Covid-19 : créé à Montpellier, le test virologique salivaire EasyCov va être remboursé en France… : un test salivaire, plus adapté en cas de handicap, aux personnes âgées….

Les tests salivaires au Covid-19 EasyCov, développés par les entreprises montpelliéraines SkillCell et Vogo et le laboratoire Sys2Diag, vont être remboursés par la Sécurité sociale en France.

Le gouvernement a donné son accord, mardi 5 janvier, après un avis favorable de la Haute autorité de Santé.

Les tests salivaires EasyCov, conçus par des entreprises montpelliéraines, vont être remboursés par la sécurité sociale.

Enfin ! Le ministère des Solidarités et de la Santé a validé, mardi 5 janvier, le remboursement par la Sécurité sociale du test salivaire de la Covid-19, EasyCov, créé et commercialisé par deux entreprises montpelliéraines, Skilcell et Vogo, et le laboratoire Sys2diag, en partenariat avec le Centre national de la recherche scientifique (CNRS). L’annonce a été officialisé par les parties prenantes ce jeudi. « Cette décision suit l’avis émis par la Haute Autorité de Santé (HAS) le 28 novembre 2020 », est-il écrit dans le communiqué.  Un arrêté du 28 décembre paru au Journal Officiel du 5 janvier.

Le 28 novembre, la HAS s’était prononcée en faveur de ces tests, uniquement pour les personnes symptomatiques pour qui le test PCR serait « difficile ou impossible ». « En cas de test positif, un contrôle par un test RT-PCR sur prélèvement salivaire est nécessaire, compte tenu de la spécificité du test EastCov », avait précisé la HAS.

« EasyCOV est ainsi pleinement reconnu parmi les examens de biologie médicale au cœur des stratégies de diagnostic et de dépistage de la Covid-19. »

Skillcell dans un communiqué

Personnes âgées, jeunes et sportifs de haut niveau ciblés

Depuis le printemps dernier, le laboratoire montpelliérain Sys2Diag, rattaché au CNRS, développe une nouvelle technique de dépistage du Covid-19 basée sur la salive, en collaboration avec le CHU de Montpellier. Avec l’appui de deux entreprises montpelliéraines, Skillcell, chargée de la production et de la commercialisation et Vogo, qui a participé au consortium scientifique. Il faut prélever quatre gouttes de salive sous la langue. Le résultat est connu en 40 minutes sous la forme d’un changement de couleur : jaune fluo pour positif, orange pour négatif.

L’accent va être mis en France sur trois cibles :

  • Les personnes âgées ou en situation de handicap accueillies en EHPAD ou maisons de santé
  • Les jeunes enfants dont les prélèvements nasopharyngés sont souvent difficiles
  • Les sportifs dont les pratiques imposent une répétivité forte des dépistages. Les footballeurs pourraient notamment être concernés.

Des élus plaident pour un plus grand usage de ces tests salivaires, notamment Jean Rottner, président de la Région Grand Est.

La HAS émet encore des doutes sur les patients asymptomatiques. Les études se poursuivent pour tenter d’élargir le spectre de personnes concernées. Pour l’heure, seuls les laboratoires de biologie médicale et les médecins sont aptes à réaliser ce dépistage.

Source FR3.

« Le handicap, c’est l’affaire de tous »…!

Société. « Les personnels qui accompagnent les personnes handicapées 24 heures sur 24 et 365 jours sur 365 ne font pas qu’exercer leur métier. C’est bien plus. »

« À travers les gestes de tous les jours, les soins, la toilette, les repas, le ménage, etc., ils savent donner toute cette tendresse, dire les mots apaisants, réconfortants [...]. »

Raymonde Penoy-Lepicard (courriel) :

Nous avons beaucoup parlé de handicap au début du mois de décembre et c’est bien. C’est « l’affaire de tous » comme le rappelait Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, ainsi que sa politique inclusive en faveur de ces personnes. J’aimerais y ajouter : l’affaire de tous et tous les jours.

C’est vers les Foyers d’accueil médicalisé (Fam), leurs résidants souvent lourdement handicapés et vers leur personnel que je voudrais m’adresser.

Ces personnels qui accompagnent 24 heures sur 24 et 365 jours sur 365 ne font pas qu’exercer leur métier. C’est bien plus. À travers les gestes de tous les jours, les soins, la toilette, les repas, le ménage, etc., ils savent donner toute cette tendresse, dire les mots apaisants, réconfortants pour que les jours et les nuits soient empreints d’humanité.

Souvent, ce personnel se sent bien seul : manque de moyens, de reconnaissance, de regards bienveillants. Elles et ils sont dans notre ville, village, nous les ignorons.

Pour nous, c’est à Belle-Île que se trouve le foyer pour adultes handicapés. Depuis vingt ans, nous faisons l’aller et retour pour que notre fille Noelly puisse rentrer le week-end à la maison auprès de nous.

Ce 26 mars 2020, au plus dur du confinement, Noelly, à 43 ans, nous a quittés. Nous, ses parents, nous n’étions pas là, mais il y avait cette autre « famille », celle du foyer, celles et ceux qui lui ont pris la main pour la rassurer, pour lui parler de nous, de sa maison, pour l’accompagner.

Un sourire, une main que l’on tient, des mots chaleureux… La bienveillance simplement, et pour nous, parents, c’est tellement essentiel, rassurant.

