Handicap – Autisme : la proposition de loi de la députée du Cher Nadia Essayan adoptée à l’Assemblée Nationale en première lecture…

La députée MoDem du Cher a présenté son projet de loi hier par l’Assemblée nationale pour optimiser l’accès des personnes handicapées aux magasins et centres commerciaux.

Votée à l’unanimité, elle a de grandes chances d’entrer en vigueur après lecture du Sénat.

Nadia Essayan lors du vote à l'Assemblée Nationale, ce jeudi 28 janvier

 

Un petit pas pour la société, un grand pas pour la reconnaissance des personnes handicapées. La députée du Cher Nadia Essayan (MoDem) a présenté ce jeudi 28 janvier sa proposition de loi en séance publique à l’Assemblée Nationale. Elle viserait à améliorer l’accessibilité des personnes en situation de handicap aux magasins, la grande distribution et aux centres commerciaux. Adoptée à l’unanimité, avec 85 voix pour, le texte doit maintenant être présenté devant le Sénat. « Ce n’est qu’une question de délai. Nous trouverons le moyen de la faire passer avec une niche de centriste devant le Sénat. Il y a de grandes chances que ça se fasse » se félicite-t-elle.

« Même pour nous, il faut du temps pour s’adapter à un grand magasin »

La députée du MoDem a commencé à travailler sur ce projet de loi en 2019. Cette année-là, Christelle Berger, la présidente de l’association Espoir pour mon futur, l’interpelle sur les difficultés rencontrées par sa fille, autiste non-verbale. Cette dernière ne voulait pas rentrer dans les grands magasins à cause du bruit et des lumières. Une grande surface de Vierzon (Cher) a donc accepté de tenter l’expérience de « l’heure silencieuse », qui fut « concluante. Elle a pu naviguer dans le magasin avec beaucoup plus d’aisance. Elle s’est vraiment détendue ». Un combat nait alors pour faire reconnaitre davantage le « spectre autistique » dans la vie en société.

« Ma première fierté, c’est que ma proposition de loi soit passée dans la niche de mon groupe politique. Nous députés, nous avons très peu de jour dans l’année pour faire part de ces idées. Je l’ai donc retravaillé pendant toute l’année 2020 avec les acteurs concernés ». Parmi ces acteurs, les représentants du commerce ou encore les secrétariats d’état concernés. Malgré la réticense exprimée par les grandes surfaces, la députée continue encore aujourd’hui d’affiner sa proposition de loi.

Concrètement, cette loi pourrait se traduire dans un premier temps par la formation et la sensibilisation du personnel pour accueillir les personnes atteintes d’handicap. Il pourrait aussi s’agir de réorganiser les rayons : « Même pour nous, il faut du temps pour s’adapter dans un grand magasin. Nous devons réfléchir à une signalétique ou un plan du magasin pour les personnes malvoyantes ou même celles qui ne savent pas lire. Je tiens aussi à ce que l’heure silencieuse soit au coeur du dispositif ». Un travail auquel elle réfléchira avec les acteurs directement concernés, car Nadia Essayan l’a dit, « elle n’aime pas les décisions qui tombe d’en haut ».

Vers une réelle reconnaissance du handicap ?

A travers ce texte de loi, la question de la reconnaissances des personnes handicapées se pose. Selon la députée, la Maison des Personnes Handicapées (MDPH) délivre rarement la carte mobilité inclusion aux personnes atteintes du spectre autistique. Pour rappel, cette carte peut comporter trois mentions :

  • « Invalidité » : attribuée à toute personne dont le taux d’incapacité permanent est au moins de 80%.
  • « Priorité pour personnes handicapées » : pour les personnes atteintes d’une incapacité inférieure à 80%
  • « Stationnement pour personnes handicapées » : concerne ceux dont l’handicap réduit de manière importante et durable la capacité et l’autonomie de déplacement à pied.

« Le ministère admet même qu’il n’y a aucune raison pour que le spectre autistique ne soit reconnue dans le bénéfice de cette carte ». En France, 700 000 personnes sont atteintes de trouble autistique, plus ou moins prononcé. Pour certaine, elles ne le savent même pas encore…

Source FR3.

La réforme de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) bientôt relancée grâce à une pétition…

HANDICAP Le mode de calcul actuel de la prestation est jugé infantilisant et dangereux par certains.

La réforme de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) bientôt relancée grâce à une pétition

 

  • Une pétition pour revoir le mode de calcul de l’AAH approche les 100.000 signatures sur le site du Sénat.
  • Les signataires demandent que les revenus du conjoint de la personne handicapée ne soient plus pris en compte.
  • Le Sénat vient de nommer un rapporteur, mais il faudra encore convaincre la majorité présidentielle à l’Assemblée.

