Une Maison nationale de l’autisme va ouvrir à Aubervilliers en 2022….

Une Maison nationale de l’autisme ouvrira ses portes au printemps 2022 à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, annonce à France Bleu Paris, l’équipe de Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes en situation de handicap. 

Photo d'illustration crèche spécialisée dans l'accueil de jeunes enfants autistes

 

C’était l’un des engagements pris par Emmanuel Macron lors de la sa conférence nationale sur le handicap en 2020 : créer une maison nationale de l’autisme. Le projet va se concrétiser dès le printemps 2022 avec l’ouverture de cette maison dans la ville d’Aubervilliers en Seine-Saint-Denis.

Un lieu de ressources et de conseils pour les familles

Contactée par France Bleu Paris, l’équipe de Sophie Cluzel, la secrétaire d’État en chargée des personnes handicapées, le confirme. « Le bâtiment sera situé à proximité du campus Condorcet près du métro Front populaire ».

L’endroit sera un lieu de ressources pour les familles et proches de personnes présentant des troubles du spectre autistique. Elles pourront y trouver des conseils auprès des associations, de professionnels de la santé. Cette maison « doit permette de fédérer les acteurs associatifs et guider les familles qui sont souvent en déficit d’informations », explique l’équipe de la ministre. La maison sera aussi un lieu d’accueil pour les chercheurs qui travaillent sur l’autisme.

Le choix de la Seine-Saint-Denis pour implanter cette structure n’est pas anodin : beaucoup de familles sont touchées et ont un proche autiste mais les solutions de prise en charge spécialisée manquent dans ce département.

Ouverture au printemps 2022

Sur twitter, la maire d’Aubervilliers, Karine Franclet (UDI) se dit « très heureuse de la participation » de sa ville « dans ce projet à fort impact pour le quotidien de nombreux français ». Les travaux pour rendre ce bâtiment accessible à tous sont en cours. La Maison nationale de l’autisme doit ouvrir ses portes au printemps 2022.

Source FRANCE BLEU.

Autisme : une dizaine de supermarchés de Bordeaux proposent des heures silencieuses…

Depuis avril, les supermarchés du groupe Carrefour réservent des créneaux pour que les personnes atteintes d’autisme puissent faire leurs courses en toute sérénité.

L’opération baptisée « Les heures silencieuses » se déroule dans une dizaine de magasins bordelais.

Pendant les heures silencieuses,  les 2 tiers des néons ainsi que les hauts parleurs sont coupés.

 

Le rituel est le même tous les lundis dans les supermarchés du groupe Carrefour participant à l’opération. A 14 heures précises, les 2 tiers des néons s’éteignent automatiquement, les hauts parleurs sont coupés et les opérations de nettoyage suspendues. Cette opération baptisée « Les heures silencieuses » vise à améliorer le bien-être des personnes atteintes de troubles autistiques.

De multiples sources de stress à gérer

En effet, les enfants ou adultes autistes, ont une sensibilité aux stimuli extérieurs ultra-développée. Les lumières vives, les néons qui clignotent ou encore la musique et les annonces au micro s’avèrent être pour ces personnes un véritable enfer. « Rajouter à cela la foule à gérer souvent importante dans ces grands magasins, et le simple fait de sortir faire ses courses devient ingérable » explique Marie-Céline Jarretou, présidente du Collectif Alter Z’Egaux elle-même maman d’un enfant autiste.

Suite à l’adoption de la loi sur le handicap en janvier dernier, certaines enseignes de supermarchés comme le groupe Carrefour, ont donc décidé d’instaurer cette heure silencieuse, une fois par semaine, dans leurs magasins. Ainsi, dans  1240 supermarchés du groupe, tous les lundis entre 14h et 15h, les clients peuvent venir faire leurs courses dans cette ambiance tamisée et silencieuse.

