Wentworth Miller (« Prison Break ») dévoile être autiste…

L’acteur n’a pas été surpris par le diagnostic qui lui a été révélé l’an passé.

Wentworth Miller (« Prison Break ») dévoile être autiste

 

Wentworth Miller vient de révéler qu’il était autiste. Dans un post publié mardi dernier (28 juillet 2021) sur Instagram, l’acteur qui incarnait justement un personnage aux capacités intellectuelles hors du commun dans Prison Break  a dévoilé avoir été diagnostiqué l’an passé. Et si cette révélation a été un « choc » pour le comédien, il n’a pas été surpris pour autant.

« Ce n’est pas quelque chose que je voudrais changer, a écrit Wentworth Miller en légende d’un simple carré blanc. Non. J’ai tout de suite compris qu’être autiste est un aspect central de mon identité. Ça l’est aussi concernant tout ce que j’ai accompli / articulé… Je veux aussi dire aux nombreuses personnes qui m’ont consciemment ou inconsciemment donné ce supplément de grâce et d’espace durant les années et permis de me déplacer dans le monde d’une façon qui fait sens pour moi et non pour eux… Merci. »

Vaincre les clichés

Wentworth Miller en a également profité pour critiquer le processus de diagnostic de l’autisme en ce qui concerne les adultes, appelant à une « mise à jour » du système. Enfin, l’acteur qu’on a pu voir plus récemment dans les séries Legends of Tomorrow ou encore Batwoman n’a pas l’intention de s’ériger en porte-parole ou en éducateur sur le sujet. « Si quiconque a envie d’approfondir ses connaissances concernant l’autisme et la neurodiversité, je vous renvoie vers les nombreuses personnes qui partagent des contenus réfléchis et inspirants sur Instagram, TikTok… Qui analysent les terminologies. Ajoutent de la nuance. Combattent les clichés. »

Source OUEST FRANCE.

Torcy : des séjours pour enfants atteints de handicap…

Certains jeunes de Torcy peuvent profiter de multiples activités grâce à une association de Seine-et-Marne qui organise des séjours pour des enfants en situation de handicap.

Les enfants ont pu profiter du beau temps pour se baigner à l'Ile de loisirs de Jablines-Annet.

 

Pour la deuxième année consécutive, la Fondation des amis de l’Atelier s’est rapprochée de l’association Tes vacances pour permettre à des enfants en situation de handicap de pratiquer de multiples activités le temps d’une semaine.

Cette année, les locaux de l’Institut Médico-éducatif (IME) du Jeu de paume à Torcy, mis à disposition par la Fondation, accueillent en journée des enfants atteins d’autisme. Le séjour dure une semaine et les jeunes sont pris en charge de 9 h à 16 h 30.

Les jeunes de Torcy peuvent profiter de multiples activités

Sortie au parc, équitation, base de loisirs, les membres de l’association Tes vacances proposent aux jeunes atteins d’autisme une activité phare par jour.

Cette semaine, les douze enfants du groupe, âgés de 6 à 13 ans, avaient rendez-vous pour passer la journée à la base de loisirs de Jablines-Annet.

Soumaya, la responsable fait partie de l’association depuis sept ans :

« Le but premier est que les enfants s’amusent, on veut vraiment que le centre soit comme un centre de loisirs pour des enfants neurotypiques », comprenez pour des enfants non atteins par des troubles.

Aujourd’hui, mission réussie pour l’équipe : les jeunes ont le sourire, certains seraient même resté un peu plus longtemps dans l’eau.

Les accompagnateurs sont présents à chaque instants pour veiller sur les jeunes.

« Il ne faut pas oublier que ce sont des jeunes qui ont des besoins particuliers, donc chaque adulte est responsable d’un enfant. Cela permet d’être concentré, de ne pas être débordé de tous les côtés et surtout de créer du lien », affirme la responsable.

Aujourd’hui, ils étaient dix accompagnants pour un groupe de douze car deux jeunes peuvent se débrouiller seuls et nécessitent une vigilance moins importante que les autres.

Séjours de répit

Les enfants atteints de handicap ont eux aussi souffert de la crise sanitaire et des confinements. « L’enfermement est très dur à comprendre pour eux ».

« Les parents laissent leurs enfants le matin, peuvent profiter de leurs journées, pour souffler un peu. Mais ils sont très heureux de les retrouver le soir. »

Soumaya Responsable

C’est du répit pour l’enfant mais aussi pour les parents, affirme la responsable. Les enfants peuvent ainsi se défouler autant qu’ils veulent, courir, nager, sans pour autant épuiser l’entourage.

« On sait qu’ils se sentent bien car on a des retours de certains papas ou mamans qui nous disent que leur enfant réclame le centre de loisirs ».

La semaine prochaine, l’association accueillera un nouveau groupe d’enfants et ce, jusqu’à la fin de la période des vacances scolaires.

Source LA MARNE.

Agglomération Seine-Eure : une étude sur le handicap pour « donner une place à tout le monde »…

Charline Capel et Georgio Loiseau expliquent l’étude de l’Agglomération Seine-Eure (Louviers – Val-de-Reuil – Pont-de-l’Arche) sur l’accompagnement des personnes handicapées.

Après une période de diagnostic d'un an (2021), l'Agglomération Seine-Eure souhaitent trouver des réponses aux problèmes divers vécus par les personnes handicapées, physique comme mental.
L’Agglomération Seine-Eure et la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) ont lancé une étude en mars 2021 sur une offre de soutien et d’accompagnement des personnes en situation de handicap.

L’objectif de cette enquête est de mieux comprendre les besoins des personnes en situation de handicap et les accompagner dans leur quotidien.

La première étape est un diagnostic qui se poursuivra durant une année entière. À la clé, l’Agglomération Seine-Eure espère rassembler différents partenaires (associations, collectivités et institutions) mais aussi trouver les solutions idoines aux problématiques visées.

Georgio Loiseau et Charline Capel coordonnent l'étude de l'Agglomération Seine-Eure sur le handicap.

Charline Capel, responsable du service politiques publiques de santé, et Georgio Loiseau, maire de Poses et coordinateur-animateur sur le handicap à l’Agglo, détaillent les enjeux du projet.

Actu : Le handicap, « ce n’est pas que l’accessibilité », avez-vous dit dans nos colonnes en février dernier. Que cela couvre-t-il d’autres ?

Georgio Loiseau : Cela couvre beaucoup de choses. La majeure partie des handicaps est par exemple invisible. Il s’agit de traiter tout le champ du handicap, de penser à tous.

Cet ambitieux projet vous intimide-t-il ?