Reconnaître le chagrin aussi de ce personnel, accompagner ce processus de deuil propre aux personnes, qui certes sont dans leur « métier », mais qui, avant tout, travaillent avec des personnes qui ont plus que besoin d’exister. C’est pour eux un engagement de tous les instants.

À cause de cette pandémie, nous n’avons pas pu retourner à Belle-Île, et nous voulons leur dire merci. Merci d’avoir tenu la main de Noelly pendant vingt ans…

Merci pour nos résidents, pour toutes les personnes que vous accompagnez et que chacun d’entre nous, partout, puisse prendre sa part dans la vie des foyers, des Ehpad, des structures fermées.

Un sourire, une parole, un chant, une chorale, un conteur… Donner un peu de son temps.

Source OUEST FRANCE.

 

 

Dix facteurs qui augmentent les risques de développer Alzheimer…

Le stress, la dépression et l’hypertension artérielle en font partie.

Bien qu’il n’y ait toujours pas de médicaments réellement efficaces, les scientifiques continuent de développer une meilleure compréhension de la maladie d’Alzheimer.

Une étude récente, basée sur l’examen de 396 recherches, identifie les dix principaux facteurs qui font augmenter les risques de développer la maladie.

1. Le niveau d’éducation

Un faible niveau d’éducation est associé à un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer. Plus vous êtes instruit, plus votre cerveau est développé et plus il est lourd, selon des recherches. Ainsi, lorsque vous perdez un tiers de votre poids cérébral à cause de la démence, un cerveau plus lourd peut vous rendre plus résistant.

2. Les activités cognitives

Il est prouvé que garder notre cerveau actif peut également aider à lutter contre la démence. Des activités telles que les mots croisés ou les casse-têtes stimulent votre cerveau et peuvent renforcer la connectivité entre les cellules cérébrales. Cette connectivité est rompue lorsqu’il y a démence.

Nous devons donc continuer à garder notre cerveau actif, même à un âge avancé. D’autres études s’accordent à dire que le fait de stimuler notre cerveau réduit effectivement nos risques de développer une démence.

3. L’hypertension

Un cœur sain est depuis longtemps lié à un cerveau sain. Une étude récente indique que l’hypertension artérielle à un âge moyen augmente le risque d’Alzheimer.

Une incidence plus élevée de maladies cardiaques chez les personnes souffrant d’hypertension a des répercussions sur l’apport en sang et en nutriments au cerveau. Ainsi, l’apport sanguin réduit au cerveau est lié à la maladie d’Alzheimer.

4. L’hypotension orthostatique

Cette étude a également mis en évidence l’inverse de hypertension, soit l’hypotension orthostatique, comme facteur de risque. La pression du sang d’une personne atteinte est anormalement faible lorsqu’elle se lève après s’être assise ou couchée.

Comme le corps est incapable de maintenir un apport sanguin suffisant au cerveau lors des changements de posture, cela peut avoir une influence débilitante à long terme sur l’activité cérébrale, en raison du manque d’oxygène au cerveau, ce qui augmente le risque de démence.

5. Le diabète

Des études ont aussi révélé que le diabète était associé à une incidence plus élevée de la maladie d’Alzheimer. Comme cette maladie rend notre corps incapable de réguler correctement l’insuline, il y a modification de la façon dont nos cellules cérébrales communiquent ainsi que du fonctionnement de notre mémoire –deux fonctions qui sont perturbées par la maladie d’Alzheimer.

L’insuline est essentielle, car elle régule le métabolisme des hydrates de carbone, des graisses et des protéines en aidant le glucose sanguin à être absorbé par le foie, les graisses et les muscles. La maladie d’Alzheimer semble perturber la capacité du cerveau à réagir à l’insuline.

6. L’indice de masse corporelle

Un haut indice de masse corporelle (IMC) chez les moins de 65 ans est lié à un risque accru de démence. L’étude suggère qu’un indice de masse corporelle compris entre 18,5 et 24,9 pour les moins de 65 ans –autrement dit, un poids sain– peut réduire le risque de démence. Cependant, être en sous-poids à l’âge moyen et plus tard dans la vie peut augmenter le risque de démence.

On pense qu’un mélange de facteurs génétiques, de maladies cardiovasculaires et d’inflammation contribue à cette association entre l’IMC et la démence.

7. Les traumatismes crâniens

Des traumatismes crâniens subis dans le passé sont un facteur de risque. Il est clairement prouvé que de tels traumatismes, comme une commotion cérébrale, peuvent contribuer au développement de la démence. Ce lien a été observé pour la première fois en 1928.

Cependant, il n’est pas certain que le traumatisme crânien unique ou répétitif soit le facteur contributif. Il est clair que les dommages cérébraux causés par un traumatisme crânien sont similaires à ceux de la démence. Les risques augmentent ainsi de développer une telle démence plus tard dans la vie.

8. L’hyperhomocystéinémie

Des niveaux élevés d’homocystéine chimique sont un facteur de risque. Il s’agit d’un acide aminé naturel qui participe à la production des mécanismes de défense de notre corps, y compris les antioxydants qui préviennent les dommages cellulaires.

Des taux élevés d’homocystéine dans le sang de personnes atteintes de démence ont été signalés pour la première fois en 1998. Depuis, des études ont montré que la réduction des taux d’homocystéine peut protéger contre la démence.