« L’allocation adulte handicapés (AAH), c’est notre moyen de survie et cela nous permet une certaine indépendance. Mais ça s’arrête si on a le malheur de tomber amoureuse ». En deux phrases, Audrey a résumé le paradoxe de l’AAH. Cette jeune femme de 20 ans, reconnue handicapée à plus de 50 %, a réussi à toucher cette prestation après des mois de démarches.

Elle perçoit actuellement 902 euros mensuels (le maximum), qui servent entre autres à payer des soins liés à son handicap mais qui ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. Audrey est en couple et aimerait bien vivre avec son petit ami au lieu de devoir rester chez ses parents. Et c’est là que le problème arrive : « si j’habite avec lui, je ne pourrai plus percevoir l’AAH, explique-t-elle, car l’allocation est calculée à partir des revenus du couple ».

Son conjoint étant en CDI et gagnant plus de 2.200 euros mensuels, leurs revenus dépasseraient en effet le plafond autorisé. « Je ne peux donc pas vivre avec lui sans mentir à la CAF, ce que je refuse. Et si je dis la vérité, je serais entièrement dépendante de mon conjoint, explique Audrey. C’est un risque, car si vous êtes malheureuse, ou pire, victime de violence au sein de votre couple, vous ne pouvez plus partir car vous n’aurez plus de revenus pendant des mois ».

Une pétition qui relance le débat

C’est pour mettre fin à cette situation vécue par beaucoup de personnes handicapées que plusieurs propositions de lois et amendements ont été déposés depuis 2017. A chaque fois, il s’agissait de « désolidariser » l’AAH, autrement dit de faire en sorte que les revenus du conjoint n’entrent plus en compte dans le calcul. Une première étape avait été franchie en février 2020, lorsque l’Assemblée nationale avait adopté en première lecture – et contre l’avis du gouvernement, on y reviendra – la proposition de loi allant dans ce sens portée par la députée Jeanine Dubié (Liberté et Territoires).

Depuis ? Plus rien, ou presque. Le texte est parti au Sénat, mais « aucun groupe parlementaire ne voulait l’inscrire au calendrier », déplore la députée. C’est donc pour peser sur les élus du palais du Luxembourg qu’une pétition officielle a vu le jour en septembre 2020 sur le site du Sénat. Pour pouvoir être automatiquement examinée par la conférence des présidents du Sénat, le texte devait compter 100.000 signatures. Ce 27 janvier 2021, la pétition en rassemblait 91.000.

Le gouvernement, dernier obstacle ?

La mobilisation a fait bouger les lignes, et le seuil des 100.000 signatures n’aura même pas besoin d’être atteint. La semaine dernière, le Sénat a en effet décidé de nommer un rapporteur pour porter le texte, qui devrait être examiné en mars. « Cela va dans le bon sens, se félicite Jeanine Dubié. J’espère que l’individualisation de l’AAH pourra être définitivement adoptée avant la fin de la mandature, en 2022 ».

Pour les partisans de la réforme, il reste un obstacle de taille, et non des moindres : convaincre le gouvernement. Comme nous l’évoquions plus haut, l’exécutif s’était opposé à la proposition lors de son examen en première lecture à l’Assemblée nationale. Depuis, il n’a pas changé de position. Le gouvernement considère en effet que des dispositions spécifiques suffisent déjà à assurer un niveau de vie décent aux personnes handicapées. Il cite notamment la prestation de compensation du handicap (PCH) (qui concerne 280.000 personnes, contre 1,13 million pour l’AAH), et l’abattement fiscal pour chaque titulaire de la carte d’invalidité (0,5 part supplémentaire dans le calcul de l’impôt sur le revenu).

Des aménagements possibles

« Il existe également des situations où la prise en compte des revenus du conjoint peut s’avérer favorable à l’allocataire, expliquait en novembre 2020 la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel. C’est le cas, par exemple, si celui-ci travaille, mais non son conjoint. On a souvent tendance à oublier de telles situations, mais 44.000 ménages seraient perdants en cas de « déconjugalisation » de l’AAH ».

« Si l’étude d’impact confirme qu’il y aurait des perdants, nous amenderions le texte pour éviter ces effets de bord », lui répliquait la semaine dernière Catherine Deroche (LR), présidente de la commission des affaires sociales du Sénat, interrogée par le site Faire face. Une fois le texte voté et amendé par le Sénat, la proposition de loi retournera à l’Assemblée, où LREM est majoritaire. Les partisans de la réforme, comme Jeanine Dubié, espèrent alors que le large consensus – de LR à la France Insoumise – sur la réforme de l’AAH fera réfléchir les députés marcheurs.

Source 20 MINUTES.

Tarn : une élue handicapée retrouvée morte, mordue par ses deux Rottweillers…

Sandra Vicente, adjointe au maire de Sénouillac, a été retrouvée morte par son compagnon.

