros pour l’assistance). Un déplacement coûte 26 euros (25 euros sont pris en charge par Tisséo, 1 euro par l’usager bénéficiaire).

Rouen : une femme monte au sommet d’une grue pour alerter sur l’accompagnement de son fils handicapé…

Une femme est montée ce vendredi matin en haut d’une grue à Rouen.

Elle réclame un AVS pour son enfant handicapé. En milieu de journée, la mère de famille est descendue grâce à l’intervention des pompiers du GRIMP.

Rouen le 28 février 2020 : Sonia, mère d'un enfant handicapé, est restée 9 neuf heures en haut d'une grue pour alerter sur son cas et celui des autres mères qui attendent un AVS / © Richard Plumet / France Télévisions

A Rouen, ce vendredi matin, une femme est montée au sommet d’une grue, au croisement de l’avenue Jean Rondeaux et du boulevard d’Orléans. Vers 5 heures du matin, elle s’est introduite dans un chantier près de l’hôtel de police, avant de monter et de déployer des banderoles. Cette mère de famille demande un auxiliaire de vie scolaire (AVS) pour son enfant handicapé, le petit Charly âgé de 12 ans, dès la rentrée de lundi. Elle est originaire d’Eu près du Tréport.

Les pompiers du Groupement de Reconnaissance et d’Intervention en Milieux Périlleux (GRIMP), soldats du feu spécialisés pour les interventions à haut risque, sont intervenus vers 13h40 sur la structure d’une quarantaine de mètres de haut pour aider la maman à descendre en sécurité. Les pompiers des casernes de Rouen Gambetta et Rouen sont mobilisés. En tout, il y a 11 pompiers et trois véhicules.

Un cadre du conseil département est aussi monté au sommet de la grue pour lui parler et lui assurer qu’un AVS serait affecté à son enfant à la prochaine rentrée.

La femme n’a pas été pas interpellée par les policiers, ils étaient simplement là pour encadrer la situation.

Descendue de la grue, elle s’explique : « On est obligés de mettre sa vie en danger pour nos enfants, il y en a qui se suicident, moi j’ai décidé de monter cette grue, détaille la dame, entourée d’une couverture de survie. Aujourd’hui, mon fils a besoin d’une AVS individuelle, pas deux. On avoir deux, c’est des méthodes de travail différentes, pour des enfants qui ont des problèmes, ce n’est juste pas possible pour leur apprentissage. » 

Une association se propose de l’aider

Suite à la publication de cet article, le collectif citoyen handicap, une association d’aide pour les parents d’enfants handicapés, a tenu a affirmer son soutien à cette maman. Le collectif se propose aussi de l’aider : « Je souhaite qu’on puisse lui apporter notre aide, notre expertise, pour l’aider à obtenir ses droits et pour l’aider en cas de poursuites », assure Meryem Duval, la vice-présidente de l’association et elle-même maman de jumeaux autistes.

Elle dénonce la situation : « Emmanuel Macron a fait des annonces sur le handicap, mais on en est très très loin. On voit la détresse des parents d’enfants handicapés. Il y a 30.000 AVS qui manquent à l’appel. On tape à toutes les portes et personne ne nous répond. Moi-même, je suis montée sur une grue pour mes enfants. Je comprends cette mère ». Le collectif mène en effet régulièrement des actions coup de poing.

Meryem Duval se dit toutefois inquiète : « Nous somme très entraînés, on sait ce qu’on fait, on ne se met pas en danger, c’est ce qui m’inquiète pour cette maman, dit-elle. C’est dangereux, il faut le rappeler ».

Pour rentrer en contact avec le collectif citoyen handicap, un numéro accessible 24h/24 et 7j/7 : 07.81.34.73.39.

Source FRANCE BLEU.

Coronavirus : un vaccin créé en 42 jours bientôt testé sur l’homme…!

Une entreprise américaine a réussi l’exploit de créer un vaccin expérimental en 42 jours.

Elle cherche maintenant des volontaires pour l’essayer.

Une entreprise américaine a réussi l’exploit de créer un vaccin expérimental en 42 jours. Elle cherche maintenant des volontaires pour l’essayer. (Photo Illustration George Frey/Getty Images)

Son petit nom ? mRNA-1273. Sa mission ? Lutter contre le SARS-CoV-2, virus responsable de l’épidémie qui sévit depuis décembre.

Ce vaccin expérimental a été mis au point par la société Moderna Therapeutics, dirigée par le Français Stéphane Bancel. Celle-ci a réussi l’exploit de le mettre au point en 42 jours seulement, grâce une méthode innovante détaillée par BFM Bourse.

« Un délai record »

« Je tiens à remercier toute l’équipe de Moderna pour ses efforts extraordinaires afin de répondre dans un délai record à cette urgence sanitaire mondiale. La collaboration entre Moderna, le NIAID et le CEPI [Coalition pour les innovations en préparation aux épidémies, organisme international créé dans le sillage de la crise Ebola en 2014] nous a permis de livrer un lot clinique en 42 jours à partir de l’identification de la séquence », a déclaré Juan Andres, directeur des opérations techniques et de la qualité chez Moderna, cité par BFM Bourse.

Lundi, Moderna Therapeutics a annoncé avoir envoyé les 100 premières doses au centre de recherche américain sur les vaccins.