Des études animales suggèrent que des niveaux élevés d’homocystéine endommagent les cellules du cerveau en interférant avec leur production d’énergie. Une consommation accrue de folate et de vitamine B12 peut réduire les niveaux d’homocystéine et ainsi, le risque de démence.

9. La dépression

Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer souffrent souvent de dépression, bien que l’on ne sache pas si la dépression est à l’origine de la maladie d’Alzheimer ou si elle n’en est qu’un symptôme. Cependant, de nombreuses preuves confirment que la dépression est effectivement un facteur de risque, comme l’a montré cette dernière étude. Les recherches ont même indiqué un lien entre le nombre d’épisodes dépressifs –en particulier dix ans avant l’apparition de la démence– et un risque plus élevé.

La dépression augmente les niveaux de substances chimiques nocives dans notre cerveau. Un déséquilibre de ces substances chimiques peut entraîner la perte de cellules cérébrales, ce qui augmente les risques de développer l’Alzheimer.

10. Le stress

Enfin, le stress a été identifié comme un facteur de risque. À long terme, le stress cible les cellules immunitaires de notre corps, qui jouent un rôle important dans la lutte contre la démence. Il est notamment démontré que l’hormone cortisol contribue au stress et peut avoir un impact sur la mémoire. Viser à réduire le stress et les niveaux de cortisol peut donc réduire les risques de développer une démence.

Cette étude, qui compile des décennies de recherches, offre une image complexe de la manière dont nous pouvons combattre l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Elle indique clairement les dix facteurs sur lesquels les scientifiques doivent se concentrer à l’avenir. Bien que les résultats puissent sembler peu encourageants, ils le sont, car plusieurs de ces facteurs de risque peuvent être gérés ou modifiés par des changements de style de vie, y compris un meilleur régime alimentaire et davantage d’exercice.

Source SLATE.

Faut-il prendre une assurance dépendance ?…

Notre espérance de vie s’allonge, mais les risques de perdre notre autonomie augmentent eux aussi.

Les contrats « assurance dépendance » qui répondent à cette préoccupation fleurissent chez de nombreux assureurs aujourd’hui.
Sont-ils intéressants ?
Peut-on miser dessus ?
Découverte. 
Faut-il prendre une assurance dépendance ?

1 – Comment ça marche ?

Que couvre-t-elle : l’assurance dépendance offre une protection financière sous forme de rentes mensuelles aux personnes qui perdent avec l’âge leur autonomie et doivent faire face à des dépenses supplémentaires (aide à domicile, maison de retraite…).

Combien ça coûte : tout dépend des garanties souscrites. Plus l’assureur couvre de risques, plus le contrat sera à un prix élevé. L’âge au moment de la souscription et la rente que vous souhaitez recevoir influencent également le montant des cotisations (entre 30 et 80 euros/mois bien souvent).

Ce n’est pas un produit d’épargne : ne vous y trompez pas. Ce sont en principe des contrats dits « à fonds perdus ». Autrement dit, si vous vivez très bien jusqu’à la fin de votre vie, sans souci de dépendance, vous aurez cotisé pour rien pendant des années. Les cotisations seront perdues pour les héritiers, sauf si vous avez un contrat avec une épargne attenante.

Sachez-le : votre complémentaire santé peut avoir inclus une garantie dépendance dans le contrat que vous avez signé. Renseignez-vous. De nombreuses complémentaires santé comprennent aujourd’hui une garantie dépendance. Mais il ne s’agit que d’une clause secondaire et le montant de la rente est souvent faible.

2 – A quel âge souscrire ?

De nombreux assureurs proposent ces contrats aux personnes qui ont entre 50 et 75 ans.

N’attendez pas trop : il est préférable d’adhérer suffisamment tôt pour faire baisser les prix et quand vous êtes encore en pleine forme ! Pourquoi ? Tout simplement parce que vous aurez à remplir un questionnaire et à passer des examens de santé qui peuvent faire monter fortement la note s’ils dénoncent la moindre défaillance physique ou mentale.

En cas de profil « à risque » : une surprime peut vous être demandée. Vous pouvez faire face également à un refus ou à des exclusions (Certaines situations qui engendrent une dépendance peuvent ne pas être couvertes par le contrat. Lisez bien les clauses d’exclusion.). Si une pathologie par exemple est déjà avérée à la souscription du contrat et qu’elle peut entraîner une dépendance à plus ou moins long terme, celle-ci risque de ne pas être couverte.

Un conseil : vérifiez tous les termes du contrat avant de signer et faites jouer la concurrence.

3 – Ce qui déclenche la garantie

En cas de perte d’autonomie, les assureurs vont prendre en compte les actes de la vie quotidienne, à savoir s’habiller, s’alimenter, se laver, se déplacer… pour faire le point sur le degré de dépendance. En fonction de critères préétablis, il peut y avoir une prise en charge partielle (aide pour les repas…) ou totale (assistance en continue).

Le montant de la rente : il dépend des cotisations déjà versées, du contrat et des garanties souscrites, et s’élève en moyenne entre 300 et 600 euros/mois, voire beaucoup plus en fonction du contrat. La rente est alors versée 3 mois après l’avis du médecin-conseil de l’assureur.

Méfiez-vous car de nombreux contrats spécifient que pour que le paiement soit effectif, il faut qu’il n’y ait aucune possibilité d’amélioration de l’état de santé. Cela peut alors prendre des mois, voire des années avant que la garantie s’active, avec des formalités très compliquées.