Les deux chiens, présent à côté de la dépouille, avaient la gueule ensanglantée.

Les deux rottweillers du couple sont des chiens jugés dangereux et dont la détention est réglementée (image d'illustration).

 

L’adjointe au maire de Sénouillac (Tarn) Sandra Vicente a été retrouvée morte à son domicile mardi 26 janvier, mordue par ses deux Rottweillers. Une enquête a été ouverte par le parquet d’Albi.

Le compagnon de cette femme qui, handicapée, se déplaçait en fauteuil roulant, l’a retrouvée dans le jardin avec les deux chiens qui avaient la gueule ensanglantée, a indiqué à l’AFP le substitut du procureur d’Albi Frédéric Cousin. Son corps présentait des traces de morsures et ses vêtements étaient en partie déchiquetés, a-t-il précisé.

L’enquête des gendarmes doit notamment déterminer si ce sont les morsures des chiens qui ont provoqué sa mort, ou si elle a pu avoir un accident cardiaque ou un malaise, avant d’être mordue par ces chiens, jugés dangereux et dont la détention est réglementée.

Les deux rottweillers ont été amenés chez un vétérinaire afin d’éviter de mettre en danger d’autres personnes. Le compagnon de la femme décédée a fait part au substitut du procureur de son intention de les euthanasier.

La municipalité de Sénouillac, où la jeune femme était employée, a indiqué sur Facebook que «les élus et l’ensemble du personnel s’associent à la douleur de sa famille».

Source LEFIGARO.

 

Hautes Pyrénées – Estaing. Une jeune société pour l’évasion des personnes en situation de handicap…

Hand’Route, société d’accompagnement et d’organisation de loisirs pour personnes en situation de handicap, a vu le jour en juillet 2019 à Estaing.

Chloé Coyac a créé Hand’Route à Estaing.

 

Hand’route c’est le bébé de Chloé Coyac né de son expérience professionnelle et de son souhait de proposer un accompagnement individuel aux personnes en situation de handicap. Le projet a mûri pendant 3 ans et a pu bénéficier d’un accompagnement dans le cadre du programme « J’entreprends HaPy » proposé par le Conseil départemental en partenariat avec la SHEM.

Après avoir passé l’agrément tourisme, Chloé a pu lancer sa société dont le principe est de proposer des séjours adaptés en individuel et des activités à la journée pour permettre aux personnes en situation de handicap de sortir de leur quotidien. Après 5 années en tant qu’aide médico psychologique en établissements médico-sociaux, Chloé a eu envie de continuer à travailler avec ces publics et de leur proposer autre chose. La localisation de sa société à Estaing lui permet de proposer ses services aux structures de la vallée mais elle travaille également avec d’autres établissements ou avec des individuels.

Elle propose donc des séjours principalement dans le Val d’Azun en partenariat avec les logeurs du coin même si c’est difficile de trouver des gîtes adaptés et disponibles.

Elle a à cœur de développer un réseau d’activités et de logements. Le programme du séjour est travaillé avec la personne accueillie en fonction de ses envies parfois il s’agit d’activités très simples (se promener, aller faire les magasins, visiter le parc animalier, le sanctuaire de Lourdes,…) mais il est possible également de proposer des activités comme des chiens de traîneaux, de la moto neige, du parapente et de l’équithérapie à la ferme Bernicaze à Arras-en-Lavedan.

Pour le moment, Chloé a principalement accueilli des personnes souffrant d’un handicap lourd mais elle souhaiterait pouvoir développer les séjours pour personne avec un handicap plus léger avec la possibilité de proposer des activités plus sportives. Pour tous, le but est d’avoir un répit et de sortir de leur structure comme une bulle d’oxygène dans leur quotidien. Les projets ne manquent pas pour la jeune société comme développer le transport après l’obtention de la licence transport et l’achat d’un 2e véhicule. Nicolaï, le conjoint de Chloé, a d’ailleurs rejoint la société pour mettre à profit son expérience dans le domaine.

Développer les activités à destination des personnes âgées dès cette année est également envisagé. La petite société enregistre déjà pas mal de réservations pour l’été prochain. La perspective d’embaucher une personne supplémentaire pour répondre à ces besoins est déjà à l’étude ainsi que la création d’un logement pour pallier à la difficulté de réserver des hébergements adaptés. Bref, la route est encore longue mais elle semble placée sous les meilleurs auspices. Hand’Route Tél . 06.47.44.40.51

Site web, Hand’Route, cliquez ici.

Source LA DEPÊCHE.

Los Sautapras, pour agir auprès des handicapés…

Los Sautaprats signifie les sauterelles, en Béarnais. C’est un clin d’œil à ce petit animal sympathique, explique Patricia Vignault, une des responsables techniques de cette association dont les locaux sont à Nay.