Un bien être collectif

L’initiative a de suite soulevé l’enthousiasme des salariés du groupe selon la directrice du Carrefour Market de Bordeaux Bastide Inès Bonafi. « Cela n’est pas du tout compliqué à mettre en place concrètement, et l’ambiance générale s’en ressent » poursuit-elle. Confirmation avec l’un de ses salariés hôte d’accueil: « C’est vrai que travailler toute la journée avec de la musique, c’est parfois un peu fatigant » explique Romain Forestier. « Au début, les clients nous demandent un peu ce qu’il se passe mais ensuite, ils sont ravis. Certains viennent même maintenant faire leurs courses pendant cette heure-là pour profiter de cette ambiance de calme« .

Le groupe Carrefour réfléchit désormais à élargir cette expérience à d’autres créneaux horaires dans les prochains mois.

Source FRANCE BLEU.

Bourges : les familles d’autistes réclament de nouvelles structures d’accueil…

Une cinquantaine de parents ou proches d’autistes ont manifesté ce mardi matin à Bourges, devant la délégation de l’ARS (Agence Régionale de Santé). Un rassemblement à l’initiative de Sesame Autisme. 

Les familles souhaitent pouvoir souffler par moments.

 

L’association réclame depuis 2017 l’ouverture de nouvelles structures dans le Cher pour une prise en charge spécifique des autistes. Il n’y a que 5 places autisme actuellement en maison d’accueil spécialisée. Il faudrait aussi créer un service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH), spécifique autisme.

Les parents ont manifesté devant l'ARS à Bourges

Les pouvoirs publics ont prévu de nouvelles places dans un centre géré par APF France Handicap mais Sesame Autisme estime que ce Samsah doit relever d’une association spécialisée dans l’autisme, tant la prise en charge de ce handicap est spécifique. L’engament avait été pris en 2017 de créer un SAMSAH par département mais pour l’instant il n’y en a qu’en Indre-et-Loire et en Eure-et-Loir.

Valérie est la maman d’un jeune homme, autiste de 19 ans, à St-Doulchard. . Elle a participé à ce rassemblement. Valérie se sent abandonnée et aimerait pouvoir souffler davantage  :  » C’est comme si j’avais un enfant de 5 ans dans un corps d’adulte. Le matin, c’est une heure et demie pour qu’il soit prêt, le soir presque deux heures avant de pouvoir passer à table. Il faut respecter tout un rituel. Parfois, c’est juste horrible quand Julien se sent bousculé dans ses repères. Son frère est parti à Bruxelles ; moi, je pars en formation trois jours par mois. Cela le perturbe énormément. Durant deux semaines en septembre et une semaine en ocotbre, il mangeait, et il recarachait presque tout. Julien a beaucoup maigri.

Nous parents, on est sans arrêt désemparés. Il faut que cela bourge. Il nous a été dit que les parents devaient arrêter de travailler pour s’occuper de leurs jeunes adultes autistes. Ce n’est pas entendable ! C’est juste impossible. J’ai vu pendant le confinement ce que cela a donné. Les occuper à la maison pendant plus d’un mois, ce n’était pas possible. Mon fils prenait le téléphone la nuit, il appelait les pompiers. C’était du grand n’importe quoi. Il faut pouvoir les placer dans des structures adaptées à leur handicap.  »

Source FRANCE BLEU.

Éducation : une classe élémentaire pour jeunes élèves autistes inaugurée à Biguglia …

Lancée officiellement le 8 novembre, une classe de huit élèves âgés de 6 à 11 ans de l’école élémentaire Simone-Peretti à Biguglia est la première de Haute-Corse à faire partie d’une unité d’enseignement élémentaire autisme (UEEA).

Une classe de huit élèves d'unité d’Enseignement en Élémentaire Autisme (UEEA) à l'école élémentaire Simone-Peretti de Biguglia.

 

Celle-ci a été inaugurée, mardi 25 novembre, par plusieurs représentants institutionnels et partenaires de l’initiative.