Sachez aussi que la couverture est effective seulement si la dépendance survient au moins un an* après la souscription du contrat, voire 3 ans pour les maladies neuro-dégénératives comme Alzheimer. Si la dépendance survient pendant ce délai, aucune indemnité ne sera perçue, le contrat sera clôturé et l’assureur remboursera ou non les cotisations versées. Les assureurs n’appliquent pas en revanche de délai de carence en ce qui concerne la dépendance due à un accident.

4 – Est-ce vraiment intéressant de souscrire à une assurance-dépendance ?

Faites-vos calculs en commençant par vérifier si le montant de votre future retraite et l’ensemble de votre patrimoine vous permettront dans un certain nombre d’années de couvrir le coût d’un établissement spécialisé ou d’un maintien à domicile, à savoir environ 2 000 euros/mois.

Vous pouvez également bénéficier de l’APA (Allocation Personnalisé d’Autonomie) attribuée par les conseils généraux dont le montant varie entre 550 et 1 300 euros, en fonction du degré de dépendance et de vos ressources. Il vous faudra faire la demande de cette aide et remplir certaines conditions. Renseignez-vous auprès des centres d’action communale. Plus les ressources de la personne sont élevées, plus l’APA sera faible.

Après calculs, si cela ne suffit pas, une rente peut alors dans ce cas être intéressante et se cumuler. Attention : un grand nombre de contrats dépendance n’assurent que la dépendance totale. Pensez à choisir une assurance qui couvre également la dépendance partielle. Une alternative : l’assurance-vie peut être aussi un bon moyen d’épargner et d’assurer une rente en cas de perte d’autonomie.

Source PLANET.

Toulouse. Pour une remarque, ils agressent un homme en fauteuil roulant sur le quai du métro…

Deux ados de 14 et 16 ans ont agressé un homme handicapé de 72 ans, en fauteuil roulant, qui venait de leur faire une remarque sur le quai du métro Jean-Jaurès, à Toulouse, mardi.

A Toulouse, les policiers du métro ont interpellé deux ados de 14 et 16 ans qui s'en prenait physiquement à un homme de 72 ans en fauteuil roulant

 

Ils mangeaient des graines de tournesol, les fameuses pipas. Et crachaient, comme de rigueur, les enveloppes par terre, après s’être régalé de leur contenu. Le problème, c’est que ces deux ados de 14 et 16 ans ne se trouvaient pas dans la rue, en plein air, mais… dans le métro de Toulouse.

L’épouse également violentée

De plus, en ce début d’après-midi du mardi 5 janvier, le quai de la station Jean-Jaurès était assez fréquenté. C’est d’ailleurs ce qu’un homme en fauteuil roulant a fait remarquer aux deux lascars. Arguant que l’épidémie de Covid-19 était loin d’être révolue et que cracher au sol dans un lieu clôt n’était ni d’une intelligence ni d’un respect à couper le souffle.

Les deux jeunes n’ont semble-t-il pas bien pris l’admonestation. S’affranchissant de l’âge et du handicap de la victime, ils l’ont frappée (1 jour d’ITT). L’épouse, âgée de 54 ans a également été violentée (1 jour d’ITT), de même que le fils du couple, âgé de 24 ans.

Juge des enfants

Au final, les policiers du métro sont intervenus et ont interpellé les deux rebelles qui, à l’issue de leur garde à vue, ont été déférés devant le juge des enfants.

Source ACTU TOULOUSE.

 

« Le Monde des lecteurs » – Autisme : utilisation abusive de ce terme…

Thierry de Navacelle, comme de nombreux lecteurs confrontés à cette maladie, regrette la mauvaise utilisation du terme autisme faite, trop souvent, dans la presse.

« J’espère que cette bouteille à la mer réussira à vous convaincre de cesser d’utiliser le mot autisme à mauvais escient. »

 

« Cela date de 2019 ! pas de changement ! C’est pire ! La Rédaction HANDICAP INFO »

 

Lecteur quotidien de votre journal depuis plus de 45 ans (j’en ai 68), je me permets de vous écrire après avoir lu l’éditorial du 26 mars « Catholiques : de la stupeur à la colère » où l’on parle de l’autisme de l’église.

Père veuf de deux adultes autistes (un Asperger et un classique), alors que les « gens instruits » utilisent depuis trop longtemps (Jospin avait l’un des premiers parlé de l’autisme des syndicats) le terme autisme pour parler du côté aveugle et borné de groupes d’individus, j’ai envie de vous dire, avec un peu de retard, je vous l’accorde, combien c’est déprimant pour des parents d’autistes qui se battent tous les jours pour intégrer leurs enfants dans la société, de voir le regard que des gens, qui manifestement n’ont aucune connaissance de ce trouble, ont sur leurs enfants, et leur collent une étiquette de personnes pas ouvertes aux autres, désespérément tournées sur elles-mêmes, osons le dire, quasiment irrécupérables.

Ces gens-là, comme disait Jacques Brel, sont d’ailleurs sans doute en partie responsables du manque de confiance et d’ouverture de beaucoup d’autistes. Vincent, 27 ans, adore les gens, toutes les musiques, d’Eminem à Mozart mais surtout l’opéra et les chants sacrés, serre la main du boulanger et du cordonnier ou du garçon de restaurant, adore voyager et les expositions, et fort de sa très bonne mémoire, se souviendrait de vous et de votre nom et du lieu où vous vous êtes rencontrés dix ans plus tard.