Los Sautapras, pour agir auprès des handicapés. Une gentille sauterelle

C’est une aventure a démarré en 1999 avec la création d’une section baby-gym pour les tout petits, explique Patricia Vignault au micro de France Bleu Béarn Bigorre. Les adhérents souhaitant demeurer dans l’association et conserver leur activité au sein d’une ambiance agréable et rassurante, elle s’est développé pour continuer à accueillir les premiers membres et leur proposer d’autres choix. Mais la priorité, c’est l’accueil d’un public en situation de handicap.

Dans son nouveau local de Nay, tout est conçu pour l’accueil d’un public en fauteuil roulant, déficient visuel ou auditif. C’est au 5 allées Jean Barthet que s’est installé aujourd’hui ce havre sportif. Le catalogue des activités s’est également enrichi et à côté de l’activité trampoline, on trouve encore gymnastique douce, gymnastique acrobatique, stretching et étirements, sarbacane, cheerleading… Los Sautapats vit grâce à l’implication de ses organisateurs, à la confiance de ses adhérents et de ses nombreux généreux mécènes.

Source FRANCE BLEU.

Le taux de suicide est trois fois plus élevé chez les personnes autistes …

Une nouvelle étude a révélé que les personnes autistes présentent des facteurs de risque de suicide différents et sont trois fois plus à risque que la population générale.

Particulièrement les femmes ou en cas de comorbidités psychiatriques.

Lacunes dans les soins.

Le taux de suicide est trois fois plus élevé chez les personnes autistes . The Crow © Luna TMG

 

  • Une nouvelle étude indique que les personnes autistes ont un taux de suicide et de tentatives de suicide plus de trois fois supérieur à celui de la population générale.
  • Les femmes autistes ainsi que les personnes souffrant de conditions psychiatriques supplémentaires sont touchées de manière disproportionnée.
  • L’étude souligne les lacunes dans les soins aux personnes autistes, notamment en ce qui concerne le diagnostic et les ressources pour les adultes autistes.

L’étude a également révélé que les jeunes filles et les femmes autistes courent un risque nettement plus élevé, tout comme les personnes souffrant de conditions psychiatriques supplémentaires.

« Cette étude menée au Danemark est une avancée importante dans la compréhension du risque de suicide chez les personnes autistes », selon Donna Murray, PhD, vice-présidente des programmes cliniques et responsable du réseau de traitement de l’autisme (ATN) chez Autism Speaks.

La plupart des recherches sur le suicide se sont concentrées sur de petites populations plutôt que sur un ensemble de données nationales.

« Cela nous permet de comprendre de manière beaucoup plus réaliste à quel point ce problème est fréquent chez les personnes autistes par rapport à la population générale et, en examinant la corrélation avec différents facteurs de risque, cela nous aide à déterminer ce que nous pourrions faire pour réduire le risque de suicide« , a déclaré Murray.

La Dr Sarah Mohiuddin, psychiatre pour enfants et adolescents au Michigan Medicine C.S. Mott Children’s Hospital, spécialisée dans le traitement des enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA), a déclaré que la recherche met en lumière un risque méconnu et reflète ce qu’elle voit dans sa pratique.

« Pendant longtemps, on a cru que les personnes autistes ne pouvaient pas souffrir d’une maladie aussi grave« , a-t-elle déclaré. « Il est donc agréable de voir une étude reproduire et décrire de manière systématique ce que beaucoup d’entre nous qui traitons cette population voient depuis des décennies en clinique« .

Selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), source fiable, environ 1 enfant sur 54 souffre de TSA.

La prévalence des TSA a augmenté régulièrement ces dernières années, bien que les experts affirment que cela est davantage dû à un meilleur suivi et à un meilleur diagnostic qu’à une augmentation réelle du nombre d’enfants autistes.

Pour cette étude, les chercheurs ont utilisé une base de données nationale pour analyser les données de plus de 6 millions de personnes âgées de 10 ans et plus vivant au Danemark entre 1995 et 2016.

Plus de 35 000 de ces personnes ont reçu un diagnostic de TSA. Les résultats ont été publiés dans le JAMA Network Open

Les personnes autistes présentent différents facteurs de risque de suicide

En plus des taux de suicide et de tentatives de suicide, les chercheurs ont examiné le risque dans différentes populations au sein de la communauté de l’autisme.

« L’importance de notre étude réside non seulement dans l’identification du lien entre le TSA et le comportement suicidaire, mais aussi dans l’identification des facteurs de risque, car cela aidera les cliniciens dans le traitement des personnes avec TSA« , a déclaré à Healthline l’auteur de l’étude, Kairi Kõlves, PhD, de l’Université Griffith de Brisbane, en Australie.