Une nouvelle structure d’accueil pour accompagner et intégrer des élèves en situation de handicap en milieu scolaire ordinaire. Huit élèves de cycle 2 allant du CP au CE2 et âgés de 6 à 11 ans avec un diagnostic d’autisme reconnu font désormais partie de l’école élémentaire Simone-Peretti à Biguglia. L’inauguration par des institutionnels a eu lieu, mardi, en la présence du personnel pédagogique et médico-social.

Une première au niveau élémentaire sur la Haute-Corse, une deuxième dans la région avec une autre classe à Ajaccio, pour des enfants pouvant venir de tout le département. Un accompagnement à la fois sur le plan psycho-éducatif, pédagogique et thérapeutique dans des locaux modernes et adaptés.

Une structure aménagée et qui s’inscrit donc dans une approche « neuro-développementale » pour des élèves n’ayant pas suffisamment acquis d’autonomie, de langage et qui peuvent présenter des difficultés « substantielles » dans leurs relations sociales, la communication ou le comportement.

Accroître la scolarisation des élèves handicapés dans les milieux « ordinaires »

Suivie par une équipe pluridisciplinaire avec des professionnels venant de l’Éducation nationale, cette classe est issue d’un long processus de développement et de réflexion auprès des différents partenaires. « On poursuit le développement d’unités d’enseignement en élémentaire qui est un enjeu majeur au niveau de l’Éducation nationale. Nous essayons d’accompagner au mieux les élèves handicapés avec un service autour de l’école inclusive dans chaque département et des pôles inclusifs d’accompagnements locaux (PIAL) », explique Bruno Benazech, directeur académique des services de l’Éducation nationale de Haute-Corse.

Dans le même sens, l’Agence régionale de santé de Corse a mis en avant la coopération des professionnels de l’Éducation nationale et du médico-social avec l’Adapei de Haute-Corse. Pour sa directrice Marie-Hélène Lecenne, « cette externalisation et ce modèle d’accompagnement entre l’équipe pédagogique et les spécialistes médico-sociaux représentent ce qu’il faut développer à l’avenir pour tous les enfants en situation de handicap. Cela va dans le sens de l’inclusion des enfants en milieu scolaire ordinaire ».

Un suivi scolaire continu à développer dans le futur

Un projet déjà mis en place dans d’autres départements de la métropole et qui permet à des enfants autistes de suivre une scolarisation à plein temps, y compris les temps de récréation et de restauration. Une victoire pour Véronique Cuvillier-Lugarini, présidente de l’association Eveil, qui se félicite d’avoir « réalisé en co-construction ce challenge qui n’était pas gagné d’avance. Tout cela dans le but de satisfaire des familles jusque-là dans le désespoir de voir leurs enfants sans aucun espoir ni avenir ».

Un chantier de l’inclusion sociale des personnes handicapés dans le milieu scolaire qui est « encore vaste mais qui prouve que la création de cette unité d’enseignement peut aboutir à de grandes avancées dans le futur », a déclaré Marcelle Nutti, référente départementale pour les troubles du spectre de l’autisme. 

Avant d’ajouter que ces « deux mondes de l’Education nationale et du médico-social peuvent fonctionner ensemble. L’essentiel étant de sensibiliser et former du personnel à la prise en charge des troubles du spectre de l’autisme ».

Un suivi scolaire qui entend s’élargir désormais avec les mêmes moyens à disposition dans le milieu secondaire et l’enseignement supérieur.

Le renforcement de l’offre de scolarisation adaptée s’inscrit donc dans l’idée de pouvoir réinsérer pleinement les élèves au sein de leurs classes de référence. Des objectifs et de nouvelles perspectives « qui ont besoin de se mettre en place de manière plus importante dans le temps pour ne plus laisser d’élèves avec un diagnostic d’autisme dans l’impasse » pour Geneviève Paoli, directrice de l’école Simone-Peretti.

Source FR3.