Phase de test en mars

Prochaine étape : le tester sur l’humain. Pour la phase d’essai, qui doit débuter le 6 mars, la société recherche ainsi quarante-cinq hommes et femmes non enceintes de 18 à 55 ans et en bonne santé. La fin de cette étude est prévue le 1er juin 2021.

Cette annonce a provoqué une embellie boursière pour Moderna Therapeutics : le prix de ses actions grimpait de 24 % ce mardi soir à la bourse de New York.

Source LA VOIX DU NORD.

Le dépistage précoce du cancer du poumon par simple prise de sang expérimenté dans les Alpes-Maritimes…

Développée par le CHU de Nice, cette technique de dépistage sanguin peut aider le diagnostic dans une pathologie pour laquelle le scanner ne suffit pas toujours.

Le professeur Paul Hofman (CHU de Nice) a dirigé l'étude sur le dépistage précoce du cancer du poumon par prise de sang

  • En novembre 2014, le Professeur Paul Hofman et son équipe du CHU de Nice découvrent la présence dans le sang des « sentinelles », des cellules tumorales circulantes.
  • Les résultats d’une étude menée auprès de 638 patients seront publiés dans les prochains jours dans la revue scientifique The Lancet. Elle avait pour but de tester une méthode de dépistage précoce du cancer du poumon par simple prise de sang.
  • Le corps médical souhaite désormais intégrer cette technique dans la « routine hospitalière ».

Il a fait plus de 33.117 victimes en France en 2018. Parmi tous les cancers, celui du poumon est le plus meurtrier chez les hommes (22.761 décès) et le deuxième chez les femmes (10.356 décès), d’après l’Institut national du cancer.

Pour lutter contre ce fléau, le professeur Paul Hofman et son équipe du CHU de Nice ont mis au point une technique de dépistage précoce par simple prise de sang. Révélée en 2014 dans la revue scientifique américaine Plos One, cette « première mondiale » avait fait le buzz. Cinq patients atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) présentaient, avant toute détection des symptômes par imagerie, des cellules cancéreuses circulantes dites « sentinelles », et tous avaient déclenché un cancer, soit 100 % de sensibilité au test. Restait alors à expérimenter cette méthode sur un panel plus représentatif.

Un test réalisé auprès de 638 patients

C’est désormais chose faite, comme l’a annoncé le Pr Paul Hofman ce lundi 24 février. Dans le cadre du projet Air, 638 personnes à risque (fumeurs ou ex-fumeurs ayant consommé un paquet par jour pendant trente ans, ou deux paquets par jour pendant quinze ans), souffrant d’une BPCO, ont été examinées par un médecin pour connaître leurs habitudes. Un scanner thoracique, associé à une prise de sang, a ensuite été réalisé tous les ans, pendant trois ans.

Si le Pr Paul Hofman reste muet sur les résultats de l’étude qui feront l’objet d’une publication dans la revue scientifique The Lancet dans les prochains jours, il détaille l’intérêt d’allier prise de sang et scanner : « Sur une image, on voit des taches mais on ne sait pas si les nodules sont cancéreux ou non. Tout l’intérêt de la prise de sang est de permettre au chirurgien thoracique d’être sûr que ce qu’il va opérer correspond vraiment à un cancer, et non à une autre lésion, ce qui est extrêmement fréquent. Il faut savoir que le scanner thoracique donne 30 % de faux positifs. »

L’intelligence artificielle en renfort

L’équipe du CHU de Nice souhaite désormais rendre son dépistage opérationnel au quotidien. Et face à la concurrence chinoise ou américaine, le temps presse. Pour cela, le projet Da Capo a été lancé avec les médecins de famille, les pneumologues hospitaliers et libéraux, les chirurgiens et les radiologues. Un de ses buts est de mettre en œuvre une plateforme numérique à visée nationale dont la version bêta sera testée dans les Alpes-Maritimes.

En parallèle, deux volets de recherche sont développés. Le premier porte sur la recherche de biomarqueurs lors du dépistage sanguin. « On pourra, en fonction de ce qu’on trouve dans le sang définir une thérapie ciblée pour un patient atteint d’un cancer du poumon. C’est la preuve que l’on peut apporter ce que l’on fait dans un laboratoire de recherche au lit du patient », fait remarquer le Pr Paul Hofman.

Le second volet est basé sur l’apport d’une intelligence artificielle (IA) développée par des mathématiciens  du centre Inria de Sophia-Antipolis. « Quand on se fait détecter une anomalie sur un scanner du thorax, il faut environ trois à neuf mois pour qu’on sache in fine si c’est un cancer, une lésion bénigne ou autre chose. Si ça se trouve avec l’IA, on ira beaucoup plus vite », détaille le Professeur Charles-Hugo Marquette.

Les professeurs Charles-Hugo Marquette (3e à g.) et Paul Hofman (en noir au centre) dirigent les recherches d'application du test sanguin de dépistage du cancer du poumon

Être accessible à tous

Un dernier combat reste à mener pour l’équipe du CHU. « Afin que ce test soit accessible à tous et ne dépende pas des moyens financiers des patients », le corps médical souhaite que sa méthode de dépistage soit prise en charge par la Sécurité sociale. Une démarche que le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti entend défendre politiquement.

Source 20 MINUTES.