Les filles et les femmes autistes étaient touchées de manière disproportionnée, avec un risque de tentative de suicide quatre fois plus élevé que chez les hommes.

Les femmes ont également un taux de suicide nettement plus élevé que les hommes autistes. « Un risque plus élevé de tentative de suicide chez les femmes n’est pas inhabituel, cependant, l’ampleur de ce phénomène était plutôt surprenante« , a déclaré Kõlves.

L’une des raisons possibles de ce risque plus élevé pourrait être que les femmes autistes sont généralement diagnostiquées et traitées plus tard dans leur vie que les hommes.

« Il y a beaucoup de travail en cours pour comprendre pourquoi cela est le cas« , a déclaré Mohiuddin. « Il se peut que leurs symptômes se présentent différemment à un âge plus jeune. Elles sont plus sociables, ont plus de compétences en communication non verbale, ce qui peut rendre leur identification par les cliniciens confuse« .

En outre, les femmes sont plus susceptibles de souffrir d’anxiété et de troubles affectifs, comme la dépression, qui, comme l’a démontré l’étude, sont de forts facteurs de risque de suicide chez les personnes autistes.

En fait, l’étude a révélé que plus de 90 % des personnes autistes qui ont tenté de se suicider ou qui sont mortes par suicide présentaient une condition psychiatrique concomitante.

Une autre conclusion importante est que, contrairement à la population générale, le risque de suicide ne diminue pas avec l’âge chez les personnes autistes.

Selon les experts, cette constatation est logique si l’on tient compte du manque de soutien dont bénéficient les personnes autistes une fois qu’elles ont terminé leurs études et entamé leur vie adulte.

« Franchir des étapes sociales peut être plus difficile dans la population autiste« , a déclaré Mohiuddin. « Je vois beaucoup de patients qui décrivent beaucoup de détresse en voyant leurs pairs et leurs frères et sœurs avoir un partenaire sentimental ou obtenir leur premier emploi alors que cela peut être très difficile pour eux« .

Mme Mohiuddin a souligné que certaines personnes autistes sont capables de réussir dans un environnement de la maternelle à la 12ème année [bac] avec le soutien de l’école et de leurs parents.

Cependant, les choses peuvent devenir plus difficiles pour eux une fois qu’ils sont seuls et doivent commencer à se débrouiller dans des scénarios qui impliquent plus de situations sociales subtiles avec plus de règles sociales non dites.

Cela peut également entraîner des sentiments de tristesse et de perte du fait qu’ils passent à côté de ces expériences.

« Et vous pouvez voir comment cela peut être un moteur pour quelque chose comme le suicide« , a déclaré Mohiuddin.

Les chercheurs ont également constaté que les personnes autistes à haut niveau de fonctionnement sont plus exposées au risque de suicide, car elles sont plus susceptibles de recevoir moins de soutien.

Les lacunes en matière de soins qui doivent être comblées

Les experts ont déclaré que les résultats de l’étude soulignent la nécessité de combler les lacunes dans les soins aux personnes autistes, notamment en ce qui concerne le diagnostic et les ressources pour les adultes autistes.

« Les taux élevés de femmes avec TSA suggèrent qu’il est nécessaire d’améliorer les outils de diagnostic pour éviter les retards dans les traitements nécessaires« , a déclaré Kõlves. « Il est nécessaire d’améliorer les compétences sociales chez les enfants TSA, où une intervention précoce peut réduire les risques de comportement suicidaire plus tard dans la vie ».

Kõlves a déclaré qu’il est également essentiel de développer le soutien et les services pour les adultes autistes, en particulier ceux qui présentent une comorbidité psychiatrique, compte tenu du risque élevé de tentative de suicide tout au long de leur vie.

Mme Mohiuddin appelle également à davantage de formation pour les travailleurs de première ligne.

« Étant donné l’augmentation des taux de TSA dans la population en général, les médecins, les prestataires de soins de santé, les écoles et les collèges doivent avoir une formation plus formelle en matière d’évaluation et de traitement des TSA« , a-t-elle déclaré. « Pour l’instant, ce n’est pas une partie obligatoire de la formation de nombreuses personnes et il semble que cela devrait l’être« .

Soyez attentifs aux signaux d’alerte

Les parents et les proches peuvent également jouer un rôle important dans la reconnaissance des signes avant-coureurs de suicide chez les personnes autistes.

« Les signes et les symptômes de dépression et d’anxiété peuvent être différents pour les personnes autistes en raison des difficultés de communication, et en particulier pour celles qui ont un langage limité« , a déclaré Murray.

« Souvent, les parents et les proches devront chercher des indices comme le manque d’appétit, le manque d’énergie, et les changements dans les habitudes de sommeil ou les interactions sociales qui sont typiques pour eux« , a-t-elle dit.