G.L. : Absolument pas. J’ai dédié une partie de ma vie à la question du handicap et cela continuera jusqu’à ce que mes yeux se ferment. L’objet de cette étude est de mettre en évidence certaines carences et certains axes de travail permettant de donner une place dans la cité à tout le monde. L’idée est aussi de sortir de certaines représentations.

« Arrêter de faire du pathos avec le handicap »

Y a-t-il des mesures simples et rapides à mettre en place ?

G.L. : Il y en a beaucoup. Il y a par exemple la mise en place des FALC [N.D.R.L. : Documents faciles à lire et à comprendre], qui aideraient énormément de personnes, quelle que soit leur situation d’ailleurs. Nombre de personnes en situation de handicap ne se sentent pas impliquées dans la vie de tous les jours. Faciliter la compréhension est essentiel. Donner la bonne information à une personne en situation de handicap, c’est déjà une victoire.

Vous avez dit dans nos colonnes : « Le handicap fait encore peur ». À qui, à quoi ?

G.L. : Le handicap fait peur à la société. J’axe beaucoup l’action sur la pédagogie, face aux interrogations. Il est important de comprendre les particularités des uns, des autres. Que chacun sache de quoi on parle, c’est déjà un levier en soi. La compréhension s’appuie aussi sur les journées nationales, comme la journée de la trisomie 21. Lorsque l’on a une casquette de militant comme moi, on ne souhaite qu’une chose : c’est d’arrêter de faire du pathos avec le handicap. Ce ne sont pas que des problèmes.

Pouvez-vous approfondir ?

G.L. : Ces personnes revendiquent une place dans la société, elles s’amusent, rient et n’ont aucune envie de susciter de la pitié. Elles peuvent apporter beaucoup sur la condition humaine, inculquer des valeurs humanistes et de partage pour lesquelles je suis personnellement très attaché. La clé de voûte, c’est la pédagogie.

« Une phase de diagnostic d’un an »

Est-il envisageable de pousser la formation du personnel encadrant et éducatif à des handicaps spécifiques, comme les personnes ayant des troubles autistiques ?

C.C. : Nous avons fait remonter les besoins des centres de loisirs à ce sujet, qui se trouvent sous la compétence de l’Agglomération. Nous pouvons envisager des sessions de formation et d’accompagnement pour ces structures. L’adaptation et l’inclusion des enfants en situation de handicap ont été le point d’entrée de toute cette réflexion de la part des élus et de la CAF, cofinanceur et partenaire de cette étude. Il y avait d’ores et déjà beaucoup d’envie, mais aussi des manques d’information. C’est la raison pour laquelle nous posons cette phase de diagnostic d’un an, pour bien délimiter le champ de solutions pratiques à développer dans la vie quotidienne des habitants.

Quelles formes pourraient prendre les solutions qui sortiraient de cette étude ?

G. L. : Il va en sortir l’intégration du handicap dans l’ensemble des compétences de l’Agglomération, pour des solutions concrètes et réalisables. Ces solutions pragmatiques, nous espérons qu’elles donnent envie aux EPCI (établissement public de coopération intercommunale) de suivre le mouvement. Dans ce cadre, nous faisons figure d’exception. L’appréhension du handicap dans tous les champs de compétences de l’Agglomération est quelque chose de nouveau – je n’en connais pas ailleurs. C’est très positif, d’autant que l’on a des élus très motivés. Bernard Leroy [N.D.L.R. : président de l’Agglomération Seine-Eure] a l’envie d’agir. Nous avons encore cinq ans devant nous, pour faire un état des lieux indispensable et un bilan. Les groupes de travail amèneront des propositions.

C.C. : Nous voulons accompagner les élus qui voudraient faire avancer les choses, sans vraiment savoir comment. Nous leur proposerons des astuces, des recommandations comme l’emploi de pictogrammes ou l’adaptabilité avec les documents FALC qu’évoquait M. Loiseau.

G. L. : Les élus ne peuvent pas tout savoir. Pour ceux qui ne sont pas alertes sur la question, il faut savoir aussi les orienter simplement. L’idée, c’est de ne plus se faire une montagne du handicap. Le territoire de l’Agglomération reste assez rural, ce qui fait changer la préhension, ajoute de nouveaux freins.

« Une première pierre à l’édifice »

Comment orienter les parents qui découvrent un handicap chez un jeune enfant, qui n’a pas la capacité à verbaliser ni même comprendre ses difficultés, comme un enfant autiste ?

G. L. : C’est une des pistes de travail qui seront évoquées, qui sont excessivement simples. Elles ne nécessitent pas beaucoup de moyens. La pédagogie autour des troubles, c’est capital. Si l’on ne veut pas que les familles errent sur la toile (où l’on trouve des choses dramatiques sur le sujet de l’autisme), il faut qu’ils puissent identifier un lieu qui maîtrise le sujet. Un endroit certifié, sans charlatan ni remèdes de sorcière. C’est pourquoi l’axe de la pédagogie est le premier, qui nous fait gagner un temps phénoménal.

Quelles sont les premières conclusions que vous tirez de cette étude ?

G. L. : Je voudrais que l’on salue l’initiative, vraiment. Elle rend toute la communauté enthousiaste. On a un territoire dynamique, près de l’emploi. Il ne manque plus qu’il le soit pour tous.

C. C. : C’est une première pierre à l’édifice. Cette enquête est visible pour le public et nous sommes conscients qu’elle est perfectible. Ce travail, nous le commençons tous ensemble. Il y a de l’envie, de l’ambition. Nous sommes tout au début, ce n’est ni un feu de bois ni un plan de communication.

Propos recueillis par notre correspondant, Dylan Landeau-Loquet

Source LA DEPÊCHE.

 

La détresse de parents d’enfants autistes de l’Avesnois à un mois de la rentrée scolaire…

Malgré leurs recours et demandes de dérogation, faute de places leurs enfants vont devoir intégrer des classes qui ne sont pas adaptées à leur handicap selon eux.

C’est notamment le cas de Noah à Aibes et de Reyhane à Maubeuge, son père est prêt à lui faire l’école à la maison.

Certains enfants ne seront pas dans des classes adaptées à leur handicap à la rentrée dans l'Avesnois selon leurs parents (photo d'illustration)

 

Jean-Marie est catégorique, il est hors de question que Reyhane parte en 6° au collège Vauban l’année prochaine, un établissement qui est pourtant à seulement 500 mètres de leur maison à Maubeuge et qui l’accueillerait dans une classe ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire).

Mais pour le papa son fils de 12 ans n’est pas prêt, d’autant plus qu’à la fin de l’année, il n’avait que 3 demie-journées de cours par semaine.