Le cri du cœur de la mère de Yannis, atteint d’autisme, sur liste d’attente pour intégrer un IME : « On se sent abandonnés par l’Etat »…

Atteint de troubles autistiques, Yannis est sur liste d’attente pour intégrer un Institut médico-éducatif à Calais. Sa mère refuse d’attendre trois à quatre ans.

Elle a lancé une pétition en ligne pour alerter sur la situation critique de son fils de 7 ans reconnu handicapé à 80%.

Yanis, 7 ans, est atteint de troubles autistiques. Il attend actuellement une place en Institut médico-éducatif à Calais.

 

“Yannis doit attendre 3-4 ans avant d’être admis en Institut médico-éducatif… donc pas de scolarité adapté à son handicap avant ses 11 ans.” Pour Anissa Bouifer, la situation scolaire de son fils Yannis, 7 ans, atteint de troubles autistiques, est critique.

En attendant de trouver une place dans l’un des deux IME de Calais, l’enfant n’est scolarisé qu’à hauteur de deux heures par jour en classe de maternelle. “Avec son handicap, c’est déjà compliqué de l’éduquer, déplore-t-elle, nous nous sentons abandonnés par l’Etat”.

« Je souhaiterais une aide de l’Etat pour faire avancer les choses et que mon petit garçon bénéficie comme chaque enfant du droit a l’école et d’étudier dans les meilleures conditions qui soient pour lui »

Anissa Bouifer, mère de Yannis, 7 ans, en attente d’une place en IME

Plus de 16 000 signatures de soutien sur la pétition en ligne

La semaine dernière, cette mère de famille a lancé une pétition en ligne “Soutien pour Yannis : une place en IME” adressée à l’Académie de Lille, à Karine Gauthier, vice-présidence du conseil départemental Pas-de-Calais en charge du handicap, au ministre de l’Education nationale et au président de la République, l’appel à l’aide accompagné d’une photo du petit garçon a déjà recueilli plus de 16 000 signatures.

“J’ai perdu mon emploi pour pouvoir m’occuper de mon fils”, explique Anissa Bouiffer. Chaque jour, elle doit récupérer son fils à l’école à 11 heures après les deux heures de classe quotidienne en maternelle. “C’est compliqué de le faire garder. Aucun employeur ne souhaite embaucher quelqu’un avec ma situation. »

Dans cette famille vivant à Guines près de Calais, seul le père travaille, en intérim. “Une situation précaire”, selon la mère de Yannis, qui estime que l’Etat ne fait pas suffisamment pour les personnes handicapées. « On avance pas, on recule”.

« Yannis est un petit garçon plein de vie et de capacités. Il est sociable et autonome, décrit-elle. J’ai peur qu’il ne trouve pas d’emploi plus tard ». Anissa Bouifer espère que la pétition en ligne et la médiatisation de la situation de son fils fera « avancer les choses ». 

Source FR3.

Cours de danse, trampolines, spectacles… Bientôt un parc unique pour les enfants porteurs d’un handicap…

Un bâtiment entièrement pensé et aménagé pour les enfants porteurs de handicap. Des ateliers et des cours proposés chaque jour.

Le « village des enfants extraordinaires » ouvrira en 2022 à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). Photo d'illustration.

 

Tel est le projet pharaonique qu’a imaginé un couple de Franciliens. Ce « village des enfants extraordinaires » doit ouvrir en septembre 2022 dans le Val-de-Marne.

Les préinscriptions sont déjà possibles en ligne.

 

C’est un concept unique en son genre qui n’existe pas encore en France. Emmanuelle et Jérôme Stioui, deux habitants de Saint-Mandé (Val-de-Marne), ont imaginé un lieu entièrement dédié aux enfants porteurs d’un handicap moteur et psychique.

Il s’agit d’un immense centre de 600 m2 dans lequel tout sera adapté pour ces jeunes visiteurs âgés entre 6 et 18 ans. Un parc pour s’amuser, se défouler, apprendre et être stimulé.