Mme Mohiuddin a déclaré qu’il faut tenir compte des déclarations de désespoir comme « je n’arriverai jamais à rien » ou « rien ne va jamais bien pour moi« , du retrait social et du fait de ne pas faire les choses qu’ils aimaient autrefois.

« Les signes les plus urgents sont des déclarations telles que « ma vie ne vaut pas la peine d’être vécue » ou « j’aimerais être mort », et toute action préparatoire comme donner des choses qui ont un sens pour eux ou avoir l’air de leur dire au revoir« , a-t-elle déclaré.

Il est également important que les proches sachent qu’ils ne doivent pas avoir peur de poser des questions sur le suicide.

« Les gens ont ce malentendu que s’ils posent des questions à ce sujet, celles-ci vont devenir réelles ou faire en sorte que quelqu’un fasse quelque chose« , a déclaré Mme Mohiuddin. « Mais bien souvent, les gens diront qu’ils se sentent soulagés qu’un membre de leur famille ou un proche ait reconnu la profondeur de ce qu’ils ressentaient et ait pu poser des questions à ce sujet« .

Si vous vous inquiétez de la santé mentale d’un proche, demandez-lui de consulter un prestataire de soins de santé mentale ou son médecin traitant.

Si vous pensez qu’une personne est en danger immédiat d’automutilation ou de suicide, appelez les urgences locales.

Source BLOG – MEDIAPART.

Alzheimer : une hyperactivation du cerveau est un signe précoce…

Une hyperactivation anormale dans certaines zones du cerveau pourrait aider à mieux prédire l’apparition de la maladie d’Alzheimer.

Alzheimer : une hyperactivation du cerveau est un signe précoce

 

L’ESSENTIEL
  • À mesure que la maladie progresse, l’activation neuronale suit une trajectoire inverse en forme de U.
  • L’activation dans certaines zones du cerveau aux premiers stades de la maladie peut augmenter considérablement avant que la perte neuronale causée par la maladie ne conduise à une nette diminution de l’activation.

Observer le cerveau permet d’obtenir des informations précoces sur le développement d’Alzheimer. Une équipe de chercheurs canadiens de l’université de Montréal ont découvert qu’une hyperactivation dans certaines zones du cerveau chez des personnes non encore diagnostiquées avec Alzheimer est un marqueur de la maladie. Ils ont présenté leurs résultats le 20 janvier dans la revue Alzheimer’s & Dementia: Diagnosis, Assessment & Disease Monitoring.

Une détection précoce

Les chercheurs ont découvert chez des patients qui s’inquiètent pour leur mémoire et qui présentent des facteurs de risque d’Alzheimer, une hyperactivation anormale de certaines zones de leur cerveau. Grâce à l’utilisation d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), ils ont pu identifier ces zones chez des personnes sans symptômes cliniques et avant l’apparition de troubles cognitifs détectés avec des tests standardisés. “Cette étude indique qu’une activation anormale dans ces zones peut être observée plusieurs années avant le diagnostic, se réjouit Sylvie Belleville, professeure de psychologie à l’université de Montréal et directrice de l’étude. Cette découverte est cruciale pour l’avancement des connaissances sur la maladie.”

L’équipe a observé que, à mesure que la maladie progresse, l’activation neuronale suit une trajectoire inverse en forme de U. L’activation dans certaines zones du cerveau aux premiers stades de la maladie peut augmenter considérablement avant que la perte neuronale causée par la maladie ne conduise à une nette diminution de l’activation. “Cette forme peut caractériser le processus pathologique sous-jacent et aider les médecins à déterminer le stade de la maladie, précise Nick Corriveau-Lecavalier, premier auteur de l’étude. Lorsqu’il est combiné avec d’autres indicateurs tels que les analyses de sang et les tests cognitifs, ce type d’investigation par neuroimagerie pourrait aider à une détection précoce possible.”

Anticiper l’apparition des symptômes

Pour leur étude, les chercheurs ont utilisé les données du Consortium pour l’identification précoce de la maladie d’Alzheimer. Ils ont étudié l’activation cérébrale dans des groupes d’individus à haut risque de développer Alzheimer qui ont effectué une tâche de mémoire tout en étant scannés par IRMf. Un groupe était composé de 28 personnes préoccupées par leur mémoire mais qui ne présentaient pas de troubles cognitifs lors des tests cliniques traditionnels. L’autre groupe comprenait 26 personnes souffrant de troubles cognitifs légers.

Les chercheurs ont découvert que les individus du premier groupe, c’est-à-dire ceux qui ont des problèmes de mémoire mais pas de troubles cognitifs, ont des niveaux d’activation anormalement élevés dans plusieurs régions clés du cerveau touchées par la maladie d’Alzheimer. Les personnes souffrant de troubles cognitifs légers, qui sont considérés comme étant à un stade plus avancé de la maladie, ont tendance à présenter une activation diminuée dans ces mêmes régions du cerveau.