« Il n’est pas apte à passer en collège, c’est pas possible (…) le bruit, etc, il va devenir fou ! Si on le met là-bas pour l’instant on le met à abattoir « 

Mais pour l’éducation nationale le garçon a dépassé la limite d’âge, les 2 recours de ses parents ont donc été rejetés. .Jean Marie ne comprend pas cet argument d’autant plus qu’une de ses amies a réussi à retarder l’entrée de ses jumeaux autistes du même âge à l’époque à Lille.

Et aujourd’hui il se trouve coincé, car à « Maubeuge en prise en charge il n’y a rien ! un désert médical » assure  le père.  La liste d’attente à l’IME de Jeumont, qui ne peut accueillir que 12 enfants, est de 3 voir 4 ans.

Et le directeur a même conseillé à Jean-Marie d’entamer des démarches pour repartir en Belgique où Reyhane était scolarisé jusqu’à la crise du Covid. Mais pour le papa « ça n’est pas normal » et ça voudrait repartir sur 1h30 de trajet tous les jours, etc.

Jean-Marie qui est donc prêt à faire l’école à la maison à son garçon en attendant de trouver une solution adaptée à son handicap.

Besoin de plus de classes Ulis et de plus d’assistants de vie scolaire

Un 20 minutes de là à Aibes, Enguerran le papa de Noah angoisse aussi. Son garçon scolarisé en classe Ulis à Jeumont en primaire n’a pas obtenu de place en Ulis au collège, résultat, il sera dans une classe ordinaire de 6°, et il n’a même pas pu aller visiter le collège pour se rassurer

« Clairement ça nous fait peur, lui il est très angoissé donc on essaie de le calmer . Le problème c’est que quand il est angoissé il fait des crises, on n’a pas envie de revoir des crises comme avant où il se frappe, où il se met par terre, où il hurle où il se fait du mal à lui même. »

Enguerran espère donc que le collège pourra recevoir un peu avant la rentrée son fils pour le rassurer.

La famille a réussi à obtenir la présence d’une assistante de vie scolaire pour accompagner son  fils toute la journée mais ça n’est pas le cas d’autre  parents des enfants de l’ancienne classe de Noah faute de personnel

« Y a des enfants qui vont s’en sortir, mais il y a peut-être des enfants qui vont galérer plus que d’autres, ils seront en échec scolaire »

Enguerran qui a déjà du à l’époque envoyer Noah en Belgique, et qui a un autre fils autiste en appelle aux politiques pour rectifier le tir

« Faudrait au moins une ULIS dans chaque établissement scolaire c’est le minimum, faudrait peut-être se reveiller car ces enfants là on les laisse sur le carreau »

Pour tenter de faire avancer les choses, avec l’association Autisme Hauts de France, la famille a envoyé des courriers aux élus du secteur

Le rectorat n’a pas donné suite à nos sollicitations.

Source FRANCE BLEU.

8 courts-métrages pour sensibiliser les enfants au handicap et aux différences…

Dans un monde égocentré, les différences sont trop souvent rejetées. Alors, certains courts-métrages d’animation tentent d’éveiller les consciences des enfants en abordant le handicap poétiquement.

Dyslexie, cancer, autisme… ces chefs-d’œuvre du petit écran esquissent un nouveau visage à ces dissemblances.

Des films pour sensibiliser aux différences

 

Au sein de ces décors oniriques, les personnages clefs bouleversent les critiques et provoquent le déclic. Aux antipodes d’une société toujours plus méfiante, ces dessins animés immergent les bambins d’ondes positives. Ici, critiques, discriminations et brimades humiliantes sont balayées par le vent de la tolérance. Partons hors des sentiers battus et profitons de ces courts instants de bienveillance.

1 – The present

Puissant, bouleversant, inspirant, amusant… The Present est un gourmand concentré d’émotions. Il est d’ailleurs devenu l’un des courts-métrages sur le handicap le plus connu. Dès qu’on appuie sur le bouton « play », on pousse les portes de la vie d’un ado accro aux jeux vidéos. Le jeune garçon est un véritable acharné de la manette et passe tout son temps derrière son écran. Il ne met pas un pied dehors et reste cloisonné dans sa bulle.

Un jour, sa maman lui offre un chiot pas comme les autres, amputé d’une patte. D’abord imperturbable, le jeune homme se lie ensuite d’amitié avec cette bête comique. Cette rencontre le fera renaître. Ce court-métrage réalisé par Jacob Frey, élève de l’Institut d’animation de l’École de cinéma de Bade-Wurtemberg, en Allemagne, a reçu pas moins de 50 prix. Plus de six ans après sa sortie initiale, le film continue d’émouvoir et de provoquer un élan de surprise. Un hymne à la vie délicat et saisissant.

2 – Mon petit frère de la lune

Lumineuse et touchante, cette vidéo est surtout une aventure familiale. D’un revers de crayon, ce court-métrage nous embarque dans le quotidien de Noé, un petit garçon autiste. C’est la voix enfantine et candide de sa sœur Coline qui raconte son histoire. Elle énumère les différentes phases de son frère. Un peu rêveur, un brin lunaire, il ne joue pas avec les autres enfants et attise la curiosité des passants.

Sur un fond noir, Noé est encerclé par une lumière jaunâtre, un symbole qui définit les contours de son caractère unique. Mon petit frère de la lune est revenu bardé de prix de la quarantaine de festivals auxquels il a participé. Une ovation pour cette œuvre de courte durée qui dégage une impressionnante sensibilité.

3 – D’un anniversaire à l’autre

L’intolérance au gluten chez l’enfant peut ravager les amitiés et interrompre soudainement les instants gourmands. Ce court-métrage pédagogique met en lumière les secrets de cette maladie à travers Raoul. Avant même qu’on ne lui diagnostique cette forme grave d’allergie, le jeune garçon croquait la vie à pleine dent. Un beau jour, il est invité à l’anniversaire d’un copain et mange des petits biscuits en tout genre sans se soucier de rien.

Mais à chaque fois, le scénario catastrophe se répète : il passe les derniers quarts d’heure aux toilettes. Alors, ses ami.e.s se moquent de lui et Raoul reste prisonnier de ces effets indésirables. Mais peu à peu, ses camarades apprennent à déchiffrer ces drôles de symptômes et comprennent que cette intolérance au gluten est un frein à de multiples plaisirs. Ils changent de regard et voient Raoul comme un héros courageux. De plus, les médecins, eux, lui expliquent que ce n’est pas une fatalité et qu’il peut continuer de profiter, autrement.