Des experts qui ont travaillé sur Disneyland Paris

Concrètement, ce fameux parc ne ressemblera à aucun autre. « C’est un OVNI. Nous sommes précurseurs », précisent Emmanuelle et Jérôme Stioui, parents d’Alicia née avec un syndrome cardio-facio-cutané. Ils ont voulu soigner la décoration pour que le village ne soit pas plongé dans une « ambiance maussade ». Pour cela, « nous avons fait appel à des sociétés qui travaillent avec le Puy du Fou et Disneyland Paris ». Plus précisément, « nous sommes partis sur le thème de la nature enchantée, un univers magique et féerique ».

Ce « village des enfants extraordinaires » verra le jour à Saint-Maur-des-Fossés, commune située à 12 km à l’est de Paris. Le gros œuvre vient d’être achevé et la livraison est prévue au printemps 2022. L’ouverture, elle, est programmée à la rentrée scolaire 2022. Les préinscriptions sont possibles sur le site Internet de l’association depuis début décembre.

Des cours de cuisine, de danse, de musique

Les parents d’Alicia, épaulés par une équipe de bénévoles, ont également pensé aux enfants autistes. « Certains ont besoin d’observer le groupe et de se mettre à l’écart mais nous ne voulions pas qu’ils soient obligés de quitter l’atelier. Nous avons créé des petits cocons en forme de champignon et de balancelle. »

Le mobilier, l’accessibilité, les équipements ont été pensés en lien avec des professionnels pour que les enfants puissent profiter du jardin, de la cuisine, de la salle de spectacles, du parcours moteur, de la salle de relaxation et de l’aire de jeu de 500 m2 avec des trampolines, des balançoires sécurisées, un carrousel… Un parking privatif de 15 places a été prévu.

À l’étage, plusieurs salles d’ateliers seront créées. Les enfants, même ceux en fauteuil roulant, pourront recevoir des cours de danse, de musique… « Grâce à des châssis vitrés, les parents pourront observer leurs enfants derrière une vitre sans tain ce qui n’est pas possible dans les Instituts Médico-Educatifs. »

Deux millions d’euros

Ce « village des enfants extraordinaires », qui a été repéré par Le Parisien, n’accueillera pas uniquement les enfants porteurs de handicap mais toute leur famille. Leurs frères et sœurs pourront profiter des installations sans surcoût la semaine et le week-end. Les parents, eux, auront l’obligation de rester sur place. « Ce n’est pas un système de garde », prévient le père de famille.

Cet incroyable projet demande évidemment un financement très important : deux millions d’euros. Il manque à ce jour 10 000 €. Les dons sont possibles sur le site de l’association. Emmanuelle et Jérôme Stioui ont notamment reçu le soutien de la Fondation Perce-Neige, la région Ile-de-France, la ville de Saint-Mandé. Le budget de fonctionnement a, lui, a été estimé entre 500 000 et 600 000 € par an.

Accueillir les familles les plus modestes

Le couple souhaite que toutes les familles, même les plus modestes, puissent profiter de leur parc. Il réfléchit à mettre en place un système de tarification sur quotient familial et des bourses. Il faudra compter 350 € pour un abonnement annuel pour un atelier par semaine (hors vacances scolaires) ou 15 €/demi-journée par famille pour profiter des installations en accès libre.

Conscients que la demande est forte en France notamment où les IME sont rares, ils souhaitent aider les familles. « Nous savons que nous avons eu de la chance pour Alicia. Nous avons eu une place dans un IME à ses cinq ans. En province, l’attente peut durer des années. » Dans le futur, ils espèrent que leur concept de village « prototype » pourra voir le jour dans d’autres régions en métropole.

Ils espèrent que les familles en attente d’une place en institut médico-éducatif (IME) pourront obtenir une aide financière de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). « Il va falloir que nous nous battions », reconnaissent les Stioui.

Source OUEST FRANCE.