Et il n’est pas Asperger, mais autiste plutôt lourd, avec pas mal de troubles de comportement qui l’empêchent d’être parfaitement autonome. Renseignez-vous auprès de parents autistes, rencontrez des autistes, passez du temps avec eux, la prochaine fois que vous en croisez un (car heureusement aujourd’hui tout le monde est partant pour les intégrer le plus possible) regardez-les comme des êtres humains, beaucoup d’entre eux vous épateront pour leur curiosité de l’autre, et si vous pouvez changer votre regard sur eux, vous vous apercevrez que ceux qui effectivement, paraissent fermés sur eux-mêmes, sont prêts à répondre aux personnes qui ne les regardent pas comme des cas désespérés.

Peut-être qu’après ces expériences, vous arrêterez de parler négativement de l’autisme en l’attribuant à des milieux fermés. Et avec la pratique, vous verrez que ces autistes sont des personnes attachantes et prêtes à aller vers vous si vous-mêmes leur ouvrez vos bras. J’espère que cette bouteille à la mer réussira à vous convaincre de cesser d’utiliser le mot autisme à mauvais escient.

Thierry de Navacelle, Paris

Source LE MONDE.

Alzheimer : du vin et du fromage pour réduire le risque ?…

Une modification du régime alimentaire, incluant plus de vin et de fromage, permettrait de réduire le déclin cognitif.

Alzheimer : du vin et du fromage pour réduire le risque ?

 

C’est une bonne nouvelle pour les Français. Une étude américaine, publiée dans le numéro de novembre 2020 du Journal of Alzheimer’s Disease, révèle qu’un régime alimentaire comprenant du vin et du fromage permet de réduire le déclin cognitif. L’étude est une analyse à grande échelle unique en son genre qui relie des aliments spécifiques à l’acuité cognitive plus tard dans la vie.

Du fromage, du vin rouge et de l’agneau

Les chercheurs de l’université Iowa State ont analysé les données collectées auprès de 1 787 adultes de 46 à 77 ans au Royaume-Uni. Chacun des participants a complété un test d’intelligence fluide (FIT) entre 2006 et 2010 puis deux évaluations de suivi, menées de 2012 à 2013 et à nouveau entre 2015 et 2016. L’analyse FIT fournit un instantané de la capacité d’un individu à “penser à la volée”, précisent les chercheurs. Les participants ont également répondu à des questions sur leur consommation d’aliments et d’alcool au départ et à travers deux évaluations de suivi.

Le fromage, de loin, s’est avéré être l’aliment le plus protecteur contre les problèmes cognitifs liés à l’âge, même tard dans la vie. La consommation quotidienne d’alcool, en particulier de vin rouge, est liée à des améliorations de la fonction cognitive. Il a été démontré que la consommation hebdomadaire d’agneau, mais pas d’autres viandes rouges, améliore les performances cognitives à long terme. Une consommation excessive de sel, en revanche, est mauvaise mais seules les personnes déjà à risque d’Alzheimer peuvent avoir besoin de surveiller leur consommation pour éviter des problèmes cognitifs au fil du temps.

En fonction des facteurs génétiques que vous portez, certaines personnes semblent être plus protégées des effets d’Alzheimer, tandis que d’autres semblent être plus à risque, poursuit Brandon Klinedinst, l’un des auteurs de l’étude. Cela dit, je crois que les bons choix alimentaires peuvent prévenir la maladie et le déclin cognitif. Peut-être que la solution miracle que nous recherchons est d’améliorer notre façon de manger. Savoir ce que cela implique contribue à une meilleure compréhension d’Alzheimer et à mettre cette maladie dans une trajectoire inverse.”

Des tests plus long président mieux la capacité à conserver des souvenirs

Et justement, pour faire reculer la maladie, une piste consiste à la repérer le plus tôt possible pour pouvoir agir sur les fonctions cognitives. Des chercheurs britanniques suggèrent que tester la mémoire des gens pendant quatre semaines pourrait identifier qui est le plus à risque de développer Alzheimer avant que la maladie ne se développe. L’étude, dirigée par des chercheurs de l’Université de Bristol et publiée le 28 septembre dans Alzheimer’s Research and Therapy, a également révélé que le test de la capacité des personnes à conserver leurs souvenirs pendant de plus longues périodes prédit cela plus précisément que les tests de mémoire classiques, qui testent la mémoire sur une demi-heure.

Pour mener leurs recherches, les scientifiques ont recruté 46 six personnes âgées cognitivement saines, avec une moyenne d’âge de 70,7 ans. Les participants ont effectué trois tâches de mémoire sur lesquelles le rappel retardé a été testé après 30 minutes et quatre semaines, ainsi que le test Addenbrooke’s Cognitive Examination III (ACE-III) – un test couramment utilisé pour détecter les troubles cognitifs – et une IRM cérébrale. Le test ACE-III a été répété après 12 mois pour évaluer le changement des capacités cognitives.

Dépister plus tôt la maladie

Les résultats ont révélé que la mémoire de 15 des 46 participants a diminué au cours de l’année et que les tests de mémoire verbale de quatre semaines ont prédit le déclin cognitif de ces personnes âgées en bonne santé mieux que les tests cliniques de mémoire de référence. La prédiction a été rendue encore plus précise en combinant le score du test de mémoire de quatre semaines avec des informations de l’IRM qui montre la taille d’une partie du cerveau responsable de la mémoire, endommagée par Alzheimer.