La maladie d’Alzheimer est évolutive et peut émerger dans le cerveau 20 à 30 ans avant le diagnostic, conclut la chercheuse. Il est donc très important d’identifier les biomarqueurs – c’est-à-dire les signes physiques et détectables de la maladie – et de mieux comprendre les effets initiaux sur le cerveau. L’hyperactivation pourrait donc représenter l’un des premiers signes de la maladie d’Alzheimer.”

Source POURQUOI DOCTEUR ?

Habitat inclusif et handicap : le choix de la liberté… Vidéo.

L’Association Départementale de Parents et Amis de Personnes Handicapées mentales (ADAPEI) de la Creuse porte depuis un an un projet d’habitats inclusifs.

Cela permet à des personnes handicapées, de quitter le giron familial pour vivre seules, mais jamais isolés, dans des appartements.

Autonomes mais jamais isolés.

 

Victor Tournaud, 18 ans, est élève en terminale STMG au lycée d’Aubusson. Depuis le 18 décembre dernier, il vit seul dans un appartement de 55m² du centre-ville.

Presque banal, si ce n’est que Victor est autiste, atteint du syndrome d’Asperger. C’est lui qui a voulu quitter la maison familiale, un choix qu’il ne regrette absolument pas : « Je m’en sors bien globalement, je sais me faire à manger, la vaisselle, j’assure mon ménage. Je me rend à l’école tous les jours pour suivre mes études. J’ai besoin d’aide pour des tâches complexes ou qui demandent beaucoup d’énergie, mais dans l’ensemble je me débrouille seul. »

Avec sa maman, dès qu’ils ont entendu parler de ce projet d’habitat inclusif, porté par l’ADAPEI de Creuse, ils ont postulé.

Certes, le loyer et les charges sont de près de 500€, il y a bien sûr des aides, mais la maman de Victor est elle aussi ravie, sidérée des progrès réalisés par son fils en à peine un mois : « C’est hyper positif, déjà un mieux-être pour lui, parce qu’il se sent beaucoup mieux qu’à la maison, il peut vivre à son rythme. Il est beaucoup plus apaisé, il peut se ressourcer parce qu’ici c’est le silence et il en a vraiment besoin. Et puis c’est très positif aussi au niveau de son autonomie. »

Particularité de ces habitats inclusifs : aussi bien à Aubusson qu’à Guéret, il y a au cœur des résidence un appartement supplémentaire, commun à tous.

Ainsi à Guéret, quand les jeunes mariés Leatitia et Fabrice d’un côté, et Jean-Jacques de l’autre, veulent se retrouver, ils viennent là, pour un repas, des ateliers ou des discussions, avec leur animatrice. Cela, pour lutter contre l’isolement.

« L’appart collectif permet de se retrouver, on arrive là on boit un café, on programme ce qu’on va faire sur la semaine, on change des choses si on a envie de les changer, ça permet de garder toujours du lien sociale. » Explique Charlotte Poiret, animatrice Habitat Inclusif ADAPEI Guéret.

L’ADAPEI de la Creuse espère pouvoir proposer 18 appartements de ce type, d’ici la fin de l’année 2021.

Source FR3.

 

Quand un simple porte-yaourt rend plus facile la vie des personnes en situation de handicap…

L’invention est née chez Altylab, l’atelier du centre héliomarin de Plérin dans les Côtes d’Armor.

L’objet qui permet de gagner en autonomie a été primé lors du concours Fab Life organisé par Handicap International.

Un cube en plastique, capable de recevoir toutes les formes de pots de yaourts ou de crèmes dessert

 

Pour faire l’éloge de la simplicité, il suffit de prendre en main ce nouvel objet créé par l’atelier collaboratif Altylab. Un cube en plastique à l’image de ces jeux pour enfants où il faut glisser des formes géométriques dans les trous. Le principe est connu. Il a juste été transformé et adapté pour recevoir des pots de yaourts et autres crèmes dessert.

C’est Loïc Le Bouvier, ergothérapeute et ancien dessinateur industriel, qui a créé ce porte-yaourt.
« Il a été développé à la suite de la demande d’une collègue ergothérapeute de l’Institut d’Education Motrice« , se souvient-il. « Elle rencontrait des difficultés, notamment lors des repas, pour des enfants qui avaient du mal à tenir le pot de yaourt sans le déformer ou l’écraser, ou qui ne pouvait pas utiliser une main pour bloquer le yaourt et manger de l’autre en même temps« . Il fallait transvaser les desserts dans des bols ou des verres, des supports plus rigides, afin que les enfants puissent manger seuls.