Handicap : Leka, un robot au service des enfants, des parents et des éducateurs…

Ce dispositif, entièrement développé et assemblé en France, est notamment destiné aux enfants handicapés pour favoriser leur accès aux usages numériques.

Le robot Leka se dévoile dans un reportage de Sciences et Avenir.

le robot Leka

 

APF France handicap, anciennement l’Association des Paralysés de France, lance en cette fin d’année 2021 un petit robot nommé Leka, que Sciences et Avenir a pu voir fonctionner (notre reportage vidéo ci-dessous). Plus précisément, il s’agit d’un outil pour jouer et apprendre, spécialement destiné aux enfants en situation de handicap. La petite machine à la bouille de manga a beau être haute comme trois pommes, elle pourrait se révéler un allier de poids pour les professionnels du secteur médico-social.

« Dans sa bulle »

Les prémices de son développement remontent à 2011, quand ses deux inventeurs Marine Couteau et Ladislas de Toldi faisaient leurs études d’ingénieur. « Nous avions un professeur qui nous parlait de son enfant autiste, disant qu’il était ‘dans sa bulle’, explique Ladislas de Toldi à Sciences et AvenirAussi nous avons eu l’idée de créer un petit robot sphérique rappelant le monde de l’enfant et lui permettant d’interagir avec celui qui l’entoure ». Dix ans plus tard, la mission de Leka est de stimuler l’éveil des enfants en situation de handicap comme ceux qui présentent un trouble du spectre de l’autisme (TSA), une trisomie 21 ou un polyhandicap.

Un développement des compétences motrices et cognitives

Pour y parvenir, ce robot intégralement développé et assemblé en France a été développé en partenariat avec des établissements membres d’APF : l’Institut Médico-Educatif de Bondy (93) spécialisé dans l’accueil des tout-petits, celui de Villeneuve-d’Ascq (59, l’IME Dabbabie) qui accueille des enfants en situation de handicap moteur ou encore l’Institut Calypso de Laval (53) destiné aux enfants et ados polyhandicapés. Avec quel résultat ? Dans le reportage ci-dessus, le papa d’une petite Anna, « qui utilise Leka depuis 4 ans déjà », raconte : « Ma fille a pu développer ses compétences au niveau cognitif, au niveau moteur, et développer une véritable appétence aux apprentissages ». Pour Leka, c’est mission accomplie.

Source SCIENCE ET AVENIR.

Brest. Une maison pour vivre l’autisme autrement…

Ateliers de café philo, d’arts plastiques, d’écriture, de jardinage… Le premier Groupe d’entraide mutuelle autisme de Bretagne ouvre ses portes à Brest pour accueillir différemment ces personnes hypersensibles.

Les derniers travaux se terminent au Gem Ehanva de Brest qui a été inauguré vendredi 3 décembre 2021 à Brest.

 

C’est une maison rose de la rue de Gouesnou plantée au milieu d’un petit jardin. « Les jeunes autistes que nous accueilleront ici pourront y pratiquer le jardinage et aussi suivre de nombreux autres ateliers comme du dessin, de l’écriture, un café philo », se réjouit Véronique Amice, secrétaire de l’association Asperanza à l’origine du projet.

Sur mesure

Associé aux Genêts d’or pour la partie gestionnaire, l’inauguration du premier Groupe d’entraide mutuelle autisme de Bretagne (Gem) Ehanva, voit enfin le jour après quatre ans de travail. L’originalité du projet, puis le Covid, ont retardé le projet.

« Contrairement à d’autres structures, ici ce sont les jeunes eux-mêmes qui ont imaginé les ateliers et vont donner les cours », explique Véronique Amice. Compte tenu de leur handicap qui les pousse à beaucoup de digressions et leur difficulté à aller à l’essentiel, cela a pris forcément plus de temps. »

Accueillir avec bienveillance

Les participants seront secondés par une animatrice à plein temps, ainsi qu’un jeune autiste. « Cela s’adresse forcément à des personnes qui ont un certain degré d’autonomie. » Le Gem vient compléter l’accueil de jour qui existe pour ceux qui ont plus de difficultés.