Tester le rappel de la mémoire à long terme pourrait permettre une détection plus précoce d’Alzheimer. “Notre étude montre des preuves d’un outil de dépistage peu coûteux et rapide à administrer qui pourrait être utilisé pour identifier le très les premiers signes de la maladie d’Alzheimer, poursuit le Dr Alfie Wearn, associé de recherche à la Bristol Medical School: Translational Health Sciences (THS) et co-auteur de l’étude. Cela pourrait également accélérer directement le développement de thérapies efficaces contre la maladie d’Alzheimer et permettre un traitement plus précoce lorsque de telles thérapies sont disponibles.”

Source POURQUOI DOCTEUR ?

La prise en charge des soins des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer en l’absence des aidants…

Pour leur bien-être et celui de leur proche malade d’Alzheimer, les aidants ont besoin de répit.

Les meilleures solutions.

Alzheimer

 

Prévenir l’épuisement des aidants par le droit au répit

S’occuper à temps plein d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer peut être éprouvant, tant physiquement que mentalement. Mis à part les besoins en suivi médical, l’aidant doit rester en permanence aux côtés du malade par souci de sécurité entre autres. Malgré tout, il est nécessaire qu’il s’accorde des périodes de répit afin d’éviter l’épuisement qui peut porter atteinte à son propre bien-être et à celui du malade.

Pour prévenir l’épuisement, il est important d’en déceler les symptômes. L’aidant du malade d’Alzheimer est sujet au burn-out s’il présente fréquemment  les signes suivants :

–        Douleurs articulaires ;

–        Maux de dos ;

–        Sautes d’humeur ;

–        Troubles du sommeil ;

–        Stress ;

–        Fatigue ;

–        Sentiment d’isolation ;

–        Perte d’intérêt pour les relations sociales.

Afin de prévenir l’épuisement, l’aidant doit prendre soin de lui et préserver sa santé. Il est indispensable de connaître et de ne pas dépasser ses limites. Pour se couper du quotidien, il est tout aussi essentiel de prévenir l’isolement en préservant les relations sociales. L’aidant a le droit de s’accorder du temps pour lui et de demander de l’aide pour assumer ses responsabilités envers son proche atteint de la maladie d’Alzheimer afin de bénéficier d’un peu de répit.

L’accompagnement des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer en absence de l’aidant

Lorsque l’aidant de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer est sujet à l’épuisement, il doit prendre une pause pour reprendre des forces. L’absence de l’aidant n’implique pas l’abandon de la personne malade. Diverses solutions s’offrent à lui pour l’accompagnement de son proche. Il peut demander de l’aide à son entourage ou opter pour les services de soin à domicile, l’accueil de jour ou encore l’hébergement temporaire de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Les services d’aide et de soin à domicile

Il s’agit de l’intervention des auxiliaires de vie sociale qui aident les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer à réaliser les tâches qu’elles ne peuvent plus faire elles-mêmes. Elles s’occupent entre autres du ménage, des courses, des repas ou des soins médicaux des malades.

L’accueil de jour en maison de retraite

Pendant les quelques jours ou semaines d’absence de l’aidant, la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer peut être accueillie en maison de retraite. La majeure partie de ces établissements reçoivent des locataires pour une semaine, plusieurs jours ou à la demi-journée. L’inscription se fait directement auprès de l’établissement d’accueil et nécessite la présentation d’un certificat médical.

L’hébergement temporaire

Il est possible d’opter pour l’hébergement temporaire en résidence autonomie ou en famille d’accueil pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Le séjour peut durer quelques jours à 3 mois afin de permettre aux aidants de prendre une pause.

Source PLEINE VIE.

La délicate question du consentement des personnes âgées en Ehpad…

En matière d’aide et de soin, les frontières entre contrainte et consentement sont plus floues qu’il n’y paraît.

Monsieur Duclos vient de donner son accord pour entrer dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, autrement dit un Ehpad. Il a enfin signé son contrat de séjour. Obtenir son adhésion n’a pas été une mince affaire. À la fin de son hospitalisation dans un service de psychiatrie, il voulait en effet rentrer chez lui, mais entre-temps son appartement a été vendu avec l’aide de ses enfants. Il a fini par accepter la solution qui lui était proposée, les personnels soignants ayant usé de quelques artifices.

Ils l’ont accompagné chez lui, comme il le souhaitait, mais en évitant de préciser que son chez-lui était désormais l’Ehpad. Pour faciliter les choses, ils ont soutenu ce pieux mensonge par une petite mise en scène. Avec l’aide des proches et du personnel de l’Ehpad, ils ont pris soin de placer dans sa future chambre quelques-uns de ses meubles et de tapisser les murs de photos de sa femme et de ses enfants. Monsieur Duclos s’est tout de suite senti chez lui.

Rassuré, il a signé sans protester le précieux contrat de séjour. Il semble même retrouver ses habitudes. À table, il aime accompagner son repas de quelques verres de vin. Certes, il aurait préféré avoir sa propre bouteille. Mais non, cela ne se passe pas ainsi dans l’Ehpad. Le directeur explique:

«Monsieur Duclos est un peu porté sur l’alcool. Il faut faire attention. Dans ce genre de cas, on utilise de petits verres. Comme cela, on lui sert du vin quand il demande… mais en faibles quantités. On répond à ses attentes, mais pas trop, et tout le monde est content.»