Un support universel

La création de ce support universel, adapté à tous les formats, a donc changé le quotidien de bon nombre d’utilisateurs.
Des réhausseurs, des réceptacles inclinés ont également vu le jour pour répondre à tous les besoins.

Le design très épuré, qui s’accorde bien à la facilité d’utilisation, a séduit le jury du Fab Life 2020, le concours organisé par l’association Handicap International, un concours qui était connu auparavant sous le nom des « Papas bricoleurs, mamans astucieuses et Cie ». Loïc Le Bouvier y avait déjà été primé à deux reprises.

Au centre héliomarin Altygo de Plérin, les portes d’Altylab sont ouvertes à tous les enfants, adolescents et adultes en situation de handicap. Toutes les aides techniques sont réalisées en collaboration avec les bénéficiaires eux-même. « On la conceptualise sur l’ordinateur, on la modélise en dessin 3D« , précise Loïc Le Bouvier. « Et lorsque l’objet semble convenir en terme de dimensions, d’aspect fonctionnel et technique, on l’imprime en 3D, avec une personnalisation choisi par le bénéficiaire. Ça lui permet de mieux s’approprier l’objet« .

Du sur-mesure en un clin d’oeil

L’imprimante 3D ouvre un champ des possibles infini. « On peut concevoir des objets impossibles à fabriquer avec des matériaux traditionnels comme le bois, le métal ou même le plastique« .

Avec en prime, la possibilité de répondre très vite à la demande.
Comme pour le petit Arthur, 11 ans, dont la joie de recevoir un nouveau fauteuil roulant avant Noël a vite été ternie par un souci technique. « On s’est vite rendu compte que le frein n’était pas accessible pour Arthur alors qu’il pouvait le manipuler facilement sur son précédent fauteuil« , explique Marine Vilsalmon, une ergothérapeute de l’IEM. « Du coup j’ai tout de suite sollicité Loïc pour réfléchir à une pièce plus longue et plus ergonomique pour Arthur. Il y avait bien des rallonges de frein fournies avec le nouveau siège, mais pas du tout adaptées« .
En moins de trois semaines, une nouvelle rallonge de frein a été créée. Arthur peut désormais bloquer son fauteuil sans l’aide de personne.

Loïc Le Bouvier a déjà une bonne vingtaine de créations mises à disposition en ligne

Altylab devrait bientôt se doter d’un scanner 3D, avec l’aide financière du département des Côtes d’Armor et de la Fondation Paralysie Cérébrale. De quoi encore améliorer le champ d’action de Loïc Le Bouvier avec cette machine « précise à moins d’un millimètre, ce qui va nous permettre de fabriquer des prothèses et des attelles sur mesure, tout de suite très confortables et fonctionnelles« .

Des ateliers collaboratifs

Altylab fait partie de la communauté Rehab-Lab initiée par le Centre Mutualiste de Rééducation et de Réadaptation Fonctionnelles (CMRRF) de Kerpape dans le Morbihan.

Cette communauté fonctionne avec une charte qui repose sur des valeurs comme le partage, la collaboration et la gratuité. Le porte-yaourt mis au point par Loïc Le Bouvier est ainsi disponible gratuitement en téléchargement.

Contact : www.altygo.org   à l’adresse mail :  altylab@altygo.org

Source FR3.

Bretagne : Un hôpital condamné après la naissance d’un bébé handicapé aujourd’hui décédé…

Santé – La césarienne avait été retardée car le bloc opératoire était déjà occupé.

 

Le tribunal administratif de Rennes a condamné l’hôpital de Redon (Ille-et-Vilaine) à verser 27.000 euros à un couple dont l’enfant était né handicapé en 2014. La fillette était décédée à l’âge de deux ans, rapporte Ouest-France.

Le drame s’était déroulé en août 2014. La future maman, qui devait accoucher par voie basse, avait vu les médecins lui recommander une césarienne. Le jour programmé de l’accouchement, cette dernière avait ressenti de violentes douleurs abdominales pouvant laisser penser à une rupture utérine. Une césarienne en urgence est alors demandée mais l’opération doit être retardée car le seul bloc opératoire de la maternité est déjà occupé. La maman y sera installée 35 minutes plus tard et donnera naissance à une enfant « au score de vitalité très faible », précise Ouest-France.

Condamnation pour défaut d’information

L’hôpital n’a pas été reconnu coupable pour ces faits, même si le délai de vingt minutes préconisé en cas de rupture utérine n’a pas été respecté. La justice a en revanche condamné l’établissement de santé pour défaut d’information.

Le tribunal estime que les médecins n’ont pas suffisamment communiqué les risques d’une rupture utérine aux parents. L’hôpital devra également vers 15.000 euros à la CPAM du Finistère qui avait remboursé les soins de l’enfant.

Source 20 MINUTES.