« On estime que le trouble autistique concerne environ 1 % de la population globale, souligne Jean Vinot, président d’Asperanza. Sur un bassin de population comme le pays de Brest ou Quimper, faites le calcul… » Eux l’ont fait et estiment le nombre de personnes susceptibles d’être accueillies dans la maison rose à près de 80 personnes, de Quimper à Brest. « Nous sommes le premier Gem de Bretagne, mais d’autres sont en cours de création. » Une bonne nouvelle de plus.

Source OUEST FRANCE.

Orne. Un groupement d’entraide pour les adultes autistes va voir le jour…

L’Agence régionale de santé, l’Udaf de l’Orne et l’association Autistes citoyens s’associent pour créer un lieu où les adultes autistes pourront s’entraider au quotidien.

Le local reste à trouver, pour une ouverture espérée début 2022.

Guillaume, Ornais de 36 ans, est membre de l’association Autistes citoyens.

 

Le groupement d’entraide mutuelle (Gem) autisme de l’Orne doit voir le jour au début de l’année 2022. Trois structures portent ce projet : l’Agence régionale de santé (financeur), l’Union départementale des associations familiales de l’Orne (gestionnaire) et l’association Autistes citoyens (marraine, qui veille à l’éthique).

« L’idée est de permettre aux personnes autistes de se retrouver, de tisser des liens et de s’entraider face aux difficultés de la vie quotidienne, résume Mireille Werneer, présidente d’Autistes citoyens, association basée à Écouché-les-Vallées. Le Gem, c’est surtout faire partie d’un groupe, ne plus se sentir seul. Il ne faut pas croire que chez les autistes la solitude est choisie, c’est plutôt une habitude. »

Comment ça fonctionne ?

Un peu sur le modèle des Maisons des jeunes et de la culture, le Gem est un lieu de rencontres. Ce n’est pas un accueil de jour, ni du médico-social. Les adultes autistes pourront y être accompagnés dans leurs démarches administratives, recevoir des informations sur leurs droits, mais aussi faire des sorties culturelles, sportives ou ludiques ensemble.

Un salarié de l’Udaf animera la structure. « Il faudra aussi un mi-temps pour ouvrir le Gem en soirée et le week-end car ce sont des personnes qui sortent peu le soir ou qui sont bloquées chez leurs parents le week-end », ajoute Mireille Werneer.

Qui pourra en bénéficier ?

Le Gem sera ouvert aux adultes autistes (qu’ils soient autonomes, semi-autonomes ou dépendants), à leurs proches et leurs accompagnateurs professionnels. Les personnes pas encore été diagnostiquées ou qui n’ont pas été orientées par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) pourront bénéficier du Gem. « Les adultes autistes sont pratiquement invisibles, on ne connaît pas leur nombre dans l’Orne car très peu ont été diagnostiqués », déplore la présidente d’Autistes citoyens.

Le lieu n’accueillera pas plus de dix personnes en même temps. Déjà six personnes se sont montrées intéressées par le projet.

Où sera-t-il installé ?

« Ce Gem sera le seul du département puisque l’État a décidé de financer cette action dans chaque département pour un seul Gem lié à l’autisme », précise Mireille Werneer. L’association aimerait qu’il se trouve à Argentan mais a des difficultés à trouver un local dans la sous-préfecture. Elle regarde donc aussi du côté de La Ferté-Macé. Elle recherche une maison car les personnes autistes ont « besoin de beaucoup de calme, un espace extérieur leur permettrait de décompresser ».

Autistes citoyens, tél. 09 77 63 70 47, courriel : autistescitoyens@orange.fr

Source OUEST FRANCE.