Cet exemple fictif illustre bien les difficultés de mise en application des principes de la démocratie sanitaire, en particulier en ce qui concerne la notion de consentement, dont les frontières sont parfois pour le moins incertaines.

L’adhésion doit rester libre

Depuis maintenant deux décennies, les politiques sanitaires et sociales cherchent à rendre plus démocratiques les prises en charge des patient·es ou des résident·es. Au centre de cette procédure: le consentement éclairé.

Sauf exception –en psychiatrie notamment–, aller à l’encontre de l’avis des personnes, les contraindre à se soigner ou à entrer dans tel ou tel établissement n’est pas autorisé, du moins en principe. L’individu doit consentir. Plus encore, il doit être informé, être tenu au courant des risques liés à l’intervention qui le concerne, et plus largement des conséquences de ses choix. Bref, il doit être éclairé et son consentement ne saurait être forcé. Son adhésion doit rester libre.

De ce point de vue, la procédure qui permet de faire entrer Monsieur Duclos dans un établissement ou de l’empêcher de boire trop de vin ne semble pas rentrer dans les cases de la démocratie sanitaire. Certes, il a bien signé un contrat de séjour. Mais il est clair que son consentement n’a pas été entièrement libre ni entièrement éclairé. Privé de son domicile, il n’avait plus d’autre choix que l’Ehpad. Les subterfuges imaginés par les aides-soignant·es avec l’aide des enfants, pour conjurer un éventuel refus et pour éviter le recours à la force, peuvent difficilement être considérés comme des informations visant à aider Monsieur Duclos à faire ses propres choix. La signature atteste de l’existence d’un consentement formel; mais celui-ci paraît plus embrumé qu’éclairé.

Peut-être n’y avait-il pas d’autres moyens pour obtenir l’acceptation de Monsieur Duclos. Et puis, pour les proches comme pour les professionnel·les qui avaient à cœur de trouver le meilleur cadre de vie possible pour Monsieur Duclos, cette solution constitue un compromis acceptable. Il n’en demeure pas moins que cette méthode qui s’appuie sur la ruse ne saurait servir de modèle.

La patientèle partenaire du personnel

Le modèle, il faut le chercher ailleurs. Notamment dans les formulaires d’information et de consentement qui sont proposés au patient ou à la patiente dès lors que celle-ci fait l’objet d’une intervention. Ces documents clarifient les choses. Ils constituent la preuve que la personne a bien été informée par le médecin, puisqu’ils expliquent les tenants et les aboutissants de l’intervention et listent tous les risques encourus, que ceux-ci soient mineurs ou majeurs, qu’ils soient rares ou fréquents. Ils indiquent ce qu’il convient de faire pour les réduire.

Ainsi éclairé·es, les patient·es, devenu·es partenaires des professionnel·les qui les soignent ou les prennent en charge, peuvent décider en toute connaissance de cause. Une telle démarche tend à être largement diffusée. Il suffit pour s’en convaincre de se reporter aux notices que l’on retrouve dans le moindre médicament ou bien encore aux contrats de séjour qui indiquent les droits et les devoirs de la résidente ou du malade quand celui-ci est hospitalisé ou, comme Monsieur Duclos, hébergé.

Un tel modèle produit certainement des effets positifs. Il fixe un idéal grâce auquel peut être mesuré l’écart entre la théorie et la pratique. Il est clair en effet –chacun·e peut en faire l’expérience– qu’on n’est jamais sûr qu’un consentement soit librement consenti.

Un modèle intéressant, mais à la portée limitée

L’information communiquée à la personne sur tous les risques auxquels celle-ci s’expose en prenant un traitement ou en acceptant une intervention suffit-elle à en faire un·e patient·e éclairé·e? La personne a beau être avertie, elle se lancera rarement dans une étude bénéfices/risques approfondie avant de prendre sa décision. Il y a fort à parier que, devant la masse des informations transmises, elle s’en remettra plutôt à l’avis ou à la prescription des praticien·nes, à la confiance qu’elle leur accorde ou non, à l’avis de proches, etc.

Le modèle n’est pourtant pas inutile. Il est même performatif au sens où il indique au patient ou à la patiente que celle-ci a désormais son mot à dire, et où il invite le ou la professionnel·le à faire preuve de vigilance concernant les droits et libertés des usager·es. Dans le cas de Monsieur Duclos, l’existence de ce modèle aide à s’interroger sur la qualité de sa prise en charge; il force le questionnement éthique.

Mais ce modèle a son revers. Il focalise en effet l’attention sur un moment particulier de la prise en charge et du soin, celui de l’acte proposé par un·e professionnel·le et que le patient ou la patiente accepte ou refuse. L’intervention chirurgicale en est la figure paradigmatique, mais on peut également évoquer la prise d’un traitement ou l’entrée dans un établissement par exemple.

De tels actes, ainsi détachés de leurs contextes, s’accommodent bien d’une approche en matière de choix rationnel selon laquelle l’individu, libre et dûment informé par un tiers, choisit entre deux options. Mais le soin ne se réduit pas à une succession de moments, détachables les uns des autres ni à une relation de face à face.

Un insaisissable consentement?

Le soin est un processus dans lequel sont enrôlées de multiples parties prenantes –soignant·es, soigné·es, proches, administrations, institutions, objets techniques, médicaments…– et où s’enchevêtrent des myriades de gestes et d’actes, les uns très techniques, les autres très banals, tous plus ou moins interdépendants.