4 – Scarlett et le cancer

Ce film est un pêle-mêle de rêve, d’optimisme et de confiance en soi. L’innocence, l’insouciance et la joie de vivre de la petite Scarlett ont été balayées. Atteinte d’une forme de cancer des os, ce bout de femme a dû se faire amputer du mollet. Un destin au goût amer qui l’a démoralisé. Elle admire les filles en tutu qui peuvent danser librement et observe ses camarades sautiller à pieds joints dans la cour de récré, mais Scarlett reste blessée et frustrée.

Dans sa chambre, elle joue les rats d’opéra et persévère pour maîtriser les entrechats. À chaque chute, la guerrière se relève et recommence. On entrevoit le parcours brillant de cette fille qui, malgré sa jambe de fer, parvient à dompter ses gestes. Finalement, on devine que sa maladie l’a endurci et lui a appris à riposter contre les échecs.

5 – Le secret de Maël

Au cœur de paysages teintés de couleurs vives, les oiseaux chantent et le soleil rayonne. Mais une scène vient perturber cette fresque ardente. Paco, un enfant rebelle, traite Maël, un garçon atteint du syndrome d’Angelman, de « limace baveuse ». Mais, tout le temps souriant, le petit homme au handicap, ne réagit pas à cette brimade. C’est sa sœur protectrice qui prend les devants et qui fait preuve de diplomatie.

En douceur, elle explique à Paco que son frère ne peut pas parler, mais qu’il entend très bien et qu’avec certains mouvements maladroits, il veut simplement exprimer sa joie. Grâce à cet apprentissage, Paco ouvre son esprit et déchiffre un trouble dont il ignorait l’existence. Cette histoire tendre lève le voile sur ce syndrome qui perturbe sévèrement le développement neurologique. Une odyssée peu connue qui s’inscrit dans la liste des plus beaux courts-métrages sur le handicap.

6 – Je suis dyslexique

« Je ne suis pas stupide », c’est le message poignant de ce petit garçon dyslexique qui souffre de troubles de l’apprentissage. Le regard moqueur de ses camarades lui pèse sur le moral. Les lettres se déforment, les pages dansent, les stylos jouent du tambour… Les yeux du petit homme sont brouillés par tous ces codes indéchiffrables. Un jour, il tombe dans un univers entièrement fait de livres. Une allégorie frappante : chaque ouvrage est un nouvel obstacle. Bloqué dans cet environnement hostile, il est confronté à une montagne qu’il n’a d’autre choix que de gravir.

Finalement, atteindre le sommet serait synonyme de réussite dans le système scolaire. Ce court-métrage met alors en lumière les sentiments profonds des personnes dyslexiques. Exit les préjugés, Je suis dyslexique permet de se sentir moins isolé et de croire en son potentiel. Un des courts-métrages sur le handicap qui illustre avec justesse un sujet laissé dans l’ombre.

7 – Cul de bouteille

Le verdict est tombé : Arnaud est profondément myope et doit porter des lunettes aux verres épais. À l’école, tout le monde le rebaptise « Cul de bouteille », un nom blessant que le petit garçon préfère ignorer. Mais ce que ses comparses ignorent, c’est que derrière cette monture disgracieuse se cache un esprit qui foisonne d’imagination. Arnaud préfère de loin le monde flou et protéiforme de sa myopie, peuplé de monstres, licornes et autres chimères qui apparaissent au fil de sa fertile inventivité. Le poste de radio se transforme en ovni, le parapluie en chauve-souris et les camionnettes en diplodocus. Seul le petit homme pouvait voir ces formes.

Cet univers imaginaire faisait office de refuge, il pouvait ainsi réinventer chaque objet qui l’entourait. Pourtant, cette vision abstraite finit par lui jouer des tours… En vivant ces expériences, il comprend que ses lunettes ne sont pas synonymes de mal-être, au contraire. En définitive, Cul de bouteille met brillamment en oeuvre cette dualité entre rêve et réalité. Cette vidéo se hisse sur les podiums des courts-métrages abordant une forme de handicap minimisée.

8 – La petite casserole d’Anatole

Depuis son plus jeune âge, Anatole traîne à sa jambe une drôle de casserole. Bruyante, encombrante, intrigante… ce petit objet est bien embêtant pour l’épanouissement du jeune homme. L’ustensile n’est autre qu’une métaphore du handicap. Les passant.e.s ne voient que ça et posent des regards insistants sur cette différence. Pourtant, avec cette gêne permanente, il doit redoubler d’efforts pour franchir les obstacles et avancer. Tout ce qu’il voudrait c’est ressembler aux autres bambins et se débarrasser de ce poids.

Pour effacer ses malheurs et soulager son entourage, le petit se cache sous sa casserole et tombe peu à peu dans l’oubli. Mais, une âme charitable vient toquer à sa porte et change sa perception du handicap. Elle aussi vit avec une casserole verte au poignet. En voyant sa semblable accomplir monts et merveilles, Anatole reprend confiance et s’inspire de cette femme. Sa casserole devient sa force.

Ces courts-métrages sur le handicap mettent en relief toutes les facettes de la différence, de la plus visible à la moins perceptible. Les mises en scène ludiques alliées aux discours pédagogiques permettent aux enfants d’aborder des sujets « graves » plus légèrement. Et, en tant que parent, visionner ces histoires permet de revoir des classiques de l’éducation et de garder bien en tête que chaque être est singulier.

Et vous, laquelle de ces pépites animées avez-vous préférée ? Pour partager votre avis, rendez-vous sur notre forum dans la rubrique Parentalité.

Source MA GRANDE TAILLE

À Palavas, un programme de vacances pour les familles de gendarmes avec un enfant autiste…

La Fondation Saint-Pierre de Palavas-les-Flots (Hérault) lance son programme « Bulles de Répit ». Chaque semaine, pendant tout le mois de juillet, elle accueille en vacances des familles de gendarmes avec un enfant atteint d’autisme.

La journée, les enfants sont accompagnés lors d’ateliers.

Les généraux Jean-Valéry Lettermann et Philippe Correoso étaient présents au lancement du programme "Bulles de Répit" pour apporter leur soutien aux familles d'aidants.

 

Permettre aux aidant familiaux d’enfants autistes de profiter d’un peu de repos, c’est la mission que s’est fixée la Fondation Saint-Pierre, à Palavas-les-Flots (Hérault). Elle a lancé lundi 5 juillet son programme expérimental, « Bulles de Répit ». Pendant tout le mois de juillet, chaque semaine, quatre à cinq familles viennent passer cinq jours de vacances à l’Institut Saint-Pierre, situé au bord de la plage. Pour l’instant, le programme se déroule en partenariat avec la gendarmerie et ce sont donc des familles de gendarmes qui sont les premières à en profiter.