Deux maisons inclusives pour autistes dans l’Hérault, pour une meilleure ouverture sur le monde…

Autisme Inclusion, une société coopérative d’intérêt collectif, a mis en place un projet de logement et d’accompagnement de jeunes atteints d’autisme.

Deux maisons inclusives ont vu le jour dans l’Hérault depuis 2019. Une à Saint-Gély-du-Fesc et une à Montarnaud récemment.

Fabienne Such et des locataires de la MIA, Béatrice, Marin et Lionel

 

Comment mieux intégrer les personnes qui souffrent de handicap dans la société ? À Saint-Gély-du-Fesc et Montarnaud, des parents ont ouvert deux maisons inclusives pour autistes, des MIA. La première a ouvert il y a deux ans et la deuxième cet été.  es jeunes adultes autistes vivent en colocation à quatre ou cinq, encadrés par des éducateurs et des aides à domicile qui leur apprennent à prendre leur autonomie et cherchent avec eux les activités qui les motivent.  Le tout fonctionne sous le statut de société coopérative d’intérêt collectif avec des aides de l’Agence régionale de santé.

« Ce ne sont pas des monstres. »

Fabienne Such, la présidente de l’association Autistes sans Frontières 34 – Coloc’autisme, elle-même maman d’un adulte autiste de 28 ans, dirige les deux MIA : « Il y quatre ans, il était dans un établissement spécialisé pour adultes autistes et ça se passait pas bien du tout. Il n’y était pas heureux, il n’était pas correctement accompagné au niveau médical et surtout, il était tout le temps enfermé à l’intérieur de cet établissement. Donc, avec d’autres parents, on s’est dit qu’on allait essayer de monter un projet. Dans cette maison pour autistes, ils sont chez eux, mais ils ne sont plus chez papa et maman tous les soirs. C’est quand même un grand pas. Ça met du temps. Il faut que la complicité se crée, qu’on comprenne bien ce qu’ils veulent nous dire. Et puis qu’une distance se crée un peu avec les parents. Et c’est l’attente des parents pour que leurs jeunes volent de leurs propres ailes. Et puis aussi pour montrer aux gens des environs que ce ne sont pas des monstres. Ils n’ont pas besoin d’être cachés avec un grand mur autour. Notre propos, c’est vraiment de sortir ces personnes des établissements spécialisés »

Lionel Papin a 34 ans, il est autiste Asperger et est arrivé dans cette maison pour autistes à Montarnaud au mois d’août. Il partage sa vie avec quatre autres jeunes autistes. « Le courant est passé de suite. Le but c’est qu’on soit inclus dans le village et du coup, on va voir les commerçants, le boulanger, on va même boire une boisson au bar. C’est sympa, je sens que j’ai bien progressé. »

L’objectif est vraiment de les conduire vers davantage d’autonomie : « Ils sont chez eux, ils ne sont plus chez leurs parents, donc on accompagne vers de l’autonomie personnelle plus intensive que quand on est chez papa-maman, c’est à dire je me lave, je m’habille, je prépare à manger et je vais faire les courses toujours en binôme avec des éducateurs. Leur espace privé, c’est leur chambre et le reste, c’est un espace collectif partagé où tout le monde doit se respecter et construire un projet de vie ensemble pour que pour être au mieux, de créer une certaine complicité entre eux. Donc là, il y en a qui sont à la bibliothèque. On travaille sur de la recherche d’activités bénévoles sont inclus dans des activités artistiques, sportives. »  

Ces jeunes adultes ont la possibilité de rester indéfiniment dans la MIA mais ils peuvent choisir aussi de chercher un autre logement où ils seront plus ou moins accompagnés, en fonction de leur besoin.

Le succès de ce projet de maison inclusive pour autistes avait déjà permis à Autisme Inclusion d’ouvrir un second habitat à Montarnaud. Mais il y a encore de la demande. Les membres du projet cherchent désormais à ouvrir une troisième voire une quatrième maison inclusive pour les jeunes atteints d’autisme d’Asperger.

Source FRANCE BLEU.