Ces différentes activités ne peuvent être toutes anticipées, ni attribuées à chacun des acteurs et encore moins figurer dans des formulaires de consentement. Dans ces conditions, la décision est difficilement localisable dans l’espace et dans le temps. Elle se déploie dans toute la chaîne des intervenant·es sans pouvoir être véritablement attribuée avec certitude à l’un·e d’entre elles ou eux.

Or, dès lors que le soin est envisagé non plus comme un acte isolé et situé dans le temps, mais comme une activité faite de processus et de relations, le consentement change de nature. Il n’est plus donné –par le ou la patient·e– ni reçu –par le ou la professionnel·le– pour un acte déterminé, mais produit par de multiples interactions entre parties prenantes. Le consentement comme la décision résultent en quelque sorte d’un travail d’influence fortement distribué et dont la visibilité est particulièrement faible.

Ainsi, pour que Monsieur Duclos puisse se sentir chez lui, il aura fallu qu’une grande diversité d’acteurs s’emploient au travers de diverses micro-actions, plus ou moins coordonnées, à rendre in fine l’acceptation pratiquement inévitable. Il aura fallu que des proches se chargent de sélectionner des photos puis de les afficher, que le directeur de l’Ehpad accepte la personnalisation de la chambre, que le déménageur arrive en temps utile, que les aides-soignant·es aient déjà préparé le terrain quotidiennement, etc.

Cette approche du soin comme processus ouvre des questions éthiques qui sont loin d’être résolues. Comment en effet penser la démocratie sanitaire, comment s’assurer de la validité et de la légitimité du consentement individuel quand celui-ci devient insaisissable parce qu’enchâssé dans un processus de décision collective ?

Monsieur Duclos a finalement accepté sa nouvelle demeure. Sait-il que ce faisant il accepte de se soumettre aussi aux horaires des repas, à l’heure du coucher et à diverses autres règles? Probablement pas. Il les découvrira au fil du temps et finira peut-être par les accepter, faisant contre mauvaise fortune bon cœur. Quoi qu’il en soit, il ne peut revenir en arrière, c’est-à-dire retourner chez lui. En ce sens, son consentement actuel peut être considéré comme un peu forcé. Non point seulement par les règles de l’institution, mais aussi paradoxalement par lui-même, en raison des divers consentements qu’il a pu donner consciemment ou non, sans en mesurer toujours les conséquences, tout au long de la trajectoire de sa prise en charge.

Ce texte prolonge l’intervention menée par Livia Velpry dans le cadre du cycle national de formation 2018-2019 de l’Institut des hautes études pour la science et la technologie (IHEST).

Pour en savoir plus: Livia Velpry, Pierre A. Vidal-Naquet et Benoît Eyraud (dir.) (2018), Contrainte et consentement en santé mentale – Forcer, influencer, coopérer, Presses universitaires de Rennes.

Source SLATE.

 

 

Quand on souffre d’Alzheimer, peut-on consentir au vaccin contre le Covid?…

Le consentement libre et éclairé est un pilier de l’éthique médicale. Mais comment faire pour l’obtenir lorsque les capacités cognitives des malades sont altérées?

Tout sourire derrière son masque, dûment informée du rapport-bénéfice/risque de la vaccination contre le SARS-CoV-2 et consentante, Mauricette, 78 ans, se prête volontiers à la séance photo média organisée dans son unité de soins de longue durée à Sevran, ce dimanche 27 décembre 2020.

Mais qu’en est-il pour tous les autres patient·es vulnérables, souffrant de troubles cognitifs, résident·es en soins de longue durée (SLD, les «longs séjours») ou en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad)? «Priorisés» dans le cadre de cette toute récente campagne de vaccination, du fait de leur grand âge ou de leurs polypathologies, comment faire pour recueillir, tracer leur consentement? Pourrait-on décider à leur place?

Le consentement en médecine

La révélation des atrocités commises durant la Shoah, qui a mené à la mise à mort de près de 6 millions de Juifs d’Europe par l’Allemagne nazie, a abouti à la rédaction en 1947 du code de Nuremberg.

Ce texte énonce les règles du consentement aux recherches biomédicales des personnes incapables de discernement. Ce principe, fondamental en éthique médicale, est réaffirmé dans la loi du 4 mars 2002, qui prône l’autonomie, y compris dans les démarches de soin, plutôt que le paternalisme, dont était empreinte jusqu’alors la relation médecin-malade. Il s’agit d’associer les patient·es aux décisions les concernant. Concrètement, tout praticien doit informer le malade pour obtenir son consentement aux soins qu’il lui propose, conformément à l’article 35 du Code de déontologie médicale. Il est exigé de donner une information compréhensible, «loyale, claire et appropriée». Une règle de bonne pratique consiste à fonder cette communication sur un entretien oral, avec le support d’un document remis à le ou la patient·e.

L’échange oral est important, car le ou la patient·e peut poser des questions, faire répéter ou préciser certains points. C’est aussi grâce à lui que le ou la soignant·e peut demander au patient de reformuler, avec ses propres mots, ce qu’il a retenu de l’échange, et ainsi s’assurer de son niveau de compréhension. En tout état de cause, un consentement éclairé ne peut donc pas se résumer à apposer une signature sur un formulaire (un tel document n’a d’ailleurs qu’une valeur juridique relative en droit français).

Source SLATE.