Venu de Marseille avec sa femme et son fils Marceau, atteint d’autisme, Éric est ravi de ce début de vacances : « On a rencontré les accompagnants pour les enfants et ils sont très volontaires. C’est super positif, ça nous a beaucoup plu. Et puis ici à Palavas on est dans un cadre idyllique. On pourra retrouver Marceau le soir et profiter avec lui de la mer« .

Offrir du répit aux aidants

La journée, les enfants se retrouvent entre eux avec des accompagnants. Plusieurs activités sont organisées comme des jeux de société ou des ateliers de relaxation. Cette prise en charge leur permet de se socialiser, mais surtout elle offre aux parents un repos plus que nécessaire. Et devenu beaucoup trop rare pour les aidants familiaux, selon Hervé Durand, président de la Fondation Saint-Pierre : « De plus en plus, la société demande à ce que les enfants handicapés restent dans les familles, on appelle ça l’insertion. Le contre-coup c’est que les familles sont de moins en moins libres de leur temps et de plus en plus occupées par le soin de leurs enfants. Les enfants et les familles sont dans une grande difficulté sociale et c’est notre rôle de les aider. »

Le répit offert aux parents durant ces cinq jours de vacances est plus que bienvenu pour Éric et sa compagne : « On va pouvoir se retrouver. Le problème quand on a un enfant handicapé, c’est qu’à un moment donné on se perd nous-mêmes. Dans la famille, ça devient de plus en plus compliqué et on espère qu’avec ces instants de répit, Marceau va pouvoir s’épanouir avec différentes activités et des professionnels qui pourront lui donner des conseils. Nous-mêmes, on va pouvoir se reposer et avoir des bases et repartir avec des outils pour pouvoir l’aider au quotidien ».

Herbert, venu de Bretagne avec sa femme et son fils de 16 ans, a lui aussi grandement besoin de ce répit : « Parent d’enfant handicapé, c’est un travail à plein-temps, c’est continu. Les parents doivent souvent se relayer, ils ne prennent pas forcément leurs vacances et leurs repos ensemble et c’est usant. Mais c’est pour la bonne cause ». Il a encore tout de même du mal à profiter de ses vacances et à lâcher prise pendant que son fils est pris en charge par les accompagnants : « La première chose qu’on se demande, c’est si ça se passe bien. On n’a pas décroché encore ».

Des difficultés pour partir en vacances

Le programme « Bulles de répit » répond également à une autre problématique que rencontrent ces familles : il est très compliqué de partir en vacances quand on a un enfant handicapé. « Partir en vacances dans un cadre classique, ça n’est pas toujours facile, regrette Herbert. Quand vous arrivez dans un camping, il y a souvent des jeux mais vous ne pouvez pas laisser votre enfant jouer avec les autres systématiquement. Pas parce que ça se passera mal mais parce que les autres ne comprendront pas forcément et n’auront pas les bonnes paroles ou pourront dire des choses blessantes. Et un enfant autiste, ça capte tout, ça comprend tout et ça absorbe tout. »

Quand on souhaite partir en vacances avec un enfant handicapé, les difficultés peuvent également être financières. C’est pour cette raison que les frais de séjour des familles participant au programme « Bulles de Répit » sont quasiment entièrement pris en charge par la gendarmerie. À la conférence de presse de lancement du programme, trois gendarmes haut-gradés étaient d’ailleurs présents. « C’est important d’aider nos gendarmes qui sont aussi aidants familiaux à trouver un peu de répit et un peu de sérénité dans leur quotidien, explique le général Philippe Correoso, sous-directeur de l’accompagnement du personnel. Ils peuvent se ressourcer et ça les aide à être disponibles dans la mission qui est la nôtre, à savoir la sécurité des Français ».

Un projet qui vise à s’étendre à d’autres formes de handicap

Selon lui, il est important que le partenariat entre la Fondation Saint-Pierre et la gendarmerie se développe et soit adapté à d’autres formes de handicap alors qu’environ 2.000 familles de gendarmes ont un enfant concerné. Durant le mois de juillet, la Fondation Saint-Pierre va d’ailleurs accueillir pendant une semaine entre sept et huit familles avec un enfant porteur de myopathie. L’objectif est de continuer à développer et améliorer le programme « Bulles de Répit » ainsi que de le décliner pour les enfants atteints d’un handicap différent de l’autisme. Puis l’étendre également à d’autres familles que celles de gendarmes.

Source FRANCE BLEU.

Bourges : manèges gratuits pour les personnes handicapées…

C’est la tradition à Bourges depuis plus de 30 ans, les forains offrent une après-midi de manèges aux personnes handicapées.

C’était ce jeudi. Une cinquantaine de jeunes et moins jeunes, de différents centres d’accueil du département ont pu s’amuser comme des fous. 

Certains manèges sont réservés gratuitement durant une partie de l'après-midi pour les personnes handicapées

 

Jonathan souffre de déficience intellectuelle, cela ne l’empêche pas d’avoir repéré ce qui l’intéresse :  » C’est les voitures tamponneuses. On fonce dans les autres. Et les manèges qui montent haut. »  Charles est le patron des auto-tamponneuses :  » Au début, il faut parfois leur montrer comment démarrer ou conduire, mais ça vient vite. On voit qu’ils sont contents et heureux. » 

Auto tamponneuses et autres manèges à sensation au programme

Certains manèges sont privatisés pour cette opération parce qu’il faut réduire leur vitesse :  » Nous les forains, on est des vendeurs de bonheur «  précise Philippe Guérin, représentant des forains à Bourges.  » Notre récompense, c’est leur sourire. On perpétue la tradition qui avait été lancée par mon grand-père, il y a plus de trente ans. Et parfois, les éducateurs nous disent qu’ils n’auraient pas cru que certains jeunes auraient pu faire ça !  » 

"Même pas peur ! "

Bien entendu, chaque groupe est encadré par un certain nombre d’éducateurs comme Nathalie, éducatrice spécialisée au Gedhif de Bourges :  » C’est important pour eux de pouvoir faire comme les autres, y compris des choses à sensation avec une montée d’adrénaline. » Trois personnes autistes Asperger sont également venues, malgré le bruit et le monde :  » Ils ne seraient peut-être pas venus seuls  » reconnait Francis Loeuillet animateur et coordinateur du groupe d’entraide mutuelle Autis18, tout récemment créé :  » Le fait d’être venus en petit groupe, les rassure, leur donne confiance. Ce qu’on souhaite nous, c’est une sorte d’inclusion partout où c’est possible. » Mahdi, autiste Asperger, apprécie particulièrement cette après-midi :  » Jadis, j’étais une personne renfermée, mais depuis quelque temps, j’ai appris que j’étais quelqu’un qui aimait bien les autres.  » 

Benjamin, autiste Asperger, Francis Loeuillet animateur du groupe d'entraide mutuelle Autis18, et Mahdi, autiste Asperger

Bien entendu, chaque groupe est encadré par un certain nombre d’éducateurs comme Nathalie, éducatrice spécialisée au Gedhif de Bourges :  » C’est important pour eux de pouvoir faire comme les autres, y compris des choses à sensation avec une montée d’adrénaline. » Trois personnes autistes Asperger sont également venues, malgré le bruit et le monde :  » Ils ne seraient peut-être pas venus seuls  » reconnait Francis Loeuillet animateur et coordinateur du groupe d’entraide mutuelle Autis18, tout récemment créé :  » Le fait d’être venus en petit groupe, les rassure, leur donne confiance. Ce qu’on souhaite nous, c’est une sorte d’inclusion partout où c’est possible. » Mahdi, autiste Asperger, apprécie particulièrement cette après-midi :  » Jadis, j’étais une personne renfermée, mais depuis quelque temps, j’ai appris que j’étais quelqu’un qui aimait bien les autres.  » 

Source FRANCE BLEU.

Corse : inauguration de la première maison d’accueil pour autistes adultes à Ajaccio…

Ce vendredi 9 juillet, un établissement inédit a été inauguré à Ajaccio : une maison d’accueil spécialisée dans les troubles du spectre autistique.

Un lieu qui se veut « comme une maison » et « non comme un hôpital ». 

La maison d'accueil spécialisée autisme a été inaugurée vendredi 9 juillet, à Ajaccio. Elle héberge 10 résidents.

 

À 10 heures, ce vendredi 9 juillet, les 10 résidents de la maison d’accueil spécialisée dans les troubles du spectre autistique (MAS), « Les Magnolias » à Ajaccio, se réveillent à leur rythme.

Dans la salle commune, Sabrina, Sébastien, Lucas et Xavier terminent leur petit-déjeuner alors que les autres dorment encore. « Ici, nous sommes chez eux. Ce n’est ni un hôpital, ni une structure médicalisée. C’est eux qui décident de l’heure à laquelle ils mangent ou vont se coucher. On s’adapte au mode de vie de chacun« , explique Julie Le Berre, neuropsychologue.

Lucas, entouré de deux éducatrices, au petit-déjeuner.

« Les Magnolias » est la première structure régionale à accueillir des autistes adultes. La plus jeune a 17 ans, le plus âgé 52 ans. Jusqu’à présent, deux options s’offraient à eux : soit ils restaient au domicile familial, soit ils étaient pris en charge au sein d’un institut médico-éducatif (IME) réservé aux enfants et aux adolescents atteints de handicap. Dans ces deux cas, les soins et le suivi n’étaient pas toujours adaptés. « Je suis vraiment rassurée, explique la mère d’une résidente. Jusqu’à présent, il y avait une absence totale d’établissement dédié aux adultes. Ma fille Sabrina est atteinte du syndrome d’Angelman. Elle a pu rester dans un IME grâce à l’amendement Creton qui stipule que les adultes handicapés, c’est-à-dire de plus de 20 ans, et évoluant dans un IME ne peuvent pas être laissés sans prise en charge. »

Salle sensorielle et salle blanche

Les 10 patients de la MAS ajaccienne présentent tous des formes graves du handicap. Aucun ne communique. Afin de faciliter leur quotidien et de structurer le temps et l’espace, les professionnels de la structure suivent la méthode Teacch -(Treatment and Education of Autistic and related Communication handicapped Children). « Elle leur permet de mieux comprendre leur environnement« , reprend Julie Le Berre.

Ainsi, sur les murs de la salle commune, l’emploi du temps de chaque résident est affiché. « Souvent, les personnes avec autisme n’aiment pas ne pas savoir ce qui va arriver après. Les emplois du temps permettent de structurer la journée, et de se diriger vers la prochaine activité. Cela permet de travailler l’autonomie, c’est très important« , complète la neuropsychologue.

Une partie des emplois du temps des résidents.

Deux salles ont également été conçues pour répondre au mieux aux troubles autistiques qui entraînent, notamment, des difficultés sensorielles. La première, dite « sensorielle », a été conçue pour les personnes « qui ressentent moins les choses« . Cette salle renferme un matelas à eau, et propose des jeux de lumières tamisées. La seconde, « la blanche », contient seulement un coussin. Elle est destinée aux personnes qui, à l’inverse, « ressentent trop les choses« . « Ces espaces sont en libre accès, les résidents peuvent venir quand ils le souhaitent et y passer le temps qu’ils veulent. »

Mutualisation

Cette MAS est intégrée au centre de rééducation du Finosello. Un emplacement qui permet aux résidents de bénéficier des techniques de rééducation et du personnel de la structure médicalisée. « Quand on est autiste, on a du mal à fonctionner en miroir avec les autres et on fait des gestes répétitifs qui ne correspondent pas à grand-chose, souligne le docteur Rémy François, psychiatre et directeur général des deux structures. Grâce aux plateaux techniques de rééducation neurologique, on va réapprendre à faire des gestes pour faire des choses qui servent. De plus, prendre en charge un patient autiste en l’incluant dans la société permet de changer le regard des soignants et des patients. Tous se rendent compte qu’un autiste est quelqu’un qui peut vivre comme tout le monde. »

Xavier, un des résident de la MAS "Les Magnolias", en séance de rééducation.

Si « Les Magnolias » représente un véritable soulagement et l’assurance d’une prise en charge adéquate pour les familles et les personnes autistes, pour certains, cela ne sera que de courte durée : après 60 ans, les résidents d’une MAS sont dirigés en Ehpad, une structure qui n’est pas adaptée pour ce type de handicap.

Source FR3.

De Grabels à la Tour Eiffel, une maman et son âne vont traverser la France pour parler de l’autisme…

Parties de Grabels vendredi 2 juillet, Alizée Casail et son ânesse Clémentine vont parcourir plus de 800 kilomètres.

Loin d’une promenade de santé, la mère de famille veut faire de cette épopée un acte politique en faveur de l’autisme.

Grabels - Tour Eiffel : une maman et son âne vont traverser la France pour parler de l'autisme

 

On pourrait croire à un remake d’Antoinette dans les Cévennes, sauf qu’Antoinette s’appelle Alizée, et qu’elle ne court pas après l’amour, mais vers une meilleure prise en charge de son fils, autiste. Dans le rôle principal de la maman, il y a donc Alizée Casail, ex-monitrice d’équitation devenue assistante auprès d’élèves en situation de handicap (AESH). Sa vie, et celle du père de ses enfants, basculent lorsque que leur cadet, Mathieu, est diagnostiqué autiste à 2 ans.

Commence alors un parcours du combattant pour donner à son fils les meilleures chances de vivre le plus normalement possible. Mathieu a aujourd’hui 11 ans, il a déjà franchi de nombreux obstacles au prix d’importants efforts et de sacrifices pour ses parents.

Pour mettre en valeur ce travail accompli et alerter les autorités sur la nécessité de mieux encadrer les enfants atteints de troubles autistiques, Alizée Casail a donc décidé de se rendre à Paris. Mais plutôt que d’aller rencontrer un parlementaire en TGV, c’est avec une ânesse qu’elle va parcourir les 850 kilomètres qui séparent sa ville, Grabels, de la Tour Eiffel.

Le top départ de la première étape a été donné le vendredi 2 juillet au matin, devant l’école primaire Pierre Soulages de Grabels. L’objectif est d’atteindre le cœur de Paris le 26 août prochain. Après deux ans de préparation, les premiers pas sont donc chargés en émotions pour Alizée Casail :

« Je suis très émue car je me dis que le chemin est encore long, mais en même temps ce départ est un aboutissement. »

Top départ pour Alizée Casail et son ânesse Clémentine

Dans les sacoches endossées par Clémentine, l’ânesse, un carnet servira à Alizée Casail de recueil de témoignages. Elle y consignera également les bonnes idées glanées auprès des familles touchées par l’autisme : « J’espère que notre cahier de doléances sera bien plein et que j’aurais plein d’idées à partager au gouvernement. » A minima, l’Héraultaise espère être reçue dans un ministère « ne serait-ce que pour parler de ce que c’est que l’autisme au quotidien ».

« Suivre la route tracée par Mathieu »

Regard furtif dans le rétroviseur. Lorsque Mathieu a 4 ans, un médecin spécialiste de l’autisme indique à ses parents qu’il « ne parlera sans doute jamais ». Une « sidération » pour Alizée Casail qui a toujours eu à cœur de « prendre les choses comme elles viennent ».

Suite à cette rude nouvelle, la famille redouble d’efforts pour aider Mathieu. Le petit garçon enchaîne ainsi les séances chez l’orthophoniste, l’ergothérapeute et le psychomotricien. Des rendez-vous qui reviennent cher pour ce foyer aux revenus modestes. A tel point qu’Alizée se résout finalement à vendre sa maison. Et pour être disponible pour Mathieu, elle change également de métier. Ce qui lui importe, raconte-t-elle, c’est de « suivre la route tracée par Mathieu ». De se mettre à sa portée en quelque sorte.

Mathieu, 11 ans, a reçu le soutien de plusieurs personnalités à l'instar de l'équipe de France de volley

Un engagement du quotidien, qui pèse sur tous les membres de la famille. D’autant plus que les démarches administratives sont longues et fastidieuses. Malgré de multiples dossiers, « Mathieu n’a toujours pas obtenu sa notification MDPH », soupire Alizée Casail, inquiète car son fils entre au collège en septembre. Or, les recommandations de la Maison départementale des personnes handicapées déterminent les aménagements et moyens humains mis à la disposition de Mathieu dans sa future scolarité.

A travers son épopée, Alizée Casail tient donc à mettre en valeur le combat de Mathieu et le sien. Son fils n’étant pas éligible à une des (rares) places en centre spécialisé, il a été scolarisé dans une école ordinaire. Très tôt, il a donc fait face aux regards des autres et au poids de la différence.

Si Mathieu ne marchera pas sur l’intégralité du parcours, il retrouvera régulièrement sa maman afin de témoigner. Parmi ses victoires sur la vie, il a par exemple à cœur de raconter que : « Quand j’étais petit, je ne pouvais rien faire. On a diagnostiqué que je ne parlerai pas. Je me suis battu et j’ai réussi. Et pour ça, je tiens vraiment à remercier mes parents. »

La première rencontre avec les CE1 de l’école primaire Pierre Soulages a en tout cas porté ses fruits, à entendre Anna : « On n’est pas tous pareils. Il ne faut pas se moquer de l’apparence d’un autre et il ne faut pas rigoler s’il a un problème. » Un regard bienveillant qui découle également d’un travail pédagogique de fond, mené dans cette classe, sur la tolérance.

Des revendications

Si le premier objectif de cette marche est donc de faire tomber des préjugés sur l’autisme, le second est en revanche de montrer les manquements du système français dans la prise en charge de ce handicap invisible. Pour Sylvie Casail, la grand-mère de Mathieu, il est notamment essentiel que toutes les consultations paramédicales soient remboursées par la sécurité sociale.

Autre volet, la tendance à la mutualisation des AESH, ces personnels qui aident l’enfant handicapé dans sa scolarité. Selon Alizée Casail, ces aidants constituent « un repère » pour l’enfant. En changer en permanence « nuirait beaucoup » à son accompagnement. Tout au long de leur aventure, Alizée Casail et Clémentine tiennent en outre une cagnotte en ligne. La moitié des fonds récoltés sera reversée à l’association Autisme France à l’issue du périple. Et pour suivre leur progression, rendez-vous est donné sur les réseaux sociaux.

Source FRANCE BLEU.

Autisme et habitat inclusif, le long chemin…

À côté de Montpellier, la MIA, Maison inclusive pour autistes, ouvre la voie de l’habitat inclusif pour jeunes adultes autistes déficitaires.

Elle est le fruit de l’engagement entrepreneurial d’une mère, déterminée à créer un modèle économique hybride incluant la dimension formation.

Récit d’un parcours engagé. 

Fabienne Such, fondatrice de la Maison inclusive pour autistes à côté de Montpellier.

Fabienne Such, fondatrice de la Maison inclusive pour autistes à côté de Montpellier.

 

Elle a porté et porte encore le projet à bout de bras. Et elle est pionnière dans la démarche… Fabienne Such est la mère d’Adrien, jeune autiste non verbal de 25 ans, diabétique insulinodépendant. Cette professeure des écoles, diplômée d’un DU Autisme et d’un DU troubles des apprentissages et du neuro-développement, s’est transformée en entrepreneuse quand elle a compris qu’elle ne trouverait pas de solution d’accompagnement et de prise en charge adaptée pour son fils.

En 2015, une étude estimait à 340 (a minima) le nombre de personnes autistes dépourvues de solution d’accueil en Languedoc-Roussillon. Une carence encore plus forte pour les adolescents en sortie de vie scolaire et les jeunes adultes. Alors Fabienne Such a décidé de créer elle-même cette solution : un dispositif innovant et durable d’habitat inclusif pour un accompagnement social et professionnel de personnes adultes autistes.

Pérennité et gouvernance

Le chemin pour faire naître son projet est passé par la création de l’association ASF34-Col’Oc Autisme, « pour réfléchir à une alternative », se souvient-elle. Rapidement, Fabienne Such s’intéresse au modèle de la Société coopérative d’intérêt collectif (Scic) dans le champ de l’économie sociale et solidaire.

« Quand vous êtes présidente d’une association, vous êtes déjà entrepreneure – sans salaire – et le jour où vous quittez le navire, personne ne veut votre place. Dans le secteur du handicap, ce sont souvent des associations de parents ou de professionnels, les personnes ne se forment pas et s’épuisent. La première raison de passer par une Scic, c’était de créer une structure pérenne avec un projet économique viable. La seconde, c’est que nous ne voulions pas vivre ce qu’on avait connu en établissements médico-sociaux : les professionnels voulaient que leur avis soit entendu, que les gens qui votent le budget soient sensibilisés à la cause et aux besoins, que les parents n’aient pas qu’un avis consultatif mais un droit de vote. La Scic offre cette gouvernance de toutes les parties prenantes. »

Son projet est accompagné pendant dix-huit mois par Alter’Incub, l’incubateur régional d’innovation sociale de l’Union régionale des Scop à Montpellier.

« La valeur ajoutée d’Alter’Incub, c’était de m’accompagner dans la réflexion sur le modèle économique, sur le benchmarking ou le business plan », souligne Fabienne Such.

Aujourd’hui, la Scic Autisme Inclusion Services Formation compte 25 sociétaires et quatre collèges au conseil d’administration : professionnels, bénéficiaires, partenaires et garants porteurs de projet.

« La spécificité de ce projet d’innovation sociale, c’est de vouloir sortir d’un système de financements publics pour aller vers un modèle hybride, de mieux utiliser les financements et de créer un modèle marchant avec la formation. La Maison inclusive pour autistes (MIA, ndlr) a rencontré engouement et adhésion, et aujourd’hui, c’est l’Urscop qui les accompagne », observe Théo Cousyn, délégué régional innovation chez Alter’Incub.

Le pied à l’étrier

Depuis 2019, la MIA ouvre la voie de l’habitat inclusif pour autistes déficitaires. À Saint-Gély-du-Fesc, à côté de Montpellier, elle accueille cinq jeunes adultes autistes déficitaires en colocation, accompagnés par une équipe de six éducateurs. Les familles n’ont pas de reste à charge : un jeune autiste perçoit globalement 1.150 euros d’aides et allocations, et paie 900 euros/mois tout compris pour la location. La Scic emploie quatre salariés en CDI à temps plein et six salariés chez son partenaire d’aide à domicile.

L’approche globale du projet prévoit d’accompagner les jeunes autistes vers l’emploi en les faisant intervenir dans des entreprises locales. L’association ACE de Pic (120 commerçants et entrepreneurs du Pic Saint-Loup) a déjà signé une lettre d’engagement pour les accueillir quand ils seront prêts.

« Nous sommes très sensibles à la RSE, à ce qui permet de donner du sens à notre travail, et nous ne voulons pas être en marge du volet handicap de la loi PACTE, donc nous soutenons cette démarche. Les jeunes pourront suivre des stages dans un restaurant, la grande distribution ou les entreprises de services. L’objectif, c’est de leur mettre le pied à l’étrier », déclare le président de l’association, Chaouki Asfouri.

Un centre de formation intégré

La Scic perçoit un forfait habitat inclusif (60.000 euros pour un an) dans le cadre d’un contrat Fonds d’intervention régional de l’ARS. La Fondation Orange, la Fondation Autisme France et Autistes sans Frontières National soutiennent la mise à disposition de mobilier et de matériel éducatif et pédagogique pour les colocataires de la MIA.

Mais l’équilibre du modèle économique – « complexe », pointe Fabienne Such – repose aussi sur les ressources provenant de diverses activités que la Scic propose : « Nous vendons des prestations d’accompagnement en mobilisant les salariés d’Autisme Inclusion pour animer des projets comme les cafés-parents, les cafés « Asperger«  ou la mise en place de projets personnalisés, etc. pour ASF34-Col’Oc Autisme, Solidarité Autisme LR ou nos partenaires ».

Mais surtout, le projet faisant appel à une connaissance fine des spécificités neuro-développementales de l’autisme ou à des méthodes de communication et d’enseignement spécifiques, la Scic comprend un centre de formation certifié (une formatrice salariée et des vacataires) à destination du personnel de la MIA ou d’autres établissements, mais aussi des proches et aidants.

« Cela permet par ailleurs d’offrir du travail à des personnes autistes, et nous proposons des formations sur ce concept d’habitat inclusif, innovant en France, ce qui contribuera à équilibrer le budget », ajoute la gérante de la Scic.

Car le projet vise l’autofinancement, et Fabienne Such veut essaimer sur d’autres territoires afin de multiplier les réponses adaptées à l’autisme : « Nous ouvrirons une deuxième maison en juillet 2021 à Prades-Le-Lez, avec cinq autistes déficitaires et trois autistes de profil Asperger. L’équilibre financier ne peut être atteint qu’à partir de deux habitats. En ouvrant cette deuxième maison, nous créerons douze emplois, et il nous sera alors possible de mutualiser des ressources humaines entre les deux MIA ».

Habitat inclusif et bailleurs sociaux

Pour l’heure, la Scic loue les maisons à des bailleurs privés. Mais Fabienne Such a déjà en tête l’étape suivante : faire entrer les bailleurs sociaux dans la danse. L’habitat inclusif s’articule autour d’un projet de vie sociale et partagée, dont l’objectif est de favoriser le vivre-ensemble pour limiter le risque d’isolement de publics fragiles et qui, seuls ne pourraient accéder à un logement.

« Passer un accord d’intermédiation locative avec un bailleur social nous permettrait d’accéder à des loyers encadrés. On est en discussion avec certains », explique Fabienne Such, déterminée. Notamment avec Croix-Rouge Habitat, où Corinne Archer, responsable Développement solidaire, confirme les difficultés du concept : « Le déploiement des opérations nécessite de lever les nombreux freins existants pour le montage immobilier : aides à la pierre complémentaires pour financer les adaptations, l’investissement et la gestion des espaces communs, adaptation de la réglementation des attributions inadaptée à ces formules, ouverture au parc existant, sécurisation dans la durée des opérations via le financement pérenne du projet de vie sociale, etc. Mais nous réfléchissons à investir dans des projets d’hébergement de personnes autistes, c’est un souhait, et nous envisageons d’accompagner Fabienne Such pour la création d’autres Maisons inclusives ».

Source LA TRIBUNE.